REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEURUNIVERSITAIREET RECHERCHES
SCIENTIFIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE
BUKAVU
ISTM/BUKAVU
BP: 3036 BUKAVU
Email :
bukavuistm@yahoo.fr
Section Nutrition et
Diététique
DIVERSIFICATION DES ALIMENTS, LEURS VALEURS
NUTRITIONNELLES ET L'ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 6 A 23 MOIS DANS LA ZONE
DE SANTE RURALE DE MWENGA
251699712
Mémoire présenté pour obtention du
diplôme de licence en Techniques Médicales
Option : Nutrition et
diététique
Présenté par : SAMITAMBA KIKUNI
SamySmak
Directeur : CT GILBERT WABATINGA K. MPH
ANNEE ACADEMIQUE : 2013-2014
PRELUDE
"Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu
gardes avec toi mes préceptes, si tu prends ton oreille attentive
à la sagesse, et si tu inclines ton coeur à l'intelligence; oui,
si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers
l'intelligence, si tu la cherches comme l'argent, si tu la poursuis comme un
trésor, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah Dieu, Et tu
trouveras la connaissance de Dieu."
(Proverbes 2:1-5)
« Quoi qu'il en soit on peut rien
comprendre sans voir »
« Tout est toxique mais ce n'est que la
question de dose »
DEDICACE
Ça serait pour moi un manque de reconnaissance
de débuter ce travail sans saluer avec enthousiasme les oeuvres du tout
Puissant, JEHOVAH le DIEU de l'univers car chacun de nous est conscient que
rien n'est réalisable sans son soutien.
Je dédie ce travail à ma mère
JACQUELINE WIYALIKA et à mon père KIKUNI JEAN qui ont
accepté de souffrir pour que je devienne ce que je suis aujourd'hui.
Dieu seul pourra vous récompenser.
Je dédie aussi ce travail à tous ceux
qui me sont chers tels que mes soeurs et mes collègues de
classe.
Aussi je dédie ce travail à ma future
épouse
Celui dont le nom ou surnom n'apparait pas dans ce
travail il doit savoir que je lui porte à coeur.
SAMITAMBA KIKUNI Samy Smak
REMERCIEMENTS
Tout parcours scientifique ; dans
l''école maternelle jusqu'au seuil de l'université doit
être approuvé par un travail de fin d'études afin
d'obtenir le titre de licencié. Et le travail de fin de cycle est celui
auquel nous nous heurtons bien avant l'aboutissement final. Il est cet avant
dernière preuve de nos acquis académiques qui nous confère
le titre de licencié.
C'est avec un sentiment de bonheur que
nous sommes arrivé au bout de l'élaboration de notre
mémoire, réalisé après un temps fort de
sacrifices tant sur le plan intellectuel, moral que financier.
La vie
ici bas dit-on, ne se réalise pas en un jour et sans le concours des
autres ; comme qui dirait d'un seul doigt on ne peut pas nettoyer la
figure, il faut le concours des quatre autres pour former une main afin de
nettoyer la figure.
Bref, dans la vie on a toujours besoin des
autres grands ou petits afin de réaliser une performance quelconque. Le
succès de cette performance dépend de la manière dont
chacun contribue à sa réalisation.
C'est par une haute
gratitude et reconnaissance que nous adressons à travers ces
écrits nos vifs remerciements à tous ceux qui ; de
loin ou de près nous ont soutenu jusqu'à ce stade.
Au
vu de tout ce qui précède, nous rendons primordialement gloire
à Jéhovah Dieu, pour la grâce et la
miséricorde qu'il nous a accordé tout au long de notre
vie.
Je remercie en premier lieu DIEU qui est l'auteur de
tout ce que je suis et ce que je suis entrain de devenir.
Nos sincères remerciements s'adressent aussi
à :
- Mes parents, KIKUNI JEAN et JACQUELINE WIYALIKA qui
ont consciemment accepté leur devoir de me scolariser.
- A nos formateurs de l'ISTM qui nous ont
transformé à tel point que nous soyons utiles à la
société.
- A mon directeur, CT Gilbert WABATINGA K. d'avoir
accepté de diriger ce travail au début jusqu'à la fin
malgré ses lourdes taches et nos caprices qu'il a
toléré.
- A ma tente VICTORINE et son époux KIZONI, au
COLONEL BLAISE MBULA de m'avoir tendu mains fortes au moment de mon parcours
universitaire.
QUE DIEU VOUS BENISSE
ABREVIATIONS ET SIGLES
ACF : Action Contre la Faim
AET : Apports Energétiques Totaux
BCZS : Bureau Central de la Zone de Santé
EDS : Enquête Démographique et de
Santé
ET : Ecart Type
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture
Kcal : Kilocalorie
MAG : Malnutrition Globale
MAM : Malnutrition Aigue Modérée
MAS : Malnutrition Aigue Sévère
ml : millilitre
OMS : organisation mondiale de la santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
P : valeur P
P/A : Rapport poids pour Age
P/T : Rapport pour Taille
PB : Périmètre brachial
PCCMA : Prise en Charge Communautaire de la Malnutrition
Aigue
T/A : Rapport taille pour Age
UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'Enfance
ZS : Zone de Santé
TABLE
DE MATIERES
PRELUDE.......................................................................................................................................................I
DEDICACE.........................................................................................................................................................I
REMERCIEMENTS...........................................................................................................................................II
SIGLES ET
ABREVIATIONS.............................................................................................................................III
TABLE DES
MATIERES....................................................................................................................................IV
RESUME......................................................................................................................................................V
0.
INTRODUCTION..........................................................................................................................................1
0.1
PROBLEMATIQUE.....................................................................................................................................1
0.2 OBJECTIFS DU
TRAVAIL............................................................................................................................7
0.2.1 Objectif
général.....................................................................................................................................7
O.2.2 Objectifs
spécifiques.......................................................................................................................7
0.3 HYPOTHESES
DUTRAVAIL........................................................................................................................7
0.4 DELIMITATION DU
SUJET.....................................................................................................................7
0.4.1 Délimitation dans le
temps..................................................................................................................7
0.4.2 Délimitation dans
l'espace..............................................................................................................7
CHAPITRE.I. REVUE DE LA
LITTERATURE......................................................................................................8
I.1 LA DIVERSIFICATION
ALIMENTAIRE........................................................................................................8
I.2 LA SOUS
NUTRITION...............................................................................................................................15
CHAPITRE .II. MATERIELS ET
METHODES...............................................................................................19
II.1. Type
d'étude:....................................................................................................................................19
II.2. Présentation de la Zone de
santé rurale de
Mwenga :....................................................................19
II.3.
Echantillonnage:...................................................................................................................................21
II.4. Les variables
étudiées.......................................................................................................................25
II.5. Analyse des
données.......................................................................................................................26
II.6. Difficultés
rencontrées....................................................................................................................26
II.7. Impacts
prévus....................................................................................................................................26
II.8. Considération
Ethique.......................................................................................................................27
CHAPITRE .III.
RESULTATS............................................................................................................................27
CHAPITRE .IV.
DISCUSSION..........................................................................................................................30
CONCLUSIONS
..............................................................................................................................................42
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................................44
ANNEXE..........................................................................................................................................................47
RESUME
Notre travail a porté sur la diversification des aliments
de complément, leurs valeurs nutritionnelles et l'état
nutritionnel des enfants de 6 à 23 mois dans la zone de santé
rurale de Mwenga.
Notre étude est transversale et a porté sur un
échantillon de 185 femmes allaitantes.
Nos résultats se présentent de la manière
suivante :
Ø Le niveau de connaissances de mères de la ZSR de
Mwenga en matière de l'alimentation de complément des enfants de
6 à 23 mois est bas car 59,4% des mères utilisent le tubercule ou
racine pour la préparation de la bouillie des enfants.
Ø Les mères emploient les aliments de
complément de faibles valeurs nutritionnelles dans la ZSR de Mwenga, Il
ya une signification statistique entre l'état nutritionnel des enfants
et l'enrichissement de la bouillie qui leur est destinée.
Ø La prévalence importante de malnutrition (aigue
modérée 3,2% et aigue sévère 11,9% soit 15,1% de
la malnutrition global) observée dans la zone de ZRS de MWENGA à
été lié à un niveau bas des connaissances des
mères en matière d'alimentation de complément des enfants
et à un niveau socio-économique critique.
C'est ainsi que nous avons formulé les recommandations
suivantes :
o Au gouvernement Congolais de maitriser la situation
sécuritaire dans les milieux ruraux enfin de permettre aux paysans de
bien exercer leurs activités agropastorales.
o Au gouvernement Congolais et aux ONG d'assister les personnes
en danger ainsi que les personnes bien portantes en fin d'éradiquer la
malnutrition sous toutes ses formes.
o Au BCZ de mettre en place les services d'animation et
d'éducation sur l'allaitement maternel et la diversification
alimentaire.
o Au personnel soignant : d'implanter les stratégies
approfondies en matière d'éducation nutritionnelle et
sanitaire.
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Les cinq premières années de vie
présentent des multiples dangers, non seulement pour la survie des
jeunes enfants, mais aussi pour la qualité de vie de leurs parents
et de la communauté. Le suivi de l'évolution de l'état
nutritionnel de ces enfants au cours de leur croissance est important pour
détecter et corriger à temps la survenue de la malnutrition.
(1).
Les premiers mois et années de la vie constituent une
période fondamentale pour le développement physique et mental du
jeune enfant. Cette période est caractérisée par une
croissance rapide, et une vulnérabilité métabolique et de
ses systèmes de défense. L'alimentation contribue de façon
importante à la croissance et au bon développement moteur et
cognitif du nourrisson. C'est aussi un élément crucial pour le
développement et la santé du jeune enfant, et de l'adolescent
à plus long terme. (2).
Une nutrition adéquate au cours de la petite enfance
est fondamentale pour le développement du plein potentiel de chaque
enfant. La période allant de la naissance à l'âge de deux
ans est reconnue comme un moment critique pour la promotion d'une croissance
optimale, de la santé et du développement. Des études
longitudinales ont régulièrement montré que c'est à
cet âge que l'on observe le plus souvent des ralentissements de
croissance, des carences en certains micronutriments et des maladies courantes
de l'enfant telles que la diarrhée. Après l'âge de deux
ans, il est très difficile pour un enfant d'inverser un retard de
croissance survenu plus tôt (3). Les conséquences
immédiates d'une nutrition insuffisante au cours de ces années de
développement comprennent une morbidité et une mortalité
augmentées, ainsi qu'un retard du développement psychomoteur. A
long terme, les déficits nutritionnels précoces entraînent
une diminution des performances intellectuelles et de la capacité de
travail et ont des conséquences sur la reproduction et sur la
santé en général tant au cours de l'adolescence que de
l'âge adulte. Ainsi, le cycle de la malnutrition se poursuit, une petite
fille souffrant de malnutrition ayant de plus fortes chances, d'arriver
à l'âge adulte, donne naissance à un nourrisson de faible
poids de naissance ou souffrant de malnutrition. Au cours des deux
premières années de la vie, les principales causes directes de
malnutrition sont de mauvaises pratiques alimentaires de l'enfant et un fort
taux de maladies infectieuses.
Il est donc très important que les personnes s'occupant
des enfants disposent de recommandations appropriées pour l'alimentation
des nourrissons et des jeunes enfants. (4).
L'état nutritionnel d'un enfant de moins de 2 ans et,
au bout du compte, sa survie dépend directement des pratiques
d'alimentation. L'amélioration de l'état nutritionnel, de la
santé et du développement des enfants de 6 à 23 mois passe
donc par celle de l'alimentation.
La FAO estimait à plus de 867 millions le nombre total
de personnes souffrant de la sous-alimentation chronique dans le monde sur la
période de 2002-2004 dont 216 millions en Afrique Subsaharienne, soit
33% de la population de cette région.
Dans le monde, 6 000 000 d'enfants de moins de 5 ans
meurent de faim.
Le sous poids et les restrictions alimentaires causent
annuellement 2,2 millions de décès chez les enfants de 6 à
23 mois dans le monde. La lactation faible inexistante cause 1,4 millions de
morts. D'autres insuffisances comme le manque de vitamine A ou du zinc par
exemple, issus d'une mauvaise diversification alimentaire chez les enfants de 6
à 23 mois compte 1 000 000 des morts. (5).
La dénutrition intervient pour plus d'un tiers de la
charge de morbidité enregistrée chez les enfants de moins de cinq
ans dans le monde. L'alimentation du nourrisson et du jeune enfant est un
domaine primordial pour améliorer la survie des enfants et promouvoir
une croissance et un développement sains.
Les deux premières années de vie d'un enfant
sont particulièrement importantes car une nutrition optimale pendant
cette période aura pour effet de réduire le taux de
morbidité et de mortalité, ainsi que le risque de maladies
chroniques, et de contribuer à un meilleur développement
général.
La dénutrition intervient pour 45% dans la charge de
morbidité enregistrée chez les enfants de moins de cinq ans. A
l'échelle mondiale, on estime que 162 millions d'enfants de moins de 5
ans avaient un retard de croissance en 2012 et que 51 millions avaient un
faible poids par rapport à leur taille. Ceci est essentiellement
dû à une mauvaise alimentation et à des
infections à répétition, tandis que 44 millions
d'enfants présentaient une surcharge pondérale ou étaient
obèses.
En moyenne, 38% environ des nourrissons de 0 à 6 mois
sont exclusivement nourris au sein. Peu d'enfants bénéficient
d'aliments de compléments sains et satisfaisants sous l'angle
nutritionnel; dans bien des pays. Seul un tiers des nourrissons de 6 à
23 mois qui sont allaités satisfont aux critères de
diversité alimentaire et de fréquence des repas qui conviennent
à leur âge. Près de 800 000 vies d'enfants de
moins de 5 ans pourraient être sauvées chaque année si tous
les enfants de 6-23 mois étaient nourris au sein avec les aliments de
complément de manière optimale. (6).
Une alimentation complémentaire
adaptée est particulièrement importante pour la
croissance, le développement et la prévention de la
sous-nutrition chez les enfants âgés de 6 mois à
deux ans. La malnutrition chez l'enfant demeure un problème majeur
de santé dans les pays pauvres ; environ un tiers des enfants de
moins de cinq ans des pays en développement souffrent de retard de
croissance (poids insuffisant par rapport à leur âge) et dans de
larges proportions ont aussi une déficience d'un ou plusieurs
micronutriments essentiels. Qu'ils ont besoin de compléter le
régime alimentaire fourni par la poursuite de l'allaitement maternel par
l'apport de quantités suffisantes d'aliments de haute qualité
riches en éléments nutritifs. Il a été
constaté que les pratiques d'alimentation complémentaires sont
généralement médiocres dans la plupart des pays en
développement, ce qui continue à exposer les enfants au danger de
séquelles irréversibles comme les retards de croissance et de
développement cognitif ainsi qu'à des risques nettement accrus de
maladies infectieuses comme la diarrhée et la pneumonie.(7).
On estime qu'un ensemble d'interventions conçues pour
promouvoir, protéger et encourager des habitudes d'alimentation
optimales en faveur des nourrissons et des jeunes enfants qui toucheraient plus
de 90% de ce groupe permettrait de réduire globalement la
mortalité infantile d'un cinquième.
Des pratiques d'alimentation au sein optimisées,
spécialement l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois,
présentent la meilleure chance d'améliorer la survie de l'enfant
et potentiellement de prévenir 1,4 millions de décès
d'enfants de moins de cinq ans dans les pays en développement. (8). Il
a été constaté que les pratiques d'alimentation
complémentaires sont généralement médiocres dans la
plupart des pays en développement, ce qui continue à exposer les
enfant au danger des séquelles irréversibles comme les retards de
croissance et de développement cognitif ainsi qu'à des risques
nettement accrus des maladies infectieuse comme la diarrhée et le
pneumonie.
Six pour cent supplémentaires, soit
près de 600 000 décès d'enfants de moins de
cinq ans pourraient être évités grâce à
une alimentation complémentaire adéquate.
Le monde en développement compte le plus grand nombre
d'enfants de moins de 5 ans malnutris, 146 000 000 selon l'UNICEF.
(9).
Au Niger Depuis dix ans, les taux de
malnutrition aigue globale (12,3%) dépassent le seuil d'alerte
de 10%. Au Niger, un enfant de moins de 23 mois sur
cinq meurt avant son cinquième anniversaire.
Le Niger était classé dernier
dans l'indice du développement humain en 2009.
(10).
Au Bénin dans tous les départements (sauf le
Littoral), plus de 30% des enfants de 6 à 23 mois souffrent de
malnutrition chronique, ce qui traduit une situation nutritionnelle grave selon
les seuils établis par l'OMS. L'Atacora, l'Alibori, le Plateau et le
Couffo sont les quatre départements où la prévalence
dépasse le seuil critique de 40%.En ce qui concerne la malnutrition
aiguë, chez les enfants de 6 à 23 mois la prévalence de
la malnutrition aiguë globale (Z-score Poids/Taille < -2 ou
oedème) est de 4,7%, et celle de la malnutrition aiguë
sévère se situe à 0,7%. L'Atacora est le
département le plus touché (malnutrition aiguë globale:
7,8%), suivi du Plateau (6,4%) et de l'Ouémé (6,1%). (11)
Au Madagascar, un peu plus de la moitié (50,1%) des
enfants ont un retard de croissance (12)
Le manque en micronutriments est un des facteurs qui influence
ce taux de malnutrition chronique élevé. Un enfant de moins de
cinq ans sur deux est atteint d'anémie selon la dernière
enquête démographique et de santé (2009). De plus, moins
d'un enfant de 6 à 23 mois sur cinq seulement (13%)
bénéficient d'une alimentation complémentaire
adéquate, notamment d'une alimentation diversifiée avec un apport
en vitamines et minéraux nécessaires à leur
croissance.(13)
Les indicateurs de la situation nutritionnelle sont
particulièrement préoccupants à Madagascar.
L'enquête démographique et de santé avait montré que
près d'un enfant de moins de 5 ans sur deux (47,7%) souffrait de
malnutrition chronique, se traduisant par un retard de croissance, et
qu'environ un sur huit (12,8%) était atteint de malnutrition aiguë
se manifestant par une émaciation. En utilisant le mode de calcul
proposé par Pelletier et al.,
ils avaient été estimé à partir
des données de l'enquête EDS 2003-2004 que la malnutrition
modérée et la malnutrition sévère étaient
responsables de 41% et 9% de tous les décès des enfants de moins
de cinq ans.
Par ailleurs, en affectant le développement physique et
intellectuel des enfants, la malnutrition constitue à terme une entrave
au développement humain et socioéconomique du pays. (14)
En République Centrafricaine, la sous-nutrition est une
cause importante de décès des jeunes enfants. Grâce
à la méthodologie élaborée par Pelletier et al, il
est possible de quantifier la contribution de la sous-nutrition
sévère et celle de la sous-nutrition légère,
modérée à la mortalité infanto-juvénile.
Dans ce pays ,59 décès pour 1 000 naissances vivantes sont
liés à la sous-nutrition. Cela représente 38 % de tous les
décès qui surviennent avant l'âge de 5 ans.
A cause du niveau important de sa prévalence, la
sous-nutrition légère et modérée causent plus de
décès (41 décès pour 1 000 naissances vivantes) que
la sous-nutrition sévère (18 pour 1 000 naissances vivantes).
Par conséquent, la malnutrition légère et
modérée est impliquée dans 69 % des décès
liés à la sous-nutrition. (15).
Au Congo Brazza, les données
épidémiologiques suggèrent que parmi ces facteurs,
dont l'importance et la combinaison varient selon les situations, les
pratiques concernant l'alimentation de complément jouent un rôle
majeur. Les prévalences de retard statural et d'émaciation
augmentent très rapidement, dès l'âge de 3 mois en milieu
rural, un peu plus tard en ville, à une période où la
diversification alimentaire est primordiale pour la croissance de l'enfant;
Les pics de prévalences sont ensuite atteints entre 6
et 23 mois, période à laquelle surviennent la majorité
des sevrages définitifs et/où les taux d'infections sont à
leur maximum.(16).
En République démocratique du Congo, la
malnutrition est l'une des principales causes de la mortalité infantile.
On estime aujourd'hui que près d'un enfant sur cinq n'atteindra pas
l'âge de 5 ans, soit un taux de mortalité infanto juvénile
de 199 pour 1 000 naissances vivantes. (17).
Au Bas-Congo dans la zone de santé de Kimpangu Les
principaux résultats anthropométriques ont mis en évidence
une situation nutritionnelle préoccupante dans la zone de santé
car la prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) est de
9,4%, dont 1,8% sous forme
sévère (MAS). Ces taux se rapprochent de seuils de gravité
fixés à 10% pour le MAG et 2% pour le MAS. Par ailleurs en
considérant les données du périmètre brachial, 3,1%
d'enfants de 6 à 23 mois ont un risque élevé de
mortalité.
Les autres formes de malnutrition, à savoir le
retard de croissance et l'insuffisance pondérale donnent
également des taux très élevés. Le retard de
croissance touche 47% d'enfants tandis que 44% d'entre eux souffrent
d'insuffisance pondérale. (18).
Au Sud-Kivu, dans le territoire de Shabunda une enquête
effectuée par l'ACF sur les enfants de 0 à 23 mois
présente l'état nutritionnel de ses enfants comme ci:
10,2% sont en état de malnutrition aiguë
sévère globale, 4,5% en malnutrition aiguë
sévère. (19)
Vu l'ampleur de cette situation dans la zone de santé
rurale (ZSR) de Shabunda, voisine de celle de Mwenga de ce problème de
diversification des aliments des compléments donnés aux premiers
mois de la vie précocement aux enfants de 6 à 23 mois, nous nous
posons les questions à savoir:
Quel est l'impact de la diversification des aliments de
complément sur l'état nutritionnel des enfants de 6 à 23
mois?
Les récentes publications scientifiques ont
montré que les cinq premières années de la vie d'un enfant
constitue la fenêtre d'opportunité qu'il faut exploiter pour lui
permettre de maintenir un état de santé et de nutrition optimale.
Ainsi au cours des dix dernières années, la nutrition a fait
l'objet d'une attention particulière comme indice de
développement durable et comme élément essentiel dans
l'atteinte des objectifs de millénaire pour le développement.
Malgré tous les efforts consentis, les statistiques
nationales montrent que les maladies nutritionnelles sont encore
prévalentes en RDC et contribuent de façon significative à
la morbidité et une mortalité élevées chez le
groupe vulnérable. La situation nutritionnelle actuelle demeure
préoccupante au point que le gouvernement de la RDC a fait de la
nutrition une priorité nationale à travers le programme national
de nutrition.
Au vu de ce qui précède, nous avons jugé
bon de mener une étude sur la diversité des aliments de
complément, leur valeur nutritionnelle et l'état nutritionnel des
enfants de 6 à 23 mois dans la zone de santé rurale de Mwenga.
0.2 OBJECTIFS DU TRAVAIL
0.2.1 Objectif général
L'objet global de ce travail est de contribuer à
l'amélioration dans la pratique de la diversification des aliments de
complément en vue d'améliorer l'état nutritionnel des
enfants de 6 à 23 mois dans la ZSR de Mwenga.
0.2.2 Objectifs spécifiques
· Evaluer le niveau de connaissance des mères de
la ZSR de Mwenga, en matière de l'alimentation des enfants de 6 à
23 mois.
· Evaluer l'état nutritionnel des enfants de 6
à 23 mois de la ZSR de Mwenga.
· Déterminer les valeurs nutritionnelles des
aliments de complément utilisés dans l'alimentation des enfants
de 6 à 23 mois dans la ZSR de Mwenga.
0.3 HYPOTHESES
La diversification des aliments de complément par les
mères de la ZSR de Mwenga serait à l'origine d'un mauvais
état nutritionnel des enfants de 6 à 23 mois. Cette situation
s'expliquerait par :
Ø Un niveau bas de connaissances de mères de la
ZSR de Mwenga en matière de l'alimentation des enfants de 6 à 23
mois.
Ø L'utilisation des aliments de complément de
faibles valeurs nutritionnelles par les mères de la ZSR de Mwenga dans
l'alimentation de leurs enfants de 6 à 23 mois.
Ø Un mauvais état nutritionnel que
présentent les enfants de 6 à 23 mois de la ZSR de Mwenga.
0.4. DELIMITATION DU SUJET
0.4.1 Délimitation dans le temps
Notre étude porte sur la diversification des aliments
de complément, leurs valeurs nutritionnelles et l'état
nutritionnel des enfants de 6 à 23 mois dans la zone de santé
rurale de Mwenga, s'est réalisée conformément au
programme académique 2013-2014. Cette étude s'est
déroulée dans une période allant du 15 avril au 15 juin
2014, période coïncidant avec notre stage de
professionnalisation.
0.4.2 Délimitation dans l'espace
Notre étude a été réalisée
dans la Zone de santé de Mwenga, territoire du Sud-Kivu, en
République démocratique du Congo.
CHAPITRE.I. REVUE DE LA LITTERATURE
I.1 LA DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE
L'introduction d'aliments solides dans le menu des
bébés suscite de nombreuses interrogations... Quand ?
Quoi ? Comment ?
En matière de diversification alimentaire, point n'est
besoin de trop « médicaliser » cette étape naturelle du
développement de l'enfant. Il convient néanmoins de rester
attentif à l'évolution des recommandations nutritionnelles, a?n
d'obtenir un développement harmonieux tout en prévenant les
pathologies à moyen et à long termes résultant de carences
ou de déséquilibres alimentaires (allergie,
obésité...).
I.1. Quand peut-on commencer à diversi?er
l'alimentation des enfants ?
L'OMS a rappelé que tous les besoins de l'enfant sont
couverts par l'allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de
vie. Pas besoin donc de se presser si la mère a la possibilité et
souhaite poursuivre son allaitement de façon exclusive pendant les 6
premiers mois. (20).
En matière de développement, les
éléments à prendre en compte sont le tonus global, la
tenue de la tête, la qualité de la préhension, le fait de
porter les objets facilement à la bouche... Il faut également
tenir compte d'une éventuelle prématurité et retarder la
diversification du nombre de semaines de prématurité,
c'est-à-dire raisonné en « âge corrigé ».
L'entrée en milieu d'accueil peut aussi être une
opportunité de commencer une diversification a?n de diminuer un peu les
quantités de lait maternel nécessaires pendant le temps
d'accueil.
I.2. En quoi la diversification est-elle favorable au
développement ?
L'être humain est omnivore. Les apports nutritionnels
recommandés évoluent avec l'âge pour répondre aux
besoins de croissance et d'activités ; le bon fonctionnement de
l'organisme dépend d'un apport équilibré en nutriments
(acides gras essentiels, vitamines, minéraux, glucides complexes, ?bres,
protéines...). C'est donc tout naturellement et par besoin que le
bébé va progressivement manger d'autres aliments que le lait qui,
seul, ne répond à tous ses besoins que pendant les 6 premiers
mois de vie.
I.2.1 Première phase : Phase d'initiation autour de
5-6 mois (jamais avant 4 mois)
Dans un premier temps, le développement neuromusculaire
doit permettre à l'enfant de bien tenir la tête. Mais, cette
acquisition ne suffit pas pour pouvoir manger. Le ré?exe d'extrusion qui
consiste à pousser la langue sur le palais pour écraser le
mamelon ou la tétine va progressivement s'atténuer. L'enfant
creuse alors la langue pour permettre l'introduction de la cuillère.
Cette compétence apparaît entre 4 et 6 mois. Il faut bien noter
que les véritables mouvements masticatoires n'apparaissent que vers 7
à 9 mois.
Le développement enzymatique intestinal suit aussi son
cours. Certains enzymes ne sont présents qu'en très faibles
quantités et leur présence s'accroît au cours de
l'enfance.
De plus à l'âge de 5 à 6 mois, l'enfant
commence à manifester son intérêt pour l'alimentation de
ses parents.
Les premières cuillérées de fruits ou de
légumes vont lui permettre de découvrir de nouvelles odeurs,
saveurs, textures... mais aussi d'expérimenter une autre manière
de manger. Cette phase d'initiation est un moment privilégié de
plaisir, de découverte et d'échanges entre l'enfant et ses
parents, qu'il faut préserver et encourager.
En pratique
Ø Introduire un nouvel aliment à la fois pendant
plusieurs jours a?n de tester la tolérance, avant d'en introduire un
autre.
Ø Au début, le bébé ne prend que
quelques cuillères. Compléter alors par le lait habituel de
l'enfant.
Ø Présenter le repas à la
cuillère.
Fruit ou légumes, par quoi commencer ? Peu
importe
Le choix d'introduire des fruits ou des légumes est
conditionné par les habitudes culturelles.
Il est préférable de privilégier les
aliments connus et consommés par la famille.
On a aussi tout intérêt, sur le plan
économique, gustatif et écologique, à donner des fruits et
légumes de saison. Le bébé a déjà
goûté par le liquide amniotique et le lait maternel de nombreuses
saveurs provenant de l'alimentation de sa mère.
I.2.2 Deuxième phase : Phase de familiarisation vers
6 -7 mois
Cette étape débute lorsque le nourrisson
consomme un repas entier à la cuillère.
Dès que l'enfant accepte ce premier repas, on pourra
proposer le deuxième repas à la cuillère. Il est important
pour l'apport nutritionnel qu'un repas soit composé de fruits et l'autre
de légumes.
En effet, l'intérêt nutritionnel de chacun de ces
repas est différent.
Cette étape se caractérise également par
le changement de lait. Le lait de suite remplacera alors les
préparations pour nourrissons. Le lait de suite répond davantage
aux besoins nutritionnels de l'enfant dont l'alimentation est diversi?ée
car il est plus riche, notamment en calcium et en fer. Le lait maternel, quant
à lui, garde toutes ses propriétés et convient
jusqu'à 2 ans ou plus.
Nombre de repas au moment de la
diversification
Le lait maternel ou la préparation pour nourrisson
reste l'aliment de base du nourrisson pendant toute la première
année de vie, même après la diversification alimentaire. Le
nombre de repas est maintenu à minimum 5 à 6 par jour.
Trois à 4 tétées ou 3 à 4 biberons
(soit 500 à 600 ml de lait de suite par jour), restent
nécessaires de l'âge de 6 à 12 mois.
I.2.3 Troisième phase : Pas à pas vers la
variété des aliments de 7 à 12 mois
Diversi?er le choix des aliments au sein d'une même
famille alimentaire permet à l'enfant de découvrir une
alimentation riche en saveur et texture différentes : c'est ainsi que,
semaine après semaine, seront introduits la viande, le poisson, l'oeuf
(d'abord le jaune et puis le blanc), le riz, les pâtes, la semoule, le
pain...
Tout nouvel aliment est introduit en petite quantité
a?n de prévenir les risques d'allergie.
L'ajout de viande, volaille, poisson (10-20 g) augmente les
apports en fer.
L'ajout de féculents à chaque repas sous forme
de pain, bouillie, pâtes... augmente l'apport énergétique
et rassasie le nourrisson.
Le lait seul ne suffit plus pour les repas du matin et du soir
et doit être accompagné de féculents. Vers l'âge de
9-10 mois, certains enfants aiment mâchonner des aliments plus
solides.
On peut leur présenter une petite tranche de pain (avec
la croûte). Ce choix est préféré à celui des
biscuits. Ceux-ci contiennent du saccharose cariogène ainsi que des
acides gras saturés. Ils ne devraient donc pas faire partie de
l'alimentation ordinaire de l'enfant.
L'éducation nutritionnelle devrait commencer dès
cet âge : il faut encourager l'acquisition de bonnes habitudes
alimentaires et donc éviter l'excès de consommation de graisses
cachées et de sucre.
I.2.4 Quatrième phase : « Comme un grand!
» après 12 mois
L'importance respective des différents aliments se
modifie : les féculents augmentent en quantité et deviennent
progressivement la base de chaque repas.
En l'absence d'allaitement maternel, le lait s'intègre
au repas en accompagnement des autres aliments et est présenté
progressivement à la tasse lorsque l'enfant sait s'en servir.
Après 1 an, 500 ml de lait de suite ou de croissance
suffisent.
Progressivement, les denrées sont
présentées séparément sur l'assiette pour permettre
à l'enfant de mieux découvrir leurs diversités en termes
d'aspect, de couleur et de goût.
La texture (mixé, écrasé, en morceaux)
des aliments proposés aux enfants doit être individualisée,
adaptée à leur stade de développement, à
l'apparition des dents et à la consistance naturelle de l'aliment.
En dessous de 18 mois, il convient de rester très
attentif à la capacité masticatoire avant de lui présenter
un aliment solide. L'eau est proposée à chaque repas.
De nouvelles présentations sont
privilégiées ainsi que des menus qui changent tous les jours!
Si ce n'est pas encore le cas, il est temps que le nourrisson
soit intégré au repas familial car c'est par imitation qu'il va
accepter de nouveaux aliments et apprendre à manger seul.
I.3. Comment concilier diversification et
prévention des allergies alimentaires ?
Lorsque le nourrisson a dans sa famille (parents, fratrie),
des personnes souffrant d'allergie, il est souvent conseillé
d'introduire plus prudemment les aliments potentiellement allergisants
(poisson, oeuf, pâte d'arachide ou de noisettes, crustacés, fruits
exotiques...).
Toutefois, les études réalisées
jusqu'à présent dans le cadre de la prévention de
l'allergie n'ont pas montré d'intérêt de retarder
l'introduction des aliments allergisants au-delà d'un an. (23)
Par ailleurs, des hypothèses sont avancées qu'un
phénomène de tolérance peut se développer si ces
aliments sont présentés en très petites quantités
régulièrement.
Il n'est donc plus recommandé de retarder
l'introduction du poisson ou de l'oeuf car ces aliments présentent un
réel intérêt nutritionnel et font partie de l'alimentation
courante.
Pour les fruits exotiques (kiwi) et oléagineux (noix,
noisettes, arachides, pistaches) et pour les crustacés, qui n'ont pas
d'intérêt nutritionnel, on continue de préconiser le report
de leur introduction après l'âge de 1, voire de 3 ans.
I.4. Comment concilier la diversification alimentaire
et les recommandations nutritionnelles ?
L'introduction d'aliments ordinaires dans l'alimentation du
nourrisson peut conduire rapidement à des déséquilibres
nutritionnels.
C'est pourquoi une attention toute particulière devra
être portée aux composants des repas en termes de qualité
et de quantité a?n de respecter recommandations nutritionnelles.
1. Les matières grasses
Pour permettre au nourrisson de consommer la quantité
d'énergie nécessaire à sa croissance (50% des besoins de
l'adulte) dans un volume adapté à son poids (< 10% du poids de
l'adulte) et à sa capacité gastrique (< 50% de celle de
l'adulte), la ration doit être riche en lipides.
C'est pourquoi, le nourrisson allaité reçoit
#177; 50% de ses apports énergétiques totaux sous forme de
lipides, il en va de même pour le bébé nourri avec un lait
pour nourrissons.
Tableau n°1: Ventilation de l'énergie
pourcentuelle répartie entre les protéines, lipides et glucides
en fonction de l'âge.
NUTRIMENTS
|
AGE < 6-4 MOIS
|
AGE DE 5-6 à 1 AN
|
AGE > 2 ANS
|
Protéines
Lipides
Glucides
|
10%
50%
40%
|
10%
45%
45%
|
10%
35%
55%
|
(23)
Le nourrisson en âge de diversification a encore besoin
de 45% de ses apports énergétiques totaux (AET) sous forme de
lipides.
C'est pourquoi les repas proposés lors de la
diversification doivent contenir suffisamment de matières grasses.
Les fruits, pommes de terre et légumes sont
naturellement pauvres en lipides ; la
viande, le poisson et éventuellement l'oeuf en
contiennent de 2 à 15 g pour 100g.
Les enquêtes alimentaires menées chez des
nourrissons en âge de diversification montrent que les consommations de
lipides sont très inférieures (25 à 30% de AET) aux
recommandations. Il est donc nécessaire d'ajouter, dès
l'introduction des légumes, 10 à 15 g de matières grasses.
L'huile de colza et de soja apportent les quantités souhaitables d'acide
linoléique et acide á linolénique avec une bonne
répartition entre les acides gras saturés, mono insaturés
et polyinsaturés.
Le conseil pourrait être de varier les sources d'huile
(colza, soja, maïs, olive, beurre...) a?n de rencontrer au mieux les
besoins en différents acides gras.
2. La viande et les produits laitiers
Il est primordial de contrôler l'apport en
protéines en limitant les quantités de viande et en proposant
au-delà de un an l'introduction des produits laitiers autres que les
préparations de suite.
L'apport de viande ne doit pas excéder 30g à
l'âge de 1 an. La viande peut être remplacée par la
même quantité de poisson ou d'oeuf.
3. Les céréales et les
biscuits
L'excès d'apport énergétique peut
être évité en limitant les volumes ingérés
par les bébés gloutons et en supprimant l'enrichissement avec des
céréales ou biscuits.
Les farines ne sont pas nécessaires dans l'alimentation
du nourrisson. En effet, un apport de 140 à 160 ml/kg/jour d'un lait
adapté pour l'âge suffit à couvrir les besoins. La farine
est donc un apport énergétique et protéique inutile, dans
la plupart des cas.
A partir de 8 mois, certains enfants préfèrent
manger à la cuillère ou ne sont plus rassasiés par le
volume recommandé.
Dans ce cas, on peut proposer des bouillies à base du
lait du bébé épaissi avec une farine instantanée,
non lactée et de préférence non sucrée. Les
biscuits sont déconseillés, ils sont riches en protéines,
calories, saccharose, graisses saturées et trans.
4. Le sel
L'immaturité et la fonction rénale
empêchent les très jeunes nourrissons d'excréter un
excédent de sodium.
Il n'est pas judicieux d'habituer le nourrisson au goût
du sel car cela pourrait l'inciter à consommer des aliments salés
responsables d'hypertension à l'âge adulte. (24).
Le sodium présent naturellement dans les aliments
suffit amplement à couvrir les besoins physiologiques.
5. Le sucre et les produits sucrés
L'apprentissage du goût se fait dès le plus jeune
âge. La familiarisation avec le goût sucré au cours de la
première année de vie risque de conduire à des habitudes
alimentaires préjudiciables ultérieurement
(obésité, caries...). C'est pourquoi, il faut éviter
d'habituer les nourrissons à consommer des produits sucrés tels
que sirop de fruits (grenadine), jus de fruits, biscuits...
Tableau n°2 : Les Apports protéiques
conseillés pour les enfants de la naissance jusqu'à 6
mois.
Age
(mois)
|
Maintenance
g/kg/jour
|
Gain protéique
g/kg/jour
|
Besoins
moyens
g/kg/jour
|
Apports
nutritionnels
conseillés
g/kg/jour
|
1
2
3
4
6
|
0.58
0.58
0.58
0.58
0.58
|
0.83
0.65
0.55
0.49
0.40
|
1.41
1.23
1.13
1.07
0.98
|
1.77
1.50
1.36
1.24
1.14
|
(24)
I.2 LA
SOUS NUTRITION
I.2.I définition
La sous-nutrition est un état de manque important des
nourritures caractérisé par un apport alimentaire insuffisant
pour combler les dépenses énergétiques journalières
d'un individu et entrainant des carences nutritionnelles.
I.2.2 étiologie
La sous nutrition survient lorsque l'apport des
macronutriments (protéine, hydrates de carbone, lipide) et
micronutriments (vitamines, électrolytes et oligoéléments)
est inférieur aux besoins de l'organisme. (25)
Les causes de la sous nutrition dans le monde sont multiples
et interdépendantes.
De façon pragmatique, elles peuvent être
regroupées en 2 types d'inaccessibilité à
l'alimentation :
ü L'inaccessibilité économique, quand la
nourriture est disponible mais trop chère pour que la population puisse
l'acheter.
ü L'inaccessibilité physique ou
géographique, quand la nourriture n'est simplement pas disponible.
(26)
En général la sous-nutrition peut avoir des
multiples étiologies dont les principales sont :
Primaire (carence d'apports isolée), Pathologie
maligne, Malabsorption intestinale, pathologie inflammatoire du tube digestif,
traumatismes sévères, chirurgie majeure, insuffisance
rénale chronique, insuffisances cardiaques,...(27)
I.2.3 conséquence de la sous-nutrition
Les conséquences de la sous-nutrition entrainent des
dommages irréversibles aux organes et au final la mort.
Parmi ses conséquences nous pouvons citer :
ü Le défaut de mémorisation et de
concentration
ü Diminution de la croissance psychomoteur (cerveau)
ü Diminution des capacités physiques (faiblesses
musculaire) et asthénie physique
ü Diminution de l'immunité (faible
résistance aux microbes)
ü Perte de libido (homme), aménorrhée chez
la femme.
ü L'amaigrissement
ü L'ostéoporose
ü Dysrégulation hormonale (risque de
dysfonctionnement)
ü Au final la sous-nutrition peut entrainer la mort.
(27)
I.2.4 la prévention de la sous-nutrition
Pour prévenir la sous-nutrition il faut qu'il ait le
respect des normes de la sécurité alimentaire en s'assurant s'il
ya la disponibilité des aliments, l'accessibilité alimentaire et
une alimentation saine avec une hygiène stricte.
L'autre élément de prévention est de
soigner certaines maladies et anomalies susceptibles de causer la
sous-nutrition.
I.2.5 traitement de la sous-nutrition
Les traitements de la dénutrition est à la fois
étiologique (celui des causes), préventif et celui de
l'état de dénutrition en lui-même. (28)
En RDC il existe un protocole national de pris en charge
intégrée de la malnutrition aigue (PCIMA) en vigueur depuis mars
2011.
CHAPITRE .II. MATERIELS ET METHODES
II.1.
Type d'étude: Cette étude est du type transversal.
II.2.
Présentation de la Zone de santé rurale de Mwenga :
II.2.1 Situation géographique :
La ZS de Mwenga est située à 135 Km de la division
provinciale de la santé du Sud-Kivu à Bukavu.
La zone de sante rurale de Mwenga s'étend sur deux
chefferies : la chefferie de Lwindi et la chefferie de Basile. Elle a
comme population 129 188 habitants avec une superficie de 3.96 km2, c'est une
zone de faible densité, 29 habitants par Km2, elle est limitée
naturellement :
Ø Au Nord par le rivière Kilungutwe
Ø Au Sud par le groupement Bilembo, qui la
sépare de la zone de sante de Kamituga
Ø A l'Ouest par la rivière Ulindi, qui la
sépare de la zone de santé de Shabunda
Ø A l'Est par le village Nyabibwe, groupement de
Basikindji el la rivière Elila qui nous sépare de la zone de
sante de Walungu
La route nationale numéro II posant par le moment le
problème de praticabilité, reste la seule voie actuellement
utilisée à la zone de santé à partir de la
division provinciale de la santé.
La zone de santé comporte 17 aires de santé dont
9 facilement accessibles le long de la route nationale numéro II, 5
accessibles le long des routes de désertes agricoles et 3 difficilement
accessibles.
II.2.2 Données économiques
La population a comme occupation principale :
- L'agriculture
- L'élevage des petits bétails
- L'exploitation artisanale de l'Or
La principale production agricole :
Banane, manioc, maïs, haricots et arachides.
Sur le plan communicationnel, la zone de santé de
Mwenga est couverte par le réseau téléphonique Airtel. Le
contexte sécuritaire a été relativement calme.
II.2.3 Données socio - culturelles
Les principaux groupes ethniques sont :
Les Balega, Banyindu, Babembe, Banyamulenge et les Shi
§ Principales langues parlées :
Kilega, Swahili, Kinyindu, Kibembe
§ Principale religions : Catholique, Protestante,
Musulmane, Kimbanguiste
§ Scolarité : - nombre
d'établissements scolaire secondaire= 22
- nombre d'établissements scolaire primaire= 83
Tableau n°3 : Population selon aires de
santés
Aire de sante
|
Population
|
Bisembe
|
13448
|
Buziba
|
5242
|
Cowe
|
3516
|
Iganda
|
5973
|
Irangi
|
5584
|
Kalambi
|
9629
|
Kalole
|
11443
|
Kasika
|
9054
|
Kibanda
|
3813
|
Kilambwiga
|
6580
|
Kilimbwe
|
7809
|
Kitagana
|
5005
|
Kitamba
|
5677
|
Mulombozi
|
10108
|
Ngando
|
10182
|
Sungwe
|
5579
|
Tuseswa
|
10546
|
Total
|
129188
|
II.3.
Echantillonnage :
II.3.1 Echantillon
Compte tenu de la répartition de la population dans les
aires de santé de la ZS rurale de Mwenga, nous avons fait recourt
à la technique de tirage au sort dont un passant récupère
un morceau de papier où est reprise les aires de santé
d'étude et 5 d'entre elles ont été
sélectionnées et reparties en grappe.
Pour déterminer la taille de l'échantillon la
formule d'échantillonnage à faible proportion a été
choisie, il répond à la formule suivante:
Ie= n × DE
Avec :
Ie : taille de l'échantillon
N= la population totale
Z= la valeur Z correspondant au niveau de confiance (1,96)
p= la proportion attendue dans la population (12,5)
d= la précision absolue
DE= effet de grappe
La population totale de la Z.S rurale de Mwenga est de
125 304 dont les enfants de 6 à 23 mois
représentent 17%.
Notre population cible est de = 21302 enfants de 6 à 23 mois.
La taille de l'échantillon est de
Enfin d'éviter les risques d'erreur, les 10% de
167 étaient ajoutés sur l'échantillon qui fait 185
enfants.
La taille de l'échantillon est de 185 enfants.
Tableau n°4 : Nombre des femmes allaitantes
à enquêter pour aire de santé
Aire de santé
|
population as
|
% / AS
|
Nombre à enquêter
|
- KALOLE
- KALAMBI
- KASIKA
- IGANDA
- KIBANDA Total
|
11443
9629
9054
5973
3813
39912
|
28,7
24,1
22,7
15
9,5
100
|
53
45
42
28
17
185
|
II.3.2 Données sociodémographiques et
économiques de l'échantillon
Tableau n°5 : Répartition selon les
variables sociodémographiques
Variables
|
(n=185)
|
|
%
|
Sexe des enfants
|
|
|
|
Féminin
|
86
|
|
46,5
|
Masculin
|
99
|
|
53,5
|
Profession du père
|
|
|
|
Agent de l'Etat
|
2
|
|
1,1
|
Agriculteur
|
139
|
|
75,1
|
Aucune
|
22
|
|
11,9
|
Enseignant
|
9
|
|
4,9
|
Scieur des Planches
|
2
|
|
1,1
|
Trafiquant
|
8
|
|
4,3
|
Travail Salarie
|
3
|
|
1,6
|
Profession de la mère
|
|
|
|
Agent de l'Etat
|
2
|
|
1,1
|
Agricultrice
|
155
|
|
83,8
|
Aucune
|
12
|
|
6,5
|
Commerçante
|
2
|
|
1,1
|
Enseignante
|
3
|
|
1,6
|
Ménagère
|
11
|
|
5,9
|
Niveau d'étude du père
|
|
|
|
Aucun
|
11
|
|
5,9
|
Primaire Achevé
|
10
|
|
5,4
|
Primaire inachevé
|
15
|
|
8,1
|
Secondaire Achevé
|
42
|
|
22,7
|
Secondaire inachevé
|
107
|
|
57,8
|
Niveau d'étude de la mère
|
|
|
|
Aucun
|
28
|
|
15,1
|
Primaire Achevé
|
19
|
|
10,3
|
Primaire inachevé
|
46
|
|
24,9
|
Secondaire Achevé
|
5
|
|
2,7
|
Secondaire Inachevé
|
87
|
|
47
|
Religion
|
|
|
|
Catholique
|
79
|
|
42,7
|
Protestante
|
101
|
|
54,6
|
Témoin de Jéhovah
|
5
|
|
2,7
|
Il ressort de ce tableau 1,
que la plupart des enfants sont du sexe féminin soit 53,5% contre ceux
du masculin avec 46,5% ; près de la totalité de leurs
pères (75,1%) et leurs mères (83,8%) pratiquaient de
l'agriculture et 11,9% des pères et 6,5% des mères n'ont aucune
profession.
Plus de la moitié de leurs pères (soit 57,8%) et
des mères (soit 47%) ont un niveau d'étude secondaire
inachevé. 54,6% des parents des enfants sont protestants et 42,7% des
catholiques.
II.3.3 Critères d'inclusion
et de non inclusion :
Sont incluses dans cette étude :
- Les mères des enfants de 6 à 23mois
résidant dans l'une des aires de santé de la zone de santé
rurale de Mwenga et acceptant l'enquête.
Sont exclues de cette étude :
- Les mères ayant les enfants de 6 à 23 mois
résidant dans l'une des aires de santé de la zone et qui refusent
l'enquête;
- Les mères ayant les enfants de 6 à 23 mois ne
résidant pas dans la zone de santé rurale de Mwenga
II.4. Les variables étudiées
II.4.1. Variable dépendante
L'état nutritionnel de l'enfant.
II.4.2. Les variables indépendantes
- La situation Socio - démographique
- La situation Socio-économique :
(revenu) ;
- Le niveau de connaissance de la mère ;
- L'alimentation de l'enfant ;
II.5. L'analyse des données
- La saisie et l'analyse des données ont
été faites avec les logiciels Word 2007, Excel 2007, Epi info
version 3.5.1, et ENA SMART.
- Nous avons calculé les effectifs et le pourcentage
pour les variables qualitatives, tandis que pour les variables quantitatives
nous avons calculé les moyennes et leur déviation standard.
- Pour la recherche d'une éventuelle influence, nous
avons calculé le GLM entre l'état nutritionnel de l'enfant ;
la connaissance des mères en matière d'alimentation de
complément ainsi qu'aux autres variables.
- II.6. Difficultés rencontrées
Nous avons parcouru plusieurs difficultés pour
réaliser ce mémoire dont voici quelques-unes :
- L'insuffisance du temps ainsi que l'indisponibilité
des certaines mères cultivatrices dans l'avant midi.
- Le transport de nos matériels pour prélever
les données anthropométriques des enfants.
- La traduction du questionnaire de version française
en Swahili pour certaines mères qui ne comprennent pas la langue
française, ce qui n'est pas aussi facile.
II.7. Impact prévu
Les résultats obtenus après cette étude
permettront non seulement à la population de la zone de
santé rurale de Mwenga d'améliorer l'état nutritionnel des
enfants de 6 à 23 mois mais aussi permettront au BCZS de Mwenga de
renforcer les stratégies pour informer sa population en matière
de nutrition en fin de lutter contre la malnutrition des enfants de 6 à
23 mois.
A travers cette étude, nous avons voulu que notre
formation en Nutrition et Diététique en profite en vue de
contribuer à l'amélioration l'état nutritionnel des
enfants en RDC en général, et dans la province du Sud-Kivu en
particulier.
II.8. Considération éthiques
L'étude est basée sur le consentement libre et
éclairé. Au cas où une mère refusait d'être
enquêtée, elle était remplacée par une autre par la
garanti de son anonymat.
CHAPITRE .III. RESULTATS
III.1 Données anthropométriques de
l'enfant enquêté
Tableau n° 6 :
Les médianes de poids, taille, périmètre branchiale et
âge des enfants
Variable
|
Médiane
|
Poids (Kg)
|
9 (3-16) kg
|
Taille (Cm)
|
70 (55-95) cm
|
PB (mm)
|
132 (140-170) mm
|
Age (mois)
|
13(6-24) mois
|
Il ressort des résultats de ce tableau que le
poids médian des enfants est de 9 (3-16) kg, la médiane de la
taille était 70 (55-95) cm, la médiane du PB était de 132
(140-170) mm et l'âge médian des enfants est de 13(6-24) mois
Figure n° I :
Présence d'oedèmes chez les enfants
Au vu de cette figure 1, l'on
montre que 3,2% des enfants présentaient d'oedèmes.
III.2 Connaissance des mères en matière
de l'alimentation
Figure n° II :
Connaissance des enquêtés de 3 groupes d'aliment
De cette figure, il ressort que 67% des enquêtées
ont une connaissance sur les groupes d'aliment contre 33% qui n'ont aucune
connaissance sur les groupes d'aliment.
Tableau n°7 : Connaissance sur
l'alimentation et la pratique de l'allaitement
Variables
|
(n=185)
|
%
|
Connaissance sur l'administration
des aliments avant l'âge de 6 mois
|
|
|
Lait maternel exclusif
|
167
|
90,3
|
Lait maternel+artificiel+Bouillie
|
15
|
8,1
|
Ne Connais pas
|
3
|
1,6
|
Connaissance sur la pratique de donner le lait maternel
seul
|
|
|
Allaitement Artificiel
|
6
|
3,2
|
Allaitement maternel exclusif
|
127
|
68,6
|
Allaitement maternel
|
30
|
16,2
|
Ne connais pas
|
22
|
11,9
|
De ce tableau, auprès de la totalité des
enquêtées administrent le lait maternel exclusif avant l'âge
de 6 mois à leurs enfants soit 90,3%, mais aussi 68,6% des
enquêtées savent que la pratique de donner le lait maternel seul
s'appelle allaitement maternel exclusif.
Tableau n°8:
Recommandation de l'OMS sur l'âge de sevrer
Age de Sevrage
|
n=185
|
%
|
4 à 5 mois
|
14
|
7,6
|
A 3 mois
|
7
|
3,8
|
A 6 mois
|
146
|
78,9
|
Plus de 6 mois
|
18
|
9,7
|
A la lumière de ce tableau, plus de la moitié
des mères soit 78,9% savent que l'enfant doit être sevrer à
l'âge de 6 mois.
Tableau n°9: Connaissance sur âge de
participation au plat familial
Age de participer au plat familial
|
n=185
|
%
|
10 à 11 mois
|
67
|
36,2
|
A 1 an
|
87
|
47
|
A 2 ans
|
11
|
5,9
|
A 6 mois
|
14
|
7,6
|
A 9 mois
|
3
|
1,6
|
Ne connais pas
|
3
|
1,6
|
|
47% des enquêtées ont déclaré que
l'âge de l'enfant de participer au plat familial est d'une année
suivi de ceux de 10 à 11 mois.
Figure n° III :
Connaissance sur l'heure de faire téter l'enfant après
l'accouchement
Eu égard de cette figure,
il ressort que 39,5% des mères font téter leurs enfants 30
minutes après accouchements.
Tableau n°10 : Farine mélangée
pour la préparation de la bouillie destinée à
l'enfant
Mélange fait
|
n=185
|
%
|
Céréales
|
3
|
1,62
|
Céréale + légumineuse + tubercule
|
6
|
3,24
|
Céréale + légumineuse
|
9
|
4,86
|
Tubercule + légumineuse
|
19
|
10,2
|
Tubercule + céréale
|
2
|
1,24
|
Tubercule ou racine
|
110
|
59,4
|
Tubercule+ biscuit pale-G
|
25
|
13,5
|
Biscuit parle-G
|
11
|
5,94
|
|
Au vu de ce tableau, il ressort que 59,4% des
enquêtées utilisent le tubercule ou racine pour la
préparation de la bouillie de l'enfant.
Tableau n°11: Valeurs nutritionnelles des
Aliments de complément donnés à l'enfant
aliments
|
Valeur nutritionnelle
|
|
kcal
|
Eau(g)
|
prot
|
Lip
|
gluc
|
Na
|
K
|
Ca
|
P
|
Fe
|
VitA
|
B1
|
Vitc
|
Manioc
|
153
|
59
|
0,9
|
0,2
|
37
|
-
|
-
|
25
|
30
|
1,2
|
tr
|
0,04
|
27
|
Sorgho
|
369
|
14
|
10
|
2,5
|
75
|
-
|
-
|
32
|
224
|
8,6
|
-
|
0,30
|
-
|
Papaye
|
42
|
85
|
0.6
|
|
10
|
1.0
|
-
|
-
|
20
|
0.3
|
0.15
|
0.04
|
60
|
|
|
Maïs
|
349
|
12
|
9,5
|
3,5
|
70
|
-
|
30
|
16
|
190
|
2,7
|
-
|
0,50
|
-
|
Banane plantain
|
121
|
65
|
1,3
|
0,4
|
28
|
-
|
22
|
11
|
31
|
0,6
|
0,05
|
0,06
|
45
|
Biscuit
|
451
|
-
|
6,5
|
-
|
78,2
|
285
|
|
20
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
A la lumière cette distribution des aliments, on
constate que parmi les aliments de complément disponibles dans la zone
de santé rurale de Mwenga, le sorgho, le soja et le maïs sont
ceux qui sont de plus grandes valeurs nutritives.
Tableau n°12. Notion de l'équilibration
des autres aliments de complément donnés à
l'enfant
Autres aliments de complément
|
n=185
|
%
|
Ration équilibrée
|
128
|
69,2
|
Ration non équilibrée
|
57
|
30,8
|
Il ressort que 69,2% des enquêtées reconnaissent
que la ration alimentaire des autres aliments de complément
donnés aux enfants est équilibrée.
Figure n° IV :
Nombre de repas consommé par jour
A la lumière de cette figure 4, la plupart des
ménages mangent deux fois par jour soit 51,1% et seulement 37,4% mangent
trois fois par jour.
III.4 Etat nutritionnel des enfants
Figure V: Classification de la malnutrition selon
l'OMS
A la lumière de cette figure 5, les résultats
montrent seulement que 15,10% des enfants présentaient la MAG
avec3,1% la MAM et 11,90% la MAS contre 84,9% enfants qui étaient
NORMAUX. En partant du sexe la MAG chez les garçons était de
9,70% se partageant ainsi : la MAM 1,6% et la MAS 3,70%), la MAG chez
les filles, 5,40% se présente de la manière suivante (la MAM est
de 1,60% et la MAS est de 3,70%), il existe une différence significative
entre le sexe et le fait de développer la malnutrition chez les enfants
(p=0,000), les garçons ont 4,4 fois le risque d'attraper la malnutrition
que les filles (RR=4,4)
Tableau n°13: Prévalence de la
malnutrition en fonction du P/T (émaciation)
|
|
Malnutrition Sévère
(<-3 z-score)
|
Malnutrition Modérée
(>= -3 et<-2 z-score)
|
Normal
(> = -2 z score)
|
Ch²
|
OR (IC à 95%)
|
p-valeur
|
Age (mois)
|
Total
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6-17
|
128
|
18(14.1)
|
5(3.9)
|
105 (82.0)
|
9.97
|
1,71(1,37-2,14)
|
0,001
|
18-29
|
57
|
4(7.0)
|
1 (1.8)
|
52 (91.2)
|
|
Total
|
185
|
22 (11.9)
|
6(3.2)
|
157(84.9)
|
|
|
Il ressort de ce
tableau qu'un grand nombre d'enfants présentant la malnutrition
sévère (14,1%) et modérée (3,9)% sont inclus dans
la tranche d'âge de 6-17 mois, la malnutrition globale est de26,8% de cas
présentant l'émaciation Mais il existe une différence
statistiquement significative entre le fait de développer la
malnutrition sévère et la tranche d'âge, p=0,001 < 0,05.
Donc la tranche d'âge de 6-17mois influence la malnutrition
sévère chez les enfants.
Tableau n° 14: Prévalence de la
malnutrition en fonction du P/A insuffisance pondérale
|
Malnutrition Sévère
(<-3 z-score)
|
Malnutrition Modérée
(>= -3 and <-2 z-score)
|
Normal
(> = -2 z score)
|
Ch²
|
OR (IC à
95%)
|
p-valeur
|
Age (mois)
|
Total
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
|
|
|
6-17
|
128
|
20(15.6)
|
13(10.2)
|
95(74.2)
|
1,66
|
1,28(0,95-1,73)
|
0,19
|
18-29
|
57
|
2 (3.5)
|
4 (7.0)
|
51(89.5)
|
|
|
|
Total
|
185
|
22(11.9)
|
17(9.2)
|
146(78.9)
|
|
|
|
Le nombre des enfants avec insuffisance pondérale
(malnutrition globale) est de 39 soit la prévalence de 21,1% mais aussi
nous constatons qu'il n'ya pas une association significative entre le poids
des enfants et l'âge p=0,19>0,05.
Tableau n° 15: Prévalence de la
malnutrition selon l'indice T/A (retard de croissance)
|
|
Malnutrition Sévère
(<-3 z-score)
|
Malnutrition Modérée
(>= -3 and <-2 z-score)
|
Normal
(> = -2 z
score)
|
Ch²
|
OR (IC à 95%)
|
p-valeur
|
Age
(mois)
|
Total
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
Effectif
(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6-17
|
128
|
27 (21.1)
|
28(21.9)
|
73(57.0)
|
10,24
|
1,56(1,22-1,99)
|
0,001
|
18-29
|
57
|
21(36.8)
|
6 (10.5)
|
30(52.6)
|
|
|
|
Total
|
185
|
48(25.9)
|
34(18.4)
|
103(55.)
|
|
|
|
A l'image de ce tableau nous constatons que les enfants avec
retard de croissance présentent 44% des enquêtés mais il
existe une différence statistique entre le retard de croissance et la
tranche d'âge des enfants, (p=0,001 <0,05)
Tableau n° 16: La distribution de la malnutrition
en fonction d'oedème et du rapport du Poids pour Taille (les formes de
la malnutrition)
|
<-3 z-score
|
>=-3 z-score
|
Présence d'oedème
|
Kwashiorkor Marasme (mixte)
No. 1
(0,5 %)
|
Kwashiorkor
No. 5
(2,7 %)
|
Absence d'oedème
|
Marasme
No. 21
(11,4 %)
|
Bon état nutritionnel
No. 158
(85,4 %)
|
Il ressort de résultats de ce tableau que les enfants
ayant la malnutrition de la forme marasme présentent 11,4 % de cas suivi
de kwashiorkor avec 2,7% et la forme mixte présentait 0,5%.
Tableau n° 17: Etat nutritionnel des enfants en
fonction de l'âge de partager de nourriture avec les adultes
Variables Etat
nutritionnel
|
Ch²
|
Dl
|
OR (IC à 95%)
|
p-valeur
|
A 1an et plus l'enfant a toujours
|
Bon Etat
|
MAM
|
MAM
|
8,2
|
4
|
0,48(0,18-1,28)
|
0,16
|
Mange avec Tous
|
124(78)
|
5(100)
|
11(52,4)
|
Repas spécial
|
32(20,1)
|
0(0,0)
|
9(42,9)
|
Repas spécial+Mange avec tous
|
3(1,9)
|
0(0,0)
|
1(4,8)
|
Total
|
159
|
5
|
21
|
|
|
|
|
Les résultats de ce tableau montre que parmi les
enfants d'un an et plus ayant développé la malnutrition
sévère sont ceux qui mangent avec les adultes par rapport
à ceux qui ont un repas spécial. Mais il n'existe pas une
différence statistique entre le mauvais état nutritionnel et le
fait qu'un enfant d'un an et plus mange avec les adultes. p>0,05.
Tableau n° 18: Prévalence de la
malnutrition en fonction de périmètre brachiale
|
|
MAS (< 115 mm)
|
MAM (>= 115 mm et< 125 mm)
|
Normal
(> = 125 mm)
|
OR (IC à 95%)
|
Ch²
|
dl
|
p-valeur
|
Age (mois)
|
Total
|
Effectif (%)
|
Effectif
(%)
|
Effectif (%)
|
1,77(0,76-4,19)
|
2,5
|
2
|
0,21
|
6-17
|
128
|
21(16,4)
|
14(10,9)
|
93(72,7)
|
18-29
|
57
|
7(12,3)
|
3(5,3)
|
47(82,5)
|
Total
|
185
|
28(15,1)
|
17(9,2)
|
140(75,7)
|
A la lumière de ce tableau, il ressort que les enfants
en malnutrition sévère, 16,4% étaient dans la tranche
d'âge variant entre 6-17 mois. Aucune différence statistique entre
les enfants de 6-17 mois et le fait de la malnutrition sévère,
p=0,21>0,05.
Tableau n° 19: Etat nutritionnel des enfants en
fonction de la bouillie consommée
CONSISTANCE DE LA BOUILLIE
|
Etat nutritionnel
|
bouillie enrichie
Effectif
(%)
|
bouillie non enrichie
Effectif
(%)
|
Total
|
Ch²
|
dl
|
OR (IC à 95%)
|
p-valeur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bon Etat nutritionnel
|
37(80.4)
|
122(87.8)
|
159(85.9)
|
2.2473
|
2
|
0,19(0,11-0,31)
|
0,01
|
Malnutrition modérée
|
1(2.2)
|
4(2.9)
|
5(2.7)
|
|
|
|
|
Malnutrition sévère
|
8(17.4)
|
13(9.4)
|
21(11.4)
|
|
|
|
Total
|
46(100.0)
|
139(100.0)
|
185(100.0)
|
|
|
|
|
Les enfants ayant la malnutrition sont ceux qui consomment la
bouillie non enrichie soit 4 enfants (2,9%) avec malnutrition
modérée et 13 enfants (9,4%) avec la malnutrition
sévère,
Il ya une signification statistique entre l'état
nutritionnel des enfants et la consistance de l'enrichissement de la bouillie
consommée (p<0,05).
Tableau n° 20: Etat nutritionnel des enfants en
fonction de connaissance des mères en matière de 3 groupes
d'aliments
CONNAISSANCE
|
Etat nutritionnel
|
Non
Effectif (%)
|
Oui
Effectif (%)
|
|
Ch²
|
dl
|
OR (IC à 95%)
|
p-valeur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bon Etat nutritionnel
|
52(28,1)
|
107(57,83)
|
159(85,93)
|
1,21
|
2
|
0,83(0,59-1,17)
|
0,001
|
Malnutrition modérée
|
4(2,1)
|
1(0,5)
|
5(2,6)
|
|
|
|
|
Malnutrition sévère
|
13(7,0)
|
8(4,3)
|
21(11,3)
|
|
|
|
Total
|
61(33.0)
|
124(67.0)
|
185(100.0)
|
|
|
|
|
Les enfants présentant la malnutrition sont ceux dont
les parents ne savent pas distinguer les trois groupes d'aliments soit 4
(2,1%)enfants avec malnutrition aigue modérée et 13(7,0%) enfants
avec malnutrition aigue sévère, Il ya une signification
statistique entre les connaissances des mères et l'état
nutritionnel des enfants (p= 0,001 < 0,05).
CHAPITRE.IV. DISCUSSION
Cette étude a porté sur la diversification des
aliments, leurs valeurs nutritionnelles et l'état nutritionnel des
enfants de 6 à 23 mois dans la zone de santé rurale de Mwenga.
IV.1.
Des caractéristiques socio démographiques des
enquêtés
Sur 5 aires de santé, 185 personnes ayant des enfants
de 6 à 23 mois ont été enquêtées.
Pour ce qui est du niveau de connaissance, 15,1% des
enquêtés sont sans niveau d'étude et dont l'agriculture
constitue l'activité professionnelle pour la majorité (83,8%).
(Tableau n° 5) L'étude du Madagascar a montré un taux de
mères sans niveau d'étude de 21%. (13)
L'écart qu'il y a avec notre étude pour ce taux
est lié au fait que notre population est paysanne et la culture
d'alphabétisation n'a pas encore pris de l'ampleur.
IV.2.
Des connaissances des mères en matière d'alimentation des
enfants
S'agissant de l'information reçue par les
enquêtés sur les 3 groupes d'aliments, 33% ne
sont pas informées sur les 3 groupes d'aliment. La majorité
reçoit l'information à domicile. (Figure n° II). Par
ailleurs, 41,9% des ces enquêtés n'ont aucune connaissance sur
l'administration des aliments avant l'âge de 6 mois et la Connaissance
sur la pratique de donner le lait maternel seul, 75,13% n'enrichissent pas la
bouillie de leurs enfants (tableau n° 7 et n° 9).
S'agissant de la diversification alimentaire, nous avons
constaté que 69,2% des mères enquêtées
équilibrent la ration alimentaire dans leur ménage 78,9% savent
que l'enfant doit être sevré à l'âge de 6 mois.
47% des enquêtées ont déclaré que
l'âge de l'enfant de participer au plat familial est d'une année
suivi de ceux de 10 à 11 mois.
L'âge moyen du début diversification alimentaire
était de 5 mois (tableau n° 7, 8, 9). Ces résultats
semblent rejoindre une étude menée en Belgique où 70% de
mères recourent déjà à l'ajout de complément
seulement un mois après l'accouchement. Il faudra cependant savoir que
là il s'agit d'un complément adéquatcar il n'y a ni
défaut d'instruction sur l'utilisation ni défaut de moyen.
L'étude de RAZAFINDRAZAKA a montré que 90% des mères ont
accès à l'information nutritionnelle ainsi qu'à
différents types de messages. (29).
L'écart par rapport à nos résultats
était lié à un niveau de sensibilisation et d'étude
bas.
Nos résultats vont dans le même sens que ceux
trouvés dans une étude réalisée en RDC (EDS 2007),
où on note un taux de 64% de diversification alimentaire des nourrissons
avant 6 mois. (30)
Ceci témoigne à suffisance que l'allaitement
maternel exclusif jusqu'à 6 mois de vie comme voulu par l'Organisation
Mondiale de la Santé est loin d'être atteint.
En ce qui concerne le type de la bouillie donnée
à l'enfant, notre étude révèle que 59,4% des
mères donnent la bouillie à base de tubercule ou racine, 13,5%
autres donnent une bouillie à base de Tubercule + biscuit parle-G
(tableau n°10). La bouillie à base de céréales,
étant de grande valeur nutritive est plus recommandée et par
conséquents elle n'est pas la plus donnée.
III.3.
De l'état nutritionnel des enfants
Sur un total de 185 enfants évalués, 15,1%
ont présenté la malnutrition globale dont 6 enfants ont
présenté une malnutrition aigue modérée, (soit
3,2%) et 22 ont présenté la malnutrition aigue
sévère (soit 11,9%). (Figure V).Ce taux élevé
était lié au niveau socio démographique des mères,
au niveau d'instruction bas et la diversification alimentaire des enfants mal
conduite. Nos résultats s'éloignent un peu de ceux trouvés
au Nigeria par une étude qui a montré une prévalence plus
élevée de la malnutrition aigüe au sein des enfants de 6
à 23 mois, qui était de 19%. Les enfants de
10 à 11 mois sont les plus atteints avec un taux de 26%.
(32)
Nos résultats sont comparés également
à ceux trouvés dans une étude menée dans les
provinces de l'Ouest et du Sud où l'on reste affectée par la
malnutrition aigüe avec des prévalences qui vont de 15% au
Kasaï occidental à 11% dans le bas Congo. (18)
Pour ce qui concerne émaciation, nous avons
constaté que 6 enfants soit 3,2% présentent une
émaciation modérée et 22 enfants soit 11,9%
présentent une émaciation sévère. (Tableau
n°13)
En ce qui concerne l'insuffisance pondérale, 17 enfants
soit 9,2% présentent une insuffisance pondérale
modérée et 22 enfants soit 11,9% présentent une
insuffisance pondérale sévère. (Tableau n°14)
Pour ce qui concerne le retard de croissance, 34 enfants soit
18,4% présentent un retard de croissance modéré et 48
enfants soit 25,9% présentent un retard de croissance
sévère.
(Tableau n°15)
Ces résultats sont presque égaux à ceux
obtenus dans le District de Lubumbashi. Katanga en 1999 qui disaient qu'une
assez large proportion de la population des enfants inclus dans l'enquête
est affectée par la malnutrition chronique : 34.6 % des enfants de moins
de 5 ans (soit61.630 enfants) avaient un retard de croissance. Ce type de
malnutrition reflétait le passé nutritionnel de l'enfant, et
indiquait qu'il y a un problème fondamental du schéma
nutritionnel de l'enfant qui n'est pas dû à la situation actuelle.
Les résultats indiquent que les enfants avec marasme
sont au nombre de 21 soit 11,4%, les enfants avec kwashiorkor sont au nombre de
5 soit 2,7% et 1(0,5%) seul enfant présente la forme mixte
(kwashiorkor-marasme). (Tableau n°16)
Nos résultats correspondent à ceux
trouvés dans une étude faite au Mali où l'on indique
que chez les enfants de moins de 5 ans, 40% ont une
insuffisance pondérale, 34% souffrent de retard de croissance et 13%
sont émaciés suite à l'introduction précoce des
aliments complémentaire. (32)
Les résultats périmètre brachial montrent
que 15,1 % des enfants de plus de 75 cm seraient considérés comme
malnourris si le P.B. était utilisé comme critère.
(Tableau n°18)
Ceci est semblable avec les résultats obtenus dans
zones de sante de kampemba, katuba, Kenya kamalondo, Lubumbashi et Ruashi.
District de Lubumbashi. Katanga en 1999 qui montraient que les résultats
P.B. montrent que 0.8 % des enfants de plus de 75 cm seraient
considérés comme malnourris si le P.B. était
utilisé comme critère. Cela concernerait donc 1425 enfants
à Lubumbashi. Cependant, une grande proportion d'enfants, 13.5 %,
était classifiée comme étant à risque de
malnutrition, (entre 120 et 135 mm) soit 24.045 enfants. Le P.B indiquant un
risque de mortalité, ces résultats montrent que 14.3 % des
enfants ont un risque accru de mortalité. (31)
CHAPITRE .V. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Notre travail porté sur la diversification
des aliments, les valeurs nutritionnelles et l'état nutritionnel des
enfants de 6 à 23 mois dans la zone de santé rurale de Mwenga.
C'est une étude transversale
Au début de notre étude, nous nous étions
fixées les objectifs suivants :
o Objectif général :
Contribuer à l'amélioration dans la pratique de
la diversification des aliments de complément en vue d'améliorer
l'état nutritionnel des enfants de 6 à 23 mois dans la ZSR de
Mwenga.
o Objectifs spécifiques :
· Evaluer le niveau de connaissance des mères de
la ZSR de Mwenga, en matière de l'alimentation des enfants de 6 à
23 mois.
· Evaluer l'état nutritionnel des enfants de 6
à 23 mois de la ZSR de Mwenga.
· Déterminer les valeurs nutritionnelles des
aliments de complément utilisés dans l'alimentation des enfants
de 6 à 23 mois dans la ZSR de Mwenga.
Nous avons formulé nos hypothèses de la
manière suivant
Ø Un niveau bas de connaissances de mères de la
ZSR de Mwenga en matière de l'alimentation des enfants de 6 à 23
mois.
Ø L'utilisation des aliments de complément de
faibles valeurs nutritionnelles par les mères de la ZSR de Mwenga dans
l'alimentation de leurs enfants de 6 à 23 mois.
Ø Un mauvais état nutritionnel que
présentent les enfants de 6 à 23 mois de la ZSR de Mwenga.
Après la récolte des données, le
dépouillement et l'analyse des données, nous avons tiré
les conclusions suivantes :
Ø Le niveau de connaissances de mères de la ZSR
de Mwenga en matière de l'alimentation de complément des enfants
de 6 à 23 mois est bas car 59,4% des mères utilisent le tubercule
ou racine pour la préparation de la bouillie des enfants. (Tableau
n°9)
Ø Les mères emploient les aliments de
complément de faibles valeurs nutritionnelles dans la ZSR de Mwenga, Il
ya une signification statistique entre l'état nutritionnel des enfants
et l'enrichissement de la bouillie qui leur est destinée. (Tableau
n°20)
Ø La prévalence importante de malnutrition
(aigue modérée 3,2% et aigue sévère 11,9% soit
15,1% global) observée dans la zone de ZRS de MWENGA à
été lié à une basse connaissance des mères
en matière d'alimentation et à un bas niveau socio
économique.
C'est ainsi que nous formulons les recommandations
suivantes :
o Au gouvernement Congolais de maitriser la situation
sécuritaire dans les milieux ruraux enfin de permettre aux paysans de
bien exercer leurs activités agropastorales.
o Au gouvernement Congolais et aux ONG d'assister les
personnes en danger ainsi que les personnes bien portantes en fin
d'éradiquer la malnutrition sous toutes ses formes.
o Au BCZ de mettre en place les services d'animation et
d'éducation sur l'allaitement maternel et la diversification
alimentaire.
o Au personnel soignant : d'implanter les
stratégies approfondies en matière d'éducation
nutritionnelle et sanitaire.
La diversification de l'alimentation des enfants de moins de 5
ans est un problème complexe. Ainsi nous demandons aux autres chercheurs
de nous compléter dans les aires de santé non
enquêtées ou de toucher les aspects oubliés par notre
étude.
BIBLIOGRAPHIE
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32. MICHAEL C.LATHAM, JOHN LUPIN, 2001:
la nutrition dans le pays en voie de développement, collection
FAO, alimentation nutrition, p. 21
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX MERES AYANT DES
ENFANTS DE 6 - 23 MOIS
I. IDENTITE
1. Age (en mois)
2. Sexe de l'enfant : a) Masculin b)
Féminin
3. Profession du père
4. Profession de la mère
a) Ménagère
a) Commerçant
b) Commerçante
b) Agriculteur
c) Agricultrice
c) Travailleur salarié
d) Travailleuse salariée
d) Autre à spécifier .....................
e) Autre à spécifier...............
5. Quelle autre activité vous donne
l'argent à part celle laquelle vous comptez ?
a) Elevage b) Commerce c) Agriculture
d) Aucune
e)Autre à
spécifier......................................................
6. Niveau scolaire du père
7. Niveau scolaire de la
mère
a) Aucun
a) Aucun
b) Primaire inachevée
b) Primaire inachevée
c) Primaire achevée
c) Primaire achevée
d) Secondaire inachevée
d) Secondaire inachevée
e) Secondaire achevée
e) Secondaire achevée
f) Universitaire
f) Universitaire
8. Religion : a) Catholique b)
Protestante c) Kimbanguiste
d) Témoins de Jéhovah
e) Autre à spécifier ..............................
II. DONNEES ANTHROPOMÉTRIQUES DE L'ENFANT
ENQUETE
a) Poids.......Kgs b) Taille........Cm c) Périmètre
Brachial (PB)...... mm
d) P/T.......Ecart type......% e) oedèmes 1 oui
0 non
CONNAISSANCE DE LA MERE EN MATIERE DE
L'ALIMENTATION
9. Avez-vous déjà entendu parler
de 3 groupes d'aliments ? Oui Non
10. Quel est le seul aliment qu'il faut donner
à l'enfant pendant les 6 premiers mois de sa vie ?
a) Lait maternel exclusif b) Lait maternel et lait
artificiel
c) Lait maternel + artificiel + bouillie
d) Autre à préciser
...................................................................
11. Comment appelle-t-on cette pratique de
donner seulement le lait maternel à l'enfant pendant les 6 premiers mois
de vie ?
a) Allaitement maternel exclusif b) Allaitement
maternel
e) Allaitement artificiel d) Ne connais pas
e) Autre à préciser.................
12. A quel âge, l'OMS recommande pour
sevrer l'enfant ?
a)1 à 3 mois b) 4 à 5 mois
c) A 6 mois d) Plus de 6 mois
13. A quel âge, l'enfant doit commencer
à participer sur le repas familial ?
a) A 6 mois b) 10 à 11 mois c) A 1
an d) Autres à
préciser................................
14. Selon vous, quand faut-il commencer à
allaité son bébé après l'accouchement ?
a) Juste après l'accouchement
b) 10 minutes après l'accouchement
c) 30 minutes après l'accouchement
d) 1 heure et plus après l'accouchement
e) Autre à
spécifier...............................................
15. Quelle consistance doit avoir la bouillie
préparée à l'enfant lors de la première
administration de son alimentation de complément ?
a) Bouillie Liquide b) Bouillie Semi-liquide
c) Bouillie Solide
d) Autres à
préciser ................................................................
16. Si bouillie liquide à la question 16,
comment poursuivre la consistance des autres bouillies pendant le
sevrage ?
a) Bouillie liquide bouillie semi-liquide
bouillie solide
b) Bouillie liquide bouillie solide
bouillie semi-liquide
c) Autre à
préciser...........................................
d) Ne connais pas
17. Quelles sont les farines et autres
éléments que vous mélangez pour faire la bouillie de
l'enfant ?......................................................................................................................
18. Quels sont les aliments que vous avez
l'habitude de préparer pour ton
enfant ?...........................................................................................................................................................
19. Combien de fois vous nourrissez votre enfant
par jour ?
a) 1 fois b) 2 fois c) 3 fois
d) 4 fois
e) Autres à
préciser...........................................................................
20. Donnez-vous des fruits à ton
enfant ?
a) Oui b) Non c) Si oui, les
quels...................................................
21. Et combien de fois ?
a) Chaque Jour1 b) fois par semaine c) 2
fois par semaine
d) 3 fois par semaine e) 4 à 6 fois par
semaine
22. Au delà d'une année l'enfant a
toujours ?
a) Un repas spécial
b) Mange avec les autres membres de la famille
c) a et b
d) Autre à
spécifier....................................................................................
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