B. De la hausse de prix des produits de base
En 2007 - 2008, le pays a été confronté
à la crise mondiale liée à la hausse des prix des produits
alimentaires et énergétiques laquelle a occasionnée une
érosion du pouvoir d'achat de ménages, l'amenuisement de la
qualité de l'alimentation et l'augmentation de la malnutrition. Comme
dans certains pays d'Afrique subsaharienne, les effets de la crise alimentaire
mondiale en RDC se sont fait sentir plus violemment à cause de la faible
productivité de son secteur agricole et de sa dépendance
vis-à-vis des importations des commodités
alimentaires.38
A la suite de la crise énergétique, le prix du
baril de pétrole est passé de 95 USD en fin décembre 2007
à 147 USD en juillet 2008 puis retombé à 66 USD à
fin 2008. Il en est résulté des fluctuations importantes du prix
à la pompe avec un impact direct sur : le transport, la fabrication des
engrais pour l'agriculture, la production énergétique notamment
l' électricité. En novembre 2008, le taux d'inflation
cumulé était de 21,6 % dont 13 % d'inflation importée,
soit 60,2 % du total. Il en est résulté une baisse
considérable du pouvoir
37 République Démocratique du Congo,
rapport des OMD 2000-2015, Evaluation des progrès accomplis par la
République Démocratique du Congo dans la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement, Septembre 2015, p
18
38 Idem
39 Idem, p 26
mbasuvalter@gmail.com
d'achat : 100.000 CDF de fin 2007 équivalaient en
termes réels, à 82.23CDF au 2 novembre 2008.
En réponse à cette crise, le Gouvernement avait
préconisé les mesures d'atténuation ci-après : (i)
réduire les droits d'entrée et la parafiscalité sur les
importations de première nécessité; (ii)
réglementer les tarifs des agents maritimes et de transport ; (iii)
créer un fonds de régulation afin de garantir la stabilité
des prix des produits de grande consommation, notamment par la constitution des
stocks stratégiques ; (iv) mettre en oeuvre un programme de relance
agricole, de pèche et d'élevage afin d'augmenter la production
vivrière ; (v) réhabiliter les voies de dessertes agricoles et
construire les infrastructures de stockage des produits agricoles ; (vi)
draguer le bief maritime afin de permettre le passage des bateaux à
grand tonnage ainsi que l'accélération du désengorgement
du port de Matadi. Par ailleurs, en dépit des effets de la crise sur les
ressources des organismes internationaux.
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