Analyse du rôle de l'organisation des nations unies et de l'union africaine dans le règlement du conflit en république centrafricaine.( Télécharger le fichier original )par Hervé BONGISA Université Protestante au Congo (UPC) - Licence 2016 |
B. L'organisation des électionsL'élection présidentielle centrafricaine de 2015 et 2016 a pour but d'élire le président de la République Centrafricaine pour un mandat de cinq ans commençant en 2016. Elle se déroule, pour le premier tour, le 30 décembre 2015, en même temps que les élections législatives. Un second tour devait avoir lieu le 31 janvier 2016 mais la date est repoussée au 14 février 2016.174(*) La nouvelle Constitution du pays sera promulguée le jour de l'investiture du président nouvellement élu. Les élections en République centrafricaine ont notamment pour objet d'élire l'Assemblée Nationale et le Président de la République. Le recours au référendum constitutionnel est intervenu à cinq reprises depuis 1958. Les élections municipales n'ont pas été organisées depuis 1988. L'article 19 de la Constitution dispose que le principe de la République est Le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par voie de référendum ou par ses représentants. Tous les Centrafricains des deux sexes, âgés de dix-huit ans accomplis, jouissant de leurs droits civils et politiques, sont électeurs dans les conditions déterminées par la loi. Tout citoyen a le devoir de voter. Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Il s'agit de la première élection universelle depuis la deuxième guerre civile centrafricaine en 2013. La date de l'élection a été reportée huit fois depuis mars 2014, pour des raisons de sécurité mais aussi pour permettre un corps électoral plus complet, par des recensements de meilleure qualité et en incluant les réfugiés. Le recensement a ainsi débuté au printemps 2015, mais n'était pas terminé au milieu de l'été. Prévue le 27 décembre, elle est repoussée de trois jours le 24 décembre par la présidente par intérim Catherine Samba-Panza, en raison de problèmes logistiques : présence des bulletins de vote et des urnes, des votants, formation des agents électoraux. Le premier tour a ainsi lieu le 30 décembre 2015 et le second tour, après avoir été prévu pour le 27 janvier 2016, a lieu le 14 février 2016. La Cour constitutionnelle centrafricaine annonce le 8 décembre 2015 avoir validé 30 candidatures à cette élection elle rejette notamment la candidature de l'ancien président François Bozizé, qui avait été chassé du pouvoir lors de la guerre civile, ce qui occasionne des tensions dans le pays.175(*)
Le 7 janvier 2016, l'Autorité nationale des élections communique les résultats provisoires du premier tour. Ils sont confirmés le 25 janvier par la Cour constitutionnelle de transition, qui ainsi ne reçoit pas les requêtes pour irrégularité de Désiré Kolingba, Martin Ziguélé, Karim Meckassoua, Sonny Collet et Cyriaque Gondha. Elle annule le même jour les résultats du premier tour des élections législatives. Aucun candidat n'obtient la majorité absolue. Anicet-Georges Dologuélé, arrivé en tête, affronte Faustin Touadéra, arrivé second, dans un deuxième tour.176(*)
Les moyens de campagne d'Anicet-Georges Dologuélé sont supérieurs à ceux de Faustin-Archange Touadéra, mais ce dernier bénéficie du soutien d'une grande partie des candidats malheureux du premier tour, dont Martin Ziguélé. Faustin-Archange Touadéra est élu président de la République à l'issue du deuxième tour, avec 62 7 % des suffrages contre 37 3 % à Anicet-Georges Dologuélé. Il présente la réconcialiation comme priorité de son mandat à venir : « Aujourd'hui, les gens ne se rendent pas aux champs parce qu'ils ont peur. Donc, ils n'ont rien à manger. La priorité, c'est de rétablir la paix et de réconcilier les Centrafricains». Qu'en est- il des élections législatives ? Les élections législatives centrafricaines de 2015 se déroulent le 30 décembre 2015, en même temps que l'élection présidentielle. Chaque Sous-préfecture ou Arrondissement de la ville de Bangui constitue une circonscription. Il est institué une circonscription supplémentaire par tranche respective de 35 000 habitants pour les Sous-préfectures et 45 000 habitants pour les Arrondissements de Bangui. Selon le décret 1 du 26 août 2015, le nouveau découpage électoral porte à 141 le nombre de circonscriptions. Des dysfonctionnements dans l'impression et l'acheminement des bulletins de vote empêchent le scrutin d'avoir lieu dans trente circonscriptions au moins (sur cent quarante). Ceci conduit la Cour constitutionnelle de transition à annuler le premier tour, le 25 janvier 2016, afin de le réaliser de nouveau en mars. * 174 Human Rights watch, RD Congo : Il faut protéger les enfants contre le Viol et le recrutement, 2012, p. 12 * 175 Human Rights watch, RD Congo, op.cit. p.16 * 176 Idem * 177 Elections en Centrafrique, in http://www.Worlwildelife.org. Op.cit |
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