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Cours de nursing chirurgical 3.

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par JUSTIN MARIE NGUBA ESSOSA
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE, DES ARTS ET DE DEVELOPPEMENT (ISTAD) GOMA - ASSISTANT DE SECOND MANDAT 2013
  

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Objectifs Global et Spécifiques.

Au terme de cet apprentissage, l'étudiant développera les aptitudes, les capacités, les attitudes et les pratiques pour poser le diagnostic des pathologies chirurgicales, pour orienter le patient selon le cas vers une prise en charge adéquate et pour assurer les premiers gestes et les soins d'urgence.

Les objectifs spécifiques se rapportent à chaque chapitre du cours. Le praticien développera les capacités, les aptitudes, les attitudes pour :

1) Maitriser les techniques de base des soins infirmiers dans les pathologies chirurgicales ;

2) Comprendre tous les contours liés aux pathologies chirurgicales pour les expliquer et en définir une conduite à tenir ;

3) Maintenir le standard requis d'asepsie et d'antisepsie dans le service/le département chirurgical ;

4) Réaliser avec succès les différents types de pansement des plaies aiguës ;

5) Assurer une prise en charge complet des patients atteints des pathologies spéciales en chirurgie.

INTRODUCTION

L'évolution chirurgicale de ces dernières années est caractérisée par la complexité croissante des techniques chirurgicales et des soins à donner aux patients chirurgicaux.

De plus en plus la chirurgie est devenue un travail d'équipe : chaque membre de l'équipe (chirurgien, anesthésiste-réanimateur, infirmier, kinésithérapeute, ...) a un rôle à jouer et le succès ne peut être espérer que d'une coordination parfaite de différents membres de l'équipe chirurgicale c'est-à-dire en chirurgie, aucun membre de l'équipe ne peut se prévaloir ou se prétendre le moteur.

Le rôle de l'infirmier au sein de cette équipe est devenu à la fois de plus en plus étendu, de plus en plus complexe, de plus en plus important au fur et à mesure de ses progrès. Ses connaissances se sont par nécessité considérablement élargies. Une certaine spécialisation des infirmiers allant de pair avec la spécialisation des services chirurgicaux est même apparue. Entre autres :

Æ Infirmier de centre chirurgical

Æ Infirmier panseur

Æ Infirmier d'urologie

Æ Infirmier manipulateur d'appareil orthopédique

LE ROLE DE L'INFIRMIER AU SERVICE ET/OU AU DEPARTEMENT DE LA CHIRURGIE

o Le praticien a un rôle paramédical par l'application de la prescription ainsi qu'en effectuant les demandes de soins permettant une prise en charge globale du patient.

o L'infirmier doit être capable de définir son propre rôle par les actes permettant l'entretien et la continuité de la vie du patient en compensant un manque partiel ou complet d'autonomie d'une personne (il doit sans cesse revisiter les 14 besoins fondamentaux).

I. GENERALITES

En dehors des urgences, l'entrée des patients en chirurgie est toujours programmée.

Les pathologies :

1. Chirurgie Générale : les infections en chirurgie ; les plaies ; les brulures ; les gelures ; l'électrocution ; la circoncision ;

2. Chirurgie digestive : les ulcères gastroduodénaux ; la chirurgie biliaire ; Les pathologies courantes en chirurgie ; la péritonite ; l'occlusion intestinale aigüe ; les appendicites ; les hémorroïdes ; les hernies ; la sténose de pylore ; la sténose pylorique congénitale chez les enfants ; la hernie  diaphragmatique ;

3. Pathologie chirurgicale urogénitale : la lithiase urinaire (calcul urinaire) ; la cystite ; les pathologies de la prostate : l'adénome prostatique, le cancer de la prostate, les prostatites aigües et chroniques ; l'obstruction des voies urinaires (rétrécissement urétral) ; la rétention urinaire : complète et incomplète (partielle), aiguë et chronique ; l'hydrocèle ;

4. Traumatologie orthopédique (chirurgie des os) : la chirurgie traumatologique (les traumatismes) : les fractures, les luxations, les contusions, les entorses ; la chirurgie orthopédique (la chirurgie infectieuse des os et des articulations) : l'ostéite, l'ostéomyélite, la tuberculose osseuse (Mal de POTT) ; les tumeurs des os (bénignes et malignes).

1.1. RELATION SOIGANT - SOIGNE (RELATION INFIRMIER - PATIENT)

Quatre points sont à envisagés ici, à savoir :

1) L'attitude du soignant durant l'acte médical ;

2) L'examen physique du patient ;

3) Que communiquer au patient et à son entourage ;

4) La prescription.

1.1.1. L'attitude du soignant durant l'acte médical

Dans ce paragraphe, nous nous intéresserons au rôle du soignant doit jouer durant l'acte médical de façon à pouvoir donner une réponse adéquate à la demande émotionnelle du patient et conduire ce dernier vers la guérison. Ce rôle du soignant varie selon qu'il s'agit des affections aiguës, de l'état de convalescence ou des pathologies chroniques.

Dans les affections aiguës : le rôle du soignant est de conseiller et guider (il donne des conseils et fait des prescriptions). Le malade doit collaborer et exécuter les traitements prescrit par le soignant. Cela nécessite chez le malade, une attitude de régression temporaire, de dépendance passive et d'infériorité.

Dans la phase de convalescence et dans les pathologies chroniques : le soignant devient partenaire ou mieux collaborateur dans une situation de participation mutuelle : le patient participe à l'élaboration du programme thérapeutique, cela suppose chez lui (patient) une évolution vers l'autonomie. Il importe de noter que l'entretient de la passivité du patient dans la phase de convalescence peut conduire à la chronicité.

1.1.2. L'examen physique du patient

La caractéristique essentielle de cet examen est le contact très proche entre le patient et le soignant. Ce contact peut provoquer chez le patient un sentiment de rassurance et de sécurité qui reflète inconsciemment le sentiment qui nait chez un petit enfant lors des soins maternels attentifs. Une réaction de reflexe contre ce qu'il considère comme intrusion soit comme une coloration sexuelle, soit un viol de son intimité.

1.1.3. Que communiquer au patient et à son entourage ?

Il n'y a pas de règle générale relative à ce qu'il faut ou qu'il ne faut pas communiquer. Le soignant doit connaitre le patient et prévoir les réactions éventuelles de ce dernier. C'est cette connaissance qu'il a du malade et de ses modes de réactions qui pourra le guider. Le soignant doit se poser la question essentielle suivante : « Quel effet sur ce patient s'il aura la communication de tel ou tel élément de diagnostic ? » Le soignant doit être particulièrement attentif si le soigné est anxieux, si donc le praticien a à faire à un malade anxieux, il devra éviter de lui communiquer des doutes des indices incertaines, des suspicions. Il doit lui-même les poids de ses doutes et de ses projets incertains

1.1.4. La prescription

Le fait de prescrire est en lui-même thérapeutique en ce sens qu'il introduit un ordre dans la comptabilité du soigné qu'il sait désormais ce qu'il doit faire. Il en va de même pour l'entourage dont l'anxiété exige qu'on fasse quelque chose. Si le soignant est un remède vivant, la prescription est un substitut du praticien, qu'il le représente entre les deux consultations.

La première qualité de la prescription est d'être apaisante, de donner confiance quelques conditions favorisent cet effet : le soignant doit être attentif et calme ; ses gestes doivent être lents et précis, il ne doit manifester ni hâte, ni hésitation. Il doit savoir ce qu'il faut faire même s'il s'agit de décider d'attendre avant d'agir.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry