III.4 Les consequences de violences sexuelles
Les violences sexuelles ont de profondes répercussions
physiques et psychologiques à court, moyen et long terme; Elles vont de
l'incapacité physique et psychique temporaires ou permanentes, à
la perte de vies humaines en passant par le suicide, l'infection au VIH, etc
.
Outre les conséquences pour la victime elle-même,
les violences sexuelles ont des répercussions directes sur le
bien-être de la famille et de la communauté. Le viol produit des
sentiments d'humiliation et de honte non seulement chez la femme violée
mais également dans tout son entourage. Stigmatisées socialement,
ces femmes et leur famille rencontrent des difficultés dans les
relations qu'elles établissent avec les membres du groupe dans son
29 Mini.GEFAE RD Congo ,strategie
nationale de lutte contre les VS basee sur le genre Nov 2009
30 RDC congo et ses partenaires
technique m Initiative conjointe de prevention desVS et des reponses aux et
besoins des Victimes Juin 2006.
ensemble.(4) le tableau ci-dessous nous donne le
Résumé de quelques conséquences essentielles de la
violence selon les domaines (4)
Domaine de la santé
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Domaine affectif/psychologique/social
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-Blessure, invalidité, décès
-IST et SIDA
-Troubles du système reproducteur
-Grossesse à problèmes, accouchement
-Fausses couches
-Grossesse non souhaitée
-Avortement dangereux
-Dépression- maladie chronique
-Etat de choc
-Infection, Infections chroniques
-Hémorragie
|
-Colère, peur, ressentiment, haine de soi
-Honte, sentiment d'insécurité, perte de la
capacité de jouer un rôle familial et social
-Dépression
-Trouble de sommeil et/ou de l'alimentation
-Maladie mentale
-Isolement social
-Suicide
-Condamnation, de la victime
-Isolement/rejet de la victime
-Pression exercée sur les ressources et les appuis de
la
communauté
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Domaine juridique/de la protection
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Domaine de la sécurité/
l'environnement
|
-Pression exercée sur des systèmes de police et de
justice déjà surchargés.
-L'inadéquation des lois applicables à
différentes formes des violences
-sexuelles et sexistes peut se traduire par l'absence de
réparation judiciaire pour la
victime/survivante et de sanction pénale pour l'auteur de
violences.
|
-La victime/survivante éprouve un sentiment
d'insécurité, de menace, de crainte
-Climat de peur et d'insécurité, soit dans
l'ensemble de la communauté, soit parmi les femmes
seulement
-La communauté peut se sentir dépassée ou
impuissante pour n'avoir pu prévenir la
violence en constituant des groupes
de surveillance/sécurité
- La communauté recourt à la « justice »
de
|
-Interventions judiciaires inappropriées qui
ajoutent au traumatisme subi par la
victime/survivante, comme le mariage précoce et
forcé avec l'auteur de violences.
-Faible taux de rapports d'incidents en
raison d'un manque de confiance dans un
système judiciaire marqué par
les dysfonctionnements.
-Incidence accrue des cas de récidive contre la
même
victime/survivante ou d'autres femmes ou jeunes filles de
la
|
l'autodéfense pour se protéger contre le
suspect
-Les travailleurs sociaux et les
victimes/survivantes sont exclus
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III.5 les mesures de luttes contre les violences sexuelles
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tout le monde est inanhume que la lutte contre les VS est une
priorité sur laquelle chaque etat doit jouer un rôle primordial
pour mettre fin ou alors réduire davantage les cas de violences
sexuelles au sein de la communauté ; c'est ainsi que plusieurs pays ont
mis en place et/ ou proposent de projet des lois aux senats pour voter portant
sur les mesures de luttes contre les VS, c'est dans ce cadre que la RD Congo a
mis sur pieds la loi N° 006/018 du 20 juillet 2006 portant sur la
repression de VS ;
Des initiatives prometteuses comprennent les stratégies
de mobilisation communautaire pour faire évoluer les normes et les
comportements régissant les relations entre les sexes, et les efforts
communautaires pour améliorer le statut social et économique des
femmes.
Les decideurs, les chercheurs, les donateurs et les
organisations non gouvernementales devraient donc preter bien plus attention
à ce domaine important, en accordant la priorité à ce qui
suit :
-- la prévention primaire de toutes les formes de
violence sexuelle par le biais de programmes offerts dans les
communautés et les écoles ainsi que dans le milieu des
réfugiés ; Elle est est
souvent ecartee au profit de services aux victimes. -- un
appui aux approches participatives, respectueuses de la culture locale, visant
à changer
;
les attitudes et les comportements
-- un appui aux programmes qui abordent la prévention
de la violence sexuelle dans le contexte plus général de la
promotion de l'égalité des sexes ;
-- des programmes qui visent certaines des causes
socio-économiques sous-jacentes de la violence, y compris la pauvrete'
et le manque d'instruction, par exemple, en offrant des possibilités
d'emploi aux jeunes ;
-- des programmes visant à améliorer
l'éducation des enfants, à rendre les femmes moins
vulnérables et à promouvoir des notions de virilité plus
égalitaires par rapport aux femmes.(Op cit4)
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