REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE FRANCOPHONE DES GRANDS
LACS UFRAGL
LICENCE-MASTER-DOCTORAT
N° MINESURS/ESU/DESP/165/0736/SG/160/2900/2013
Ufragl.bukavu12@gmail.com
FACULTE DE DEVELOPPEMENT RURAL
DEPARTEMENT D'ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT
PROBLEMATIQUE DE L'EFFICACITE DES ONGD DE LA PROVINCE DU
KASAI ORIENTAL
(Cas du district de TSHILENGE en RDC)
Mémoire présenté et
défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Master en
Economie de Développement Rural
PAR : Paul BANDRE
DIRIGE PAR : Prof. Dr. Fidèle KASIGWA
NSHOMBO
Membres du Jury
Prof. Dr Blaise MUKAMBA NGANDU (Président) Prof.
Dr MUDUNGA Lucien (Membre)
Master Joseph MULAMBA LAISI (secrétaire) Master
BALAGIZI NDAGANO Alexis (Membre)
FEVRIER 2016
DECLARATION
Je soussigné, BANDRE Paul, étudiant à
l'Université Francophone de Grands Lacs, déclare que le
présent travail est le fruit de mon propre effort et qu'il n'a jamais
été présenté dans aucune institution d'enseignement
Supérieur ou Universitaire pour l'obtention d'un quelconque grade
académique.
Aucune reproduction partielle ou totale n'est autorisée
sans le consentement explicite de l'auteur ou de l'institution.
Fait à Bukavu, le 20 février 2016
BANDRE Paul
II
CERTIFICATION
Je soussigné Professeur Docteur Fidèle
KASIGWA NSHOMBO, certifie avoir suivi et supervisé le
mémoire de recherche de Master intitulé «
Problématique de l'efficacité des ONGD de la province du
Kasaï Oriental (cas du district de TSHILENGE) », du
récipiendaire BANDRE Paul.
Le présent travail est soumis pour la soutenance
après mon approbation en qualité de directeur.
Fait à Bukavu, le 20 février 2016
Prof Dr Fidèle KASIGWA NSHOMBO
Directeur de mémoire
III
EPIGRAPHE
L'histoire sociale enseigne qu'il n'y a pas de
politique sociale sans un mouvement social capable de
l'imposer.
Pierre Bourdieu,
Contre feux n°2, éd. Raisons d'agir, 2001, p.16
IV
IN MEMORIUM
A notre cher défunt père BANDRE ANDRE
DIMPAZAMDA, pour tous les sacrifices multiformes consentis pour nous assurer
l'éducation et l'instruction indispensables.
V
DEDICACE
A notre chère mère TENE BLANDINE KOUDOUGOU pour
tous ces efforts consentis dans l'assurance de notre éducation.
A notre chère épouse TONDE Florence Marie
Georgette pour son amour, son dévouement et sa disponibilité
constante à nos côtés, sources de réconfort durant
tout notre cycle de formation de Master. Qu'elle retrouve en ce travail
l'expression de ma profonde gratitude.
A nos merveilleux enfants BANDRE Cédric Gervais
Relwende et BANDRE Severin Marie, dont le soutien et les encouragements ont
été pour nous un stimulant dans la réalisation de cette
oeuvre.
BANDRE Paul
VI
REMERCIEMENTS
Nos sincères remerciements s'adressent au Prof. Dr.
Fidèle KASIGWA NSHOMBO pour avoir accepté de diriger avec
dévouement ce travail et grâce à qui celui-ci revêt
son mérite scientifique.
Nous remercions de tout coeur les autorités
académiques et le corps professoral de l'Université Francophone
des Pays de Grands Lacs « UFRAGL », pour la formation de
qualité dont nous avons été
bénéficiaires.
Qu'il nous plaise ainsi, au terme du cycle universitaire de
Master, d'exprimer notre reconnaissance et nos remerciements à tous ceux
qui ont contribué et facilité notre formation durant tout le
parcours de notre vie académique.
Nos remerciements s'adressent au Recteur, Professeur Docteur
MUKAMBA NGANDU Blaise, pour avoir créé les conditions
nécessaires pour la préparation et la défense de notre
travail de Master.
A vous chers Parents Tene Blandine, Dieudonné, Jean Marie,
Emmanuel, Marie Odile, Emile, Francois, Marcel, Marius pour votre affection et
encadrement dont nous sommes objet dès le jeune âge.
A tous nos collègues : Barnabé, Narcisse, Roger,
Marc, Luc, Seraphin, Richard sans oublié Felix, Sophie, Vincent et
Christian qui nous ont soutenu et encouragé durant toute la
formation.
A tous ceux-là, de près ou de loin, non
cités dans ce travail, trouvez ici nos sincères sentiments de
gratitude.
BANDRE Paul
VII
RESUME DU TRAVAIL
Notre travail de Master porte sur le thème : «
Problématique de l'efficacité des Organisations Non
Gouvernementales de Développement (ONGD) de la Province du Kasaï
Oriental, en RDC, cas du District de TSHILENGE »
En RDC, la loi n°004/2001 du 20 Juillet 2001 et le code
de conduite des ONGD encadrent et règlementent les conditions de
l'existence et du fonctionnement des ONGD sur l'ensemble du territoire du pays.
Les dispositions prévues par ces lois visent à garantir les
performances et le professionnalisme des ONGD. Du même coup le respect
des prescrits de ces lois devient une condition sine qua none de
«l'efficacité» des ONGD. L'observation et l'analyse des ONGD
du district de TSHILIENGE, montrent, de façon générale,
que celles-ci sont peu ou pas en règle vis-à-vis des lois en la
matière.
En effet, dans leur ensemble les ONGD disposent de documents
d'existence légale tels que Statuts et Règlement d'Ordre
Intérieur (ROI). En revanche, très peu disposent de documents
essentiels de gestion dont notamment : Manuel de Procédures
Administratives et Financières (MAPAF), Job Description (JB). Cette
situation entraine des insuffisances dans le management de ces ONGD ; qui se
caractérisent notamment par : (i) absence d'une bonne gouvernance
associative, (ii) manque de transparence de gestion des ressources, (iii)
manque de professionnalisation dans la conduite des affaires de
développement, (iv) faible impact des interventions en faveur des
couches sociales démunies. Ce qui a pour conséquence une perte de
crédibilité des ONGD vis-à-vis des bailleurs de fonds,
donateurs privés, voire des populations locales.
Après analyse et interprétation des
résultats, notre hypothèse selon laquelle la mauvaise
compréhension par les ONGD du District de TSHILENGE de
l'intérêt du Manuel de procédures et du Job description
serait à l'origine du manque d'efficacité dans le fonctionnement
et le système de gestion a été confirmée.
VIII
ABSTRACT
Our Master thesis focuses on the theme: "Problem of the
effectiveness of Non-Governmental Organisations Development (NGDOs) of
Kasaï Oriental Province, in DRC, case study of Tshilenge District"
In DRC, the law n°004/2001 of July 2001 and the NGDO code
of conduct govern and regulate the conditions of existence and operation of
NGDOs on the whole territory of the country. The dispositions prescribed by
these laws aim to ensure the performance and professionalism of NGDOs. By the
same token compliance prescribed of these laws becomes a sine qua non condition
of the "efficiency" of NGDOs.
The observation and analysis of the ONGD of TSHILIENGE
district show, in general way, that are few or not in rule vis-à-vis the
laws in this area. Indeed the all NGDOs have legal documents of existence such
as Status and Internal regulations. However very few have essential management
documents that include: Manual of Procedures and The document of Financial and
administrative procedures, Job Description. This situation leads to lack in the
management of these NGDOs which are characterized in particular by: (i) lack of
good associative governance, (ii) lack of resource management transparency,
(iii) lack of professionalism in the conduct of business development,(iv) Low
impact interventions in favor of impoverished class. This has the consequence
of loss credibility of NGDOs vis-à-vis to donors, private donors or
local populations.
IX
SIGLES ET ABREVIATIONS
C N O N G D : Conseil National des
Organisations Non Gouvernementales de Développement
C I D E P : Centre Interdisciplinaire de
Développement et d'Education Permanente
C R O N G D : Conseil Régional des
Organisations Non Gouvernementales de Développement
D S R P : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
D S R P /I : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté Intérimaire
D S R P/ F : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté Final
F A O : Fouad Agriculture Organisation
F N U A P : Fond des Nations Unies pour la
Population
I D H : Indice de Développement
Humain
I NE R A : Institut National d'Etudes et de
Recherche Agronomique
I N S : Institut National de Statistiques
I N P P : Institut National de
Préparation Professionnelle
I N S S : Institut National de
Sécurité Sociale
I S G T : Institut Supérieur de
Gestion et de Technique
I S P : Institut Supérieur
Pédagogique
ISTD : Institut Supérieur des
Techniques de Développement
I S T M : Institut Supérieur des
Techniques Médicales
MAPAF : Manuel des Procédures
Administratives et Financière
MI BA : Minière de BAKWANGA
R D C : République Démocratique
du Congo
U P P E : Unité de Pilotage du
Processus d'Elaboration
O N G D : Organisation Non Gouvernementale de
Développement
P NU D : Programme des Nations unies pour le
Développement
UFRAGEL : Université Francophone des
Grands Lacs
U N I C E F : Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance.
UNI LU : Université de Lubumbashi
E S U : Enseignement Supérieur et
Universitaire
S P A : Sciences Politiques et
Administratives
U M : Université de MBUJIMAYI
O M S : Organisation Mondiale de la
Santé
P E V : Programme Elargi de Vaccination
ROI : : Règlement d'Ordre
Intérieur
X
S N R D A : Service National de Routes de
Désertes Agricoles
S N H R : Service National d'hydraulique
Rural
P M E A : Petites, Moyennes Entreprises et
Artisanat
S N V : Service National de Vulgarisation
SE NA SEM : Service National de Semences
SE NA QUA : Service National d'Aquaculture
P N R : Programme National Riz
S N S A : Service National de Statistiques
Agricoles
D V D A : Direction Nationale de Voies de
Desserte Agricole
SE NA R A V : Service National de Recherche Agronomique et
Vulgarisatio
XI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Subdivision administrative du Kasaï Oriental - 21
-
Tableau 2: Situation des ANE dans le District de TSHILENGE - 36
-
Tableau 3: Situation de l'échantillon d'étude et
des données des documents étudiés - 37 -
Tableau 4: Totaux et Moyennes - 39 -
Tableau 5: Calcul de la Somme des carrés des
Déviations Totale ou de la Somme des Carrés des
Déviations des efficacités des ONGD de la Moyenne
Générale 52,5 - 40 - Tableau 6: Calcul de la Somme des
Carrés des Déviations des Territoires (blocs) ou de la Somme
des
Carrés des Déviations des Moyennes des Territoires
de la Moyenne Générale 52,5 - 41 - Tableau 7: Calcul de la
Somme des Carrés des Déviations documents ou de la Somme des
Carrés des
Déviations des moyennes des documents de la Moyenne
Générale 52,5
|
- 41 -
|
Tableau 8: Analyse de la Variance
|
- 42 -
|
Figure 1: Interaction des variables du système de
management
|
- 16 -
|
- 1 -
CHAPITRE 1 INTRODUCTION GENERALE
1.1 CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
De nos jours, les ONGD sont questionnées sur leur
performance opérationnelle, notamment de la part de leurs bailleurs de
fonds. L'intérêt et l'importance que revêtent un suivi et
une évaluation de qualité sont désormais reconnus par un
nombre grandissant de parties prenantes, planificateurs, bailleurs de fonds,
responsables politiques et communautés bénéficiaires des
interventions. En indiquant dans quelle mesure les objectifs escomptés
sont atteints, le suivi et l'évaluation permettent de s'assurer que les
ressources sont employées de façon aussi efficace, efficiente et
appropriée que possible.
Pour un ONGD qui se veut efficace, le suivi désigne la
collecte et l'analyse continues des données, qui permettent ensuite de
déterminer si la réalisation des résultats prévus
est en bonne voie. Le suivi est un élément essentiel de
l'évaluation, et les données recueillies alimentent le processus
plus général de l'évaluation. L'évaluation renvoie
ainsi à la collecte systématique d'informations
réalisée pendant ou après un projet afin d'en
apprécier l'efficacité par rapport aux résultats
escomptés et de guider les décisions liées aux
interventions futures. D'où, Le suivi et l'évaluation contribuent
à déterminer si un programme a atteint les résultats
prévus, ce qui nous permet de rendre compte de l'argent qui a
été dépensé et d'utiliser nos ressources le plus
efficacement possible.
En effet, la notion de suivi et de l'évaluation dans
une ONGD fait référence à certains documents de gestion
dont (le manuel des procédures, Job description...) qui doivent
être utilisés pour se rendre compte de l'efficacité de
l'ONGD dans son secteur opérationnel. Le manque de ces documents cause
donc un sérieux problème et affecte l'efficacité et le
rendement d'un ONGD dans le secteur opérationnel. Cette situation est
observée dans bon nombre des ONGD en Afrique où les initiateurs
se limitent seulement au statut et règlement intérieur pour
l'exécution des projets. En République Démocratique du
Congo plus particulièrement dans le district de TSHILENGE, province du
Kasaï Oriental, il a été constaté qu'outre les
documents d'existence et de fonctionnement (Statuts et Règlement
intérieur), les ONGD dans ce district disposent peu ou pas de documents
de gestion (manuel de procédure et job description).
Cette situation n'a pas manqué d'affecter leur
efficacité ou mieux leur rendement, vus comme inutiles, par la
population, pourtant indispensables pour le développement à la
base par des ONGD dans les circonstances actuelles.
- 2 -
Eu égard à ce qui précède, certaines
questions nécessitent d'être posées :
V' Que peut-on faire pour amener les ONGD de TSHILENGE à
élaborer et appliquer leur Manuel de procédure et Job Description
renforcer leur fonctionnement et améliorer leur système de
gestion ?».
A quoi est dû le manque de disponibilité des
documents fondamentaux de gestion ? L'existence de manuel de procédure
et Job description a-t-elle un impact sur le renforcement du fonctionnement et
du système de gestion d'une ONGD?
Voici autant des questions auxquelles nous allons tenter de
trouver de réponse tout au long de la réalisation du
présent travail.
1.2. HYPOTHESES
De ces questions, nous émettons deux hypothèses
:
V' La mise en place d'un modèle de manuel de gestion ainsi
qu'un business plan (plan
d'affaire) et un atelier de formation sur ces derniers en
faveur de ces ONGD serviraient au renforcement de capacité et à
l'efficacité des ONGD dans le district de TSHILENGE
V' La mauvaise compréhension par les ONGD de
l'intérêt du Manuel de procédure, du Job description et
la non exigence de ces documents par les autorités compétentes
lors de l'octroi de l'autorisation de fonctionnement provisoire seraient
à l'origine du manque d'efficacité dans leur fonctionnement et
leur système de gestion dans le District de TSHILENGE.
V' Si le manuel de procédure et le job description
seraient disponibles, adaptés et correctement appliqués au
contexte de l'ONGD au niveau d'organisation, de fonctionnement, des
capacités des membres de l'organisation ; permettraient d'avoir de
meilleures conditions de fonctionnement et de gestion au sein de
l'organisation.
1.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
1.3.1 Objectif général
Notre travail contribuera tant peu soit-il au redressement de
l'efficacité des ONGD a fin de leur permettre de répondre aux
attentes des populations pour un développement à la base
étant donné qu'elles sont les principaux vecteurs de
développement dans les zones où l'état n'est pas en mesure
d'accéder pour plusieurs raisons telles que : inaccessibilité
géographique, manque de ressources (financières,
matérielle, et humaines), absence de politiques cohérentes,
etc.
- 3 -
1.3.2 Les objectifs spécifiques Notre
travail vise à :
? Vérifier le respect par les ONGD, des normes
imposées par la loi n°004/2001 du 20 Juillet 2001 de la RDC et le
code de conduite des ONGD ;
? Confronter l'application des textes juridiques (Statuts,
ROI) et documents essentiels de de gestion (MAPAF, Job description) à la
réalité du terrain ;
? Apprécier les performances des ONGD en termes
d'organisation, de fonctionnement et d'opérationnalité dans la
mise en oeuvre des projets et programmes de développement ;
1.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1.4.1 Choix du sujet
D'après l'histoire de l'accession de la République
démocratique du Congo à sa
souveraineté nationale et internationale le 30 Juin
1960, les troubles tribalo-ethniques avaient contraint, le territoire de
TSHILENGE à devenir aujourd'hui District avec cinq territoires à
recevoir une population plus ou moins supérieure à la population
locale. Ce phénomène fut aussi accentué par d'autres
évènements des années 1993 avec le refoulement du KATANGA.
Toutes ces situations ont contribué à défavoriser le
District de TSHILENGE, dans la province du Kasaï Oriental. Dans ce
District, les populations y vivent dans le dénuement total et leurs
besoins de développement sont immenses.
Pour tenter de pallier à cette situation, les ONGD sont
les seuls remparts dans un contexte où les quasis totalités des
structures étatiques rencontrent des difficultés à remplir
convenablement leurs missions de développement. Etant donné que
les ONGD suscitent donc de grands espoirs vis-à-vis des groupes cibles,
nous avons pensé mener une étude sur la problématique des
conditions préalable à l'efficacité des ONGD de la
Province du Kasaï Oriental, cas du district de TSHILENGE.
1.4.2. Intérêt du sujet
Notre sujet revêt un quadruple intérêt :
1.4.2.1 Intérêt personnel
C'est celui de chercher les causes de l'inefficacité
des ONGD dans le District de TSHILENGE en vue de contribuer tant peu soit-il au
redressement de l'efficacité des ONGD pour leur permettre d'être
capables de répondre aux attentes des populations pour un
développement à la base.
- 4 -
1.4.2.2 Intérêt politico-administratif et
social
Ce travail pourra susciter dans le chef des autorités
politico-administratives de la province du Kasaï oriental en
général et du District de TSHILENGE en particulier,
l'intérêt du droit de regard pour veiller aux prescrits des
dispositions légales en vue de stimuler les ONGD à disposer des
documents de gestion pour assurer la bonne gouvernance et augmenter leur
rendement.
1.4.2.3 Intérêt Aux ONGD et aux bailleurs
de fonds
Ce travail est de nature à susciter aux ONGD l'esprit
de se saisir de l'opportunité pour se doter des documents de gestion
pour augmenter leur chance d'éligibilité au financement en vue de
faciliter leur fonctionnement pour leur meilleur rendement.
Aux bailleurs potentiels des fonds de disposer de
l'information susceptible de contribuer à l'éligibilité au
financement pour aider les ONGD à faciliter le fonctionnement pour un
meilleur rendement.
1.4.2.4 Intérêt scientifique
Le sujet étant d'actualité, le choc
d'idées, les remue-méninges, le brainstorming, est très
indispensable pour réfléchir d'avantage sur la pertinence et la
conformité de produire des outils de qualité pour un management
persuasif, directif et situationnel des ONGD. C'est donc l'activité ou
l'esprit inventif est à l'honneur de tout chercheur avéré
pour émerger le plus grand nombre d'idées nouvelles et
originales.
1.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
1.5.1 Délimitation temporelle
Notre travail couvre une période de 9 ans soit de 2001
à 2010, période durant
laquelle différentes données seront
analysées et interprétées.
1.5.2 Délimitation spatiale
Notre étude s'est portée sur le district de
TSHILENGE. Elle a concerné
l'ensemble des cinq (05) territoires qui composent le dit
district : Kabeya KAMUANGA, KATANDA, LUPATAPATA, MIAMI, TSHILENGE.
- 5 -
1.6. Subdivision du travail
Hormis la conclusion et les recommandations, notre étude
comporte quatre chapitres :
? Le premier chapitre traite de l'introduction
générale ;
? Le deuxième chapitre traite de la revue de la
littérature
? Le troisième chapitre porte sur la considération
méthodologique
? Le quatrième chapitre consistera à la
Présentation des données, l'analyse,
l'interprétation et discussion des résultats.
1.7. DIFFICULTES RENCONTREES.
Dans le contexte des ONGD ou semble s'installer une certaine
concurrence entre acteurs nous nous sommes heurtés à une
rétention d'informations, rendant par moment la collecte de
données assez fastidieuse. Nous avons dû user de notre
capacité de communication et de persuasion pour convaincre les ONGD les
plus sceptiques, du bien fondé de notre étude afin de les
libérer de toute contrainte pour permettre d'avoir accès à
leurs informations.
A cela se rajoute le manque de système de
capitalisation et d'archivage fiables des informations au sein de la plupart
des ONGD. Les documents n'étant pas disponibles et/ou centralisés
au même endroit il fallait faire un répertoire des personnes
ressources susceptibles de détenir telles ou telles document important
avant de les contacter pour obtenir lesdits documents.
Pour faire face au manque de fiabilité de certaines
informations et ou déclarations jugées stratégiques, nous
avons dû mener des investigations complémentaires sur terrain
auprès des partenaires et ou bénéficiaires des ONGD
ciblées
Notre revue documentaire a été
complétée auprès du CRONG et des universités
locales.
- 6 -
CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES
2.1.1 Organisation non gouvernementale de
développement
On trouve ces dernières années une
littérature abondante soutenant avec compétence des opinions
fortes intéressantes sur la définition de l'expression «
Organisation Non Gouvernementale de Développement
», ONGD en sigle. Il est de ce fait difficile de trouver une
définition légale en la matière.
Toutefois, les recherches que nous avons menées nous
permettent de fournir un éventail de considérations selon les
sources d'informations exploitées.
Le législateur de la RDC
considère les ONGD comme faisant partie des Associations
sans but lucratif (ASBL). Celles-ci sont définies comme des «
Associations qui ne se livrent pas à des opérations industrielles
ou commerciales si ce n'est à titre accessoire, et qui ne cherchent pas
à procurer à leurs membres un gain matériel » (Art.1
du chap. I de la loi du 18 septembre 1965)
Citant KIMPIANGA, N. YAMBA YAMBA (1), rapporte qu'une ONGD est
« une organisation volontaire de développement, une association
sans but lucratif avec une structuration à terme confirmée par un
acte juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la
collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un appui
financier, matériel, technique et moral visant son
épanouissement.
Le Code de conduite des ONGD réalisée par le
PREFED définit une ONGD comme « une association de personnes qui
vise l'amélioration durable, participative et consciente des conditions
de vie des populations et dont la création ne résulte pas de la
décision d'une institution étatique »
On peut alors en déduire qu'une ONG est une
organisation sans but lucratif formée par des privés en dehors de
l'impulsion du gouvernement. Elle est créée dans un esprit de
volontariat et de bénévolat en vue de servir la population au
niveau des communautés de base. Elle est donc autonome vis-à-vis
de l'Etat. Sa volonté est l'appui au développement par des
activités sociales, économiques, culturelles et politiques. Elle
vise l'autopromotion des communautés de base en vue de les aider
à prendre en charge leur progrès social.
- 7 -
2.1.2 Efficacité
L'exploitation documentaire nous révèle qu'il y
a une diversité de compréhension de ce concept selon son contexte
d'utilisation : industrielle, économique, philosophique, projet de
développement, etc.
Toutefois, selon LAROUSSE (Op.cit.2008), le concept «
efficacité » est emprunté du latin « efficacitas
», force, vertu. C'est la propriété de quelque cause
qui produit l'effet et les résultats attendus.
Selon la GTZ (1), l'efficacité, rapportée
à un sujet (individu, organe, structure, entreprise, etc.) est
l'aptitude à accomplir sa tâche avec succès,
c'est-à-dire à atteindre les prévisions en termes
d'objectifs et de résultats.
LEGENDRE, (1993) définit l'efficacité comme
«degré de réalisation des objectifs d'un programme ou
degré d'atteinte d'un objectif», (2) «degré d'atteinte
d'un objectif, tout en considérant des variables d'efficience et
d'impact». Selon cette source «l'efficacité s'exprime toujours
en pourcentage puisque la valeur est obtenue en mettant en rapport deux objets
de même nature». La référence à
l'économie est évidente sous le second sens, en particulier
lorsqu'il s'agit d'efficience. Dans son acception générale,
l'efficience se définit comme étant le «rapport entre ce qui
est réalisé et les moyens mis en oeuvre», ou bien comme
«l'expression d'une comparaison entre le résultat et les efforts
consentis ou les ressources consacrées à la poursuite d'un
objectif».
La notion d'efficacité pourrait être
réservée :
? à l'efficacité interne
au sens de degré de réalisation des objectifs.
L'efficacité
interne s'intéresse aux effets internes au
système. Elle peut être appréciée quantitativement
(rapport entre le nombre d'apprenants achevant avec succès la formation
ou produits du système et le nombre d'inscrit en début de
formation ou cohorte initiale). Elle peut aussi être
appréciée qualitativement (rapport entre les connaissances et les
compétences après et avant la formation);
? et à l'efficacité externe
qui se fonde principalement sur l'analyse des rapports entre
les besoins et les produits, les besoins servant à rechercher et
à mettre en oeuvre des moyens , à élaborer et adopter des
stratégies .L'efficacité externe s'intéresse aux effets
externes au système de formation. Elle peut être
évaluée quantitativement (taux d'occupation des produits du
système). Elle peut aussi être appréciée
qualitativement (rapport ou adéquation entre les connaissances et les
compétences acquises et celles qui étaient visées).
- 8 -
2.1.3 Efficience
C'est une mesure des moyens mis en oeuvre ; c'est une bonne
utilisation des ressources humaines, informationnelles, matérielles et
financières pour parvenir aux résultats, d'après
Benoît Pigé (2008)1
Selon OCDE (2002), c'est la mesure selon laquelle les
ressources sont converties en résultats de façon
économe.
En effet, L'efficience permet de répondre à des
questions telles que : « est-ce que les résultats sont suffisants
compte tenu des moyens mis en oeuvre ?» ou « les ressources
mobilisées par l'action ont-elles été exploitées de
manière rentable ».
L'efficience ou efficacité économique peut
être appréciée en différenciant efficience interne
et efficience externe
? L'efficience interne est quantitative
lorsqu'elle compare les sorties aux entrées
à l'intérieur du système de formation, en
mettant en relief les données quantitatives (par exemple, le rapport
entre le nombre d'apprenants diplômés et les dépenses de
personnels, ou bien encore le rapport entre le nombre de diplômés
et l'encadrement pédagogique).
? L'efficience interne est
qualitative lorsqu'elle analyse les sorties et les entrées à
l'intérieur du système d'enseignement, en privilégiant
l'aspect qualitatif des études (par exemple, appréciation de la
qualité des études en fonction des coûts, ou bien encore
l'appréciation des connaissances et des compétences acquises par
les formés en fonction des enseignants).
? L'efficience externe évalue
les effets externes au système de formation. Elle est de nature
quantitative en comparant les produits du système de formation aux
emplois (par exemple, le rapport entre le nombre de sortants d'un
système de formation occupant un emploi et l'investissement total qui a
été nécessaire à leur formation, les emplois
occupés peuvent déjà existés ou avoir
été créés par les produits eux-mêmes).
? L'efficience externe est de nature
qualitative lorsqu'elle compare le niveau de production ou le poste de
production occupé à la formation reçue; elle peut
également comparer le niveau de salaire au niveau atteint à
l'issue des études (par exemple, rapport entre le niveau de
productivité d'une entreprise après et avant un stage de
perfectionnement de ses personnels).
1 Benoît Pigé entre
autres , Management et contrôle de gestion, Nathan, 2008, p.9.
- 9 -
2.1.4 Développement
Le concept est utilisé de manière
récurrente et parfois de façon abusive par les acteurs
politiques, les institutions chargées de promouvoir le «
développement ». Ce qui donne lieu à une littérature
abondante et diversifiée sur le concept. Dans nos investigations, nous
avons donné la préférence à des définitions
qui sont en phase avec le contexte de notre sujet de mémoire.
Selon P. GUBBEL (2) « de la base vers le sommet, p.1893
», le développement est un processus socio politique entrepris par
un groupe de personnes organisées pour améliorer la situation
sociale, économique, culturelle et/ou environnementale de leur
communauté.
Le même auteur spécifie que le
développement institutionnel est la continuation du développement
organisationnel qui recherche la reconnaissance légale et la
durabilité d'une organisation (association, ONG, etc.). Sur le
développement organisationnel, il dit que c'est un processus de
renforcement des capacités des organisations à être
autonomes et efficace dans la réalisation de leurs objectifs.
- 10 -
2.2 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette partie, nous ferons référence à
la revue littéraire tout en nous appuyant aux questions de
recherches.
2.2.1 Manuel de procédures dans un ONGD
2.2.1.1 Caractéristiques du Manuel de
procédures
Le manuel de procédures est un document de gestion qui
définit l'ensemble des règles et principes qui régissent
la gestion administrative et financière d'une organisation. A ce titre
il est un document de référence technique. Son élaboration
requiert des aptitudes techniques avérées en la
matière.
Le document doit être en parfaite cohérence avec
les Statuts et règlement intérieur, les valeurs, but, vision et
mission de l'ONGD.
En effet, il est observé que La plupart des ONGD ne
disposent pas du manuel des procédures. Cette situation serait
liée à plusieurs facteurs notamment :
· La non exigence de ce document dans les conditions
d'acquisition de l'autorisation de fonctionnement. Du même coup il est
perçu à tort comme accessoire et sans importance aux yeux des
acteurs des ONGD
· Sa conception requiert souvent des compétentes
qui ne sont pas disponibles au sein des ONGD. Le cout élevé des
frais de prestations des personnes ressources compétentes pour son
élaboration dissuadent les ONG à en recourir.
L'absence de ce document technique a comme conséquence
: Un manque de transparence dans la gestion des ressources financières
et matérielles, le manque de démocratie interne. Ce qui se
traduit notamment par :
· Gestion improvisée des ressources avec les risques
majeurs de dérives telles que : détournement, enrichissement
illicite, gabegie, etc.
· Tendance de la recherche de profit au détriment de
l'esprit de bénévolat et d'engagement pour l'idéal de
développement communautaire.
· Crise de confiance entre les membres, avec les bailleurs
de fonds et avec les groupes cibles.
· Conflit d'intérêt et risque d'implosion de
l'organisation.
- 11 -
2.2.2 Job Description
Le job Description est un terme anglo-saxon qui s'est
installé pour désigner « la
description des postes » du personnel technique
chargé de la gestion quotidienne de l'ONGD pour l'exécution des
décisions et recommandations de l'Assemblée
Générale et du Conseil d'Administration.
Par définition, un Poste est un ensemble de plusieurs
tâches qui concourent à la réalisation d'un travail
donné, lequel peut donner lieu à un bien ou à un service.
Une tâche représente un élément de travail
réunissant plusieurs activités pour produire un bien ou un
service.
Caractéristiques du Job description
Un Job description doit contenir les éléments
suivants :
Titre : Etre aussi descriptif que possible
en mettant l'accent sur le travail à effectuer réellement.
Objectifs/missions : Décrire les
besoins auxquels répondent le poste et la manière dont il
renforce les autres.
Rapports : Il s'agit de décrire les
responsabilités de l'employé par rapport aux autres :
- A qui il doit rendre compte
- A qui il doit donner des ordres
- Les voies de communications
- Les rapports de collaboration
Les tâches : Il s'agit d'identifier les
taches liées au poste en mettant en évidence celles (les
tâches) principales à exécuter.
Les conditions : Elles
réfèrent aux conditions particulières dans lesquelles les
tâches du poste doivent être effectuées.
? Constat de la problématique
L'absence de ces documents dans la plupart des ONGD serait
due aux mêmes raisons que celles définies pour l'absence du manuel
de procédure. Ce qui pose comme problème essentiel le manque de
professionnalisation de l'organisation.
Cette situation se manifeste notamment par :
? L'absence de clarification des tâches et
responsabilités
? La gestion opportuniste des compétences internes ne
permettant pas une synergie d'action
- 12 -
· Le risque de conflits de compétence interne
· L'absence d'une politique rigoureuse de renforcement des
capacités du personnel selon les besoins stratégiques de
l'organisation
· Le blocage dans la conception et la mise en oeuvre des
projets
· Le manque de résultats et impacts dans la
résolution des problèmes de développement.
2.2.3 LA PROBLEMATIQUE DE L'EFFICACITE DES ONGD DU
KASAÏ
ORIENTAL
Sur la base de nos investigations, les ONGD du District de
TSHILENGE dans la Province du Kasaï Oriental se heurtent à
d'innombrables insuffisances et contraintes qui affectent leur
efficacité. Pour le besoin de notre étude, nous nous
intéresserons à des problématiques qui sont, notamment en
rapport avec :
· Les documents de base appropriés
· Les documents de gestion
2.2.3.1 Aspects documentaires de base
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes
particulièrement intéressé à des documents
considérés comme fondamentaux pour le bon fonctionnement d'une
ONGD :
· Les documents de base : Statuts et Règlement
Intérieur
· Les documents de gestion : Manuel de procédures,
Job Description.
2.2.3.2 Statuts et Règlement Intérieur
Caractéristiques des Statuts
L'acte de création d'une association est la signature
par au moins sept personnes fondatrices d'un contrat qui les engagent les unes
par rapport aux autres. Ce contrat est appelé "statuts de
l'association".
Les statuts comportent généralement les
éléments suivants :
· Le titre de l'association, le lieu de son siège
et, le cas échéant, la durée pour laquelle elle est
créée,
· L'objet de l'association,
· Les moyens de l'association, c'est-à-dire les
modalités pratiques de son action,
- 13 -
· La composition de l'association : les différentes
catégories de membres (membres fondateurs, bienfaiteurs,
associés...), les conditions d'adhésion et de radiation,
· L'organisation de l'association : élection ou non
d'organe(s) de direction (conseil d'administration, bureau...),
modalités de prise de décisions et de leur exécution,
· Les ressources de l'association : ressources
financières, humaines, matérielles et immobilières.
Organisation financière et comptable, obligation de transparence,
· La modification et dissolution : modalités,
dévolution des biens.
Les statuts peuvent être complétés par un
règlement intérieur qui fixe dans le détail les
modalités de fonctionnement interne de l'association
Caractéristiques du Règlement
Intérieur
Le rôle du règlement intérieur est de
préciser les statuts, et en aucun cas de s'y substituer : il est
totalement subordonné à ces derniers. Son intérêt
est d'introduire une souplesse de gestion que ne permettent pas les statuts,
dont les modifications nécessitent une démarche relativement
lourde, à l'inverse du règlement intérieur aisément
modifiable.
Le règlement intérieur se compose de
différentes parties qui doivent être cohérentes entre elles
et cohérentes avec les Statuts. La structure du RI et l'agencement des
différentes parties relèvent de l'initiative de chaque
structure.
? Constat de la problématique
D'une manière générale, les statuts et
Règlement Intérieur sont disponibles au sein des ONGD qui ont
l'autorisation provisoire de fonctionnement et/ou de personnalité
juridique.
Toutefois, l'on constate que ces documents de base sont
élaborés par formalisme pour l'obtention de l'autorisation de
fonctionnement auprès de l'autorité politico-administrative de
tutelle .Il y a aussi le fait que les organes définis, ainsi que leur
principe de fonctionnement ne sont pas adaptés au contexte de
l'organisation.
Il en résulte que dans leur fonctionnement les ONGD
sont confrontées à un problème de bonne gouvernance qui se
caractérise par :
· La mauvaise structuration des organes et postes de
responsabilité
- 14 -
· L'absence de démocratie interne.
· Une monopolisation du pouvoir de prise de
décision par quelques leaders qui cumulent la plupart des postes
stratégiques.
· Des conflits récurrents de leadership.
· La faible fonctionnalité des organes et des
postes de leadership entrainant des blocages puis la léthargie de
l'organisation.
· Précarité des organisations liée
à l'absence de politique cohérente et efficace d'auto-prise en
charge du fonctionnement et de la gestion des différents organes afin de
garantir leur viabilité.
· Déficit de vie associative marquée par
des difficultés de mobilisation, d'implication des adhérents et
groupes cibles aux activités de développement.
Faible appropriation des organisations par les membres entrainant
des difficultés de leur mobilisation et de valorisation des
compétences internes.
2.3 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Selon Souleymane Coulibaly (2008) dans sa recherche portant
sur la mise en place du manuel de procédures comptables d'une entreprise
commerciale, cas de MCN, a démontré la contribution du manuel de
procédures à la performance financière des entreprises,
spécifiquement celles de MCN. Il est parti du principe selon lequel
toute entreprise, aussi petite qu'elle soit, se doit de s'assigner un minimum
d'organisation. Pour tenter de répondre à la question de
recherche selon laquelle l'existence d'un manuel de procédures
s'inscrit-elle dans une dynamique de performance, et dans le souci de
pérenniser l'entreprise a développé une
appréhension claire des concepts fondamentaux liés à la
comptabilité et son organisation pour ensuite mettre en évidence
l'utilité et l'importance du manuel de procédures. Et finir par
la transposition du traitement des opérations débouchant sur une
écriture comptable sous forme de procédures pouvant servir de
base au contrôle interne à MCN.
Kouassi Jean Patherne Brou (2009) dans son travail portant sur
l'élaboration d'un manuel de procédures administratives et
comptables d'un projet : cas du projet d'appui à l'enseignement de base
du Bas Sassandra au sein du BEP (Bureau d'exécution du projet) est parti
de la problématique celle de savoir comment concilier un système
de contrôle interne efficace et des procédures administratives et
comptables adaptées aux projets du BEP. Cette interrogation a permis de
dégager certains objectifs dont le principal est la mise en place d'un
manuel de procédures devant servir de guide pour une gestion rigoureuse
du PAEB ( projet d'appui à l'enseignement de base dans le région
du bas sassandra).
- 15 -
Mathias Marcel (2010) dans sa recherche portant sur
l'amélioration de la performance des projets de développement par
la mise en place du système de suivi-évaluation : cas du PNCC
(Projet national d'appui au développement conduit par les
communautés) est parti de deux questions dont : comment réaliser
à bonne date les activités planifiées ? Les indicateurs de
performance sont-ils atteints sinon quelles en sont les causes ?
L'objet de la présente recherche est de contribuer
à l'optimisation de la performance des projets par la mise en place du
système de
suivi-évaluation. il a
noté que le suivi-évaluation pour être performant a besoin
qu'on lui redonne toute sa place dans le processus de gestion des projets de
développement.
Au vu de tous ce qui viennent d'être ci-haut
énoncé notre recherche sera accès à la
Problématique de l'efficacité des Organisations Non
Gouvernementales de Développement (ONGD) afin de contribuer au
redressement de l'efficacité des ONGD pour leur permettre de
répondre aux attentes des populations pour un développement
à la base étant donné qu'elles sont les principaux
vecteurs de développement dans les zones où l'état n'est
pas en mesure d'accéder pour plusieurs raisons.
2.4 CADRE CONCEPTUEL
Dans le cadre conceptuel marqué par un vif
intérêt porté aux ONGD ainsi qu'une tendance du secteur
à se pencher sur les questions de gestion et de l'efficacité.
En effet, quelques auteurs se sont quelques auteurs se sont
attardés spécifiquement sur la question de la gestion des ONG,
bien que la littérature à ce sujet reste peu
étoffée. D. Lewis (2003) cité par Julie RIJPENS
(2007)2 propose un article dont l'objectif est d'établir un
cadre conceptuel pour cerner le management des ONG de développement en
tant que champ de recherche et en tant que pratique. L'auteur soutient la
thèse que le management des ONG de développement peut être
appréhendé en termes composites comme la combinaison flexible de
théories et de pratiques provenant d'autres champs de la gestion, d'une
partafin de capter les apports de ces autres champs, d'autre part pour tenir
compte des défis de management spécifiques auxquels les ONG font
face.
Il part en effet du postulat que les ONG sont des
organisations distinctes, ce pour deux raisons: elles se consacrent à
des tâches de développement et elles appartiennent au
tiers-secteur. Ce dernier élément implique la notion de «
normative compliance », développée
2 Julie RIJPENS (2007) structure et GRH des ONG de
développement : quand mission et viabilité organisationnelle
coexistent (théorie et pratique)
- 16 -
par A. Etzioni (1961), cité par Lewis, 2003 et repris
par Julie RIJPENS (2007), qui suppose que les relations de pouvoir se fondent
sur les récompenses symboliques, l'adhésion à des valeurs
partagées, la persuasion, etc. Cela implique également que les
ONG présentent les cinq caractéristiques du tiers-secteur, au
sens ici de secteur non-profit, énoncées par L. Salamon et H.
Anheier (1999, cité par Lewis, 2003, p. 328 et repris par Julie R. p.
18), à savoir la réalité institutionnelle, le
caractère privé de l'organisation, la contrainte de
nondistribution des profits aux propriétaires et directeurs, l'autonomie
de gestion et le degré de participation volontaire. Néanmoins
l'auteur insiste sur le fait que cet ensemble d'organisations est
hétéroclite, notamment du point de vue de l'origine, de la
structure et des motivations des organisations.
S'intéresser au management des ONG et ONGD implique
donc de prendre en considération certains aspects clés que
l'auteur met en relation dans le schéma suivant, il s'agit du contexte
(environnement) et de trois variables liées aux activités de
développement des ONG (activités, relations, organisations) en
vue d'atteindre l'efficacité.
Figure 1: Interaction des variables du système de
management
Organisation
Manuel de procédure de Gestion Job
description
Planification des activités
Relation
Exécution des activités
Environnement Interne et externe
Source : Nos analyses
La variable « environnement »
comporte plusieurs dimensions. D'une part, l'environnement dans
lequel oeuvrent les ONG de développement est souvent marqué par
l'instabilité, le risque, la précarité, un environnement
politique et géographique difficile, la rareté des ressources
(financières et humaines), éléments auxquels s'ajoutent
des aspects culturels. D'autre part, les ONG de développement
appartiennent à « l'industrie de l'aide
», qui englobe les donneurs bilatéraux et
multilatéraux, les ONG humanitaires et/ou de développement, le
bénéficiaire direct (population locale) ainsi que les
organisations intergouvernementales. Par conséquent elles se doivent de
participer à ce système qui leur impose certaines contraintes
(effets de mode, problèmes administratifs et financier.).
- 17 -
En effet, les ONGD de tshilenge font face à des
contraintes telles que l'environnement interne (au sein de l'entreprise) n'a
pas bien clarifié étant donné le manque des certaines
outils de Gestion (Manuels de procédures et Job description) ce qui font
à ce qu'il y a une confusion et par conséquence une
désorganisation ayant une donc une influence positive sur
l'efficacité. Quant à l'environnement externe, nous assistons aux
tâtonnements dans le mode d'exécution des projets.
La variable « Planification des
activités » met en évidence que les ONG de
développement peuvent assumer trois ensembles d'activités et de
rôles (qui peuvent coexister au sein d'une même organisation).
D'une part, elles peuvent jouer le rôle d'implémenteur,
c'est-à-dire qu'elles mobilisent des ressources au travers de plaidoyer
pour fournir des biens et services dans le cadre d'un projet ou programme
propre ou commandité par un bailleur, un gouvernement ou autre. D'autre
part, elles peuvent jouer le rôle de partenaire, c'est-à-dire
qu'elles travaillent avec un gouvernement, un bailleur, la population, une
entreprise du secteur privé ou une ONG de développement sur des
activités conjointes. Le risque est alors de perdre son
indépendance, de se faire coopter ou que les objectifs de l'ONG ne se
modifient pour rejoindre les objectifs des organisations partenaires ou par
autre fin. Enfin, les ONG de développement peuvent jouer le rôle
de catalyseur, c'est-à-dire qu'elles travaillent afin d'inspirer, de
faciliter ou de contribuer à un changement dans le mode de
développement à un niveau individuel ou organisationnel en
passant par une bonne planification tenant compte du des besoins locaux.
La variable « exécution des
activés » souligne que les ONG appartiennent à
des systèmes ouverts et sont donc dépendantes des
évènements et ressources (humaines et matérielles) de leur
environnement qu'elles sont capables d'influencer. Le management des ONG se
doit donc d'être stratégique et flexible, pour favoriser les
actions de développement et la possibilité de saisir les
opportunités ou de faire face aux contraintes provenant de
l'environnement.
La variable « organisation »
implique la structure et les processus organisationnels internes.
Par processus organisationnel (nous pouvons citer structure organisationnelle,
Manuel de procédure de gestion et le Job description) qui doivent
être bien étudiés, clarifiés et adaptés. En
effet, les ONG de développement accordent peu d'attention aux
éléments basiques du management; d'autre part, elles font face
à des problèmes récurrents liés au management
(communication, leadership, planification, gestion des ressources humaines,
etc.) ; enfin, elles mettent leur priorité sur la flexibilité et
l'idéalisme, plutôt que sur l'organisation et la
hiérarchie.
- 18 -
Il nous revient donc de dire que dans le contexte de cette
étude l'efficacité au sein d'une ONGD est fonction de tous ces
paramètres interconnectés. Par ce qui est des ONGD de Tshilenge
l'accent est beaucoup mis sur l'absence ou la présence de certains
éléments basiques (manuel de procédure de gestion et Job
description...).
1 REPUBLIQUE DEMOVRATIQUE DU CONGO, La
monographie de la province du Kasaï oriental, Ministère du Plan
Kinshasa, Mars 2005, Immeuble SOFIDE, 1ere niveau, commune Gombe
- 19 -
CHAPITRE 3 CONSIDERATION METHODOLOGIQUE
3.1 PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE
3.1.1 BREF APERCU SUR LA PROVINCE DU KASAI ORIENTAL
3.1.1.1 Historique
Selon l'Unité de pilotage du processus DSRP Kinshasa /
Gombe (1), le Kasaï Oriental tire ses origines dans l'histoire
politico-administrative de l'ancienne province du Kasaï. Ces origines
remontent donc à la découverte de la rivière Kasaï
par les explorateurs allemands POGGE et WISSMANN. La réforme de 1967
supprime les Provinces et met en place une nouvelle organisation territoriale
qui scinde l'ancienne province du Kasaï en deux nouvelles provinces
distinctes, le Kasaï Occidental et le Kasaï Oriental. Le 24 juin
1967, date de promulgation de la nouvelle Constitution, la Province du
Kasaï Oriental voit le jour dans sa configuration administrative
actuelle
3.1.1.2 Situation géographique
La Province du Kasaï Oriental est située au centre
du pays, la République Démocratique du Congo, entre les
parallèles 1°43' et 8° de latitude Sud et entre les
méridiens de 21°47' de longitude Est. Elle est limitée au
Nord par les provinces de l'Equateur et Orientale, à l'Est par la
province du Maniema, au Sud par le Katanga et à l'Ouest par le
Kasaï occidental. La majeure partie de la province est située
à une altitude variant de 450 à 900 m suivant une direction
Nord-Ouest et Sud -Est, (cf annexes 1 : Carte de la RDC)
3.1.1.3 Situation climatique
La province du Kasaï Oriental appartient au climat de
type A de la classification de KÖPPEN. C'est un climat tropical humide
où la température diurne du mois le plus froid est
supérieure à 18°C. La température moyenne annuelle
varie de 25°C dans le Nord à 22,5 °C dans le Sud de la
province.
Les variations annuelles des températures sont peu
importantes. Leur écart varie entre 1,5° à 2° suivant
les saisons : par contre, les variations journalières présentent
plus d'amplitude. Les différences entre les températures diurnes
et nocturnes atteignent jusqu'à 18°C en Territoire de MWENEDITU.
- 20 -
On y rencontre généralement les types de climats
suivants : le climat de type Af, qui est un climat équatorial
caractérisé par l'absence de saison sèche, le climat de
type (Aw) caractérisé par une saison sèche, le climat de
type (Aw2), comportant une saison sèche d'environ 2 mois,
Le climat de type (Aw4) dans la majeure partie de l'Est et du
Sud Est des territoires de KABINDA et LUBAO et enfin le climat de type (Aw5)
dans l'extrême Sud du territoire de MWENEDITU.
Les précipitations annuelles moyennes diminuent du Nord
au Sud. Elles passent de 2.000 mm au Nord de LOMELA à 1.500 mm à
MWENEDITU. L'isohyète de 1.600 mm passe approximativement à
hauteur de LUSAMBO et LUBEFU. On rencontre d'une manière
générale deux saisons de pluies bien marquées : de janvier
- février à avril et de septembre à décembre. Dans
le Nord de la Province, un ralentissement des pluies apparaît au cours de
la période de mai à juillet. Dans les zones à climat
(Aw)s, le régime des pluies permet deux campagnes agricoles par an.
La première (saison A) débute avec la reprise
des pluies en septembre pour s'achever en janvier à la diminution des
précipitations. La seconde (saison B) commence en février lorsque
les pluies redeviennent plus abondantes pour se terminer en mai (saison
sèche). Dans les zones à climat (Aw)s, la saison sèche
apparaît en mai et juin, et se termine en août et septembre.
3.1.1.4 Situation politico administrative
Le Kasaï Oriental compte 3 districts ruraux et deux
villes dont Mbuji-Mayi chef-lieu de la province et la ville ferroviaire de
MUENE DITU qui comptent respectivement 5 et 3 communes tandis que les trois
districts comptent 16 territoires, 72 secteurs, 17 cités, 8 chefferies
et 836 groupements, réparties dans le tableau qui suit :
- 21 -
Tableau 1: Subdivision administrative du Kasaï
Oriental
VILLES/DISTRICTS
|
CHEF LIEU
|
TERRITOIRES/COMMUNES
|
SUPERFICIE(Km2)
|
MBUJIMAYI
|
Mbuji-Mayi
|
1. Bipemba
2. Dibindi
3. Diulu
4. Kanshi
5. Muya
|
20.7 14.0 4.8 14.2 10.3 64 Km2
|
MUENE DITU
|
Muene Ditu
|
1. Bondoyi
2. Muene ditu
3. Musadi
|
Non déterminées par les statistiques 2010
|
KABINDA
|
Kabinda
|
1. Kabinda
2. Kamiji
3. Lubao
4. Luilu
5. Ngandajika
|
14373
2100
22480
11747
5726
56426 Km2
|
SANKURU
|
Lusambo
|
1. Katako Kombe
2. Kole
3. Lubefu
4. Lusambo
5. Lodja
6. Lomela
|
25440 17682 12229 10530 12054 26346 104331
Km2
|
TSHILENGE
|
Tshilenge
|
1. Kabeya Kamuanga
2. Katanda
4. Lupatapata
5. Miabi
6. Tshilenge
|
1480 1836 2397 1747 2021 9481 Km2
|
Source : Monographie de la province du
Kasaï Oriental, 2014
Comme nous pouvons le constater, il a manqué les
données chiffrées sur la ville de Muene Ditu qui n'ont pas pu
être disponible lors de nos investigations dans les services publics
à Mbuji-Mayi.
3.1.1.5 Situation démographique
Le Kasaï Oriental s'étend sur une superficie de
173.100 Km2. Sa population totale est évaluée à
plus de 4.95 millions d'habitants ; soit une densité moyenne de 29
habitants / Km2. Mais cette population est très inégalement
répartie. C'est ainsi que le district du SANKURU, le plus vaste de la
province (plus de 104 mille Km2) compte moins de 1.5 millions d'habitants, soit
environ 13 habitants / Km2 (26 à l'échelle nationale). Par contre
le district de TSHILENGE, dont la superficie ne dépasse pas 10 mille Km2
(moins que Kinshasa
D'après le schéma tiré de l'aperçu
de l'économie agricole de la province du Kasaï Oriental, Direction
de l'Agriculture, des Forêts, de l'Elevage, Bruxelles 1955, les
territoires
- 22 -
rural), compte plus de 2.7 millions d'habitants, soit une
densité de plus de 280 habitants / Km2. Cette forte concentration
humaine pose d'énormes problèmes de dégradation de
l'environnement dans une région où la principale source
d'énergie reste le bois, (cf annexe 1 : carte politique de la RDC,
2012)
Il en est de même des conflits fonciers très
récurrents dans cette entité. Le dernier district de la province
est le KABINDA. Relativement fort peuplé, sa densité est de
l'ordre de 38 habitants / Km2. Son étalement en longueur serait de
nature à nuire l'efficacité de son administration. La province
compte 16 territoires plus deux territoires urbains (MBUJI-MAYI et
MWENE-DITU)
Le taux de croissance démographique de cette province,
estimé à 3.5 % par an, serait plus élevé que celui
du pays (3.3%). Ceci est expliqué surtout par le retour des
réfugiés de Katanga à partir de 1993 à destination
des deux Kasaï d'après la monographie faite par le Ministère
du Plan de la RDC.
3.2 LE DISTRICT DE TSHILENGE
Le district de TSHILENGE est le cadre qui nous
intéresse pour notre Mémoire de fin d'études et où
se sont déroulés nos travaux d'investigation.
3.2.1. Situation géographique
Le District de TSHILENGE relève de la province du
Kasaï-Oriental en République Démocratique du Congo. Il est
le district le plus peuplé du pays, et entoure la capitale provinciale
qui est Mbuji-Mayi. Sa superficie est de 9481 Km2, d'après la
monographie du Ministère du Plan (cf cartes annexes 3 et 4 du District
de THSILENGE).
3.2.2. Situation edapho-climatique Les
sols
Selon la classification de l'INEAC (SYS, 1961), les sols du
district de TSHILENGE appartiennent au groupe des ferrasols (sur roches non
différenciées) avec teneur en argile de plus de 20%, sans ou avec
faible réserve minérale, sans structure et à faible
rapport limon/argile.
Valeur agricole des sols
- 23 -
de LUPATAPATA, MIABI, KABEYA KAMUANGA du District de TSHILENGE
se localisent dans la zone des savanes à dominance sablonneuse. La zone
se caractérise par quelques galeries forestières en
vallées couvertes d'une flore agrostologique composée
principalement d'Hyparrhenia, d'Andropogon et Loudetia prédominent. Leur
valeur agricole très faible sur les plateaux, meilleure en
vallées. Peu ou pas d'humus avec possibilité d'utilisation de la
fumure minérale en particulier avec le maïs. Ses sols ont pour
vocation principalement vivrière dont le millet, voandzou, haricot,
arachide, coton et maïs. Vocation pastorale à KAMIJI, MWENEDITU et
GANDAJIKA.
Dans les territoires de TSHILENGE et de KATANDA dans le
District de TSHILENGE, on y trouve des sols moyens et riches qui constituent
des Savanes guinéennes à dominance d'Imperata. Ces terrains
supportant 2 saisons culturales, ils offrent une bonne réponse aux
engrais, mais ont peu de matière organique. Ce sont de bonnes terres
agricoles pour les semences sélectionnées avec rotation des
cultures vivrières et le coton grâce aux techniques culturales
améliorées surtout dans la proximité de Mbuji-Mayi et des
rails.
Situation hydrographie
Le District de TSHILENGE regorge des cours d'eau importants
dont : les rivières LUBI, MBUJIMAYI et LUBILANJI.
Le cours des rivières est tranquille pour l'ensemble
des sections situées à une altitude inférieure à
500 m. Le passage à un niveau supérieur est marqué par la
présence de rapides et même de chutes. C'est le cas de LUBI
à MULOWAIE au Nord du District de TSHILENGE et LUBILANJI en amont de
Pania MUTOMBO d'après le Ministère du Plan (Op.cit.2005).
Situation politico administrative
Le District de TSHILENGE est organisé en :
? Territoire,
? Secteur et/ou Chefferie
? Groupement
? Localité ou village.
- 24 -
3.3 APERCU SUR LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES
DU KASAI ORIENTAL
3.3.1 HISTORIQUE
La création des ONGD en RDC entre dans la logique des
stratégies nées de l'échec de plusieurs plans de
développement conçus par les Organisations des Nations Unies
(PNUD, FAO, UNICEF, UNESCO...) et par des gouvernements dans les pays en
développement sans impliquer les populations concernées
C'est pour cette raison que se sont développées
d'autres structures qui tendent à recentrer le travail autour de la
participation des populations à l'analyse de leurs besoins réels
en vue de rechercher avec elles des solutions appropriées. Ces types
d'associations sont nés lors de la décolonisation et surtout
pendant la première décennie du développement
(19601970).
Le phénomène ONGD n'est pas nouveau en RD Congo.
A l'époque coloniale, les Eglise missionnaires catholiques et
protestantes se sont occupées du développement de la population
et ont posé des actions caritatives en faveur des plus démunis.
On a assisté à la création des écoles, des
hôpitaux, des centres de santé, des foyers sociaux, etc.
Les décrets lois du 24 mars 1956 sur les
coopératives et du 27 novembre sur les associations sans but lucratif,
ont réagi les associations en ce temps. Certaines ONGD datent des
années 30. On cite le cas de Fonds Social du Kivu (FSKI) en 1931,
l'Armée du Salut en 1934, (répertoire CNONG et UNICEF/1996).
Avec l'indépendance, outre les structures
confessionnelles de développement, d'autres structures
indépendantes ont été créées. Ce sont les
ONG laïques. L'ordonnance-loi du 18 septembre 1965 régit jusqu'en
2001 les ASBL dont font partie les ONGD. Dans les années 80, on a
assisté au développement du mouvement ONGD avec la
prolifération des programmes ou des projets de développement dans
les différents secteurs de la vie : agriculture, élevages,
santé, économique, etc.
Une grande recrudescence des ONGD est observée
après le 24 avril, date du déclenchement du processus
démocratique avec tous ses corollaires relatifs à l'exercice des
libertés individuelles et collectives dont la liberté
d'association reconnue par le droit positif congolais.
- 25 -
3.4. LE CONSEIL NATIONAL DES ORGANISATIONS NON
GOUVERNEMENTALES (CNONG)
3.4.1. Création
Selon, le Conseil National des Organisations Non
Gouvernementales de Développement, CNONGD, le besoin de regroupement, de
concertation tant au niveau national que provincial a été
ressenti, avec l'émergence des organisations volontaires de
développement, qui ont commencé un processus de mise en place au
début des années 1980. Grâce au concours du PNUD et du
Ministère du PLAN, plusieurs rencontres des ONGD ont été
possibles. Les principales dates sont :
? Juillet 1985, la première Table Ronde des ONG de
développement tenue à Kinshasa ;
? 1987, l'atelier de MBANZA NGUNGU qui avait proposé un
accord cadre Gouvernement ONGD.
? Décembre 1987, la Table Ronde de Kinshasa au cours de
laquelle a été créé le Comité
Technique de Suivi ayant pour mandat la structuration du
mouvement ONGD ;
? Décembre 1990, la grande concertation nationale des
ONGD à Kinshasa ayant consacré la création du Conseil
National des Organisations non Gouvernementales de Développement
(CNONGD) »
3.4.2. Vision
La vision du CNONGD est de servir de cadre de
référence pour l'accompagnement des organisations de base,
davantage efficace et bien structurée, capable de renforcer le pouvoir
paysan pour permettre aux populations de lutter efficacement contre la
pauvreté dans une perspective d'intégration et d'ouverture au
monde.
3.4.3. Mission
La mission du CNONGD est de contribuer au renforcement des
capacités institutionnelles et professionnelles des ONGD membres,
servant de :
? Moteur de prospective sur des questions éthiques de
gestion, de démocratie interne et globale ;
? Catalyseur des dynamiques globales nationales touchant à
la paix, aux élections, à l'alternance, à la
reconstruction ;
? Cadre normatif de facilitation, d'échanges
d'expériences et de capitalisation sur des questions de l'heure :
partenariat, reconstruction, micro- finance.
- 26 -
3.4.4. Valeurs
La participation : il s'agit pour le
CNONGD d'encourager la participation des acteurs concernés à tous
les niveaux de réalisation du programme. La participation est
perçue ici, non seulement comme un moyen d'accroître
l'efficacité des actions de développement, mais surtout comme un
objectif en elle-même. Elle permet aux individus de développer
leurs potentialités et de prendre leur destin en main.
? L'empowerment : le CNONGD cherche à
renforcer le pouvoir des communautés de base et les amener à
mieux se structurer et s'organiser de façon à participer
effectivement aux mécanismes de prise de décision et de
contrôle de tout ce qui touche leur vie.
? L'auto- promotion : elle consiste pour le
CNONGD à se référer toujours et à tout moment
à l'homme et mettre celui-ci au centre de l'action en tant qu'acteur et
bénéficiaire de son propre développement. A travers cette
démarche, amener l'homme à développer les
mécanismes et capacités permettant sa prise en charge.
3.4.5. Objectifs
Améliorer la circulation et la vulgarisation de
l'information tant à l'intérieur qu'à l'extérieur
du réseau ;
a) Susciter et renforcer la recherche d'autres
méthodes alternatives de développement adapté aux
réalités locales ;
b) Veiller au respect de l'éthique du mouvement dans
la gestion des ONGD ainsi que des actions initiées ;
c) Développer au sein du réseau une culture
compétitive de plaidoyer et de lobbying pour le développement
participatif ouvert aux exigences nationales et internationales ;
d) Contribuer à la compréhension et à
l'intégration de l'approche genre dans la vie de la
société ;
e) Renforcer la dynamique société civile pour
le rétablissement et le maintien de la paix ainsi que l'instauration
d'un Etat de droit en RDC, cadre favorable pour les actions de
développement à la base.
- 27 -
3.4.6. Domaines d'intervention du CNONGD
Dans le travail d'appui aux ONGD et CRONGD, le CNONGD,
à travers ses membres et de manière spécifique, le CNONGD
intervient actuellement dans les domaines suivants :
a. Développement des politiques et méthodes
alternatives d'accompagnement à la base ;
b. Renforcement des capacités techniques, humaines et
institutionnelles des O.N.G.D.
c. Formation, Animation ;
d. Information, Communication ;
e. Accompagnement du mouvement paysan ;
f. Recherche, Capitalisation ;
g. Education civique et Droits humains ; Genre et
développement
3.4.7. Membres
Le CNONGD est composé de 11 Conseils Régionaux
des ONGD et à travers ces derniers près de 1000 ONGD membres,
disséminées sur toute l'étendue du territoire national.
L'on distingue les Organisations laïques et les
Organisations confessionnelles catholiques, protestantes, kimbanguistes,
musulmanes. Hormis les CRONGD qui sont les premiers répondants et qui
jouent le rôle de liaison avec les ONGD, le CNONGD travaille avec :
? Les réseaux thématiques regroupement des ONGD
opérant et se professionnalisant dans des domaines similaires. Ainsi,
l'ensemble des O.N.G.D. sont- elles opérationnelles dans les secteurs
ci-après : Education, Femme, Production Agricole, Sécurité
Alimentaire, Environnement, Infrastructures de base, Santé
Communautaire, Nutrition, Réinsertion des Enfants.
? Les réseaux géographiques, qui sont des cadres
de concertation pour faciliter la circulation des informations et aider au
rapprochement des ONGD opérant dans un même rayon d'action pour
mieux se connaître afin d'harmoniser les interventions pour plus
d'impact.
Les ONGD membres sont les exécutants à la base
des programmes et projets destinés à répondre aux
préoccupations et besoins de la population. Les ONGD constituent la
première source d'information sur les problèmes et besoins des
communautés de base et jouent l'intermédiaire entre CRONGD et la
population. A leur tour, les ONGD travaillent avec
- 28 -
les Organisations de base dont les regroupements paysans et
les initiatives locales de développement.
3.4.8. 0rganisation
Le Conseil National des Organisations Non Gouvernementales de
Développement comprend quatre organes suivants :
· L'Assemblée Générale : Elle est
l'organe suprême. Elle est composée de soixante-six
délégués des ONG dont six délégués
par CRONGD ou Province. Elle tient sa réunion ordinaire une fois chaque
deux ans.
· Le Conseil d'Administration : veille à la bonne
poursuite des objectifs du CNONGD et de l'exécution des décisions
et recommandations de l'Assemblée Générale. Il est
composé d'un délégué par CRONGD, soit onze (11)
membres. Le Secrétaire Exécutif y siège mais sans voix
délibérative.
· La Commission de Contrôle : est un organe de
contrôle de la gestion des ressources humaines, matérielles et
financières du CNONGD. Elle est composée de 3 membres.
· Le Secrétariat Exécutif : est l'organe
permanent d'exécution et de gestion courante du CNONGD. Il est
composé des services techniques (Projets, Information, Finances et
Administration) dirigés par un Secrétaire Exécutif
élu par l'Assemblée Générale.
3.4.9. Secteurs prioritaires d'intervention des ONGD en
rd-Congo
Les appuis des CRONGD auprès des ONGD et ceux de ces
dernières auprès des communautés à la base se
résument en :
· Accompagnement-suivi-évaluation,
· Formation : sessions en formation et conception des
programmes, en conception et élaboration des projets de
développement, en gestion financière, comptable et
administrative, en technologies appropriées, en techniques d'animation,
en vulgarisation des techniques agricoles, en formation des formateurs, en
démocratie, élections et participation populaire, en bonne
gouvernance et lutte contre la corruption,
· Recherche de financement, consultation et appuis
techniques,
· Participation aux débats locaux, nationaux et
internationaux sur les problèmes concernant le développement du
pays,
· Implication au sein et dynamisation de la
Société civile de la RDC.
- 29 -
· Réalisations des ONGD dans les onze provinces
du pays. Les ONGD facilitent la réalisation des interventions comme les
suivantes : sécurité alimentaire : construction des
fermes-pilotes d'élevage du petit et du gros bétail,
vulgarisation et distribution des semences améliorées,
installation des cantines d'approvisionnement des paysans en biens de
première nécessité, prise en charge des paysans en biens
de première nécessité, prise en charge alimentaire des
personnes en difficultés, culture des champs collectifs,
· Infrastructures communautaires : installation des
moulins à manioc, construction des salles de classes, des centres
hospitaliers, des sources d'eau potable, des orphelinats et autres maisons
familiales en matériaux durables,
· Infrastructures de base : réhabilitation
manuelle des routes de desserte agricole, des ponts, des bacs
· Femme et développement : créations des
noyaux Femme et Développement, intégration des femmes dans les
organisations paysannes, implantation des ateliers de technologies
appropriées, renforcement des capacités de femmes
· Santé équipement des hôpitaux
secondaires et création des centres hospitaliers, amélioration
des soins préventifs et curatifs, campagne contre les maladies
transmissibles et le VIH/SIDA ainsi que la prise en charge des malades et
orphelins du SIDA, promotion de la médecine naturelle »,
installation des citernes d'eau,
· Education civique animation thématique et
formation/sensibilisation (gestion de type démocratique, approche Genre,
droits humains, résolution pacifique des conflits, promotion des droits
de la femme et de l'enfant), plaidoyer (scolarisation des filles)
· Formation et information centres de documentation,
distribution des ouvrages scolaires, productions des émissions radio et
télévisées, micro crédit, alphabétisation,
installation des radiophonies
En dépit de ces nombreuses interventions sur terrain,
les défis à relever demeurent nombreux. La création du
CNONGD a été consacrée le 20 décembre 1990. Il est
le fruit de la volonté de regroupement, de concertation tant au niveau
national que provincial des ONGD.
- 30 -
3.5. LA LOI CADRE DES ONGD
Le régime des ONGD en RDC est régi par la loi
n°004/2001 du 20juillet 2001 portant Dispositions générales
applicables aux Associations Sans But Lucratif et aux Etablissements
d'Utilité Publique.
Cette loi (1) stipule en son article 35 du Titre I, chapitre
III : « Est réputée Organisation Non Gouvernementale (ONG)
en sigle, l'association sans but lucratif dotée de la
personnalité juridique dont l'objet concourt au développement
social, culturel et économique des communautés locales »
La même loi stipule en ses articles 1 et 2 du
même Titre, chapitre I : « l'Association Sans But Lucratif est celle
qui ne se livre pas à des opérations industrielles ou
commerciales, si ce n'est à titre accessoire, et qui ne cherche pas
à procurer à ses membres un gain matériel ».
L'Association sans but lucratif est de par sa nature et son
objet soit :
· Une association à caractère culturel,
social, éducatif ou économique
· Une organisation non gouvernementale, en sigle ONGD
· Une association confessionnelle
3.6 FONCTIONNEMENT DES ONGD
Le fonctionnement des ONGD est défini dans le code de
conduite des ONGD de la RD Congo réalisé par le PREFED. Il
prévoit quatre organes, à savoir :
· L'Assemblée Générale(AG),
· Le Conseil d'Administration (CA),
· Le Bureau Exécutif (ou Comité Directeur ou
de Coordination) et
· La Commission de Contrôle (ou Commissariat au
compte).
1) L'Assemblée
Générale
Elle est l'organe suprême de l'ONGD et a les pouvoirs
les plus larges pour poser ou approuver tous les actes intéressant
l'association. Elle définit, discute et oriente sa politique
générale. Elle se compose de tous les membres effectifs dont
chacun dispose d'une voix lors des prises de décisions. Elle se
réunit en principe en session ordinaire une fois par an, au courant du
premier trimestre.
- 31 -
2) Le Conseil d'Administration
Il a pour mission de veiller à l'exécution des
décisions et recommandations de l'Assemblée
Générale. Il prend en dehors des sessions de l'Assemblée
Générale, toutes les mesures conservatoires susceptibles de
promouvoir l'objet social de l'ONGD. Il se réunit en session ordinaire
ou extraordinaire conformément aux délais fixés par les
statuts de l'association
3) Le Bureau Exécutif
Il est l'organe permanent et de gestion quotidienne de
l'ONGD. Il assure l'exécution des décisions et recommandations de
l'Assemblée Générale et du Conseil d'Administration. On
l'appelle aussi le Secrétariat Exécutif, ou le Secrétariat
Général, le Bureau Exécutif ou la Coordination. Il est
dirigé par un directeur (ou coordinateur, secrétaire
général). Celui-ci forme avec son équipe exécutive
le staff technique de l'association. Les membres sont considérés
comme des employés régis à la fois par le Code de Travail
et le règlement administratif de l'ONGD. Le directeur est membre
ex-officio du Conseil d'Administration. Il participe aux réunions sans
voix délibérative mais avec voix consultative.
4) La Commission de Contrôle
Il est l'organe de contrôle, de gestion des ressources
humaines, matérielles et financières de l'ONGD. Il assure la
certification des comptes et dispose pour cela d'un pouvoir illimité de
surveillance et de contrôle sur toutes les opérations
financières de l'association. Il rend compte à l'AG. Il est
animé par des personnes élues parmi les membres effectifs
justifiant de qualifications et d'expériences en matière
financière, comptable ou d'audit. Il se réunit en principe une
fois l'an au courant du dernier trimestre avant la tenue de l'AG.
3.7 PERSONNALITE JURIDIQUE DES ONGD
3.7.1 Clarification du concept
Chaque ONGD doit se conformer à la législation
en vigueur en RD Congo qui réglemente la vie des mouvements associatifs.
Celle-ci leur octroie la personnalité juridique. En ayant la
personnalité juridique, l'ONGD acquiert des droits et des obligations au
même titre d'une personne physique.
L'acquisition de la personnalité juridique permet
à une ONGD de devenir un groupement qui constitue une
individualité par rapport à ses membres et aux autres
groupements. Une ONGD dotée de la personnalité juridique est, en
droit, capable d'avoir des biens propres, une volonté propre, distincts
de ceux de ses membres.
? La mise en place des structures pour formellement se conformer
à la loi sans pour autant se soucier de les faire fonctionner
correctement. Ce
- 32 -
3.7.2 Procédures et conditions d'octroi de la
personnalité juridique
L'obtention de la personnalité juridique d'une ONGD se
fait sur déclaration adressée au Ministre ayant dans ses
attributions le secteur des activités visé. Après examen
de la déclaration et des statuts annexés, le Ministre ayant dans
ses attributions le secteur d'activité visé, octroie une
autorisation provisoire de fonctionnement.
Selon l'article 63, Section II de la loi OO4/2001du 20 juillet
2001, la personnalité juridique est octroyée par
arrêté du Ministre de la justice après avis favorable du
Ministre ayant dans ses attributions le secteur d'activités.
L'article 5 stipule : « En attendant l'obtention de la
personnalité juridique, l'avis favorable du Ministre ayant dans ses
attributions le secteur d'activité visé vaut autorisation
provisoire de fonctionnement. En ce qui concerne les associations sans but
lucratif enregistrées en province, l'autorisation provisoire est
accordée par le Gouverneur de province. L'autorisation provisoire a une
validité de six (06) mois ; passer ce délais, la
personnalité juridique est sensée être octroyée.
Dans ce cas, le Ministre de la Justice est tenu de délivrer
l'arrêté portant octroi de la personnalité juridique dans
le mois qui suit. »
3.8 DIFFICULTES DE FONCTIONNEMENT
3.8.1 Obtention de la personnalité juridique
De nombreuses ONGD ne disposent pas encore de la
personnalité juridique mais possèdent un acte de reconnaissance
délivré par l'autorité politico administrative de
l'entité d'où elles exercent leurs activités. Les raisons
ci-après sont à la base de cette situation selon le CRONG :
? La loi n° 004/2001 est encore très récente,
pas encore bien connue du large public et elle est postérieur à
la création de nombreuses ONGD
? La lourdeur administrative et le cout élevé des
démarches ne facilitent pas
l'obtention de la personnalité juridique, surtout pour les
structures de l'intérieur 3.8.2 Difficultés d'application
des prescrits de la loi cadre
De nombreuses ONGD se dotent de Statuts et Règlement
intérieur aux fins de pouvoir remplir les formalités d'obtention
de l'autorisation de fonctionnement qui finit dans plusieurs cas à tenir
lieu de personnalité juridique. Toutefois, la réalité
d'application de la loi cadre se heurte à des difficultés
majeures :
- 33 -
qui favorise l'improvisation dans le fonctionnement et une
navigation à vue des organes.
? L'application stricto sensus des prescrits de la loi sans
adéquation avec la spécificité du contexte de
l'organisation. Ce qui donne lieu à des blocages de fonctionnement dus
à des lourdeurs.
? L'établissement de trop de règles. Si elles
sont strictement observées, elles tuent la vie et étouffent la
créativité. Un groupe n'est vivant que si chacun y trouve de
l'espace pour sa spontanéité et sa créativité.
3.9. METHODES, MODE DE DISPOSITION ET TECHNIQUES
3.9.1. METHODES
3.9.1.1. Du choix de la méthode de notre
étude
Nous avons vu qu'il existe un éventail de
méthodes pour réaliser une étude quelconque par un
chercheur.
Pour la présente « Etude de la
problématique de l'efficacité des organisations non
gouvernementales de développement (ONGD) aux Kasaï oriental, cas du
district de TSHILENGE », nous avons choisi la « méthode de
FISCHER ».
D'après J.E.OPSOMER (Op.cit. 1937, p.16), la
méthode de FISCHER est réputée antérieure à
1925 et son auteur lui avait donné le nom de l'Analyse de la
«Variance».
Les principaux modes de disposition des essais (études)
sont :
? En « Blocs à répartition au hasard »
(Randomised blocs) et,
? En « Carré Latin » (Latin Square)
Outre la méthode de Fischer, nous avons fait aussi recours
aux méthodes ci-après :
Méthode historico-comparative
Nous a servi à récolter les données sur les
ONGD dans le District de
TSHILENGE à partir des documents au Conseil National des
organisations Non
Gouvernementales de développement «CNONGD» en
sigle
Méthode descriptive
Elle nous a permis d'exploiter quelques documents qui ont
existé dans le cadre du
mouvement associatif.
- 34 -
Méthode analytique
Nous a permis de mieux comprendre les principes qui
soutiennent les phénomènes constatés et de mieux cerner
leur interrelation.
3.9.2. MODE DE DISPOSITION ET ESPRIT DE CALCULS
3.9.2.1 Mode de disposition
Pour notre Mémoire, nous avons opté pour le mode de
disposition en blocs à répartition au hasard.
3.9.2.2. Esprit de calculs
Pour mesurer la dispersion ou variation autour de la Moyenne,
nous nous sommes résolus de calculer la « Déviation
Standard» qui est la racine carrée du carré moyen des
déviations de la moyenne, d'après la formule donnée par
J.E.OPSOMER (Op.cit. 1937, p.4):
= #177; ,
Ou : ? représente le signe de sommation ; d les
déviations ou écarts de la moyenne ; n le nombre
d'observations.
Dans l'optique de cette formule, nous tenons à relever
que notre nombre d'observations étant restreint, nous avons opté
comme diviseur n-1 comme le recommande J.E.OPSOMER (Idem, 1937, p.5) et la
modification donne la formule :
s = #177;
Le symbole « s » permet d'établir la
distinction avec la Déviation Standard calculée suivant la
formule originale dans d'autres domaines de recherche, la formule
modifiée s'appliquant, d'après J.E.OPSOMER (Ibidem 1937, p.5) en
expérimentation agricole.
- 35 -
3.9.3 TECHNIQUES CHOISIES POUR L'ETUDE 3.9.3.1 Du choix
des techniques pour notre étude
Pour notre mémoire, nous avons choisi entre autres les
techniques suivantes : La technique d'observation
La technique d'observation est celle qui nous a poussé
à initier le sujet du présent Mémoire. En effet, en notre
double qualité de Coopérant d'une Agence de développement,
BROEDERLIJK DELEN « BD » en sigle et inscrit à
l'Université Francophone de Grands Lacs, l'observation sur les
organisations non gouvernementales de développement « ONGD »
nous ont permis d'activer cette technique et de constater les faiblesses dans
le fonctionnement et la gestion de ces dernières.
La technique documentaire
Cette situation nous a poussé à nous ressourcer
auprès des institutions publiques et plates-formes des ONGD pour
recueillir les informations nécessaires à la rédaction de
notre Mémoire.
La technique d'interview
Cette technique nous permis d'entrer en contact avec certains
acteurs pour recueillir directement les informations. Pour ce faire, nous avons
été amené à procéder par un petit
questionnaire ouvert pour récolter directement les informations.
La technique statistique
La technique de la statistique nous a permis de
prélever sur un échantillon les données, les rassembler
pour les comparer après les procédés de calculs.
- 36 -
CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE, INTERPRETATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
4.1 PRESENTATION DES DONNEES
Notre étude est menée sur chacun des cinq (5)
territoires qui composent le District
de TSHILENGE.
Sans distinction de volume, mais en raison de son importance dans
la contribution
au bon fonctionnement et à la bonne gestion pour la
bonne gouvernance, chaque document en étude de l'efficacité d'une
ONGD se présente comme suit :
? Statuts(S)
? Règlement intérieur (R)
? Manuel des procédures (M) et
? Job description(J).
Le tableau ci-après nous permet de présenter la
situation des acteurs non étatiques dans le
district de TSHILENGE, selon TRANSEC (1)
Tableau 2: Situation des ANE dans le District de
TSHILENGE
N°
|
TERRITOIRES
|
NOMBRE DES ANE/ THEMATIQUE
|
Sante
|
Environ Ress.Nat.
|
Dév.hum Séc.Alim
|
infrast
|
Droits/H Démocratie
|
Autres
|
Totaux
|
1
|
KABEYA KAMUANGA
|
2
|
2
|
14
|
-
|
2
|
2
|
22
|
2
|
KATANDA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
3
|
LUPATAPATA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
4
|
MIABI
|
4
|
-
|
13
|
-
|
2
|
2
|
21
|
5
|
TSHILENGE
|
-
|
-
|
11
|
1
|
-
|
2
|
14
|
TOTAL DISTRICT
|
6
|
2
|
38
|
1
|
4
|
6
|
57
|
Source : notre enquête de terrain réalisée
Eu égard à ce qui précède,
les documents exploités au Conseil National des Organisations
Non Gouvernementales de Développement (CNONGD) et au Foyer de
Développement Agricole (FODAGRI) n'ont pas repris les Territoires de
KATANDA et LUPATAPATA.
- 37 -
Devant cette situation, nous nous sommes rendus au chef-lieu
du District de TSHILENGE pour confirmer ou infirmer ces informations, mais sans
succès. La poursuite des efforts dans les territoires concernés
nous a fait révéler pour chaque territoire une ONGD dont :
? KATANDA : Union des producteurs et éleveurs de KATANDA
« U.P.E.KA »/ONGD
? LUPATAPATA : Solidarité pour le développement
de TSHILUNDE « SODETSHI »/ONGD
Cette recherche nous a permis non seulement de porter à
59 le nombre des ONGD pour le District de TSHILENGE et constituer ainsi notre
échantillon d'étude dont les données d'investigation sont
consignées dans le tableau suivant, mais aussi de découvrir la
faiblesse d'initiative d'actions de développement à la base dans
les territoires de KATANDA et LUPATAPATA.
Tableau 3: Situation de l'échantillon
d'étude et des données des documents
étudiés
N°
|
TERRITOIRES ET ONGD choisies au hasard
|
DOCUMENTS EN ETUDE
|
Statuts (S)
|
Règlement Intérieur (R)
|
Manuel des procédures (M)
|
Job
description (J)
|
I
|
KABEYA KAMUANGA
|
|
|
|
|
1. PRODEK
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
II
|
KATANDA
|
|
|
|
|
1. UPEKA
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
III
|
LUPATAPATA
|
|
|
|
|
1. SODETSHI
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1TRANSEC 2008, Projet d'appui au renforcement
des ANE, RDC-9ACPZR015, Cartographie des Acteurs Non Etatiques en
République Démocratique du Congo. Tome II, Répertoire des
ANE 2008, Web site :
www.projet-ANE.org
info@projet-ane.org,
Tél. : (+243)0991166812, Avenue des
sénégalais-Gombe/Kinshasa.
- 38 -
|
4.
|
|
|
|
|
IV
|
MIABI
|
|
|
|
|
1. PROLIDI
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
x
|
x
|
-
|
-
|
|
V
|
TSHILENGE
|
|
|
|
|
1. FODEC
|
x
|
x
|
-
|
-
|
2. ALAPIST
|
x
|
x
|
-
|
-
|
3. TACOFEM
|
x
|
x
|
-
|
-
|
4. UDPCT
|
x
|
x
|
-
|
-
|
TOTAL
|
14
|
14
|
1
|
1
|
Source : Notre enquêté de terrain
réalisée auprès de chaque ONGD, en mai 2011
Nous tenons à relever que la croix symbolise la possession
par l'ONGD du document.
Commentaire :
Sur base de la situation des ANE (ONGD) contenue dans le
tableau n°2 présentant le nombre des ONGD dans le District de
TSHILENGE avec 57 ONGD auxquelles nous avons ajouté deux à raison
d'une ONGD par territoire de KATANDA et de LUPATAPATA, nous présentons
de notre étude avec les données exprimées en pourcents de
chaque document pour l'Analyse des données.
- 39 -
4.2 ANALYSE DES DONNEES DE L'ETUDE
4.2.1 Technique d'analyse pour la présente
étude :
4.2.2 PROCEDES DE CALCULS
4.2.2.1. Totaux et Moyennes
Tableau 4: Totaux et Moyennes
BLOCS OU TERRITOIRES
|
DOCUMENTS EN ETUDE ET COTATIONS EN
POURCENTS
|
S
|
R
|
M
|
J
|
TOTAUX TERRITOIRES
|
MOYENNES TERRITOIRES
|
I
|
100
|
100
|
25
|
25
|
250
|
62,50
|
II
|
100
|
100
|
0
|
0
|
200
|
50,00
|
III
|
100
|
100
|
0
|
0
|
200
|
50,00
|
IV
|
100
|
100
|
0
|
0
|
200
|
50,00
|
V
|
100
|
100
|
0
|
0
|
200
|
50,00
|
TOTAUX DOCUMENTS
|
500
|
500
|
25
|
25
|
1050 GRAND TOTAL
52,50 MOYENNE GENERALE
|
MOYENNES DOCUMENTS
|
100
|
100
|
5
|
5
|
EFFICACITE ONGD
|
295
|
295
|
14,75
|
14,75
|
A la lumière du tableau ci-dessus, nous pouvons faire
relever que sur 59 ONGD du District de TSHILENGE, le degré
d'efficacité est élevé pour les documents :
Statuts et Règlement Intérieur et très
faible pour les autres documents : Manuel de procédures et Job
description.
Cette étape de procédés nous permet de
calculer les Sommes des carrés des Déviations pour mesurer la
dispersion du degré de l'efficacité des ONGD dans le
fonctionnement et la gestion pour la bonne gouvernance.
- 40 -
4.2.2.2. Calculs des Sommes des Déviations
Tableau 5: Calcul de la Somme des carrés des
Déviations Totale ou de la Somme des Carrés
des Déviations des efficacités des ONGD de la Moyenne
Générale 52,5
EFFICACITES DES ONGD
|
DEVIATIONS
+ -
|
d2
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
25
|
27,5
|
756,25
|
25
|
27,5
|
756,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
0
|
52,5
|
2756,25
|
TOTAL
|
475 475
|
46125,00
|
La somme des déviations positives et négatives
étant égale, il ressort que les calculs sont corrects.
- 41 -
Tableau 6: Calcul de la Somme des Carrés des
Déviations des Territoires (blocs) ou de la Somme des Carrés
des Déviations des Moyennes des Territoires de la Moyenne
Générale 52,5
EFFICACITES DES ONGD
|
DEVIATIONS
+ -
|
d2
|
62,5
|
10
|
100,00
|
50,0
|
2,5
|
6,25
|
50,0
|
2,5
|
6,25
|
50,0
|
2,5
|
6,25
|
50,0
|
2,5
|
6,25
|
TOTAL
|
10 10
|
125,00
|
125 X 4 = 500
Nous tenons à faire remarquer que la Somme des
Carrés des Déviations Territoires est à multiplier par 4,
parce que chaque moyenne de Territoire provient de 4 parcelles (chaque
Territoire comme bloc contient 4 documents) qui ont fait l'objet d'étude
de ces documents dont :
? Deux documents de base (Statuts et Règlement
Intérieur) ;
? Deux documents de gestion (Manuel des procédures et Job
description).
Tableau 7: Calcul de la Somme des Carrés des
Déviations documents ou de la Somme des Carrés des
Déviations des moyennes des documents de la Moyenne
Générale 52,5
EFFICACITES DES ONGD
|
DEVIATIONS
+ -
|
d2
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
100
|
47,5
|
2256,25
|
5
|
47,5
|
2256,25
|
5
|
47,5
|
2256,25
|
TOTAL
|
95 95
|
9025,00
|
9025,00 X 5 = 45125
La Somme des Carrés des documents est à
multiplier par 5, parce que chaque moyenne de Territoire est calculée
sur 5 sites (chaque document étant répété 5
fois)
Avec toutes ces Sommes des Déviations, nous pouvons
maintenant dresser le tableau de l'analyse de la variance pour pouvoir
établir ou non l'efficacité des ONGD dans le District de
TSHILENGE.
- 42 -
4.2.2.3 Analyse de la Variance
Tableau 8: Analyse de la Variance
VARIATION
|
°F
(*)
|
SOMME DES CARRES DES DEVIATIONS
|
VARIANCE
|
RAPPORT DES VARIANCES
|
TROUVE
|
THEORIQUE
|
TOTALE
|
19
|
46125
|
|
|
P 0,01
|
TERRITOIRES
|
4
|
500
|
125
|
3,00
|
3,80
|
DOCUMENTS
|
3
|
45125
|
15042
|
358,143
|
5,95
|
ERREUR
|
12
|
500
|
42
|
|
|
EXPERIMENTALE
|
|
|
|
|
|
Il ressort de cette analyse de la variance que le
critère « x » ou rapport des variances ne montre pas que la
Variance Territoires est significative au niveau de probabilité P
0,01.
Ceci nous permet d'indiquer que les différences
d'efficacité entre les différents Territoires ne sont pas
significatives. Qu'en d'autres termes, les différents Territoires
connaissent la même difficulté.
Dans cette optique, nous pouvons affirmer sur cette base que
la disposition de notre étude n'a pas été heureuse, car
ayant permis d'éliminer une part notable du terrain qui aurait pu
influencer l'existence d'une efficacité en faveur de l'un ou l'autre.
La variance pour document étant significativement
supérieur à la variance erreur, notre étude peut
être considérée comme significative. Dans ce cas, nous
pouvons poursuivre les calculs comme suit.
- 43 -
+ La déviation standard : s
Nous pouvons déduire qu'à ce degré, la
précision de notre étude est appréciable
s = = 6,48
+ L'erreur moyenne de la moyenne : m
m= #177; = #177;
1 0 0.2 , 8 9
5 2, 5
= #177;
m= = 2,89
+ L'erreur moyenne en pourcentage de la moyenne, comme mesure du
degré de
précision (pour chaque moyenne)
m% =
- 44 -
+ L'erreur moyenne de la différence entre deux moyennes
J.OPSOMER (Op. cit.1937, p.7) renseigne que le but des essais
agricoles est de comparer diverses variétés ou traitements et que
pour cela, il est donc nécessaire de comparer leurs moyennes et de juger
si la différence est significative.
Il est donc posé comme base :
mD = #177; ,
= #177; m x
= #177;
mD = = 4,1 degré d'efficacité
+ Différences significatives
Les différences significatives sont calculées aux
niveaux de probabilité P0.01 et
P0.05 pour chercher les valeurs de « t » dans la
table de « t » de FISCHER, cité par J.OPSOMER (Idem 1937,
pp.78-79).
P0.01 t = 3,055
4,1 x 3,055 = 12,53 degrés d'efficacité pour 20
ONGD
12°F Ou 36,96 degrés d'efficacité de
59ONGD P0.05 t = 2,179
4,1 x 2,179 = 8,93 degrés ou 26,36 degrés
d'efficacité de 59 ONGD du District de TSHILENGE
+ Moyennes des documents en étude : Statuts (S) : 100
Règlement Intérieur (R): 100 Manuel des
Procédures (M) : 5 Job description (J) : 5
Moyenne générale(Mg) : 52,5
Au niveau de la probabilité P 0.01 ou t = 3,055, la
plus petite différence significative selon FISCHER cité par
J.E.OPSOMER (Op.cit.1937, p.24) devient
- 45 -
- P0.01 t = 3,055
4,1 x 3,055 = 12,53/20 ONGD ou 36,96 degrés
d'efficacité de 59 ONGD du District de TSHILENGE
La plus petite différence significative nous
amène à recourir au calcul des différences entre deux
moyennes pour pouvoir établir la ou les comparaisons avec la plus petite
différence significative et dégager s'il y a efficacité ou
pas entre la détention des différents documents.
? Résultats obtenus
Il importe pour nous de faire remarquer que :
? Les documents (S) et (R) sont égaux en ce qu'ils
possèdent chacun la cote moyenne de 100 et que les documents (M) et (J),
la cote moyenne de 5.
? Dans tous les cas, il n'y a une différence entre deux
moyennes desdits documents (S et R) et (M et J)
1ère série des différences entre deux
Moyennes
|
a)
|
S-M= 100-5 = 95
|
< 12,53
|
|
b)
|
S-Mg=100-52,5
|
=
|
47,5
|
>12,53
|
|
2ème série :
|
|
|
|
|
|
|
a)
|
R-Mg=100-52,5
|
=
|
47,5
|
> 12,53
|
- 46 -
4.3. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ETUDE
Notre recherche, problématique de l'efficacité
des ONGD au Kasaï oriental, cas du District de TSHILENGE a
été basée sur les quatre documents fondamentaux à
savoir :
? Les Statuts
? Le Règlement Intérieur
? Le manuel de procédures
? Le Job description.
Il ressort de cette étude qu'après la
récolte, le traitement et l'analyse des données, les
procédés
de calculs ont donné les résultats dont
l'interprétation suivante :
1) Les Statuts et le Règlement Intérieur n'ont
pas présenté entre eux de différence dans leur moyenne,
car ces documents sont détenus par toutes les ONGD qui ont fait l'objet
de notre investigation dans le District de TSHILENGE.
2) Les Statuts et le Règlement Intérieur ont
présenté des différences hautement significatives aux
manuels de procédures et Job description par rapport à la plus
petite différence significative au niveau de probabilité P
0,01.
3) Le Manuel de procédures et Job description n'ont
pas présenté de différence significative entre eux
4) La Moyenne Générale a présenté
une différence hautement significative au Manuel de procédures et
au Job description.
5) Les Statuts et le Règlement Intérieur ont
présenté une différence hautement significative à
la Moyenne Générale des documents étudiés.
En effet, les résultats ici interprétés
nous amènent à la discuter du constat de la problématique
de l'efficacité des ONGD au Kasaï Oriental, cas du District de
TSHILENGE.
- 47 -
4.4. DISCUSSION DES RESULTATS
Après l'examen de la problématique de
l'efficacité des ONGD de la province du Kasaï Oriental, nous
formulons des critiques que nous considérons comme notre modeste
contribution dans le cadre de la réflexion sur ce thème qui reste
encore un grand chantier à explorer.
Ces critiques porteront sur l'impact de l'existence de chaque
type de document sur l'efficacité et sur les mesures à prendre
pour améliorer l'efficacité des ONGD
Les Statuts et Règlement
Intérieur
a) Les ONGD de TSHILENGE disposent toutes d'une autorisation
provisoire de fonctionnement provisoire qui donne lieu à une
personnalité juridique
b) Elles ont par conséquent des Statuts et
Règlement Intérieur qui sont des conditions préalables
à l'obtention de l'autorisation de fonctionnement.
c) Ces documents de base nous ont paru ne pas connaître
une application effective, car non adaptés au contexte spécifique
des ONGD auxquelles ils ne permettent pas de réunir les conditions
nécessaires à une bonne organisation et à un bon
fonctionnement. Le Manuel de procédures et Job
description
a) Les Manuels de procédures ne sont pas disponibles au
sein de la plupart des ONGD
b) L'intérêt de ces documents n'est
généralement pas bien perçu par les ONGD qui par ailleurs
ignorent les procédures d'élaboration
c) Les ONGD ne disposent alors pas de principes et
procédure de gestion clairement définis, ce qui donne lieu
à des problèmes de transparence de gestion.
Notre hypothèse principale selon laquelle : «La
mauvaise compréhension par les ONGD de l'intérêt du Manuel
de procédure, du Job description et la non exigence de ces documents par
les autorités compétentes lors de l'octroi de l'autorisation de
fonctionnement provisoire seraient à l'origine du manque
d'efficacité dans leur fonctionnement et leur système de gestion
dans le District de TSHILENGE » est confirmé par ces
résultats.
- 48 -
CONCLUSION GENERALE ET CONTRIBUTION DE L'ETUDE 1.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail a porté sur la Problématique de
l'efficacité des ONGD de la Province du Kasaï Oriental », cas
du District de TSHILENGE. Cette recherche a été menée dans
l'objectif de contribuer tant peu soit-il au redressement de
l'efficacité des ONGD a fin de leur permettre de répondre aux
attentes des populations pour un développement à la base
étant donné qu'elles sont les principaux vecteurs de
développement dans les zones l'état n'est pas en mesure
d'accéder pour plusieurs raisons telles que : inaccessibilité
géographique, manque de ressources (financières,
matérielle, et humaines), absence de politiques cohérentes,
etc.
En vue de bien cerner la problématique de notre
recherche, nous sommes passés par une série des questions
dont:
? Que peut-on faire pour amener les ONGD de TSHILENGE à
élaborer et appliquer leur Manuel de procédure et Job Description
pour renforcer leur fonctionnement et améliorer leur système de
gestion ?
? A quoi est dû le manque de disponibilité des
documents fondamentaux de gestion ?
? L'existence de manuel de procédure et Job description
a-t-elle un impact sur le renforcement du fonctionnement et du système
de gestion d'une ONGD?
Les hypothèses ont été formulées de
la manière suivante :
V' La mise en place d'un modèle de
manuel de procédure de gestion ainsi qu'un business plan (plan
d'affaire) et un atelier de formation sur ces derniers en faveur des ONGD
serviraient au renforcement de capacité et à l'efficacité
des ONGD dans le district de TSHILENGE
V' La mauvaise compréhension par les
ONGD de l'intérêt du Manuel de procédure, du Job
description et la non exigence de ces documents par les autorités
compétentes lors de l'octroi de l'autorisation de fonctionnement
provisoire seraient à l'origine du manque d'efficacité dans leur
fonctionnement et leur système de gestion dans le District de
TSHILENGE.
V' Si le manuel de procédure et le job
description seraient disponibles, adaptés et correctement
appliqués au contexte de l'ONGD au niveau d'organisation, de
fonctionnement, des capacités des membres de l'organisation ;
permettraient d'avoir de meilleures conditions de fonctionnement et de gestion
au sein de l'organisation.
- 49 -
En effet, après analyse et interprétation des
résultats de notre recherche, il nous revient de confirmer que, dans le
District de TSHILENGE, la mauvaise application des Statuts et Règlement
Intérieur conjuguée à l'absence des documents essentiels
de gestion d'une ONGD (Manuel de procédures et Job Description) ont pour
conséquence des problèmes d'inefficacité en termes de :
(i) absence de bonne gouvernance associative, (ii) manque de transparence de
gestion des ressources, (iii) manque de professionnalisation dans la conduite
des affaires de développement. Cette insuffisance d'efficacité
entraine que les ONGD perdent leur crédibilité aux yeux des
partenaires (Bailleurs de fonds, groupes cibles, adhérents) et met en
péril leur existence.
Ceci revient à confirmer notre hypothèse selon
laquelle : La mauvaise compréhension par les ONGD de
l'intérêt du Manuel de procédure, du Job description et la
non exigence de ces documents par les autorités compétentes lors
de l'octroi de l'autorisation de fonctionnement provisoire seraient à
l'origine du manque d'efficacité dans leur fonctionnement et leur
système de gestion dans le District de TSHILENGE.
2. CONTRIBUTION DE L'ETUDE
Dans le but de contribuer à l'efficacité des
ONGD dans le district de Tshilenge, nous sommes proposés de mettre en
évidence ce que doit être et contenir un manuel de
procédure de gestion ainsi qu'un business plan.
1. La Gestion Financière
La gestion financière est un art qui met en oeuvre les
méthodes de manipulation, de prévision, de contrôle et de
recherche des ressources financières d'une organisation.
Ses objectifs spécifiques sont les suivantes :
? Assurer au moindre cout le financement des investissements
et plus généralement de l'ensemble des emplois ;
? Gérer la trésorerie en maitrisant les recettes
et les dépenses de façon à assurer la solvabilité
de l'organisation.
Le manuel doit comporter les modules suivants.
- L'élaboration du budget ; - Le plan de trésorerie
;
- L'analyse de la situation financière ;
- Le contrôle financier
- 50 -
- Le rapport financier
- La recherche de financement.
2. La Gestion Comptable
Une comptabilité inadéquate est une des causes
principales de la faillite des petites organisations du district de TSHILENGE
au Kasaï-Oriental. Le constat est que les responsables des ONGD, rares se
souviennent souvent de suivi de leurs activités et ils sont surpris de
constater qu'ils ne peuvent plus faire face à leurs engagements
financiers. Ces lacunes s'expliquent par la négligence ou encore par un
manque d'information alors qu'en comptabilité, il existe des outils
simples et adaptés qui peuvent aider les ONGD à bien gérer
leurs organisations.
La comptabilité est une technique qui permet
d'analyser et d'enregistrer les opérations économiques de
l'organisation afin d'éclairer le gestionnaire dans sa prise de
décision.
Cette comptabilité peut contenir les
éléments suivants :
- L'élaboration du bilan initial ou d'ouverture ;
- La tenue du livre de caisse et du livre banque ou micro
finance(Coopératives) ;
- Le compte d'exploitation ;
- Le journal et le grand livre ;
- Le prix de revient, le résultat, le devis
- La situation finale
- Etc.
3. La Gestion de l'Emploi du Temps
Que doit faire un gestionnaire pour organiser, gérer
efficacement ses activités dans le temps ?
D'abord, il doit évaluer rationnellement l'utilisation
du temps consacré aux diverses activités (Job Description).
Ensuite, il peut utiliser différents outils pour la gestion l'emploi du
temps. Il faut donc un journal détaillé des activités,
identifier les activités prioritaires par chronologie et par rapport au
volume du travail, regrouper les activités similaires pour éviter
autant que possibles leur dispersion dans le temps. Utiliser un agenda et
élaborer un diagramme de GANTT, établir un horaire et
préparer le cahier des charges.
4. La Gestion des Ressources Humaines
Les manuels à produire vont concerner les matières
ci-après : - La situation organisationnelle (Cadre organique) ;
- 51 -
- Le recrutement et l'embauche ;
- Le contrat de travail et la rémunération
- L'évaluation du rendement du personnel ;
- Le leader ship situationnel ;
- La conduite des renions
- Le régime disciplinaire ;
- La santé et l'hygiène au travail, dans
l'organisation ;
- La gestion du temps
- Etc.
5. La Gestion des Ressources
Matérielles
Les ressources matérielles (Immeubles, meubles,
Matières premières, Marchandises, Produits finis...) constituent
un facteur très important pour toute organisation.
Une bonne utilisation de ces ressources facilite l'atteinte
des objectifs. D'où le gestionnaire doit posséder quelle que soit
la taille de son organisation les outils pour une bonne gestion. La maitrise de
la gestion des stocks et l'équipement demeure essentielle. Les documents
comme les fiches de stock, les Kardex, les bons ou bordereau de livraison, de
réception, d'expédition et autres s'avèrent
indispensables. Pourquoi pas les documents de tenue des inventaires et de
calcul des amortissements pour la bonne valorisation des biens.
La liste n'étant pas exhaustive, nous laissons
l'ouverture aux ONGD de pouvoir créer d'autres documents pour une bonne
gestion efficace et efficiente.
Malgré la production de manuels de procédures et
de Job Description, chaque ONGD doit se doter d'un plan d'affaires pour
contrôler la réalisation des objectifs stratégiques face
à la vision de l'organisation.
A titre illustratif les éléments d'un plan
d'affaires d'un projet sont :
1. Le Projet :
- La mission de l'ONGD
- Les objectifs
- Le calendrier des réalisations
2. L'Equipe - Les promoteurs - La structure
organisationnelle
- La forme juridique
- 52 -
- La répartition de la propriété
3. Le Contexte d'affaires
- La localisation
- L'analyse du marché ;
- L'analyse de la concurrence ;
- Les projections
4. Le plan de Marketing
- Les produits
- Le Prix
- La promotion et la force de distribution
- La distribution
5. Le plan des opérations
- L'aménagement
- La production
- L'approvisionnement
- La main d'oeuvre
6. Le plan financier
- Le capital
- Les frais d'établissement
- Le budget de caisse
- Les états financiers prévisionnels
- Les couts et le financement du projet
- Le seuil de rentabilité.
Des outils pratiques d'élaboration de ces documents
doivent être mis à la disposition des ONGD : canevas, guide
méthodologique, etc.
- 53 -
RECOMMANDATION
Afin de renforcement de la chance d'éligibilité
au financement des ONGD, nous avons pensé formuler quelques
recommandations :
A. LES STATUTS ET REGELEMENT INTERIEUR
1) Aux Autorités politico
administratives
Les structures politico administratives chargées de
l'examen des Statuts et Règlement intérieur avant la
délivrance de l'autorisation de fonctionnement doivent exiger des
documents adaptés aux valeurs, vision, mission, groupe cible des
ONGD.
2) Aux Bailleurs des fonds
Les appuis-accompagnement des ONGD pour le renforcement
institutionnel et organisationnel doivent être éligibles par les
bailleurs de fonds afin de permettre l'élaboration des Statuts et
Règlement intérieur plus adaptés et plus
cohérents.
3) Aux Acteurs non étatiques
Le processus d'élaboration de ces documents doit se
faire avec la participation effective des acteurs concernés afin de leur
permettre une variable appropriation.
4) Aux Structures d'encadrement
Des mécanismes de suivi du fonctionnement des ONGD
doivent être organisés régulièrement par des
structures d'encadrement telles que le CNONG, CRONG, etc. afin de leur
prodiguer des conseils techniques nécessaires à leur
renforcement, car une bonne application des textes adaptés permet de
créer les conditions favorables à un bon fonctionnement des
ONGD.
B. LE MANUEL DE PROCEDURES ET JOB DESCRIPTION
1) Aux Autorités politico-
administratives
Il serait souhaitable que ces documents figurent parmi les
exigences des structures politico- administrative comme condition d'octroi de
l'autorisation de fonctionnement.
2) Aux Structures d'encadrement
- 54 -
3) Aux Acteurs non étatiques
Un suivi de l'application de ces documents doit se faire par
les membres des Organisations. Nous pouvons estimer à ce stade que ces
quelques suggestions nous permettent d'envisager les annexes qui suivent comme
outils pédagogiques.
- 55 -
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1992 ;
MPOYI, L. : Luendu lua Baluba, Ed. MBUJIMAYI (SD) ;
NTUMBA, L. : L'intellectuel africain face au développement
de son pays, in Zaïre-Afrique n°249-250, Novembre- Décembre
1990 ;
PAPE PAUL VI : le développement des peuples, ou populatu
progression, 26 Mars 1967.
Presses Universitaires de France, 19 Avenue de Messine,
7.5008, Paris, Dépôt légal 1981, 2eme trimestre ;
Vincent, F (1987) Manuel de gestion pratique, Tome I, II, Paris :
IRED et le Harmattan
LEWIS, D. (2003), « Theorizing the Organization and
Management of Non-Governmental Development Organizations. Towards a Composite
Approach », Public Management Review, vol. 5,
MENDEZ, L.L. (1990), « Les ONGs en Amérique Latine et
la promotion du développement populaire », Revue de l'Economie
Sociale, vol. XXI, tome 2
II. MEMOIRES
Julie RIJPENS, (2007) structure et GRH des ONG de
développement : quand mission et viabilité organisationnelle
coexistent (théorie et pratique), DEA Interuniversitaire
Kouassi Jean Patherne Brou : l'élaboration d'un manuel
de procédures administratives et comptables d'un projet : cas du projet
d'appui à l'enseignement de base du Bas Sassandra au sein du BEP (Bureau
d'éxecution du projet)
- 57 -
Mathias Marcel AGOSSOUZA : l'amélioration de la
performance des projets de développement par la mise en place du
sytème de suivi-évaluation : cas du PNCC (Projet national d'appui
au développement conduit par les communautés)
université d'Abomey calavi (Bénin)
SOULEYMANE COULIBALY : mise en place du manuel de
procédures comptables d'une entreprise commerciale, cas de MCN
IV. AUTRES SOURCES D'INFORMATION
BUREAU DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (BDC) : Plan d'action de
la réorganisation et spécialisation des Organisations paysannes,
au Kasaï Oriental, (31eme CPC), Mbuji-Mayi 2007-2009 ;
DIVISION PROVINCIALE DE L'INTERIEUR, PROVINCE DU KASAI
ORIENTAL : Rapport annuel 2009 ;
DIVISION PROVINCIALE DES MINES : Rapport annuel 2009 ; PNUD/UNOPS
: Plan d'action triennal, Mbuji-Mayi 1998 - 2000 ;
KABEYA, L.S. : Séminaire de formation sur la
planification régionale, ONG/ADEK, Mbuji-Mayi, 2007 ;
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : Plan triennal Programme
national de Relance du secteur agricole et rural, 1998-2000), Ministère
de Plan, Agriculture et Elevage, Education nationale, Environnement
conservation de la Nature et Tourisme, Province du Kasaï Oriental,
Décembre 1997,(Appui PNUD/UNOPS) ;
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : Document de la
Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté,
(DSCRP) (2007-2009), trois ans ;
SECRETARIAT GENERAL A L'AGRICULTURE : Développement de
l'Agriculture en République Démocratique du Congo, Kinshasa 1970
;
- 58 -
ANNEXES
- 59 -
Annexe 1 : Carte politique de la RDC
Annexe 2 : Carte politique de la province du Kasai
Oriental/ RDC
- 60 -
Annexe 3 : Carte du district de TSHILENGE (mise en evidence
jaune)
? Outil 1 : Analyse contextuelle
- Identifier des facteurs extérieurs qui influencent
significativement l'organisation et le fonctionnement d'une ONGD
- 61 -
- Déterminer en quoi ces facteurs externes affectent
positivement et/ou négativement l'ONGD Schéma 1
Facteurs externes significatifs Influences positives
Influences négatives
? Outil 2: Analyse SWOT (Strengths, Weaknesses,
Opportunities, Threats)
(Forces, Faiblesses, Chances, Risques)
- Identifier des aspects fondamentaux qui caractérisent
l'organisation : (But/Vision/Mission, Structuration, Fonctionnement)
- Détecter les facteurs internes de l'organisation et le
fonctionnement de l'ONGD.
- 62 -
Schéma 2
Caractéristiques de l'ONGD
|
Forces
Qu'est ce qui a fonctionné ?
De quoi sommes- nous fiers ?
|
Faiblesses
Quelles sont les difficultés, obstacles, handicap
?
|
Chances
Quelles possibilités d'amélioration s'offrent
à nous ?
|
Risques
Quels dangers
nous guettent ?
|
But/Vision/Mission
|
|
|
|
|
Structuration des organes et postes
|
|
|
|
|
Fonctionnement
|
|
|
|
|
? Outil 3 : Clarification de la structuration de
l'ONGD
- Analyser des mandats/composition des organes
- Proposer la restructuration : redéfinition,
recomposition des organes et postes Schéma 3
Organes/instances
|
Structure théorique
|
Acquis
Performances
|
Limites Insuffisance
|
Proposition de redéfinit°
|
Mandat
|
Composit°
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- 63 -
Outil 4 : Matrice d'analyse documentaire :
STATUTS
Schéma 4
Critères
|
Forces
|
Faiblesse
|
Proposition
|
le titre de l'association, le lieu de son siège et, le cas
échéant, la durée pour laquelle elle est
créée,
|
|
|
|
l'objet de l'association : But, Vision, Mission
|
|
|
|
les moyens de
l'association, c'est-à-dire les modalités pratiques
de son action,
|
|
|
|
la composition de l'association : les différentes
catégories de membres (membres fondateurs, bienfaiteurs,
associés...), les conditions d'adhésion et de radiation
|
|
|
|
l'organisation de
l'association : élection ou non d'organe(s) de direction
(conseil d'administration, bureau...), modalités des prises de
décisions et de leur exécution,
|
|
|
|
les ressources de
l'association : ressources financières, humaines.
Organisation financière et comptable, obligation de transparence
|
|
|
|
modification et
dissolution : modalités, dévolution des biens
|
|
|
|
- 64 -
Outil 5 : Matrice d'analyse documentaire : REGLEMENT
INTERIEUR
Schéma 5
Critères
|
Forces
|
Faiblesse
|
Proposition
|
*Membership
|
|
|
|
Critères et qualité de membres
|
|
|
|
Modalité d'adhésion
|
|
|
|
Droits et devoir des membres
|
|
|
|
* Organe 1
|
|
|
|
Mandat, Mission
|
|
|
|
Composition
|
|
|
|
Fonctionnement
|
|
|
|
* Organe 2
|
|
|
|
Mandat, Mission
|
|
|
|
Composition
|
|
|
|
Fonctionnement
|
|
|
|
Etc.
|
|
|
|
- 65 -
Outil 6 : Matrice d'analyse documentaire : MANUEL DE
PROCEDURE
Schéma 6
Critères
|
Forces
|
Faiblesse
|
Proposition
|
Forme de présentation
|
|
|
|
Gestion budgétaire
|
|
|
|
Procédures financières
|
|
|
|
Encaissement des prestations
|
|
|
|
Règlement des factures
|
|
|
|
Demande d'achat
|
|
|
|
Procédure comptable
|
|
|
|
Gestion des programmes
|
|
|
|
Gestion Magasin
|
|
|
|
Gestion Equipement
|
|
|
|
Règle de sécurité
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
Outil 7 : Matrice d'analyse documentaire : JOB
DESCRIPTION
Schéma 7
Critères
|
Forces
|
Faiblesse
|
Proposition
|
Titre du poste
|
|
|
|
Objectifs
|
|
|
|
Rapport
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|
|
|
Tache
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|
|
Documents
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Renseignement
|
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|
|
Qualité particulière
|
|
|
|
Condition particulières
|
|
|
|
|
|
|
|
- 66 -
Table des matières
DECLARATION I
CERTIFICATION II
EPIGRAPHE III
IN MEMORIUM IV
DEDICACE V
REMERCIEMENTS VI
RESUME DU TRAVAIL VII
ABSTRACT VIII
SIGLES ET ABREVIATIONS IX
LISTE DES TABLEAUX XI
CHAPITRE 1 INTRODUCTION GENERALE - 1 -
1.1 CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE - 1 -
1.2. HYPOTHESES - 2 -
De ces questions, nous émettons deux hypothèses :
- 2 -
1.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 2 -
1.3.1 Objectif général - 2 -
1.3.2 Les objectifs spécifiques - 3 -
1.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 3 -
1.4.1 Choix du sujet - 3 -
1.4.2. Intérêt du sujet - 3 -
1.5. DELIMITATION DU TRAVAIL - 4 -
1.5.1 Délimitation temporelle - 4 -
1.5.3 Délimitation spatiale - 4 -
1.6. Subdivision du travail - 5 -
1.7. DIFFICULTES RENCONTREES. - 5 -
CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE - 6 -
2.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES - 6 -
2.1.1 Organisation non gouvernementale de développement -
6 -
- 67 -
2.1.2 Efficacité
|
- 7 -
|
2.1.3 Efficience
|
- 8 -
|
2.1.4 Développement
|
- 9 -
|
2.2 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
|
- 10 -
|
2.2.1 Manuel de procédures dans un ONGD
|
- 10 -
|
2.2.2 Job Description
|
- 11 -
|
2.2.3 LA PROBLEMATIQUE DE L'EFFICACITE DES ONGD DU KASAÏ
ORIENTAL
|
- 12 -
|
2.3 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
|
- 14 -
|
2.4 CADRE CONCEPTUEL
|
- 15 -
|
CHAPITRE 3 CONSIDERATION METHODOLOGIQUE - 19 -
|
3.1 PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE
|
- 19 -
|
3.1.1 BREF APERCU SUR LA PROVINCE DU KASAI ORIENTAL
|
- 19 -
|
3.2 LE DISTRICT DE TSHILENGE
|
- 22 -
|
3.2.1. Situation géographique
|
- 22 -
|
3.2.2. Situation edapho-climatique
|
- 22 -
|
3.3 APERCU SUR LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DU KASAI
ORIENTAL
|
- 24 -
|
3.3.1 HISTORIQUE
|
- 24 -
|
3.4. LE CONSEIL NATIONAL DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES
(CNONG)
|
- 25 -
|
3.4.1. Création
|
- 25 -
|
3.4.2. Vision
|
- 25 -
|
3.4.3. Mission
|
- 25 -
|
3.4.4. Valeurs
|
- 26 -
|
3.4.5. Objectifs
|
- 26 -
|
3.4.6. Domaines d'intervention du CNONGD
|
- 27 -
|
3.4.7. Membres
|
- 27 -
|
3.4.8. 0rganisation
|
- 28 -
|
3.4.9. Secteurs prioritaires d'intervention des ONGD en rd-Congo
|
- 28 -
|
3.5. LA LOI CADRE DES ONGD
|
- 30 -
|
3.6 FONCTIONNEMENT DES ONGD
|
- 30 -
|
3.7 PERSONNALITE JURIDIQUE DES ONGD
|
- 31 -
|
3.7.1 Clarification du concept
|
- 31 -
|
3.8 DIFFICULTES DE FONCTIONNEMENT
|
- 32 -
|
3.9. METHODES, MODE DE DISPOSITION ET TECHNIQUES
|
- 33 -
|
3.9.1. METHODES
|
- 33 -
|
3.9.2. MODE DE DISPOSITION ET ESPRIT DE CALCULS
|
- 34 -
|
3.9.3 TECHNIQUES CHOISIES POUR L'ETUDE
|
- 35 -
|
- 68 -
CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE, INTERPRETATION ET
DISCUSSION
DES RESULTATS
|
- 36 -
|
4.1 PRESENTATION DES DONNEES
|
- 36 -
|
4.2 ANALYSE DES DONNEES DE L'ETUDE
|
- 39 -
|
4.2.2 PROCEDES DE CALCULS
|
- 39 -
|
4.3. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ETUDE
|
- 46 -
|
4.4. DISCUSSION DES RESULTATS
|
- 47 -
|
1. CONCLUSION GENERALE - 48 -
-
-
CONCLUSION GENERALE ET CONTRIBUTION DE L'ETUDE - 48 -
-
-
-
Annexe 1 : Carte politique de la RDC - 59 -
Annexe 2 : Carte politique de la province du Kasai Oriental/
RDC - 59 -
Annexe 3 : Carte du district de TSHILENGE (mise en evidence
jaune) - 60 -
2. CONTRIBUTION DE L'ETUDE
1. La Gestion Financière
|
- 49
- 49
|
RECOMMANDATION
|
- 53
|
BIBLIOGRAPHIE
|
- 55
|
ANNEXES
|
- 58
|
|