III.2. Les états
financiers
Les états financiers de l'Office des Routes comprennent
le bilan, le Compte de Résultat, le Tableau Financier des Ressources et
des Emplois ainsi que l'Etat annexé. Ces états annuels sont
arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de
clôture de l'exercice.
III.2.1 Le bilan
C'est dans le bilan que l'on présente le patrimoine ou
la situation de l'entreprise pour la synthèse de tous les comptes.
Le bilan de l'Office des Routes se présente selon le
système normal c'est-à-dire d'une manière
détaillée et par masse. A l'actif, nous avons l'actif
immobilisé, l'actif circulant et la trésorerie-actif ; au
passif, on peut y retrouver les capitaux propres et les ressources
assimilées, les dettes financières, le passif d'exploitation, et
le passif de trésorerie.
Pour les comptes d'exploitation, on peut en avoir les comptes
d'actif ou passif des activités ordinaires ou hors activités
ordinaires.
Les actifs immobilisés sont tous les comptes de la
classe 2 du plan de compte de l'Office des Routes, leur comptabilité est
faite au niveau de la Direction Générale à Kinshasa mais
la direction provinciale use de toutes utilisations de bien meuble et immeuble
et fait rapport à chaque fin du mois pour montre la situation de ses
actifs immobilisés.
Lors de l'établissement de ce document, l'Office des
Routes utilise des codes référentiels pour chaque compte
utilisé dans le bilan.
III.2.2 Le compte de résultat
Etant un document qui résume les produits et charges de
l'entreprise pour une période donnée, l'Office des Routes classe
les produits et les charges dans l'unique objectif d'établir les soldes
de gestion dans les conditions définies par le système comptable
utilisé par les entreprises congolaises qui est le système
comptable OHADA.
III.2.3 Le Tableau Financier des Ressources et des
emplois
Le TAFIRE de l'Office des Routes a pour objectif de montrer
clairement les flux des ressources et les flux des emplois de l'exercice.
Il permet une obtention comptable de la capacité
d'autofinancement, une analyse des éléments du besoin de
financement qui sont traités en éléments hors
activité ordinaire. Ce traitement maintient la relation classique selon
laquelle le fonds de roulement est égal au besoin en fonds de
financement plus la trésorerie.
Le bilan présenté ainsi des rubriques de
« trésorerie-actif » et de
« trésorerie-passif » qui, par simple
différence, permet d'obtenir la trésorerie nette globale. Il
évite, en outre les confusions qui résulteraient des
compensations injustifiées, entre actif et passif, en faisant clairement
apparaitre, dans la trésorerie, des éléments du passif qui
y seraient camouflés. Les montants des crédits d'escompte,
obtenus par l'Office des Routes, ainsi que ceux des crédits de
trésorerie et des découverts, sont clairement inscrits dans le
passif du bilan.
A l'opposé, les effets encours d'escompte clients sont
maintenus dans les dettes. Et cela est normal, car ce n'est pas parce qu'un
client a accepté un effet à 90 jours qu'il a payé sa
dette, même si la banque a prêté de l'argent à
l'Office des Routes.
Le TAFIRE est destiné à expliquer
l'évolution des grandes masses du bilan et à situer le niveau
normal du besoin de financement.
0. Le fonds de roulement (FR)
Le fonds de roulement est défini comme étant la
partie des ressources durables qui dépasse l'actif immobilisé.
FR = Ressources Durables (RD) - Actif
Immobilisé
RD = Capital + Dettes à long terme
Le FR peut être positif ou négatif, mais seule
l'évolution du FR sur plusieurs années consécutives nous
renseigne sur l'amélioration ou la dégradation de
l'entreprise.
Pour une entreprise saine, le fonds de roulement doit avoir
deux qualités :
- Il doit exister, c'est-à-dire être
positif ;
- Il doit pouvoir financer le besoin de financement :
FR>BF.
1. Le Besoin de Financement (BF)
On se pose la question de savoir, quelle est la partie de
l'actif circulant qui n'arrive pas à financer les dettes à court
terme ?
BF = Actif Circulant (AC) - Dettes
à Court Terme (DCT)
Le BF se décompose en besoin de financement
d'exploitation ordinaire et en besoin de financement d'exploitation hors
activités ordinaires.
2. La trésorerie (T)
La trésorerie peut être définie comme ce
qui reste du fonds de roulement après que ce dernier ait financé
le besoin de financement.
Trésorerie (T) = FR - BF
La Trésorerie nette est la différence :
Actif de Trésorerie (AT) - Dettes de Trésoreries
(DT)
Le TAFIRE vise à réaliser un compromis entre les
deux grands types de tableaux existants : les tableaux dits
de « financement » et les tableaux
dits de « flux de trésorerie ».
A. Les tableaux de financement
Leur conception est axée sur l'analyse de
l'évolution des financements de l'Office des Routes et des emplois
correspondants. La trésorerie y apparait comme un ajustement de flux.
Certains de ces tableaux procèdent d'une affectation ou
quasi-affectation des ressources à des emplois, alors que d'autres se
veulent plus neutre (comparaison globale d'un « pool des
ressources », avec un `pool d'emplois »). Pailleurs, ces
tableaux dits des flux ne le sont, le plus souvent, que partiellement.
B. Les tableaux de flux de
trésorerie
Ces tableaux de flux de trésorerie comportent, dans
leur ensemble, une grande faiblesse, née de leur conception : ils
ne peuvent pas mettre en évidence l'évolution de la structure
financière de l'Office des Routes, révélatrice de la
politique suivie par les dirigeants.
Les tableaux de trésorerie ont une utilité
certaine tant au plan de raisonnement, à court terme, qu'à celui
de l'observation des tactiques, mais ils ne sont pas des
révélateurs stratégiques, comme peuvent l'être les
tableaux de financement.
LA STRUCTURE DU TAFIRE
Le TAFIRE se compose de deux parties :
- La première partie du TAFIRE se
compose de 4 soldes financiers, qui sont :
0. La capacité d'autofinancement globale
(CAFG)
Elle correspond à la trésorerie potentielle dont
pourra disposer l'Office des Routes pour financer les investissements sous
quelques mois. Elle indique la capacité que l'OR a de s'autofinancer par
lui-même, sa capacité de remboursement des emprunts, sa
capacité de renouveler les investissements. C'est un indicateur
essentiel du potentiel de croissance de l'Office des Routes.
La CAFG = Produits encaissables - Charges
décaissables (les opérations HAO sont incluses dans
cette formule).
La CAFG peut se calculer soit par la méthode
soustractive, soit par la méthode additive. Pour la certitude il est
recommandé d'utiliser les deux méthodes pour la
véracité et l'exactitude.
Méthode soustractive :
CAFG = EBE+Produits encaissables restants - Charges
décaissables restantes - Incidence des Cessions d'immobilisation -
Dotations courtes
La méthode additive :
CAFG = Résultat net de l'exercice hors cessions
d'actifs - (comptes 82 + comptes 81) + Dotations (comptes 68 et 69) - Reprises
(comptes 79)
1. L'Autofinancement (AF)
Il s'agit de la trésorerie nette qui est
consacrée effectivement à l'investissement ou à
l'accroissement du fonds de roulement.
AF = CAFG - Distribution de dividendes payés
dans l'exercice
Mais pour le cas de l'Office des Routes, ce ratios n'est pas
calculé pour simple raison qu'il est un établissement
étatique qui ne vit que de subvention et il `a pas de dividendes
à calculer.
2. La Variation du BF
Elle permet de répondre à la question
suivante : Y a-t-il augmentation du besoin de financement
d'exploitation ou diminution ?
Variation B.F.E = Var. Stocks + Var. Créances -
Dettes Circulantes
Tous ces éléments sont HAO.
3. L'Excédent de Trésorerie
d'Exploitation (ETE)
Il permet de savoir si l'Office des Routes a consommé
ou non de la trésorerie en cours de son activité pendant
l'exercice.
ETE = EBE - Var. BFE - Production
Immobilisée
· Lorsque l'ETE est négatif, c'est un très
mauvais signe, ceci signifie que l'Office des Routes consomme de la
trésorerie au lieu d'en dégager ;
· Par contre, s'il est positif, c'est un signe de bonne
rentabilité et de bon autofinancement en perspective.
- La deuxième partie du TAFIRE, a pour
objectif de :
· Recenser le volume des ressources dont a disposé
l'Office des Routes au cours de l'exercice et expliquer l'utilisation qui en a
été faite ;
· Permettre de mesurer l'incidence de l'investissement
sur la structuration financière de l'Office des Routes.
Elle est structurée comme le haut du bilan dont elle
explique les variations et peut être traduite comptablement en un tableau
à double entrée pour faciliter sa compréhension :
· La partie gauche,où figurent
les emplois totaux à financer :
o Investissement (flux des comptes de la classe 2) ;
o Exploitation (variation des comptes des classes 3, 4, et
5) ;
o Emplois nets des ressources (RFHAO) ;
o Emplois financiers (flux de débit des comptes 16
à 18) ;
o Remboursement d'emprunts ;
o Variation du BFE.
· La partie droite, où figurent
les ressources nettes de financement :
o Interne : CAFG, nette des dividendes
distribués ;
o Propres : apports en capital,
prélèvements sur capital, subventions d'investissement (comptes
10 et 14) ;
o Etrangères : nouveaux emprunts et nouvelles
dettes financières (comptes 16 et 18).
La variation de la trésorerie crée le lien entre
le haut du bilan et le bas du bilan.
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