0.2. REVUE DE LA LITTERATURE
Ce faisant, il ne sera pas aisé de se prévaloir
être le précurseur dans cette optique de recherche, car nombre de
chercheurs ont pu énoncer des théories se rapportant à
cette étude tout en proposant des pistes de solutions susceptibles de
palier à la question de la pauvreté.
Dans son étude, MOHAMMED AMINE affirme que le
microcrédit a pu relever le défi en constituant, à lui
tout seul, une stratégie solide et fiable de lutte contre la
pauvreté malgré
1 NGALAMULUME TSHIEBU, Projets de
développement agricole, dynamiques paysannes et sécurité
alimentaire. Essai d'analyse transversale et systémique de la rencontre
entre les Actions globales et les Initiatives locales au Kasaï occidental
/RD Congo, presses Universitaires de Louvain, Louvain- la-Neuve, 2011, p
1.
les difficultés qu'affrontent différentes
associations et fondations dans les initiatives de lutte contre la
pauvreté au Maroc.2
En considérant les idées telles
qu'avancées par ce chercheur, il sied de noter qu'il a le mérite
d'avoir soutenu que le microcrédit pourrait relever le défit en
ces termes. Dans cet ordre d'idée, il est bien évident que
l'établissement des institutions de micro-finance (IMF) pourrait
participer d'une manière ou d'une autre à la réduction du
taux de pauvreté si et seulement si ces IMF procédaient à
l'octroi de crédit aux particuliers moyennant certaines conditions au
préalable.
Ce que nous avons déploré dans la pensée
de cet auteur, c'est que le microcrédit, bien qu'il se constitue une
stratégie de lutte contre la pauvreté, mais la réduction
de celle-ci à travers le microcrédit ne se manifestera pas de
manière automatique. Il nécessite encore la meilleure gestion de
ce crédit emprunté auprès d'une IMF, et lequel
crédit permettrait la création des PME et PMI.
KAVITUANGA NSUMBA, dans ses analyses, estime que lutter contre
la pauvreté dans les proportions de la République
Démocratique du Congo nécessite des interventions
multidimensionnelles et de longue durée. Aussi mentionne-t-il que
l'évolution du secteur de micro-finance montre qu'elle est une solution
durable pour le développement de la République
Démocratique du Congo.3
Cet auteur rejoint l'idée de MOHAMED AMINE selon
laquelle le processus de micro finance contribuerait à la
réduction de la pauvreté ; d'où, il revient au pouvoir
public d'assurer la création et la promotion des ces Institutions de
Micro Finance à travers tout le pays en vue de poser de solutions
durables quant au développement de la population.
BINDUBUBI MUNEMEH, s'est interrogé de quelle
manière le doing business contribuerait à la lutte contre la
pauvreté en Province Orientale. Devant ce questionnement, il a
affirmé que le doing business contribue à la réduction de
la pauvreté, d'une part, par l'attractivité des investissements
en instituant une structure telle que l'Agence Nationale des Investissements
(ANAPI), et d'autre part, par la création d'emploi en facilitant la
faisabilité des affaires.4
De ce qui précède, il y a lieu de noter que ce
chercheur a le mérite de souligner l'impact positif du doing business
dans la réduction de la pauvreté à travers
l'attractivité des investissements et la création d'emploi.
Dans l'objectif de s'écarter des idées de ces
travaux antérieurs, l'approche du Bureau International du Travail met
l'accent sur le fait que la croissance économique est une
2 MOHAMMED AMINE, « Impact du
microcrédit sur l'activité économique : cas de l'ASMSSF/MC
», Mémoire de licence, Université Sidi Mohammed Ben
Abdellah, FES, Maroc, 2006.
3 KAVITUANGA NSUMBA, « la Micro-finance et
les ONG de financement de PME et PMI et la lutte contre la pauvreté en
RD-Congo », Mémoire de licence, Université de
l'Armée du Salut, Kinshasa, 2006-2007.
4 BINDUBUBI MUNEMEH, « Impact du doing
business sur la réduction de la pauvreté en RDC cas de la
Province Orientale de 2011 à 2012 », TFC, FD, UNIKIS, 2016,
p.3.
condition nécessaire mais non suffisante à la
réduction de la pauvreté. Celle-ci implique une
réorientation substantielle de la croissance en faveur des pauvres
(souvent appelée «croissance pro-pauvre»).
Raison pour laquelle, au cours de cette recherche, dans le
processus de réduire la pauvreté, il sera question, primo, de
confirmer et reconnaitre l'impact des Institutions de Micro Finance; secundo,
de démontrer à la mesure du possible que les secteurs de
l'agriculture, pèche et élevage sont jugés comme
étant facteurs principaux de croissance et de réduction la
pauvreté dans la province de la Tshopo.
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