I.3. Sur les méthodes utilisées pour
l'étude de l'érosion hydrique
Pour comprendre la dynamique de l'érosion hydrique,
différentes méthodes ont été utilisées lors
des études antérieures. Le choix des méthodes varie d'un
chercheur à un autre, selon les objectifs visés, le type de
milieu et l'équipement disponible. Des méthodes
déjà utilisées , on peut citer : les parcelles
d'érosion, les micro-parcelles, les cases de lessivage oblique
(E.R.L.O), les cases de
12
drainage vertical, les micro-profils, les simulateurs de
pluies, le suivi de l'évolution des formes des ravins et ravines...
I.3.1. Les parcelles d'érosion
Elles sont composées d'une parcelle de quelques
dizaines à quelques centaines de mètres carrés,
complètement isolées de l'extérieur par des tôles
fichées en terre sur au moins dix centimètres. A l'aval, un canal
récepteur dirige les eaux et les terres érodées vers un
système de stockage composé d'un piège de sédiments
et de plusieurs cuves reliées entre elles par un partiteur. Ces
parcelles de 50 à 5000 m2 et le reste du dispositif
permettent de quantifier l'eau de ruissellement et les particules
décapées (ROOSE, 1981). Cette méthode nécessite des
suivis réguliers, et ceux-ci sont coûteux en personnel ou en
appareillages sophistiquées (BARTHES et ROOSE, 2001).
I.3.2. Microparcelles
Dans un milieu naturel, des petites parcelles sont
aménagées. Chacune comprend une station formée par quatre
piquets en bois enfoncés dans le sol à 50cm de profondeur. Sur
chaque piquet est placé un dispositif de calage destiné à
recevoir une planchette perforée de trous. Chaque station comporte huit
points de repère (VIGUIER, 1991). Leurs faibles dimensions, limite la
vitesse et la concentration du ruissellement. Ce qui ne permet pas une
estimation satisfaisante des pertes en terre (BARTHES et ROOSE, 2001).
I.3.3. Les cases de lessivage oblique
(E.R.L.O.)
Elles permettent de capter les eaux de gravité qui
percolent obliquement à travers les différents horizons du sol en
vue d'analyser leur charge soluble et solide et éventuellement
d'évaluer l'intensité de migration par cette voie. Le dispositif
est constitué d'une parcelle à érosion classique et d'une
fosse (2 x 2 x 1 m3) avec des fentes de quinze centimètres de
profondeur creusées dans le sol, sous chacun des principaux horizons
(jusque vers 150 à 200centimètres). Des gouttières en
plastique reliées à des tuyaux des jerricans de soixante litres
sont fixées à ces fentes (ROOSE, 1981).
13
I.3.4. Cases de drainage vertical
Elles permettent d'évaluer la quantité d'eau
libre qui percole à travers les pores du sol. Le dispositif est
constitué d'un cylindre en tôle enfoncé dans le sol de
manière à ne pas remanier le sol. La base du cylindre est munie
d'un collecteur des eaux de percolation associé à un tuyau qui
évacue les eaux dans une fosse puis dans une cuve de mesure (ROOSE,
1981).
|