Présentation, analyse, interprétation et
discussion des résultats
CHAPITRE V : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette section consistera à présenter nos
résultats suivis de leur interprétation.
I. Présentation, analyse et
interprétation des résultats
La présentation de ces résultats présente
le taux de motivation des salariés qui bénéficient d'un
profil de carrière par rapport à ceux qui n'en
bénéficient pas.
Tableau IV : résultats relatifs au croisement
de la variable du profil carrière à la motivation
|
Plus motivés
|
Moins motivés
|
Total
|
Bénéficie de profil de carrière
|
16
|
30
|
46
|
Ne bénéficiepas de profil de carrière
|
18
|
109
|
127
|
Total
|
34
|
139
|
173
|
Nous constatons qu'au seuil de probabilité 0.05 et
à un degré de liberté, ddL=1, khi-deux calculé,
X2c (7.46)est strictement supérieur au khi-deux lu dans le
tableau X2l (3.84). Alors, on rejette l'hypothèse nulle. On
retient l'hypothèse alternative. La variable profil de carrière
introduit une différence significative par rapport à la
motivation des travailleurs de fraternité matin. Autrement dit, les
travailleurs qui n'ont pas bénéficié de profil de
carrière sont moins motivés que ceux qui en
bénéficie.
Alors, quellesinterprétationssuscit
ent ces résultats ?
Ces résultatsse justifient par le fait qu'un individu
sans objectif ne sait où il va, car il ne sait pas ce qu'il veut et a
tendance à sombrer dans l'oisiveté. Celle-ci peut conduire les
travailleurs à une démotivation.
La théorie des objectifs explique bien ces
résultats. Pour Locke (1968), un individu est motivé quand on lui
fixe des objectifs clairs à atteindre et qu'on lui fait le retour
(feedback) de ses capacités.
Le fait de travailler pour atteindre un objectif est une
source majeure de motivation, mais cela aussi permet d'améliorer les
performances de l'individu : des objectifs bien définis et difficiles
à atteindre conduisent à une meilleure performance que des
objectifs vagues ou aisés à atteindre. L'individu est
stimulé par la recherche d'un accomplissement. Il a le sentiment de
développer ainsi ses capacités professionnelles. Par la suite,
Locke a travaillé avec Latham en 1990. Ils ont précisé les
conditions pour qu'un objectif soit motivant pour le salarié.
Dans cette perspective, le profil de carrière qui est
une montée échelonnée que le travailleur veut atteindre
représente des objectifs importants à réaliser pour lui.
Ainsi, cette volonté de gravir des échelons l'amène
à travailler ardemment. Ce qui va l'amener à être assidu
à se conformer aux règles managériales et accepter le
recyclage, les formations dans l'optique d'avoir de bonnes notes de la part de
son supérieur hiérarchique. Ce qui sera déterminant dans
ces avancements espérés.
Pour le tableau suivant la présentation des
résultats présente le taux de motivation des travailleuses et des
travailleurs.
Tableau V : résultats relatifs au croisement
du sexe à la motivation
251658240Motivation
Genre
|
Plus motivés
|
Moins motivés
|
Total
|
Femme
|
21
|
28
|
49
|
Homme
|
10
|
81
|
91
|
Total
|
31
|
109
|
140
|
Au seuil de 0.05 avec un degré de liberté, DL
(1), khi-deux calculé, X2c (18.72) est strictement
supérieur au khi-deux lu dans le tableau X2l (3.84), Donc
l'hypothèse nulle est rejetée au détriment de
l'hypothèse alternative. La variable genre introduit une
différence significative par rapport à la motivation des
travailleurs de fraternité matin. En d'autre terme, le personnel
féminin est plus motivé que celui de genre masculin.C'est
d'ailleurs ce que traduisent les résultats
dutableauV : en effet sur les 49 femmes, 43% sont
motivées. Tandis que chez les hommes, ce pourcentage n'atteint que
11%.
Du point de vue personnel, ce résultat peut
paraître surprenant au regard du préjugé tendant à
dévaloriser les femmes. D'ailleurs, un adage africain dit que la place
de la femme c'est au lit et non au bureau.
En revanche, du point de vue théorique ce
résultat est plutôt compréhensible.
En effet, selon la théorie de comparaison sociale, tout
individu a tendance à se comparer à autrui afin de s'assurer une
certaine crédibilitésurtout lorsque le premierest victime d'un
certain nombre de préjugés. C'est ainsi que les africains ont
tendance à se comparer aux occidentaux.Il n'est donc pas étonnant
que dans le cadre de notre étude, les femmes ont tendance à se
comparer aux hommes. Ce qui les pousse à se surpasser, autrement dit
à être plus motivés que les hommes.
Ce dernier chapitre laissera entrevoir la discussion des
résultats et des recommandations à faire.
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