CHAPITRE 1. INTRODUCTION GENERALE
1.1. Objectifs de la session Nous avons
pour objectifs:
- d'améliorer in situ l'Ecriture
journalistique des jeunes journalistes recrutés en janvier 2015 par la
station régionale de Radio Okapi à Goma, et de les sensibiliser
à la Déontologie du métier de journaliste;
- et d'en tirer les conclusions éditoriale et
managériale qui s'imposent à la suite de cette session de
formation in situ.
1.2. Contexte du projet
A l'ouverture de la station régionale de Radio Okapi
[1] à Goma (Est de la RDC), le 25 février 2002, huit
journalistes avaient été engagés par la MONUC [2] et son
partenaire, la Fondation Hirondelle [3], y compris le technicien de studio et
de maintenance des équipements.
Mais avec le temps, notamment à cause des
déperditions successives, la station régionale de Goma s'est
retrouvée, au 31 décembre 2014, avec des effectifs très
réduits (Six staffs dont cinq journalistes de champ).
Et du coup, il était devenu difficile de
répondre à la fois, et aux tranches d'antenne variées de
la station mère basée à Kinshasa et aux nombreuses
rubriques du décrochage local quotidien de 60 minutes. Devant cette
difficulté réelle et profitant de la reconfiguration
générale de la mission, les responsables de la radio ont dû
procéder à un nouveau recrutement en janvier 2015.
De janvier à février 2015, les jeunes
«recrues» ont pu travailler dans la foulée du travail
quotidien, sous l'encadrement des «plus Anciens». Jusqu'à ce
que, lors de sa rituelle conférence de rédaction critique du
jeudi 19 mars 2015, la rédaction a décidé de la mise en
place d'une «Session spéciale de formation in situ», qui fait
l'objet de ce mémoire.
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Etant entendu que la plupart des formés venaient des
médias différents, et donc avec des lignes éditoriales
diverses. Mais aussi, comme cela a été fait en 2011-2012 dans
toutes les stations régionales de Radio Okapi, d'inculquer un même
et unique esprit d'équipe «Radio Okapi» à tous les
journalistes de ce média onusien et à ceux des radios
communautaires partenaires disséminées dans tout le pays.
Qui plus est, les jeunes «recrues» avaient,
elles-mêmes, manifesté le besoin urgent d'être
formés. On se souviendra encore pour longtemps de cette énergique
protestation de l'un d'eux, un jour en pleine conférence de
rédaction critique. En effet, alors que certains de ses collègues
l'accusaient d'avoir «gâché» son magazine de la veille,
Alain WANDIMOYI s'était exprimé en ces termes: «...Je me
sens d'ailleurs abandonné à mon triste sort depuis mon
arrivée dans cette rédaction f». Et le Chef d'antenne,
madame Koumbo SY, de répondre: «...Dans tous les cas, en venant
ici, vous étiez sensé maîtriser au moins le B.A.Ba. du
métier de journaliste»...
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