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Conception d'un lan et implémentation d'un système de télé-enseignement dans une institution universitaire.

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par Ir John MONDELA
Méthodiste au Katanga - En Sciences Informatiques 2015
  

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III. LA DIFFERENCE ENTRE LE TELE-ENSEIGNEMENT,

L'ENSEIGNEMENT TRADITIONNELLE ET L'ENSEIGNEMENT EN LIGNE

L'enseignement traditionnelle est celle du modèle transmissif selon le triangle pédagogique de Jean Houssay, cette pédagogie privilégie la relation entre l'enseignant et le savoir, autrement dit l'enseignement expose un savoir sous forme des cours magistral généralement suivies d'exercices ou des leçons à apprendre l'élève doit intégrer et applique le savoir exposer par l'enseignant.

En effet en le comparant avec le télé-enseignement nous disons dans que il est plus

social que le télé-enseignement mais il rend aussi faible intelligemment, pour dire que quand on est dans une salle de classe de fois on met de l'espoir en ses amis en disant que mon amie va m'aider sans savoir que tous les apprenants apprend dans une même salle de classe, mais cette forme d'enseignement crée une vie sociale entre les apprenants, il est très diffèrent du téléenseignement qui est l'enseignement à distance utilisant des méthodes de télécommunication. Dans le télé-enseignement l'enseignant n'est pas obliger de se déplacer, cette forme enseignement donne le courage du travail, et des efforts individuels.

Cette forme d'ensignement est différent de l'enseignement en ligne autrement appelé

formation E-learning par le fait que l'enseignement en ligne ou le E-learning signifie réaliser une formation, un cours ou un apprentissage à travers une plateforme numérique, via un ordinateur connecté à Internet. Le E-learning est devenu un terme assez connu internationalement. Les contenus pédagogiques sont mis en ligne, souvent via un module que l'institut, l'école ou l'organisme met en place. L'apprenant peut être n'importe où géographiquement et suivre les cours où qu'il soit.14

1. BREVE HISTORIQUE DU TELE-ENSEIGNEMENT

En 1972 l'Assemblée des gouverneurs de l'université du Québec crée la commission du télé-enseignement avec comme objectif général de "répondre à des besoins de formation général et professionnelle pour ceux que les services universitaires existants ne rejoignent difficilement ou ne satisfait pas". Dès lors, la commission du télé-enseignement s'organise en vue de réaliser son programme de travail. A la session d'hiver 1974, 4 496 étudiants s'inscrivent à son premier cours et le projet PERMAMA est conçu pour répondre aux besoins de perfectionnement des maitres en mathématique selon le mode de l'enseignement à distance. En 1974, l'Assemblée des gouverneurs constitue une Direction générale du télé-enseignement. A

14 E-learning un atout pour le monde entier, pge 6.

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cette époque, le télé-enseignement démontre qu'il adhère aux objectifs de l'université du Québec cherchant à favoriser l'accessibilité à l'enseignement supérieur par des modes d'intervention particuliers à l'enseignement supérieur par des modes d'intervention particuliers à l'enseignement distant.15

L'accueil favorable que fait la population aux activités du programme de certificat "Connaissance de l'homme et du milieu" (CHEM), dans toutes les régions du Québec laisse bien voir la qualité d'un système décentralisé d'enseignement et son adéquation aux besoins de la société Québécoise. 16

En 1979, l'Assemblé des gouverneurs adopte une résolution donnant au ministère de l'éducation du Québec un avis favorable quant à l'institution par lettres patentes d'une école supérieure sous le nom de télé-université de l'université du Québec. En 1980, le gouvernement du Québec crée la commission d'étude sur la formation des adultes, lui donnant le mandat d'élaborer et de proposer un projet de politique en cette matière. Le télé-enseignement ayant toujours été associé à l'éducation des adultes, la création de cette commission a amené le gouvernement à retarder l'octroi de lettres patentes, dans l'attente des recommandations de cette dernière et de l'énoncé de politique qui pourrait en découler.

En 1981, l'Assemblée des gouverneurs amende le projet de lettres patentes du téléenseignement et précise la mission à trois volets de de l'établissement, chacun constituant une adaptation particulière de l'une des trois grandes fonctions universitaire : enseignement, recherche et service à la collectivité. Cette résolution indique clairement la vocation pleinement universitaire du télé-enseignement.

En février 1984, le gouvernement du Québec fait connaitre sa politique d'éducation des adultes. Dans cette politique, le gouvernement reconnait que la formation à distance "doit faire partie du système éducatif" et qu'elle "peut facilement contribuer à la qualification des adultes dans la perspective d'étude supérieures".17

15 Petit lexique de la FOAD Forum français pour la formation ouvert à distance.

16 Un projet d'éducation permanente. Enoncé d'orientation et de plan d'action en éducation des adultes, Ministère de l'Education, 1984, p. 38.

17 Un projet d'éducation permanente. Enoncé d'orientation et de plan d'action en éducation des adultes, Ministère de l'Education, 1984, p. 40.

18 Un détour par le futur, Les formations ouvertes et à distance à l'Agence universitaire de la Francophonie éditions des archives contemporaines

15

Dans le champ de l'enseignement universitaire, le gouvernement du Québec identifie le télé-enseignement comme un établissement répondant aux besoins de la population québécoise. En 1985, l'Assemblée des gouverneurs adopte les orientations du téléenseignement pour la prochaine décennie ou les dix années qui suivent. Le premier domaine touché par le dysfonctionnement chronique des universités, est celui de la formation dont on doute de la qualité. Elle suscite de plus en plus d'interrogations de la part des usagers, des familles, des autorités, des experts nationaux et internationaux.

Quelle valeur à l'enseignement dispensé ? Les diplômes délivrés ont-ils une reconnaissance internationale ? Sur le marché du travail, à l'intérieur et à l'extérieur, que valent leurs diplômés ? Bien que la formation professionnelle ne soit pas la fonction exclusive des universités, celles-ci ne peuvent se désintéresser, dans ce contexte, du débat contemporain sur leur implication dans la société. Un des points constatés dans les carences des universités est celui, primordial, de l'accès à l'information scientifique et technique (IST). À la fin des années quatre-vingt, l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), qui deviendra Agence universitaire de la Francophonie (AUF), s'engage dans la mise en oeuvre d'un vaste dispositif d'appui aux universités du Sud de la Francophonie en installant en leur sein des structures technologiques facilitant les travaux de recherche des enseignants, chercheurs et étudiants en fin de cycle. Dès 1989, l'AUF déploie un programme d'accès à la documentation électronique en partenariat avec l'Institut de l'information scientifique et technique (INIST) du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). C'est ainsi qu'est décidé, en 1990, d'installer au coeur des universités des petites structures, souples et peu coûteuses, connectées aux grandes bases de données internationales et à même de recevoir et de diffuser des documents scientifiques.18

Au début des années quatre-vingt-dix, la société américaine s'apprête à basculer vers une autre ère. En 1991, le sénateur Al Gore propose une «autoroute nationale de données» pour relier les centres de recherche d'excellence en informatique. En 1992, élu vice-président de Bill Clinton, il en fait un élément majeur de la politique économique et industrielle des États-Unis. La déréglementation du secteur des télécommunications est lancée afin d'encourager le secteur privé à investir et cette stratégie s'étend au monde entier.

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En janvier 1994, devant les représentants de l'industrie américaine, Al Gore se revendique visionnaire : « Nous faisons le rêve d'une forme différente de super autoroute de l'information, capable de sauver des vies, de créer des emplois et de donner la chance à chaque Américain, jeune ou vieux, d'accéder à la meilleure éducation disponible ». Hier comme aujourd'hui, les technologies font se mélanger tous les genres et tous les registres ; l'économique et le politique, le marchand et le social, l'idéal et l'idéologie, mais Internet a la particularité de créer du mythe et correspond bien au renforcement des droits individuels, sans cesse glorifiés dans le système politique américain.

Les Européens élaborent leur stratégie, en réponse aux initiatives américaines, à travers le rapport dit Bangemann sur L'Europe et la société de l'information planétaire qui sera approuvé en juin 1994 au Sommet européen de Corfou. En France, un premier rapport intitulé Les autoroutes de l'information est publiées en octobre 1994, rédigé par l'un des pères du minitel, ancien directeur des Postes et Télécommunications, Gérard Théry. En août 1997, à l'université d'été de la communication de Hourtin, Lionel Jospin, Premier ministre, lance le PAGSI (Programme d'action gouvernemental pour la société de l'information) et demande notamment à France Telecom d'abandonner le minitel pour migrer vers Internet. Trois ans plus tard, le ministère français de l'Enseignement supérieur lancera l'opération « campus numériques » pour créer une offre de formation à distance dans les universités hexagonales.19

En avril 1995, l'Organisation des Nations unies par l'intermédiaire de sa Commission économique pour l'Afrique (CEA), avec l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'UNESCO et le financement du Centre canadien de recherches pour le développement international (CRDI) réunit 300 experts et jette les fondements conceptuels d'une infrastructure africaine de la société de l'information. Le 3 mai 1995, la XXIe réunion de la Conférence des ministres de la CEA adopte une résolution (n° 795) intitulée « Mise en place de l'autoroute de l'information en Afrique ». Le 7 mai 1996 la CEA adopte la résolution 812 sous le nom de « Mise en oeuvre de l'initiative société africaine à l'ère de l'information ». Ces résolutions ont le mérite d'exister et d'offrir un cadre de réflexion panafricain susceptible d'être converti en politiques nationales.

19 Petit lexique de la FOAD Forum français pour la formation ouvert à distance.

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En décembre 1995 à Cotonou (Bénin), le Sommet des chefs d'État et de gouvernement francophones adopte une « Résolution sur la société de l'information ». Les délégations membres prennent alors l'engagement de promouvoir un espace francophone dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication et de favoriser, sur les « inforoutes », la place qui revient au français et à ses langues partenaires ; notamment en développant des « applications en matière d'éducation et d'information technique, professionnelle et scientifique ». À l'époque, Internet est presque entièrement anglophone et, en Afrique, l'usage des réseaux en est à ses balbutiements. Au Sommet de Cotonou, l'AUPELF installe la première liaison spécialisée du pays et organise une connexion Internet au catalogue de la Bibliothèque nationale française.

Le réseau des centres SYFED se voit consacré et ses crédits augmentés. Il faut cependant attendre mai 1997 et une conférence à Montréal des ministres francophones chargés des inforoutes pour que la Francophonie institutionnelle se dote d'une « déclaration de Montréal » et d'un plan d'action, qui verra notamment l'instauration d'un Fonds francophone des inforoutes (FFI) pour susciter la création de contenus en langue française sur Internet. Le changement de cap ne tarde pas. Les centres SYFED deviennent des Campus numériques francophones md (CNF). Le premier est inauguré à Yaoundé fin 1999. Les activités de production de cours, d'enseignement à distance, d'accès aux réseaux, d'accès à l'information scientifique et technique, de formation des enseignants de l'AUF sont désormais relayées par les CNF. On peut noter le passage du singulier - une seule université virtuelle - au pluriel - un réseau de campus numériques. Après « l'Université virtuelle », le choix du mot « campus » signifie une orientation des activités de l'AUF vers le service aux usagers, aux étudiants comme aux enseignants. Le mot « campus » appelle l'existence d'un lieu de vie, d'un ensemble de services, au sens Anglo-Saxon de l'organisation d'une université. Le « numérique » rappelle l'informatique et signifie de façon plus binaire la modernité que le mot « virtuel », plus évasif et conceptuel. La stratégie de l'AUF concernant les technologies et l'enseignement à distance s'articule désormais d'avantage autour des notions pragmatiques de services (accès à l'information scientifique et technique, formation des enseignants, production de contenus, allocations pour suivre des formations à distance) et de métiers (formations organisées pour les ingénieurs réseau, producteurs de contenus, experts en technologies éducatives) et moins autour de concept, même « fédérateur » et de changement, même « paradigmatique » comme l'UVF l'avait fait.

La formation des enseignants à l'usage des technologies en éducation et aux méthodes de la formation ouverte et à distance en devient l'activité prioritaire.

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Le choix de l'AUF d'utiliser les mots « campus » et « numérique » précède de quelques mois celui du ministère français de l'enseignement supérieur et de la recherche d'en faire de même pour son opération « Campus numériques » destiné à relancer l'offre de formations à distance dans les universités traditionnelles.

En France et en Francophonie, il n'y a alors pas là qu'un simple phénomène de capillarité langagière, mais une volonté affirmée de mettre l'université, l'établissement universitaire, au centre des projets d'enseignement à distance, de privilégier le renforcement des universités existantes et non celui de favoriser le développement de structures ad hoc dédiées à l'enseignement à distance.

Les CNF sont d'abord conçus comme un réseau à finalité éducative. Ce sont des lieux dédiés aux technologies et installés au sein d'une université partenaire, équipés selon les pays, de 50 à 150 ordinateurs neufs et connectés.

Un CNF est aujourd'hui classiquement composé :

Des salles de formations où étudiants et professionnels en formation continue viennent suivre des formations à distance, passer leurs examens ;

d'un centre de ressources où les enseignants trouvent les moyens humains et techniques pour produire de la science en français ;

d'un centre d'accès à l'information qui permet la consultation à prix subventionné des grandes bases de données internationales et la commande en ligne d'articles scientifiques ;

d'un espace en libre-service pour l'utilisation autonome d'Internet ; d'un matériel de visioconférence sous IP qui permet d'organiser des conférences, des cours, des soutenances de mémoire.

Les ressources humaines sont composées d'un mélange de personnel détaché par

l'université locale, d'expatriés (de moins en moins nombreux), ou de professionnels recrutés sur place. Le responsable d'un CNF ou le responsable des formations a lui-même suivi, le plus souvent à distance, une formation en ingénierie pédagogique. Il y a un ingénieur pour la maintenance réseau et système, un documentaliste, des chargés de projets selon les contrats à gérer.

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De 2000 à 2008, entrent en activités 21 campus numériques francophone smd en Afrique subsaharienne, contre 9 centres SYFED au lancement de l'UVF.

Le recteur Bernard Cerquiglini, qui arrive à la tête de l'AUF fin 2008, poursuit le mouvement et le diversifie. Fin 2012, 43 CNF sont en service dans le monde, ainsi que 23 «Campus numériques francophones partenaires». Le « campus partenaire » est venu démultiplier l'offre initiale de services. Il ne s'agit pas d'une implantation de l'AUF mais d'un label accordé à un espace numérique existant ou à créer afin d'appuyer le projet d'un établissement dans le domaine des technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement. L'AUF apporte son expertise et son savoir-faire et l'université concernée s'approprie ce lieu et y met en oeuvre les activités nécessaires pour réussir son projet.20

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld