3.3.1.3. La profondeur du plancher argileux ou
l'épaisseur du sable
Ce facteur a été déterminé
à partir des cartes d'isoprofondeurs (élaborées en 1993
à partir des travaux de Lepoutre) et des données de sondages
à la tarière pédologique issues de la dernière
révision d'aménagement (HCEFLCD, 2012) de la forêt de
Maâmora. Ces données ont été plus tard
analysées et complétées par les travaux de Bagaram (2014)
qui, après interpolation par traitement géostatistique notamment
le Krigeage a déterminé la carte de profondeur du plancher
argileux (voir figure 12). La spatialisation de ce facteur par groupe a
été faite de la même façon que pour la pente du
terrain naturel, c'est à dire un seuillage suivi de statistiques
zonales.
33
Figure 12. Carte de l'épaisseur du
sable de la forêt de Maâmora.
3.3.1.4. La pente du plancher argileux
Ce facteur a été déterminé
à partir d'un MNT de la zone et la carte de profondeur du plancher
argileux précédemment citée. En effet, dans un premier
temps, en procédant à une soustraction de la profondeur du
plancher argileux du MNT du terrain naturel, on obtient
l'élévation du plancher argileux qui au même titre qu'un
MNT permet d'extraire dans un deuxième temps la pente de la couche
d'argile (Bagaram, 2014) (voir figure 13). La spatialisation de ce facteur par
groupe a été faite de la même façon que pour la
pente du terrain naturel et l'épaisseur du sable, c'est à dire un
seuillage suivi de statistiques zonales afin de le représenter par
groupes qui constituent la base de l'analyse.
34
Figure 13. Carte des pentes du plancher argileux
de la forêt de Maâmora.
3.3.1.5. Le déficit hydrique
Le déficit hydrique a été calculé
par groupe de la forêt de Maâmora à partir de la
réserve utile et l'évapotranspiration.
? Détermination de la réserve
utile
La réserve utile a été calculée
par la même formule que celle utilisée par El Mansouri (2004).
Elle donne la réserve utile en fonction de l'humidité à la
capacité au champ (HCC), l'humidité au point de
flétrissement permanent (HPF4.2) et la profondeur du sol (Pr) en mm.
RU (mm) = (HCC - HPF4.2) * Pr
L'humidité à la capacité au champ (HCC)
est la quantité d'eau retenue par le sol après ressuyage de l'eau
libre. L'humidité au point de flétrissement permanent (HPF4.2)
quant à elle correspond à l'humidité du sol à
partir de laquelle la plante ne peut plus prélever d'eau car la
réserve utile en eau du sol a été entièrement
consommée.
L'HCC et l'HPF ont été déterminées
par les équations de régression issues des travaux de Merzouk et
al. (1987) :
HCC (%)= 43,638 - 0,31 (%Sable) avec
r2=0,81
HPF4.2 (%)= -0,83 + 0,77 (%Argile) - 0,0054
(%Argile)2, avec r2=0,94.
35
L'humidité à la capacité au champ et au
point de flétrissement sont fonction du type de sol, notamment sa
texture.
V' Détermination de
l'Evapotranspiration
On a estimé l'Evapotranspiration potentielle (ETP) en
utilisant la formule de Thornthwaite (1944) utilisée également
par Bouteldjaoui et al. (2011) qui est comme suit :
Où :
? ETP(m) : l'évapotranspiration moyenne du mois m (m = 1
à 12) en mm,
? T : moyenne interannuelle des températures du mois,
°C
? a : 0,016 * I + 0,5
? I indice thermique annuel :
Mois
Jan
Fev
Mar
Avr
Mai
Jui
Juil
Aou
Sep
Oct
Nov
Fcorr
0,88
0,85
1,03
1,09
1,2
1,2
1,22
1,16
1,03
0,97
0,87
? F(m,?) : facteur correctif fonction du mois (m) et de la
latitude.
Pour la forêt de Maâmora se situant sur la latitude
34°, les valeurs de F sont celles du tableau ci-après :
Tableau 4. Valeurs du facteur de correction F de
la formule de Thornthwaite en Maâmora
Dec
0,86
V' Calcul du nombre de jours de déficit
hydrique
Le déficit hydrique est calculé par la formule
suivante :
DH (mm) = (Pmm + RU) - ETP
Avec: Pmm = Précipitions, RU = Réserve Utile et
ETP = Evapotranspiration Potentielle.
Les données de précipitations et de
températures utilisées dans les calculs de
l'évapotranspiration et du déficit hydrique sont les
données de la DMN. Il s'agissait à l'état brut de
données de précipitations et températures
journalières depuis 1980 pour
36
trois stations (Rabat, Kenitra et Sidi Slimane). Ces
données ont été traitées afin d'avoir les moyennes
mensuelles sur toute la période avant de faire une interpolation par
Krigeage pour obtenir une grille régulière de températures
et de précipitations moyennes mensuelles de toute la forêt de
Maâmora. Enfin, par intersection avec la carte des groupes, et en faisant
la moyenne pondérée par la superficie des valeurs de
précipitation ou de température au sein de chaque groupe, on a
obtenu la carte de précipitations et celle de températures par
groupe servant ainsi au calcul du déficit hydrique et de l'ETP.
Ensuite, le nombre de jours de déficit hydrique a
été calculé par la formule suivante : Nbre jours
DH = SDH/M(ETP/J)
Avec SDH étant le cumul des déficits hydriques
des mois présentant un déficit hydrique et M(ETP/J) étant
la moyenne des ETP moyennes journalières des mois présentant un
déficit hydrique.
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