CHPITRE V :
MISE EN PLACE DE LA
TITRISATION DE CREANCES ET PRETS BANCAIRES EN RDC
Introduction
La problématique de l'identification et de la
répartition des risques au sein de la sphère financière
fait l'objet d'une attention croissante de la part de l'ensemble de la
communauté financière. Les régulateurs, qu'ils soient de
marché, sont en la matière en première ligne, soucieux de
limiter les transferts de risques en direction d'institutions ou d'individus
peu à même de les évaluer et, le cas échéant,
de les assumer. Les questions portant sur le phénomène de la
titrisation, qui consiste à transférer au marché des
risques cantonnés jusque-là au sein de la sphère bancaire,
entrent dans le cadre de cette problématique générale.
L'étude présentée ici vise principalement à dresser
un état des lieux de l'activité de titrisation en RDC. Nous avons
rappelé les principes de base sur lesquels elle repose dans la
première partie de notre travail et comment cette technique a
impactée le système financier des pays en développement
dans la seconde partie. Alors comment procéder pour mettre en place
cette technique en République Démocratique du Congo ?
Va-t-elle être un obstacle ou une alternative pour l'ensemble de
l'économie ?L'état des lieux est complété par
une enquête d'opinion et des entretiens auprès des acteurs du
système bancaire et financiers sur l'opportunité d'un recours
à la titrisation pour résoudre la problématique du
financement à moyen et long terme.
SECTION 1. ETAT DE LIEUX
EN R.D CONGO ET ENQUETE D'OPINION
En gros le recours à la titrisation des prêts
bancaires dans le système bancaire congolais est inexistant car la RDC
n'a pas encore fait recours à cette technique.
L'accélération de la croissance étant la principale
priorité, il importe de régler le problème du financement
à moyen et long terme des PME-PMI. Certes les banques n'ont pas
fondamentalement un souci de refinancement, elles disposent de ressources
à moindre coût, notamment les dépôts à vue,
non rémunérés et le recours à la cession de Bon de
trésorerie (BTR). Cependant il faudra convaincre les institutions
financières qui se trouvent dans le secteur bancaire congolais de faire
recours à la titrisation dans leur plan de financement afin d'accorder
davantage de crédits à moyen et long terme aux PME-PMI, qui sont
porteuses de la croissance durable.
Son intégration dans le circuit bancaire congolais est
une alternative, car les banques, après avoir intégrée
cette technique dans leur circuit de refinancement,seront garanties et elles
verront accroitre d'une manière automatique leur trésorerie et
cela aura un impact sur les capitaux permanents sans avoir fait recours aux
emprunts.
1. Insuffisances et lacunes du
système financier
Il y a un long chemin à parcourir vers l'extension, la
capitalisation et la modernisation du système financier congolais, pour
peu que le souci soit de le hisser au niveau des défis du pays.
De façon lapidaire, il convient de relever les
insuffisances et lacunes suivantes qui continuent à miner
l'efficacité et à compromettre les performances du système
financier du pays.
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