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Intégration de développement durable dans les stratégies des entreprises.

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par AIT BEN ADDI ABDERRAHMAN .ENNEDDAM NOUSAYBA. DIANI AMINA
Fsjes Agadir - Lf 2016
  

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2. Pourquoi adopter une démarche de Responsabilité Sociétale dans l'entreprise. a) RSE comme moyen de gestion des risques.

Le fait pour une entreprise de mieux prendre en compte l'impact sociétal de ses activités est une manière pour elle de répondre à des pressions déclarées ou anticipées et de prévenir des risques qui peuvent à tout moment compromettre son avenir ou sa rentabilité. Le risque de réputation représente aujourd'hui un enjeu clé. Le boycottage de produits est de plus en plus courant, avec des effets non négligeables pour les entreprises.

Cette approche par le risque est particulièrement sensible pour les entreprises. Elle est

comprise par les financiers en terme d'augmentation des primes d'assurance ou de réduction de l'accès aux fonds d'investissements.

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Parmi les risques potentiels auxquels s'expose une entreprise on cite :

? Risques de gouvernance (opposition des actionnaires, conflit avec les parties prenantes).

? Risques de réputation en termes commerciaux (boycott, atteinte à l'image des marques) et en termes de ressources humaines (fuite de talents).

? Risques financiers (forte prime d'assurance, accès réduit aux investissements).

? Risques économiques (coûts de production plus élevés, coûts de dédommagements, coûts de dépollution).

b) RSE comme atout économique.

Ce discours sur l'anticipation des risques peut facilement se transformer en un discours sur l'anticipation des opportunités : plutôt que de parler de risque de fuite de talents, on peut évoquer l'opportunité de meilleurs recrutements sur le marché du travail, grâce à une meilleure image de marque, par exemple.

Une véritable intégration de la RSE nécessite de passer de ces approches de risques vers des approches plus positives d'exploitation des opportunités.

En cette période de début de montée en puissance du concept de RSE, la mise en oeuvre d'une démarche de responsabilité sociétale permet de se démarquer de ses concurrents et peut devenir un véritable avantage de marché. Les entreprises engagées en matière de RSE sont à l'écoute des évolutions de leur environnement économique et social, et promptes à repérer les tendances émergentes ainsi que les opportunités de développement.

Cette présentation de la RSE comme atout économique doit cependant être relativisée : la réalité n'est pas si simple, sinon de tels avantages seraient recherchés par toutes les entreprises sans exception. Les investissements nécessaires, dont la rentabilité à long terme n'est que probable, restent importants et ils sont souvent passés sous silence dans la littérature sur le sujet. Comme le soulignent Michel Capron et Françoise Quairel, « un arbitrage entre rentabilité économique (surtout à court terme) et intégration des objectifs de développement durable est en permanence nécessaire ».

Il est bien évident que la mise en place d'un programme de Développement Durable entraînera des coûts supplémentaires et grèvera les budgets en tout cas dans un premier temps. Il s'agit en effet de financer l'ensemble des frais liés aux changements de pratiques, respect des exigences des normes, réglementations et programme de formation. Mais à terme, et là on parle bien de "durable", les gains seront significatifs autant en termes de nouveaux marchés que d'économie de ressources et de diminution des incidents/accidents de toute sorte grâce á une politique dynamique de gestion des risques.

c) RSE comme une conviction des dirigeants.

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Un facteur décisif, qui peut expliquer que certaines entreprises s'engagent, semble lié au rôle des dirigeants de l'entreprise et à leur style de direction. Dans son analyse de stratégies et pratiques de responsabilité sociale d'entreprises, Claire Boasson met en lumière la richesse des ressources qu'une entreprise peut trouver dans sa propre culture et dans la connaissance de ses métiers, dès lors qu'elle cherche à intégrer les principes de la RSE à sa stratégie. Elle constate cependant qu'assez peu d'entreprises s'engagent effectivement dans cette voie. Trouver, au coeur du métier et de la culture d'entreprise, les ressources nécessaires à l'exercice de la RSE suppose une action décisive de la part des dirigeants. Les responsables interrogés par Claire Boasson ont tous évoqué spontanément l'implication de leur président comme une condition nécessaire à l'engagement de l'ensemble de l'entreprise.

d) RSE une démarche sous la contrainte.

Les entreprises ont vu émerger et se démultiplier les pressions visant à leur faire prendre

conscience de nouveaux enjeux sociétaux. Ces pressions varient quant à leur forme et à leur nature, elles renvoient à différentes catégories d'acteurs parmi lesquelles on peut compter :

> les associations et les ONG qui ont fait évoluer leur stratégie pour passer d'un militantisme purement critique à la sollicitation et à la mobilisation directe des entreprises autour des problèmes sociétaux.

> les consommateurs, qui sont sensibilisés par les ONG et les débats médiatiques récurrents et se préoccupent de plus en plus des conditions de fabrication des produits, ce phénomène conduit les entreprises à concourir pour l'obtention de prix

ou de labels tel celui de « l'éthique sur étiquette2 ».

Cette pression tend à promouvoir l'idée d'une « qualité éthique » et ou sociale des biens de consommations, dont l'inscription sur les produits sera un enjeu social important.

> les investisseurs, qui tendent à s'exprimer plus fréquemment qu'auparavant dans les assemblées générales et à demander des comptes sur les dimensions sociétales de la gestion. À des actionnaires « classiques » s'ajoutent maintenant les investisseurs dits « socialement responsables », qui visent à promouvoir encore plus activement l'adoption par les entreprises qu'ils détiennent de comportements de responsabilité sociale et de stratégies de développement durable.

> La réglementation : '7 Le code du travail.

'7 Le droit de l'environnement.

Il constitue de son côté, un levier pour le développement durable de nature à soutenir la responsabilité sociale de l'entreprise et à faire bénéficier le milieu de ses

2. Créé en 1995, le Collectif Éthique sur l'étiquette regroupe des associations de solidarité internationale, des syndicats, des mouvements de consommateurs et des associations d'éducation populaire. Depuis septembre 2007, le collectif s'est constitué en association (loi 1901).Le Collectif agit en faveur du respect des droits humains au travail dans le monde et de la reconnaissance du droit à l'information des consommateurs sur la qualité sociale de leurs achats.

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activités (dahir n°1-03-59, 2003). En effet, la loi 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement définit les fondements de la politique nationale qui rencontrent parfaitement les préoccupations universelles visant à :

? Protéger l'environnement contre toutes formes de pollution et de dégradation, quelle qu'en soit l'origine;

? Améliorer le cadre et les conditions de vie de l'homme;

? Définir les orientations principales du cadre législatif, technique et financier, concernant la protection et la gestion de l'environnement.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King