RESUME
La plupart des développements technologiques
récents dans le domaine de l'informatique et des
télécommunications, comme l'Internet, la téléphonie
mobile de type GSM, le multimédia, ont mis en avant la notion de
communication: nos économies reposent désormais sur des
réseaux de communication et d'échange à distance. Cette
priorité donnée à la communication distingue la vague
actuelle des technologies de l'information de celle des années 80,
où l'usage de l'informatique concernait surtout l'automatisation des
tâches opératoires dont la robotique, la conception et la
fabrication assistée par ordinateur, les bases de données, le
traitement de texte, le transferts de données, etc. Beaucoup de ces
innovations sont connues de tous: les télécommunications mobiles
ont envahi nos modes de vie depuis l'apparition du GSM, le réseau
Internet n'est plus l'apanage des seuls chercheurs universitaires, les
ordinateurs portables deviennent monnaie courante dans certaines fonctions
(service commercial, maintenance, etc.) et les applications multimédia
commencent à prendre de plus en plus d'ampleur. D'autres
développements technologiques moins connus du grand public ont
également modifié les systèmes d'organisation des
entreprises et de gestion des flux de tâches, pour faciliter
l'organisation et la réalisation d'activités en commun.
Les travaux du Partenariat ont pour but d'établir des
statistiques de TIC fiables et comparables à l'échelle
internationale. Pour atteindre cet objectif, ses membres s'efforcent de
développer et de maintenir une liste d'indicateurs fondamentaux de TIC.
Ses autres activités comprennent la compilation et la diffusion de
données de TIC, et l'apport d'assistance technique pour permettre aux
agences statistiques de collecter les données qui serviront de base pour
la liste des indicateurs fondamentaux de TIC. Depuis la publication en 2005 des
Indicateurs fondamentaux de TI C, des progrès importants ont
été accomplis vers ces objectifs. Dans le domaine de la
compilation et de la diffusion de données, le Partenariat a
publié en 2008 un «instantané » statistique sur la
société de l'information (Partenariat (2008a). S'agissant du
renforcement des capacités, les membres du Partenariat ont produit
plusieurs manuels sur la collecte d'indicateurs fondamentaux de TIC relatifs
aux entreprises et aux ménages (CNUCED 2009, UIT 2009a). Ils ont de plus
offert un grand nombre de stages de formation et d'ateliers de renforcement des
capacités. En fin, la liste originale des indicateurs fondamentaux de
TIC a été révisée et élargie.
Pour les groupes marginalisés, en particulier
ceux qui sont en butte à des discriminations multiples, les
médias ne sont pas nécessairement le meilleur moyen de les
atteindre, en particulier en présence d'obstacles linguistiques ou, si
ces groupes n'ont pas accès à certains canaux de communication.
Certaines communautés rurales minoritaires, par exemple, peuvent ne pas
comprendre la langue nationale et ne pas avoir accès à la radio,
à la télévision ou à l'internet, ce qui fait qu'il
convient d'accorder la préférence aux matériels
imprimés (illustrés dans le cas des communautés
analphabètes). Dans certains contextes, il peut exister des
médias spécialisés ciblant des groupes
marginalisés, tels que des matériels imprimés en braille
ou des stations de radio-télévision à émissions
dans les langues des groupes minoritaires. Il est utile de déterminer
avec quelle efficacité on pourra tirer parti de ces médias dans
la campagne. Par ailleurs, les interventions au niveau communautaire, au moyen
de militant(e)s formé(e)s appartenant aux communautés
ciblées ou les connaissant bien, peuvent constituer un moyen efficace
d'atteindre les groupes marginalisés.
VII
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