CHAPITRE.I. REVUE DE LA LITTERATURE
I.1 LA DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE
L'introduction d'aliments solides dans le menu des
bébés suscite de nombreuses interrogations... Quand ?
Quoi ? Comment ?
En matière de diversification alimentaire, point n'est
besoin de trop « médicaliser » cette étape naturelle du
développement de l'enfant. Il convient néanmoins de rester
attentif à l'évolution des recommandations nutritionnelles, a?n
d'obtenir un développement harmonieux tout en prévenant les
pathologies à moyen et à long termes résultant de carences
ou de déséquilibres alimentaires (allergie,
obésité...).
I.1. Quand peut-on commencer à diversi?er
l'alimentation des enfants ?
L'OMS a rappelé que tous les besoins de l'enfant sont
couverts par l'allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de
vie. Pas besoin donc de se presser si la mère a la possibilité et
souhaite poursuivre son allaitement de façon exclusive pendant les 6
premiers mois. (20).
En matière de développement, les
éléments à prendre en compte sont le tonus global, la
tenue de la tête, la qualité de la préhension, le fait de
porter les objets facilement à la bouche... Il faut également
tenir compte d'une éventuelle prématurité et retarder la
diversification du nombre de semaines de prématurité,
c'est-à-dire raisonné en « âge corrigé ».
L'entrée en milieu d'accueil peut aussi être une
opportunité de commencer une diversification a?n de diminuer un peu les
quantités de lait maternel nécessaires pendant le temps
d'accueil.
I.2. En quoi la diversification est-elle favorable au
développement ?
L'être humain est omnivore. Les apports nutritionnels
recommandés évoluent avec l'âge pour répondre aux
besoins de croissance et d'activités ; le bon fonctionnement de
l'organisme dépend d'un apport équilibré en nutriments
(acides gras essentiels, vitamines, minéraux, glucides complexes, ?bres,
protéines...). C'est donc tout naturellement et par besoin que le
bébé va progressivement manger d'autres aliments que le lait qui,
seul, ne répond à tous ses besoins que pendant les 6 premiers
mois de vie.
I.2.1 Première phase : Phase d'initiation autour de
5-6 mois (jamais avant 4 mois)
Dans un premier temps, le développement neuromusculaire
doit permettre à l'enfant de bien tenir la tête. Mais, cette
acquisition ne suffit pas pour pouvoir manger. Le ré?exe d'extrusion qui
consiste à pousser la langue sur le palais pour écraser le
mamelon ou la tétine va progressivement s'atténuer. L'enfant
creuse alors la langue pour permettre l'introduction de la cuillère.
Cette compétence apparaît entre 4 et 6 mois. Il faut bien noter
que les véritables mouvements masticatoires n'apparaissent que vers 7
à 9 mois.
Le développement enzymatique intestinal suit aussi son
cours. Certains enzymes ne sont présents qu'en très faibles
quantités et leur présence s'accroît au cours de
l'enfance.
De plus à l'âge de 5 à 6 mois, l'enfant
commence à manifester son intérêt pour l'alimentation de
ses parents.
Les premières cuillérées de fruits ou de
légumes vont lui permettre de découvrir de nouvelles odeurs,
saveurs, textures... mais aussi d'expérimenter une autre manière
de manger. Cette phase d'initiation est un moment privilégié de
plaisir, de découverte et d'échanges entre l'enfant et ses
parents, qu'il faut préserver et encourager.
En pratique
Ø Introduire un nouvel aliment à la fois pendant
plusieurs jours a?n de tester la tolérance, avant d'en introduire un
autre.
Ø Au début, le bébé ne prend que
quelques cuillères. Compléter alors par le lait habituel de
l'enfant.
Ø Présenter le repas à la
cuillère.
Fruit ou légumes, par quoi commencer ? Peu
importe
Le choix d'introduire des fruits ou des légumes est
conditionné par les habitudes culturelles.
Il est préférable de privilégier les
aliments connus et consommés par la famille.
On a aussi tout intérêt, sur le plan
économique, gustatif et écologique, à donner des fruits et
légumes de saison. Le bébé a déjà
goûté par le liquide amniotique et le lait maternel de nombreuses
saveurs provenant de l'alimentation de sa mère.
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