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L'apport d'un réassureur dans le développement de l'industrie de l'assurance en zone CIMA. Cas de la scg-ré.

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par Igor MBA ONDO
Institut International dà¢â‚¬â„¢Assurance (IIA) de Yaoundé - DESS-A 2016
  

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2) Causes de la situation actuelle

La faiblesse des revenus moyens des individus freine le développement de l'assurance. Avant de payer des cotisations d'assurance, il faut pouvoir manger, se loger, payer la scolarité des enfants, etc. Pour les personnes démunies, l'assurance concerne la catégorie des dépenses secondaires, réservées aux privilégiés et personnes en capacité d'y souscrire.

La matière assurable provient majoritairement des entreprises du secteur formel, souvent à capitaux étrangers qui appliquent des méthodes de gestion valables ailleurs, notamment les pratiques de délocalisation. Les entreprises publiques sont aussi le plus souvent assurées, car, en cas de sinistre, elles n'ont pas toujours l'assurance d'obtenir à temps de l'État, la dotation budgétaire nécessaire aux reconstructions et réparations exigées.

Un nombre important de sociétés d'assurance se partage des marchés exigus caractérisés par la faiblesse du chiffre d'affaire. La grande majorité des sociétés veulent générer le profit sur les mêmes créneaux et sur les assurances obligatoires, notamment l'automobile. A cela s'ajoute la pratique de la sous-tarification, la concurrence déloyale du fait de l'exercice de la profession par des acteurs, sans autorisation ou sans agrément, qui nuisent à la bonne vitalité des sociétés d'assurances. Une réflexion doit être tenue concernant l'assainissement du marché, notamment, en ce qui concerne la politique d'octroi et de contrôle des agréments.

Une autre cause de la faiblesse de l'assurance provient des fraudes trop fréquentes liées aux assurances obligatoires. Par exemple, dans le cas de l'assurance automobile, de nombreux automobilistes circulent sans assurance ou munis d'une attestation d'assurance frauduleuse, vendue par des salariés de sociétés d'assurances ou d'intermédiaires malhonnêtes.

Un handicap supplémentaire au développement de l'assurance réside dans le coût élevé des taxes sur les cotisations d'assurance, auxquelles s'ajoutent des frais de contrôle particulièrement pénalisants pour le rendement des assurances vie. Ces prélèvements étatiques sont évidemment à la charge des assurés et contribuent à alourdir le coût des garanties vendues par les assureurs.

IIA - 22ème Promotion DESS-A

Mémoire de fin de formation Novembre 2016

« L'apport d'un réassureur dans le développement de l'industrie de l'assurance en zone CIMA : cas de la SCG-Ré » page 27

Igor MBA ONDO

Les produits d'assurance semblent encore rigides et non adaptés aux réalités africaines, alors que les populations locales qui recherchent davantage de simplicité et de flexibilité. L'informel qui engrange pourtant d'énormes capitaux n'est pas encore suffisamment pris en compte dans les méthodes d'assurabilité. En effet, de nombreux prospects, pourtant liquides avec des besoins réels, restent exclus du marketing des assurances en raison du faible niveau de bancarisation de nombreux pays. De même, les canaux de distributions ne prennent pas suffisamment en compte les spécificités de la vente des produits de masse. La forte présence des tontines et leur importance constituent un handicap majeur pour les sociétés d'assurances.

L'offre de service et de prestation par les nouvelles technologies est rare et peu efficiente, bien qu'il existe une classe moyenne naissante, disponible et coutumière des NTIC. C'est ainsi que le pouvoir de la téléphonie n'est pas suffisamment exploité, même s'il très répandu dans toute l'Afrique.

L'usage des langues vernaculaires chez les populations rurales, n'a pas encore été bien exploré dans la politique de vente des produits d'assurance. Une autorisation du législateur pourrait davantage motiver les rares compagnies d'assurances qui aspirent à intégrer ces langues dans le marketing, la conception et la rédaction du contrat d'assurance.

Beaucoup de sociétés n'ont pas atteint le seuil de rentabilité optimal, c'est-à-dire le chiffre d'affaire et le résultat net, à partir desquels l'activité de l'entreprise et le profit tendent à être maximal. Il est donc difficile pour ces sociétés de faire face à leurs engagements, notamment les frais généraux et les sinistres. Dans le même temps, il faut également investir dans la formation, l'innovation, l'étude de marché, la qualité du service.

Le paiement de sinistres et la célérité de la prestation constituent des gages de confiance et de professionnalisme auxquels les compagnies d'assurance ne peuvent se dérober, au risque de ternir leur réputation, leur image et celle de leur profession. Cependant, on note parfois le retard, voire le refus volontaire des compagnies d'assurance, par négligence ou en raison de difficultés de trésorerie, de payer des sinistres, une fois l'étude du dossier réalisée et son montant définitif fixé. Cela nuit à la confiance accordée aux assureurs.

En outre une attention doit être portée sur la gouvernance d'entreprises qui se décrit comme l'ensemble des processus, lois et institutions influant la manière dont l'entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Il s'agit d'éviter la concentration excessive des pouvoirs en matière de contrôle et de prise de décision sur un seul organe ou une seule personne, de disposer d'un actionnariat technique de référence. De plus, les Conseils d'administrations,

IIA - 22ème Promotion DESS-A

Mémoire de fin de formation Novembre 2016

« L'apport d'un réassureur dans le développement de l'industrie de l'assurance en zone CIMA : cas de la SCG-Ré » page 28

Igor MBA ONDO

les directions générales et les organes de contrôles internes et externes doivent être amenés à travailler en toute transparence et indépendance. Ils doivent maitriser les changements techniques et les normes prudentielles relatifs à l'activité et la bonne marche de l'entreprise.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe