REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce à DIEU le Seigneur tout
puissant pour la santé, la paix, le dévouement, le courage
malgré les difficultés. Que la Gloire et l'Honneur lui soit
rendu. Merci Seigneur JESUS-CHRIST. AMEN !
Nos remerciements vont à l'endroit de :
§ Monsieur Koumakh NDOUR, Directeur de l'Ecole
Supérieure d'Economie Appliquée (ESEA).
§ Monsieur TIMERA, chef du Département ATEGU
§ Monsieur Ibrahima NDIAYE ;
Urbaniste-Aménagiste, professeur à l'Ecole Supérieure
d'Economie Appliquée (ESEA) au département ATEGU
(Aménagement du Territoire, Environnement et Gestion urbaine). Nous le
remercions pour son encadrement pédagogique et ses orientations lors de
ce travail. Nous le remercions également pour son soutien moral.
§ L'ensemble du corps professoral de l'ESEA, et en
principalement ceux du département ATEGU pour leur contribution dans ma
notre formation.
§ Au service financier, et notamment à Monsieur
Gilbert Moussa FAYE, l'intendant.
§ A toute la 41ème promotion et en
particulier du département ATEGU
§ A l'ensemble des étudiants de la
42ème, 43ème, et 44ème
promotion de l'ESEA
§ Docteur Monsieur Mactar FAYE, Expert
en Management de la Sécurité Routière et Directeur
Exécutif à NPRS (Nouvelles Prévention Routière du
Sénégal) ; Pour sa disponibilité, malgré ses
occupations, et son encadrement professionnel. Nous remercions aussi l'ensemble
du personnel la NPRS
§ Monsieur Abdoulaye COLY, agent de sapeurs-pompiers
à la Division Prévision routière
§ Monsieur Ababacar FALL, chef de la Division Suivi
Exploitation des Transports au CETUD
§ Monsieur Modou Kane DIAW, chef de la division des
politiques de planification, chargé de la sécurité
routière au Ministère des Transport Terrestres.
§ Monsieur Jules Bernard FAYE, Chef à la Division
prévention routière au commissariat de police de Dakar
§ Monsieur Mamadou NDIAYE, président de
l'association RESOUDR (Réseau Sénégalais des Organisations
des Usagers des Deux-Roues.
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
§ Mon père, Pierre SANGALA ;
pour son soutien, ses encouragements et la confiance qu'il a eu en moi depuis
que je suis à l'école.
§ Ma mère, Véronique
MANGALA, pour son amour et son soutien. Bien qu'elle soit
restée seule, elle n'a pas baissé les bras pour m'épauler.
§ A ma tante Suzane MAPENDA ; pour
son soutien moral incommensurable et sa constante attention.
§ A mon oncle tonton Ulrich MATEYA pour
ses encouragements
§ Mes frères (Ya Firmin ; Ya
Heinrick ; Ya Miguel SANGALA) et mes
soeurs (Ya Christelle ; Ya
Juldine ;Ya Liliane, Ya
Charmelle ; Ya Anaïck SANGALA) pour
leur confiance en moi.
§ Mes neveux (Scott KOUMBA ; Rêve Daho
KALAMOU ; Olivier BABADOUNGA ; Folquet APEKE ;
Floyede KOUMANGOYE)et mes nièces (Romiciale Vanina
ENGONE et Danaïde BOKOKO) pour leurs
soutiens
§ Mon beau-frère Monsieur Paul
APEKE pour son soutien financier
§ Pasteur MOUELE pour son soutien
spirituel et financier
§ Monsieur Jhos Levy ONDO, pour son
soutien financier et spirituel.
§ Monsieur Jules Souleymane SENE, pour
son aide financier lors du stage dans son G.I.E
§ Mon amie Chléo DOUGHOU pour son
soutien moral et financier
§ Mon amie Stephanie EYUI BIBANG pour
son soutien financier et son aide
§ Maman MATIBEYE pour son soutien
moral ; physique et financier
§ Mon ami Abdel Basset YOUSSOUF MANSOUR,
pour son soutien et son aide financier
§ Maman Aminata GUEYE pour son soutien
alimentaire pendant les moments difficiles
§ Mon amie Latifa DIEDHIOU pour son
soutien spécial, ses conseils, son soutien moral et financier
§ Mon ami Thecle Ridney OWOUROU pour son
soutien
§ Tout le reste de ma famille
§ Tous mes amis et connaissances
§ Tous ceux qui m'ont aidé et soutenu de
près et de loin
Table des matières
REMERCIEMENTS
Erreur ! Signet non
défini.
SIGLES ET ABREVIATIONS
VI
LISTE DES TABLEAUX
VII
LISTE DES GRAPHIQUES
VIII
LISTES DES CARTES
IX
LISTES DES PHOTOS
X
RESUME
XI
SUMMARY
XIII
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE
3
CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTERATURE
4
CHAPITRE 2 : CADRE CONCEPTUEL
17
CHAPITRE 3 : PROBLEMATIQUE
30
CHAPITRE 4 : CADRE OPERATOIRE
33
4.1). QUESTIONS DE RECHERCHE
33
4.2). OBJECTIFS DE RECHERCHE
33
4.3). HYPOTHESES DE RECHERCHE.
34
4.4.). LES VARIABLES.
35
ARTIE : CADRE D'ETUDE ET METHODOLOGIE
38
CHAPITRE 5 : PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT
DE RECHERCHE
39
5.1. Présentation de la région
de Dakar.
39
5.1.1. Situation géographique de
Dakar
39
5.1.2. Les département de la région
de Dakar
40
5.1.3. La population Dakaroise
41
5.1.4. Mobilité urbaine et moyen de
transport
41
5.1.5. Réseau de transport
existant
42
5.1.6. Budget temps de Transport
43
5.1.7. Sécurité
routière
44
5.2. Présentation de la zone
d'étude : Commune d'arrondissement de Dakar plateau
45
5.2.1. Situation géographique
45
5.2.2. Caractéristiques de la commune
d'arrondissement de Dakar plateau
46
5.2.3. Problématique de
mobilité quotidienne au Plateau
49
5.2.4. Usage des deux-roues
motorisées dans la zone du plateau.
51
CHAPITRE 6 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
65
6.1. CHOIX DU SUJET
65
6.2. RECHERCHE DOCUMENTAIRE
67
6.3. LES CIBLES D'ENQUETES
69
6.4. LES OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
70
6.5. L'ECHANTILLONAGE
71
6.6. L'EXPLOITATION ET L'ANALYSE DES DONNEES
COLLECTEES
73
6.7. LES DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE
L'ETUDE.
73
TROISIÈME PARTIE : ANALYSE DES
RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
76
CHAPITRE 7 : IDENTIFICATION DES USAGERS DE
2RM
78
7.1. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction du SEXE
78
7.2. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de l'âge
79
7.3. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de leur situation matrimoniale
80
7.4. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de leur niveau d'instruction.
82
7.5. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de leur lieu de résidence
83
7.6. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de leur activité professionnelle.
84
CHAPITRE 8 : CHOIX MODAL
86
8.1. Comparaison du coût moyen de
déplacement avec l'usage d'un 2RM et un TC.
86
8.2. Durée de trajet avec un TC et un
2RM
88
8.3. Choix des modes de transports
90
8.4. Les raisons du choix des 2RM
92
8.5. Motifs de déplacements
93
8.6. Stationnement des 2RM
94
CHAPITRE 9 : LES CAUSES DES ACCIDENTS DES
USAGERS DE 2RM
96
9.1. Possession de permis de conduire
96
9.2. Répartition du nombre de personnes
supportées sur le 2RM.
104
9.3. Equipement de protection
105
9.4. Répartition des conducteurs de 2RM en
fonction de leur implication dans un accident
120
9.5. Répartition des causes d'accidents dans
lesquelles sont impliqués les usagers de 2RM.
123
CHAPITRE 10 : EVALUATION DES STRATEGIES MISES
EN OEUVRES POUR REDUIRE LES RISQUES D'ACCIDENT.
125
10.1. Stratégies adéquates pour la
sécurité routière
125
CHAPITRE 11 : RECOMMANDATIONS
129
11.1. RECOMMANDATIONS GENERALES
129
11.2. RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES
131
RS1 :L'Etat doit garantir la qualité des
procédures d'obtention du permis de conduire
131
Tableau 24 : Programmation de la RS1
131
CONCLUSION GENERALE
135
BIBLIOGRAPHIE
138
GLOSSAIRE
141
ANNEXES
142
ANNEXE 1 : Questionnaires adressés
aux usagers de 2RM
143
ANNEXE 2: GUIDES D'ENTRETIENS
147
Annexe 3 : Loi N°2002.30 portant code de
la route
155
ANNEXE 4 : Accidents Impliquant les engins
à deux roues
160
SIGLES ET ABREVIATIONS
2RM : 2 roues motorisées/
Deux-roues motorisées
AGEROUTE : Agence des Travaux et de
Gestion des Routes - Sénégal
ANSD : Agence Nationale de la
Statistique et de la Démographie - Sénégal
ATEGU : Aménagement du
Territoire, Environnement et Gestion Urbaine.
BAAC : Bulletin d'Analyse des Accidents
de la Circulation routière
BM : Banque Mondiale
BNSP : Brigade Nationale des
Sapeurs-Pompiers
CETUD : Conseil Exécutif des
Transports Urbains de Dakar
DDD : Dakar DEM DIKK
DTT : Direction des Transports
Terrestres
ESEA : Ecole Supérieure
d'Economie Appliquée
HOGGY : Hôpital
Général de Grand Yoff
IST : Institut Supérieur de
Transport
MAP : Marche à pied
NPRS : Nouvelle Prévention
Routière du Sénégal
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PAMU : Programme d'Amélioration
de la Mobilité Urbaine
RESOUDR : Réseau
Sénégalais des Organisations d'Usagers de Deux-Roues
SAMU : Service Mobile d'Urgence
TC : Transport en Commun/ Transport
Collectif
TX : Taxi
UCAD : Université Cheikh Anta
Diop
VP : Véhicule particulier
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : RECAPITULATIF DES HYPOTHSES, DES
VARIABLES, INDICATEURS ET DES INSTRUMENTS DE COLLECTE
3
Tableau 2 : Statistiques d'accidents de 2
roues à Dakar en 2013 et 2014
52
Tableau 3 : Echantillonnage des cibles de
l'enquête
72
Tableau 4 : Répartition des conducteurs
de 2RM en fonction du SEXE
78
Tableau 5 : Croisement des variables entre
l'âge et la situation matrimoniale
81
Tableau 6 : Choix des modes de transport
90
Tableau 7 : Tableau croisé
présentant le choix du mode de transport en fonction de leur
justification.
91
Tableau 8 : Tableau croisé entre le
niveau d'instruction et la possession de permis de conduire
97
Tableau 9 : Les raisons poussant les usagers
de 2RM à ne pas avoir de permis de conduire.
98
Tableau 10 : Tableau croisé du nombre
d'année utilisant les 2RM et la possession du permis de conduire
99
Tableau 11 : Tableau croisé entre le
nombre d'année utilisant les 2RM et l'absence de permis de conduire.
100
Tableau 12 : Marque de la moto et
l'état dont on l'a obtenue.
102
Tableau 13 : Tableau croisé entre la
manière dont on a acheté la moto et la durée faite avec
cette moto.
103
Tableau 14 : Tableau croisé
présentant le nombre de casque dont disposent les usagers et le nombre
de personne qu'ils supportent.
106
Tableau 15: Tableau croisé entre la
Possession du casque et son usage
107
Tableau 16 : Tableau croisé
entre l'usage du casque et les raisons de son non-usage.
108
Tableau 17 : Type du casque et sa
qualité en termes d'homologation.
110
Tableau 18 : Etat du casque et sa
qualité en termes d'homologation
115
Tableau 19 : Possession du casque et des
autres équipements de protection.
117
Tableau 20 : Implication dans un accident et
le type d'accident.
121
Tableau 21 : Tableau croisé des types
d'accidents vu et impliqué par les usagers de 2RM
122
Tableau 22 : Tableau croisé entre le
niveau d'instruction et les types de stratégies.
126
Tableau 23 : Tableau croisé entre les
types de stratégies existantes et leur évaluation
127
Tableau 24 : Programmation de la RS2
132
Tableau 25 : Programmation de la RS3
133
Tableau 26 : Programmation de la RS4
134
Tableau 27 : ACCIDENTS IMPLIQUANT LES ENGINS
A DEUX ROUES
160
Tableau 28 : CALENDRIER INDIVIDUEL DE
L'ORGANISATION DE LA REDACTION DE NOTRE MEMOIRE 2015.
164
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution du nombre d'accidents
de 2005 à 2011
3
Graphique 2 : Age des conducteurs de 2RM
79
Graphique 3 : Situation matrimoniale
80
Graphique 4 : Niveau d'instruction des usagers
de 2RM
82
Graphique 5 : Activités professionnelles
84
Graphique 6 : Coût moyen de
déplacements avec un 2RM
86
Graphique 7 : Coût moyen de
déplacements avec un 2RM
87
Graphique 8 : Durée moyen de trajet
avec un TC
88
Graphique 9 : Durée de trajet avec un
2RM
89
Graphique 10 : Raison du choix des 2RM
92
Graphique 11 : Motifs de
déplacements
93
Graphique 12 : Le stationnement des 2RM est-il
payant ?
94
Graphique 13 : Possession de permis de
conduire
96
Graphique 14 : Immatriculation de la moto
101
Graphique 15 : Nombre de personnes
supportées sur le 2RM
104
Graphique 16 : Répartition des usagers
de 2RM en fonction de la Possession du casque
105
Graphique 17 : Implication dans les accidents
et leurs causes
120
Graphique 18 : Causes d'accidents dans
lesquelles sont impliqués les usagers de 2RM
123
Graphique 19 : Répartition des
stratégies adéquates pour la sécurité
routière selon les usagers de 2RM
125
LISTES DES CARTES
Carte 1 : Localisation de région de
Dakar
3
Carte 2 : Localisation des 4
départements de Dakar.
40
Carte 3 : Localisation de la commune
d'arrondissement de Dakar Plateau
45
Carte 4 : Dakar plateau : zone
enclavée.
50
Carte 5 : Lieu de résidence des
conducteurs de 2RM dans les départements de Dakar.
83
Carte 6 : Intervention des policiers dans les
3 voies principales de la péninsule.
161
LISTES DES PHOTOS
Photo 1 : Réduction de la vitesse
commerciale due à la congestion.
3
Photo 2 : Panorama de Dakar Plateau
46
Photo 3 : Congestion à l'entrée
du plateau : avenue Blaise DIAGNE.
51
Photo 4 : Intervention de la BNSP lors de
l'accident de la route d'un jeune.
53
Photo 5 : Zones d'enquête pour les
usagers de 2RM à dakar
72
Photo 6 : Un usager de 2RM possédant un
casque mais ne l'utilisant pas à cause de la chaleur
109
Photo 7 : Casque jet
111
Photo 8 : Casque Intégral
112
Photo 9 : casque modulable
113
Photo 10 : Etiquettes d'homologation au
règlement E 2205 de l'ONU de Genève.
114
Photo
11 : Un conducteur de 2RM ne possédant aucun équipement de
protection est par conséquent exposé lors d'un accident.
118
Photo 12 : Equipements de protection en
2RM
119
Photo 13 : Accident corporels à
L'avenue Malick SY
121
Photo
14 : Modes de transport urbain utilisés à Dakar
162
RESUME
Le secteur du transport joue un rôle très
important dans l'économiesénégalaise. Au sein de
l'ensemble du transport, le secteur routier occupe une place absolument
prépondérante dans les transports intérieurs. Ainsi la
route assure environ 99% des déplacements intérieurs de personnes
et probablement plus de 95% pour les marchandises. 1(*) Par ailleurs, Dakar concentre la
majeure partie des équipements et des infrastructures. En plus, la zone
du plateau (centre-ville) est la zone où on rencontre toutes les
activités économiques. D'où une augmentation de la
population.
Cependant, avec l'augmentation de la population dakaroise et
du parc automobile, on assiste à des pressions sur le trafic routier
(congestion, etc). Le temps mis d'une distance à une autre ne cesse
d'augmenter. C'est le cas par exemple en quittant de Patte d'oie pour
Diamniadio. On est passé d'1h à Presque 1h45. Par
conséquent, pour plus de rapidité dans les déplacements,
les gens ont recours aux deux- roues motorisées. Du coup, cette pratique
de 2RM a intéressé les dakarois pour plus de mobilité.
Mais force est de constater que l'usage des 2RM qui offre plus de
mobilité entraine des accidents. Selon les statistiques de la Brigade
Nationale des Sapeurs-Pompiers, le nombre d'accidents de 2RM en 2013
s'élevait à 1 333dont 1 735victimes et 22 morts. En
2014, la capitale Dakar a enregistré à elle seule 1 827
accidents avec 30 morts et 2 262 blessés sur un total
régional de 5653 accident de la circulation. Cela montre à quel
point ces conducteurs sont les plus vulnérables au risque d'accident de
la circulation dans ce sens où les 2RM n'ont pas de carrosserie comme la
voiture pour les protéger en cas d'accident. Par conséquent, le
Sénégal qui est un pays d'une superficie de 196 720 km²
compte une population de 12 873 601 habitants dont 6 428 189 hommes et 6 445
412 femmes (ANSD, 2013). Son PIB est autour de 5.995 milliards de francs CFA en
2009 avec un taux de croissance de 3,3 %. Selon les données d'accidents
disponibles, le Sénégal perd chaque année
l'équivalent de plus de 1% de son PIB dans les accidents de la
circulation.2(*) Car ce
sont majoritairement les jeunes qui sont victimes de ces accidents. Cela est
inquiétant parce que ces jeunes sont pour la plupart symbole d'espoir et
d'avenir de la nation. C'est donc autour de cette problématique de la
sécurité routière des usagers de 2RMà Dakar que
s'articule notre étude. On se demande pourquoi les accidents de la route
impliquant les deux-roues motorisées sont courants à Dakar.
De ce fait, l'objectif général de notre
recherche nous permet d'appréhender et mieux comprendre la
récurrence des accidents de la route impliquant les deux-roues
motorisées à Dakar. C'est ainsi que notre approche
méthodologique s'est articulée autour de sept (7) phases (le
choix du sujet ; la recherche documentaire ; les cibles
d'enquêtes ; les outils de collectes ;
l'échantillonnage ; l`exploitation et l'analyse des données
collectées ; enfin les difficultés rencontrées).
Les résultats de l'étude ont montré que
le profil du sujet responsable de l'accident est un jeune adulte de la tranche
de 26 à 30 ans, de sexe masculin, d'un niveau secondaire, avec comme
activité professionnel mécanicien moto/vendeur de pièces
détachées/ et commerçant qui n'est le plus souvent pas
discipliné et conduit avec un excès de vitesse et ne respecte pas
non plus le code de la route. De plus, on note un manque de rigueur dans les
stratégies mises en ouvres pour réduire les accidents.
Les recommandations que nous avons formulées vont
à l'endroit des autorités, des usagers de 2RM et des
piétons. L'amélioration du réseau routier, la mise en
place d'une bonne politique de sécurité routière et
l'adoption de comportements responsables chez les conducteurs des engins (en
particuliers des 2RM), permettront de diminuer les causes des accidents de la
route. Ainsi, le succès de ces différentes actions passera par le
bon fonctionnement et à l'efficacité des forces de maintien de
l'ordre qui doivent veiller à ce que la réglementation en la
matière soit effectivement appliquée.
Mots clés : Mobilité,
Sécurité routière, accident de la route.
SUMMARY
The transport sector plays a very important part in the
economy of Senegal. Within the transport unit, the road sector occupies a
dominating place in the inland transport. Thus, the road ensures approximately
99% of interior displacement people and probably more than 96% for the goods.
In addition, Dakar concentrates the major part the equipment and the
infrastructures. Moreover, the zone of place (downtown area) is the zone where
all economic activities are met. From where an increase in the population.
However, with the increase in the population `'dakaroise'' and
the car fleet, one witness pressures on the road traffic (congestion, etc). The
time put of a distance at another does not cease increasing. It is the case for
example by leaving goose leg for Diamniadio. One passed from 1h to almost 1:45.
Consequently, for more speed in displacements, people resort to the two
motorized wheels. As a result, this practice of2RM interested the resident of
Dakar for more mobility. But force is to note that the use of the 2RM which
offers mobility involves accidents. According to the statistics of National
Brigade of The Firemen, the numbers of accidents of 2RM in 20013 rose with 1333
whose 1735 victims and 22 death. In 2014, the Dakar capital recorded with it
only 1827 accidents with 30 deaths and 2262 casualties, on a regional total of
5653 traffic accident. That shows which these drivers are most vulnerable to
the accident risk of circulation in this direction where the 2RM do not have
body as the car accident. Consequently, Senegal which is a country of a surface
of 196 720 km2 has a population of 12 873 601
inhabitants including 6 428 189 men and 6 445 412 women
(ANSD, 2013). Its GDP is around 5 995 billion francs CFA in 2009 with a
growth rate of 3,3%. According to data of accidents available, Senegal loses
each year the equivalent of more than 1% of its GDP in the traffic accidents.
Because they are mainly the young people who are victims of these accidents.
That is worrying because these young people are for the majority symbol of hope
and a future of the nation. It is thus around these problems of the road safety
of the users of2RM in Dakar that our study is articulated. One wonders why the
road accidents implying the two-wheeled vehicles motorized are current in
Dakar.
So, the general objective of our research enables us to
apprehend and better understand the recurrence of the road accidents implying
the two-wheeled vehicles motorized in Dakar. Thus our methodological approach
was articulated around seven (7) phases (the choice of the subject; the
document retrieval; targets of investigations; tools for collects; sampling;
the exploitation and data analysis collected; finally encountered
difficulties).
The results of the study showed that the profile of subject
responsible of the accident is a young adult of the edge from 26 to 30 years,
male sex of secondary level, with like activity professional mechanic
motorcycle/ salesmen of spare parts and led with a speeding and does not
respect either the highway code. Moreover, one notes a lack of rigor in the put
strategies open some to reduce the accidents.
The recommendations, which we made, go towards authorities, of
the users of 2RM and the pedestrians. The improvement of the road network, the
installation a good policy of road safety and adoption of behaviors responsible
at the drivers for the mechanics (as individuals of the 2RM), will allow
decreasing the causes of the road accidents. Thus, the success of various
actions will pass by the good performance and the effectiveness of the gripping
forces of the order, which must take care that the regulation on the matter is
actually applied.
Keywords: Mobility, road safety, road accident.
INTRODUCTION GENERALE
Avec la concentration de la population et des activités
de plus en plus nombreuses dans des agglomérations à
caractère urbain, la ville occupe de plus en plus des superficies
importantes, et l'étalement urbain prend de l'ampleur. Aujourd'hui,
près de la moitié de la population mondiale vit en zone urbaine
(banque mondiale, 2005) ; et en 2025 ce chiffre dépassera 60%, soit cinq
milliards de personnes.
Située à l'extrême Ouest du
Sénégal et du continent africain, la région de Dakar est
une presqu'île de 550 km2, représentant ainsi seulement
0.3% de la superficie nationale. Elle est contiguë à la
région de Thiès et entourée par l'océan Atlantique
sur ses limites Nord, Ouest et sud. Dakar est compris entre les
méridiens 17°10 et 17°32 (longitude Ouest) et les
parallèles 14°53 et 14°35 (latitude Nord). Dakar, mieux que
toutes les autres villes du pays se développe à un rythme
extraordinaire.Depuis quelques années, la grande Région
métropolitaine de Dakar connait une forte croissance de sa population
comptant déjà plus de 2 956 023 habitants 20133(*) et il accueille au-delà
de 100 mille nouveaux chaque année. Cette forte croissance se traduit
par une densification plus importante (65 habitants au km2en 2013).
Ainsi, Dakar regroupe 23% de la population totale. Une telle croissance et un
tel paradoxe ne manque pas d'ajouter d'importante pression sur le réseau
routier existant.
Etant donné qu'il faut se déplacer pour
réaliser les actions de la vie courante (travail, loisir, achat, visite,
etc), on utilise des moyens de déplacements qui occupent aujourd'hui une
place importante à la fois dans l'espace urbain mais aussi dans le
temps. Par conséquent, le terme mobilité renvoie à un
moyen de transport. Selon l'enquête Origine-Destination effectuée
à Dakar, on note comme moyen de déplacements4(*) la marche à pied (MP),
les véhicules particuliers
(VP), les deux-roues (2R) ; les Taxis,
clandos, les transports en commun (Dakar Dem Dikk, Tatas, le petit train de
banlieue, les Ndiaga Ndiaye et cars rapides), etc. En dépit des
politiques d'amélioration de la mobilité et des reformes
entreprises, les systèmes de transport ont toujours des
difficultés à satisfaire les populations.
En revanche, dans certains secteurs, la circulation est
tellement dense qu'elle constitue une entrave à la mobilité des
biens et des personnes occasionnant des nombreuses congestions et pertes de
temps considérables. Par exemple, de Patte d'oie à Diamniadio, il
faut environ 1h en passant par la RN1. Compte tenu de la croissance de la
population, et si aucune amélioration majeure n'est apportée au
réseau, le temps de parcours augmentera de 50% d'ici une quinzaine
d'année pour atteindre plus de 90%.5(*)
Face à ces situations, les gens utilisent de plus en
plus les deux-roues pour plus de mobilité. Synonyme de liberté et
de déplacements rapides dans la ville de Dakar où la circulation
est saturée, ils ne cessent de séduire beaucoup de jeunes. Les
raisons qui sont à l'origine de ce choix au lieu d'une voiture sont la
facilité de circuler et de stationner. Ainsi, par exemple, la
durée de trajet de Parcelles Assainies au Plateau est de 30 minutes.
Alors qu'avec une voiture, la durée est de 1h.Du coup, le nombre de ces
engins ne cessent d'augmenter à Dakar, car ils limitent le temps
passé dans les embouteillages. Par conséquent, nombreux sont ceux
qui adoptent ce mode de transport individuel, soit pour se rendre sur leur lieu
de travail, soit tout simplement pour circuler au plus vite. Cependant, de plus
en plus, on constate que ces utilisateurs de deux-roues constituent une
catégorie particulièrement vulnérable aux risques
d'accidents de la circulation. Selon les statistiques de l'OMS en 2013, 1,24
millions de personnes trouvent la mort sur la route chaque année. Et
¼ de tués sont des usagers de2RM.
C'est dans ce contexte que notre étude sur les
problèmes d'insécurité routière des usagers de
deux-roues motorisés à Dakar trouve son importance, car selon le
Bulletin n°5 de l'OMS sur la sécurité routière 2005
prévoit les changements suivants entre 1990 et 2010 et stipule que les
accidents de la circulation passeront au sixième rang des principales
causes de décès à l'échelle mondiale. D'où
notre intérêt de faire toute une analyse approfondie sur ce sujet
afin de réduire les accidents de la route. Le travail de recherche
s'articule autour de trois parties : Dans la première partie qui
s'intitule cadre de référence, le
problème est posé sous différents angles. Une revue
globale fera le point de l'état actuel de la recherche. Ensuite, il
s'agira d'éclairer les concepts essentiels dans cette perspective et
enfin, poser les hypothèses et les indicateurs qui permettront de
confirmer ou d'infirmer les hypothèses. La deuxième partie sera
consacrée à la méthodologie. Elle consistera à une
présentation du cadre de
l'étude et offrira un aperçu exhaustif de la
démarche adoptée pour aboutir aux résultats. La
troisième et dernière partie comporte l'analyse
des résultats et les recommandations. Elle
débouchera sur des recommandations visant à proposer des
solutions aux problèmes de vulnérabilité des usagers de
deux-roues motorisées.
PREMIERE PARTIE :
CADRE DE REFERENCE
PREMIERE PARTIE :
CADRE DE REFERENCE
CHAPITRE 1 : REVUE DE
LITTERATURE
La première démarche de tout chercheur,
écrit F.JOLY (1864) : « consiste à faire un
inventaire complet des connaissances déjà réunies sur le
sujet et sur l'espace à étudier pour éviter en effet de
refaire un travail déjà accompli par d'autres. Pourtant cet
inventaire se doit d'être critique : certains ouvrages sont
insuffisants ou dépassés (...). Il peut même aboutir
à un constat de carence ».
Notre sujet porte sur `'la problématique de la
mobilité urbaine et de l'insécurité routière
à Dakar : cas des accidents des usagers de deux-roues
motorisées à Dakar plateau''. C'est donc pour nous le moment de
vérifier si les questions que nous nous posons ont déjà
été soulevées et disposent de réponses. Et
également de faire une appréciation critique des résultats
des études antérieures. Ainsi, notre revue critique s'articule
autour de trois parties à savoir : Mobilité urbaine,
offre de transport, et les accidents de la route.
Les capitales concentrent la majeure partie de la population,
des équipements et des infrastructures. Et au fur et à mesure, la
ville s'étend et devient une agglomération. Cependant, cet
étalement, nécessite l'importance des modes de transport.
Gérand BRUN, 2013 ; dans son ouvrage
intitulé `'Ville et mobilité'' estime que
« l'étalement urbain est source de nuisances et de
dépendances ; et opte pour une ville compacte. Pour lui, l'un
des mots d'ordre apparentés est de «construire la ville autour
de la ville », c'est-à-dire un « retour vers le
centre, censé garantir une mobilité raisonnable et moins
motorisée ». Bien que son ouvrage ait une portée de
développement durable avec la préservation de l'environnement
contre les pollutions ; Cependant, ce que Gérard BRUN n'a pas
mentionné, c'est que l'idée d'avoir une ville compacte
réduirait la dépendance aux modes de transport motorisés
et par conséquent diminuerait les accidents de la route.
Dans la deuxième partie de son ouvrage6(*), il nous parle du temps, vitesse
et espace. Sa suggestion est d'avoir des villes compactes, mais malheureusement
on assiste à des grandes agglomérations urbaines, d'où
parfois des problèmes d'accessibilité et de rapidité. Par
conséquent, les gens utilisent de plus en plus les 2 roues. Nous
rejoignons son argument car on constate de plus en plus que les 2 roues
commencent à prendre de l'ampleur et réduit les effets de
pollution. D'après les statistiques de Fréderic HERAN (2010),
«selon les espaces de stationnement des modes de déplacement
individuels à un moment donné, il apparait que, par personne, une
automobile utilise 5 à 8 fois plus d'espace de stationnement qu'un
deux-roues motorisées et 10 à 30 fois plus qu'une
bicyclette ». En prenant le contexte du SENEGAL et plus
particulièrement à Dakar, on assiste aux problèmes de
stationnement à Dakar plateau à cause de la concentration des
équipements et de l'activité économique. Tout le monde
converge vers le centre-ville et pour stationner, cela pose des
problèmes qui entrainent des congestions à cause de
l'étroitesse des voies, d'où on rencontre des problèmes de
mobilité. Alors qu'avec l'usage des 2 roues, l'accessibilité est
facile et rapide.
Dans l'article de Papa SAKHO (2001) titré
`'Mobilité et accès aux services urbains de
proximité à Dakar : le cas des services urbains de
proximité dans les quartiers sous-intégrés'' ;
Il fait une analyse de l'accès aux services urbains de
proximité dans les quartiers sous-intégrés deDakar
à partir des résultats de l'enquête EMSTU-2000. Ainsi, il
montre les contraintes d'accessibilité géographique, de
coût et qualité de l'offre dans les quartiers
sous-intégrés. Pour notre part, nous voyons que l'article de Papa
SAKHO rejoint les idées émises par Gérard BRUN car,
lorsqu'une ville est étalée, il y a des problèmes de
satisfaction dans l'offre de transport à cause de la distance. Et dans
nos pays, lorsque les gens vivent dans la périphérie, ils sont
confrontés à ces problèmes. Papa SAKHO affirme que c'est
au moins 80% des ménages qui ont recours aux services situés dans
un rayon de 500 mètres et la majorité nécessitant au plus
30 mn de trajet ; seule exception les structures d'enseignement
supérieur et de soin de santé spécialisés. Si on
intègre les variables modes de déplacement et moyen de transport
dans l'analyse7(*),
l'écrasante majorité des ménages accède à
l'essentiel des services à pied. Dans sa conclusion il suggère,
pour l'amélioration des conditions d'accès aux services par la
prise en charge d'un certain nombre d'opérations d'urbanisme dont celle
de restructuration de l'habitat pour dégager des servitudes à la
fois pour recevoir des services de proximité et une voirie de desserte
intérieure. Toutefois, ce qu'il a omis de mentionner c`est le
problème de mobilité quotidienne car la majeure partie de
l'activité économique se trouve au centre-ville de Dakar ;
et pour y accéder, c'est un peu difficile avec les problèmes de
congestions, et du trafic de l'offre de transport pendant les heures de pointe.
L'article publié par REWMI QUOTIDIENNE
(2014)-Actualité au Sénégal, ils se sont appesantis
sur`'le transport urbain à Dakar : un véritable
calvaire pour les usagers''.Cheikh Moussa SARR auteur de cet article
estime que « le boom démographique a fait que, se rendre
à Dakar est devenu une véritable galère. Les habitants de
la banlieue dakaroise éprouvent tous les problèmes pour rallier
le centre-ville, du fait que le transport urbain n'arrive pas à
satisfaire la forte demande de la mobilité urbaine ». Nous
voyons que son article se focalise plus sur les habitants de la banlieue
dakaroise (Pikine, Guédiawaye, Parcelles assainies, etc.) qui ont de
véritable problème pour aller en ville, à leurs
écoles ou à leurs lieux de travail.
Dans l'article intitulé `'la mobilité
urbaine à Dakar, un frein à l'émergence''
publié le 30 décembre 2014 par Patrick SANE, il se focalise sur
le problème des embouteillages à Dakar car les automobilistes y
passent 3 à 4heures voire plus par jour, non sans conséquence sur
l'ensemble de l'activité économique. Pour Patrick SANE, il fait
allusion aux comportements des conducteurs qui occasionnent les embouteillages
par le non-respect des règles de conduites ; et de l'augmentation
du parc automobile. Cependant, ce qu'il a manqué de dire c'est aussi
l'exiguïté des routes, car tout va de pair. En principe, si le parc
automobile augmente, on devra aussi tenir compte du réseau routier, et
l'agrandir ou créer des voies de contournement.
Mr Ibrahima NDIAYE8(*)quant à lui,a soulevé également
les problèmes de mobilité dans l'article +Rubrique
Contributionsqu'il a intitulé `'ces problèmes de
mobilité criards qui affectent Dakar''. En effet, dans son
article, il évoque plusieurs aspects qui posent un problème de
mobilité, à savoir : l'occupation irrégulière
de la voie publique, l'indiscipline et le non-respect du code de la route,
l'absence de panneau de signalisation et de feux optiques, la
délocalisation de certaines fonctions urbaines, l'aménagement des
pistes cyclables. Il n'a pas manqué d'ajouter l'aménagement du
réseau routier, le rééquilibrage entre l'offre et la
demande de transport. Pour notre part, nous trouvons ces suggestions claires et
compréhensives. Il a montré que comme problème de
mobilité à Dakar, ce n'est pas seulement à cause de
l'offre et de la demande mais aussi à cause des autres facteurs comme
l'occupation de la voie publique. Nous voyons que « la
fluidité du trafic au niveau de Dakar est considérablement
réduite par l'occupation irrégulière de la voie publique,
qui fait que les populations en déplacement marchent sur la
chaussée, destinée aux automobiles ». Et ce
problème d'occupation de la voie publique, on peut le retrouver du
côté de Sandaga et de Petersen où les vendeurs ambulants
étalent leur marchandise sur le trottoir et sur une partie de la
chaussée.S'agissant de l'indiscipline et du code de la route, Mr
I.NDIAYE affirme que « c'est l'indiscipline des chauffeurs, surtout
celle descars rapides et des `'Ndiaga Ndiaye'', cause des embouteillages au
niveau des arrêts de cars. Pour embarquer ou pour débarquer les
passagers, les chauffeurs stationnent au milieu de la chaussée et
empêchent ainsi aux autres véhicules de pouvoir circuler
normalement ».
Cependant, dans son article, nous voyons qu'il a omis le
problème du stationnement. Le stationnement dont il fait allusion, c'est
par rapport aux cars rapides et ndiaga ndiaye. Alors qu'on sait qu'il y a des
véhicules particuliers qui stationnent sur la voie et pose des
problèmes de mobilité. Exemple l'axe Poste Médina-Sandaga,
nous voyons des véhicules stationnés, et cela
rétrécit la voie. Par conséquent, pendant les heures de
pointe, les conducteurs ont du mal à bien circuler ; même
chose pour les piétons qui sont obligés de quitter le trottoir
pour la chaussée.
L'étude réalisée par le BERTS
(1997) sur `'La circulation et le stationnement au centre-ville de
Bobo-Dioulasso'' fait une typologie des modes de transport
existant dans la ville de Bobo-Dioulasso. Il souligne l'encombrement du
centre-ville par les gares routières de voyageurs. L'auteur propose un
plan d'action en matière de circulation et de stationnement dans la
ville de Bobo-Dioulasso.Il est bien vrai que le problème de circulation
et de stationnement se fait ressentir dans les villes. A Dakar, la congestion
est telle que le problème du stationnement s'est posé avec
acuité. Dans le `'Mémento des transports terrestres
(2004)'', au chapitre 14 sur la gestion du stationnement à
Dakar, cette gestion est concédée à une structure
privée nommée SAGES (Société d'Aménagement
et de Gestion de Stationnement) dans la zone du plateau. L'objectif du
stationnement payant est de restaurer la discipline sur les voies de
circulationau centre-ville en contribuant à rendre plus fluide la
circulation à Dakar par l'élimination dustationnement en double
et triple file sur les artères ciblées. Pour notre part, nous
pensons que la solution pour éviter les problèmes de circulation
et de stationnement serait de délocaliser certaines fonctions urbaines
comme l'a affirmé Mr Ibrahima NDIAYE dans son article. Parce que tout
est concentré au plateau et conséquence, cela étouffe.
C'est pourquoi, avec les pôles urbains que l'Etat est en train de mettre
en place, nous pensons que cela pourrait être la solution aux
problèmes de mobilité, de congestion, de stationnement.
La deuxième partie de notre revue
critiqueporte sur l'offre de transport.
Xavier GODARD et Pierre TEURNIER, 1992 ; affirment dans
leur ouvrage intitulé `'Les transports urbains en Afrique
à l'heure de l'ajustement ; Redéfinir le service
public'' : « la croissance urbaine en Afrique
subsaharienne est la plus rapide dans le monde. Cette croissance urbaine sans
précédent que connaît l'Afrique accroît de
manière exponentielle les besoins de déplacements ; alors
que le système de transport ont de plus en plus des difficultés
à les satisfaire ». Ainsi, certains ont recours à la
marche à pied. Mais le problème est qu'il n'y a pas un
aménagement en faveur des piétons comme dans les villes
européennes. Dans nos villes africaines, ces fameux trottoirs font si
souvent défaut. Les piétons sont souvent obligés de
marcher sur la route, au risque d'être victimes d'un accident ; car
ils sont exposés. Ils affirment encore dans leur ouvrage que les gens
commencent à utiliser les deux-roues pour plus de rapidité et
d'accessibilité. Aussi, ce que nous pouvons ajouter c'est qu'il faut
qu'on adapte l'offre de transport en fonction du trafic routier et de
l'augmentation de la population, car la configuration des villes changent.
Le rapport du `'Secteur des transports routiers au
Sénégal, 2004'' présente les grandes
caractéristiques du secteurs des transports routier, avec d'un
côté l'offre (le réseau routier) et son évolution
dans le temps, et de l'autre, la demande de transport avec notamment
l'évolution des trafics. En effet, deux phénomènes
saillant ressortent de cette présentation. 9(*)
Le premier est l'absence de correspondance entre l'offre
d'infrastructure routières, et la démarche de déplacement.
En effet, le trafic routier semble augmenter à un rythme soutenu
supérieur à 6% par an depuis le milieu des années 1990.
L'autre phénomène est la concentration géographique du
trafic.
Pour notre part, ce que nous pouvons dire c'est qu'il y a un
déséquilibre entre l'offre de transport et la demande qui pose
problème. Pour une meilleure circulation du trafic routier, les
autorités devraient mettre en place des solutions pour remédier
à ce problème. Les articles que nous avons évoqués
précédemment soulèvent ce même problème
criard.
Les données disponibles sur la qualité et la
performance des transports routiers confirment une forte dégradation des
conditions de circulation. En effet, les vitesses commerciales ne cessent de
diminuer à Dakar. Par exemple, « sur le trajet Dakar-
Thiès (72km), la vitesse moyenne se situe entre 30km/h (sens sortant
à l'heure de pointe du soir ou entrant à l'heure de pointe du
matin) et 45km/h (sens sortant à l'heure de pointe du matin); à
la périphérie de Dakar, les vitesses moyennes ne dépassent
pas 13km/h le matin dans le sens entrant et le soir dans le sens sortant; sur
certaines portions plus petites, les bouchons sont chroniques et les vitesses
sont de l'ordre de 5 à 8 km/h ; aux heures de pointe les axes
d'accès sont encombrés et au niveau de certains quartiers la
circulation est très difficile pendant une grande partie de la
journée ».10(*)
S'agissant des vitesses sur le tronçon
autoroutier : 23 à 25 km/h en pointe (du soir ou du matin selon le
sens) ; 58 à 65 km/h en heure moyenne pendant la
journée ; 71 km/h au maximum en heure creuse.
Par ailleurs, l'étude faite par Tractebel, (1998)
donnait des vitesses sensiblement plus élevées sur
l'autoroute : 55km/h en heure de pointe, 75 à 80 km/h le reste de
la journée. La vitesse en heure de pointe sur l'autoroute aurait donc
été divisée par plus de 2 en 5ans.
Par conséquent, nous voyons une dégradation
très significatives des vitesses de circulation telle que ressentie par
les usagers de la route.
Cependant, ce qui n'est pas dit c'est qu'à Dakar, on
note une pression démographique assez significative et une augmentation
du parc automobile. C'est ce qui explique aussi la dégradation des
vitesses de circulation. Selon l'enquête Mobilité faite par le
CETUD en août 2001, on note comme offre de transport urbain à
Dakar 11(*): les
2roues, Car/autobus, Taxis, Véhicules Particulier, autres modes
(charrette, calèche, etc). Et par rapport à cette étude,
si on exclut les déplacements en marche à pied, c'est donc le
transport collectif qui occupe la première place avec 60%. Cela montre
combien de fois, la population est considérable à Dakar.
L'enquête ménage faite par EMTSU12(*) en 2000/2001, on a noté comme
déplacement dans l'agglomération de Dakar 9 millions de
déplacement. Ce qui faisait un taux de mobilité en moyenne de 3,2
déplacements par personne par jour. Parmi ces 9 millions de
déplacements, 80% concernaient les déplacements à pied et
20% pour les déplacements de véhicules motorisés. Et sur
ces 20%, 80% concernaient les transports en commun.
IL est bien vrai que les gens ont toujours recours au
TC13(*), mais ce qu'il
faut noter c'est qu'avec les problèmes de mobilité quotidienne
que connait Dakar, les gens commencent à utiliser les deux-roues. Dans
les statistiques de l'offre de transport à Dakar faite par le CETUD en
août 2001, les 2roues viennent à 3ème place avec
41 339 comme trajets, soient 5,1% (Bicyclettes= 0,8%, Mobylette/Moto=
4,2%). Cependant, le problème est le fait qu'ils soient exposés
au risque d'accident.
Enfin, dans cette troisième partie de notre
revue critique, elle porte sur la sécurité
routière et les accidents de deux-roues motorisées.
Le rapport de l'OMS (2013) sur `'Situation sur la
sécurité routière dans le monde 2013''
présente des informations sur la sécurité routière
dans 182 pays où vivent 99% de la population mondiale.Cependant, il en
ressort une donnée inacceptable : 1,24 million de personnes meurent
sur les routes chaque année.Seuls 28 pays, où habitent 7% de la
population mondiale, disposent d'une législation de
sécurité routière complète couvrant les cinq
principaux facteurs de risque d'accident, à savoir:la conduite en
état d'ébriété, les excès de vitesse;le non
port du casque pour motocyclistes;le non port de la ceinture de
sécurité; etla non utilisation de dispositifs de
sécurité pour les enfants. Pour notre part, nous pensons ces
facteurs de risque cités ci-dessus sont pas les seuls. Ils auraient
aussi mentionné le non-respect du code de la route et la
méconnaissance du code de la route. Ces facteurs peuvent aussi expliquer
les causes des accidents. En plus de cela, il ne s'agit pas seulement de citer
les facteurs mais plutôt d'apporter ne pierre à l'édifice.
Par exemple en finançant les hôpitaux pour qu'ils aient un plateau
technique de qualité pour mieux secourir les victimes d'accidents de la
route.
Le mémoire d'Alassane DAOU (2011)`'Le
rôle des engins à deux-roues dans l'insécurité
routière dans la commune III du district de Bamako (MALI)''.
Dans son mémoire, il présente les avantages et les
inconvénients de ces engins. En effet, il montre que l'apport des 2R
permet de réduire les problèmes de mobilité quotidienne
(avec l'accessibilité et la rapidité dans les
déplacements) là où il y a une forte croissance
démographique comme dans le district de Bamako. Cependant, il n'en
demeure pas moins qu'on note une insécurité routière
considérable car de plus en plus les conducteurs de ces engins sont
vulnérables aux accidents. Pour notre part, s'agissant des
inconvénients des 2RM, dans son mémoire, nous voyons qu'il n'a
pas vraiment appondis et a plus insisté sur les avantages de ces engins.
Dans le mémento de la Direction des Transports
Terrestres du Sénégal (2004),la partie sur la
sécurité routière présente les accidents sur
plusieurs angles. De ce fait, ce qui attire notre attention dans ces accidents
est le fait que c'est dans la zone urbaine oùon les enregistre le plus.
Cependant, ils n'ont pas précisé ce qui pourrait expliquer ces
accidents. En effet, pour notre part, nous pensons que c'est parce que la zone
urbaine concentre les activités tertiaires, et les gens doivent se
déplacer pour s'y rendre. Ensuite, concernant les accidents par
classification du réseau routier (autoroute, route nationale, route
régionale, route départementale, voirie urbaines, pistes), le
constat fait est que les voiries urbaines constituent les principales sources
d'accidents.
Nouspouvons affirmer que c'est parce que le milieu urbain
concentre une population considération et on assiste à une
augmentation démographique.
D'après ce mémento de la DTT14(*), le milieu urbain est la zone
où on enregistre le plus d'accidents. Cela rejoint quasiment les
statiques de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers.
Le rapport de la BNSP sur `'Statistiques 2014
BNSP/EM/CE-DPPPPGC'', ils ont enregistré en 2014 plusieurs
intervention dont: 55,52% pour les secours des victimes ; 18,47% pour
secours divers ; 16, 39% pour assistances et transports malade ;
7,50 % incendies et pour le transport de corps sans vie 2,12%.
D'après leur statistique, nous voyons que les secours des victimes ont
occupé 55,52%. Nous voyons combien de fois les problèmes de
sécurité routière ne cessent d'augmenter. Sur 12 547
interventions des secours à victimes des accidents de la circulation, on
note 22 441 victimes et 433 décédés. Dans la
région de Dakar, on note 5653 interventions de la BNSP, 8225 victimes et
126 décédés. D'après ces statistiques, nous
rejoignons le mémento de DTT car ils ont bien affirmé que la
majeure partie des accidents se localisent en zone urbaine. Par ricochet, Dakar
étant la capitale, et concentrant une population assez
considérable, le problème des accidents ne semble pas être
exclu.De plus, ce qui attire notre attention dans ces statistiques de la
BNSP-2014, c'est qu'ils affirment que « sur les27 216
interventions, on note 12 547 accidents de la circulation routière.
ET beaucoup de ces accidents ont impliqué les engins qu'on appelle
communément `'2roues'' ». Cesdeux-roues occupent
5 657accidents avec 7 004 victimes et 109 décès. Face
à ces accidents, nous nous posons la question de savoir quelles en sont
les causes.
Dans le `'MAGAZINE DE LA NOUVELLE PREVENTION ROUTIERE
DU SENEGAL/SPECIAL DEUX-ROUES MOTORISEES, N°2 Décembre 2014'',
certaines personnesinterrogées ont essayé d'aborder la
problématique de la sécurité routière en
proposantdes solutions. Dans l'éditorial de ce même
Magazine15(*), on
dégage deux profils de conducteurs de deux-roues, à savoir :
ceux qui ont une conduite prudente (conscience aiguë du danger et des
accidents possibles ; respect du code de la route) et ceux qui ont une
conduite risquée (vitesses, sens interdits, stop non marqué,
circulation sur les trottoirs). A travers ces deux distinctions de profils,
nous voyons déjà que ceux qui ont une conduite risquée
représentent 93%, et ceux qui ont une conduite prudente
représentent 5%. Il est bien vrai de l'évoquer mais comme cause
d'accident, ce n'est pas seulement de la faute du conducteur de deux-roues.
Nous avons vu dans le rapport de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers du
Sénégal pour l'année 2014, parmi leurs différentes
interventions concernant les accidents de la route des 2R, on note:
Piétons renversé par un 2R ; Cyclomoteurs renversés
par un véhicules automobiles ; collisions entre automobiles et
cyclomoteurs ; collisions entre cyclomoteur uniquement ; collisions
entre cyclomoteurs et véhicules à traction animale. Et
récemment, un accident d'un deux-roues ayant lieu à Ouakam a
été causé par l'ouverture de la portière d'un
véhicule automobile. Il est donc bien vrai d'affirmer qu'il y a ceux qui
ont une conduite risquée dans les 2RM, mais pour notre part, nous
pensons que tous ces accidents enregistrés ne sont pas forcément
causés par eux. Le centre-ville de Dakar concentre la majeure partie de
l'activité économique. Les gens sont obligés de se
déplacer pour s'y rendre. Et avec les problèmes de
mobilité quotidienne que nous avons évoqués
précédemment, les gens sont tentés à utiliser les
2RM, car il faut se déplacer pour réaliser les actions de la vie
de tous les jours (travail, école, loisir, visites, etc). Il est bien
vrai que la marche à pied occupe une part importante, mais à une
distance considérable, on est contraint d'utiliser un transport
motorisé. Dans la région de Kaolack par exemple, il y a un manque
d'offre de transport. Les habitants s'adonnent au transport urbain en utilisant
les 2RM. Et c'est environ 20 000 familles16(*) qui dépendent de ces vélos taxis pour
survivre. Alors que s'ils disposaient d'assez de véhicules, de bus, ils
auraient certainement marginalisé les 2RM. C'est toujours lorsqu'il y a
des accidents qu'on pointe du doigt aux usagers de 2RM. Ce que nous ne
comprenons pas c'est ce que font les autorités administratives comme
locales pour palier à ce problème. Par exemple du
côté de Thiès, le phénomène des `'motos
jakartas'' dans le transport urbain est en train de prendre de l'ampleur.
Récemment, on a interpelé les administratives sur le danger que
représentait l'introduction d'un tel mode de transport dans le trafic
urbain. En plus, ces engins très rapides sont confiés à
des jeunes immatures n'ayant aucune notion du code de la route. A la page 20
`'PHENOMENE DES MOTOS « JAKARTA », CES ENGINS QUI
SEMENT LA TERREUR A LOUGA'', on indexe ceux qui les utilisent. Ce que
nous ne comprenons pas c'est le fait que tout repose sur eux et qu'ils sont
à l'origine des accidents. Il est bien vrai qu'ils conduisent avec un
excès de vitesse et qu'ils n'aient aucune maîtrise du code de la
route. Pour notre part, l'Etat devrait trouver une solution, par exemple
aménager des voies uniques pour les 2R, car de plus en plus les gens
sont tués sur la route.
Toujours dans ce Magazine, à la page 6, ils affirment
qu'une nette croissance du phénomène des accidents des deux-roues
a été notée. L'hôpital général de
Grand-Yoff, à travers les différents travaux scientifiques
menés sur la question au sein du service orthopédie et
traumatologie, le premier travail effectué par le Dr Soumah sur les
accidents de scooters a noté 145 cas de victime de liaisons traumatiques
dont 4 tués. Le second travail fait entre le mois de janvier 2007 et le
mois de décembre 2008, codirigé par le Dr Bousso Abdoulaye, on a
recensé 246 cas de victimes d'accidents de scooters
tués.17(*)Cela
montre encore combien de fois le problème des accidents ne cesse de
prendre de l'ampleur. En essayant de comprendre ce que pourraient être
les causes, toujours à la page 6 ils affirment qu'
« elles sont de quatre ordres, à savoir : Causes de
l'Homme, de l'engin, de l'état des infrastructures et de l'environnement
(la chaussée glissante lors des pluies par exemple) ».18(*)
Le dossier publié par Florine Market sur
`'l'accidentologie des deux-roues motorisées en île
de France''19(*) dans le site LE REPAIRE DES MOTARDS ;
elle présente les problématique des accidents de 2RM sur
plusieurs aspects (l'implication des 2RM dans les accidents ; les tranches
d'âges les plus touchés ;les trajets les plus
fréquents pour les accidents des 2RM ;les causes des accidents).
Concernant les causes des accidents, elle affirme : le
dépistagepositif à l'alcool. En plus, elle ajoute un
défaut de maîtrise de la vitesse pour 39% des cas ;un refus
de priorité (13%) ; le dépassement (20%) ; circulation
sur une voie réservée au transport en commun (8%). Les causes
qu'elle soulève ne sont pas les mêmes que celles soulevées
par le Dr Mouhamadou Habib SY, professeur des universités et chirurgien,
chef du service Orthopédie et traumatologie de Hoggy20(*), président de la
SO.SE.COT. En effet, nous pouvons comprendre car elle est dans la
sécurité routière alors, que l'autre est dans
l'hôpital et reçoit des patients victimes des accidents.
Toujours par rapport aux causes des accidents, il y a un
article publié sur Wikipédia, à savoir
`'Sécurité d'un deux-roues''21(*). Dans ce document, Le
Centre européen d'études de sécurité et d'analyse
des risques (CEESAR) de France a pour sa part identifié quelques sources
d'accidents : « Le deux-roues est responsable dans plus
d'un cas sur trois lorsque cela est dû à un manque de
visibilité ou à une erreur de décision ;
l'automobiliste est responsable près de trois fois sur quatre lorsque
cela est dû à un manque de visibilité ou une erreur de
décision. L'environnement est en cause lorsque c'est le cas de la
météo, d'un entretien défectueux de la route ; des
mauvais tracés et des travaux et risques temporaires ».
Selon leur statistique, le facteur prépondérant d'accident est
donc la visibilité, en particulier les automobilistes très
souvent ne voient pas vu le motard.
C'est la raison pour laquelle, avant de citer les causes, il
est important d'avoir une connaissance sur ce qui a pu déclencher le
problème et non de juste affirmer que la cause est l'homme, ou l'engin
ou encore de généraliser. Car, en fonction des pays, des zones,
les causes d'accidents peuvent varier. C'est pourquoi, dans l'article
publié par l'IFSTTAR (Institut Français des Sciences et
Technologie des Transports de l'Aménagement et des Réseaux),
anciennement connu sous l'appellation de l'INRETS (Institut national de
recherches et d'études des transports et de leur
sécurité), ils affirment que ; « L'abus
d'interprétation le plus commun est de privilégier un des
partenaires de l'événement et d'attribuer l'accident au
comportement de l'usager, aux défaillances de son véhicule ou
à une route mal aménagée. Si les cas les plus simples
permettent d'isoler un facteur dont le rôle a été
prédominant, les événements associés sont nombreux
et leur influence sur la gravité de l'accident parfois si importante
qu'il est abusif de se limiter à l'identification d'une cause.
Privilégier un point de vue peut être une démarche
intéressée, destinée à éviter d'envisager
les autres. L'aménageur met en cause le comportement de l'usager, ce
dernier se plaint des "points noirs" qui le mettent en danger et le garagiste
évoquera le risque lié aux véhicules mal entretenus. Pour
comprendre l'accident de la route, il faut éviter de réduire le
système à l'une de ses composantes. La meilleure méthode
pour s'en convaincre consiste à analyser des accidents
réels ».
Le mémoire de Master Economique des transports de Guy
Rostand DJIEPMO NDJOUKYA, 2008 sur `'Les défis de la
sécurité routière en milieux urbains au CAMEROUN : le
cas des motos taxis à Yaoundé''22(*). Dans son mémoire, il tente
d'apporter une réponse au problème d'insécurité
routière due aux motos taxis à Yaoundé, car la succession
des décrets visant à régulariser cette activité n'a
jusqu'ici pas atteint les effets escomptés. Pour notre part, ce que nous
avons apprécié dans son mémoire c'est le fait que pour
aborder les problèmes d'insécurité routière, il ne
s'est pas focalisé sur un seul aspect mais plutôt qu'il l'ait
analysé comme un système agissant en interaction, à
savoir : la route et son environnement, la circulation et les
véhicules qui en font partie, et enfin les usagers, occupant les
véhicules ou piétons. Ces axes de réflexions
différents lui ont permis de mieux cerner la problématique de la
sécurité routière au Cameroun. Et par cette
démarche, il a une connaissance plus large du phénomène
des accidents. Il a dans une première partie étudié le
cadre d'analyse de la sécurité routière au Cameroun, et
cela lui a permis de démontrer l'impact socio-économique de la
sécurité routière sur la collectivité. Ensuite, il
a évoqué les accidents malgré les mesures prises. Puis, il
a montré les expériences de sécurité
routière dans les pays, à l'instar des pays asiatiques. C'est ce
qui a manqué à certains qui affirment au préalable sans
avoir fait des études pour mieux comprendre le phénomène.
Et par rapport à cela, nous rejoignons l'argument énoncé
par l'IFSTTAR(Institut Français des Sciences et Technologie des
Transports de l'Aménagement et des Réseaux)23(*) qui demande d'analyser des
accidents réels et non de juste affirmer que c'est la faute de l'homme
ou l'engin.
En somme, cette revue critique de littérature nous a
permis d'avoir des connaissances sur la problématique de la
mobilité urbaine, sur l'offre de transport et enfin sur les accidents de
la route. Plusieurs documents, ouvrages parlent de la mobilité urbaine
et de l'offre et la demande de transport. Mais notre sujet a comme
élément central les accidents de la route des 2RM. Cependant,
très peu d'études ont été réalisées
sur la ville de Dakar sur les accidents de la route. Les documents que nous
avons pu avoir sur les accidents concernent la France, le Burkina FASO, le
MALI, etc. Au SENEGAL, ainsi que les documents qui insistent sur cette
thématique sont les Magazine de la NPRS, les compagnes de
sensibilisations. A côté de ces documents, il existent des
études qui ont été réalisées par les centres
hospitaliers ont fait des études sur les accidents en
s'intéressant sur les traumatismes crâniens. Notre mémoire
consiste donc à faire une étude sur les accidents de la route des
2RM au Sénégal et de proposer des solutions permettant de palier
à ce problème.
CHAPITRE 2 :
CADRE CONCEPTUEL
Il est composé de l'ensemble des concepts
nécessaires et suffisants et les relations postulées entre eux.
Le choix du sujet induit celui d'un ensemble de concepts à
étudier pour mieux se donner les moyens et stratégies d'analyser
les questions soulevées et de construire la problématique.
Notre sujet porte sur la problématique de la
mobilité urbaine et de l'insécurité routière
à Dakar : cas des accidentsdes usagers de deux roues
motorisées à Dakar plateau. Ainsi, dans notre travail,
nous allons faire usage avec une grande fréquence de termes qui
méritent une clarification sémantique pour être à la
même longueur et éviter d'éventuelles équivoques.
Par conséquent, six (6) concepts retiennent notre attention. Il s'agit
de Mobilité urbaine ; sécurité routière ;
accident de la route ; choix modal ; facteurs explicatifs des
accidents ; et stratégie de réduction des risques
d'accidents.
§ MOBILITE URBAINE
Dakar, étant la capitale, on note une forte croissance
démographique. De plus, avec l'augmentation du parc automobile, il y a
des problèmes de mobilité. La mobilité peut être
définie comme`'la facilité à se mouvoir, à
être mis en mouvement, à changer, à se
déplacer''.24(*)
Elle peut aussi être définie comme étant les
déplacements des individus pris dans un environnement urbain. Elle
intéresse l'ensemble des déplacements effectués de
manière quotidienne par les individus en milieu urbain (Raux, Andan,
1988).).
- Pour les salariés, la mobilité est le passage
d'une région d'emploi à une autre ; changement de
profession, de qualification.
- Dans l'aspect social, la mobilité est la
possibilité pour les individus ou les groupes de changer de position sur
le plan social, professionnel, etc.
- Dans l'aspect du caractère, la mobilité est
l'inconsistance, l'instabilité.
- En géographie, la mobilité désigne
« l'ensemble des manifestations liés au mouvement des
réalités sociales (hommes, objets matériels) dans
l'espace »25(*).
La mobilité est donc un concept englobant dont il importe de
décliner toutes les notions qui en découlent (déplacement,
transport, migration, etc).
- En urbanisme, le terme mobilité est
considéré comme l'ensemble des déplacements visant
à réaliser les actions de la vie courante (travail, loisir,
achat, visite, etc.). Et du point de vue statistique, la mobilité est un
déplacement d'un endroit à un autre et renvoie
généralement à un moyen de transport qui peuvent inclure
l'automobile, la moto, le scooter, la bicyclette, la patinette, le bus, le
tramway, le train, le camion, la marche à pied,
l'hélicoptère, le bateau, etc. Par conséquent, la
mobilité urbaine apporte des informations sur les pratiques de
déplacements et détermine le potentiel de report modal.
Dans le cadre de cette étude, les problèmes de
mobilités sont des obstacles au déplacement à savoir
l'occupation anarchique de l'espace urbain, déficit d'offre de transport
aux heures de pointe, l'insuffisance et l'étroitesse du réseau
routier existant.
§ SECURITE ROUTIERE
La recherche d'un environnement de sécurité
routière est un idéal recherché par tous les pays du
monde. En effet, la sécurité routière est entendue comme
`'la situation dans laquelle quelqu'un, quelque chose n'est exposé
à aucun danger, à aucun risque d'agression physique, d'accident,
de vol, de détérioration''.26(*)
- Dans l'aspect public, la sécurité est un
élément de l'ordre public.
- Dans le contexte social, la sécurité est
l'ensemble des mesures législatives et administratives qui ont pour
objet de garantir les individus et les familles contre certains risques,
appelés risques sociaux ; ensemble des organismes administratifs
chargés d'appliquer ces mesures.
- La sécurité civile est quant à elle
l'ensemble des mesures de prévention et de secours que requiert, en
toutes circonstances, la sauvegarde des populations.
- La sécurité militaire, service crée en
1945, est chargé d'assurer la protection des personnels, des documents,
des matériels et des établissements contre les menées
subversives de tous ordres.
- Dans le contexte routier, la sécurité est
l'ensemble des mesures de prévention et de secours que requiert, en
toutes circonstances, la sauvegarde des populations.
Cependant, la recherche de cet idéal rencontre
très souvent des obstacles. En effet, l'une des particularités du
transport routier réside dans le fait que, plusieurs types de
véhicules utilisent à la fois le même espace routier, de ce
fait lorsque les normes de circulation ne sont pas respectées, le
système connaît des dysfonctionnement et entrave non seulement le
bien-être des populations, mais aussi, développe un environnement
d'insécurité routière.
Par conséquent, la sécurité
routière dans le cadre de notre travail représente l'ensemble des
normes, des mécanismes et des mesures prises par les différents
acteurs en charge de la construction des infrastructures routières et de
la gestion du trafic routier afin d'assurer la protection des usagers de la
route, et aussi de leurs biens (Muhlrad 2006).27(*)
Ainsi, l'insécurité routière
représente l'ensemble des dysfonctionnements
générés par le trafic routier, il peut s'agir des
accidents de circulation, chocs survenus de façon inopinée entre
les différents usagers et les riverains au trafic routier, pouvant
entraîner des dégâts matériels, corporel ou la mort)
ou de la pollution due au dégagement des gaz à effet de serre, et
de la poussière dans l'air.
§ ACCIDENT DE LA ROUTE
Les problèmes générés par le
trafic routier entrainent des accidents de la route. En effet, L'accident peut
être défini comme un évènement imprévu
malheureux ou dommageable.28(*) Dans le cas des accidents de la route, ce sont des
évènements malheureux ou dommageables survenant sur une route, un
chemin ouvert à la circulation et appartenant au domaine public. Selon
le ministère français de l'équipement, il s'agit des
accidents corporels de la circulation routière. Ils doivent survenir,
comme le rapportent J.Vallin et J-C.CHESNAIS (1975)29(*) :
sur la voie publique
impliquer au moins un véhicule (plus les animaux)
provoquer un traumatisme corporel nécessitant un
traitement médical avec ou sans hospitalisation.
Selon Wallar (2011)30(*), un accident arrive lorsqu'il se crée un
déséquilibre entre le potentiel de l'organisme et les exigences
de l'environnement. Ce potentiel peut être insuffisant par rapport
à l'environnement normal ou exceptionnel (accident de la circulation) ou
une situation inhabituelle.A travers le monde, le premier blessé dans un
AVP impliquant un véhicule à moteur a été
officiellement enregistré le 30 mai 1896 : il s'agissait d'un cycliste
de la ville de New York. Un piéton londonien a été le
premier à être tué dans un tel accident le 17 août de
la même année. Le total cumulé des tués dans des
accidents de la circulation atteignait quelque 25 millions en 1997.31(*)
§ CHOIX MODAL
La mobilité quotidienne ou urbaine concerne les
individus et désigne l'ensemble des déplacements visant à
réaliser les actions de la vie courantes (travail, loisir, visite, etc)
située à une distance limitée du domicile. En effet, le
terme mobilité renvoie généralement à un moyen de
transport. Ainsi, on s'intéresse au choix modal.Au
Sénégal, on note comme moyen de déplacement la Marche
à pied, les véhicules, les deux-roues, le transport en commun
(Dakar Dem Dikk, les Tatas ; les Ndiaga Ndiaye et les car rapide) et les
Taxis. Ainsi, le nom `'choix'' peut être défini selon le
dictionnaire le grand robert comme « l'Action de choisir,
décision par laquelle on donne la préférence à une
chose, une possibilité en écartant les autres ».
De ce fait, le choix modal peut être défini comme
« le choix du mode de transport utilisé pour se
déplacer entre l'origine et la destination »32(*).
-Wikipédia,quant à lui,définit le choix
modal comme le choix qu'effectuent les voyageurs, ou les personnes responsables
du transport de marchandises, sur le mode utilisé pour effectuer un
trajet entre deux points. Aussi, lorsqu'une modification des conditions de
transport intervient sur le mode habituellement utilisé par ces
voyageurs ou marchandises, ou qu'une amélioration d'un mode concurrent
intervient, un phénomène de report modal (ou transfert modal)
peut intervenir.
- Pour les environnementalistes et les économistes, le
choix modal désigne le choix du mode de transport en tenant compte des
impacts environnementaux tels que les gaz à effet de serre (GEF)
émis, le faible coût ; moins d'occupation au sol ;
contribution à l'activité physique quotidienne et une meilleure
sécurité.33(*)
- Julien MARCAULT (octobre 2010)34(*). Avant toute chose, il
convient de s'arrêter sur la notion de choix modal, et tenter de
comprendre les différents déterminants qui poussent tel usager
à choisir tel mode. Cela est nécessaire pour mieux
appréhender la problématique du report modal. De plus, ce
comportement du choix modal est généralement plus ou moins bien
perçu par les décideurs publics, mais aussi par les individus.
Chacun d'entre nous peut effectuer une série de choix pour chaque
déplacement, comme le choix de se déplacer ou non, le choix de sa
destination, le choix d'horaire de déplacement, le choix du moyen de
transport, le choix de l'itinéraire (Merlin, 1985). Plusieurs critiques
ont suivi cette approche classique développée dans les
années 60. En effet, l'individu qui se déplace doit faire face
à différentes contraintes de temps, d'argent, du lieu dans lequel
il se trouve, des caractéristiques propres à lui. Et il doit
mobiliser un certain nombre de ressources et de moyens pour se déplacer.
Parallèlement, il faut savoir que les déplacements d'une
journée se caractérisent par une boucle de plusieurs
déplacements. Ainsi, toutes ces variables de temps, d'argent, de motif
s'accumulent et complexifient cette approche de choix modal. A titre d'exemple,
il est souvent rare de choisir ses horaires de déplacements pour se
rendre au travail, on parle alors de « mobilité subie », et
pour se rendre en vacance par exemple, on parle de « mobilité
choisie ». De plus, le lieu d'origine est à prendre en compte,
ainsi on parle de « classe à fixité choisie», là
où l'individu a fait le choix pour des raisons de cadre de vie ou autres
de vivre à tel endroit. A contrario, « la classe à
fixité subie » désigne un lieuhabitation contraint,
généralement par l'argent. C'est à partir de cette
réflexion, que Jean Ollivro a fondé son triptyque sur
l'accès, la maîtrise des temporalités individuelles ou 1
collectives et a défini les classes suivantes : --« la classe
à fixité et mobilité choisies » concerne les
personnes qui ont des résidences secondaires, et peu soumises à
la mobilité des autres. Dans ce cas, le choix modal s'opère sans
réelles contraintes ou pression. -« la
classe à fixité subie et mobilité choisie » comprend
certaines personnes qui se déplacent beaucoup pour leur emploi. Le point
discriminant de cette classe est qu'ilsn'ont pas toujours les revenus
suffisants pour avoir un logement à proximité de leur emploi,
souvent lié à l'exclusion foncière. Néanmoins,
certains cadres choisissent l'éloignement pour bénéficier
de davantage d'espace et d'un cadre de vie plus agréable pour eux et
leur famille. Un exemple de cette strate concerne en France une partie des
migrants TGV qui font le choix d'aller vivre au Mans, à Lille ou
à Rennes. -« la classe à fixité choisie et
mobilité subie » regroupe une strate variée de personnes
davantage concernées par des difficultés de mobilités.
Celles-ci peuvent être de l'ordre d'une faible offre de transport
collectif ou peu de ressources financières. Ce sont des personnes
habitant les petites structures urbaines où l'essentiel de la vie
s'opère à l'échelle locale. Il s'agit notamment, des
adolescents, qualifiés dans notre société d'inactifs. Leur
mobilité est qualifiée de « subie » puisqu'elle reste
largement soumise à celle des autres. Il y a aussi les populations dont
le déplacement est le métier comme les transporteurs routiers et
les représentants, qui, souvent se ressourcent ou se reposent pendant le
week-end. « La classe à fixité et mobilité subies
» concerne essentiellement les classes les plus pauvres localisées
en lointaine couronne urbaine. Elles subissent le déplacement en temps
de transport et sont les plus soumises à la mobilité des autres,
avec l'éloignement du lieu d'emploi. Cette classification a le
mérite de fixer quelques variables, comme le revenu, le lieu d'emploi,
le lieu résidentiel, l'âge, le temps de transport, autant de
déterminants qui conditionnent le choix d'un individu de se
déplacer en voiture ou bien par un autre mode. Ces notions de
mobilité et fixité subie ou choisie mettent l'attention sur les
déterminants du choix modal (chaque déplacement a un coût.
On parle de coût généralisé du déplacement,
qui est la somme du coût du temps, du coût monétaire et du
coût en confort).
- Le PADD35(*) II (2005) définit le choix modal comme
« le moyen de transport utilisé lors d'un
déplacement d'un point à un autre». En effet, le choix
modal doit tenir compte des facteurs du choix modal de transport dans les
déplacements et les chaines de déplacements (une boucle partant
du domicile et y revenant finalement, et reprenant tous les déplacements
avec leurs différentes destinations compris dans ce cheminement :
par exemple domicile-école-travail-shopping-babysitter-domicile).
- Mobisim (2012)36(*) définit pour sa part le choix modal
comme «le mode de transport choisi pour se déplacer en tenant
compte de la différenciation multicritère, à savoir :
leur coût ; leur vitesse ; leur niveau de confort ; leur
impact environnementaux ; et les réseaux qu'ils
empruntent ».
- ÉricMARTEL-POLIQUIN (2012)37(*) :`'mieux
comprendre les déterminants du choix modal''. Il définit
le choix modal comme « le moyen de transport utilisé pour se
déplacer en tenant compte des cinq variables influençant le choix
modal ; à savoir : Individu (Genre, âge, et
religion) ; Ménage (Structure et revenu) ; Déplacements
(Distance et chaînage) ; Autres (Topographie, métro,
dépendance à l'automobile) ; Milieu bâti
(Macro/Méso, Densité de population, Densité d'emploi,
Mixité des usagers, Connectivité, Tortuosité, Dimension
fractale, Distance et accès au transport en commun) et du potentiel
des modes ».
- LaSUR38(*) et OUM39(*) (2012) `'Typologie et
évolution des logiques de choix modal chez les actifs urbains''40(*) ;
définissent le choix modal comme « le choix des urbains entre
un moyen de transport et un autre en tenant compte du contexte de la
mobilité en comparant des temps de parcours et des prix ».
En somme, dans notre étude, nous entendons par le choix
modal le mode de transport qu'on utilise d'un point à un autre en tenant
compte du coût, du confort, et de la durée de trajet.
§ FACTEURS EXPLICATIFS DES
ACCIDENTS
« Un accident est rarement dû
à une cause unique, il réside dans le comportement du complexe
conducteur - milieu - véhicule au cours de quelques instants
précédent », formule de L.G NORMAN.
Ces trois facteurs sont étroitement liés et tout
accident a son origine dans la défaillance d'un seul ou de plusieurs de
ces facteurs. Des études menées de par le monde ont tenté
d'évaluer l'incidence de chacun de facteurs.
Selon OPSST41(*), « un accident ou une maladie
professionnelle résulte toujours de causes liées à des
facteurs de risques technique, humains, organisationnels ou de l'incidence
conjointe de ces facteurs souvent multiples et indépendants ».
Ainsi, la prévention doit s'intéresser à tous ces facteurs
pouvant être mis en cause dans la genèse d'un accident de travail
ou d'une maladie professionnelle : il s'agit de les analyser pour
déceler l'importance de leurs effets isolés ou conjugués,
et trouver des mesures et moyens pour éradiquer si possible, sinon les
rendre moins influents.
Par conséquent, le facteur peut être
défini selon le grand robert de la langue française comme
« celui qui fait, qui crée quelque
chose ».
- En Mathématique, facteur peut est entendu comme
chacun des éléments constitutif d'un produits.en
Arithmétique et en Algèbre, Alembert le définit comme un
nom que l'on donne à chacune des deux quantités qu'on multiplie
l'une par l'autre, c'est-à-dire au multiplicande et au multiplicateur,
par la raison qu'ils font et constituent le produit. En général
on appelle, en Algèbre, facteurs, les quantités qui forment un
produit quelconque.
- En Sciences physique, le facteur est le «rapport entre
deux valeurs d'une même grandeur, définies en vue de la mesure
d'une propriété physique » (Durup, in Voc. de la
psychologie).
- En psychologie, le facteur est un « Élément
commun à certaines catégories d'opérations mentales,
pouvant rendre compte... de la parenté d'épreuves fondées
sur ces opérations» (Piéron, Voc. de la psychologie).
- En Biochimie ; il désigne la substance bien
définie, ou encore non isolée chimiquement, jouant un rôle
déterminé dans divers processus physiologiques ou
pathologiques
- Dans le domaine de l'administration, le facteur désigne
la personne qui porte et distribue à leurs destinataires les lettres,
dépêches, imprimés, colis envoyés par la poste. Par
extension pour les personnes, le facteur est la personne qui fait le commerce
pour le compte d'un autre ; d'où on parle de facteur et de factice.
- En sécurité routière, le facteur
désigne l'origine de la cause pouvant expliquer l'accident produit.
Ainsi, pour le cerner, il doit se mettre dans un système en interaction
et s'articuler autour de facteurs liés à l'homme (, à
l'engin ; à l'infrastructure routière ; et à
l'environnement. Car tous ces facteurs constituent le système de
transport.
Exemple le cas du facteur d'accident liés à
l'homme.
Les statistiques mondiales accablent l'homme de la
responsabilité de80-95% des accidents de la voie publique .Le conducteur
est sans doute l'élément primordial du complexe. C'est lui qui,
à tout moment, doit s'adapter si certains paramètres changent au
niveau des deux autres facteurs (véhicule-milieu), par exemple le
conducteur règle sa vitesse par rapport : au profil de la
route ; au revêtement de la chaussée ; aux conditions
climatiques ; à l'état des pneumatiques ou des freins de son
véhicule ;à la zone traversée (agglomération
ou campagne)
L'état psychologique et physique est chez les conducteurs
l'un des paramètres essentiels dont les fluctuations régissent
l'adaptabilité à la conduite. Pour la psychologie du conducteur,
Il apparaît que l'automobiliste, une fois dans sa machine, vit un
fantasme qui le place au-dessus des autres en lui assurant une impunité
absolue.
Quant à l'état physique, la conduite d'engins par
l'effort physique et l'attention soutenue qu'elle nécessite,
réclame obligatoirement de l'individu une certaine aptitude dont la
carence sera génératrice d'accident.
Une étude en Californie a décelé 24%
d'automobiliste anormalement sensible à l'éblouissement. En effet
les conséquences d'une crise épileptique ou celle d'une simple
lipothymie surprenant un automobiliste à son volant sont dangereuses
pour la conduite.
Les différents éléments intervenant chez
l'homme sont donc complexes.
Le schéma de Michel ROCHE (1979)42(*) résume les fonctions
psychologiques de la conduite en trois stades : Stade de perception,
d'information ; Stade d'interprétation ; et Stade d'action.
Source : Michel ROCHE, (1979) : `'Pédagogie
pour l'école de conduite''
§ STRATEGIE DE REDUCTION DES RISQUES
D'ACCIDENTS
Il y a un paradoxe entre l'ancienneté du risque et la
prise de conscience tardive par les sociétés de la
nécessité de sa prise en charge en termes de gestion. L'histoire
de l'humanité est, d'une certaine façon l'histoire de
construction de la vulnérabilité. En bâtissant la ville de
Pompéi au pied du Vésuve, l'Antiquité a exposé
30 000 vies humaines à la mort 1979. Le naufrage de
l'Amoco Cadiz
au large des côtes françaises, en mars 1978, a
déversé 220 000 tonnes de pétrole et provoqué une
destruction importante de la biodiversité marine. Entre ces deux
évènements pourtant très éloignés dans le
temps, les sociétés humaines ont à peine changé de
comportement face au risque.
Au Sénégal, il a été
constaté le même cheminement que la Communauté
internationale, dans la prise de conscience progressive de la nécessaire
gestion des risques. En effet, ce sont des catastrophes à
répétition qui ont constitué des sonnettes d'alarme :
l'explosion du camion-citerne d'ammoniac de la SONACOS, en 1994 ; les
inondations à répétition dans la basse vallée du
Sénégal ; et surtout le naufrage du bateau le
Joola en septembre 2002. L'Etat a adopté une
gouvernance des risques axée sur la prévention et la gestion des
situations de crise.
- Selon le grand Robert, le risque peut être
défini comme « dangers éventuels plus ou moins
prévisibles ».
- Le concept de risque selon l'étude de
danger43(*) :
Le risque est la rencontre entre l'aléa et la
vulnérabilité. Le définir passe donc par la clarification
de chacun de ces concepts et par la précision de la nature des relations
unissant ces deux notions.
a) L'approche par l'aléa.
L'aléa est défini par Tamru (2002)44(*) comme « un
phénomène descriptible entraînant un mécanisme
physique dont les conséquences directes ou indirecte
immédiate ou retardé sont susceptible de causer un dommage
à des personnes, à des biens ou à
l'environnement ». Cette définition de l'aléa a ceci
d'intéressant qu'elle contient des outils de restriction du champ
souvent trop élastique des risques.En effet elle exclut de l'aléa
et donc du risque les phénomènes donc l'étude technique ne
pourrait s'appuyer sur des mécanismes physiques.
b) L'approche par la
vulnérabilité
S'agissant de l'autre versant du risque, la
vulnérabilité, elle exprime le niveau de conséquences d'un
phénomène physique sur les hommes, les biens ou l'environnement.
Pour une large part, elle est le produit de l'anthropisation. La
vulnérabilité est construite. Déforestation, urbanisation,
aménagement de cours d'eau... sont des processus de construction de la
vulnérabilité.
Ainsi donc, il y a risque, lorsque du fait de la
vulnérabilité, l'aléa se transforme en processus
d'endommagement. C'est leur croisement qui définit le risque.
- Dans le domaine professionnel, selon OPSST45(*), le risque est la cause
capable de provoquer une lésion ou une atteinte à la
santé. Les risques sont évalués selon deux
critères : probabilité de l'évènement non
souhaité et gravité du dommage causé, par son
intensité et/ou son étendue (matrice
carrée « aléa*enjeu »). Les causes
professionnelles sont très diverses et peuvent être relatives
à une énergie mal maitrisée (mécanique,
électrique, thermique...), des chutes de hauteur, des postures
contraignantes, l'utilisation de produits chimiques, des contraintes
psychologiques... Le risque global d'une situation de travail donnée est
la sommation de toutes les conséquences des événements non
souhaités qu'elle soit susceptible d'engendrer, affectées de leur
probabilité.
- En sécurité routière, le risque
d'accident se situe dans les facteurs des causes. Exemple, le Comportement de
l'usager de la route. En effet, Le comportement de l'usager de la route est
dans la plupart des cas la cause des accidents de la circulation. De ce fait,
s'il arrive que des accidents aient des causes excluant le comportement (par
exemple chute d'un arbre sur le véhicule), cela reste rarissime. Les
causes comportementales sont essentiellement un non-respect du code de la
route, bien que certains comportements accentogènes puissent être
conformes au code.Il arrive aussi bien souvent que plusieurs usagers aient
commis une faute.
Par ailleurs, la stratégie peut
être définieselon le dictionnaire grand robert comme« la
manière d'organiser un travail, une action, pour arriver à un
résultat ».
- Dans le contexte de la prévention, les stratégies
des risques professionnels consistent à trouver les solutions optimales
d'allocation des ressources dédiées à la
sécurité et à l'amélioration des conditions de
travail, en vue de minimiser le niveau de criticité global ou
déterminer l'investissement minimal, en mesures de prévention et
de protection, nécessaire pour atteindre un niveau de risque acceptable.
Cela conduite à un plan de prévention global, optimisant le
rapport coût/efficacité dans mesures préventives, qui
comprend notamment :
Les résultats de l'identification des dangers et des
évènements déclencheurs et la définition, la
détermination et l'évaluation des risques (fréquence,
gravité) et leur hiérarchisation ; les
mesures de prévention techniques, psychologiques, médicales ...à établir pour éviter ou
limiter le dommage ; les objectifs prioritaire à
atteindre, les délais prévus et les responsables de
réalisation ; les activités à effectuer les missions
à accomplir afin d'atteindre ces objectifs ; les moyens
organisationnels, matériels et financiers à affecter ; les
modalités de suivi, de vérification que la mise en oeuvre des
mesures correspond bien aux objectifs de prévention planifiés.
Dans le cadre de notre travail, la stratégie de
réduction de risque d'accident signifie l'ensemble de mesures, de
solutions prises par les autorités (l'Etat) pour diminuer,
réduire les facteurs explicatifs des risques et des causes d'accidents.
CHAPITRE 3 :
PROBLEMATIQUE
De tout temps, l'être humain a éprouvé
le besoin, la nécessité de se déplacer pour
réaliser les actions de la vie courante (travail, loisir, achat, visite,
etc). Par ailleurs, sortir de chez soi et pouvoir y revenir sans
problème est une préoccupation pour les familles. Selon les
statistiques de l'OMS contenues dans le rapport 2013, Chaque
année, 1,24 millions de personnes trouvent la mort sur la route ;
c'est-à-dire plus de 3300 morts par jour. Au moins 10 millions de
blessés graves avec des séquelles à vie. 90% de
tués sont localisés dans les pays à revenus faibles ou
modérés. Et un quart de tués sont des usagers de 2 roues
motorisés. Cela montre combien de fois la route tue.46(*)
Dans les pays riches comme les Etats-Unis, les deux-roues
représentent entre 3 et 5 % des véhicules en circulation, mais de
12 à 20 % des accidents mortels. En Asie, épicentre de ce
phénomène, les véhicules à deux roues
représentent près d'un tiers des morts sur
les routes, et les
plus mauvais chiffres proviennent d'Asie du Sud-Est. Au Cambodge, par exemple,
les accidents de deux-roues représentent 67 % des morts sur les
routes ; en Thaïlande et au Laos, cette proportion a atteint le
chiffre ahurissant de 74 %. Sachant que le nombre de véhicules en
circulation double tous les cinq ans dans la région, le nombre de morts
risque d'augmenter proportionnellement.47(*)
En France, selon le baromètre Axa Prévention de
la Sécurité Routière48(*), les conducteurs de 2 roues motorisées, en
2011, représentaient en effet 2% du trafic routier,
mais
25% des tués. La même année, 25.000 conducteurs
de 2RM ont aussi été blessés lors d'accidents
nécessitant l'intervention des forces de l'ordre.
En Afrique, le taux de mortalité est le plus
élevé du monde dans les accidents de la route, soit 28
décès pour 100000 habitants, c'est quatre fois plus que dans des
pays comme la Suède, la Grande Bretagne et la Norvège. Le
coût de ces accidents est estimé à 7,3 milliards de dollars
américains par an, soit 1% de son Produit intérieur brut (PIB).
49(*)
Au Sénégal, les accidents de 2 roues sont
devenus un phénomène préoccupant dans ce sens où
ils font trop de victimes. En effet, on retrouve cette situation dans presque
toutes les villes du pays. Selon la NPRS et les organisations des usagers de
deux-roues, au moins 80 personnes perdent la vie chaque mois et on note aussi
près de7 000 blessées. Cela constitue une hécatombe
lorsqu'on répertorie le bilan de 2014 avec 960 morts. Par ailleurs, les
études faites par le Ministère des Transports dans la
période allant de 2013 à 2014 ont répertorié
1 604 accidents dont la plupart sont des jeunes de sexe masculin.50(*)
Dans la région de Dakar, selon les statistiques de
l'Hôpital Général de Grand Yoff, on a recensé 141
accidents dont 99 dans la banlieue. Sur ces 141 accidents 50% des tués
sont des motocyclistes51(*). De plus, selon les statistiques du Bilan
Général des interventions de la Brigade Nationale des
Sapeurs-Pompiers52(*)
à Dakar, le nombre d'accidents de 2 roues en 2013 s'élevait
à 1 333 dont 1 735 victimes et 22 morts. En 2014, la capitale
Dakar a enregistré à elle seule 1 827 accidents impliquant
ces engins avec 30 morts et 2 262 blessés
sur un total régional de 5653 accidents de la
circulation.53(*)
A la lecture de ces statistiques alarmantes, il est
nécessaire et urgent d'y faire face à ce problème. En
effet, le désastre de santé publique le plus préoccupant
dans le monde n'est pas le sida, ni Ebola ou le paludisme, mais l'explosion du
nombre d'accidents mortels en deux-roues motorisés, qui coûte des
milliards aux pays riches et aux pays en voie de développement. En
essayant de cerner la problématique de la sécurité
routière, la NPRS (Nouvelle
Prévention Routière de
Sénégal) estime pour sa part que la
vulnérabilité des usagers de deux-roues à Dakar pourrait
s'expliquer tout d'abord par le comportement des conducteurs de deux-roues.
En effet, ils multiplient les infractions entre les véhicules pour
gagner du temps : sens interdit, arrêt au stop non marqué,
circulation sur les trottoirs, circulations entre les véhicules.
Ensuite, par le fait que ces usagers de 2 roues-rouleraient sans
permis de conduire. Or, un accident de moto est plus dangereux qu'un accident
de voiture dans ce sens où il n'y a pas de carrosserie pour les
protéger. 54(*)
Quant à la Société
Sénégalaise de Chirurgie
Orthopédique et Traumatologique
(SO.SE.COT), elle explique les causes de ces accidents selon
quatre ordres que sont : les causes de l'Homme, de l'engin, de
l'état des infrastructures et de l'environnement (la chaussée
glissante lors des pluies par exemple).
Or, on sait que les accidents engendrent des impacts au niveau
sanitaire, financier et économique. Par conséquent, c'est autour
de la problématique de la sécurité routière des
usagers de 2 roues motorisées à Dakar que s'articule notre
étude. Dès lors, pour avoir des réponses exactes aux
problèmes qui ne cessent de prendre de l'ampleur, on se pose comme
question de recherche : Pourquoi les accidents de la route impliquant les
deux-roues motorisées sont-ils courants à Dakar ?
CHAPITRE 4 :
CADRE OPERATOIRE
4.1). QUESTIONS DE
RECHERCHE
§ Question Générale (QG) :
Pourquoi les accidents de la route impliquant les deux-roues motorisées
sont-ils courants à Dakar ?
§ Question Spécifique 1 (QS1) : La
prolifération des accidents de deux-roues motorisées est-elle
fonction du sexe et de l'âge de l'usager ?
§ Question Spécifique 2 (QS2) :
Quelles sont les raisons qui expliquent le choix de l'usage des deux-roues
motorisées?
§ Questions Spécifiques 3 (QS3) :
Quels sont les facteurs explicatifs des causes d'accidents de la route des
deux-roues motorisées?
§ Questions Spécifique 4 (QS4) :
Est-ce que les stratégies mises en oeuvre pour réduire les
risques d'accidents de deux-roues sont-elles efficaces ?
4.2). OBJECTIFS DE
RECHERCHE
§ Objectif Général (OG) :
Appréhender et mieux comprendre la récurrence des accidents de la
route impliquant les deux-roues motorisées à Dakar.
§ Objectif Spécifique1(OS1) :
Caractériser les usagers des 2 roues motorisées.
§ Objectif Spécifique 1 (OS2) :Etudier
les déterminants du choix de ce mode de transport à Dakar.
§ Objectif Spécifique 2 (OS3) :
Etudier les facteurs explicatifs des accidents des deux-roues motorisées
à Dakar.
§ Objectif Spécifique 3 (OS4) :
Evaluer l'efficacité des stratégies mises en oeuvres pour
réduire les risques d'accidents des deux-roues.
4.3). HYPOTHESES DE
RECHERCHE.
D'après Madeleine GRAWITZ (2001 :398) :
« L'hypothèse est une proposition de réponse
à la question posée. Elle tend à formuler une relation
entre les faits significatifs. Même plus ou moins précise, elle
aide à sélectionner les faits observés, permet de les
interpréter, de leur donner une signification qui,
vérifiée, devient un élément possible de
théorie ».
Dans le cadre de notre recherche, nous émettons deux
types d'Hypothèses, à savoir une Hypothèse
Générale (HG) et des Hypothèses Spécifiques
(HS) :
§ Hypothèse Générale
(HG) : Les accidents de la route impliquant les 2RM sont courants
à Dakar car les mesures de prévention routières vont plus
à l'endroit des voituriers au détriment des usagers 2RM et l'Etat
n'a pas non plus pensé à aménager les voies pour ces
usagers.
§ Hypothèse Spécifique 1
(HS1) : Les accidents de la route impliquant les 2RM concernent
majoritairement les hommes et plus précisément les jeunes.
§ Hypothèse Spécifique
2 (HS2) : Le choix de l'utilisation des deux-roues offre une
rapidité, une efficacité face à la congestion urbaine et
une facilité de stationnement.
§ Hypothèse Spécifique 3
(HS3) : Le défaut du permis de conduire et le non-respect du
code de la route pourraient être les facteurs explicatifs des accidents
des usagers de deux-roues motorisées.
§ Hypothèse Spécifique 4
(HS4) : Les stratégies mises en oeuvre pour réduire les
accidents de 2RM ne sont pas appliquées ni suivies de manière
rigoureuse, stricte et continuelle.
4.4.). LES VARIABLES.
Définition des variables :
D'après de Landsheere (1976 :216)55(*) : « La
variable est un élément dont la valeur peut changer et prendre
différent autres formes dans un ensemble appelé domaine de la
variable». Notre étude admet deux types de variables,
à savoir La Variable Dépendante (VD) et La variable
Indépendante (VI). (Voir tableau suivant)
§ La variable dépendante (VD)
La variable dépendante est celle qui subit les effets de la variable indépendante. Voilà
pourquoi elle estl'effet présumé d'un phénomène d'étude.
C'est le facteur que le chercheur essaie ou veut expliquer. Dans notre
étude, la variable dépendante de l'HS2 est « La
récurrence des accidents ». Dans l'HS2 c'est
« Facilitation de la mobilité ». Celle de l'HS3 est
« Facteurs explicatifs des causes d'accidents ». Enfin,
celle de l'HS4 est « Manière dont les stratégies sont
appliquées ».
§ La variable indépendante (VI)
Une variable est dite indépendante quand elle constitue la cause présumée d'un phénomène d'étude,
dans la relation cause à effet. C'est celle que le chercheur veut mesurer et manipuler.
Celle de l'HS1 de notre étude est la suivante : « Le sexe
et l'âge ». Celle de l'HS2 est « Choix
modal ». La variable de l'HS3 est « Le manque de
formation ». Et celle de l'HS4 est « La qualité des
stratégies ».
Tableau 1 : RECAPITULATIF
DES HYPOTHSES, DES VARIABLES, INDICATEURS ET DES INSTRUMENTS DE COLLECTE
Hypothèses Générale
(HG)
|
Hypothèses Spécifiques (HS)
|
Variables Indépendantes (VD) et
Dépendante (VI)
|
INDICATEURS
|
Instrument de collecte
|
HG : Les accidents de la route impliquant les 2RM
sont courants à Dakar car les mesures de prévention
routières vont plus à l'endroit des voituriers au
détriment des usagers 2RM et l'Etat n'a pas non plus pensé
à aménager les voies pour ces usagers.
|
HS1 : Les accidents de la route
impliquant les 2RM concernent majoritairement les hommes et plus
précisément les jeunes.
|
VI: Les hommes et plus précisément
les jeunes
VD : Les accidents de la route
impliquant les 2RM
|
§ Sexe
§ Âge
§ Nombre d'accident
|
Questionnaires usagers de 2RM
|
§ Nombre d'accidents impliquant les 2RM
§ Statistiques de la DTR et BNSP sur les accidents
|
Guide d'entretien à la BNSP et DTR
|
HS2 : Le choix de l'utilisation des
deux-roues offre une rapidité, une efficacité face à la
congestion urbaine et une facilité de stationnement.
|
VI : Choix de l'utilisation des 2RM
VD : Une rapidité et
efficacité face à la congestion urbaine et une facilité de
stationnement
|
§ Dépense moyennne avec 2RM
§ Coût d'entretien
§ Activité profesionnelle
|
Questionnaire usagers de 2RM
|
§ La durée moyenne de trajet
§ Lieu de résidence
§ Volume de l'engin
|
Questionnaire usagers 2RM
|
HS3 : Le défaut de permis de
conduire et le non-respect du code de la route sont les facteurs explicatifs
des accidents des usagers de roues motorisées.
|
VI : Le défaut de permis de conduire et le
non-respect du code de la route
VD : Les facteurs explicatifs des accidents des
usagers de 2RM
|
§ Nombre des usagers ne possédant pas un
permis de conduire
§ Type de permis (A ; B ; C ;
D ; E) que possèdent ces conducteurs
|
§ Questionnaire usagers de 2RM
§ Questionnaires conducteurs de moto
|
§ Le comportement des usagers
§ L'infrastructure existante
§ L'état de la moto
|
§ Questionnaire usagers de 2RM
§ Questionnaire aux non-conducteurs de moto
§ Guide d'entretien à la DTR ; BNSP ;
CETUD
|
SUITE DU TABLEAU 1 : HYPOTHSES, VARIABLES,
INDICATEURS ET INSTRUMENTS DE COLLECTE : XIEME P
Hypothèse générale
|
Hypothèse spécifique
|
Variable indépendantes (VI) et Dépendante
(VD)
|
Indictateurs
|
Instruments de collecte
|
HG : Les accidents de la route impliquant les 2RM
sont courants à Dakar car les mesures de prévention
routières vont plus à l'endroit des voituriers au
détriment des usagers 2RM et l'Etat n'a pas non plus pensé
à aménager les voies pour ces usagers.
|
HS4 : Les stratégies mises en
oeuvre pour réduire les accidents de 2RM ne sont pas appliquées
ni suivies de manière rigoureuse, stricte et continuelle.
|
VI : La manière dont ces
stratégies sont appliquées
VD : Les stratégies mises en
oeuvre pour réduire les accidents des 2RM
|
§ Durée de lasensibilisation et de la formation.
§ Les cours d`auto-école
§ Les différentes contraventions de la part des
policiers.
|
§ Questionnaire usagers
§ Guide d'entretien à la NPRS, DTR, BNSP, RESOUDR,
police nationale.
§ L'observation direction
|
§ La qualité de sensibilisation
§ Qualité de la formation
§ La qualité de contravention
|
§ Questionnaires usagers
§ Guide d'entretien à la NPRS ; DTR ;
Police Nationale chargée de la circulation routière.
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015.
ARTIE : CADRE D'ETUDE
ET METHODOLOGIE
DEUXIEME PARTIE :
CADRE D'ETUDE ET METHODOLOGIE
CHAPITRE 5 :
PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT DE RECHERCHE
5.1. Présentation de
la région de Dakar.
5.1.1. Situation
géographique de Dakar
Carte 1 : Localisation de
région de Dakar
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
La région de Dakar est située dans la
presqu'île du Cap Vert et s'étend sur une superficie de 550
km², soit 0,3 % du territoire national. Elle est comprise entre les
17° 10 et 17° 32 de longitude Ouest et les 14° 53 et 14° 35
de latitude Nord. Elle est limitée à l'Est par la région
de Thiès et par l'Océan Atlantique dans ses parties Nord, Ouest
et Sud.56(*)
5.1.2. Les département
de la région de Dakar
Carte 2 : Localisation
des 4 départements de Dakar.
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
La région de Dakar compte 4 départements,
à savoir :
§ Le département de Dakar ;
§ Le département de Guédiawaye ;
§ Le département de Pikine ;
§ Le département de Rufisque
5.1.3. La population
Dakaroise
Dakar, faisant partie des plus grandes villes d'Afrique
connait une croissance démographique importante. Dans les années
1970, sa population était estimée à 400 000
habitants.57(*)Lors du
recensement de
2002, la population des 19
communes d'arrondissement s'élevait à environ 955 897
personnes, pour 143 165 ménages et 77 960 concessions.
Cependant, étant une métropole
macrocéphale, elle accueille la moitié de la population urbaine
du pays. Aussi, avec l'exode rural, et du fait de sa situation
géographique (une région de transit pour l'émigration
internationale), la population était estimée en 2005 à 2,6
millions d'habitants.58(*)En 2008, la population de la région de Dakar
est estimée à 2 482 294 habitants dont 50,1% de sexe masculin
contre 49,9% de sexe féminin59(*). Ce qui fait d'elle, la région la plus
peuplée du pays.
Au dernier recensement général de la population,
de l'habitat, de l'agriculture et de l'élevage (RGPHAE) publié en
septembre 2014 par l'ANSD60(*), Dakar comptait 3 139 325 habitants en 2013, soit
près du quart de la population totale du Sénégal (23,2% -
13 508 715 habitants).
5.1.4. Mobilité urbaine
et moyen de transport
La mobilité quotidienne/urbaine concerne les
individus et désigne l'ensemble des déplacements visant à
réaliser les actions de la vie courante (travail, loisir, achat, visite,
etc) située à une distance limitée du domicile. En effet,
le terme mobilité renvoie généralement à un moyen
de transport. A Dakar, on note comme moyen de déplacement la
Marche à pied, les transports en
commun (bus Dakar Dem Dikk, minis bus TATA/AFTU, les Ndiaga Ndiaye,
les Cars rapides, petit train de banlieue), les véhicules
particuliers (VP), les deux-roues, les
Taxis, les clandos, etc.
Ainsi, à Dakar, selon l'enquête
Origine-Destination réalisée en janvier 1998 par le
CETUD, révèle que le nombre journalier de
déplacements de personnes à Dakar s'élève à
4,3 millions de déplacements et laisse apparaître une forte
présence de la marche à pieds (44,1 %), des Cars Rapides et des
Ndiaga Ndiaye (36,2 %).
Cependant, selon l'enquête-ménage faite en
2000/2001 par EMTSU, les déplacements dans
l'agglomération de Dakar étaient estimés à 9
millions de déplacements par jour. Ce qui faisait un taux de
mobilité en moyenne de 3,2 déplacements par personne par
jour61(*). `'Parmi
ces 9 millions de déplacements, 80% concernent les déplacements
à pied et 20% pour les déplacements de véhicules
motorisés. Sur les 20%, 80% des déplacements se font par les
transports en commun''.62(*)
5.1.5. Réseau de
transport existant
Le transport routier joue un rôle important dans la
mobilité des personnes et des biens. En effet, il assure plus de 90% des
déplacements des personnes et des biens ; et occupe une place
incontournable dans l`accès des populations aux services
sociaux63(*)
D'après l'arrêté n° 15 097 du 14
décembre 1985 portant sur la classification et les emprises des voies,
le réseau routier national est susmentionné comme suit :
§ Les Routes Nationales (RN) : 40
mètres. Elles assurent les liaisons à grandes distance entre
plusieurs régions administratives ou avec les Etats limitrophes.
§ Les Routes Régionales
(RR) : 30 mètres ; qui assurent la liaison entre
différents chefs-lieux de Département d'une même
région.
§ Les Routes Départementales
(RD) : 20 mètres ; qui assurent la desserte des
chefs-lieux de communauté rurale à l'intérieur d'un
même département.
§ Les voiries Urbaines (VU) qui assurent
les liaisons à l'intérieur des centres urbains.64(*) Par ailleurs, Le réseau
routier de Dakar est le plus dense du pays, avec 55,45 km de routes
classées pour 100 Km², comparé à une densité
moyenne à l'échelle du pays de 7,41. Ce réseau se divise
en une partie dite classée (305 Km dont 291 Km, soit 95,4%, sont
bitumés) gérée par l'agence autonome des travaux routiers
connu aujourd'hui sous le nom d'AGEROUTE65(*), et une portion non classée ou petite voirie,
gérée par les collectivités locales (710 Km).66(*)
Cependant, avec l'augmentation de la population, du parc
automobile et de l'occupation irrégulière de la voie publique
d'une part, mais également de l'insuffisance de la voirie de l'autre
part, on assiste à une saturation du réseau routier qui entraine
par conséquent une diminution progressive des vitesses commerciales
(congestion, accidents, pollutions ...).
5.1.6. Budget temps de
Transport
Photo 1 :
Réduction de la vitesse commerciale due à la congestion.
Source : APIX, 2003.
En 2003, il fallait environ 60 minutes pour se rendre de Patte
d'oie à Diamniadio en utilisant le réseau routier existant (pas
l'autoroute).
Compte tenu de la croissance de la population, de la
croissance de la circulation et de l'insuffisance du réseau routier,
selon les estimations de l'APIX67(*), le temps de parcours augmentera de 50% d'ici une
quinzaine année pour atteindre plus de 90 minutes en 2018. 68(*)
De plus, les temps de déplacements en transport
collectif sont relativement longs à Dakar (44minutes en moyenne). Deux
tiers des déplacements en transport collectif en semaine ont une
durée supérieure ou égale à 30minutes dans cette
agglomération. 30% des déplacements à Dakar
nécessitent une durée d'au moins une heure. En fonction des axes
de desserte du centre, les temps de déplacements varient. Par exemple,
l'axe Pikine-Rufisque enregistre une durée moyenne de déplacement
dépassant l'heure, un quart des déplacements atteignant ou
dépassant 90 minutes. 69(*)
5.1.7. Sécurité
routière
Le Sénégal, à l'instar de la
communauté internationale, a procédé au lancement du
Programme national de la décennie d'actions pour la
sécurité routière 2011-2020 et entend réduire les
accidents de 35% d'ici 10ans. En baisse depuis plusieurs années, le
nombre d'accidents a enregistré une progression de 1,2% en 2011. En
effet, de 2 402 en 2010, les accidents sont passés à 2 431
en 2011. Il apparait une nette réduction globale du nombre d'accidents
sur les 6 dernières années.
Graphique 1 :
Evolution du nombre d'accidents de 2005 à 2011
Source : Direction des Transports Terrestres
Malgré les mesures de sécurités
routières instaurées, on note toujours des dysfonctionnements. A
Dakar, selon les statistiques 2014 de la Brigade Nationale des
Sapeurs-pompiers, les accidents de la route s'élèvent à
8225 victimes dont 126 décédées.
5.2. Présentation de
la zone d'étude : Commune d'arrondissement de Dakar plateau
5.2.1. Situation
géographique
Carte 3 : Localisation
de la commune d'arrondissement de Dakar Plateau
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire 2015.
Dakar-Plateau est l'une des 19
communes
d'arrondissement de la ville de Dakar. Elle fait partie de
l'arrondissement de Dakar plateau. Elle se situe dans le sud-ouest de la
région de Dakar, face à l'île de
Gorée. Elle est
située entre le 14e et 16e degré de latitude Nord et le
16ème et 18ème degré de longitude
Ouest, occupant une position privilégiée tant sur le plan
national qu'international.Dakar Plateau s'étend du Cap manuel à
l'Avenue El Hadji Malick Sy et de la Corniche Ouest à l'Avenue de
l'Arsenal sur une superficie de700 ha.
Cependant, de par sa situation, la zone du plateau est
enclavée car elle est délimitée à l'est, ouest et
au sud par la mer. Donc, en termes d'accessibilité, on note des
problèmes de congestions.
Photo 2 : Panorama de
Dakar Plateau
Source : Wikipedia
5.2.2. Caractéristiques
de la commune d'arrondissement de Dakar plateau70(*)
Dakar Plateau concentre pratiquement différentes
activités de l'Administration au commerce en passant par
d'autres services du privé et de l'informel. Elle s'est
développée autour du port et sur les plateaux sud-est qui
surplombent brutalement la mer de 30 à 40 mètres, ainsi que sur
la partie méridionale qui portela Médina.
La Commune d'Arrondissement de Dakar Plateau (CADP)apparaît
en dehors de ses fonctionspolitiques et administratives nationales, comme le
centre de l'activité économique del'ensemble de la
presqu'île voire du Sénégal. Avec la caractéristique
exceptionnelled'avoir quelques îlots de baraques, la
quasi-totalité de son patrimoine est en béton.
La CADP n'est pas un ensemble homogène. Son plan
présente des éléments divers faisantressortir quatre (04)
secteurs distincts :
§ Secteur EST :
Situé à l'Est de la rue Vincens, il est
constitué de lots assez réduits, au dessinvarié, qui se
particularise par de nombreuses rues courbes dont le tracé n'a pasde
toute évidence, été guidé par le souci de
répondre aux besoins d'unecirculation rapide.En particulier, le
tracé des petites rues qui débouchent sur le Boulevard dela
Libération, en bordure du Port Autonome de Dakar, sont assez
caractéristiques à cet égard. C'est en effet, le secteurle
plus ancien de Dakar, celui dela Villede Pinet LAPRADE dont le Plan a
été établi en Juillet 1862.
§ Secteur SUD OUEST :
Il est limité au Nord et à l'Est par une ligne
suivant l'Avenue André Peytavindepuis le rond-point de la
Madeleinejusqu'à l'Avenue Lamine Gueye, et de cette dernière
jusqu'au Boulevard dela Républiqueet enfin de celui-ci jusqu'à
l'Avenue Léopold Sédar SENGHOR.Ce secteur est
caractérisé par un plan radio concentrique avec des
centresmultiples constitués par une série de ronds-points.Le plus
important de cesgiratoires est celui dela Place NelsonMandela plus
familièrement appelée Place de l'Étoile par le fait que 06
grandes avenues y débouchent.Les lots y sont également
irréguliers comme dans le secteur Est, maisgénéralement de
tailles plus étendues. On n'y rencontre pas de rue au
tracésinueux, en dehors de l'Avenue Franklin Roosevelt, une sorte de
cornichesuivant la topographie, et la rue du 18 Juin située entre le
Lycée Lamine Gueyeet l'ancienne École de Médecine (devenue
l'Institut de DéveloppementÉconomique et dela Planification) qui
a un caractère introverti.
§ Secteur CENTRE :
Ce secteur présente un plan en damier presque
régulier avec des rues étroitesdatant d'avant la seconde guerre
mondiale, période de faible circulationautomobile. Ces rues sont
aujourd'hui à sens unique comme celles du secteurEst, ancien noyau du
Plan Directeur d'Urbanisme de Dakar. Il est situé dans lapartie centrale
du Plateau à l'Ouest de la rue Vincens jusqu'à la rue Petersen
etl'avenue Jean Jaurès, au Nord entre l'avenue Faidherbe et le boulevard
dela Républiqueau Sud.
§ Secteur NORD :
Le dernier secteur dans la partie Nord dela Commune, au Sud de
l'avenue El Hadj Malick SY est le moins avancé en termes d'urbanisation.
Il y subsiste encoredes rues non bitumées, parfois à peine
esquissées entre des îlots de baraques, comme à Reubeuss. A
l'Estse trouvent de grands blocs de terrain partiellement construits avec
quelques grands immeubles souventà usage
professionnel.L'hétérogénéité du plan de
Dakar Plateau est renforcée par l'interférence defacteurs divers
tels que :
F La forme du site
F La microtopologie
F La croissance urbaine exponentielle
F Les occupations anarchiques et illégales
F La constante pression démographique.
L'analyse de la matrice de fonction des Communes a classé
Dakar plateau au
palier 9 par rapport aux indices de centralité, loin
devant Rufisque (palier 6).
Cet outil permet de catégoriser et d'identifier les zones
urbaines par rapport auxfonctions qu'elles occupent effectivement sur les aires
géographiques
spécifiques. (PDU Dakar 2025).
Le Plateau concentre en son sein des fonctions
spécialisées telles que les servicescentraux de l'État en
regroupant la quasi-totalité de la fonction publique de lacapitale et 04
des 15 plus grands établissements secondaires.
Le pôle d'activitéset de services centré
surla Commune
d'Arrondissement de Dakar Plateau est l'expression de la
macrocéphalie de la région de Dakar.
En termes de patrimoine de l'État il est identifié
au sein dela Communede Dakar Plateau, les symboles les plus prestigieux dela
République:
Ø Présidence dela République1907 ;
Ø Place de l'Indépendance 1857
Ø Assemblée Nationale 1954
Ø Palais de Justice 1907
Ø Chambre de Commerce 1930
Ø Building Administratif 1954
Ø IFAN 1941
Ø Marché Sandaga 193435
Ø Marché Kermel 1910
Ø Grande Mosquée de Dakar 1964
Ø Hôtel de Ville 1914
Ø Cathédrale du Souvenir Africain 1936
Ø Ministère des Affaires Etrangères 1905
06
Ø Sièges des Banques et institutions
Financières
Ø Siège des organismes internationaux ;
Ø L'hôpital Principal, l'hôpital A. Le Dantec
et cliniques privées,
Ø Les Infrastructures touristiques.
Ø Le port Autonome de Dakar
Ø Le Théâtre National Daniel SORANO
Ø L'Etat-major Général des Armées
Ø Le Port Autonome de Dakar
5.2.3. Problématique de
mobilité quotidienne au Plateau
Avec les différentes fonctions que regorge la commune
Dakar plateau, on assiste à une attractivité car c'est une zone
mixte résidentielle, administrative et commerce. De ce fait, il y a des
mouvements pendulaires massifs de population car toutes ces personnes
travaillant au plateau n'y résident pas. Par ailleurs, étant une
zone enclavée, on rencontre des congestions à cause de
l'importance du trafic. En effet, on note 5 portes d'entrée et de sortie
sur l'Avenue El Hadj Malick SY long de 1,85km caractérisé par un
flux de véhicule allant de 150 à 160 000 par jour ; une
trame viaire dense, une succession de carrefour très
rapprochées71(*).
(Voir la carte ci-après)
Carte 4 : Dakar
plateau : zone enclavée.
A travers cette carte, on voit que la zone du plateau est une
zone enclavée car elle est délimitée à l'est,
l'ouest et au sud par la mer. Les seules voies d'accessibilité dans le
plateau sont au nord. D'om, une pression sur le réseau routier et des
problèmes de congestions.
Source : CETUD-2012/La réforme des
transports urbains à Dakar : bilan et perspectives, après quinze
ans d'activités ; page 5/24.
Cependant, l'augmentation du parc de véhicule n'a pas
été accompagnée par une amélioration du niveau
d'offre de transport en termes d'infrastructures. Du coup, il y a un
déséquilibre entre l'offre et la demande de transport.
De ce fait, ces congestions réduisent très
sensiblement la vitesse des véhicules ; ce qui fait que l'on peut
parcourir une dizaine de kilomètre en plus d'une heure de temps. En
outre, on note aussi des problèmes de stationnement des véhicules
qui se posent avec acuité. D'où l'instauration du stationnement
payant avec comme objectif de restaurer la discipline sur les voies de
circulation au centre-ville en contribuant à rendre plus fluide la
circulation à Dakar par l'élimination du stationnement en double
et triple file sur les artères ciblées. Etant donné que le
stationnement payant concerne les véhicules car ils occupent beaucoup
d'espace, les gens ont recours aux 2RM. En effet, selon les espaces de
stationnement des modes de déplacements individuels à un moment
donné, il apparait que, par personne, une automobile utilise 5 à
8 fois plus d'espace de stationnement qu'un deux-roues motorisées et 10
à 30 fois plus qu'une bicyclette.
5.2.4. Usage des deux-roues
motorisées dans la zone du plateau.
Photo 3 : Congestion
à l'entrée du plateau : avenue Blaise DIAGNE.
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015.
Le plateau, étant la zone qui concentre la majeure partie
des équipements, de l'activité économique et des
différentes, on assiste à sa saturation, car c'est la zone
convergente. Par ailleurs, on rencontre une occupation anarchique de l'espace
urbain avec les marchés ambulants ; une augmentation du parc
automobile ; déficit de l'offre de transport ; une perte de
temps dues aux embouteillages ; un déficit de confort dans les
transports en commun ; et des nombreux arrêts. De ce fait, on note
une réduction excessive de la vitesse de véhicule. Par ailleurs,
le choix de l'usage des 2RM offre plus de mobilité et de
rapidité ; d'accessibilité dans la zone du plateau
confrontée à une saturation. Cependant, ces usagers de 2RM sont
confrontés aux accidents de la route.
Tableau 2 : Statistiques
d'accidents de 2 roues à Dakar en 2013 et 2014
Années
|
Nombred'accidents
|
Nombre de victimes
|
Nombre de morts
|
2013
|
1 333
|
1 735
|
22
|
2014
|
1 827
|
2 292
|
30
|
Sources : BNSP, 2014.
Bien que l'usage des deux-roues offre une meilleure
rapidité et accessibilité, il n'en demeure pas moins que ces
usagers sont vulnérables aux accidents de la route. En 2013 ; la
BNSP a enregistré 1 333 sorties, occasionnant 1 735 victimes
dont 22 morts. En 2014, elle a enregistré 1827 sorties occasionnant
2 292 victimes dont 2 262 blessés et 30 morts. En effet, c'est
un problème qui doit mobiliser tous les décideurs du secteur des
transports car chaque année le nombre ne cesse de croître.
Photo 4 : Intervention
de la BNSP lors de l'accident de la route d'un jeune.
Source : BNSP, 2014.
5.2.5. Présentation des structures impliquées
dans la mobilité urbaine et la sécurité
routière
§ NPRS (Nouvelle Prévention
Routière du Sénégal): Structure d'accueil.
La NPRS est une association d'intérêt
général mise en place pour étudier, apprécier la
situation d'accidentologie. Elle a été créée en
2001. Elle est composée d'un président, d'un Directeur
Exécutif, d'un conseil d'administration.
F Ses missions sont d'intérêt
général :
Ø Réduire la fréquence des accidents de
la circulation ;
Ø Education routière ;
Ø Sensibilisation grand-public et sensibilisation dans
les entreprises et également sensibilisation des usagers pour qu'ils
aient un bon comportement sur la route, et prendre conscience de la notion du
risque.
F Comme actions menées par la NPRS, on note :
Ø la prévention routière (réduire
les accidents) ;
Ø la campagne de la sensibilisation hors médias
(campagne de proximité pour faire prendre conscience) et dans les
médias (campagnes à partir de poste, pour faire comprendre les
risques).
Ø la sensibilisation post-permis, orientation et
formation.
F Organisation :
Président
Directeur Exécutif
Secrétaire
Conseil d'administration
§ MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DE L'EQUIPEMENT, DES
TRANSPORTS TERRESTRES ET DES TRANSPORTS
ARRETE n° 2167 MIETTTMI en date du 2 avril
2007
ARRETE n° 2167 MIETTTMI en date du 2 avril 2007 portant
organisation et attributions de la Direction des Transports terrestres.
Article premier.- La Direction des Transports
terrestres est chargée :
F d'élaborer et mettre en oeuvre la politique
définie dans le domaine des Transports terrestres enassurant le suivi de
son application ;
F d'élaborer la politique de sécurité des
Transports terrestres et assurer la coordination de sa miseen oeuvre.
A ce titre, elle exerce les attributions suivantes :
F étudier, planifier, promouvoir, réglementer,
contrôler et coordonner les activités pouvant
concouriraudéveloppement des Transports terrestres tant routier que
ferroviaire ;
F élaborer des programmes d'actions pour
l'amélioration de la capacité et de l'efficacité du
systèmede transport ;
F assurer la coordination des études et des programmes
relatifs à l'amélioration de la sécurité
desTransports terrestres ;
F élaborer la politique de circulation et
d'informations routières sur l'ensemble du réseau routiernational
et en assurer son exécution;Initier toute action de nature à
permettre l'optimisation des Transports terrestres ;
F étudier les phénomènes et les causes
del'évolution de l'offre et de la demande en matière de
transports, prévoit les situations qui endécoulent et coordonner
les actions nécessaires y afférentes à mettre en oeuvre
;
F mettre en place un système efficace de
délivrance et de suivi de titres de transport routier ;
F assister le Ministre chargé des transports terrestres
à exercer la tutelle technique des sociétésnationales, des
sociétés d'économie mixte et des organismes publics
intervenant dans le secteur destransports terrestres au
Sénégal.
Art. 2.- La Direction des Transports
terrestres comprend :
F la Division des politiques et de la planification ;
F la Division de la circulation, de la sécurité
et de la réglementation des Transports terrestres ;
F la Division des Transports urbains, inter urbains et
internationaux;
F la Division de la formation et des examens du permis de
conduire;
F la Division administrative et financière ;et onze
(11) divisions régionales des transports terrestres.
Art. 3.- La Division des Politiques et de la
Planification est chargée :
F de l'élaboration, de la mise en oeuvre des politiques
et de la planification applicables àl'organisation des transports
terrestres;
F de la gestion de la banque de données des transports
terrestres ;
F de l'évaluation du marché des
transportsterrestres ;
F de la coordination des transports terrestres ;
F du suivi de la régulation du marché de
transport terrestre ;
F de la réalisation et/ou de la coordination des
études générales nécessaires à
l'exécution desmissions de la direction des Transports terrestres ;
F des propositions d'amélioration du système de
délivrance, de la gestion et du suivi des titres detransport routier
;
F de la participation à l'élaboration des plans
de circulation et de transport.
Elle comprend 2 (deux) bureaux :
F le Bureau des études ;
F le Bureau de gestion de la banque de données.
Art. 4.- La Division de la Circulation
routière, de la Sécurité et de la Réglementation
des transportsterrestres est chargée :
F de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la
politique de la circulation et de la sécurité destransports
terrestres ;
F de l'élaboration de la réglementation relative
à la circulation routière et aux transports terrestreset du suivi
de son application.
Elle comprend deux (2) bureaux :
F le Bureau de la Circulation routière et de la
sécurité des transports terrestres ;
F le Bureau de la législation et de la
réglementation des transports terrestres.
Art. 5. -La Division des Transports urbains,
interurbains et internationaux est chargée :
F de l'organisation, de l'administration et ducontrôle
des transports terrestres publics et privés de marchandises et de
personnes ;
F de la participation à l'élaboration des
projets d'Accords bilatéraux et internationaux relatifs auxtransports
terrestres et du suivi de leur application ;
F de l'organisation et du suivi de la mise en oeuvre de la
politique nationale des transports urbains.
Elle comprend deux (2) bureaux :
F le Bureau des Transports urbains et interurbains
F le Bureau des Transports internationaux.
Art. 6.- La Division de la formation et des
examens de permis de conduire est chargée :
F de la gestion des dossiers de permis de conduire :
F de l'organisation des examens de permis de conduire sur le
territoire national ;
F de l'établissement et la délivrance des permis
de conduire ;
F de l'application des mesures de suspension et d'annulation
des permis de conduire ;
F de l'élaboration et du suivi de l'application des
programmes de formation des candidats àl'examen de permis de conduire et
des moniteurs d'autoécole;
F de l'organisation de l'examen pour l'agrément de
moniteurs d'autoécole;
F du contrôle des autoécoleset du suivi de leur
fonctionnement.
Elle comprend deux (2) bureaux :
F le Bureau du permis de conduire ;
F le Bureau de la formation et de suivi des
autoécoles.
Art. 7.- La Division administrative et
financière est chargée :
F de la gestion de l'ensemble des moyens humains,
matériels, logistiques et financiers affectés aufonctionnement de
la Direction des Transports terrestres ;
F de la gestion du courrier de la Direction des Transports
terrestres;
Elle comprend deux (2) bureaux :
F le Bureau administratif ;
F le Bureau financier.
Art. 8.- Les Divisions régionales des
transports terrestres
Elles sont chargées, au niveau régional, des
missions de la Direction des transports terrestres. Elles sont notamment
chargées en relation avec les structures centrales de la Direction
desTransports terrestres, les services et les autorités
compétents de l'Etat et des collectivités locales :
F de l'administration et de l'organisation de la circulation
routière au plan régional ;
F de l'organisation et du contrôle des transports
terrestres à l'échelon régional ;
F de l'établissement des certificats d'immatriculation
et d'aptitude technique et de leur délivrance ;
F de l'organisation des commissions techniques de retrait et
de restitution des permis de conduire ;
F de la réception, de la vérification de
conformité des dossiers de candidature à l'examen pourl'obtention
du permis de conduire et de la préparation des examens à
l'exclusion de ceux de la régionde Dakar ;
F de la réception à titre isolé de
véhicules routiers ;
F du contrôle technique des véhicules routiers
;
F de la coordination des transports terrestres au niveau
régional ;
F de l'application de la réglementation relative aux
transports routiers et à la circulation routière auniveau
régional ;
F des études de transport et de circulationterrestres
au niveau régional ;
F de l'application et du suivi de la politique de
sécurité routière au niveau régional ;
F de l'agrément de transporteur routier ;
F de l'établissement et de la délivrance
desautorisations de transport routier.
§ CETUD
Le CETUD est une des premières autorités
organisatrices des transports urbains du continent africain créé
en 1997.
F MISSIONS ET ATTRIBUTIONS DU CETUD :
Ø Missions (loi 97-01 du 10 mars 1997). mise en
oeuvre et suivi de l'application de la politique définie par
l'Etat pour la région de Dakar;
Ø organisation et régulation de l'offre
et de la demande de TC :créer un environnement
économique sécurisant pour les promoteurs,favoriser
l'émergence d'une concurrence saine et durable.
F Attributions (décret n° 97-356
du 08 avril 1997) :
Ø détermination des lignes à
desservir et de leurs modalités techniques
d'exploitation ;
Ø passation des conventions avec les transporteurs
agréés et contrôle de l'exécution des
contrats ;
Ø proposition en matière de
tarification des transports aux autorités
compétentes ;
Ø Identification des contraintes de service public et
détermination des compensations financières
éventuelles y afférentes ;
Ø études, actions de formation,
d'information ou de promotion des transports urbains de la
région de Dakar.
F ORGANISATION ET MOYENS DU CETUD.
Le CETUD, établissement public à
caractère professionnel, comprend deux organes :
Ø l'Assemblée
plénière, organe de délibération et de
décisions sur toutes les questions concernant la gestion du CETUD,
comprend :
- les représentants de l'Etat ;
-les représentants des
Collectivités locales de la région de Dakar ;
-les représentants des
opérateurs et associations professionnelles des transports publics.
Ø le Secrétariat permanent,
organe d'exécution chargé de préparer et de mettre en
application les décisions de l'Assemblée plénière,
intégrant :
- Une Direction de la planification et de
l'aménagement ;
-Une Direction de l'organisation des
transports publics ;
- Une Direction administrative et financière.
En 2012, le CETUD comprend une trentaine de salariés,
dont 15 cadres.
§ RESOUDR (Réseau Sénégalais des
Organisations des Usagers de Deux-Roues)
Le RESOUDR est une association des usagers de deux-roues qui
se réunit pour dénoncer certaines mauvaises pratiques faites par
l'usager de 2R et le sensibilise. Son président est Monsieur Mamadou
NDIAYE.
Comme actions menées, on peut noter la sensibilisation
et également le fait qu'ils poussent les usagers à avoir des
couvertures médicales pour faciliter les soins lors d'un accident.
§ BNSP (Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers)
La BNSP est placée sous les ordres d'unofficier
supérieur ou d'un officier général nommé par
décret. Le commandant de la brigade est chargé
del'exécution des instructions du Ministre chargé de
l'Intérieur pour tout ce qui concerne l'organisation etle fonctionnement
des services d'incendie et de secours.
Le Commandant de la brigade a, dans le cadre de son
commandement, les prérogatives et avantages duChef d'Etat-Majorde
l'Armée de Terre.
Charges de la BNSP :
Elle est chargée sur toute l'étendue du
territoire national dessecours et de la protection tant contre les incendies
que les périls ou accidents de toutenature menaçant la
sécurité publique, la sauvegarde des biens publics et
privés et la protection de l'environnement ; de l'exécution des
mesures susceptibles d'assurer la protection des personnes, des installations,
des ressources et des biens publics et privés, en temps de paix comme en
temps de guerre ; de la coordination des opérations en cas de grand
sinistre nécessitant soit l'engagement de moyens autres que ceux des
sapeurs-pompiers, soit le déclanchement du plan ORSEC ; du suivi de la
construction et l'équipement des casernes et d'infrastructures en
rapport avec la Direction des constructions.
Organisation :
La Brigade (ex-Groupement)nationale des
Sapeurs-pompierscomprend :
F Un État-Majorde brigade ;
Ø les Moyens généraux ;
- la Division des Personnels ;
- la Division technique des
Matériels ;
- la Division financière.
- le Service social
- le Bureau de Documentation et de
Reproduction.
Ø la Division Prévention ;
Ø la Division Instruction, Opérations ;
Ø la Division Santé ;
Ø le Service social ;
Ø le Service général
F Des sous-groupementsrégionaux ;
Ø un état-majorde sous-groupements ;
Ø des compagnies d'incendie ;
Ø des centres de secours ;
Ø des centres d'instruction et de perfectionnement.
F Des unités isolées
§ Police Nationale
La Direction générale de la Police nationale
(DGPN) a compétence pour tout ce qui concerne la sécurité
des personnes et des biensainsi que la sûreté de l'Etat.
F Elle est chargée de mettre en oeuvre les moyens
nécessaires pour assurer :
- la garantie et la protection des personnes et des biens ;
- libertés et la défense des institutions de la
République ;
- la protection des institutions et des hautes
personnalités ;
- le maintien et le rétablissement de l'ordre public et
l'exécution des règlements de police générale,
spéciale, municipale et rurale
- la recherche et la constatation des infractions aux lois
pénales et la mise en oeuvre des moyens propres à leur
répression, conformément au Code de Procédure
pénale et aux lois spéciales ;
- la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme et la
criminalité transnationale organisée ;
- la surveillance du territoire ; la recherche des
renseignements pour l'information du Gouvernement et des autorités
publiques ;
- le contrôle de la circulation des personnes
aux frontières, de la sécurité et de la
sûreté des ports et aéroports ;
- la gestion du séjour et de l'établissement des
étrangers ainsi que de la confection et de la délivrance des
titres de voyage aux nationaux ;
- l'assistance aux autorités administratives, locales
et judiciaires ;
- le concours à l'exécution de missions
diplomatiques et consulaires à l'étranger ainsi que de missions
au sein d'organismes internationaux, avec l'accord et l'autorisation du
Gouvernement ;la participation à la mise en oeuvre du concept de
sécurité humaine ;
F Organisation de la Police Nationale :
Ø Le Cabinet du Directeur
général ;
- Le Secrétariat particulier ;
- LeBureau du Courrier ;
- LeBureau Analyse, Synthèse et Suivi ;
- LeBureau Liaison et Coopération.
Ø Les Services rattachés à la Direction
généralede la Police
nationale sont :
- LaBrigade d'Intervention polyvalente ;
- LeGroupement mobile d'Intervention ;
- LeBureau des Relations publiques ;
- LeBureau des Etudes et Méthodes ;
- LeService Médicosocial;
- LaBrigade spécialisée pour la Recherche de
l'Enrichissement illicite ;
- LaBrigade prévôtale.
Ø Les Directions de la Police nationale sont :
- LaDirection de la Sécurité Publique ;
- LaDirection de la Police judiciaire ;
- LaDirection de la Surveillance du Territoire ;
- LaDirection du Budget et des Matériels ;
- LaDirection de la Police des Etrangers et des Titres de
Voyage ;
- LaDirection de la Police de l'Air et des Frontières
;
- LaDirection de l'Ecole nationale de Police et de la
Formation permanente ;
- La Direction des Personnels ;
- LaDirection de l'Office central de Répression du
Trafic illicite des Stupéfiants.
Ø La Direction de la Sécurité
publique est chargée, seule ou concurremment avec d'autres
services :
- de la protection des personnes et des biens ;
- de la sécurité, de la tranquillité et
de la salubrité publique ;
- du maintien et du rétablissement de l'ordre public
;
- de la gestion de la mobilité urbaine ;
- de la recherche et de la constatation des infractions aux
lois pénales, conformément au Code de Procédure
pénale et aux loisspéciales ;
- de l'exécution des lois et règlements de
police générale, spéciale et municipale ;
- de la lutte contre la piraterie et la contrefaçon
;
- de la police touristique ;
- de l'assistance aux autorités administratives
déconcentrées, locales et judiciaires.
CHAPITRE 6:
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Cette étude porte sur la sécurité
routière des usagers de deux-roues à Dakar, car de plus en plus
on assiste à des accidents de la route dans lesquels ils sont
impliqués. La fonction de cette recherche est de comprendre la
récurrence des accidents de la route des 2RM. Ainsi, le niveau de la
recherche a une portée explication/compréhension en
répondant à la question `'pourquoi'' afin de faire voir comment
le phénomène se présente. De ce fait, le mode
d'investigation que nous allons adopter est l'approche mixte (quantitatif et
qualitatif) afin de maîtriser le phénomène dans toutes ses
`'dimensions''. Par conséquent, cette étude est de type
descriptif.
De ce fait, la méthodologie de recherche est
fondamentale dans tout travail qui se veut scientifique. Dans le cas de cette
étude, une démarche méthodologique a été
adoptée conformément aux exigences de la recherche en sciences
sociales.
Ainsi, notre approche méthodologique s'articule autour
de 7 phases, à savoir :
§ Le choix du sujet ;
§ Recherche documentaire ;
§ Les cibles d'enquêtes ;
§ Les outils de collectes de données ;
§ L'échantillonnage ;
§ L'exploitation et l'analyse des données
collectées ;
§ Enfin, les difficultés rencontrées lors
de l'étude.
6.1.CHOIX DU SUJET
Dakar concentre la majeure partie des équipements et
des infrastructures. De ce fait, on note une pression démographique et
la problématique de la mobilité quotidienne due à
l'insuffisance du réseau routier et à l'augmentation du parc
automobile. Par conséquent, les populations sont attirées par les
deux roues pour plus de rapidité et de commodité. Cependant,
depuis 2013, les interventions des sapeurs-pompiers ont concerné
majoritairement les accidents de la route. De plus, dans les Hôpitaux,
à l'exemple de l'hôpital général de Grand yoff dans
la section orthopédie et traumatologie, on note une nette croissance du
phénomène des accidents de deux-roues. Et selon les statistiques
de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers, le nombre d'accident de 2RM
s'élevait à 1 333 dont 1 735 victimes et 22 morts. Et
2014, on a enregistré 1 827 accidents avec 30
morts et 2 262 blessés à Dakar sur
un total régional de 5 653 accidents de a circulation.72(*)
Tous ces accidents ont un coût financier pour les soins
et les décès. Or, nous savons que la force d'un pays c'est sa
population (surtout les jeunes) et qu'il faut la préserver. Mais il y a
une légère négligence et une banalisation de ces accidents
alors que ces victimes sont généralement les jeunes et
particulièrement les hommes.
C'est dans ce contexte que nous avons choisi le sujet portant
sur les accidents de la route des usagers de deux-roues ; car il ne se
passe un jour sans qu'un accident ne se produise dans nos quartiers ou sur nos
routes. Ce sujet a un intérêt de sécuritaire et
également une portée sociale, car la vie est précieuse.
Par conséquent, avec notre profil d'ingénieur, nous allons nous
focaliser sur ce sujet en cernant les contours de la problématique et de
proposer des pistes de solutions qui pourraient contribuer à la
réduction des accidents de la route à Dakar, notamment les
2RM.
Afin de mieux cerner la problématique de
l'insécurité routière des usagers de deux roues à
Dakar, nous nous sommes rendus à la Brigade Nationale des
Sapeurs-pompiers sisevers l'Avenue Malick SY. Ensuite, nous avons
consulté leur registre d'intervention pour localiser le nombre
d'accident enregistrés. Selon leurs interventions, Dakar plateau est la
zone qui rencontre le plus de cas d'accidents de deux roues motorisées.
Ceci peut s'expliquer par le fait que c'est une zone convergente car c'est le
centre-ville et il y a la concentration de l'activité économique
et la plupart des institutions. On note aussi la commune de Médina, de
par sa proximité à la zone centre.
Ainsi, pour mieux caractériser les usagers des 2 roues
motorisées et analyser les choix modaux dans le système de
transport, nous avons défini deux axes, à savoir de l'Avenue
Malick SY (Rond-point de la RTS1 jusqu'à l'échangeur proche de la
base de la Brigade Nationale des sapeurs-pompiers), et l'Avenue Blaise DIAGNE
(Du ronds point de poste Médina jusqu'à Sandaga).
6.2.RECHERCHE
DOCUMENTAIRE
Pour mieux cerner la problématique de la
sécurité routière, une recherche documentaire a
été faite afin d'avoir à priori une certaine
compréhension des causes d'accidents de la route. Cette revue
documentaire nous a conduits vers différents centres de documentation
détenteurs d'oeuvres, d'études et de rapports focalisés
sur ce thème, à savoir la bibliothèque de l'ENEA où
nous avons tout d'abord exploité le mémoire d'Alassane DAOU
(2011) sur `'Le rôle des engins à deux-roues dans la
mobilité et dans l'insécurité routière dans la
commune III du district de Bamako au MALI'. Et également
l'ouvrage de Xavier GODARD et Pierre TEURNIER (1992) sur `'Les
transports urbains en Afrique à l'heure de l'ajustement :
redéfinir le service public''.
Ensuite, Nous avons consulté la bibliothèque de
l'IST (Institut Supérieure de Transport) et avons exploité :
Le mémoire de Master 1 en Transport et Logistique d'Ayawa
Enyonam AGBOATI (2011) sur `'la mobilité dans le transport
public de voyageurs sur l'axe Dakar-Pikine''.
Le mémoire de Master 1 en Transport et Logistique Cheikh
Ahmed Tidjane DIENG (2012) :''Analyse du système de
transport à Dakar : cas de Dakar Dem Dikk''.
Le mémoire de Master 1 en Transport et Logistique
d'Arnold Stephen Nouanissa MBAKOU (2012) sur `'Analyse de l'impact du
transport urbain sur l'environnement : cas de Dakar Dem Dikk.
En plus, nous sommes allés à la bibliothèque
de l'UCAD et avons consulté :
L'ouvrage de Gérar BRUN (2013) sur `'Ville et
mobilité. Nouveau regards.''
Le mémoire de Michel NDOUR (2002) ; `'Etude
de la mobilité dans la région de Dakar : mise en place d'un
système d'information géographique pour gestion des transports et
services urbains''.
Aussi, nous avons exploité les Magazines et rapports,
à savoir :
Les Magazines de la NPRS : `'Spécial
deux-roues motorisée (Décembre 2014)'' et `'Les
jeunes et la sécurité routière (Mai 2015)''.
Le Magazine de la BNSP `'Soldat du feu (N°06 Avril
2015)'' ;Et également leur rapport sur `'les
statistiques des interventions en 2014''.
Celui du CETUD (2012) sur `'La réforme des
transports urbains à Dakar : bilan et perspectives, après 15
ans d'activité''.
Le Magazine Panafricain des Transports et des
Routes (N°44-Juillet-Août 2014) :''Le SENEGAL en route
vers le développement''.
Enfin, nous avons consulté les articles parus dans les
journaux tels que :
SENENEWS.com, (Mai 2015) : `'Enquête sur la
mobilité urbaine : 9 millions de déplacements par jour
à Dakar''.
Seneweb.com, (Mai 2015) : `'Semaine de la
prévention routière : 25% des victimes des accidents sont
des jeunes''.
REWMI quotidien (2014) : `'Le transport urbain
à Dakar : un véritable calvaire pour les
usagers''.
Faits divers (2010) : `'Semaine de la
prévention routière :80% des accidents causé par
l'homme''.
Le soleil.sn, (23 Mai 2012) : `'Nouvelle
prévention routière : « le
Sénégal entend réduire les accidents de 35% d'ici dix
ans » selon le Ministre des transports.''
Toutefois, rappelons aussi que l'interneta été
d'une importance capitale pendant cette phase. Grâce à son moteur
de recherche google, nous a avons pu recueillir beaucoup
d'informations sur les écrits relatifs aux accidents de la route au
Sénégal, en Afrique, en France et dans le monde.Tous ces
documents sont un apport dans le cadre de ce travail car cela nous a permis
d'avoir une idée sur l'objet de notre travail et de l'articuler autour
de trois étapes à savoir : tout d'abord la Mobilité
urbaine à Dakar ; ensuite l'offre de transport ; Enfin es
accidents de la route et notamment pour les 2RM.
6.3. LES CIBLES
D'ENQUETES
Il est question de préciser les populations à
étudier dans le cadre de ce travail. Notre étude porte sur les
accidents de la route de deux roues-motorisées. Par conséquent,
nous avons procédé par une enquête dans la ville de Dakar
afin d'obtenir les données primaires utiles pour ce travail. De plus,
nous avons conçu un questionnaire destiné aux usagers de
deux-roues motorisées à Dakar plateau.
En plus, nous avonsélaboré un guide d'entretien et
avons rencontré les personnes ressources, àsavoir :
F La mairie de la commune de Dakar-plateau :
Monsieur Chérif AIDARA, chef du recensement.73(*)
F NPRS :Monsieur Mactar FAYE, Directeur
exécutif.74(*)
F La DTR : Monsieur Modou Kane DIAW, chef de la
Division des politiques. planification, chargé de la
sécurité routière.75(*)
F CETUD : Monsieur Ababacar FALL, chef de la
division Suivi-évaluation des transports publics.76(*)
F BNSP :Monsieur Abdoulaye COLY, chef de la division
prévention routière.77(*)
F RESOUDR : Monsieur Mamadou NDIAYE,
président de cette association.78(*)
F Commissariat central de Dakar : Monsieur Jules
Bernard FAYE, chef de la section. Prétention routière et
accidents.79(*)
Enfin, nous conçu un autre guide d'entretien
destiné aux non conducteurs des 2RM pour avoir le point de vue des
citoyens sur les 2RM et également leur accident.
6.4. LES OUTILS DE COLLECTE
DES DONNEES
Apres avoir identifié la population cible, les outils
de collecte des données retenus sont les suivants : le
questionnaire ; le guide d'entretien ; l'observation directe ;
et les entretiens informels.
§ Le questionnaire
S'agissant du questionnaire, il est administré aux usagers
de deux-roues motorisées.En effet, l'architecture de notre questionnaire
tient compte des objectifs spécifiques que nous sommes fixés dans
le cadre opératoire :Tout d'abord, `'Caractériser
les usagers des 2 roues motorisées''. Ensuite,
`'Etudier les déterminants du choix de ce mode de transport
à Dakar''. Puis, `'Etudier les facteurs explicatifs des
accidents des deux-roues motorisées à Dakar''. Enfin,
`'Evaluer l'efficacité des stratégies mises en oeuvres
pour réduire les risques d'accidents des deux-roues''.
De ce fait, ce questionnaire s'articule autour de quatre parties.
La première partie intitulée `'Identification''
nous renseigne sur le conducteur de deux-roues en cherchant à
connaître son âge, son sexe, sa situation matrimoniale, son niveau
d'instruction, son lieu de résidence et sa profession. La
deuxième partie porte sur `'le choix modal'' et nous
permet de comprendre les raisons qui poussent les gens à utiliser les
2RM. Ainsi, on s'intéresse aux coûts moyens dépensés
par semaine avec un 2RM et avec un véhicule (taxi, VP, TC) ; la
durée de trajet avec un 2RM et avec un véhicule (taxi, VP, TC,
MAP). Quant à la troisième partie titrée
`'Accidents'', elle nous permet de cerner les facteurs
explicatifs des causes d'accidents des 2RM. De ce fait, on se focalise sur la
possession des permis de permis et leur durée, les équipements de
protection, les accidents de la route, et niveau de d'information des usagers
de 2RM sur les accidents de la route. Enfin, la quatrième partie
concerne les `'stratégies mises en oeuvres pour réduire
les accidents de la route''. Elle nous permet d'évaluer ces
stratégies afin d'avoir un aperçu sur leur impact.
Ainsi, la conception de ce questionnaire s'est faite grâce
au logiciel Sphinx plus2.
§ Le guide d'entretien
Concernant les guides d'entretien, ils sont destinés aux
structures impliquées dans le transport terrestre et la
sécurité routièreà savoir, la DTR, le CETUD, la
NPRS, la BNSP.
§ L'observation directe
C'est une méthode de collecte d'informations fiables,
simples et faciles à interpréter. Il nous a permis de
compléter nos informations en analysant notre zone d'étude et de
vérifier sur le terrain si les usagers de deux-roues portent les
équipements de protection, et respectent le code de la route. Aussi, il
nous permis de voir l'état des motos qu'ils utilisent et
également de savoir si les casques qu'ils portent sont homologués
ou pas en regardant à travers l'étiquette figurant dans la
jugulaire du casque.
§ L'entretien informel
S'agissant des entretiens informels, ils ont
étépris en compte car ils nous permis de compléter les
informations lors de nos guides entretiens administrés aux structures
impliquées dans le transport terrestre et la sécurité
routière, à savoir la DTR, le CETUD, la NPRS, la BNSP.Ainsi, nous
avons questionné de manière informelle et implicite les
sous-chefs et représentants hiérarchiques pour le
complément d'information que nous n'avons pas pu obtenir. C'est le cas
par exemple à la BNSP, et au CETUD.
6.5. L'ECHANTILLONAGE
Pour ce qui de l'échantillonnage, il est de type de
probabiliste (aléatoire) et plus précisément en choix
raisonné. C'est-à-dire que tous les usagers de 2RM de tout sexe,
de tout âge, de toutes professions, dans la zone du plateau ont toutes
les mêmes chances d'être sondés. Car, avec l'augmentation de
la population et du parc automobile, nous ne connaissons pas le nombre de 2RM
circulant dans le plateau. C'est pourquoi, nous nous sommes proposés
d'enquêter au moins 100 conducteurs de 2RM pour que notre
échantillon soient représentatifs.
Ainsi, pour mieux cerner la problématique de la
sécurité routière à Dakar, nous nous sommes rendus
à la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) sise vers l'Avenue
Malick SY. Ensuite, nous avons consulté leur registre d'intervention
pour avoir une idée sur les zones accidentogènes pour les
deux-roues. Selon leurs interventions, Dakar plateau est la zone où on
note le plus d'accident de par la concentration de l'activité
économique et sa forte fréquentation. On note aussi la commune
d'arrondissement de Médina, de par sa proximité à la zone
centre (Dakar plateau).
Tableau 3 :
Echantillonnage des cibles de l'enquête
Sites d'enquête (axes)
|
Nombre de personnes enquêtées
|
Pourcentage
|
Rond-point Médina Sandaga
|
51
|
50%
|
Rond-point Médina Avenue Malick SY
|
51
|
50%
|
TOTAL
|
102
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA, Mémoire
2015.
Photo 5 : ZONES
D'ENQUÊTE POUR LES USAGERS DE 2RM A DAKAR
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015.
6.6. L'EXPLOITATION ET
L'ANALYSE DES DONNEES COLLECTEES
Les données secondaires c'est-à-dire celles
issues de la revue documentaire et d'autres tirées de l'observation
directe ou d'interviews ont fait l'objet d'une analyse et d'un traitement au
fur et à mesure que nous avancions dans l'étude.
Pour le traitement et l'analyse des données primaires
collectées, nous avons utilisé l'outil informatique. C'est ainsi
que le logiciel SPHINX a été mis à contribution.
Il nous a permis de faire de nombreuses combinaisons de
variables dans le but de traiter, d'analyser et d'interpréter l'ensemble
des données collectées. Le logiciel Excel, pour une excellente
qualité de représentation, nous a permis de concevoir des
graphiques explicites et illustratifs.
6.7. LES DIFFICULTES
RENCONTREES LORS DE L'ETUDE.
Dans tout travail scientifique, nous rencontrons souventdes
difficultés qui sont toutefois liées aux caractères de la
population cible ou à la situation de la zone de l'étude.
Ces difficultés sont les suivantes :
§ L'absence des mémoires ni rapport
portant sur les accidents de la route au Sénégal (à
Dakar).
En effet, que ce soient à la bibliothèque de
l'ENEA, de l'IST et celle de l'UCAD, nous n'avons pas pu avoir un
mémoire portant sur ce sujet. En revanche, le mémoire que nous
avons pu exploiter à l'ENEA a porté sur la contribution des
engins de deux-roues dans la mobilité urbaine à Bamako. De ce
fait, pour surmonter à cette difficulté, nous nous sommes
basés sur les magazines de la NPRS et les articles publiés sur le
net par le quotidien REWMI, le soleil, SENENEWS, et Seneweb pour avoir un
aperçu sur la mobilité urbaine et des accidents de la route
à Dakar. C'est ce qui fait que dans notre revue critique, nous avons
plus exploité les articles et les magazines ayant un point commun avec
le thème de notre sujet. En plus de cela, nous avons consulté
d'autres articles sur le net parlant des accidents en France.
§ La non-disponibilité du personnel de
l'institution.
En effet, pendant le guide d'entretien, nous avons eu des
difficultés pour rencontrer les personnes ressources malgré les
lettres de demande que nous avons dressée de manière
administrative. C'est le cas que nous avons eu au CETUD pour pouvoir rencontrer
le Directeur Général monsieur Alioun THIAM. Nous avons donc
rencontré monsieur Ababacr FALL, chef de la division suivi-exploitation
des transports publics.
§ Le manque des données statistiques du
ministère de transport sur les accidents de la route, et notamment ceux
de 2R.
Malgré la demande que nous avons dressée
à la DTT pour pouvoir disposer de leurs statistiques sur les accidents
de la route, nous n'avons pas eu de réponse. Pourtant, ils avaient dit
qu'ils me contacteraient, mais malheureusement ils ne l'ont toujours pas fait.
Par ailleurs, lors de notre guide d'entretien avec monsieur Modou Kane DIAW, le
chef de la Division des politiques planification, chargé de
sécurité routière ; il nous a reçu rapidement
car il était pressé pour des affaires administratives. De ce
fait, nous lui avons demandé les statistiques de la DTR afin de mieux
éclaircir notre travail en ayant un point de vue sur le BAAC
(Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation
routière).Mais malheureusement il n'a pas pu nous les donner
car il a pris un congé. Pendant 2 semaines nous avons insisté
mais sans réponse. Du coup, avons été contraint d'utiliser
les statistiques la BNSP afin d'avoir un aperçu sur les accidents de la
route et notamment des 2R à Dakar.
§ Fausses déclarations des usagers de 2RM
lors des questionnaires.
En effet, en questionnant ces usagers de 2RM, nous avons
constaté que certaines déclarations n'étaient pas fiables
car il y avait des incohérences. Nous l'avons su car notre questionnaire
a été élaboré de façon à ce que les
questions suivantes dépendantes des questions précédentes,
d'où une certaine logique. C'est le cas lors de la question sur l'usage
du port casque. Ils disent qu'ils portent toujours leur casque lorsqu'ils sont
sur les deux-roues. Cependant, nous avons constaté qu'ils conduisent
sans les mettre. Du coup, pour surmonter ces fausses déclarations, nous
nous sommes servis de l'observation directe.
§ La perception que ces usagers avaient de
nous.
En effet, lors de notre enquête, la majeure partie des
usagers que nous avons questionnés pensaient que nous étions des
agents de l'état. Pourtant, nous avons beau leur dire que nous sommes
des étudiants et c'est dans le cadre de notre mémoire de fin de
formation à l'ENEA. Mais pour ces derniers, ils avaient l'air
réticentà cause des nombreuses questions que nous leur posons. Et
également le fait que nous soyons étrangers et ne parlons la
langue locale).
Par conséquent, pour installer une confiance, nous nous
sommes présentés en montrant notre carte d'étudiant.
Ensuite, nous avons essayé de parler en wolof (malgré les
nombreuses fautes d'expression) en leur disant que nous sommes des
étudiants et nous nous intéressons aux accidents de la route des
2RM. De ce fait, nous voulons savoir si ces accidents sont dus au comportement
de l'homme, et leur proposition pour pallier à ce problème. C'est
à cet instant qu'ils ne sont plus réticents et essayent de nous
répondre.
TROISIEME PARTIE :
ANALYSE DES RESULTATS
ET
RECOMMANDATIONS
TROISIÈME
PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
Notre étude porte sur « la
problématique de la mobilité urbaine et de
l'insécurité routière à Dakar : le cas des
accidents des usagers de 2RM à Dakar plateau ». De ce
fait, dans le cadre opératoire, nous nous sommes fixés des
objectifs nous permettant de comprendre la problématique. En nous basant
sur ces objectifs, nous avons dressé un questionnaire et sommes
descendus sur le terrain. Ensuite, nous avons collecté les
données et les avons exploitées. Cette troisième partie
nous permet maintenant de les analyser et de répondre à nos
objectifs.
CHAPITRE 7:
IDENTIFICATION DES USAGERS DE 2RM
Dans ce chapitre, nous allons caractériser les
utilisateurs de 2RM en nous intéressant à leur âge, leur
sexe, leur situation matrimoniale, leur activité professionnelle et leur
lieu de résidence. La population totale enquêtée est de 102
conducteurs.
7.1. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction du SEXE
Tableau 4 : Répartition
des conducteurs de 2RM en fonction du SEXE
SEXE
|
EFFECTIF
|
FREQUENCE
|
Homme
|
98
|
96%
|
Femme
|
4
|
4%
|
Total observé
|
102
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
A travers ces résultats, nous voyons que la pratique de
l'usage des 2RM est plus pour les hommes (96%) que les femmes (4%). Ces 4% sont
les femmes marocaines et libanaises que nous avons pues rencontrer lors de
notre enquête. En revanche, une femme sénégalaise
conductrice de 2R est un peu mal perçue dans la société,
car une femme doit incarner la décence et la pudeur. Par
conséquent, on les retrouve plus dans les voitures (VP, TC, Taxi) pour
plus de conformité. En plus, elles évitent les accidents. Tandis
que les hommes sont les plus sujets aux accidents de la route. Cette
prédominance masculine est retrouvée classiquement dans la
littérature :
§ Alassane DAOU (2011)80(*) : 75% des hommes.
§ Mr Lewhe Mahugnon JORYS & Mlle Zemmour Ouarda
(2009)81(*) : 92% des
hommes.
§ OMS (2013)82(*) : 77 % sont de sexe masculin.
J.Vallin et J-C. CHESNAIS (1975)83(*)l'expliquent par le fait que la
prudence est beaucoup plus élevée chez les femmes que chez les
hommes.
7.2. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de l'âge
Graphique 2 : Age des
conducteurs de 2RM
2%
5%
23%
16%
15%
13%
28%
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
La lecture de ce graphique montre que l'usage des deux-roues
concerne toutes les tranches d'âges aussi bien les jeunes que les
personnes âgées. Toutefois, la tranche d'âge majoritaire est
celle de 26 à 30 ans avec 28%, ensuite vient la tranche d'âge de
21 à 25 ans avec 23%. Et enfin, celle de 31 à 35 ans avec 16%.
Donc, nous pouvons dire que l'utilisation des 2RM est plus une activité
pratiquée par les jeunes car cette conduite présente des risques
d'accidents. En outre, la tranche d'âge de 41 ans et plus trouvent
dangereux l'usage des deux-roues motorisées. Car cette conduite demande
assez de concentration, d'équilibre et d'énergie pour tenir des
guidons et parcourir les longues distances. En plus, avec le statut de chef de
ménage, ils préfèrent les éviter parce que la moto
n'est pas comme la voiture avec une carrosserie pour les protéger. Par
ailleurs, les 13 personnes que nous avons enquêtées disent qu'ils
utilisent les 2RM juste pour de courte distance.
7.3. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de leur situation matrimoniale
Graphique 3 :
Situation matrimoniale
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015.
D'après nos enquêtes faites, nous voyons que les
mariés représentent 59%, ensuite viennent les célibataires
avec 39% et les divorcés avec 2%.L'analyse que nous pouvons faire de ce
graphique est qu'à Dakar l'usage des 2RM c'est plus pour les
déplacements et la rapidité à cause du faite que la zone
du plateau concentre la majeure partie des activités économiques,
et que les gens doivent se déplacer pour s'y rendre. Contraient en
région où la majeure partie des usagers sont des
célibataires et utilisent les 2RM comme des motos taxi pour le transport
urbain. Quoique les mariés représentent la situation matrimoniale
majoritaire, il n'en demeure pas moins qu'ils font partie de la classe des
jeunes adultes. Par ailleurs, les célibataires utilisent plus les 2RM
pour l'aspect plaisir et également parce qu'ils n'ont pas de
responsabilité comme ceux qui sont mariés. Pour eux, les 2RM sont
synonyme de liberté et de déplacements rapides.
Tableau 5 : Croisement
des variables entre l'âge et la situation matrimoniale
des usagers de 2RM.
Situation
matrimoniale
Age
|
Célibataire
|
Marié(e)
|
Divorcé(e)
|
TOTAL EFFECTIF
|
Pourcentage
|
10 à 15ans
|
2
|
0
|
0
|
2
|
2%
|
16 à 20ans
|
5
|
0
|
0
|
5
|
5%
|
21 à 25ans
|
16
|
7
|
0
|
23
|
23%
|
26 à 30ans
|
10
|
17
|
1
|
28
|
27%
|
31 à 35ans
|
4
|
12
|
0
|
16
|
16%
|
36 à 40ans
|
2
|
12
|
1
|
15
|
15%
|
41 ans et plus
|
1
|
12
|
0
|
13
|
4%
|
TOTAL
|
40
|
60
|
2
|
102
|
100%
|
Fréquence
|
39%
|
59%
|
2%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer
SANGALA-Mémoire ; Données obtenues après
l'enquête et l'exploitation sur Sphinx plus2, puis sur
Excel.
Ce tableau croisé présente l'âge des
conducteurs en rapport avec leur situation matrimoniale. Comme nous l'avons dit
précédemment dans le graphique 2, la majeure partie des
conducteurs de 2RM à Dakar plateau est mariée, soit 59%.
Cependant, sur ces 59% on voit qu'ils sont plus représentés par
la tranche d'âge de 26 à 30 ans avec 17 personnes, soit 16%.
Ensuite la tranche d'âge de 31 à 35 ans ; celle de 36
à 40 anset enfin celle de 41 ans et plus avec 12 personnes, soit 12%
pour chaque tranche d'âge. De ce fait, nous voyons que les âges de
ces usagers mariés convergent plus vers la catégorie des adultes
car ces derniers utilisent ces engins pour plus de mobilité et
d'accessibilité.
En revanche, dans la colonne des célibataires
représentés par 39%, on voit qu'elle correspond à la
tranche d'âge de 21 à 25 ans avec 16 personnes, soit 15%. Et celle
de 26 à 30 ans avec juste 10 personnes, soit 10%. Cela montre que la
pratique des 2RM c'est plus pour les jeunes célibataires. Par
conséquent, ce qu'on peut retenir de ce tableau croisé ayant
comme référence la tranche d'âge de 26 à 30
constituant les jeunes adultes. Nous pouvons dire que les âges en
deçà de 26 à 30 ans représentent les
célibataires. Et pour les âges supérieurs à 30 ans
représentent les adultes qui sont mariés.
7.4. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de leur niveau d'instruction.
Graphique 4 : Niveau
d'instruction des usagers de 2RM
Source : Stephen Elmer
SANGALA-Mémoire ; Données obtenues après
l'enquête et l'exploitation sur Sphinx plus2, puis sur Excel
S'agissant du niveau d'instruction des utilisateurs de 2RM que
nous avons enquêtés, nous voyons que 41% de ces usagers ont un
niveau secondaire, ensuite vient le niveau supérieur avec 25% et enfin
le niveau primaire avec 17%. Contrairement dans les régionscomme
à Kaolack et Thiès où les utilisateurs de 2RM ont
majoritairement un niveau primaire ou aucune instruction ; les usagers de
2RM à Dakar ont un niveau secondaire, ce qui les permet de comprendre et
d'adopter certain comportement de sécurité routière.
Cependant, l'observation directe lors de l'enquête nous a laissé
voir qu'ils ne sont quasiment pas conscients des risques d'accidents
d'après les réponses qu'ils nous donnaient et leur attitude.
7.5. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de leur lieu de résidence
Carte 5 : Lieu de
résidence des conducteurs de 2RM dans les départements de
Dakar.
Source : Stephen Elmer
SANGALA-Mémoire ; Données obtenues après
l'enquête et l'exploitation sur Sphinx plus2, puis conception
de la carte sur quantum GIS.
Cette carte présente la répartition des usagers
de 2RM en fonction de leur lieu de résidence dans la région de
Dakar. En effet, il ressort de cette carte que 71% des conducteurs de 2RM
résident dans le département de Dakar.Ensuite, vient le
département de Pikine avec 19% ; puis celui de Guédiawaye
avec 19%. Et enfin le département de Rufisque avec 2%.
Par conséquent, on remarque que plus on
s'éloigne de la commune de Dakar plateau, plus les usagers de 2RM
diminuent. En revanche, plus on se rapproche de Dakar plateau, plus le nombre
de conducteur augmente. Cela peut s'expliquer par le fait que c'est dans le
département de Dakar où on rencontre la majeure partie de la
population de la région car au sein de ce département où
concentre la majeure partie des équipements et de l'activité
économique. En outre, nous voyons que la pratique de 2RM à Dakar
sert plus pour la mobilité urbaine et la rapidité.
7.6. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de leur activité professionnelle.
Graphique 5 :
Activités professionnelles
Source : Stephen Elmer
SANGALA-Mémoire ; Données obtenues après
l'enquête et l'exploitation sur Sphinx plus2, puis sur Excel.
Le graphique ci-dessus présente les activités
professionnelles de ces usagers de 2RM. L'analyse révèle que
l'activité professionnelle des usagers de 2RM est principalement
`'Mécanicien moto/auto avec 22%, ensuite viennent les commerçants
avec 20%. Et enfin les artisans et les fonctionnaires avec respectivement 15%
et 14%.
En effet, cela est dû en grande partie à leur
travail, raison pour laquelle ils sont poussés à les utiliser
pour plus de déplacement et de rapidité.Cependant, ils
(mécaniciens, vendeurs de pièces, commerçants) sont
exposés aux accidents de la route car ils se déplacent beaucoup
soit lorsqu'on lessolliciteou lorsqu'ils vont acheter/chercher les
pièces, la marchandise. Par ailleurs, concernant les fonctionnaires, ils
ont une activité permanente et bien établie dans leur
institution. Cependant, leur risque d'accident se passe dans le cadre de leur
trajet entre leur domicile et leur lieu de travail.
En somme, nous pouvons retenir de ce chapitre que la pratique
des 2RM c'est pour les hommes (96%) et que c'est les jeunes adultes qui les
utilisent le plus. Toutefois, ils ont comme niveau d'instruction le secondaire.
De plus, l'usage des 2RM à Dakar est fonction de l'activité
professionnelle pratiquée, contrairement en région où on
l'utilise pour des motos-taxi. En effet, c'est plus un outil de travail qu'un
moyen de transport.
CHAPITRE 8: CHOIX
MODAL
Dans ce chapitre, nous allons voir ce qui pousse les gens
à utiliser les 2RM. Ainsi, nous allons nous intéresser aux moyens
de déplacement avec l'usage d'un 2RM et d'un TC; ensuite à la
durée moyenne de trajet; et les raisons du choix du 2RM et des motifs de
déplacement ; e du stationnement.
8.1. Comparaison du
coût moyen de déplacement avec l'usage d'un 2RM et un TC.
Graphique 6 :
Coût moyen de déplacements avec un 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
Graphique 7 : Coût
moyen de déplacements avec un 2RM
%
%
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015
A travers les graphiques 6 et 7, on voit qu'avec l'usage d'un
2RM, 20% du coût en moyenne par semaine pour s'élève entre
5000 à 5900 FCFA, ensuite 16% entre 2000 à 2900 FCFA, et enfin
15% entre 6000 à 6900 FCFA et 10000 FCFA et plus.
Contrairement avec l'usage d'un TC où les coûts
en moyenne par semaine sont à 1000 et 1900 FCFA, soit 28%. Ensuite 27%
pour -1000 FCFA et enfin 17% entre 2000 à 2900 FCFA.
En effet, nous pouvons dire qu'avec les 2RM, les
dépenses sont supérieures qu'avec celle des TC.Toutefois, si on
tient compte du lieu de résidence et de la durée de trajet, les
2RM sont plus avantageux qu'un TC. En effet, avec un TC, la durée de
trajet est assez long assez longue et ils arrivent quelque fois en retard
à leur lieu de travail. Par ailleurs, bien que les dépenses
soient supérieures avec les 2RM, ces usagers
préférèrent utiliser ce mode de transport car c'est plus
un outil de travail qu'un moyen de déplacement. En plus, à cause
des congestions, ils trouvent bénéfiques de les utiliser pour un
gain de temps. Aussi, avec l'augmentation du parc automobile dans le plateau
due à la concentration des fonctions et de l'activité
économique, ces usagers préfèrent les 2RM pour stationner
plus facilement.
8.2. Durée de trajet
avec un TC et un 2RM
Graphique 8 :
Durée moyen de trajet avec un TC
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce graphique présente la durée de trajet avec
l'usage d'un TC. En effet, on voit qu'elle varie d'un temps à l'autre.
Cependant, on note que 32% de ceux qui utilisent les TC font en moyenne 10
à 20 minutes de leur domicile jusqu'à leur lieu de travail.
Ensuite 17% font entre 21 à 30 minutes. 15% font entre 31 à 40
minutes. De ce fait, nous pouvons dire que la durée de trajet en TC
n'est pas fixe car elle varie d'un endroit à un autre et aussi à
cause d'une part des nombreux arrêts pour prendre ou faire descendre les
passagers, et de l'autre part à cause des problèmes de
congestions. Par ailleurs, bien que 32% fassent seulement entre 10 à 20
minutes, et 11% fassent -10 minutes cela peut s'expliquer par le fait que la
majeure partie réside dans le département de Dakar, soit 71%
(voir la carte sur la répartition des conducteurs en fonction de leur
lieu de résidence dans les départements de Dakar). Et dans ces
71%, au moins 48% résident à Médina, 6% au centre-ville et
17% dans à proximité de la commune de Dakar plateau. Cependant,
pour la population résident dans les autres départements comme
Guédiawaye et Rufisque, leur durée de trajet est
considérable. C'est le cas avec 11% qui font +1h de leur domicile
à leur lieu de travail à Dakar plateau.
Graphique 9 :
Durée de trajet avec un 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Dans ce graphique, à première vue, remarque
qu'il y a une diminution de la durée de trajet au fur et à mesure
que les minutes augmentent. 40% font seulement -10 minutes de leur domicile
à leur lieu de travail à Dakar plateau. Ensuite 35% font 10
à 20 minutes. Quant aux 17%, ils font 21 à 30 minutes. Comme nous
l'avons dit précédemment, plus on est à proximité
du plateau, plus la durée de trajet est minime. Et plus on
s'éloigne du plateau, plus la durée de trajet augmente.
Cependant, la durée de trajet est différente d'avec celle des TC
parce qu'en 2RM l'usager est généralement et par
conséquent, il ne fait pas de nombreux arrêt sur la route. En
plus, le volume d'un 2RM est inférieur à celui d'une
voiture ; d'où sa capacité à s'introduire entre les
véhicules lors des congestions et de continuer à circuler. En
effet, cela montre que l'usage des 2RM offre plus de rapidité et un gain
de temps qu'avec les TC. Malgré les embouteillages, ces usagers
parviennent toujours à circuler. Alors qu'avec une automobile, il
utilise 5 à 8 fois plus d'espace qu'un 2RM. Par ailleurs, dans le
graphique 8, on a vu que 11% des usagers résidants à
Guédiawaye et Rufisque faisaient +1h avec un TC pour arriver à
Dakar plateau. Cependant, dans ce graphique 9, on voit qu'avec l'usage des 2RM
aucune personne ne fait +1h comme durée de trajet.
8.3. Choix des modes de
transports
Tableau 6 : Choix des
modes de transport
choix du mode de transport
|
Effectif
|
Pourcentage
|
MAP
|
8
|
7%
|
TC
|
29
|
28%
|
TAXIS
|
10
|
10°%
|
VP
|
6
|
6%
|
2R
|
50
|
49%
|
TOTAL
|
102
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Lors de l'enquête sur le terrain, nous avons
questionné notre population cibles (les usagers de 2RM) et leur
avons demandé lesquels des modes de transports
préféraient-ils. Par conséquent, ce tableau
présente le choix du modal de ces usagers. En effet, nous voyons que 49%
préfèrent utiliser les 2RM comme premier choix pour se
déplacer. Et comme deuxième choix, ils préfèrent
les TC, soit 28%. Le choix du TAXI est de 10%. Et enfin la MAP et les VP avec
respectivement 7% et 6M.
D'après leur réponse, le choix des 2RM
s'explique par les problèmes de mobilité urbaine à Dakar.
Ainsi, pour plus de rapidité, ils les utilisent pour circuler
facilement, et c'est économique. S'agissant des TC comme deuxième
choix, c'est par rapport à son faible coût de dépense.
Cependant, on subit l'aspect temps car on met plusieurs heures avant
d'arrivée à destination. S'agissant des Taxis, ils sont rapides
car ils ne prennent qu'un passager, mais ils sont chers et il y a
également le problème de congestion. Concernant les VP, ils sont
confortables, mais avec les problèmes de mobilité urbaine, on
peut mettre plusieurs heures sur la route avant d'arriver à destination.
En plus, le carburant se consomme inutilement sur place à cause des
congestions qui réduit la vitesse.
Rappelons que 1l de diesel c'est 690 FCFA et 795 FCFA pour
l'essence. Par conséquent, lorsqu'on met plusieurs minutes, heures sur
place ou en avançant doucement, on consomme assez de carburant. (Voir
ci-après le tableau croisé présentant le choix du mode de
transport et les justifications de ces choix).
Tableau 7 : Tableau
croisé présentant le choix du mode de transport en fonction de
leur justification.
Justification du choix du mode de transport
choix du
mode
de transport
|
Faible coût
|
Rapidité
|
Confort
|
Tranquillité
|
Habitude
|
Pour se sentir en bonne santé
|
Autres
|
TOTAL
|
MAP
|
2
|
1
|
0
|
0
|
1
|
5
|
0
|
8
|
TC
|
21
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
28
|
TAXIS
|
1
|
6
|
1
|
2
|
0
|
0
|
1
|
10
|
VP
|
1
|
2
|
1
|
2
|
0
|
1
|
0
|
6
|
2R
|
25
|
12
|
3
|
4
|
2
|
5
|
1
|
50
|
TOTAL
|
49
|
25
|
6
|
7
|
3
|
10
|
2
|
102
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
Ce tableau croisé présente le choix du mode de
transport en fonction des justifications de notre population cibles afin de
savoir selon eux quels modes de transports ils préfèrent.
Comme nous l'avons affirmé précédemment
dans le tableau 8, chaque mode de déplacement a ses
spécificités. D'après les résultats de ce tableau
croisé, on voit clairement que les 2RM et les TC occupent la
première place et en termes des justifications du choix de mode de
transport, c'est le faible coût (49) et la rapidité (25) qui
l'emportent. Cependant, on procédant auxdéterminants de l'usage
de chaque mode de transport, l'interprétation que nous faisons est
lasuivante :
§ La marche à pied permet d'avoir une bonne
santé car le corps effectue des mouvements, ce qui régule bien le
sang dans le corps et lutte contre les maladies comme l'obésité,
etc.
§ Les TC quant à eux, sont utilisés pour
leur faible coût. En effet, cela est plus économique. C'est
pourquoi, 21 personnes l'ont choisi.
§ Le TAXI sert plus pour la rapidité
§ Les VP sont utilisés pour la rapidité et
également pour le confort.
§ Enfin, l'usage des 2RM permet aussi un faible
coût de dépense. En effet, 25 personnes choisissent ce mode de
transport car il est économique et ne prend pas assez de place sur la
route. Car si on tient compte de l'espace, « l'automobile utilise 5
à 8 fois plus d'espace de stationnement qu'un 2RM et 10 à 30 fois
qu'une bicyclette».84(*) C'est pourquoi, il offre une rapidité
malgré les embouteillages et une réduction de la durée de
trajet.
8.4. Les raisons du choix
des 2RM
Graphique 10 : Raison
du choix des 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce graphique présente les raisons poussant les usagers
à conduire les 2RM. Il est différent du tableau croisé
numéro 9 qui présente le choix du mode de transport que ces
usagers préfèrent.
Dans ce graphique, on s'intéresse uniquement au 2RM et
il est question de savoir les raisons de ce choix. Ainsi, selon ce graphique,
on voit que le choix de l'usage de 2RM concerne plus la rapidité. C'est
la raison principale, soit 29%. Ensuite, 26% choisissent les 2RM pour la
facilitation de circuler malgré les embouteillages rencontrés
à Dakar. Le faible coût de dépense et d'entretien est la
troisième raison, soit 21%. Comme nous l'avons affirmé
précédemment, le 2RM ne prend pas assez de passager, juste deux
dans les normes. Par conséquent, il n'a pas assez d'arrêt.
Malgré les embouteillages, ces conducteurs circulent facilement car les
2RM sont moins volumineux que les voitures. Le stationnement ne pose pas de
problème et il n'est pas payant. Les 2RM sont économiques car il
y a un gain de temps et l'essence se consomme normalement. Alors qu'avec un
véhicule, le carburant se consomme 2 fois plus à cause de la
distance et des congestions.
8.5. Motifs de
déplacements
Graphique 11 : Motifs
de déplacements
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce graphique présente la répartition des motifs
de déplacements des usagers de 2RM. Ainsi, on remarque tout d'abord
quele 1er motif de déplacement des conducteurs de 2RM
concerne le travail, soit 45%. En effet, la zone du plateau concentre la
majeure partie des activités économiques. C'est ce qui fait
d'elle une zone de convergence car on rencontre toutes les fonctions urbaines.
C'est pourquoi, les usagers que nous avons questionnés ont
affirmé qu'ils se déplacent pour le travail. Cependant, ce qui
explique l'usage de 2RM pour se déplacer c'est la configuration du
plateau qui est une zone enclavée. Ce qui fait qu'avec l'augmentation du
parc automobiles, de la population et de l'insuffisance du réseau
routier, il y a problème de mobilité. En plus, avec l'occupation
anarchique de l'espace urbain, déficit d'offre de transport aux heures
de pointe, et les TC occupant toujours les routes, l'usage de 2RM est le mieux
indiqué.
Ensuite, comme second motif, 25% se déplacent pour
aller au marché. En effet, la majeure partie des conducteurs de moto que
nous avons enquêtés est mécanicien/vendeur de moto et
commerçant. C'est pourquoi, ils y vont pour acheter ou chercher des
pièces, de la marchandise. Quant aux 7%, ils se déplacent pour
aller voir leur famille.
De manière générale, on voit à
travers ce graphique que l'usage de 2RM est fonction de l'activité
professionnelle et c'est aussi un outil de déplacement.
8.6. Stationnement des
2RM
Graphique 12 : Le
stationnement des 2RM est-il payant ?
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
Ce graphique montre si le stationnement des 2RM est payant au
plateau. On remarque que 97% des usagers de 2RM n'ont pas de stationnement
payant. Les 3% concernent les usagers qui ont laissé leur 2RM dans un
parking de gardiennage et étaient contraints de payer 200 FCFA. En
effet, le stationnement payant au plateau concerne plus les véhicules.
Il apparaît que, par personne, une automobile utilise 5 à 8 fois
plus d'espace de stationnement qu'un deux-roues motorisées et 10
à 30 fois plus qu'une bicyclette. C'est pourquoi au plateau, le
stationnement fait l'objet d'une gestion concédée à une
structure privée, à savoir la SAGES (Société
d'Aménagement et de Gestion de Stationnement)85(*). L'objectif est de restaurer
la discipline sur les voies de circulation au centre-ville en contribuant
à rendre plus fluide la circulation par l'élimination du
stationnement en double et triple file sur les artères
ciblées.Par conséquent, la tarification du stationnement est la
suivante :
§ 50 F CFA pour une durée de 20 minutes
§ 100 F CFA pour une durée de 40 minutes
§ 12 500 F CFA par mois et par véhicule pour
l'abonnement des riverains.
En somme, nous pouvons retenir de ce chapitre sur le choix
modal que : l'usage de chaque mode de transport a une
spécificité et a montré que la MAP c'est pour la
santé ; le TC c'est pour le faible ; les Taxis pour la
rapidité ; les VP pour la rapidité et le confort ; et
les 2R pour le coût, la rapidité et la santé. De e fait,
les usagers préfèrent utiliser les 2RM à cause du
problème de mobilité à Dakar. Aussi, il est plus
économique dans ce sens qu'il y a un faible coût d'entretien et
offre une rapidité, accessibilité malgré les congestions.
De ce fait, la durée de trajet en moyenne est de moins de 30 minutes du
domicile au lieu de travail, contrairement avec un TC où la durée
de trajet varie. S'agissant des motifs de déplacements, ces usagers se
déplacent principalement pour aller au travail et au marché. En
plus, le stationnement n'est pas payant avec un 2RM. Par conséquent,
tous ces facteurs expliquent les raisons poussant les usagers à conduire
les 2RM.
CHAPITRE 9 : LES
CAUSES DES ACCIDENTS DES USAGERS DE 2RM
Dans ce chapitre, nous cherchons à comprendre les
facteurs expliquant les accidents des usagers de 2RM. Pour ce faire, nous nous
intéressons au permis de conduire et sa durée
d'obtention ; l'immatriculation de la moto ; le nombre d'année
utilisant les 2RM ; l'état de la moto ; le nombre de personne
qu'ils supportent sur la moto ; l'information sur les accidents ; Les
équipements de protection ; le genre de casque et leur
état ; et enfin sur l'implication dans un accident pour avoir un
aperçu sur les causes des accidents.
9.1. Possession de permis
de conduire
Graphique 13 :
Possession de permis de conduire
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
A travers ce graphique, on voit que 54% des conducteurs de 2RM
possèdent un permis de conduire contre 46% qui n'en possèdent
pas. Ce pourcentage est considérable car il y a juste une
différence de 4%. En d'autres termes, il y a presque un équilibre
entre ceux qui possèdent le permis et ceux qui n'en possèdent
pas. Sur ce point, cela peut expliquer l'une des causes des accidents de 2RM.
En effet, ces usagers ne maîtrisent pas le code de la route et
s'aventurent à conduire des 2RM. Pour eux, la moto est utilisée
comme objet utilitaire pour réduire le temps de trajets et éviter
les transports en commun. Par conséquent, ils ne mesurent pas les
conséquences de leur comportement, car ils savent qu'ils n'ont pas de
permis de conduire. Ils multiplient les infractions pour gagner du temps :
sens interdits, arrêt au stop non marqué, circulation sur les
trottoirs, circulation entre les véhicules.
Tableau 8 : Tableau
croisé entre le niveau d'instruction et la possession de permis de
conduire
Permis de
conduire
niveau d'instruction
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Aucune instruction
|
2
|
4
|
6
|
Primaire
|
10
|
7
|
17
|
Secondaire (6ème en Tle)
|
19
|
23
|
42
|
Supérieure (université)
|
20
|
5
|
25
|
Ecole coranique
|
3
|
4
|
7
|
Ecole arabe
|
1
|
4
|
5
|
TOTAL
|
55
|
47
|
102
|
Source : Stephen Elmer SANGALA, Mémoire
2015.
En croisant la variable niveau d'instruction et la variable
possession de permis de conduire, on remarque sur les 102 usagers que la
majeure partie des conducteurs ayant un permis de conduire est la classe ayant
un niveau supérieur (20 personnes) et secondaire (19 personnes). En
effet, cela montre qu'ils sont conscients de l'importance du permis de conduire
pour mieux circuler, car il est obligatoire. Par contre, dans la colonne des
usagers n'ayant pas de permis de conduire, on voitque sur les 47 usagers, 23
ont un niveau secondaire (6ème en Tle). Ensuite vient la
classe primaire avec 7 conducteurs. Cela peut s'expliquer par le fait qu'ils
sont jeunes et ont un manque de connaissance par rapport à l'importance
du permis de conduire et des risques d'accidents.
Tableau 9 : Les raisons
poussant les usagers de 2RM à ne pas avoir de permis de conduire.
Raisons de l'absence du permis de conduire
|
Effectif des personnes sans permis
|
Pourcentage
|
Paresse ; manque de temps pour le faire.
|
8
|
17%
|
Manque de moyen, problème d'argent
|
20
|
43%
|
Cela ne pose pas de problème
|
5
|
11%
|
A cause de la légèreté du contrôle des
policiers/ Parce que le contrôle ne se fait pas tout le temps
|
8
|
17%
|
La lenteur dans les papiers à fournir
|
3
|
6%
|
Il est très jeune et n'a pas l'âge pour faire le
permis (15ans)
|
3
|
6%
|
TOTAL
|
47
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
En cherchant à comprendre les raisons qui poussent les
usagers de 2RM à ne pas avoir de permis de conduire, on s'est rendu
compte après l'enquête sur le terrain que 43% des raisons
expliquant l'absence du permis de conduire est le manque de moyen.En
effet, le permis coûte cher : « Pour le permis
demi-forfait il y a 130 000 FCFA à raison de 20 leçon et
conduites. Celui de 30 leçon et conduites, il s'élève
à 160 00 FCFA. Pour le permis forfait complet, il est à
210 000 FCFA ».86(*) En effet, ces usagers de 2RM sont majoritairement des
jeunes, et ont comme activité professionnelle `'mécanicien
moto et vendeur de moto''. Pour eux, c'est quand même coûteux
de trouver cette somme.
Ensuite, 17% des raisons de l'absence du permis sont d'un
côté dues au manque de temps de ces usagers. En effet, pour eux,
ils trouvent cela long à faire.
De l'autre côté, 17% des raisons de l'absence du
permis de conduire sont l'irrégularité des policiers car leur
contrôle ne se fait pas continuellement. En plus de ça, ils ne
sont pas stricts. Du coup, ces usagers de la route n'ont aucune crainte.
C'est pourquoi, 11% disent qu'ils n'ont pas de permis parce que ça ne
pose pas de problème. Ils affirment que les policiers demandent la
plupart du temps les papiers de la moto, la carte grise ou le CMC87(*). Au cas où ils
demandent le permis, ils préfèrent payer la contravention.
Enfin, 6% des raisons sont dues à la lenteur des
structures auto-école. A ces 6% s'ajoutent aussi le fait que les usagers
de 2RM ont moins de 18ans et ne peuvent pas faire le permis de conduire.
Tableau 10 : Tableau
croisé du nombre d'année utilisant les 2RM et la possession du
permis de conduire
Possession de
Permis de
conduire
Nombre d'année
utilisant les 2RM
|
Oui
|
Pourcentage
|
- 2ans
|
2
|
4%
|
2 à 5 ans
|
7
|
13%
|
6 à 10 ans
|
18
|
33%
|
+10ans
|
28
|
51%
|
TOTAL
|
55
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015.
Ce tableau croisé présente les nombres
d'années des personnes utilisant les 2RM et les possessions de permis de
conduire. A travers les résultats de notre enquête sur le terrain,
51% des usagers conduisent les 2RM il y a +10 ans. Ensuite, 33% conduisent les
motos entre 6 à 10 ans. Et 13% conduisent entre 2 à 5ans. En
effet, on constate que la majeure partie des utilisateurs ayant un permis
conduisent les 2RM il y a +10ans. Ils sont donc habitués et les
maîtrisent.
Tableau 11 : Tableau
croisé entre le nombre d'année utilisant les 2RM et l'absence de
permis de conduire.
Permis de
conduire
Nombre d'année
utilisant les 2RM
|
Non
|
Pourcentage
|
-2ans
|
5
|
11%
|
2 à 5ans
|
18
|
38%
|
6 à 10 ans
|
11
|
23%
|
+10ans
|
13
|
28%
|
TOTAL
|
47
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Dans ce tableau 15, il présente également le
croisement des variables entre le nombre d'année utilisant les 2RM et la
possession de permis. Ainsi, il ressort de cette analyse que 38%
Des usagers conduisent les 2RM il y a 2 à 5 ans. Aussi,
28% de conducteurs ne possédant pas le permis conduisent les 2RM depuis
+10ans. En effet, bien que ces usagers conduisent majoritairement depuis 2
à 5 ans, il n'en demeure pas moins qu'ils soient exposés au
risque d'accident car les années sont récentes (2 à 5
ans). Ce qui fait qu'ils ne maîtrisent pas les tous les
paramètres de la conduite en 2RM. En effet, c'est le même cas pour
les 11% des usagers qui conduisent il y a -2ans. Par conséquent, ils ont
une conduite risquée car pour eux, la moto est essentiellement un
loisiret ils ont tendance à percevoir leur risque comme étant
faible tandis qu'ils sont dangereux.
Graphique 14 :
Immatriculation de la moto
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Selon les statistiques obtenues après avoir fait notre
descente sur le terrain, on voit largement que 61% des 2RM des conducteurs ne
sont pas immatriculés. En effet, cela montre combien de fois ces engins
ne sont pas pris en considération. Alors que tout véhicule
possédant un moteur doit être immatriculé par les services
territorialement compétents du ministère chargé des
transports afin que ce véhicule possède un numéro
d'identification. Malheureusement, ces conducteurs les utilisent sans
immatriculation et ne sont pas confrontés non plus à des
sanctions strictes de la part des policiers. Pour ces conducteurs, ils
préfèrent les 2RM à cause des problèmes de
mobilité à Dakar et également parce que c'est moins
coûteux que la voiture sur tous les domaines (consommation de carburants,
gain de temps et réduction de la durée de trajet ; la
facilitation de la circulation et de stationnement ; etc).
Tableau 12 : Marque de
la moto et l'état dont on l'a obtenue.
La manière
dont a été
acheté le
2RM
Marques
du 2RM
|
Neuf
|
Venant / deuxième main
|
Troisième main
|
Ignorance (il ne sait pas)
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Beverli
|
0
|
6
|
0
|
0
|
6
|
6%
|
Yamaha
|
4
|
6
|
3
|
2
|
15
|
15%
|
Piaggio
|
0
|
17
|
3
|
3
|
23
|
23%
|
Honda
|
3
|
6
|
1
|
1
|
11
|
11%
|
Jakarta
|
0
|
6
|
1
|
2
|
9
|
9%
|
Liberty
|
0
|
5
|
1
|
1
|
7
|
7%
|
Autres
|
2
|
22
|
5
|
2
|
31
|
30%
|
TOTAL
|
9
|
68
|
14
|
11
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
9%
|
67%
|
14%
|
11%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015.
Ce tableau croisé présente les marques de motos
et la manière dont elles ont étéobtenues. Il en ressort de
cette analyse que 23% des motos sont de marque Piaggio, ensuite vient la marque
Yamaha avec 15% et enfin Honda avec 11%. En effet, Yamaha et Honda sont des
marques Japonaises. Par contre Piaggio est une marque Italienne.
On constate à la lecture du tableau que la majeure
partie des motos a été achetée en deuxième main
(venant), soit 67%. Aussi, 14% ont été achetées en
troisième main. Toutefois, ces motos, qu'elles soient deuxième ou
troisième, elles ont d'abord été utilisées avant
d'être revendues. Par conséquent, leur état peut être
aussi l'une des causes des accidents de 2RM.
Tableau 13 : Tableau
croisé entre la manière dont on a acheté la moto et la
durée faite avec cette moto.
La durée faite avec le 2RM
La manière dont on a acheté la moto
|
Ignorance (ça ne l'appartient pas)
|
1an
|
2ans
|
3ans
|
4ans
|
5ans
|
6ans
|
7ans
|
8ans
|
9ans
|
10 ans
|
11ans
et plus
|
TOTAL
|
Pourcentage
|
venant/deuxième main
|
1
|
16
|
19
|
12
|
8
|
10
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
68
|
67%
|
Troisième main
|
0
|
5
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
14
|
14%
|
Ignorance (il ne sait pas)
|
2
|
5
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
11%
|
Neuf
|
0
|
3
|
0
|
0
|
1
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
9%
|
TOTAL
|
3
|
29
|
21
|
14
|
10
|
16
|
7
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
102
|
100%
|
Pourcentage
|
3%
|
28%
|
21%
|
14%
|
10%
|
16%
|
7%
|
1%
|
0%
|
1%
|
0%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA- ;
Mémoire2015.
Ce tableau croisé présente la manière ces
conducteurs ont acheté leur moto et également la durée
qu'ils ont fait avec ces engins. On remarque que 68% desmotos ont
été achetées en deuxième main (venant) ; 14%
en troisième main. On constate aussi que 28% de ces motos ont
majoritairement une durée d'1an. 21% ont une durée d'au moins 2
ans. Et 16% ont une durée de 5ans. En effet, bien qu'elles aient
été achetées en deuxième et troisième main,
elles peuvent être l'un des facteurs des risques d'accidents à
cause de leur état. Si on s'intéresse à l'amortissement,
ça correspond à la perte annuelle de la valeur marchande de la
machine, de l'engin. Il est en relation avec le prix d'achat et la valeur de la
reforme supposée de la machine compte tenu de sa durée
d'utilisation. Ce qui veut dire que si sa durée d'utilisation
était prévue pour 5 ans, et que l'on excède, il y aura les
signes d'usure et de vieillissement qui font qu'elle devienne obsolète
et vétuste. De ce fait, dans ce tableau croisé on remarque que
ces engins ont été achetés principalement en
deuxième et troisième main, et que la durée faite avec une
durée de 1, 2 et 5 ans. En revanche, si on tient compte de son
état, cela montre ces engins sont obsolètes.
9.2. Répartition du
nombre de personnes supportées sur le 2RM.
Graphique 15 : Nombre
de personnes supportées sur le 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce tableau présente le nombre de personnes
supportées sur un 2RM. Il permet de savoir de manière
générale combien de personnes se mettent sur un 2RM lors des
déplacements. De ce fait, 48% de moto à Dakar supporte une
personne. Ensuite, 48% des conducteurs se mettent seul sur leur 2RM. Quant aux
8%, ils supportent deux personnes sur leur moto.
De manière générale, on voit que les
déplacements en moto se font toujours avec une personne qu'on
transporte. Cependant, le fait de supporter une personne inclus plusieurs
responsabilité. On se demande si ces usagers disposent d'assez de
casques pour leur protection et également pour la protection de leur
passager. (Le tableau croisé suivant présente cette situation).
9.3. Equipement de
protection
Graphique 16 :
Répartition des usagers de 2RM en fonction de la Possession du casque
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
A travers ce graphique, nous voyons que 90% des usagers de 2RM
possèdent un casque contre 10% qui n'en possèdent pas. En effet,
cela est une bonne chose car la majeure partie des usagers en possèdent.
Cependant, bien qu'ils les possèdent, on se demande s'ils les portent
toujours lorsqu'ils conduisent les motos ou bien si c'est juste pour la forme.
Pour les 10% qui n'en possèdent pas, nous pensons
qu'ils ne sont pas conscients de l'importance de cet équipement de
sécurité qui protège la tête en cas d'accident.
Tableau 14 : Tableau
croisé présentant le nombre de casque dont disposent les usagers
et le nombre de personne qu'ils supportent.
Nombre de personnes transportées
Nombre de casque qu'ont ces conducteurs de 2RM.
|
Vous-même
|
Vous et une personne
|
vous et deux personnes
|
vous et trois personnes et plus
|
TOTAL
|
Fréquence
|
Un seul
|
42
|
43
|
8
|
0
|
93
|
91%
|
deux
|
3
|
3
|
0
|
0
|
6
|
6%
|
trois
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Aucun casque
|
0
|
3
|
3
|
0
|
6
|
3%
|
TOTAL
|
45
|
49
|
8
|
0
|
102
|
100%
|
Fréquence
|
44%
|
48%
|
8%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
A travers ce tableau croisé, nous voyons que 91% des
conducteurs ne disposent que d'un casque contre 6% qui n'en disposent que deux.
Il y a une large différence, alors qu'on sait que ces conducteurs
supportent au moins un passager avec eux sur la moto (48%°). En effet,
cela pose problème car l'usager se soucie de sa sécurité
et non celle du passager qu'il supporte sur la moto. De ce fait, en cas
d'accident, le passager est littéralement exposé aux risques de
traumatismes crâniens ou de mort. Ce tableau montre le manque
d'inconscience de ces conducteurs en matière de sécurité
routière car ces usagers sont exposés à des chocs violents
lors d'un accident (si cela se produit).
Tableau 15: Tableau
croisé entre la Possession du casque et son usage
Usage des équipements
deprotection
Possession de
casque de sécurité
|
Non réponse
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
1
|
42
|
49
|
92
|
90%
|
Non
|
9
|
0
|
1
|
10
|
10%
|
TOTAL
|
10
|
42
|
50
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
10%
|
41%
|
49%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
La colonne `'Non réponse''
désigne le nombre des usagers ne possédant pas de casque de
sécurité, soit 10%. Cette colonne figure dans ce tableau car nous
avons croisé les variables `'possession de casque et usage des
équipements de protection''. Les colonnes Oui et
Non situées en horizontales désignent les
usagers qui possèdent le casque. Le `'Oui'' c'est pour
ceux qui l'utilisent et le `'Non'' désigne ceux qui ne
l'utilisent pas.
En nous focalisons sur ce qui nous intéresse dans ce
tableau, nous pouvons affirmer à nouveau comme nous l'avons dit
précédemment dans l'analyse du 9èmegraphique,
90% des usagers de 2RM possèdent un casque contre 10% qui n'en
possèdent pas. Bien que la majeure partie de ces usagers dispose d'un
casque, on se demande s'ils les portent avec eux chaque fois qu'ils se mettent
sur leur moto ou bien si c'est juste pour la forme pour montrer qu'ils en
possèdent mais qu'ils ne les portent pas. De ce fait, en croisant les
variables possession de casque et usage
d'équipement de protection dans ce tableau 18, nous voyons que
49% n'utilisent pas les casques lorsqu'ils conduisent les motos. Alors qu'on
sait que le casque est l'équipement obligatoire pour les motards et
scootéristeset rares sont ceux qui les mettent lorsqu'ils conduisent
sauf lorsqu'ils aperçoivent un policier. Alors qu'ils le mettent pour
leur propre sécurité, ils préfèrent le mettre
lorsqu'il y a un policier, et à son absence, ils conduisent comme cela.
De ce fait, cette attitude peut être l'une des causes de la
gravité des accidents car ces conducteurs ne savent pas que le casque
est un équipement de sécurité. Pourtant ils
possèdent un casque mais quelles sont les raisons qui les poussent
à ne pas les utiliser ? Le tableau suivant va nous aider à
comprendre les raisons du non port du casque.
Tableau 16 :
Tableau croisé entre l'usage du casque et les raisons de son
non-usage.
Raison de non-usage du casque
Usage du casque
|
Il fait chaud
|
Il est encombrant
|
Manque d'habitude
|
Courte distance
|
Autres
(à préciser)
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
41
|
1
|
0
|
0
|
0
|
42
|
2%
|
Non
|
11
|
5
|
8
|
22
|
4
|
50
|
98%
|
TOTAL
|
11
|
6
|
8
|
22
|
4
|
92
|
100%
|
POURCENTAGE
|
22%
|
12%
|
16%
|
43%
|
8%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Dans ce tableau croisé, 98% des usagers
possédant de casque de sécurité ne les utilisent pas.
Pourtant le casque est l'équipement obligatoire pour les motards et les
scootéristes car en 2RM un accident de moto est plus dangereux qu'un
accident de voiture du fait qu'il n'ya pas de carrosserie pour les
protéger. Par conséquent le port du casque est important. Mais on
cherchant à comprendre les raisons qui les poussent à ne porter
le casque, on a constaté d'après l'enquête que 43% des
conducteurs de 2RM ne portent pas leur casque lorsqu'il s'agit des courtes
distances. En effet, ils préfèrent effectuer ces courtes
distances sans mettre leur casque, alors qu'on sait qu'un accident peut
survenir de partout à n'importe quel moment. En étudiant le
concept de risque, on a vu que le risque est la rencontre entre l'aléa
(«Phénomène descriptible entraînant un
mécanisme physique dont les conséquences directes ou indirectes
immédiate ou retardé sont susceptibles de causer un dommage
à des personnes, à des biens ou à
`environnement », Tamru ; 2002)et la
vulnérabilité (Elle est construite et exprime le niveau
de conséquences d'un phénomène physique sur les hommes,
les biens ou l'environnement). Par conséquent, même s'il
s'agit d'une courte distance, il y a toujours risque de faire un accident. Les
22% possédant les casques de sécurité refusent de les
porter à cause du climat. Ils affirment qu'il fait chaud. De ce fait,
ils préfèrent conduire sans casque pour mieux respirer. Les 16%
quant à eux refusent de mettre les casques à cause du manque
d'habitude. Ces attitudes montrent le comportement des jeunes car pour les
responsables, ils conduiraient avec cela pour plus de sécurité.
Par ailleurs, S'agissant du casque, nous avons vu que sur les
90% des usagers possédant un casque, seulement 41% le portent.
Cependant, notons qu'il existe plusieurs sortes de casque et également
leur qualité. De ce fait, bien que ces 41% portent le casque, on se
demande quellesorte des casques portent-ils ? Est-ce qu'il est
homologué ? Le tableau suivant va essayer de le présenter.
Photo 6 :Un usager de
2RM possédant un casque mais ne l'utilisant pas à cause de la
chaleur
Source :
www.afrik.com/transport.
Tableau 17 : Type du
casque et sa qualité en termes d'homologation.
Homologation
du casque
utilisé
Type de
casque
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Casque jet
|
2
|
61
|
64
|
70%
|
casque intégral
|
4
|
13
|
18
|
20%
|
casque modulable
|
2
|
8
|
10
|
10%
|
TOTAL
|
8
|
82
|
92
|
100%
|
POURCENTAGE
|
9%
|
91%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015.
Ce tableau croisé présente la variable
`'modèle du casque'' et `'sa qualité en
termes d'homologation''. Nous nous intéressonsau modèle
du casque en cherchant à savoir le genre de casque est le plus
utilisé par ces conducteurs à Dakar plateau, et également
leur qualité. De ce fait, nous voyons que 70% des
usagers possédant le casque préfèrent le modèle
`'casque jet'' ; 20%
préfèrent `'le casque intégral'' et
11% préfèrent `'le casque
modulable''.
PRESENTATION DES CASQUES
v Casque Jet
Photo 7 : Casque
jet
Source : www.scooter-station.com
Le jet est le casque urbain par excellence, destiné aux
petits parcours peu rapides. Il est d'un poids réduit et offre un large
champ de vision. Il est confortable surtout pendant la période de
chaleur, mais toutefois en conduisant à faible vitesse. Car son manque
de protection contre le vent devient vite pénible à vitesse
soutenue et en croisière, d'autant plus que le casque a tendance
à se soulever en tirant systématiquement sur la jugulaire... Bien
sûr, sa forme est aussi à l'origine de son autre gros point faible
: une protection aléatoire en cas d'accident, c'est-à-dire une
protection faciale quasi nulle.88(*)
Malgré le fait qu'il assure une protection faciale
quasi nulle, nous voyons dans notre tableau 17 que 63% des conducteurs de 2RM
le préfèrent, alors que ce casque présente des
insuffisances.
v Casque Intégral
Photo 8 : Casque
Intégral
Source : www.moto-station.com
Le casque intégral est sans équivoque le casque
qui offre la meilleure protection face aux dangers de la route et du circuit.
Adapté au long trajet, ce type de casque présente le gros
avantage de réduire substantiellement les bruits environnant. Hormis son
aération difficile quelque fois pendant les périodes de chaleur,
Il protège également contre le vent et le froid et propose le
meilleur confort.
Pour rappel, l'intégral est d'ailleurs un
élément de sécurité obligatoire pour toute personne
désirant entrer sur un circuit.89(*)
Dans notre tableau 17, on note que 18% seulement des
conducteurs qui préfèrent ce type de casque. Nous pensons qu'il
offre une bonne protection.
v Casque modulable
Photo 9 : casque
modulable
Source : www.moto-station.com
Le casque modulable, comme son nom l'indique, offre la
possibilité de se transformer à volonté en jet ou
intégral. Mais attention : Cette fonctionnalité est surtout
utile pour les porteurs de lunettes, généralement
avantagés par des intégraux classiques. Le modulable
répond à toutes les situations des motards et des
scootéristes. Si on emprunte des voies rapides, on apprécie la
protection intégrale. Pour les trajets plus urbains, on apprécie
son confort et son large champ de vision. Le passage de l'intégral au
jet se fait d'une simple pression au niveau de la mentonnière.
Dans certains modèles de casque modulables, la
mentonnière remonte au-dessus du crâne alors que sur certains
autres modèles la mentonnière se loge sur l'arrière du
crâne. La seconde solution est la meilleure car elle permet une meilleure
répartition du poids et offre un bien meilleur confort.90(*)
Dans notre tableau, on note 10% qui préfèrent ce
type de casque. Bien que ce type de casque regroupe le jet et
`'l'intégral, l'usager peut être exposé
lorsqu'il met son casque en type jet. Car dans cette façon, son visage
est exposé, et la mâchoire n'est pas protégée. En
d'accident, même s'il a le casque, il peut toujours avoir une blessure
grave, des séquelles.
En somme, le type de casque recommandé est
l'intégral, mais nous voyons que 18% le préfèrent contre
63%qui préfèrent le casque jet.
Concernant la qualité de ces casques, nous voyons
d'après les résultats obtenus lors de notre enquête que 80%
des casques utilisés par les conducteurs de moto ne respectent pas les
normes et ne sont par conséquent pashomologués. Seulement 8% le
sont. En effet, cela montre le manque de connaissance, de maturité de
ses usagers, car pour eux, le port du casque c'est juste pour éviter de
se faire contrôler par les policiers. Pour ces usagers de 2RM, ils ne
tiennent pas compte du type et de la qualité du casque. Alors, qu'un bon
casque est un casque homologué.
Qu'est-ce qu'un casque
homologué ?
Photo 10 : Etiquettes
d'homologation au règlement E 2205 de l'ONU de Genève.
Casque homologué par l'Espagne (E9) Casque
homologué par la France (E2)
Source :Direction des Transports Terrestres.
L'homologation détermine que le produit
manufacturécorrespond à des normes de fabrication et de
sécurité en vigueur. Dès lors le produit mis à
disposition du public doit clairement faire apparaître que ce dernier est
homologué. En matière de casques pour cyclomotoristes et
motocyclistes, une étiquette est cousue sur la jugulaire du casque. Elle
ne doit pas être collée.
Etiquette (généralement blanche) sur laquelle
est imprimée la norme européenne (E + numéro indiquant le
pays de fabrication) en conformité avec la nouvelle
réglementation européenne (le Règlement n°22,
Amendement 04, ou Amendement 05). Cette marque d'homologation
est signalée par un cercle à l'intérieur duquel se trouve
la lettre E, suivie du numéro distinctif du pays qui a accordé
l'homologation, et du numéro d'homologation.
Le chiffre après le E indique l'origine du pays
d'homologation. Exemple 1 pour l'Allemagne, 2 pour la France, 3 pour l'Italie,
etc.
Sur la deuxième ligne on trouve une série de
chiffres commençant par 04 (norme 22-04) ou 05 (norme 22-05).Ce symbole
doit être aussi apposé sur l'écran du casque.Quant à
la dernière série de chiffres, elle désigne le
numéro de série de production.Sont apparues avec le
règlement 22-05, des lettres (J, P ou NP) qui indiquent la prise en
compte des tests supplémentaires par rapport à la norme 22-04.
Ce sont :
Un test d'impact sur le menton ;
Un test sur les éléments qui peuvent s'accrocher en
cas de dérapage ;
La lettre J précise qu'il s'agit d'un casque jet (sans
mentonnière) ;
La lettre P précise que ce casque assure la protection
minimale de la mâchoire ;
Les lettres NP rappellent que la mentonnière n'a pas
répondu au test d'impact sur le menton et donc que la protection
maxillaire n'est pas intégrale.91(*)
Tableau 18 : Etat du
casque et sa qualité en termes d'homologation
Homologation
du casque utilisé
Etat du
casque
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
POUCENTAGE
|
Neuf
|
5
|
66
|
73
|
79%
|
deuxième main
|
3
|
15
|
18
|
21%
|
TOTAL
|
8
|
82
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
9%
|
91%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Dans ce tableau croisé, il est question de savoir
l'état des casques utilisés par les usagers en rapport avec
l'homologation. D'après l'analyse, il en ressort que 79% des casques ont
été achetés neuf contre 21% qui ont été
acheté en deuxième main. Cependant, on voit que 91% des casques
utilisés par les conducteurs de 2RM ne sont pas homologués. Par
conséquent, bien que ces usagers possèdent les casques, ils sont
toujours exposés aux risques de choc graves en cas d'accident car ce
genre de casque non homologué ne respecte pas les normes. Il peut de ce
fait, se casser.
Tableau 19 :
Possession du casque et des autres équipements de protection.
Possession des autres équipements de protection
Possession du casque
|
Aucun autre équipement
|
Gilet
|
gants
|
genouillère
|
coudière
|
Verre
|
autres
(à préciser)
|
TOTAL
|
POUR-
CENTAGE
|
Oui
|
76
|
8
|
6
|
0
|
0
|
2
|
0
|
92
|
90%
|
Non
|
10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
10%
|
TOTAL
|
86
|
8
|
6
|
0
|
0
|
2
|
0
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
84%
|
8%
|
6%
|
0%
|
0%
|
2%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce tableau croisé présente la répartition
des usagers de 2RM en fonction de la possession du casque et des autres
équipements de protection. Comme nous l'avons dit
précédemment, sur 100% des conducteurs de moto, 90%
possèdent un casque contre 10% qui n'en possèdent pas. Cependant,
dans ces 90%, on remarque que 76 personnes, soit 74% ne possèdent que de
casque sans autre équipement de sécurité. Alors qu'il est
recommandé aux motards et aux scootéristes de mieux se
protéger.
Par ailleurs, sur les 10% ne possédant pas de casque,
on remarque encore qu'ils ne possèdent pas non plus des autres
équipements de protection. De ce fait, ils sont largement exposés
au risque d'accident grave. De manière générale, on voit
que 84% des usagers n'ont pas d'autres équipements de protection. Cela
montre la méconnaissance de conducteurs car la route est dangereuse et
il faut bien se protéger. Pour eux, ce n'est que le casque qui compte.
Alors qu'un motard ou un scootériste doit avoir ses équipements
de protection pour sa propre sécurité en cas d'accident. En
effet, sur la route, les conducteurs de motos et de bicyclettes sont les plus
exposés aux accidents, parce qu'ils se retrouvent sur le même
espace de circulation que les voitures, les bus et les camions. Ajoutons
à cela que de par leur taille, ils sont moins visibles sur la route que
les autres véhicules.Seulement 8% possèdent un gilet, et 6% ont
des gants. Or, selon l'OMS, on note au moins 10 millions de blessés
graves avec des séquelles à vie. Alors que si ces usagers
étaient conscients des risques, et s'ils se protégeaient
correctement, il n'y aurait pas des blessures graves en casd'accident.
Rappelons qu'en 2RM, les équipements recommandés
sont : Le casque de sécurité homologué pour la
protection de la tête en cas d'accident et de choc; le gilet jaune pour
la haute visibilité. Il permet d'apercevoir le conducteur du 2R à
distance ; Bottes ou chaussures adaptées ; Des gants pour la
protection des mains contre les lésions ; Le blouson
renforcé ; Des coudières ; des genouillères.
Photo 11 : Un conducteur
de 2RM ne possédant aucun équipement de protection est par
conséquent exposé lors d'un accident.
Source : Stephen Elmer SANAGAL ;
Mémoire 2015.
Gant
Bottes
Photo 12 : Equipements de protection en 2RM
Blouson renforcé (dos ; coudière,
épaulière)
Casques : un jet, un intégral, un
modulable
Bottes
Casques : un jet, un intégral, un
modulable
Gilet jaune
Source : FFMC92(*) et Moto Magazine
9.4. Répartition des
conducteurs de 2RM en fonction de leur implication dans un accident
Graphique 17 :
Implication dans les accidents et leurs causes
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Selon l'OMS, chaque année, 1,24 millions de personnes
trouvent la mort sur la route, c'est-à-dire plus de 3300 morts par
jour ; Des dizaines de blessés ; ¼ des tués sont
des usagers de 2RM.
D'après les résultats obtenus lors de notre
enquête, nous voyons à travers ce graphique que 60% des
conducteurs ont été impliqués dans un accident contre 40%.
Cela montre à quel point les 2RM sont dangereux.
Tableau 20 :
Implication dans un accident et le type d'accident.
Type
d'accident
Implication
dans un accident de 2RM
|
Aucun
|
Léger
|
Matériel
|
Corporel
|
Mortel
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Oui
|
0
|
8
|
39
|
14
|
0
|
61
|
60%
|
non
|
40
|
0
|
1
|
0
|
0
|
41
|
40%
|
TOTAL
|
40
|
8
|
40
|
14
|
0
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
39%
|
8%
|
39%
|
14%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire2015.
Ce tableau croisé montre l'implication des usagers dans
les accidents de 2RM et le type d'accident. Comme nous l'avons dit
précédemment dans le 10ème graphique, 60% des
conducteurs ont été impliqués dans un accident contre 40%.
Cela montre à quel point les 2RM sont dangereux, car ceux qui les
conduisent font sont exposés aux accidents. En revanche, en cherchant
à comprendre les types d'accidents, on voit que 39% des accidents sont
de type matériel contre 14% corporel. Les accidents de type mortels ont
une proportion de 0% car ce sont les usagers que nous avons
enquêtés qui nous ont répondu, par conséquent ils
sont vivants.
Photo 13 : Accident
corporels à L'avenue Malick SY
Source : BNSP, 2014
Tableau 21 : Tableau
croisé des types d'accidents vu et impliqué par les usagers de
2RM
Types d'accident dans lesquels sont impliqués les usagers
de 2RM
Typesd'accidents vus par les usagers
|
Non réponse
|
Léger
|
Matériel
|
Corporel
|
Mortel
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Non réponse
|
2
|
0
|
1
|
1
|
0
|
4
|
4%
|
Ignorance
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
3
|
3%
|
Léger
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1%
|
Matériel
|
15
|
3
|
6
|
2
|
0
|
26
|
25%
|
Corporel
|
17
|
3
|
20
|
6
|
0
|
46
|
45%
|
Mortel
|
5
|
1
|
12
|
4
|
0
|
22
|
22%
|
TOTAL
|
40
|
8
|
40
|
14
|
0
|
102
|
100%
|
POURCENTAGE
|
39%
|
8%
|
39%
|
14%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
En croisant ces deux variables pour nous permettre de mieux
cerner les types d'accidents, nous voyons que la majeure partie des accidents
vus par les usagers étaient de types corporels, soit 45%. Ensuite
viennent les accidents de type Matériel et Mortels, soit respectivement
25% et 22%. Pour les usagers impliqués dans les accidents,
c'était de type Matériel. De manière
générale, les accidents de 2RM sont de types corporels, ensuite
matériel et mortels. Donc, dans un accident de moto, c'est d'abord
l'usager qui est le plus exposé et non la moto. Alors qu'en voiture, il
y a la carrosserie qui protège le conducteur.
C'est pourquoi, il est conseillé d'avoir une conduite
prudente, mais malheureusement ces usagers ne sont pas conscients.
9.5. Répartition des
causes d'accidents dans lesquelles sont impliqués les usagers de
2RM.
Graphique 18 : Causes
d'accidents dans lesquelles sont impliqués les usagers de 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
En cherchant à savoir les causes d'accidents, on se
rend compte que l'excès de vitesse est la cause principale avec
soit 45%. Ensuite vient le non-respect du code de la route,
soit 28%. L'état de la route vient avec 10%.En effet, les
problèmes des accidents concernent donc l'attitude du conducteur qui
excède dans la vitesse. Alors que l'excès de vitesse est interdit
car nous sommes en ville et qu'il faut conduite prudemment.
Par ailleurs, la DTR présente comme
cause d'accident le manque de permis de conduire, ensuite
l'infrastructure et enfin l'état de la moto.93(*)Pour la
NPRS, ils évoquent aussi les même causes d'accidents,
à savoir l'homme, l'état de la moto et
l'infrastructure94(*). Cependant, les causes d'accidents de 2RM
diffèrent du côté du CETUD. En effet, pour
eux, ils estiment que« les accidents de 2RM s'expliquent par
le fait qu'ils n'ont pas pensé aux 2R et aux piétons dans la
mobilité urbaine de Dakar. Du coup, tout le monde se partage la
même chaussée réduite, d'où la
vulnérabilité des usagers de 2RM ».95(*) En administrant notre guide
d'entretien à la commune d'arrondissement de Dakar plateau, pour leur
part ils estiment que « les causes d'accidents sont
l'incompréhension des automobilistes et taximan qui empêchent les
2RM de circuler librement et les heurtent, cognent ».
Pour le président l'association RESOUDR,
il avance pour leur part comme cause d'accident « le
manque de discipline et le non-respect du code de la route».96(*)En effet, il dit que
les conducteurs de 2RM sont souvent pressés et refusent de respecter le
code de la route. Ils ne respectent pas les feux de signalisations. En plus,
lorsqu'ils se faufilent entre les véhicules. Ils dépassent
à droit et non à gauche comme c'est recommandé dans le
code de la route. Concernant la BNSP, selon le rapport de leur intervention lu
par Mr Abdoulaye COLY lors de notre guide d'entretien, il affirme que la cause
d'accident est principalement « le manque du non-respect du
code de la route».97(*) Par ailleurs, pour le commissariat
central,les causes majeures sont « la perte de
contrôle du conducteur de 2RM, la machine avec un défaut de freins
et enfin l'infrastructure ».98(*)
En somme, dans ce chapitre portant sur les accidents de la
route des usagers de 2RM, nous pouvons dire que plusieurs facteurs peuvent
l'expliquer comme le manque du permis de conduire. Aussi, les motos qu'ils
utilisent sont des motos venant/deuxième main. En plus, ils supportent
parfois une personne avec eux sur la moto, cependant ils ne possèdent
pas d'équipement de protection. Ils sont par conséquent
exposés aux risques de faire un accident. Pour ceux qui possèdent
de casque, ils ne sont pas homologués. Enfin, les causes que nous avons
répertoriées sont le comportement du conducteur qui n'est pas
discipliné, fait la vitesse, conduit mal, et également le
non-respect du code de la route.
CHAPITRE 10:
EVALUATION DES STRATEGIES MISES EN OEUVRES POUR REDUIRE LES RISQUES
D'ACCIDENT.
Dans ce dernier chapitre, il est question d'apprécier
les stratégies afin de comprendre si elles produisent un effet et
permettent de réduire les risques d'accidents.
10.1. Stratégies
adéquates pour la sécurité routière
Graphique 19 :
Répartition des stratégies adéquates pour la
sécurité routière selon les usagers de 2RM
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015
Chaque année, on enregistre les accidents de la route.
A Dakar, s'agissant du nombre des accidents de 2RM ; on note :
1 333 dont 1 734 victimes et 22 morts en 2013. En 2014, c'est
1 827 dont 30 morts et 2262 blessés.99(*)De ce fait, quelles sont les
stratégies adéquates ?
Selon les résultats de notre enquête, nous voyons
que la sensibilisation est la première stratégie avec 37%,
ensuite 34% pour la contravention avec 34% et enfin la formation avec 29%.
S'agissant de la sensibilisation, elle occupe la première place car les
structure comme la NPRS sont dynamiques et dévouées pour
réduire la fréquence des accidents de la circulation en
sensibilisant le grand public et l'usager pour qu'il ait un bon comportement
sur la route. De ce fait, chaque année, ils organisent des campagnes de
sensibilisation sur les dangers de la route. Malgré ces
stratégies, on note toujours des accidents. Concernant la contravention,
c'est une bonne stratégie pour la sécurité routière
car cela pousserait les usagers à mieux se conformer à la
règle et avoir une conduite prudente. Mais, on note une nonchalance de
la part des policiers dans leurs sanctions. Enfin, pour la formation, cela
permettrait aux usagers d'être plus disciplinés sur la route.
Tableau 22 :Tableau
croisé entre le niveau d'instruction et les types de stratégies.
Types de
stratégies
Niveau d'instruction
|
Sensibilisation
|
contravention
|
Formation/ Education
|
TOTAL
|
Aucune instruction
|
2
|
3
|
2
|
6
|
Primaire
|
7
|
5
|
5
|
17
|
Secondaire (6ème en Tle)
|
17
|
15
|
11
|
42
|
Supérieure (université)
|
9
|
9
|
8
|
25
|
Ecole coranique
|
2
|
2
|
3
|
7
|
Ecole arabe
|
1
|
2
|
2
|
5
|
TOTAL
|
37
|
35
|
30
|
102
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015.
Dans ce tableau croisé, il est question de savoir le
type de stratégie que suggèrent ces usagers en se basant sur le
niveau d'instruction. On remarque que parmi les 42 usagers ayant un niveau
secondaire, 17 conducteurs suggèrent la sensibilisation, qui pour eux,
est une stratégie assez efficace pour réduire les accidents. En
effet, avec les campagnes de sensibilisation grand public lors des
évènements religieux. Aussi, en donnant la responsabilité
au guide religieux pour mieux sensibiliser car au Sénégal, ces
guides ont une influence. 15 autres conducteurs suggèrent la
contravention. Pour eux, ils estiment que c'est une stratégie assez
importante car si elle est adoptée correctement, tous les usagers
devront se conformer.
Enfin, 11 autres usagers préconisent la formation car
c'est la base. Pour eux, si on renforce la formation, les conducteurs seront
disciplinés et il y aura une réduction des accidents. Cependant,
dans le tableau suivant, nous allons voir les résultats des notes qu'ont
données ces usagers afin de mieux évaluer ces stratégies.
Tableau 23 : Tableau
croisé entre les types de stratégies existantes et leur
évaluation
Evaluation des stratégies existantes
Types de stratégies adéquates
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
TOTAL
|
POURCENTAGE
|
Sensibilisation
|
0
|
1
|
6
|
8
|
20
|
29
|
9
|
1
|
0
|
0
|
74
|
37%
|
contravention
|
0
|
1
|
9
|
16
|
16
|
22
|
6
|
0
|
0
|
0
|
70
|
34%
|
Formation/ Education
|
0
|
0
|
3
|
16
|
16
|
21
|
3
|
1
|
0
|
0
|
60
|
29%
|
Autres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
TOTAL
|
0
|
2
|
18
|
40
|
52
|
72
|
18
|
2
|
0
|
0
|
204
|
100%
|
POURCENTAGE
|
0%
|
1%
|
9%
|
20%
|
25%
|
35%
|
9%
|
1%
|
0%
|
0%
|
100%
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ;
Mémoire 2015.
Ce tableau croisé évalue les différentes
stratégies existantes. Comme nous l'avons dit précédemment
dans le 12ème graphique; 37% des stratégies de
sécurité routière concernent la sensibilisation, ensuite
34% pour la contravention et 29% pour la formation. En revanche, concernant
l'évaluation de ces stratégies sur une échelle de 1
à 10, on remarque qu'il y a une régression dans les notes qu'ils
donnent. On constate que 35% des stratégies ont une note de 6. Ensuite,
25% ont une note de 5 et enfin 20% ont une note de 4. En effet, nous voyons
que ces stratégies ne satisfont pas ces usagers bien qu'elles soient
efficacespour la sécurité routière.
Concernant la sensibilisation, les usagers estiment qu'elles
ne touchent pas bien les populations cibles et elle n'est pas non plus
continuelle mais périodique. Du coup, la quasi-totalité des
conducteurs ne sont pas informés.S'agissant de la contravention, c'est
une stratégie pertinente sauf que ces conducteurs disent qu'elle ne se
fait pas rigoureusement à cause du comportement des policiers qui se
servent de cela pour mettre de l'argent dans leur poche. De ce fait, les
sanctions qui devraient se faire lorsque le conducteur n'est pas en
règle ne se font pas correctement. Il en est de même pour le
respect du code de la route.Enfin, pour la formation, nous voyons toujours que
la majeure partie de ces conducteurs n'ont pas été à
l'auto-école. Leur conduite est risquée. En poussant plus loin
notre enquête, on s'est rendu compte que certains conducteurs n'ont pas
passé le permis correctement. Ils ont payé juste pour avoir leur
papier. Toutefois, la pratique de la conduite n'est pas maîtrisable.
Toujours dans la formation, les auto-écoles ne font pas de permis
unique pour les 2R. C'est lorsqu'on passe le permis voiture qu'on donne en
même temps le permis moto. Sur cet aspect, nous comprenons les raisons
qui expliquent autant d'accident car ces usagers apprennent la conduite de 2RM
sur la route et non dans des auto-écoles. Sur la formation, on devrait
bien s'assurer sur l'identité des gens avant de leur donner le permis.
En somme, nous pouvons retenir de ce chapitre que les
stratégies mises en place pour la sécurité routière
sont bonnes sauf qu'elles ne sont pas strictes, fermes, rigoureuses. De ce
fait, on continuer toujours d'assister aux accidents de 2RM.
CHAPITRE 11 :
RECOMMANDATIONS
Les résultats de l'étude ont
révélé un certain nombre de problèmes qui
expliquent les causes des accidents des 2RM. Ils ont aussi permis de faire
ressortir les insuffisances dans la qualité des stratégies
existantes dans la sécurité routière. Ainsi, les
recommandations qui seront formulées tiennent compte des
différents points de vue provenant aussi bien des usagers de 2RM que des
structures impliquées dans la sécurité routière et
la mobilité urbaine et également ceux des piétons. Ces
recommandations s'inscrivent dans la perspective d'apporter des solutions
durables à tous les problèmes observés dans l'analyse des
résultats de l'étude afin de réduire les accidents de la
route et plus particulièrement ceux des usagers de 2RM à Dakar.
Cependant, elles sont de deux catégories : les recommandations
générales et celles spécifiques.
11.1. RECOMMANDATIONS
GENERALES
11.1.1. Aux autorités (ministère des
transports et des travaux publics, ministère del'éducation
nationale, ministère de la communication,ministère de la
sécurité intérieure, ministère de la santé,
police municipale):
F Adopter une politique nationale de sécurité
routière.
F Faire de la sécurité routière une
priorité par la construction de voies réservée aux
deux-roues, par la signalisation continue des routes, par une plus grande
rigueur dans la délivrance des permis de conduire.
F Publier périodiquement des statistiques sur les
AVP100(*) en vue
d'informer la population sur la gravité de ces accidents.
F Appuyer le secteur privé tels que les
auto-écoles, les associations et les ONG car leurs actions apporteraient
des effets positifs sur la réduction des victimes potentielles
d'accident de 2RM.
F Donner la responsabilité au guide religieux pour
mieux sensibiliser les populations sur la sécurité
routière.
F Régler la question du financement de la
sécurité routière.
F Exiger le port obligatoire de casques homologués et
des autres équipements de protection afin de diminuer les
conséquences liées aux AVP.
F Améliorer les secours d'urgence et la prise en
charge des victimes.
F La police municipale doit mener des actions
préventives et répressives pour lutter contre
l'insécurité routière. Elle doit également faire
des opérations `'coud de points101(*)'' pour faire un
contrôle stricte des usagers de voiture et de 2RM.
F S'inspirer de l'expérience d'insécurité
routière au plan mondial afin de découvrir les différents
programmes de sécurité routière mis sur pied pour y
remédier.
11.1.2. Aux conducteurs d'engins :
F Connaître le code de la route
F Respecter les lois et réglementations en
matière de la sécurité routière.
11.1.3. Au grand public (Piétons)
F Respecter scrupuleusement le code de la route.
F Se déplacer uniquement sur des passages
réservés aux piétons et sur les trottoirs.
11.2. RECOMMANDATIONS
SPECIFIQUES
RS1 :L'Etat doit garantir
la qualité des procédures d'obtention du permis de conduire
Tableau 24 : Programmation
de la RS1
Acteurs
|
Objectifs
|
Actions
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
§ Etat
§ Formateurs des auto-écoles
|
Tous les candidats à l'examen du permis de conduire
reçoivent une
formation préalable de niveau équivalent et
bénéficient des mêmes
conditions de passage et d'obtention de l'examen du permis de
conduire d'ici
10 ans.
|
1. Renforcer l'examen théorique et pratique du permis
|
|
|
|
|
|
§ § § Appliquer l'obligation de passer par une
auto-école pour tous les candidats
|
X
|
|
|
|
|
§ § § Diffuser les manuels existants en
français et langues nationales
|
X
|
X
|
|
|
|
§ § § Améliorer l'épreuve pratique
du permis
|
|
|
|
|
|
2. Harmoniser la performance des auto-écoles
|
|
|
|
|
|
§ § § Renforcer le système
d'agrément des auto-écoles
|
X
|
|
|
|
|
§ § § Recruter et former des contrôleurs
|
|
X
|
|
|
|
3. Améliorer le statut de chauffeur
professionnel
|
|
|
|
|
|
§ § § Restructurer le centre de formation
professionnelle
|
|
X
|
X
|
|
|
4. Sécuriser les permis de conduire
|
|
X
|
|
|
|
RS2 : L'Etat doit introduire
l'éducation en Milieu Scolaire
Tableau 24 :
Programmation de la RS2
Acteurs
|
Objectifs
|
Actions
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
§ Etat
§ Formateurs
§ Professeurs
§ Parents d'élèves
|
Tous les élèves du premier et du second cycle
bénéficient d'au moins 50 heures d'enseignement de la
sécurité routière par an d'ici la fin du plan de
sécurité routière.
|
Rendre l'éducation routière obligatoire en
premier et second cycle
|
X
|
|
|
|
|
Reproduire et diffuser les Manuels
|
X
|
X
|
|
|
|
Intervention de professionnels dans les
écoles
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015
RS3 : L'information et la
sensibilisation
Tableau 25 :
Programmation de la RS3
Acteurs
|
Objectifs
|
Actions
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
§ Etat
§ Compagnies d'assurance (NPRS102(*))
§ ONG
§ RESOUDR103(*)
|
Rendre continuelle les campagnes d'information et de
sensibilisation d'ici 10 ans.
|
Programmer et organiser des campagnes
ciblées
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Evaluation des campagnes
|
|
|
X
|
|
X
|
Initiation aux premiers secours
|
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Source : Stephen Elmer SANGALA
RS4 : Tenir compte de la
Sécurité Routière dans les Infrastructures
Tableau 26 :
Programmation de la RS4
Acteurs
|
Objectifs
|
Actions
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Année 4
|
Année 5
|
§ ETAT
§ DTR
§ AGEROUTE104(*)
|
Avoir des routes plus sûres par une meilleure prise en
compte de la sécurité routière dans les infrastructures
d'ici la fin du plan de sécurité routière.
|
Réaliser des travaux de sécurité
routière
de première nécessité
|
X
|
X
|
|
|
|
Aménager des voies pour les 2R uniquement
|
|
|
X
|
|
X
|
Intégrer la sécurité routière aux
activités de l'AGEROUTE
|
X
|
|
|
|
|
Initier et développer une méthode et des
procédures pour l'identification et le
traitement des points noirs105(*)
|
|
|
X
|
X
|
|
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015
CONCLUSION GENERALE
En définitive, nous pouvons retenir que l'usage des 2RM
contribue à la réduction de la durée de parcours de par sa
rapidité. Cependant, bien que ce mode de transport offre ce
privilège, il est aussi source d'accident grave. Nous avons fait une
recherche à portée explication/compréhension en
répondant à la question `'pourquoi'' afin de faire voir comment
le problème se présente. C'est pourquoi, nous sommes fixés
comme question de recherche de comprendre pourquoi les accidents de la route
impliquant les 2RM sont plus courants à Dakar. Ainsi, nous sommes
fixés comme objectif général de Appréhender et
mieux comprendre la récurrence des accidents de la route impliquant les
deux-roues motorisées à Dakar. Tout d'abord en
caractérisant les usagers des 2 roues motorisées ; ensuite
d'étudier les déterminants du choix de ce mode de transport et
d'étudier les facteurs explicatifs des accidents à Dakar ;
Et enfin d'évaluer l'efficacité des stratégies mises en
oeuvres pour réduire les risques d'accidents des deux-roues.
De ce fait, nous avons adopté une approche mixte
(quantitative et qualitative). Concernant l'approche méthodologique,
elle s'est articulée autour de sept phases que sont le choix du sujet,
la revue documentaire, les cibles d'enquêtes, les outils de collectes de
données, l'échantillonnage, l'exploitation et l'analyse des
données collectées, enfin les difficultés
rencontrées.
Ainsi, les résultats de l'étude ont
montré que l'ascension des accidents de 2RM est en grande partie
causée au comportement du conducteur qui n'est pas discipliné et
ne respecte pas non plus le code de la route. Premièrement,
encaractérisant les usagers des 2 roues motorisées, il ressort
que la pratique des 2RM c'est pour les hommes (96%) et que c'est les jeunes
adultes qui les utilisent le plus. Toutefois, ils ont comme niveau
d'instruction le secondaire. De plus, l'usage des 2RM à Dakar est
fonction de l'activité professionnelle pratiquée, contrairement
en région où on l'utilise pour des motos-taxi. En effet, c'est
plus un outil de travail qu'un moyen de transport. Ainsi, nous pouvons dire que
l'hypothèse spécifique 1 que nous avons énoncée
dans le cadre opératoire est confirmée ; c'est-à-dire
les accidents de la route impliquant les 2RM concernent majoritairement les
hommes et plus précisément les jeunes.
Deuxièmement, concernant le choix modal, il ressort que
l'usage de chaque mode de transport a une spécificité et a
montré que la MAP c'est pour la santé ; le TC c'est pour le
faible ; les Taxis pour la rapidité ; les VP pour la
rapidité et le confort ; et les 2R pour le coût, la
rapidité et la santé. De e fait, les usagers
préfèrent utiliser les 2RM à cause du problème de
mobilité à Dakar. Aussi, il est plus économique dans ce
sens qu'il y a un faible coût d'entretien et offre une rapidité,
accessibilité malgré les congestions. De ce fait, la durée
de trajet en moyenne est de moins de 30 minutes du domicile au lieu de travail,
contrairement avec un TC où la durée de trajet varie. S'agissant
des motifs de déplacements, ces usagers se déplacent
principalement pour aller au travail et au marché. En plus, le
stationnement n'est pas payant avec un 2RM. Donc, nous pouvons dire que
l'hypothèse spécifique 2 que nous avons énoncée
dans le cadre opératoire est confirmée ; c'est-à-dire
le choix de l'utilisation des deux-roues offre une rapidité, une
efficacité face à la congestion urbaine et une facilité de
stationnement.
Troisièmement, s'agissant des causes des accidents,
plusieurs facteurs peuvent l'expliquer comme le manque du permis de conduire.
Aussi, les motos qu'ils utilisent sont des motos venant/deuxième main.
En plus, ils supportent parfois une personne avec eux sur la moto, cependant
ils ne possèdent pas d'équipement de protection. Ils sont par
conséquent exposés aux risques de faire un accident. Pour ceux
qui possèdent de casque, ils ne sont pas homologués. Enfin, les
causes que nous avons répertoriées sont le comportement du
conducteur qui n'est pas discipliné, fait la vitesse, conduit mal, et
également le non-respect du code de la route. De ce fait, nous pouvons
à nouveau dire que l'hypothèse spécifique 3 est
confirmée ; c'est-à-dire que Le manque du permis de conduire
et le non-respect du code de la route sont des facteurs explicatifs des
accidents des usagers de roues motorisées.
Quatrièmement, quant aux stratégies, sont bonnes
sauf qu'elles ne sont pas strictes, fermes, rigoureuses. De ce fait, on
continuer toujours d'assister aux accidents de 2RM. Ainsi, nous pouvons aussi
dire que l'hypothèse spécifique 3 est confirmée ;
c'est-à-dire les stratégies mises en oeuvres pour réduire
les accidents de la route ne sont pas appliquées correctement et
rigoureusement, par conséquent les usagers de deux-roues ne se
conforment restent toujours exposés aux risques d'accidents.
De ce fait, nous pouvons dire que
l'hypothèsegénérale de rechercheque nous avons
énoncée est confirmée ; c'est-à-dire Les
accidents de la route impliquant les 2RM sont courants à Dakar car les
mesures de prévention routières vont plus à l'endroit des
voituriers qu'au détriment des usagers 2RM et l'Etat n'a pas non plus
pensé à aménager les voies pour ces usagers.
De tout ce que précède, les recommandations que
nous avons formuléesvont à l'endroit des autorités, des
usagers de 2RM et des piétons. L'amélioration du réseau
routier, la mise en place d'une bonne politique de sécurité
routière et l'adoption de comportements responsables chez les
conducteurs des engins (en particuliers des 2RM), permettront de diminuer les
causes des accidents de la route. Ainsi, le succès de ces
différentes actions passera par le bon fonctionnement et à
l'efficacité des forces de maintien de l'ordre qui doivent veiller
à ce que la réglementation en la matière soit
effectivement appliquée.
L'apport de ce travail est de réduire le taux des
accidents au Sénégal et plus particulièrement à
Dakar. Toutefois, quels sont les différents cas de traumatismes
occasionnés par les accidents de 2RM ? Cette question fera l'objet
d'une prochaine étude et s'effectuera dans les hôpitaux de Dakar
à l'instar du Service Orthopédie et Traumatologie de
l'hôpital général de Grand-Yoff.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux et spécifiques
consultés :
§ BERTS (1997) : `'La circulation et le
stationnement au centre-ville de Bobo-Dioulasso''.
§ Bezunesh TAMRU (2002) : `'L'émergence du
risque d'inondation à Addis-abeba : pertinence d'une étude des
dynamiques urbains comme révélatrices d'un processus de
vulnérabilisassions''.
§ CETUD, 1998 : ``Une structure
institutionnelle nouvelle et opérationnelle à Dakar, premiers
enseignements''.
§ Direction des Transports
Terrestres-France (2009):'' Qu'est-ce qu'un casque
homologué''
§ DTT106(*) : `'Assistance Technique Pour
L'étude Et La Mise En Place D'un Plan De Sécurité
Routière Au Sénégal ; Novembre 2011''.
§ EMTSU, 2002 : `'Mobilité
quotidienne et pauvreté, octobre 2002''.
§ Eric MARTEL-POLIQUIN (2012) : `'Mieux
comprendre les déterminants du choix modal''. Patrick SAKHO,
article intitulé `'Mobilité et accès aux services
urbains de proximité à Dakar : cas des quartiers
sous-intégrés en 2001''.
§ Gérard BRUN (2013) sur `'Ville et
mobilité. Nouveau regards.
§ Jacques Vallin et Jean-Claude CHESNAISS
(1975) : `'Les accidents de la route en France :
Mortalité et morbidité depuis 1953''.
§ M. Ibrahima NDIAYE (2015) : `'Quelle
politique pour une bonne mobilité urbaine à
Dakar''. + Rubrique Contributions.
§ M. Ibrahima NDIATYE (2015) : Ces
problèmes de mobilité criards qui affectent Dakar''. +
Rubrique Contributions.
§ Magazine de la BNSP `'Soldat du feu (N°06
Avril 2015)''.
§ Magazines de la NPRS : `'Spécial
deux-roues motorisée (Décembre 2014)'' et `'Les
jeunes et la sécurité routière (Mai
2015)''.
§ Magazine du CETUD (2012) sur `'La
réforme des transports urbains à Dakar : bilan et
perspectives, après 15 ans d'activité''.
§ Magazine Panafricain des Transports et des
Routes (N°44-Juillet-Août 2014) :''Le SENEGAL en route
vers le développement''.
§ Michel ROCHE (1979): `'Pédagogie
pour l'école de conduite''.
§ OMS : `'Rapport de situationsur la
sécurité routière dans le monde 2013''.
§ Patrick SANE, article intitulé `'La
mobilité urbaine à Dakar, un frein à l'émergence,
30 décembre 2014''.
§ Rapport ANSD ; `'Recensement
Général de la Population et de l'Habitat, de l'Agriculture et de
l'Elevage (RGPHAE) 2013''.
§ Rapport ANSD ; `'Situation
économique et sociale du Sénégal en 2011.
§ Rapport BNSP : `'Les statistiques des
interventions en 2014''.
§ RapportDTT`'Secteur des Transports routiers au
Sénégal, 2004''.
§ Wallar (2011) : `'Comparaison des
décès sur les routes impliquant l'alcool et la
drogue''.
§ Xavier GODARD et Pierre TEURNIER (1992) sur
`'Les transports urbains en Afrique à l'heure de
l'ajustement : redéfinir le service public''.
§ Rapport de l'enquête ménage sur
les transports et les services urbains (EMTSU, 2000).
Thèses et mémoires :
· Abdou AZIZ
SOW : « L'approche épidémioloclinique
des accidents de la route au Mali ; 2005» ;
Thèse de doctorat en médecine à la Faculté
de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie à
l'Université de Bamako (MALI). Mémoire online.
· Arnold Stephen Nouanissa MBAKOU :
« Analyse de l'impact du transport urbain sur
l'environnement : cas de Dakar Dem Dikk ».
mémoire de Master 1 en Transport et Logistique ; IST
2012.
· Ayawa Enyonam
AGBOATI : « la mobilité dans le transport
public de voyageurs sur l'axe Dakar-Pikine.» ;
Mémoire de Master 1 en Transport et Logistique ; IST
2011.
· Cheikh Ahmed Tidjane
DIENG : « Analyse du système de transport
à Dakar : cas de Dakar Dem Dikk».mémoire de
Master 1 en Transport et Logistique ; IST 2012.
· Guy Rostand DJEPMO
NDJOUKYA : « Les défis de la
sécurité routière en milieux urbains au CAMEROUN : le
cas des motos taxis à Yaoundé » ; Master en
Economie des transports et logistique à l'Université de
Yaoundé, 2008. Mémoire online.
· Julien MARCAULT (2010) : « Le
potentiel résiduel de report modal depuis la route vers le TGV
EST », mémoire de Master CIMO (Cité et
Mobilité) à l'Université Paris XII Institut d'Urbanisme de
Paris (en collaboration avec l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées).
Mémoire online.
· Lewhe Mahugnon JORYS et Zemmour Ouarda :
« Accident de la route et identification des facteurs de
risque, Etude prospective réalisée au niveau du service de
médecine légale du CHU d'Annaba a propos de 236
cas ». Docteur en médecine à la Faculté
de médecine Badji Mokhtar de Annaba (Algérie) ; 2009.
Mémoire online.
· Mamadou Baba TRAORE : « Les
déterminants des accidents de la voie publique dans le district de
Bamako, 2009 » ; Thèse de doctorat en
médecine à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d'Odonto-Stomatologie à l'Université de Bamako (MALI).
Mémoire online.
· Melle Kadiatou BERTHE : « Etude
Epidemio-Clinique Des Accidents De La Voie Publique Chez Les Enfants De 5 A
15ans Dans Le Service De Chirurgie Orthopedique Et Traumatologique Du C.H.U
Gabriel Toure-Bamako-» ; Thèse de doctorat en
medecine, UCAD 2008.
· Michel NDOUR : « Etude de la
mobilité dans la région de Dakar : mise en place d'un
système d'information géographique pour gestion des transports et
services urbains ». Mémoire de Master 1 en Transport
et Logistique ; UCAD 2012.
Sites internet visités :
o
www.au-senegal.com/presentation des régions
o www.foreignpolicy.com
o
www.lerepairedemotards.com/accidentologie-deux-roues-motorises-idf.
o www.memoireonline.com
o www.motostation.com
o
www.mobisim.org./(Plateforme de la modélisation des
mobilités)
o
www.officiel.prevention.com/formation/formation- continue-a-la-maison.
o www.pressafrik.com
o www .predit.prd.fr
o www. Wikipédia/sécurité d'un
deux-roues.
o www.Wikipedia.fr
GLOSSAIRE
Exceptés les concepts clés du sujet,
nous avons aussi utilisé dans notre travail certains termes comme :
§ BBT (Budget temps de transport) :
C'est le temps total passé par une personne dans ses
déplacements au cours d'une journée.107(*)
§ Blessé grave : Personne ayant
subi un traumatisme, nécessitant au moins six jours d'hospitalisation.
§ Blessé léger : Personne
ayant subi un traumatisme ne nécessitant pas une hospitalisation.
§ Deux roues motorisées :
Véhicules équipés de deux roues et munis d'un
moteur destinés au transport d'une ou de deux personnes.
§ Infrastructure de transport :
L'ensemble des installations nécessaires au fonctionnement des
transports (routiers, ferroviaires, maritimes, aériens, etc.).
§ Offre de transport : C'est
l'ensemble de moyens à mobiliser soit par les pouvoirs publics ou les
structures privées pour faciliter les déplacements des
individus.
§ part modale : C'est la part
qu'occupe le mode de transport utilisé sur l'ensemble des moyens de
déplacement existant x 100.
§ Point noir : Un point noir routier
désigne généralement un endroit où la circulation
routière est rendue difficile par la configuration des lieux. Certains
points noirs peuvent être particulièrement
accidentogènes.
§ Le taux de mobilité :
Nombre moyen de déplacement par jour et par individu
§ Traumatisme : Ensemble des
lésions locales intéressant les tissus et les organes,
provoquées par un agent extérieur, troubles
généraux qui en résultent.108(*) Dans le cadre de notre
travail, le traumatisme est toute lésion de l'organisme due à un
choc de l'extérieur.
§ Usagers de la route : Personne
qui utilise l'espace public.ANNEXES
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE 1 :
Questionnaire adressé aux usagers de 2RM
FIN DU QUESTIONNAIRE
ANNEXE 2: GUIDES
D'ENTRETIENS
GUIDE D'ENTRETIEN
STRATEGIES MENEES PAR L'ETAT ET LES ORGANISATIONS
PROFESSIONNELLES
DTR (Direction des transports routiers).
§ Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
§ Question spécifiques
1) Quelle est votre rôle par rapport à la
sécurité routière ?
2) Quelles sont les actions menées par la DTR face
à l'ascension des accidents de deux roues ?
3) Quelles sont les stratégies menées par l'Etat
pour pallier au taux de mortalité assez élevé dans les
accidents de la route ?
4) L'aménagement routier est une solution pour la
réduction des accidents ?
GUIDE D'ENTRETIEN
CETUD (Conseil Exécutif des Transports Urbains
de Dakar).
I. Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
II. Question spécifiques
1) Parlez-nous brièvement de votre structure.
2) Vos missions
3) Votre avis par rapport à la situation de
mobilité urbaine à Dakar
4) Que pensez-vous de l'usage des 2RM ?
5) Quel est votre point de vue par rapport aux accidents de
ces 2RM?
6) Quelles solutions préconisez-vous pour pousser les
usagers de 2RM à utiliser davantage le transport en commun et laisser
les 2RM ?
7) Que devrait faire l'Etat pour pallier à ce
problème ?
GUIDE D'ENTRETIEN
NPRS (Nouvelle Prévention
Routière du Sénégal).
I. Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
II. Question spécifiques
1) Parlez-nous brièvement de votre structure
2) Les missions assignées à la NPRS
3) Quelles sont les actions menées par la NPRS face aux
accidents de deux-roues ?
4) En dehors de la sensibilisation, que faites-vous d'autres
pour conscientiser les populations face aux accidents de la route ?
5) Est-ce qu'il y a un suivi-évaluation afin de voir si
ces campagnes de sensibilisations ont un effet dans le comportement des
usagers ?
6) Que devrait faire l'Etat face à ce
problème ?
GUIDE D'ENTRETIEN
Commune d'arrondissement de Dakar plateau
I. Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
II. Question spécifiques
1) Les compétences assignées à la mairie
en matière de sécurité routière
2) Votre point de vu par rapport aux accidents de la route et
des 2RM
3) Selon vous, quelles en sont les causes ?
4) Matière de mobilité urbaine, quelles modes de
déplacement préconisez-vous ?
5) Que pensez-vous des 2RM ?
6) Quelles solutions préconisez-vous pour
réduire les accidents de la route ?
7) Que devrait faire l'Etat face à cette
situation ?
GUIDE D'ENTRETIEN
POLICE NATIONALE
I. Identification
1. Nom et prénom de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
II. Questions spécifiques
1) Quelle sont vos compétences en matières de
sécurité routière ?
2) Vos missions
3) Votre point de vue par rapport aux accidents de la route et
en particulier pour les 2RM ?
4) Quelles sont les causes d'accidents ?
5) Est-ce que ces usagers de 2RM ont des équipements de
protection ?
6) Quelles sont vos sanctions lorsqu'ils en freinent aux
règlements?
7) Est-ce que ces sanctions sont réellement
appliquées ?
8) Ne pensez-vous pas que si on appliquait rigoureusement ces
sanctions, les usagers de 2RM se conformeront ?
9) Quelles solutions préconisez pour remédier
à ce problème ?
10) Que devrait faire l'Etat pour réduire les accidents
de la route ?
GUIDE D'ENTRETIEN
RESOUDR (Réseau
Sénégalais des Organisations d'Usagers de Deux-Roues).
III. Identification
5. Nom et prénoms de l'enquêté :
6. Fonction :
7. Adresse :
8. Contact :
IV. Question spécifiques
1) Parlez-nous succinctement du RESOUDR
2) Pourquoi ce réseau ?
3) Combien note-t-on des deux roues à Dakar ?
4) Quelle est votre avis par rapport aux accidents de
deux-roues ?
5) Selon vous, quelles en sont les causes ?
6) Quelles solutions préconisez-vous ?
7) Que devrait faire l'Etat ?
GUIDE D'ENTRETIEN
BNSP (Brigade Nationale des
Sapeurs-pompiers)
I. Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Fonction :
3. Adresse :
4. Contact :
II. Questions spécifiques
1) Vos compétences en matière de
sécurité routière
2) Sur les 27 216 interventions de la BNSP en 2014, on note
12 547 accidents de la circulation routière. Dès lors,
quelle est votre point de vue par rapport aux accidents impliquant les
deux-roues (5 657 accidents avec 7 004 victimes et 109
décès) ?
3) Selon vous, quelles solutions préconisez-vous ?
4) Que devrait faire l'Etat face à ce
problème ?
GUIDE D'ENTRETIEN
Destiné aux non conducteurs des 2RM
I. Identification
1. Nom et prénoms de l'enquêté :
2. Âge :
3. Profession :
4. Adresse :
5. Contact :
6. Situation matrimoniale : célibataire ;
marié(e) ; divorcé ; veuf/veuve ; autres.
II. Question spécifique
1) Parmi les différents modes de transport (MAP ;
TC; TAXIS ; VP ; 2R), lequel préférez-vous ? Et
pourquoi ce choix ?
2) Que pensez-vous de l'usage d'un 2RM ?
3) Pourquoi ne conduisez-vous pas un 2RM ?
4) Avez-vous déjà assisté à un
accident de 2RM ? Si oui, de quels type d'accidents (Matériel;
Corporel ; Mortel)?
5) Quelle était la cause ?
6) Votre point de vue par rapport aux accidents de 2RM
7) Quelles solutions préconisez-vous ?
8) Que devrait l'Etat pour pallier à ce
problème ?
Annexe 3 : Loi
N°2002.30 portant code de la route
ANNEXE 4 : Accidents
Impliquant les engins à deux roues
Tableau 27 : ACCIDENTS
IMPLIQUANT LES ENGINS A DEUX ROUES
Cause accidents
|
Nbre Intervent°
|
Nbre de victimes
|
Sauvées
|
Décédées
|
Piétons renversés par cyclomoteurs
|
1834
|
2101
|
2091
|
10
|
Piétons renversés par véhicules à
traction animale
|
136
|
181
|
181
|
0
|
Cyclomoteurs renversés par véhicules automobiles
|
1085
|
1389
|
1337
|
52
|
Collision entre cyclomoteurs
|
195
|
239
|
239
|
0
|
Collision entre automobiles et cyclomoteurs
|
1071
|
1401
|
1362
|
29
|
Collision entre cyclomoteurs et véhicules à
traction animale
|
247
|
354
|
354
|
0
|
Dérapage, chute de cyclomoteurs
|
1089
|
1339
|
1321
|
18
|
T O T A L
|
5657
|
7004
|
6885
|
109
|
Total ACR
|
12547
|
22441
|
22008
|
433
|
Accidents avec cyclomoteurs
|
5657
|
7004
|
6885
|
109
|
Pourcentage
|
45
|
31
|
31
|
25
|
Source : BNSP, 2014.
ANNEXE 5 :
Opération `'coup de points'' des policiers
Carte 6 :
Intervention des policiers dans les 3 voies principales de la
péninsule.
Source : Stephen
Elmer SANGALA ; Mémoire 2015.
ANNEXE 6 : Photo 14 : Modes de
transport urbain utilisés à Dakar
Marche à pied
Véhicule Particulier
Deux-roues motorisées
Bus Dakar Dem Dikk
Car rapide
Photo 14 : Modes de
transport urbain utilisés à Dakar
Petit Train de Bleu de banlieue
Mini bus AFTU
Bus Dakar Dem Dikk
TAXIS
Ndiaga Ndiaye
ANNEXE 7: PRESENTATION
DE LA MOTO
ANNEXE 8 :Tableau
28 : CALENDRIER INDIVIDUEL DE L'ORGANISATION DE LA REDACTION DE NOTRE
MEMOIRE 2015
DATES
|
ACTIVITES
|
OBSERVATIONS
|
Du 06 au 13 juin 2015
|
Période de repos après les examens de sorties
qu'on a eu
|
Récupération et aération des
idées
|
Les 15, 16, 17 et 18 Juin
|
Elaboration du cadre problématique et du cadre
opératoire
|
Elaboration de la problématique et du cadre
opératoire pour soumission au Directeur de Mémoire
pédagogique Monsieur Ibrahima NDIAYE pour validation. Et
également au Directeur de Stage Monsieur Mactar FAYE
|
Du 15 au 30 Juin
|
Lecture des ouvrages ayant attrait à notre sujet
|
Lecture des ouvrages pour la revue critique
|
Du 1er au 8 Juillet 2015
|
Rédaction du cadre conceptuel
|
Rédaction du cadre conceptuel en fonction des termes
clés de notre sujet ; et soumission à l'encadreur pour
approbation.
|
Du 27 au 31 Juillet 2015
|
Elaboration du questionnaire et du guide d'entretien
|
Elaboration du questionnaire, guide d'entretien et soumission
au DM pour approbation
|
Du 03 au 06 Août 2015
|
Modification du questionnaire en prenant en compte les critiques,
remarques et suggestions du DM
|
Modification du questionnaire/ guide d'entretien et soumission
à l'encadreur pour approbation.
|
Du 07 au 14 Août 2015
|
Tirage du questionnaire et dépôt de lettre de
demande de rendez-vous dans les structures où nous allons dresser le
guide d'entretien.
|
Pour les structures où nous allons dresser le guide
d'entretien, nous avons rédigé une lettre de demande de
rendez-vous pour qu'on puisse bien nous recevoir, car ce sont des
administrations
|
Du 17 au 29 Août 2015
|
Descente sur le terrain
|
Descente sur le terrain en 1 semaine et 3 jours/ Et les 4
jours restants sont prévus pour le guide d'entretien dans les
structures.
|
Du 31 Août au 05 Septembre 2015
|
Insertion des données collectées
|
Collecte des données reçues lors de la descente
sur le terrain
|
Du 07 au 26 Septembre 2015
|
Exploitation et traitement des données
|
Exploitation des données et analyse.
|
Du 30 Septembre au 09 Octobre 2015
|
Soumission aux DM des analyses des résultats
obtenus.
|
Soumission aux DM pour des remarques, critiques et
suggestions.
|
DU 12 au 16 Octobre 2015
|
Modification de la 1 et la 2ème partie en
prenant en compte les remarques, critiques et suggestions du DM
|
Rectifications du travail en prenant en compte les critiques
du DM.
|
Du 17 au 21 Octobre 2015
|
Modification de l'analyse et apport des suggestions faites par
le DM
|
Correction de la 3ème partie en tenant
compte des suggestions du DM
|
DU 22 et 25 Octobre 2015
|
Lecture du document et vérification
|
Lecture du document et dernière vérification
avec le DM pour plus de clarté. Ensuite, mise en page et tirage du
mémoire final.
|
Le 26 Octobre2015
|
Dépôt du Mémoire final au
Département ATEGU
|
Dépôt du mémoire à l'école
au département ATEGU, et attente pour la soutenance dans les jours
ultérieurs.
|
Le Mercredi 18 Novembre 2015
|
Soutenance pour l'obtention du diplôme.
|
- Jury: M. Ibrahima NDIAYE ; M. Mactar Faye ; M.
Birahim NDIAYE; M. Alassane SENE.
-Observations : La présentation a
été bonne, et le jury a donné la note de 18,5/20.
- Le mémoire en lui-même a été bien
rédigé dans l'ensemble selon le jury.
|
Source : Stephen Elmer SANGALA, mémoire
2015.
* 1Rapport duSECTEUR DES
TRANSPORTS ROUTIERSAU SENEGAL, JUIN 2004
* 2DTT, 2011.
* 3 Rapport de l'ANSD (Agence
Nationale de la Statistique et de la Démographie) sur le RGPHAE
(Recensement Général de la Population et de l'Habitat, de
l'Agriculture et de l'Elevage) 2013.
* 4Voir les modes de transport
urbain utilisés à Dakar ; page 162 : annexe 6- photos
14.
* 5 APIX, 2003.
* 6 Page 177-178.
Deuxième partie : outils de compréhension et d'action Temps,
Vitesse et Espace. (ville et mobilité, de Gérard BRUN, 2013).
* 7 Cf. tableau n°2C et
2Dà la page 6/8 de l'article de Papa SAKHO (2001) intitulé
`'mobilité et accès aux services urbains de proximité
à Dakar : cas des quartiers sous-intégrés''.
* 8Urbaniste-Aménagiste
au Centre Universitaire de Recherche et de Mobilité (CUREM/ESP), et
professeur d'Urbaniste à l'Ecole Supérieure d'Economie
Appliquée (ESEA) de Dakar au Département Aménagement du
Territoire, Environnement et Gestion Urbaine(ATEGU).
* 9 Page 12/104. Rapport
`'Secteur des transports routier au Sénégal, 2004.
* 10 Secteur des transports
routiers au Sénégal, 2004/Chapitre 4 : Qualité et
performances des transports routiers.
* 11 Secteur des transports
routiers au Sénégal, 2004 /Offre de transport urbain
à Dakar, Page 25.
* 12 EMSTU (Enquête sur
la Mobilité, le Transport et les Services Urbains à Dakar).
* 13 Transport en commun.
* 14 Direction des Transports
Terrestres
* 15 Page 3. Editorial
rédigé par le Dr Mactar FAYE, Directeur Exécutif de la
Nouvelle Prévention Routière du Sénégal.
* 16 Page 13. Magazine de la
NPRS, N°2 Décembre 2014.
* 17 Page 6. Magazine de la
NPRS, N°2 Décembre 2014.
* 18 Page 6. Magazine de la
NPRS, N°2 Décembre 2014. / Dr Mouhamadou Habib SY, professeur des
universités et chirurgien, chef du service Orthopédie et
traumatologie de Hoggy, président de la SO.SE.COT
* 19
www.lerepairedesmotards.com/accidentologie-deux-roues-motorises-idf.
* 20Hôpital
Général de Grand Yoff
* 21
Wikipédia/sécurité d'un deux-roues.
* 22 Mémoire online/Les
défis de la sécurité routière en milieux urbains au
CAMEROUN : le cas des motos taxis à Yaoundé. Par Guy Rosatnd
DJIEPMO NDJOUKYA. Université de Yaoundé - Master Economie des
transports et logistique des échanges 2008 Dans la categorie:
Géographie
* 23 Voir l'argument à
la page 24.
* 24 Dictionnaire LE
PETIT LAROUSSE GRAND FORMAT 1995 : 663
* 25 Dictionnaire de la
géographie et de l'espace des sociétés.
* 26 Dictionnaire LE
LAROUSSE GRAND FORMAT 1995 : 926
* 27 Mémoire de Master
de Guy Rostand DJIEPMO NDJOUKYA sur les défis de la
sécurité routière en milieux urbains au CAMEROUN : Le
cas des motos taxis à Yaoundé.
* 28 Dictionnaire LE
PETIT LAROUSSE GRAND FORMAT 1995 : 32
* 29 Jacques Vallin et
Jean-Claude CHESNAIS (1975), `'Les accidents de la route en France :
Mortalité et Morbidité depuis 1953''.
* 30 Etude visant à
comparer les décès sur les routes impliquant l'alcool et la
drogue, 2011.
* 31 Mémoire de
Thèse en Médecine de Monsieur Abdoul Aziz SOW sur l'approche
épidémioclinique des accidents de la route au Mali, 2005.
* 32 Module de Transport, ATEGU
III ; ESEA-2015.
* 33 Economie de
l'environnement
* 34Le potentiel
résiduel de report modal depuis la route vers le TGV (Train à
Grande Vitesse) Est. Mémoire pour l'obtention du MASTER CIMO
(Cité et Mobilité)/ UNIVERSITE PARIS XII INSTITUT D'URBANISME DE
PARIS (en collaboration avec l'Eole NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSEES)
* 35 Plan d'Appui Scientifique
à la Politique de Développement Durable) ; juin 2005.
* 36 Plateforme de la
modélisation des mobilités (avril 2012) : www.mobisim.org
* 37 Mémoire de
maîtrise, École Polytechnique Montréal.
(http://publications.polymtl.ca/904/).
* 38 Laboratoire de Sociologie
Urbaine
*
39Observatoire Universitaire de la Mobilité
UNIGE
* 40 Sous-titre : Étude
comparée des agglomérations de Genève, Lausanne, Berne et
Yverdon-les-Bains entre 1994 et 2011.
* 41 Officiel Prévention
Santé et Sécurité au Travail sur `'Les
différents concepts de prévention des risques professionnels.
Source :
http://www.officielprevention.com/formation/formationcontinuealasecurite
* 42 Michel ROCHE
(1979) : `'Pédagogie pour l'école de
conduite''
* 43 Module d'Etude de
Risque dispensé par Monsieur Souleymane DIA ; ATEGU II, ESEA
2014.
* 44 Bezunesh TAMRU
(2002) : `'L'émergence du risque d'inondation à
Addis-Abeba : pertinence d'une étude des dynamiques urbaines comme
révélatrices d'un processus de
vulnérabilisassions''.
* 45 Officiel Prévention
Santé et Sécurité au Travail sur `'Les
différents concepts de prévention des risques professionnels.
Source :
http://www.officielprevention.com/formation/formationcontinuealasecurite
* 46 Sécurité des
deux-roues motorisées dans les pays émergents ; forum
international des transports, 15 et 16 octobre 2013. Lyon-Bron.
* 47 www.foreignpolicy.com/
* 48 SECURITE ROUTIERE :
Le Baromètre Axa prévention paru le mardi 17 Mai 2011 ;
souligne le paradoxe des conducteurs de deux-roues motorisés, qui sont
conscients des dangers de la route mais continuent à prendre des
risques...
* 49 FANAF-DAKAR 20-25
février 2011 ; rapport présenté par Monsieur Mactar
FAYE, Docteur en sciences de la ville.
* 50Posté par allodakar
in NEWSGRAMS, le 11 mai 2015.
* 51Posté par allodakar
in NEWSGRAMS, le 11 mai 2015.
* 52 Rapport 2014 de la
BNSP sur les statistiques des accidents de deux-roues
motorisées à Dakar.
* 53 Magazine SOLDAT DU
FEU : Revue semestrielle de la BNSP-N°06 Avril 2015 ; Page 8.
* 54 Magazine de la
NPRS, spécial deux-roues motorisées ;
N°2 Décembre 2014.
* 55 Dictionnaire LE
PETIT LAROUSSE grand format 1976.
* 56Source :
www.au-senegal.com/presentation
des régions
* 57 Wikipédia
* 58 Wikipédia
* 59
Www.au-sénégal.com/démographie
* 60 Agence Nationale de la
Statistique et de la Démographie
* 61Le taux de mobilité
est le rapport entre les déplacements effectués sur le nombre
d'individus.
* 62 www.pressafrik.com,
posté le jeudi 21 mai 2015 à 10h34 dans la rubrique
société.
* 63 Rapport de l'ANSD sur
situation économique et sociale du Sénégal en
2011/TRANSPORT, page 215.
* 64 Rapport du secteur des
transports au Sénégal, novembre 2009 ; page 22.
* 65 Agence des Travaux et de
Gestion des Routes- Sénégal. (voir www.ageroute.sn)
* 66 Memento des transports
terrestres du SENEGAL, 2004
* 67APIX :
AGENCE CHARGEE DE LA PROMOTION DE
L'INVESTISSEMENT ET DES GRANDS TRAVAUX
* 68Photo capturée dans
la vidéo du projet d'autoroute à péage Dakar-Diamniadio,
2003.
* 69 `'Des déplacements
en transport collectif plus longs, plus pénibles et plus chers que la
moyenne'' (http://theses.univlyon2.
fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2006.sahabana_m&part=121516)
* 70
http://dakarplateau.canalblog.com/archives/2006/07/14/2293856.html
* 71 CETUD-2012/La
réforme des transports urbains à Dakar : bilan et
perspectives après quinze ans d'activités ; page 5/24.
* 72 Magazine SOLDAT DU FEU :
Revue semestrielle de la BNSP-N°06 Avril 2015 ; Page 8
* 73 Rencontré le mardi
18 août 2015 lors de notre guide d'entretien administré à
la commune de Dakar plateau.
* 74 Rencontré le lundi
17 août 2015 lors de notre guide d'entretien administré à
la NPRS.
* 75 Rencontré le lundi
17 août 2015 lors de notre guide d'entretien administré à
la DTR.
* 76 Rencontré le mardi
18 août 2015 lors de notre guide d'entretien administré au
CETUD.
* 77 Rencontré le lundi
17 août 2015 lors de notre guide d'entretien administré à
la BNSP.
* 78 Guide d'entretien
administré le 25 août 2015 au président de l'association
RESOUDR (Réseau Sénégalais des Organisations d'Usagers de
Deux-Roues).
* 79 Rencontré le jeudi
3 septembre 2015 lors de notre guide d'entretien administré à la
police centrale de Dakar.
* 80 Mémoire de Master 1
d'Alassane DAOU (2011) : `'Le rôle des engins à deux-roues
dans la mobilité et dans l'insécurité routière dans
la commune III du district de Bamako''.
* 81Mr Lewhe Mahugnon JORYS
& Mlle Zemmour Ouarda (2009) : `'Accident de la route et
identification des facteurs de risque, Etude prospective réalisée
au niveau du service de médecine légale du CHU d'Annaba à
propos de 236 cas''.
* 82 OMS (2013) : `'
Rapport de situation sur la sécurité routière dans le
monde 2013''.
* 83 Jacques Vallin et
Jean-Claude CHESNAIS (1975), `'Les accidents de la route en France :
Mortalité et Morbidité depuis 1953''.
* 84 `'Ville et
mobilité'', page 178 ; Gérard BRUN (2013).
* 85 CHAPITRE 14 : LA GESTION
DU STATIONNEMENT A DAKAR. Mémento des transports terrestres - Edition
2007
* 86 Auto-école sise
à Ouakam en face de l'hôpital municipal. Nous étions
allés demander des renseignements pour avoir les estimations des prix.
* 87 Certificat de Mise
à la Consommation. C'est l'équivalent de la carte grise du
véhicule importé qui n'a pas encore de carte grise locale. Le CMC
veut dire que le véhicule importé a suivi les formalités
douanières.
* 88
http://www.motostation.com/article4539-guide-avis-conseils-quel-casque-moto-scooter-choisir-pour-quelle-utilisation-part-1.html
* 89
http://www.motostation.com/article4539-guide-avis-conseils-quel-casque-moto-scooter-choisir-pour-quelle-utilisation-part-1.html
* 90 Bien choisir son casque
scooter ou moto (les raisons)/ http://www.symone.com/blog/casque/
* 91
http://www.transportsterrestres.pf/spip.php?article99
* 92Fédération
Française des Motards en Colère.
* 93 Guide d'entretien
administré le 17 août 2015 à la DTR, plus
précisément à Mr Modou Kane DIAW le chef de la Division
des politiques planification, chargé de sécurité
routière.
* 94 Guide d'entretien
administré le 17 août 2015 à Mr Mactar FAYE, Directeur
Exécutif de la NPRS
* 95 Guide d'entretien
administré le 18 août 2015 au CETUD, à Mr Ababacar FALL,
chef de la division suivi-exploitation des transports publics.
* 96 Guide d'entretien
administré le 25 août 2015 à Mr Mamadou NDIAYE le
président de l'association RESOUDR (Réseau
Sénégalais des Organisations d'Usagers de Deux-Roues).
* 97 Guide d'entretien
administré le 17 août 2015 à Mr Abdoulaye COLY, chef de la
division prévention routière de la BNSP
* 98 Guide d'entretien
administré le 3 septembre 2015 à Mr Jules Bernard FAYE, chef de
la section Prévention routière et accidents du commissariat
central de Dakar.
* 99(BNSP, 2014)
* 100 AVP : Accident de
la Voie Publique
* 101C'est une
opération policière qui consiste à faire un contrôle
stricte des usagers de voitures et de 2RM. De ce fait, la police s'installe
dans les carrefours stratégies comme parexemple les 3 voies principales
d'entrée à Dakar plateau. Par conséquent, l'engin qui ne
sera pas en règle ira en fourrière et ne sera
libéré que si la personne présente des documents et les
papiers de l'engin. (voir l'annexe 5 à la page 161 surles
opérations `'coup de points'' des policiers).
* 102Nouvelle
Prévention Routière du Sénégal
* 103Réseau
Sénégalais des Organisations d'Usagers de Deux-Roues
* 104 Agence des Travaux et de
Gestion des Routes - Sénégal
* 105Un point
noir routier désigne généralement un endroit
où la circulation routière est rendue difficile par la
configuration des lieux. Certains points noirs peuvent être
particulièrement accidentogènes.
* 106Direction des Transports
Terrestres-Sénégal
* 107 C'est la théorie
de ZAHAVI sur le temps qu'on consacre dans le cadre de nos déplacements.
Voire www.predit.prd.fr
* 108 Dictionnaire LE
PETIT LAROUSSE GRAND FORMAT 1995 : 1027