2.2-Cadre méthodologique de la recherche
L'analyse de la singularité de l'adoption rapide du
téléphone mobile dans la ville de Lomé ne saurait, si elle
se veut objective, se faire en dehors d'un cadre scientifique structuré
autour d'une méthode appropriée. C'est donc à l'aide d'une
méthode constituée d'un ensemble d'opérations
intellectuelles et pratiques que l'on ira à la découverte de la
réalité, à la recherche des éléments de
vérification des hypothèses posées.
2.2.1- Population de référence
L'élucidation des facteurs explicatifs de l'explosion
du téléphone portable dans la ville de Lomé passe dans une
certaine mesure par la prise en compte et l'implication des acteurs
concernés par le phénomène. Cette recherche implique
plusieurs catégories d'individus.
Il s'agit de tous les abonnés à la
téléphonie mobile dans la vile de Lomé, des responsables
des compagnies de téléphonie mobile et des personnes ressources
(chercheurs et analystes du phénomène urbain et de la
communication).
2.2.2-L'échantillon
Procéder à une étude exhaustive
impliquant l'ensemble de la population ciblée dans le cadre de cette
recherche serait difficile, voire impossible, si l'on considère le
facteur temps et des moyens matériels dont nous disposons. Pour ces
raisons, l'étude portera sur un échantillon prélevé
sur chaque catégorie d'acteurs concernés. D'ailleurs pour N'da
:
« Il n'est pas toujours possible ni
nécessaire d'étudier toute la population (que ce soient des
étudiants, des électeurs ou des boîtes d'ananas sortant
d'une usine) pour bien la connaître. On peut recueillir les informations
utiles sur une fraction (échantillon) de l'ensemble (population) pour
procéder à des généralisations »
(N'da ,2006 : 101).
L'ampleur de l'adoption du téléphone portable
à Lomé nous amène à retenir tous les
arrondissements (6 au total) de la ville comme champs d'investigation. Nous
avons par ailleurs en raison de la diversité des acteurs
concernés par le phénomène, comme préciser plus
haut, opté pour la technique de l'échantillonnage
aléatoire (ou probabiliste) stratifié. Celle-ci consiste à
diviser la population cible en sous groupes homogènes ou strates, puis
à tirer de façon aléatoire un échantillon dans
chaque strate. L'ensemble des échantillons ainsi choisis constitue
l'échantillon final qui fera l'objet d'étude. Ainsi donc trois
strates ont été identifiées et pris en compte dans
l'échantillon.
La première et la plus grande est celle
constituée d'usagers de la téléphonie mobile. Les chiffres
récents et précis n'ayant pu être obtenus, nous avons
retenu (considérant le temps et les moyens disponibles) 18
abonnés (15 pour le questionnaire et 3 pour les entretiens individuels)
par arrondissement, ce qui revient à 108 abonnés dans la ville de
Lomé.
La deuxième strate concerne les personnes ressources
(les responsables des compagnies de téléphonie mobile, chercheurs
et analystes du phénomène urbain et de la communication...).Pour
cette deuxième strate, nous avons retenu dix enquêtés.
Tableau N°1 : Répartition de
l'échantillon par strate
Strates
|
Effectif
|
Usagers de la téléphonie mobile (Enquête par
questionnaire)
|
90
|
Usagers de la téléphonie mobile (Entretiens
individuels)
|
18
|
Personnes ressources (Entretiens individuels)
|
10
|
Total
|
118
|
Source : Enquête de terrain, septembre
2010
|