UNIVERSITE PEDAGOGIQUE
NATIONALE
FACULE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
BP 8815
KINSHASA /NGALIEMA
IMPACT DE LA REFORME FISCALE SUR LE RESULTAT COMPTABLE
DES ENTREPRISES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
« CAS DE MULTI SERVICES VISION, DE 2010 A
2013 »
MAWIYA PEMBA Laurent Fabrice
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du titre de licencié en Sciences Economiques et de Gestion,
Option : Comptablité.
Directeur: MBUYAMBA KALOMBAYI
William
Professeur Associé
Rapporteur:
TSHIMANGA MULUMBA J.B.
Assistant
Octobre 2014
EPIGRAPHE
« La fiscalité est à la
comptabilité ce que le snobisme est à l'art ; il ne faut pas
en dire du bien car elle lui fait beaucoup de mal mais il ne faut pas en
médire car elle lui fait beaucoup de bien.»
Penglaou, 1947.
IN MEMORIAM
Notre regretté papa, le révérend KALOMBO
MUINDILAYI Roland Daniel, qui devrait être avec nous pour jouir de ce
moment mémorable de notre vie !
DEDICACE
Ce travail, fruit de multiples efforts et sacrifices, nous le
dédions à notre très chère maman KANKOLONGO BUZANGU
Elyse.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de licence en Sciences
économique et de gestion, il nous est loisible de manifester un
sentiment de reconnaissance envers tous ceux qui nous ont assisté
scientifiquement, moralement, financièrement ou même
matériellement.
Ainsi, saisissant cette opportunité, nous rendons de
prime abord grâce à notre Dieu, source intarissable de notre
souffle de vie, force et savoir.
Ce travail n'étant pas une oeuvre individuelle, nous
tenons à remercier beaucoup plus particulièrement le Professeur
MBUYAMBA KALOMBAYI William pour l'intérêt qu'il porté
à sa rédaction en acceptant, en dépit de ses multiples
occupations, sa direction. Son expérience, ses remarques et ses
disponibilités nous ont été d'un précieux secours.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
l'assistant TSHIMANGA MULUMBA Jean Bosco qui a accepté l'encadrement de
ce travail malgré ses multiples occupations. Sa collaboration, ses
précieux conseils ont fortement contribués à la
rédaction de ce présent travail.
Nous tenons à remercier également du plus
profond de notre coeur, notre très chère maman Elyse KANKOLONGO
pour tous les sacrifices endurés en vue de notre éducation et
formation.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
tous les membres du corps enseignant de l'Université Pédagogique
Nationale qui ont d'une manière ou d'une autre marqué notre
formation.
Nous remercions également notre très cher grand
frère, ami et mentor, le Doctorant MUTATAYI MUBENGAYI Freddy ainsi que
son épouse maman Cathy KALALA, pour leurs soutien, conseils et affection
qui resteront à jamais gravés dans notre coeur.
Nos remerciements s'adressent également à nos
oncles, tantes, frères, soeurs, amis et connaissances : Maman Felly
MAKENGA et son époux Papa Stany NGANDWE, tantine Martine KAPINGA, Papa
Henry NTUMBA KATUMANGA, Maman Anny KAMUANYA WA MUANZA ainsi que toute la
famille, tonton Berry BUZANGU, tonton Claude YAMBA et son épouse tantine
Mimi, maman Henriette TSHALA, Isabelle NTUMBA, Solange MASENGU et son
époux Raph MBUYI MUANA, Evelyne KAPINGA, Isaac KALOMBO, Janet LUSAMBA,
Daniella NSAMBA, Eric BUZANGU , Diamant KAPINGA, Jean Luc KATSHOBO et son
épouse Mamie KALANGA, Me Tony MUABA, Me Olivier NSEUNDULA, Me Jean
Claude KALALA, Valentin KALALA, Maman Lyly BIATA, Timothée MUTIA, Carlos
KALONJI et sa fiancée Becky KASONGA, Bérénice KASH, Daniel
MUKENDI, Grâce MUNUNG, Marlène MUADI, Christiane IRUMU, Serges
MUKENDI ainsi que tous les amis de l'UPN, particulièrement toute la
promotion de L2 comptabilité et bien d'autres.
Faute de pouvoir tous les citer, que tous ceux qui nous ont
soutenu d'une manière ou d'une autre, trouvent ici la marque de notre
gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AO : Activités
Ordinaires
CCA :
Comptabilité-Contrôle-Audit
CDF : Congo Democratic
Franc (Francs congolais)
CEJA :Centre
D'études Juridiques Appliquées
CNCC : Compagnie Nationale
des Commissaires aux Comptes
CPCC : Conseil Permanent de
Comptabilité au Congo
D : Déduction
DGI : Direction
Générale des Impôts
Dot. : Dotation
EBE : Excédent Brut
d'Exploitation
Elts. :
Éléments
ERSUMA : Ecole
Régionale Supérieure de la Magistrature
Eses :
Entreprises
Ff : Franc fiscal
FSEG : Faculté des
sciences économiques et de gestion
HAO : Hors Activités
Ordinaires
HE : Hors
Exploitation
IAS/IFRS:International
Accounting Standards/International Financial Reporting Standards
IC : Immobilisation
corporelle
ICA : Impôt sur le
Chiffre d'Affaires
IPB : Impôt
Professionnel sur le Bénéfice
IPR : Impôt
Professionnel sur la Rémunération
IRL : Impôt sur le
Revenu Locatif
IRM : Impôt sur le
revenu mobilier
ISC : Institut
Supérieur de Commerce
J.-C. : Jésus
Christ
J.O :Journal
Officiel
Kgs :Kilogrammes
Kin: Kinshasa
KKT : Kikwit
L'ex. :
L'exploitation
Loc. :
Localité
M.B. : Marge Brute
M2 :
Mètre carré
MP : Matière
Première
Mses :
Marchandises
MSV : Multi Services
Vision
MT : Moyen terme
O.-L. :
Ordonnance-loi
OCAM : Organisation Commune
Africaine et Malgache
OEC : Ordre des Experts
Comptables
OECC : Ordre des Experts
Comptables et Commissaires aux Comptes
OHADA : Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
PF : Produit Fini
Prov. : Provision
PSF : Produits Semi
Finis
PVR : Plus-Value de
Réévaluation
Qté :
Quantité
R :
Réintégration
RAO : Résultat des
Activités Ordinaires
RC : Résultat
Comptable
RDC : République
Démocratique du Congo
RE : Résultat
d'Exploitation
Rep. S/ : Reprise
sur
RF : Résultat
Fiscal
RF : Résultat
Financier
RHAO : Résultat Hors
Activités Ordinaires
RN : Résultat
Net
S.A. : Système
Allégé
S.M.T. : Système
Minimal de Trésorerie
S.N. : Système
Normal
SA : Société
anonyme
SARL :
Société à responsabilité limitée
SYSCOHADA : Système
comptable OHADA
TAFIRE : Tableau Financier
des Ressources et des Emplois
TEFF : Tableau Economique,
Fiscal et Financier
TF : Tableau
Financier
TFR : Tableau de Formation
du Résultat
Trav. : Travaux
TVA : Taxe sur la Valeur
Ajoutée
U.P.N. : Université
Pédagogique Nationale
UCG :Université
Catholique du Graben
ULG : Université de
Liège
USD:United States Dollars
(dollars américains)
V.A. : Valeur
Ajoutée
X° :
Production
LISTE DES TABLEAUX
UTILISES
Tableau n°1 : taux de l'impôt foncier pour
les autres propriétés bâties
Tableau n°2 : états normalisés
exigés par le système comptable OHADA
Tableau n°3 : actif du bilan (PCGC)
Tableau n°4 : passif du bilan (PCGC)
Tableau n°5 : tableau de formation du
résultat
Tableau n°6 : actif du bilan (SYSCOHADA)
Tableau n°7 : passif du bilan
(SYSCOHADA)
Tableau n°8 : compte de résultat
Tableau n°9 : tableau de détermination du
résultat fiscal
Tableau n°10 : actif du bilan (PCGC) pluriannuel
de MSV en CDF
Tableau n°11 : passif du bilan (PCGC)
pluriannuel de MSV en CDF
Tableau n°12 : tableau de formation du
résultat pluriannuel de MSV en CDF
Tableau n°13 : actif du bilan (SYSCOHADA)
pluriannuel de MSV en CDF
Tableau n°14 : passif du bilan (SYSCOHADA)
pluriannuel de MSV en CDF
Tableau n°15 : compte de résultat de MSV
en CDF
Tableau n°16 : détermination du
résultat fiscal et de l'IPB de MSV de 2011 à 2013 en CDF
Tableau n°17 : retraitement comptable des
comptes de MSV en CDF
Tableau n°18 : retraitement fiscal du
résultat de MSV et calcul de l'IPB après retraitement en
CDF
Tableau n°19 : calcul des
pénalités fiscales en CDF
Tableau n°20 : calcul de la pression
fiscale
LISTE DES SCHEMAS ET
GRAPHIQUES
Graphique n°1 : résultats comptable,
fiscale et IPB avant et après retraitements
Graphique n°2 : évolution de la pression
fiscale calculée sur MSV de 2011 à 2013
Schéma n°1: les principales étapes
de la détermination du résultat selon le système comptable
OHADA
Schéma n°2 : cycle d'exploitation d'une
entreprise industrielle
Schéma n°3 : cycle d'exploitation d'une
entreprise commerciale
Schéma n°4 : étapes de
détermination du résultat fiscal
INTRODUCTION GENERALE
Au terme du second cycle d'études supérieures et
universitaires, chaque étudiant est censé élaborer un
travail scientifique devant sanctionner ce dernier.
Ainsi, étant finaliste du second cycle, nous sommes
butés à ce même devoir et ceci est le motif de la
rédaction de ce travail scientifique qui constitue notre infime apport
dans le domaine de la comptabilité.
1.ETAT DE LA QUESTION
Les questions relatives aux réformes fiscales en
République Démocratique du Congo ont été
traitées à plusieurs reprises au cours de beaucoup de recherches
en cette matière ; notamment par :
· KAVULA MWANANGA Ghislain, de l'Université de
Kinshasa qui souligne dans son travail intitulé : « La
problématique de la fraude fiscale sur le développement de la
République Démocratique du Congo », que l'un des
préalables économiques est l'assainissement des affaires qui
passe avant tout par la mise en place d'une fiscalité qui attire les
investissements mais aussi qui permet à l'Etat Congolais d'engranger au
maximum des recettes issues de ses droits et taxes.
· TUMUABUDU KABASHA Daniel, de l'Université de
Goma qui a également dans son travail intitulé :
« Problématique de réforme fiscale en République
Démocratique du Congo : Cas de l'impôt indirect et
maximisation des recettes », mis l'accent sur le fait que
l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a permis une
maximisation des recettes fiscales de la DGI par rapport à l'impôt
sur le chiffre d'affaires (ICA) qui a été perçu comme un
impôt forfaitaire.
En effet, beaucoup d'autres chercheurs ont aussi publié
des ouvrages dans ce domaine et la spécificité du nôtre
réside dans le fait que depuis quelques mois, la République
Démocratique du Congo a connu des profondes mutations suite à son
adhésion à l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires (OHADA), notamment celle du Plan Comptable
Général Congolais (PCGC) au Système Comptable OHADA
(SYSCOHADA), ainsi que celle de la réforme fiscale. Ceci nous a
conduits à la rédaction ce présent travail
intitulé : « impact de la réforme
fiscale sur le résultat comptable des entreprises en République
Démocratique du Congo. Cas de Multi Services Vision, MSV en sigle de
2011 à 2013 », en vue d'élucider la
relation impérieuse qui existe entre la comptabilité et la
fiscalité, et de démontrer non lesatisfecit de l'administration
fiscale souvent mitigé, eu égard à la
détérioration subséquente du bien-être des
ménages, mais plutôt l'impact qu'aurait la réforme fiscale
ressente sur le résultat comptable des entreprises qui se pourrait
êtreincontestablement un facteur de l'accroissement des investissements
en R.D.C.
2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix porté sur ce sujet est dicté par nos
préoccupations à vouloir comprendre l'impact de la réforme
fiscale du 23 février 2013, notamment celle relative aux impôts
cédulaires sur les revenus, ainsi que celle relative au régime
fiscal applicable aux entreprises de petite taille en matière
d'impôt sur le bénéfice et profits, sur le résultat
comptable des entreprises congolaises.
Cependant, en abordant cette étude, un double
intérêt est sous-entendu :
Ø Au plan théorique, celle-ci nous permet de
faire une application de nos connaissances acquises au cours de notre formation
tant scolaire qu'universitaire en général et dans notre domaine
de prédilection qui est la comptabilité en particulier.
Ø Au plan pratique, ce travail constitue une base des
données scientifiques et un support qui pourra inspirer beaucoup
d'autres chercheurs qui traiteront de ce sujet, les entreprises Congolaises
dans leurs travaux de calcul et de déclaration de l'impôt ainsi
que l'Etat congolais par l'entremise du fisc dans la gestion de ses rapports en
matière fiscale avec les entreprises.
3.PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo devant le
besoin de disposer des données chiffrées issues de la
comptabilité des entreprises, s'était trouvée dans la
nécessité de se doter d'un plan comptable général
devant répondre aux besoins des entreprises, des statisticiens, des
macro-économistes et bien d'autres planificateurs. Ceci avait conduit
à la naissance du Plan Comptable Général Congolais, par la
loi n° 76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la
comptabilité au Congo et l'ordonnance n° 76-150 du 16 juillet 1976
fixant le Plan Comptable Général Congolais, qui est resté
le seul système comptable en vigueur en R.D.C. pendant plus de trente
ans.
Le PCGC, s'est présenté comme un produit d'un
effort de réflexion concertée purement Congolaise visant, par la
confrontation des apports positifs des systèmes comptables
antérieurs et des réalités congolaises, à
dégager une voie originale en matière de comptabilité et
à doter notre pays d'un plan comptable conforme aux impératifs de
la révolution économique qu'il s'est proposé de
réaliser.1(*)
Cependant, devant les difficultés constatées
dans le domaine des affaires du fait de la disparité en Afrique de la
réglementation d'un pays à l'autre perçue pendant
longtemps comme facteur bloquant et parfois comme source
d'insécurité pour les échanges entre opérateurs
économiques tant africains qu'étrangers, l'idée
d'harmoniser les droits africains était apparue déjà au
lendemain des premières indépendances.
Conscient que le développement économique ne
peut se réaliser que dans un environnement juridique et judiciaire
sécurisé, l'idée d'uniformisation et de modernisation des
législations des pays africains va être matérialisé
pour répondre aux exigences des investisseurs, par la signature en date
du 17 octobre 1993 à Port Louis, en Ile Maurice, du traité
relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique.
C'est ainsi que plusieurs actes uniformes pris pour l'adoption
des règles communes prévues par le traité
précité et qui sont directement et obligatoirement applicables
dans les Etats - Parties, nonobstant toute disposition de droit interne
antérieure ou postérieure contraire, vont être
publiés, parmi lesquels, celui portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.2(*)
Etant donné que la comptabilité demeure un outil
de base pour le recueil, l'analyse, le traitement et l'exploitation des
données économico-financières ainsi que leur
démarche de développement, par la garantie d'un rendement fiscal
fiable et des rentrées fiscales permanentes et régulières,
elle contribue à la rationalisation de l'exercice des devoirs fiscaux
à travers le suivi rigoureux du développement des transactions
immatérielles et des différents échanges
économiques. Ainsi, de nombreux Etats s'appuient pour la
détermination des résultats fiscaux, sur le principe de
subordination. Ceci signifie que les bénéfices indiqués
par les états comptables constituent la principale base de l'imposition.
Bien entendu, certains ajustements fiscaux devront être faits afin de
calculer le ou bénéfice imposable.3(*)
Cependant, la pression fiscale avait été pendant
longtemps déplorée par les opérateurs économiques
qui investissent en République Démocratique du Congo, pointant du
doigt notamment les taxes et impôts élevés dont ils
devaient s'acquitter avant même la détermination du
résultat. Cette situation a amené le gouvernement congolais
à baisser de 5% l'impôt sur le bénéfice, passant
ainsi de 40 à 35%.4(*)
Sachant que cette mesure qui a été
annoncée au mois octobre 2012, n'entrera en vigueur qu'en 2013 et que
l'application du système comptable OHADA devient obligatoire à
partir du 1er janvier 2014, notre préoccupation s'articule
autour des questions ci-après:
· Quelle est la relation qui existe entre la
comptabilité et la fiscalité ?
· Quelles sont les réalités auxquelles une
entreprise comme Multi Services Vision (MSV) peut faire face dans la
détermination du résultat par rapport aux exigences
fiscales ?
· Enfin, au regard de la situation initialement
vécue, quel est l'impact de la réforme fiscale ressente sur
le résultat comptable des entreprises congolaises en
général et particulièrement de MSV ?
4.HYPOTHESES
L'hypothèse peut être définie comme
étant une réponse anticipative et provisoire aux questions
posées à la problématique.5(*)
Pouvant aussi être perçue dans le sens d'une
supposition dont on tirera une conséquence,6(*) en égard aux questions
posées ci-précédemment, notre hypothèse tient
à souligner qu'une certaine connexion serait bien admise entre la
comptabilité et la fiscalité, car le résultat fiscal
serait déterminé à partir du résultat comptable qui
serait lui-même dépendant des règles fiscales.
Multi Services Vision, comme la plupart d'autres entreprises
implantées en RDC, serait butée à un problème de
l'approbation de certains éléments inscrits en charge ainsi que
ceux inscrits en produit dans sa comptabilité par l'administration
fiscale dans la détermination du résultat.
Enfin, La fraude et l'évasion fiscales n'étant
en majeur partie que résultantes d'une pression fiscale
élevée dans une économie donnée, comme l'indique la
théorie de l'économiste américain Arthur LAFFER :
« trop d'impôts tuent l'impôt »7(*), nous osons donc croire que la
réforme fiscale du 23 février 2013 pourrait avoir comme
incidence, l'allégement de la pression fiscale et que toutes ces mesures
qui marquent un signal fort par rapport au souci de l'assainissement de
l'environnement économique, permettraient aux entreprises congolaises en
général et à MSV en particulier d'améliorer leur
rendement. Car en effet, une pression fiscale élevée freinerait
la consommation et la production alors que le contraire aurait pour incidence
la relance de la consommation et la stimulation de la croissance.
Voilà en quelques lignes nos hypothèses de
travail, que nous allons tâcher d'affirmer tout au long de cette
étude.
5.METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Dans la rédaction d'un travail scientifique, on fait
recours à plusieurs méthodes et techniques facilitant la
récolte, l'analyse et l'interprétation de données.
A. Méthodes utilisées
Une méthode peut se définir comme étant
un ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner les
techniques.8(*)
Elle peut également être définie comme
étant un ensemble organisé des procédés mis en
oeuvre afin d'atteindre l'objectif que l'étudiant s'est assigné
dans son travail.9(*)
Partant de ces définitions, pour atteindre nos
objectifs, nous recourrons à :
Ø La méthode historique : nous permettra de
faire un bref aperçu historique de l'évolution de la
comptabilité dès son apparition à nos jours et aussi de la
dernière réforme fiscale en République Démocratique
du Congo.
Ø La méthode statistique : nous facilitera
la vérification au moyen des formules, l'exactitude des données
chiffrées récoltées et d'en assurer
l'interprétation.
Ø La méthode d'étude de cas :
consistera à étudier les chiffres et les résultats
dégagés.
Ø La méthode analytique : nous permettra de
faire une analyse de toutes les données récoltées.
B. Techniques utilisées
Madeleine GRAWTZ et Robert PINTO définissent la
technique comme étant un moyen d'atteindre un but, mais qui est
situé au niveau des faits ou des étapes pratiques.
La technique peut également être définie
comme étant un ensemble des procédés méthodiquement
employés pour un art, pour une recherche, ou dans un
métier.10(*)
Ainsi, pour la rédaction de ce travail nous avons fait
recours à :
Ø La technique documentaire : nous permettra de
consulter plusieurs ouvrages, notes des cours, TFC, Mémoires, Textes
légaux, et bien d'autres publications ayant trait à notre
sujet.
Ø La technique d'interview : nous facilitera
l'obtention des informations nécessaires auprès des cadres et
agents de l'entreprise prise en étude.
6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Un travail scientifique, lors de sa rédaction, se doit
d'être limité dans le temps et dans l'espace. Ainsi, sur le plan
spatial Multi Services Vision (MSV) est notre champ d'investigation et sur le
plan temporel, notre étude concerne les années allant de 2011
à 2013.
7.CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générales,
notre travail est subdiviséen deux grandes parties comprenant cinq
chapitres, organisés de la manière suivante :
· Première partie :
Considérations conceptuelles
La première partie comprend deux chapitres :
ü Le premier porte sur les
généralités sur les concepts de base ;
ü Le deuxième présente le
système fiscal congolais ;
· Deuxième partie : Aspects
pratiques
La deuxième partie quant à elle comprend 3
chapitres suivants :
ü Le troisième présente l'entreprise
MSV ;
ü Le quatrième concerne la
présentation du matériel d'analyse ; et
ü Le cinquième sera axé sur la
récolte et, le traitement comptable et fiscal des données.
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE.
Nous avons trouvé nécessaire, avant d'entrer
dans le vif de notre sujet et dans le souci de la clarification, de commencer
par les considérations générales en rapport avec notre
étude, étant donné qu'une recherche consciente de ses
besoins ne peut passer outre la nécessité de clarifier; car une
exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis
avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.
C'est donc dans le souci de permettre une lecture aisée
de notre travail et d'éviter des interprétations contradictoires,
que nous avons jugé important de procéder par la
définition des concepts clés autour desquels gravitera notre
démarche scientifique.
Ce chapitre va ainsi nous permettre une meilleure
compréhension de cette oeuvre scientifique à travers les plus
amples explications sur les concepts suivants: Comptabilité,
Fiscalité et réforme fiscale, Résultat comptable
etenfinEntreprise.
SECTION 1 :
COMPTABILITE
1.1.Définitions
La comptabilité tire son origine des termes grecs
suivant : « Compt » qui veut dire en français
rapport, « a » qui correspond à la
préposition à, « bi » qui signifie deux en
français, et « lite » qui en traduction
française est liste. De par son origine, la comptabilité signifie
« rapport à deux liste ».11(*)
Le concept « comptabilité »
répond aussi à plusieurs définitions. Certaines la
considère comme une technique et d'autres comme une science. Comme
technique, la comptabilité est un outil de travail qui constate et
enregistre, dans un langage monétaire, quantitatif et homogène,
des informations d'une activité pour en conserver la mémoire, en
exprimer l'évolution et les résultats, et en permettre le
contrôle. Comme science, elle se fonde sur une philosophie, un ensemble
de principes immuables dans le temps et dans l'espace. Il y a donc une
théorie comptable qui fait d'elle une science.12(*)
Elle peut aussi être définie de par son objet
comme étant la conception et l'utilisation rationnelle des
systèmes de compte en vue de connaitre de manière
complète, précise et rapide, le fonctionnement d'une entreprise
faisant des dépenses et réalisant des recettes.13(*)
Elle peut également être définie comme un
système d'organisation de l'information financière permettant de
saisir, classer et enregistrer des données de base chiffrées afin
de fournir après traitement approprié, un ensemble d'informations
conformes aux besoins de divers utilisateurs.14(*)
La comptabilité est aussi le terme utilisé pour
décrire plusieurs techniques et domaines d'études.
« Elle est l'outil et démarche permanents d'identification, de
saisie, de mesure, de traitement, d'analyse, d'interprétation et de
communication d'informations tant financières que liées à
l'exploitation, utilisés pour permettre aux décideurs internes ou
externes de planifier, évaluer et contrôler l'utilisation des
ressources dont ils ont la responsabilité. 15(*)
D'une manière générale, la
comptabilité peut aussi être perçue dans le sens d'une
technique de collecte, de traitement et d'interprétation des flux
économiques élémentaires.16(*)
Enfin, en ce qui nous concerne, nous pencherons pour celle
proposée par l'Association Américaine de Comptabilité
(American Accounting Association) qui définit la comptabilité
comme étant « un système d'identification, de mesure et
de communication des informations de nature économique dans le but
d'éclairer les jugements et les décisions des utilisateurs de ces
informations.17(*)
Dans toutes ces définitions données ci-dessus,
il ressort des caractéristiques communes dont revêt la
comptabilité. Ainsi, quelle que soit la définition
considérée, retenons que la comptabilité est un outil
statistique qui fournit des informations structurées à des
utilisateurs internes et externes qui en tirent des éléments
significatifs en vue de prendre des décisions judicieuses et/ou exercer
un contrôle efficace sur l'entreprise.
1.2.Historique de la
comptabilité
La comptabilité est une des plus vieilles inventions de
l'humanité, mais ses principes fondamentaux ne seront fixés que
vers la fin du XXème siècle.18(*)
En effet, son histoire est essentiellement liée au
besoin d'information suscité par le développement des
échanges.19(*)
La comptabilité s'est d'abord développée
au Moyen-Orient, notamment vers 3000 ans avant Jésus Christ chez les
Egyptiens où les Pharaons nommaient des
« surintendants » spécialement formé dans
les temples pour relever les entrées et les sorties des grains qui
étaient à l'époque la principale matière imposable.
Mais à l'époque, la comptabilité ne permettait pas
seulement d'enregistrer les transactions les plus simples ; elle
permettait aussi d'enregistrer entre autres :
· Les virements directs des fonds des comptes dans le
système bancaire de l'Egypte hellénistique ;
· La tenue des comptes des tiers par les romains qui
appelaient malicieusement le journal de premier enregistrement
« l'adversasia », reconnaissant par cette
dénomination les problèmes des relations entre les clients et les
fournisseurs.20(*)
Elle a été par la suite emportée en
occident au moyen-âge, où le premier ouvrage qui traite de
façon systématique de la comptabilité est celui du moine
franciscain LUCA PACIOLI. Cet ouvrage publié vers le
début du 15ème siècle, en 1494 était
intitulé « summa de arithmetica, geometrica, proportioni
et proportionalita » dont la traduction en français est
« traité d'arithmétique, de géométrie,
des proportions et de la proportionnalité ».
LUCA PATIOLI reste parmi les plus grands et son ouvrage parmi
les plus cités en comptabilité car, il consacrait son
9èmechapitre intitulé :
« tractatusparticularis de computis et scriptures » traduit
en français : « traité des comptes et des
écritures », à la description des méthodes
comptables en vigueur à l'époque et en particulier la
méthode d'enregistrement en partie double, qui reste jusqu'à nos
jours la base de la comptabilité.
Même si PACIOLI n'a pas inventé la partie double
comme il l'affirme lui-même, il est le premier à formuler
clairement les principes fondamentaux de la comptabilité. Après
lui, de nombreux auteurs ont participé à l'évolution de la
matière comptable.21(*)
PACIOLI proposait déjà à l'époque
de classer les biens et les créances en « comptes
stables » et en « comptes mobiles ». Mais ce
n'est que vers 1915 que la première classification rationnelle des
comptes d'actif et de passif a eu lieu, et cela se produisit en France. Ce fait
annonçait les changements qui allaient s'opérer par la suite,
notamment la mise en place du premier plan comptable français qui vit
officiellement le jour en 1947. Ce plan connaitra une révision en 1957,
puis en 1982 et enfin en 1987. Ce plan sera appliqué en France et dans
certains pays d'Afrique.
La Belgique va lui emboiter le pas un peu plus tard, par
l'introduction de son plan comptable élaboré par l'expert et le
professeur Hector BLAIRON en 1921, remplacé par le plan comptable
général de 1962, retouché et réédité
en 1975. Ce plan comptable étendra son champ d'application d'action
jusqu'en République Démocratique du Congo, alors Congo Belge.
En R.D.Congo, il a fallu attendre jusqu'en 1976 pour que voie
le jour, le Plan Comptable Général Congolais, PCGC en sigle, par
la loi n°76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la
comptabilité au Congo (R.D.C.) et par l'ordonnance n°76-150 du 16
juillet 1976 fixant le Plan Comptable Général Congolais et ceci
devant la nécessité par le gouvernement de disposer des
données chiffrées issues de la comptabilité des
entreprises, répondant ainsi aux besoins tant des entreprises, des
statistiques et bien d'autres planificateurs.
Et en Afrique, dans le cadre de l'harmonisation du climat des
affaires, la réalisation du projet a été commencée
en 1991 et c'est le 17 octobre 1993 que va être signé à
Port Louis en Ile Maurice, le traité relatif à l'harmonisation du
droit des affaires en Afrique, qui est entré en vigueur le 18 Septembre
1995. C'est ainsi que va être mis en place un organisme appelé
« Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du droit des Affaires
(OHADA) ».
Ce traité repose sur les actes pris pour l'adoption
commune parmi lesquels nous pouvons relever :
« l'acte uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises »auquel nous
accordons grand intérêt dans ce travail scientifique.
En effet, l'harmonisation des comptabilités dans
l'espace en vue de parler un même langage a rendue nécessaire la
conception d'un référentiel comptable commun aux Etats-Parties de
l'OHADA. C'est ce que l'Acte Uniforme s'est employé à faire dans
son volet DroitComptable et qui a donné naissance au
Système Comptable OHADA, quia tenu compte de la
réalité des économies de la régionainsi que de
l'évolution des pratiques internationales.22(*)
A défaut de fournir toute la littérature sur ce
point, voilà donc en quelques lignes l'aperçu historique de la
comptabilité de son apparition à nos jours.
1.3.Types de
comptabilités23(*)
Les principaux types de la comptabilité sont :
· La Comptabilité en partie simple et la
Comptabilité en partie double ;
· La Comptabilité Générale et la
Comptabilité Analytique ;
· La Comptabilité Privée et la
Comptabilité Publique ;
· La Comptabilité Sectorielle, la
Comptabilité Nationale et la Comptabilité Internationale.
· La comptabilité en partie simple et la
Comptabilité en partie double
La comptabilité en partie simple est celle qui
présente les recettes, les dépenses et les soldes de
trésorerie d'un agent économique sans se soucier de se soucier de
la situation des dettes et des créances... Tandis que la
comptabilité en partie double est celle qui enregistre tout mouvement
par une écriture qui débite au moins un compte et qui
crédite aussi au moins un compte, en établissant une
équivalence entre ce qui est porté au débit et ce qui est
porté au crédit des différents comptes affectés par
cette écriture.
· La comptabilité générale
et la comptabilité analytique
La comptabilité générale, appelée
aussi comptabilité financière est celle qui informe sur la
situation économique de l'agent économique. Elle utilise la
technique de la partie double et sa tenue est obligatoire. Elle peut être
ainsi fortement réglementée et contrôlée selon les
législations nationales. Tandis que la comptabilité analytique
est celle qui vise à déterminer le coût de revient des
produits et des services que vend l'agent économique. Elle n'est donc
pas obligatoire.
· La comptabilité privée et la
comptabilité publique
La comptabilité privée, appelée aussi
comptabilité d'entreprise, est celle que tiennent les agents
économiques privés. Tandis que la comptabilité publique,
appelée aussi comptabilité de l'Etat est celle tenue par les
agents économiques publics tels que le Pouvoir Centrale, les Provinces,
les Entités Territoriales Décentralisées...
· La comptabilité sectorielle, la
comptabilité nationale et la comptabilité internationale
La comptabilité sectorielle est celle qui concerne une
branche ou un secteur d'activité donnée. Tandis que la
comptabilité nationale concerne la présentation de l'information
financière relative aux agrégats macroéconomiques d'une
nation. Alors que la comptabilité internationale est l'ensemble des
normes comptables applicables au niveau international.
1.4. Les principes comptables
généralement admis
La comptabilité doit être objective pour remplir
correctement sa mission. Etant responsable des rapports financiers qu'elle
publie, elle devra se fonder sur un ensemble des normes, des standards,
hypothèses, conventions et pratiques techniques qui assurent une
certaine uniformité pour l'Etat, les investisseurs, les banquiers, les
analystes ainsi que toutes les parties tant internes qu'externes
intéressées à la vie de l'entreprise dont les rapports
sont publiés. C'est pourquoi nous disons que pour garantir la
qualité et la compréhension de l'information publiée, la
comptabilité doit se conformer aux principes généralement
admis.
Ces principes sont les suivants :
1.4.1.Principe de
prudence24(*)
La prudence peut être perçue dans le sens de
l'application raisonnable des faits afin d'éviter le risque de transfert
sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et les résultats des entreprises.
Selon ce principe, les plus-values et les moins-values
potentielles sont traitées de façon asymétrique en
comptabilité.25(*)
C'est-à-dire que toutes les charges et les moins-values sont
comptabilisées dès que leur réalisation est probable,
voire éventuelle, alors que les produits et les plus-values potentielles
ne sont enregistrées que lorsqu'ils se réalisent.
1.4.2.Principe de
spécialisation des exercices26(*)
L'entreprise étant supposée exploiter pour une
durée illimitée, les différents utilisateurs tant internes
qu'extérieurs de l'information comptable ont besoin d'informations
périodiques pouvant leurs permettre d'estimer les résultats de
la gestion passée et de faire des prévisions. D'où la
nécessité de découper la vie de l'entreprise en
période appelées : « exercice
comptable », qui coïncide avec une année civile.
Ce principe stipule donc que les charges et les produits
concernant un exercice comptable lui soient effectivement rattachés.
1.4.3. Principe de la
continuité de l'exploitation (goingconcern)27(*)
Ce principe est la présomption que l'entreprise est en
activité pour une durée illimitée. Il veut que
l'entreprise soit considérée comme devant poursuivre normalement
son activité dans un avenir prévisible pour
l'établissement des comptes annuels. Il y a donc lieu de se placer dans
la perspective d'une continuité de l'exploitation par l'entreprise sans
aucune intention ni obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l'étendue de ses activités.
1.4.4. Principe du
coût historique et du nominalisme monétaire28(*)
Le coût historique correspond au coût
d'entrée d'un élément d'actif, dans le patrimoine de
l'entreprise.
Selon ce principe, un actif quelconque doit être repris
en comptabilité à sa valeur d'acquisition ou de création
déterminé à la date de son acquisition ou de sa
production. Cette valeur historique est supposée garder le même
pouvoir d'achat au fil des années en vertu du nominalisme
monétaire.
Cependant, ce principe fait l'objet de nombreuses critiques.
Le fait qu'il soit lié à l'hypothèse implicite de
stabilité des prix, constitue sa faiblesse. En effet, dans les pays
à forte inflation, il est difficile de rétablir la
vérité comptable avec des valeurs nominales érodées
par la dépréciation de la valeur de la monnaie. C'est la raison
pour laquelle actuellement, on tend à abandonner cette méthode en
faveur de celles basées sur l'actualisation et la
réévaluation.
1.4.5. Principe de
permanence des méthodes29(*)
La science et la pratique comptables, telles que reprises dans
le plan comptable de chaque pays, donnent plusieurs méthodes
d'évaluer et de présenter les états financiers d'une
entreprise.30(*)
Ainsi, pour permettre la comparabilité, la
cohérencedes informations comptables publiées d'une année
à l'autre et la fiabilité des états financiers, les
règles comptables, la structure des comptes et la présentation
des documents comptables ne doivent pas varier d'un exercice à l'autre
sous peine de rendre difficile la comparaison des résultats d'exercices
successifs pour la même entreprise.
Toute modification au niveau des méthodes et de la
présentation des états financiers annuels doit donc être
signalée dans l'état annexé.
1.4.6. Principe
d'importance relative
Appelé aussi principe de l'importance significative, il
stipule que l'information présentée dans les états
financiers doit traduire tous les éléments ayant un impact
significatif sur les décisions des utilisateurs.31(*) Il fait donc appel à la
notion du seuil de signification et permet ainsi de regrouper, voire de
négliger des éléments de faible importance.
1.4.7. Principe de non
compensation
Ce principe stipule qu'il est préférable de ne
pas faire de compensation de postes d'actifs et ceux de passifs entre eux, ou
de postes de charges et ceux de produits entre eux pour ne pas fausser
l'analyse juridique et économique de la situation financière de
l'entreprise.
Ainsi, les comptes des tiers et financiers aux soldes
débiteurs ne peuvent être compensés avec d'autres comptes
des tiers et financiers aux soldes créditeurs. Ceux qui
présentent des soldes débiteurs doivent être
totalisés entre eux et présentés à l'actif, tandis
que ceux qui présentent des soldes créditeurs doivent
également être totalisés entre eux et présenter au
passif du bilan.
1.4.8.Principe de
sincérité
Ce principe est lié à celui de la prudence.
C'est l'application des règles et procédures en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la
réalité et de l'importance des opérations,
événements et situations.32(*)
1.4.9. Principe
d'intangibilité du bilan d'ouverture
Ce principe vise la correspondance du bilan de clôture
de l'exercice précédent avec le bilan de l'exercice en
cours.33(*)
Il interdit de ce fait l'imputation, directement sur les
capitaux propres d'ouverture, des incidences des changements de méthodes
et des omissions de produits et de charges des exercices antérieurs, la
régularisation de telles opérations devant nécessairement
se faire par l'intermédiaire du compte de résultat de l'exercice
en cours.34(*)
1.4.10.Principe de la
comptabilité d'engagement et de droits constatés
Ce principe, étant motivé par le fait qu'il y a
souvent un décalage entre la facturation et l'accomplissement des faits
économiques, stipule que les faits économiques sont
enregistrés dans les comptes dès lors que par un lien juridique
les opérations et les faits se produisent, et non lorsqu'ils donnent
lieu à des flux de liquidité.35(*)
Il soutient donc que les opérations
réalisées par l'entreprise soient enregistrées en
comptabilité au fur et à mesure de leurs survenances sans
attendre uniquement leurs dénouements avec la trésorerie.
1.4.11. Principe de la
prééminence de la réalité sur l'apparence
Relevons ici que ce principe résulte d'un arbitrage
entre un choix juridique (l'apparence juridique) et un choix économique
(la réalité économique). Il soutient que l'enregistrement
comptable ne doit pas s'arrêter à la seule lecture juridique des
transactions mais doit rechercher la réalité économique.
D'où la possibilité d'inscrire au bilan de l'entreprise, des
biens détenus dans le cadre de contrats de crédit-bail, de
concession et de clause de réserve de propriété, et
d'inscrire dans les charges de personnel les prestations payées au titre
des services fournis par le personnel extérieur, non lié à
l'entreprise par un contrat de travail.
1.5.Objectifs de la
comptabilité
Le système d'information comptable (la
comptabilité) dans une entreprise joue un rôle de premier plan,
car il remplit une double fonction. Sur le plan interne, il est à la
base de tout système d'aide à la décision ; sur le
plan externe, il est le support de toute communication de l'entreprise avec ses
partenaires ou son environnement, notamment avec le système financier et
le système fiscal.36(*)
La comptabilité doit donc satisfaire, dans le respect
de la règle de prudence, aux obligations derégularité, de
sincérité et de transparence inhérentes à la tenue,
au contrôle, à laprésentation et à la communication
des informations qu'elle a traitées.37(*)
Ainsi, nous pouvons dire que la comptabilité a pour
objectifs :
· Le recueil de l'information ;
· Sa saisie ;
· Son traitement ;
· Son exploitation et ;
· Son contrôle.
1.6.Finalité de la
comptabilité
En général, la finalité de la
comptabilité peut se résumer en la production de l'information
financière devant permettre :
· D'inventorier le patrimoine de l'entreprise et faire
connaitre la position de l'entreprise vis-à-vis des tiers
créanciers et débiteurs ;
· De mesurer et expliquer les résultats
périodiques, c'est-à-dire contrôler l'évolution du
patrimoine de l'entreprise, déterminer les résultats
passés et futurs ;
· De vérifier et expliquer le bien fondé
des décisions prises à prendre.
1.7. Relations entre la
comptabilité et les autres disciplines
La comptabilité au sein d'une entreprise peut bien
marcher ensemble avec les autres grandes fonctions comme le marketing, la
production, les finances, les approvisionnements et bien d'autres fonctions du
domaine de la gestion. Mais en dehors de l'entreprise, l'environnement et la
responsabilité sociale de la comptabilité justifient les
relations mutuelles qui existent entre elle et plusieurs autres disciplines.
Ainsi, dans le cadre de ce travail et en réponse à l'une des
questions de notre problématique, nous allons nous atteler à
étudier la relation entre la comptabilité et la
fiscalité.
1.7.1. Etude
théorique de la relation entre la comptabilité et la
fiscalité.38(*)
Au cours de cette partie, nous allons tenter de retracer
l'évolution historique de cette relation de l'époque antique
à nos jours ainsi que les incidences de cette évolution.
1.7.1.1. Les grands
repères de l'histoire des relations entre la comptabilité et la
fiscalité
Si pour beaucoup, la naissance de cette relation remonte
à la première guerre mondiale, des traces plus lointaines peuvent
cependant être mises en évidence dès l'époque
sumérienne.39(*)
1.7.1.2. De Sumer à
la première guerre mondiale
Au cours de cette longue période, deux phases
distinctes émergent, celle antérieure ainsi que celle
postérieure au XVIIème Siècle.
1.7.1.3. De Sumer au
XVIIème Siècle
L'étude des relations entre la comptabilité et
la fiscalité n'aborde que très rarement cette période. Et
pourtant, si aucun lien théorique n'existait alors, la pratique
comptable de l'époque présentait sans conteste des liens avec le
domaine fiscal. Il semble, d'ailleurs, que l'aspect fiscal soit au coeur de la
naissance de la profession comptable. Car, à titre d'exemple, dès
1720 avant J.-C., les scribes dont disposait chaque gouverneur d'une
région étaient en charge, à la fois de la
comptabilité et du calcul du montant de l'impôt à percevoir
en fonction de la richesse du contribuable ; ils s'assuraient de la
perception du tribut de chacun avant de réaliser le partage entre les
sommes revenant à l'Etat et celles alimentant directement la caisse du
gouverneur.
L'ancienneté des relations de la profession comptable
avec la fiscalité est donc incontestable, mais il a fallu attendre
jusqu'au XVIIème siècle après J.-C. pour
constater les prémices d'une connexion fiscalo-comptable dans la tenue
même des comptes.
1.7.1.4. Du
XVIIèmeSiècle à la première guerre mondiale
Durant cette période plusieurs édits et
ordonnances avaient été promulgués sans que toutes les
dispositions fiscales prises connaissent leurs exécutions. C'est ainsi
que le roi Louis XIV, par son ordonnance du 16 juin 1691, portant
règlement pour les écritures qui devaient être faites sur
papier et parchemin timbrés, prescrivait que « les ordonnances
précédentes soient exécutées et que les registres
de toutes personnes y mentionnées soient tenus au papier timbré,
même ceux des commissionnaires, des marchands, des agents de banque et
change... et pour que le règlement soit exécuté, il
arrêta une mesure en ce sens que ceux qui contreviendront soient
condamnés au paiement de 300 livres d'amendes, qui ne pourra être
remise ou modérée sous quelque prétexte que ce soit par
les juges, à peine d'interdiction de leurs charges et d'être
contraints aux dites amendes en leurs propres et privés noms.
D'autres textes fiscaux apparurent au début de la
IIIème République française et
obligèrent les sociétés commerciales à tenir une
comptabilité de plus en plus précise. La première guerre
mondiale instaura ainsi officiellement le lien entre la comptabilité et
la fiscalité en obligeant l'Etat à mettre en place de nouvelles
dispositions pour financer les déficits publics.
1.7.1.5. De la
première guerre mondiale aux années 1960
Cette période est considérée comme celle
de la création officielle du lien comptabilité-fiscalité,
car en France, la loi dite « loi caillaux »du 15 juillet
1914 instaura un impôt annuel sur le revenu sur proposition de Joseph
Caillaux qui en est le promoteur. Cette proposition faite depuis 1898 supprima
les « quatre vieilles » par la loi du 31 juillet
1917.40(*)
En effet cette loi stipulait en son deuxième article
qu' « il est établit un impôt annuel sur les
bénéfices des professions commerciales et industrielles
réalisés pendant l'année précédente ou dans
la période de douze mois dont les résultats auront servi à
l'établissement du dernier bilan, lorsque cette période ne
coïncide pas avec l'année civile ».
Si la comptabilité n'est pas née des lois
fiscales, l'instauration de la cédule commerciale a donné une
vive impulsion aux questions comptables. La fiscalité s'est
emparée peu à peu de la comptabilité devenue
principalement l'instrument de mesure de la matière imposable.
1.7.1.6. Des années
1960 à nos jours
Cette période est certainement marquée par
l'inversion des rapports entre la comptabilité et la fiscalité.
Alors que, jusqu'avant les années 1965, la fiscalité avait
largement fait la course en tête. En effet, à partir de 1965, la
comptabilité a commencé à assurer son autonomie et
l'administration fiscale s'en inspire fortement pour ses besoins :tout
un ensemble de textes fiscaux reposent sur les normes comptables.
Toutefois, l'administration fiscale intervenait encore dans la
comptabilité, non seulement pour adopter des mesures conjoncturelles
mais aussi pour pallier les carences comptables d'une normalisation
insuffisante.41(*)
Cependant, ce second type d'intervention aura
été de moins en moins nécessaire au fur et à mesure
que la normalisation comptable s'enrichissait.
1.7.1.7. Les incidences de
l'évolution législative
Selon la définition donnée en 1968 par le
Commitee on AccountingHistory réuni par l'American Accounting
Association42(*),
l'histoire de la comptabilité est l'étude de la pensée,
des pratiques et des institutions comptables, en réponse aux changements
et aux besoins sociaux, d'où la nécessité de
s'intéresser aux conséquences de cette évolution
législative de nature fiscale. En effet, cette dernière, d'une
part, contribua incontestablement à la mise en place à la fois de
l'autonomie du droit fiscal et d'une pratique fiscalo-comptable des entreprises
et modifia, d'autres parts, la teneur même de la profession comptable.
SECTION 2 : FISCALITE
ET REFORME FISCALE
2.1. Origine de la
fiscalité
La perception de la fiscalité remonte aux
époques immémoriales de l'histoire. Chez les romains, certains
agents chargés du recouvrement de l'impôt circulaient avec des
paniers d'osier qui leur servaient à transporter des présents que
le peuple offrait à l'empereur CESARES, à travers l'impôt.
Ces paniers s'appelaient « FISCUS CESARES » qui signifie
« trésors du césar » d'où le terme
français « fisc » qui signifie actuellement :
administration chargée de calculer l'impôt dû et de le
percevoir pour le compte de l'Etat.43(*)
2.2. Définitions de la
fiscalité
Des nombreux auteurs ont proposé des définitions
du concept « fiscalité », en voulant apporter chacun
une spécificité par rapport à d'autres. Cette
réalité a conduit à des controverses et des accords qui
résident dans la nature même de l'approche qu'utilise chacun
d'eux. Nous tacherons donc d'en tenir compte dans la rédaction de notre
travail.
La fiscalité peut être ainsi entendue dans le
sens d'un système de perception des impôts ; ou un ensemble
des lois qui s'y rapportent.44(*)
La fiscalité peut être également
définie comme étant un terme général
désignant l'ensemble des réglementations concernant des
impôts.45(*)
Elle peut aussi être définie comme un ensemble
des lois, règlements et pratiques relatifs à
l'impôt.46(*)
En ce qui nous concerne, nous disons que la fiscalité
est de prime abord une affaire des personnes physiques, administratives et
particulières. Elle est l'ensemble des lois, des moyens qui permettent
à l'Etat d'alimenter sa trésorerie par la perception des
impôts.
Au regard de toutes ces définitions, il faudrait
comprendre que la fiscalité est un terme générique
regroupant les questions relatives aux impôts, taxes ainsi que les
prélèvements parafiscaux.
2.3.L'Impôt
2.3.1.Définitions
Les définitions de l'impôt sont nombreuses car sa
conception et sa définition peuvent se modifier dans le temps et
évoluer dans l'espace, c'est-à-dire qu'elles peuvent varier
suivant qu'on se situe sur le plan juridique, social ou économique et en
fonction des paramètres du moment.
L'impôt peut être ainsi défini comme
étant un prélèvement pécuniaire que
l'autorité de l'Etat effectue sur les citoyens afin de faire face
à ces multiples charges.47(*)
L'impôt peut être défini comme étant
un versement obligatoire que font les agents économiques (ménages
et entreprises) au profit du budget de l'Etat et des collectivités
locales.48(*)
Le professeur BUABUA WA KAYEMBE quant à lui,
défini également l'impôt comme étant une
contribution en argent, à caractère annuel, requise
d'autorité et sans contrepartie, auprès des citoyens et
sociétés établis sur un territoire souverain en vue de la
couverture des charges publiques.49(*)
Gaston JESE en 1912, définit l'impôt comme
étant une prestation de valeur pécuniaire exigée des
individus d'après des règles fixées en vue de couvrir les
dépenses de l'intérêt général et uniquement
en raison du fait que les individus qui doivent le payer sont membres d'une
communauté bien organisée. Cette définition de Gaston JESE
est connue sous la forme simplifiée : « l'impôt est
une prestation requise des particuliers par voie d'autorité, à
titre définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des
charges publiques ».50(*)
De nos jours, cette définition ne peut être
acceptée que moyennant quelques retouches du fait même de
l'évolution du rôle de l'Etat qui a cessé d'être
gendarme et qui est devenu interventionniste. Ainsi, la nouvelle
définition de l'impôt peut être résumée en ces
termes : l'impôt est une prestation pécuniaire requise des
personnes physiques ou morales de droit privé ou de droit public,
d'après leurs facultés contributives, par voie d'autorité,
à titre définitif et sans contrepartie déterminée
en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins
d'intervention de la puissance publique.51(*)
En ce qui nous concerne, nous retiendrons donc cette
dernière, car elle renferme les aspects liés à la notion
de la fiscalité qui, en plus de son aspect financier est
considérée comme instrument de politique économique et
sociale.
2.3.2.Caractéristiques de l'impôt52(*)
A partir des définitions proposées ci-dessus, il
nous est possible de dégager les caractéristiques de
l'impôt moderne, à savoir :
· L'impôt est une prestation
pécuniaire :c'est un transfert des moyens de paiement
à l'Etat et/ou les autres collectivités publiques
organisées telle que : province, territoire, chefferie,
collectivité, etc. De nos jours, l'impôt est exclusivement une
prestation pécuniaire, c'est-à-dire qu'il est exclusivement une
prestation en argent et non en nature ;
· L'impôt est perçu par voie
d'autorité : l'impôt est essentiellement un
paiement à caractère forcé. Ce caractère provient
de l'étymologie même de l'impôt qui vient du verbe imposer.
Cependant, l'idée de la contrainte n'implique pas forcement
l'intervention des huissiers ou de la police pour le paiement de l'impôt.
Elle ramène seulement au fait que la nature et le taux de l'impôt
sont déterminés unilatéralement par la puissance
publique ;
· L'impôt est sans
contrepartie : le paiement de l'impôt n'est suivi
d'aucune contrepartie directe de la part de l'Etat et c'est en cela que
réside sa différence d'avec d'autres notions voisines. Mais on ne
peut exclure en réalité le fait qu'il ait une contrepartie bien
qu'il n'y ait aucune corrélation visible entre l'impôt payé
et les services publics dont bénéficient les
contribuables ;
· L'impôt est requis des membres de la
collectivité : l'obligation de payer l'impôt
existe non pas pour bénéficier des services publics, mais avant
tout parce que l'on fait partie d'une collectivité publique bien
organisée et cela n'implique pas nécessairement la possession de
la nationalité ;
· L'impôt est perçu à
titre définitif : l'impôt n'est pas à
confondre avec ni avec la libéralité fait à l'Etat, ni
avec un prix, ni avec une taxe. C'est un sacrifice de l'individu au profit de
tous.53(*) Donc, quoi
qu'il arrive, le paiement de l'impôt ne peut faire l'objet d'aucun
remboursement sauf en cas de double imposition ou d'erreur
matérielle, et;
· L'impôt est un instrument de
politique économique et sociale : jadis
considéré comme un prélèvement opéré
uniquement en vue de la couverture des charges publiques, il est devenu de nos
jours aussi un moyen pour le gouvernement de réaliser sa politique
économique et sociale.
2.3.3. Règles de
l'impôt 54(*)
En ce qui concerne les règles de l'impôt, nous
pouvons relever :
· La justice : les lois
fiscales doivent être élaborées de manière à
ce que l'impôt de chaque contribuable soit proportionnel à sa
capacité contributive ;
· La certitude : pour
éviter l'arbitraire, le législateur doit être précis
et certain. C'est-à-dire qu'il doit fixer par avance l'époque, le
mode et la quotité du paiement de l'impôt ;
· La commodité : la
levée de l'impôt doit se faire à l'époque et selon
le mode qui soit le plus aisé pour le contribuable, et ;
· L'économie : tout
impôt doit être combiné de manière qu'il ne sorte des
mains des peuples que le moins possible au-delà de ce qui doit rentrer
dans le trésor public et en même temps qu'ils ne tiennent le moins
longtemps possible cet argent hors des mains des peuples avant d'entrer dans le
trésor.
2.3.4.Classification des
impôts55(*)
Le code des impôts de la RDC comme ceux d'autres pays au
monde subdivise les impôts en deux catégories à
savoir : les impôts directs et les
impôts indirects. Ainsi, nous allons nous
atteler à ressortir et à définir ici d'une manière
générale certains types d'impôts faisant partie de ces deux
principales catégories.
2.3.4.1. Impôt direct
et impôt indirect
ü L'impôt direct :
pour le professeur BUABUA WA KAYEMBA, c'est celui dont la charge demeure
définitivement supportée par celui qui en est assujetti, le
contribuable n'ayant pas la possibilité de la répercuter sur
autrui, tandis que ;
ü L'impôt indirect :
est celui dont la charge est répercutée sur autrui.
2.3.4.2. Impôt global
et les impôts cédulaires
ü L'impôt global :
appelé également impôt
synthétique, est celui qui frappe systématiquement
en bloc la totalité des revenus du contribuable. Il soumet au tarif
unique la totalité des bénéfices et des revenus de toutes
sortes que le contribuable a réalisé ou dont il a disposé
au cours de l'année d'imposition. Tandis que ;
ü Les impôts cédulaires :
appelés aussi impôts
fragmentaires, sont ceux qui atteignent distinctement chaque
revenu du contribuable en appliquant une imposition différente pour
chacun d'eux. Ainsi, chaque catégorie de revenu frappée par cet
impôt peut être appelée «cédule ».
2.3.4.3 Impôt
proportionnel et Impôt progressif
ü L'impôt
proportionnel : c'est celui qui frappe la matière
imposable suivant un taux constant et ce, quelle que soit l'importance ou
l'ampleur des revenus imposés. Il y a donc là
proportionnalité entre le montant de l'impôt et les revenus du
contribuable, alors que ;
ü L'impôt progressif :
c'est celui dont le taux varie en augmentation au fur et à
mesure que les revenus du contribuable deviennent plus élevés. Il
sied de souligner donc ici qu'à ce niveau, la progressivité des
taux équivaut à la proportionnalité entre le montant de
l'impôt et la capacité contributive de chacun.
2.3.4.4. Impôt
spécifique et impôt ad valorem
ü L'impôt ad
valorem :c'est celui qui frappe le produit taxable en
valeur. Il se calcul conséquemment en pourcentage de la matière
imposable évaluée en argent, tandis que ;
ü L'impôt spécifique :
est celui qui est établi non en fonction de la valeur de
la matière imposable, mais plutôt de sa quantité. Cette
quantité peut être définie soit par le nombre
d'unités matérielles soit en volume ou en surface. C'est donc une
base exprimée en quantité physique des matières
imposables.
2.3.4.5. Impôt de
quotité et impôt de répartition
ü L'impôt de quotité :
c'est celui dont le taux est déterminé à
l'avance par le législateur. Il est invariable quelle que soit la
quantité totale de matière imposable détenue par
l'ensemble des contribuables du pays, son tarif est fixé à
l'avance et s'applique à toutes les matières imposables. Et
à son tour ;
ü L'impôt de
répartition : c'est celui dont l'Etat fixe à
l'avance le rendement global, c'est-à-dire qu'il détermine la
somme totale qu'il veut recevoir au titre de l'impôt. Il y a donc ici une
manière de fixer le rendement global de l'impôt à plusieurs
degrés administratifs (provinces, districts, communes, etc.).
2.3.5.Composantes de
l'impôt
Les composantes de l'impôt sont les suivantes :
2.3.5.1 La matière
ou base imposable
La matière imposable est l'élément
économique sur lequel l'impôt prend sa source directement ou
indirectement. Il s'agit d'un bien, un produit, un revenu résultant
d'une activité, d'un service ou d'un capital et même d'une
personne physique.
Elle peut également être la somme sur laquelle on
applique le taux pour obtenir l'impôt.
Soulignons par ailleurs que la recherche de la matière
imposable peut être réalisée par recensement ou par
déclaration ; le recensement étant basé sur les
signes extérieurs de richesses alors que la déclaration est faite
par le contribuable lui-même. Ainsi, quatre méthodes permettent
l'évaluation de la matière imposable :
v La méthode
indiciaire : c'est la méthode qui consiste à
évaluer la matière imposable en se référant
à des signes extérieurs de richesse qu'affiche le
contribuable ;
v Le forfait : c'est la
méthode qui consiste à déterminer la matière
imposable ou les charges déductibles de manières forfaitaire,
avec ou sans accord du contribuable ;
v La déclaration
contrôlée : elle consiste à exiger du
contribuable le dépôt d'une déclaration comportant
l'indication des éléments nécessaires à l'assiette
de l'impôt et à l'administration fiscale pour stimuler la
sincérité des contribuables vérifiés grâce au
moyen de recouvrement et le droit de communication exercé auprès
des clients et des fournisseurs, les informations fournies par le contribuable.
Et ;
v L'imposition d'office : c'est
le droit que détient le fisc à l'égard des contribuables
de mauvaise foi, ne déclarant pas leur revenu ou ne répondant pas
à des demandes de suppléments d'informations, de pouvoir
établir lui-même la matière imposable à partir des
éléments en sa disposition ou des signes extérieurs de
richesse affichés par le contribuable.
2.3.5.2.L'assiette de
l'impôt
L'assiette de l'impôt désigne la matière
imposable, c'est-à-dire les grandeurs économiques (revenus,
patrimoine, valeur d'un produit, etc.) servant de base au calcul de
l'impôt. Le calcul du montant se fait alors en appliquant un certain
pourcentage (taux de l'impôt) à l'assiette.
2.3.5.3. Le fait
générateur
C'est l'événement qui fait naître une
obligation. C'est en d'autres termes le fait ou l'acte juridique qui donne
naissance à la dette ou à une créance fiscale selon qu'il
s'agisse respectivement du contribuable ou de l'Etat.
2.3.5.4. Le taux de
l'impôt
Le taux de l'impôt est la proportionnalité
déterminée par la loi et exprimée en pourcentage. Ce taux
est appliqué à une assiette donnée pour la
détermination de l'impôt à payer.
2.3.5.5. Le contribuable et
le redevable
Le contribuable est toute personne physique ou morale
assujettie au paiement de l'impôt direct ; alors que le redevable
est aussi toute personne physique ou morale tenue légalement au paiement
d'un impôt ou d'une taxe, même si la charge doit être
finalement assumée par un tiers.
2.4. La taxe administrative
Les taxes administratives et assimilées comprennent les
actes générateurs des recettes administratives, judiciaires,
domaniales et de participation.
2.5. La
parafiscalité
Les taxes parafiscales sont des prélèvements
obligatoires pré-affectés au profit de certains organismes
publics ou semi-publics tels que : les redevances aéroportuaires,
de navigation maritime ou fluviale, les cotisations sociales, fonds de
promotion de l'industrie, fonds de promotion culturelle, etc.
2.6. La politique fiscale
La politique fiscale d'un pays se rapporte à
l'élaboration d'un système ou d'un projet de réforme et
cela suppose la détermination du volume et de la structure du
prélèvement obligatoire, la répartition des charges entre
les agents et selon la catégorie sociale, la définition du mode
de calcul et de perception de l'impôt.
La politique fiscale est donc cet ensemble des directives
disciplinaires et détaillées à suivre en matière
d'impôts.
2.7. La fraude fiscale
La fraude fiscale est une expression qui désigne une
insurrection de la personne physique ou morale contre l'Etat. Elle est le
détournement « illégal » d'un système
fiscal afin de ne pas contribuer aux charges publiques.
André MARGAIRAZ a donné un plus
définition plus pragmatique en ce sens : « il y a fraude
lorsqu'on applique des procédés permettant d'échapper
à un impôt alors que le législateur n'avais pas
prévu d'échappatoire ».56(*)
Sur le plan juridique, la fraude fiscale est une infraction
à la loi, commise dans le but d'échapper à l'imposition ou
bien d'en réduire le montant.
Cette infraction suppose donc la réunion de 3
principaux éléments, à savoir :
· Elément
illégal : ici on voit la violation même ou le
non-respect du droit fiscal.
· Elément
matériel : ici on voit cette volonté
même d'éluder l'impôt.
· Elément moral :
ici il y a lieu de souligner que la fraude peut être perçue comme
une faute intentionnelle ou non intentionnelle.
2.8. L'évasion
fiscale
Cette expression est assez ambigüe, par son rapprochement
de la notion de fraude fiscale qui est par définition illégale,
l'évasion fiscale est l'évitement licite de l'impôt.
Il y a évasion fiscale au sens propre du terme quand
celui qui devrait payer un impôt ne le paie pas, sans que la charge de
celui-ci soit supportée par un tiers. Elle consiste en outre à
échapper à l'impôt en s'appuyant sur les lois.57(*)
Le sens général de cette expression est donc
l'évitement de l'impôt en déplaçant tout ou une
partie d'un patrimoine ou d'une activité vers un autre pays sans que le
citoyen concerné s'expatrie lui-même ; d'où la
présence à proximité de l'expression « paradis
fiscal ».
Notons que la fraude et l'évasion fiscales sont toutes
deux résultantes d'une pression fiscale trop élevée. Et il
faudrait pour y remédier, une politique fiscale incitative. Car moins
l'impôt sera tarifé, plus les assujettis le
préfèreront et par conséquent les revenus de l'Etat vont
s'accroitre.58(*)
D'où la nécessité pour un Etat qui
prône l'émergence comme la République Démocratique
du Congo d'entamer une série de réformes fiscales afin de mettre
les investisseurs en confiance et du même ressort, accroire ses
ressources fiscales.
2.9. La réforme
fiscale
La réforme fiscale n'est rien d'autre que la mise en
oeuvre des modifications ayant pour but d'améliorer l'activité de
recherche et de perception des ressources fiscales d'un Etat.59(*)
En ce qui nous concerne, et au regard des
phénomènes modernes observés, nous disons que la
réforme fiscale est la révision du système fiscal d'un
Etat non seulement dans le but de l'accroissement de ses recettes fiscales,
mais aussi dans le cadre de répondre aux besoins collectifs des agents
économiques (contribuables) en allégeant ou en réduisant
la pression fiscale.
Nous pouvons illustrer cela par l'ordonnance loi n°13/006
du 23 février 2013 portant régime fiscale applicable aux
entreprises de petite taille en matière d'impôt sur les
bénéfices et les profits qui fixe en son article 5 que les
petites entreprises sont imposées, en matière d'impôt sur
les bénéfices et profits, sur le chiffre d'affaires annuel
réalisé ou à raison de toute somme proportionnellement
équivalente pour les périodes inférieures à un an.
L'article 6 fixe que le taux de l'impôt sur les bénéfices
et profits à charge des petites entreprises est de 1% pour les
activités de vente et de 2% pour les activités de prestation de
services. Pour finir, l'article 7 stipule cependant que l'impôt
fixé à l'article 6 est payé en deux quotités, soit
60% représentant l'acompte et 40% au titre de solde.60(*)
Et celle n°13/008 du 23 février 2013 modifiant et
complétant certaines dispositions de l'ordonnance loi n°69/009 du
10 février 1969 relative aux impôts cédulaires sur le
revenu qui fixe en son article 83 que l'impôt professionnel est
fixé à 35% sur les bénéfices des
sociétés.61(*)
SECTION 3 :
GENERALITES SUR LE RESULTAT COMPTABLE
3.1. Définition
L'activité productive de l'entreprise lui procure des
fonds, des ressources monétaires, appelés «
produits », liés aux ventes de biens et services. En
contrepartie, des fonds ont dû être utilisés pour produire
et commercialiser ces biens et services ; ces utilisations des fonds sont
appelées « charges ».62(*)
Résultat comptable = ? Produits - ?
Charges
Le résultat comptable de l'entreprise peut alors au
regard de ce qui précède être défini comme
étant la différence entre les produits et les charges de
l'entreprise se rapportant à un exercice comptable.
D'où :
Le résultat comptable d'une entreprise quels que soit
sa nature juridique, son secteur d'activité ou sa dimension peut donc le
cas échéant être un bénéfice ou une perte
selon qu'il s'agisse pour un exercice, de la somme de ses produits
supérieure à la somme de ces charges ou l'inverse. Ainsi, on peut
avoir :
· Résultat = Bénéfice
si : ? Produits >? Charges
· Résultat = Perte si : ?
Produits <? Charges.
3.2. Compte de
résultat
Au regard de la définition du résultat comptable
proposée ci-dessus, le compte de résultat peut être vu
comme étant un tableau ou un document comptable de l'entreprise
retraçant les produits et les charges liés à son
activité durant une période d'une année soit un exercice
comptable.
C'est donc un outil explicatif de la richesse
créée au cours d'une période63(*)
Le compte de résultat de l'exercice fait
apparaître les produits et les charges, distingués selon qu'ils
concernent les opérations d'exploitation attachées aux
activités ordinaires, les opérations financières, les
opérations hors activités ordinaires.64(*)
Le classement des produits et des charges permet d'obtenir en
fin d'exercice neuf soldes de gestion qui apparaissent dans le compte de
résultat comme prévu par le système comptable OHADA.
Ces différents soldes sont :
· La marge brute sur marchandises ;
· La marge brute sur matières ;
· La valeur ajoutée ;
· L'excédent brut d'exploitation ;
· Le résultat d'exploitation ;
· Le résultat financier ;
· Le résultat des activités
ordinaires ;
· Le résultat hors activités
ordinaires et;
· Le résultat net.
Ces différents soldes peuvent être
regroupés en trois catégories constituant le Résultat des
Activités Ordinaires (RAO), ainsi que le Résultat Hors
Activités Ordinaires (RHAO) de l'entreprise, à savoir :
· Le Résultat des Activités
Ordinaires (RAO) :
- Les soldes provenant des activités
d'exploitation ;
- Les soldes provenant des activités
financières et;
· Le Résultat Hors Activités
Ordinaires (RHAO) :
- Les soldes liés aux opérations hors
activités ordinaires.65(*)
Tout ceci nous permet nous permet de présenter le
schéma ci-dessus :
Schéma n° 1 : Les
principales étapes de la détermination du résultat selon
le système comptable OHADA
Achat de marchandises (601) #177;variation de stocks de
marchandises (6031)
Ventes de marchandises (701)
Achats de matières et fournitures consignés
(602) #177; Variations de stocks (6032)
Ventes de produits fabriqués (702 - 706) + Produits
immobilisée (72)
+ Produits stockés ou déstockée (73)
Marge brute sur marchandises (1321)
Marge brute sur matières (1322)
Autres achats et services consignés (6033 + 604 + 605 +
608 + 61 + 62 + 63) + impôts et taxes (64)
+ Autres charges (65)
Produits accessoires (707)
+ Subventions d'exploitation (71) + Autres produits (75)
VALEUR AJOUTES (133)
Frais de personnel (66, 637)
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (134)
Dotations aux amortissements d'exploitation (681)
+ Dotation aux provisions d'exploitation (691)
Transfert de charges d'exploitation (781)
+ Reprises de provisions d'exploitation (791)
+ reprises des amortissements d'exploitation (798)
RESULTAT D'EXPLOITATION HORS CHARGES ET PRODUITS
FINANCIERS (135)
Frais financiers (67)
+ Dotations aux amortissements Financiers (687)
+ Dotations aux provisions financières (697)
Revenus financiers (77)
+ Transferts de charges financières (787)
+ reprises de provisions financières (797)
RESULTAT FINANCIER (136)
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (137)
Charges hors Activités ordinaires (81 + 83 + 85)
Produits hors activités ordinaires (82 + 84 + 86 +
88)
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (138)
Participation des travailleurs (87) + Impôt sur le
résultat (89)
RESULTAT NET (131 bénéfice ou 139
perte)
3.3. Les soldes de gestion
A. Marge Brute (MB)
La marge brute peut être déterminée de
différentes manières selon qu'il s'agit d'une entreprise
commerciale, industrielle ou mixte.
1. Marge Brute sur marchandises
Dans une entreprise commerciale, la marge brute correspond
à la différence entre le produit qui est le prix de vente des
marchandises (701) et la charge qui est le coût d'achat des marchandises
achetées au cours de l'exercice (601) #177; la variation de stocks de
marchandises (6031). Cette différence est déterminée par
le compte 1321.
Où :
Variation de stocks = Stock Initial - Stock
final
|
2. Marge Brute sur matières
Dans l'entreprise industrielle par contre, la marge brute
correspond à la différence entre les comptes de produit qui
sont : vente des produits fabriqués (702 - 706) + production
immobilisée #177; production stockée ou déstockée
et ceux de charge qui sont : achat de matières premières et
fournitures liées (602) #177; variation des stocks de matières
premières et fournitures liées (6031). Cette différence
est déterminée par le compte 1322.
B. Valeur Ajoutée (VA)
C'est une grandeur essentielle pour l'analyse
économique et la gestion. Elle représente la création de
valeur ou l'accroissement de valeur que l'entreprise apporte aux biens et
services en provenance des tiers dans l'exercice de ses activités
courantes (activités ordinaires).66(*)
La valeur ajoutée d'une entreprise correspond à
la différence entre la production de biens et services de la
période (707 produits accessoires + 71 subventions d'exploitation + 75
autres produits) et la consommation de biens et services nécessaires
à cette production (6033 variation de stocks d'autres approvisionnements
+ 604 achat stockés de matières et fournitures consommables + 605
autres achats + 61 transport + 62 services extérieurs A + 63 services
extérieurs B + 64 impôts et taxes + 65 autres charges) #177;
(marge brute sur marchandises 1321, soit marge brute sur matière 1322 ou
encore marge brute 132). La valeur ajoutée est déterminée
par le compte 133.
C. Excédent Brut d'Exploitation (EBE)
L'excédent brut d'exploitation représente dans
une entreprise, le solde qui reste de la valeur ajoutée lorsque les
salaires et les charges sociales ont été payés. C'est donc
en d'autres termes la différence entre la valeur ajoutée (133) et
les charges du personnel (66 et 637). Il est déterminé par le
compte 134.
D.Résultat d'Exploitation (RE)
Le résultat d'exploitation permet de mesurer la
performance de l'entreprise indépendamment de sa politique
financière. Il correspond à la différence entre les
produits d'exploitation (134 EBE + 681 dotations aux amortissements
d'exploitation + 691 dotations aux provisions d'exploitation) et les charges
d'exploitation (781 transfert des charges d'exploitation + 791 reprise des
provisions d'exploitation + 798 reprises des amortissements d'exploitation). Le
résultat d'exploitation est déterminé par le compte
135.
E. Résultat Financier (RF)
Le résultat financier renseigne sur la politique de
financement de l'entreprise. Il correspond à la différence entre
les comptes de produit (77 revenus financiers + 787 transferts des charges
financières + 797 reprises des provisions financières) et ceux de
charge (67 frais financiers + 687 dotations aux amortissements financiers + 697
dotations aux provisions financières). Il est déterminé
par le compte 136.
F. Résultat des Activités Ordinaires
(RAO)
Le résultat des activités ordinaires est
utilisé pour analyser les performances de l'entreprise. Il correspond
là la somme du résultat d'exploitation (135) et du
résultat financier (136). Il est déterminé par le compte
137.
G.Résultat Hors Activités Ordinaires
(RHAO)
Le résultat hors activités ordinaires est
utilisé pour analyser les changements de structure ou de
stratégie de l'entreprise. Il correspond à la différence
entre les comptes de produits hors activités ordinaires (82 produits des
cessions d'immobilisations + 84 produits hors activités ordinaires + 86
reprises hors activités ordinaires + 88 subventions d'équilibre)
et ceux des charges hors activités ordinaires (81 valeurs comptables des
cessions d'immobilisations + 83 charges hors activités ordinaires + 85
dotations hors activités ordinaires). Il est déterminé par
le compte 138.
H. Résultat Net (RN)
Le résultat net correspond à la
différence entre tous les produits et toutes les charges liés
à l'ensemble des activités de l'entreprise pour un exercice
donné. Le solde de ce compte peut être créditeur ou
débiteur selon qu'il s'agisse des produits qui sont supérieurs
aux charges ou l'inverse. Lorsqu'il est créditeur, on parle de
bénéfice et c'est le compte 131 tandis que
lorsqu'il est débiteur on parle de perte et c`est le compte
139.
SECTION 4 :
GENERALITES SUR L'ENTREPRISE
4.1. Historique67(*)
Jusqu'au 18ème siècle, les
activités de production et d'échange étaient presque
exclusivement assurées au sein de la famille ou dans le cadre des
corporations de métiers et il n'existait pas vraiment d'entreprises, au
sens moderne du terme. En effet, l'histoire regorge des personnages
mi-négociants, mi-aventuriers, animés d'un véritable
esprit d'entreprise et que l'on peut qualifier d'entrepreneurs. Mais les
premières entreprises ne vont apparaitre qu'au 18ème
siècle. Ces entreprises seront alors dirigées par leurs
propriétaires, véritables
« hommes-orchestres » qui possèdent le savoir-faire
technique ; qui organisent la production, anticipent les évolutions
du marché, recrutent et dirigent la main-d'oeuvre et trouvent le
financement...
Il faudrait relever ici qu'à partir du
19ème siècle, l'industrialisation va modifier
profondément l'organisation des entreprises : les usines vont se
développer, la division du travail va gagner du terrain, le salariat et
le la classe ouvrière vont aussi apparaitre. Malgré tout, il
existait encore une confusion entre l'entreprise et l'entrepreneur car, la
direction des entreprises reste encore à l'époque une affaire de
famille. Ceci poussait à la considération que le seul cadre
familial permettait d'assurer l'identité, la continuité et le
contrôle de l'entreprise sur plusieurs générations.
Cependant, dans la sidérurgie, les chemins de fer ou les banques,
certaines entreprises vont s'émanciper principalement pour la simple
raison que les ressources familiales ne pouvaient suffire à financement
la croissance de ces entreprises qui du reste étaient très
capitalistes. Ces quelques cas préfigurent l'entreprise moderne.
Pour les historiens par contre, la « grande
entreprise moderne » ne va apparaitre véritablement
qu'à partir de 1880. Elle a généralement le statut de
société anonyme : les associés n'étaient
responsables des pertes de l'entreprise qu'à hauteur du capital investi.
La reconnaissance de ce principe a permis un développement sans
précédent de l'offre des capitaux. Cela a aussi conduit à
des bouleversements dans l'organisation du pouvoir au sein de l'entreprise.
4.2. Définitions
Nombreuses sont les définitions du concept entreprise.
En effet, la notion de l'entreprise n'est pas communément
dégagée, pas plus en droit positif (droit commercial) qu'en
sciences économiques ; suivant chaque orientation, les auteurs
donnent de l'entreprise un grand nombre de définitions.
François Perroux définit l'entreprise comme
étant une organisation de la production dans laquelle on combine les
prix des divers facteurs de production en vue de vendre un bien ou des services
sur un marché pour obtenir par différence entre deux prix (prix
de revient et prix de vente), le plus grand gain monétaire
possible.68(*)
En France, l'INSEE définie les entreprises comme
étant des unités économiques, juridiquement autonomes,
organisées pour produire des biens et services pour le
marché.69(*)
L'entreprise peut aussi être définie comme une
unité économique organisée qui, par la combinaison des
facteurs de production, produit des biens et/ou des services pour un
marché déterminé en poursuivant des objectifs
multiples.70(*)
Comme on peut le constater, il existe donc une
multiplicité des définitions de ce concept et dans le cadre de
notre travail, nous pencherons pour celle qui considère l'entreprise
comme étant une entité économique ou sociale regroupant
des moyens humains, matériels voire même immatériels et
aussi des moyens financiers, qui sont combinés de manière
organisée pour fournir des biens ou des services à des clients
dans un environnement concurrentiel ou non concurrentiel, avec un objectif de
rentabilité. Et tout ceci en tenant compte du fait que l'entreprise a
toujours été généralement une structure
légale.71(*)
Ce concept est donc très large et les auteurs qui ont
essayé de le définir ont pris en compte plusieurs aspects. Donner
ainsi une définition qui soit suffisante et extensive pour s'appliquer
correctement aux entreprises ou exploitations demeure assez délicat car,
très variées sont les différentes formes juridiques,
très variables leurs dimensions, très divers leurs mode
d'activités et très différents les objectifs
poursuivis.72(*)
4.3. Classification des
entreprises73(*)
La classification des entreprises peut être faite
partant des critères ci après :
4.3.1. La nature
juridique
4.3.1.1. L'entreprise
publique
Une entreprise publique est celle qui appartient à
l'Etat comme le désigne ci bien l'adjectif
« publique ». C'est donc l'entreprise dans laquelle l'Etat
est le seul à apporter le capital et le seul qui détient la part
totale de propriété.
La grande caractéristique de l'entreprise publique est
qu'elle agit souvent dans la poursuite de l'intérêt
général.
4.3.1.2. L'entreprise
privée
L'entreprise privée peut être définie
comme étant une organisation hiérarchisée dont le but est
de produire des biens et des services marchands en mettant en oeuvre des moyens
humains, matériels et financiers tout en respectant les objectifs de
profitabilité et de solvabilité, les quelles sont à la
base de la survie même de l'entreprise.74(*)
Relevons cependant que c'est une entreprise qui appartient en
totalité à un ou plusieurs particuliers et qui poursuit un objet
lucratif.
· L'entreprise privée :
c'est celle qui appartient à un seul individu
appelé « exploitant ».
· L'entreprise privée
sociétaire : appelée aussi
société commerciale, c'est celle qui est créée par
deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat, d'affecter à
une activité des biens en numéraire ou en nature, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui
pourra en résulter.75(*)
Elle appartient donc à plusieurs personnes physiques ou
morales appelées « associés ou
actionnaires ».
Mais, elle peut également être constituée
par une seule personne appelée « associé
unique ». C'est le cas des sociétés unipersonnelles
à responsabilité limitée ou des sociétés
anonymes unipersonnelles.
4.3.1.3. L`entreprise
paraétatique ou parapublique
Appelée aussi entreprise d'économie mixte ou
entreprise à capitaux mixtes, c'est une entreprise qui appartient
à la fois aux particuliers et à l'Etat. C'est celle dans laquelle
le pouvoir public et les investisseurs privés mettent en commun des
ressources pour la réalisation d'une activité économique.
Généralement dans ce genre d'entreprise, la part de l'Etat dans
le capital est minoritaire, soit inférieure à 50%.
4.3.2. Le secteur ou la
nature d'activés.
Les trois grands secteurs économiques sont : le
secteur primaire, le secteur secondaire, et le secteur tertiaire. Ainsi, selon
ce critère, on peut aussi distinguer :
4.3.2.1. Les entreprises du
secteur primaire
Les entreprises du secteur primaire sont celles qui ont pour
activité principale : l'agriculture, la sylviculture, l'extraction
minière, la pêche, l'élevage, etc.
4.3.2.2. Les entreprises du
secteur secondaire
Ici il s'agit des entreprises industrielles et celles-ci sont
celles qui, après un processus de transformation des matières
premières achetées, obtiennent les produits finis ou semi-finis
qui sont destinés au marché. C'est donc une entreprise qui est
beaucoup plus exigeante en termes d'investissement en équipements.
Nous pouvons au regard de ce qui précède dire
que le cycle d'exploitation d'une entreprise industrielle comprend :
l'achat et le stockage de matières premières, la transformation
ou la production de matières premières en produits finis, le
stockage ainsi que la vente des produits finis. D'où le schéma
ci-dessous :
Schéma n°2 : cycle d'exploitation
d'une Ese industrielle
Stockage de MP
Transformation de MP en PF ou PSF
Achat de MP
Stockage de PF ou PSF
Vente de PF ou PSF
4.3.2.3. Les entreprises du
secteur tertiaire
Selon ce critère on peut distinguer :
· Les entreprises commerciales : ce
sont celles qui font le commerce, en revendant en l'état,
c'est-à-dire sans aucune autre transformation, les marchandises.
Ceci nous conduit également au schéma
ci-dessous, reprenant le cycle d'exploitation d'une entreprise commerciale qui
comprend l'achat, le stockage et la vente de marchandises :
Schéma n° 3 : cycle
d'exploitation d'une Ese commerciale
Achat de marchandises
Stockage de marchandises
Vente de marchandises
· Les entreprises de prestation de
services : ce sont celles qui vendent à d'autres agents
économiques leurs services qui sont généralement non
stockable.
4.3.2.4. Les entreprises
mixtes
Le terme mixte désigne les entreprises qui
réalisent les opérations se rapportant à la fois à
plusieurs secteurs d'activité.
4.3.3. La taille
Il sied de souligner ici que la taille des entreprises ne
s'exprime pas par la grandeur de leurs bâtiments ou quoi que ce soit,
mais l'un des critères les plus retenus pour l'exprimer est l'effectif
des employés. Ainsi, on peut distinguer ici :
4.3.3.1. Les
micro-entreprises
Ce sont les entreprises dans lesquelles le nombre
d'employés est compris entre 0 et 9 salariés. Il convient de
noter que sur le plan fiscal, la micro-entreprise est celle qui réalise
un chiffre d'affaires annuel ne dépassant pas 10.000.000,00 de Francs
Congolais.76(*)
4.3.3.2. Les petites
entreprises
Ce sont les entreprises dans lesquelles le nombre
d'employés est compris entre 10 et 49 salariés. Il y a lieu de
souligner également que sur le plan fiscal, la petite entreprise est
celle qui réalise un chiffre d'affaires annuel supérieur à
10.000.000,00 de Francs Congolais et inférieur à 80.000.000,00
Francs Congolais.77(*)
4.3.3.3. Les moyennes
entreprises
Ce sont celles dans lesquelles le nombre d'employés est
compris entre 50 et 249 salariés.
4.3.3.4. Les grandes
entreprises :
Ce sont celles dans lesquelles le nombre d'employés est
supérieur à 249 salariés.
4.4. Rôles des
entreprises78(*)
Toute entreprise est appelée à jouer trois
rôles à savoir :
ü le rôle technique ;
ü le rôle économique et;
ü le rôle social.
4.4.1. Le rôle
technique
Le rôle technique de toute entreprise se résume
en la production dans les meilleures conditions et par une bonne
organisation.
4.4.2. Le rôle
économique
Le rôle économique d'une entreprise tient
même à sa nature qui est « la recherche de
profit ». Ainsi, comme cela apparait clairement, le rôle
économique de toute entreprise est de poursuivre un but lucratif.
4.4.3. Le rôle
social
Quand bien même l'entreprise recherche le plus grand
gain monétaire possible, elle tient aussi à adapter sa production
aux besoins de la population qui constitue l'ensemble des consommateurs de ses
biens et services sur le marché ; et aussi, elle cherche toujours
à répartir équitablement les revenus issus de la vente de
sa production.
4.5. Buts de l'entreprise79(*)
Les buts majeurs de l'entreprise consistent à :
ü produire les richesses nécessaires pour
satisfaire les besoins de la population et ;
ü fournir aux travailleurs un cadre propre à
l'épanouissement de leur personnalité en leur permettant de vivre
dans de bonnes conditions aussi bien matérielles, économiques que
sociales.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DU SYSTEME FISCAL CONGOLAIS80(*)
Le système fiscal peut être défini comme
étant un ensemble des lois, instructions et usages administratifs qui
fixent la composition et l'organisation du prélèvement en
fonction des objectifs et de l'activité financière de l'Etat.
La République Démocratique du Congo comme les
autres Etats du monde dispose aussi d'un système fiscal. Celui-ci est
déclaratif et cédulaire81(*).
2.1. Bref aperçue
historique du système fiscal congolais82(*)
En République Démocratique du Congo, la
fiscalité a existé il y a plusieurs décennies et nos
ancêtres ont aussi connus une réglementation en matière
fiscal mais sous la forme de prélèvements en nature. En effet,
à l'époque précoloniale, les chefs de village avaient
droit à une partie de la chasse ou de la récolte de leurs sujets.
Lorsqu'ils recevaient des visiteurs de marque, ils recouraient à ceux-ci
pour ponctionner des biens tels que des poules, des chèvres, des oeufs,
etc. afin de faire face aux dépenses occasionnées par ces
visites.
Soulignons cependant que les dirigeants de l'époque ne
faisaient pas seulement valoir leurs droits, mais ils étaient aussi
tenus à des devoirs, notamment : offrir des banquets, nourrir des
juges, des soldats et accorder des biens à certains nécessiteux
parmi leurs concitoyens. A l'époque, il avait déjà la
notion du concours de tous pour permettre aux dirigeants de trouver le
remède aux problèmes susceptibles d'affecter la santé
publique des villageois, leur sécurité personnelle ainsi que
celle de leurs biens.
Avec l'arrivée de l'autorité coloniale, un autre
type d'impôt a été institué, à savoir :
« l'impôt capitation », qui était en soi une
taxe individuelle prélevée sur chaque citoyen sans tenir compte
de ses ressources, ni moins encore de ses biens.
Cet impôt avait pour but de procurer suffisamment des
recettes à l'Etat et surtout de combattre l'oisiveté en obligeant
les redevables à se procurer de l'argent nécessaire au paiement
de l'impôt, forçant de ce fait les autochtones à abandonner
l'économie de subsistance pour développer l'économie de
marché par la création ensuite des activités commerciales
et artisanales par les nationaux.
2.2.Caractéristique
du système congolais
Le système fiscal congolais comme tous les autres est
caractérisé par la multiplicité des impôts qui
peuvent être catégorisés comme suit :
- Les impôts directs ; et
- Les impôts indirects.
SECTION 1: IMPOT
DIRECT
L'impôt direct est celui qui est supporté et
versé au percepteur par le même agent économique83(*).
En d'autres termes, c'est celui dont la charge demeure
définitivement supportée par celui qui en est assujetti. En
République Démocratique du Congo, les impôts suivants
relèvent de cette définition:
- L'impôt foncier;
- L'impôt sur les véhicules;
- L'impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures;
- L'impôt sur les revenus locatifs;
- L'impôt mobilier et;
- L'impôt professionnel sur le revenu.
Relevons cependant que ces impôts susmentionnés
peuvent être classifiés en deux principaux types qui sont :
· Les impôts réels et ;
· Les impôts cédulaires sur les
revenus.
1.1.IMPOT REEL
L'impôt réel c'est un impôt qui ne tient
pas compte de la situation personnel du contribuable ou de la catégorie
des contribuables.
Les impôts réels sont constitués en R. D.
Congo par l'ordonnance-loi n°69/006 du 10 février 1969 telle que
modifié et complétée à ce jour. Elle comprend
à son sein les impôts ci-après:
- L'impôt foncier;
- L'impôt sur les véhicules; et
- L'impôt sur les superficies des concessions
minières et d'hydrocarbures.
1.1.1. Impôt foncier
sur les propriétés fonciers bâties et non bâties
L'impôt foncier est un impôt forfaitaire qui
concerne les propriétés bâties et non bâties dont le
montant varie suivant la nature des immeubles et le rang des
localités.Actuellement, il est taxé sur base d'une superficie et
conformément à l'article 204, il relève de la
compétence exclusive des provinces.
Par propriété bâtie, il y a lieu
d'entendre non seulement les bâtiments dans le sens propre du terme
(maison d'habitation) mais aussi comme des éléments que la loi
leur assimilé (usine, installation industrielle,
réservoirs).84(*)
a. Matière imposable
- Pour les propriétés bâties : la
matière imposable est la superficie des maisons et immeubles
détenus par des personnes physiques ou morales en R.D.Congo.
- Pour les propriétés non bâties : la
matière imposable est la superficie des terrains non bâtis sis
dans les circonscriptions urbaines.85(*)
b. Fait générateur
Le fait générateur est l'existence de l'immeuble
ou du terrain le 1er janvier de l'année qui donne son nom à
l'exercice fiscal. Ainsi, les immeubles nouvellement construits ou notablement
modifiés, achevés après le 1er janvier ne sont imposables
que l'année suivante, soit le premier janvier de l'année qui suit
leur occupation.86(*)
c. Redevable de l'impôt:
L'impôt foncier est dû par le titulaire du droit
de propriété, de possession, d'emphytéose, de superficie,
de cession, de concession ou d'usufruit des biens imposables, ainsi que par les
personnes occupant, en vertu d'un bail, des biens immobiliers faisant partie
soit du patrimoine privé de l'Etat, des provinces, des villes et des
communes, soit du patrimoine de circonscription.87(*)
d. Détermination du taux d'imposition
Le montant de l'impôt foncier sur les
propriétés bâties et non bâties est, comme nous
l'avons susmentionné, fonction de la nature des immeubles et du rang
des localités.
1°) Pour les villas: par
m2
L'impôt foncier sur la superficie des villas est
calculé aux taux ci-après, par mètre carré de
superficie :
Ø Loc. 1er rang: 1,50 Ff/m2
Ø Loc. 2èmerang: 1,00
Ff/m2
Ø Loc. 3ème rang : 0,50
Ff/m2
Ø Loc. 4ème rang : 0,30
Ff/m2.
2°) pour les autres propriétés
bâties:
Tableau n°1 : taux de l'impôt
foncier pour les autres propriétés bâties :
Nature de la propriété
|
1er rang
|
2ème rang
|
3ème rang
|
4ème rang
|
Par étage pour les immeubles appartenant aux personnes
morales
|
75 Ff
|
37,50 Ff
|
30,00 Ff
|
22,50 Ff
|
Par étage pour les immeubles appartenant aux personnes
physiques et situés à Kinshasa
|
37,50 Ff
|
22,50 Ff
|
11,00 Ff
|
7,50 Ff
|
Par étage pour les immeubles appartenant aux personnes
physique situés à l'intérieur du pays
|
30,00 Ff
|
19,00 Ff
|
7,50 Ff
|
4,00 Ff
|
Pour les appartements
|
75,00 Ff
|
37,50 Ff
|
18,75 Ff
|
11,00 Ff
|
Pour les autres immeubles
|
11,00 Ff
|
7,50 Ff
|
7,50 Ff
|
1,50 Ff
|
Source : établi
à partir des données du code des impôts, pp. 14-15
3°) pour les propriétés non
bâties:88(*)
· 30, OOFf Pour les terrains situés dans les
localités de 1er rang ;
· 7,50 Ff pour les terrains situés dans les
localités de 2ème rang à Kinshasa ;
· 4,50 Ff pour les terrains situés dans les
localités de 2ème rang à
l'intérieur ;
· 2, 00 Ff pour les terrains situés dans les
localités de 3èmerang à l'intérieur ;
· 3,00 Ff pour les terrains situés dans les
localités de 3èmerang à Kinshasa et ;
· 1,50 Ff pour les terrains situés dans les
localités de 4èmerang.
e. Exemptions et exonérations
Sont exemptées de l'impôt foncier, les
propriétés appartenant :
- A l'Etat et les entités décentralisées
(ville, territoire, commune, etc.) ainsi qu'aux offices et autres
établissement publics;
- Aux institutions religieuses, scientifiques ou
philanthropiques;
- Aux Etats étrangers et affectés exclusivement
à l'usage de bureaux d'ambassade ou de consulats, ou logement d'agents
ayant le statut d'agents diplomatiques ou consulaires;
- Aux personnes physiques dont les revenus nets imposables
annuels sont égaux ou inférieur au plafond fixé par
l'ordonnance loi n°69/009 du 10/02/1969;
- Les immeubles affectés à l'habitation
principale des personnes âgées de plus de 55 ans et dont les
ressources sont égales ou inférieurs au plafond fixé par
l'ordonnance loi n°69/009 du 10/02/1969;
- Aux immeubles et terrains affectés ;
- Exclusivement à l'agriculture et à
l'élevage;
- A l'exercice des cultes; à l'enseignement, à
la recherche scientifique ;
- A l'installation d'hôpitaux, d'hospices, des
cliniques, des dispensaires et autres oeuvres de bienfaisance;
- A l'activité normale de chambre de commerce;
- A l'activité sociales et sociétés
mutualistes.
1.1.2. Impôt sur les
véhicules
a. Matière imposable:
Le terme « véhicule » doit être pris
dans son sens le plus large, à savoir, tout moyen de transport par terre
et par l'eau et ce, quelque soit le mode de propulsion utilisé.89(*)
L'impôt sur les véhicules est dû par
l'utilisateur du véhicule quiest en réalité la personne
physique ou morale propriétaire du véhicule.
b.Fait générateur:
Le fait générateur de cet impôt est la
mise en circulation du véhicule au courant de l'année.
L'impôt est dû pour l'année entière si le
véhicule est utilisé au cours du mois de janvier alors qu'il
n'est dû que pour un douzième par mois ou fraction de mois si
l'usage commence après le mois de janvier.90(*)
c.Le redevable:
L'impôt sur les véhicules est dû par les
personnes physiques ou morales qui utilisent un ou plusieurs véhicules
et qui sont généralement comme nous l'avons susmentionné
propriétaire du véhicule.
d. Taux de l'imposition91(*)
Le taux de l'impôt sur les véhicules est
fixé comme suit:
A. Motocycles : 5 Ff
B. Véhicules automobiles utilitaires:
- De moins de 2.500 Kgs : 9 Ff
- De 2.500 kgs à 10.000 kgs : 14 Ff
- De plus de 10.000 kgs : 17 Ff
C. Véhicules de tourisme:
1) Appartenant aux personnes physiques:
- De 01 à 10 chevaux vapeurs : 14 Ff
- Dellàl5chevauxvapeurs : 17 Ff
- De plus de 15 chevaux vapeurs : 21 Ff
2) Appartenant aux personnes morales:
- De 01 à 10 chevaux vapeurs : 23 Ff
- Dellàl5chevauxvapeurs :29Ff
- De plus de 15 chevaux vapeurs : 44 Ff
D. Véhicules tracteurs:
Imposables, selon le cas, aux taux prévus sous les
literas B ou C ci-dessus.
E. Bateaux et embarcations à propulsion
mécanique servant exclusivement ou accessoirement au transport de
personnes : 6 Ff par cheval vapeur.
F. Bateaux et embarcations à propulsion
mécanique servant exclusivement au transport de marchandises, au
remorquage ou au touage : 4 Ff par cheval vapeur.
G. Baleinières, barges et autres embarcations
remorquées : 9 Ff par mètre cube de jauge nette indiquée
au certificat de jaugeage.
H. Bateaux et embarcations de plaisance à propulsion
mécanique: 17 Ff par cheval vapeur.
e. Exonérations:92(*)
L'impôt sur les véhicules n'est pas établi
en ce qui concerne:
- Les véhicules appartenant à l'Etat, aux
provinces, aux villes, aux territoires, communes, circonscriptions
administratives, ainsi qu'aux offices et aux Etablissements publics de droit
congolais n'ayant d'autres ressources que celles provenant de subventions
budgétaires;
- Les véhicules appartenant aux institutions,
associations et
Etablissements;
- Les véhicules appartenant aux Etats étrangers
et affectés exclusivement à l'usage d'agents ayant te statut
d'agents diplomatiques. Cette exemption n'est consentie que sous réserve
de réciprocité;
- Les véhicules appartenant aux organismes
internationaux et utilisés exclusivement pour les besoins desdits
organismes;
- Les véhicules servant à la manutention, au
transport ou à la traction dans l'enceinte des gares, des ports et des
aérodromes;
- Les dépanneuses;
- Les auto-ambulances et les véhicules utilisés
exclusivement comme moyens de locomotion personnelle par les grands invalides
ou par les infirmes;
- Les véhicules à traction ou à
propulsion humaine ou animale;
- Les véhicules à moteur utilisés
exclusivement à l'essai par les fabricants ou marchands, ou par leurs
employés;
- Les véhicules utilisés par des personnes qui
n'ont ni domicile; ni résidence, ni établissement en RDC, et qui
n'y exercent aucune activité lucrative;
1.1.3. Impôt sur la
superficie des concessions minières et d'hydrocarbures
a. Matière imposable93(*)
Cet impôt est assis sur les superficies des concessions
destinées à l'exploitation ou à la recherche des mines ou
hydrocarbures.
b.Redevable de l'impôt:
L'impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures est dûpar ceux qui sont titulaires
d'une concession accordée soit pour l'exploitation, soit pour la
recherche à titre définitif.94(*)
c) Le taux d'imposition95(*)
1°) pour les concessions minières:
- Pour les concessions de recherche : l'équivalent en
franc congolais de 0,02 USD par hectare pour la
1èreannée, de 0,03 USD par hectare pour la
2ème année, de 0,035 USD pour la
3èmeannée, etde 0,04 USD pour les autres années
suivantes;
- Pour les concessions d'exploitation : O,04 USD/hectare pour
la 1ère année ; 0,06 USD pour la
2ème année ; 0,07 USD pour la
3ème année et 0,08 USD par hectare pour les autres
années suivantes.
2°) pour les concessions d'hydrocarbures:
- L'équivalent en franc congolais de 0,04 USD par
hectare de concession ayant pour objet de l'exploitation;
- L'équivalent en franc congolais de 0,02 USD par
hectare des concessions de recherche. Il est à noter que ce taux sera
augmenté de 50% à la 2èmeannée, 75%
à la 3èmeannée et de 100% à partir de la
quatrième année.
1.2. LES IMPOTS CEDULAIRES SUR
LES REVENUS96(*)
Les impôts cédulaires sur le revenu sont
institués en R.D.C. par l'ordonnance-loi n°69/009 du 10/02/1969
telle que modifiée et complétée à ce jour. Ils se
subdivisent en:
1.2.1. Impôt sur les
revenus locatifs
a. Matière imposable:97(*)
Sont imposables :
- Les revenus bruts provenant de la location des
bâtiments et terrains situés en RDC;
- Les indemnités de logement accordé à
des rémunérés occupant leurs propres maisons ou celles de
leurs épouses;
- La mise à disposition à titre gratuit des
bâtiments ou terrains en faveur d'une entreprise ou de toute autre
personne pour usage professionnel.
b.Le fait générateur de
l'IRL:
Le fait générateur de cet impôt est la
réalisation des revenus locatifs dans l'année civile
antérieure.98(*)
c.Redevables de I'IRL: 99(*)
Sont redevables de l'IRL :
- Le propriétaire, possesseur ou titulaire du droit
réel immobilier
- Le bénéficiaire du produit brut de la
sous-location des bâtiments et terrains.
d. Taux d'imposition: 100(*)
Le taux de l'impôt sur les revenus locatifs est
fixé à 22% sur le montant brut locatif sur bases forfaitaires
établies par l'article 4 de la loi n°83-004 du 26 février
1983.
Particularité : la Retenue à la
source sur les loyers payés
La loi n°83-004 du 23 février 1983 a
institué en matière d'impôt sur les revenus locatifs un
système de retenue à la source effectuée au profit du
trésor par le débiteur des loyers (locataire) sur le montant de
ceux-ci.
Cette disposition concerne les locataires et les
sous-locataires qui ont la qualité de personne morale de droit public ou
privé ainsi que les personnes physiques.
Le montant de la retenue est égal à 20 % du
montant brut du loyer payé.
La retenue à la source de 20 % sur le loyer payé
doit toujours être accompagnée d'une déclaration
(relevé) lors du versement de cette retenue au trésor public,
lequel versement doit être fait dans les 10 jours qui suivent le paiement
du loyer.
Il doit être établi un relevé par
propriétaire bénéficiaire des loyers, quel que soit le
nombre de locaux et terrains ou autres biens imposables pris à location.
Le défaut de retenue sur loyers ou de reversement de
celle-ci est sanctionné par une amande égale au montant de la
retenue due101(*)
1.2.2. L'impôt sur
les revenus mobiliers
a. Matière imposable:102(*)
L'impôt mobilier s'applique :
- Aux revenus des parts, actions, obligations des
sociétés par actions congolaises ou étrangères
ayant un établissement permanant ou fixe en
RDC;
- Aux revenus des parts des associés non actifs dans
les sociétés autres que par actions congolaises ou
étrangères ayant un établissement permanent ou fixe en
RDC;
- Aux revenus, y compris tous intérêts et
avantages, des capitaux empruntés à des fins professionnels par
des sociétés ou par des personnes physiques ;
- Aux tantièmes alloués;
- Aux redevances : rémunération de toute nature
payées pour l'usage d'un droit d'auteur, d'un brevet, d'une marque de
fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle etc.
b.Le fait générateur:103(*)
Le fait générateur de cet impôt est le
paiement des revenus ou leurs mis à la disposition du
bénéficiaire.
c. Redevable de l'impôt
mobilier:104(*)
- Le redevable légal : la société ou
personne qui paie les revenus concernés.
- Le redevable réel : le bénéficiaire des
revenus
d. Taux d'imposition :
Le taux de l'impôt mobilier est fixé à 20%
du revenu mobilier105(*).
1.2.3. L'impôt sur
les revenus professionnels
1.2.3.1. L'impôt
professionnel sur les bénéfices et profit (impôt des
sociétés)
L'impôt professionnel sur les bénéfices
frappe les revenus nets, c'est-à-dire en raison de leur montant brut
diminué des seules dépenses professionnelles faites, pendant la
période imposable, en vue d'acquérir et de conserver ces
revenus.106(*)
a. Matière imposable:
- Les bénéfices de toutes les entreprises
industrielles, commerciales, artisanales, agricoles ou immobilières, y
compris les libéralités et avantages quelconques accordés
aux associés non actifs dans les sociétés autres que par
actions, etc.107(*)
b. Le fait générateur:
L'existence des revenus constatés ou
présumé de l'année antérieure.
c. Redevable de l'impôt:
Les redevables de cet impôt sont les personnes morales
ou physiques qui réalisent les revenus mentionnés ci-dessus.
d. Taux de l'imposition:
Le taux de l'lPB est fixé à 35%.108(*)
Mais en ce qui concerne les entreprises de petite taille,
l'impôt sur les bénéfices et profits à leur charge
est de :
· 1% pour les activités de vente et ;
· 2% pour les activités de prestation de services.
109(*)
Toutefois, l'IBP ne peut être inférieur à
1/1000 du chiffre d'affaires déclaré, pour les entreprises ne
relevant pas du régime d'imposition de petite taille, lorsque les
résultats sont déficitaires, avec un minimum de:
- 750.000 Franc Congolais pour les moyennes entreprises;
- 2.500.000 Franc Congolais pour les grandes
entreprises.110(*).
1.2.3.2. Impôt
professionnel sur les rémunérations « IPR »
a. Matière imposable:
Les rémunérations diverses de toutes personnes
rétribuées par un tiers, de droit public ou de droit
privé, sans être liées par un contrat d'entreprises, celles
des associés actifs dans les sociétés autres que par
actions ou que l'exploitant d'une entreprise individuelle s'attribue ou
attribue aux membres de sa famille pour leur travail, ainsi que les pensions,
les rémunérations diverses des administrateurs, gérants,
commissaires, liquidateurs de sociétés et de toutes personnes
exerçant des fonctions analogues.111(*)
b.Le fait générateur:
Le fait générateur de l'IPR paiement des
rémunérations ou leurs mis à la disposition du
bénéficiaire.
C.Redevables de l'IPR:112(*)
- redevable légal : les employeurs
- redevable réel : les employés
d. Taux d'imposition:113(*)
Le barème d'imposition à l'impôt
professionnel sur les rémunérations est par progressif par
tranche. Le barème annuel est le suivant:
- 00% Pour la tranche de revenus de
0,00 FC à 524.160,00 FC
- 15% Pour la tranche de revenus de 524.161,00 FC
à 1.428.000,00 FC
- 20% Pour la tranche de revenus de 1.428.001,00 FC
à 2.700.000,00 FC
- 22,5% Pour la tranche de revenus de 2.700.001,00 FC
à 4.620.000,00 FC
- 25% Pour la tranche de revenus de 4.620.001,00 FC
à 7.260.000,00 FC
- 30% Pour la tranche de revenus de 7.260.001,00 FC
à 10.260.000,00 FC
- 32.5% Pour la tranche de revenus de 10.260.001,00 FC
à 13.908.000,00 FC
- 35% Pour la tranche de revenus de 13.908.001,00 FC
à 16.824.000,00 FC
- 37,5% Pour la tranche de revenus de 16.824.001,00 FC
à 22.956.000,00 FC
- 40% Pour le surplus
En aucun cas, l'impôt total ne peut excéder 30 %
du revenu imposable.
Les rémunérations versées au personnel
domestique et aux salariés relevant des Micro-entreprises sont
imposées suivant les taux forfaitaires fixés par voie
d'Arrêté du Ministre ayant les finances dans ses attributions.
L'impôt professionnel individuel y afférent est reversé par
quotités trimestrielles.
Il est à signalé que l'impôt professionnel
individuel, après déduction des charges de famille prévues
à l'article 83 de la même loi, ne peut être inférieur
à 1.500 Franc Congolais par mois.
Le taux de l'impôt professionnel est fixé
à 14 % sur les sommes payées en rémunération des
prestations de services de toute nature fournies par des personnes physiques ou
morales étrangères non établies en République
Démocratique du Congo.114(*)
Il existe d'autres taux applicables selon l'activité
exercée ou selon la nature des sommes versées au titre de
rémunération:
- Proportionnel (10 %) : applicable aux indemnités de
fin de carrière;
- Proportionnel (15 %) : applicable aux revenus des
travailleurs occasionnels.
Des abattements de 2 % sont applicables en fonction du nombre
d'enfants à charge, avec un maximum de 9 personnes.115(*)
1.2.3.3. Impôt
Exceptionnel sur les Rémunérations des Expatriés116(*)
Il est établi un impôt exceptionnel sur les
rémunérations versées par les employeurs à leur
personnel expatrié.
a. Matière imposable
L'impôt est assis sur le montant des
rémunérations payées par chaque employeur à son
personnel expatrié.
Entrent en ligne de compte, les rémunérations
définies à l'article 47 de l'ordonnance-loi relative aux
impôts cédulaires sur les revenus.
b. Redevable de l'impôt
L'impôt est dû par les personnes physiques ou
morales qui payent les rémunérations aux expatriés.
Cet impôt ne peut être mis à la charge du
bénéficiaire des rémunérations.
c.Taux de l'impôt
Le taux de l'impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés est fixé à
25%.
SECTION 2:
IMPOTINDIRECT
L'impôt indirect est celui dont la charge est
répercutée sur autrui. En d'autres termes, celui qui paie cet
impôt auprès du fisc, appelé « redevable légal
» n'est pas, en fait celui qui supporte le poids de l'impôt «
contribuable ou redevable réel ».
Parmi les impôts indirects nous pouvons citer :
ü Les droits de douanes et accises et ;
ü La taxe sur la valeur ajoutée.
Ici, dans le cadre de notre travail, nous allons nous
appesantir sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée « TVA » qui est
un impôt général sur la consommation institué
conformément aux articles 122 point 10 et 174 de la constitution de la
R.D.Congo, en remplacement de l'Impôt sur le Chiffre d'Affaire
« ICA ».
2.1. Taxe sur la Valeur
Ajoutée « TVA »
2.1.1.
Historique :
L'idée d'introduire la taxe sur la valeur
ajoutée « TVA » en sigle, en remplacement de
l'impôt sur le chiffre d'affaires « ICA » en sigle en
R.D.Congo remonte au programme économique du gouvernement (PEG) de 2001.
Certaines modifications ont été ainsi apportées à
l'ICA à partir de 2003 afin de préparer le passage à la
TVA.117(*)
Mis en place en France en 1954, elle est devenue peu à
peu l'impôt sur la consommation dans plusieurs pays du monde y compris la
RDC.
La RDC est le 143ème pays du monde à
introduire la TVA dans son système fiscal par le biais de
l'ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 portant institution de la
TVA en RDC.118(*)
2.1.1.
Définition:
La TVA est un impôt général sur la
consommation, calculé sur le chiffre d'affaires, collecté pour le
compte de l'Etat par des intermédiaires appelés assujettis, et
supporté par le consommateur final.119(*)
La TVA est donc un impôt indirect qui touche tous les
biens et services de toutes origines consommés ou utilisés en
République Démocratique du Congo.120(*)
2.1.2. Les
caractéristiques de la TVA121(*)
a) La TVA est un impôt sur la valeur
ajoutée:
Bien qu'ayant comme base de calcul le prix de vente hors-taxe
à chaque stade du circuit économique, la TVA est en
définitive calculée sur la valeur totale conférée
au produit tout au long du circuit économique.
b) La TVA est un impôt sur la consommation:
Elle est un impôt réellement et
entièrement à charge du consommateur final d'un bien ou d'un
service qui est le seul, dans le circuit économique, à en
supporter effectivement le poids. Les assujettis font juste des avances
à l'Etat qu'ils récupèrent aussitôt sur la TVA
facturée à leurs clients.
c) La TVA est un impôt à paiement
fractionné:
Bien qu'à charge du consommateur final, la taxe sur la
valeur ajoutée est néanmoins régulièrement
perçue chaque fois qu'une transaction imposable est effectuée.
Pour atteindre le consommateur final, l'Etat recourt à tous les
opérateurs économiques qui interviennent à divers stades
du circuit économique.
d) La TVA est un impôt déductible:
L'assujettissement à la TVA donne au redevable le droit
et l'obligation de facturer la TVA à ses clients, de
récupérer sur le montant ainsi collecté toutes les TVA
supportée par lui lors de ses divers acquisitions (biens, services,
importations, charges diverses), avant de reverser au trésor public le
solide éventuel.
e) La TVA est un impôt
indirect :
La TVA est impôt dont la collecte est assurée par
les entreprises pour le compte de l'Etat.
f) La TVA est un impôt réel:
La TVA frappe l'utilisation des revenus, c'est-à-dire
la dépense ou la consommation des biens et services sans tenir compte de
la qualité ou de la capacité contributive du consommateur ou de
la personne qui engage la dépense.
En autres termes, l'assujettissement à la TVA est
déterminé par la nature des opérations effectuées
ou des produits concernés, indépendamment de la situation
personnelle de l'assujetti ou de son client.
g) La TVA est un impôt ad valorem:
Elle est perçue toujours en proportion de la valeur des
produits et non en référence à la quantité du
produit.
h) la TVA est un impôt
transparent :
La TVA est dite « impôt
transparent » car, la charge supportée en amont par chaque
assujetti est connue avec exactitude et est toujours calculée sur un
prix hors taxe.
i) La TVA est un impôt neutre:
La TVA n'a aucune incidence sur les calculs économiques
et les résultats de tous les intermédiaires redevables
légaux, car elle est entièrement à charge des redevables
réels que sont les consommateurs finaux. En effet, chaque assujetti
calcule son prix de revient, sa marge bénéficiaire ainsi que son
prix de vente sans incorporer la TVA et récupère, en principe,
toutes les taxes sur valeur ajoutée supportée lors des ses
diverses acquisitions.
2.1.3. Champ
d'application :122(*)
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée,
les opérations relevant d'une activité économique et
effectuées, à titre onéreux, par un assujetti agissant en
tant que tel. Dans la condition que Ces opérations soient
effectuées entre deux personnes distinctes, moyennant une contrepartie
en espèces ou en nature, quels que soient les buts recherchées ou
les résultats obtenus. Il s'agit des opérations ci-après :
- Les livraisons de biens meubles corporels faites à
des tiers;
- Les prestations de services faites à des tiers.
1°) Livraisons de biens meubles corporels faites à
des tiers :123(*)
La livraison d'un bien meuble corporel consiste en un
transfert du pouvoir de disposer de ce bien comme propriétaire, en ce
compris le transfert opéré en vertu d'une réquisition de
l'autorité publique.
Les livraisons de biens meubles corporels sont notamment:
- L'échange de biens;
- L'apport en société;
- La location-vente;
- La vente à tempérament;
- Les ventes d'articles et matériels d'occasion faites
par des
professionnels;
- Les cessions d'éléments d'actifs;
- La fourniture d'eau, d'électricité, de gaz,
d'énergie thermique et des biens similaires;
- Les exportations de marchandises et opérations
assimilées.124(*)
2°) Prestations de services faites à des
tiers :125(*)
Les prestations de services sont toutes les opérations
autres que les livraisons de biens meubles corporels. Elles constituent toutes
les activités qui relèvent du louage d'industrie ou du contrat
d'entreprise, par lequel une personne s'oblige à exécuter un
travail quelconque moyennant contrepartie.
Les prestations de services sont notamment:
- Les locations de biens meubles;
- Les locations d'immeubles meublés;
- Les opérations portant sur des biens meubles
incorporels;
- Les opérations de crédit-bail;
- Le transport de personnes et de marchandises, le transit et
la manutention;
- Les opérations réalisées dans le cadre
d'une activité libérale, de travaux d'études, de conseil,
d'expertise et de recherche;
- La fourniture des télécommunications;
- Les opérations d'entremise;
- Les ventes à consommer sur place;
- Les réparations avec ou sans pose de pièces et
le travail à façon;
- Les travaux immobiliers;
- Les locations des terrains non aménagées et
des locaux nus effectuées par les promoteurs immobiliers;
- Les opérations concourant à la production ou
à la livraison d'immeubles par les promoteurs immobiliers.126(*)
Sont également imposables à la taxe sur la
valeur ajoutée :
1. Les livraisons des biens à soi-même;
2. Les prestations de services à soi-même;
3. Les importations.127(*)
Par livraison de biens à soi-même, il faut
entendre les prélèvements et affectations effectués par
les assujettis pour:
- Des besoins d'exploitation, en cas de production
d'immobilisations ou de biens exclus du droit à déduction,
- Des besoins autres que ceux de l'exploitation, à
savoir ceux des dirigeants, de son personnel ou des tiers.
Les prestations de services à soi-même consistent
en des services que les assujettis réalisent:
- Soit pour les besoins de leur entreprise;
- Soit pour d'autres besoins dans le cadre normal de leur
activité.
Les importations sont soumises à la taxe sur la valeur
ajoutée, quelle que soit leur valeur.128(*)
2.1.4. Des Assujettis
Sont assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée,
les personnes physiques ou morales, y compris L`Etat, les provinces, les
entités territoriales décentralisées et les organismes de
droit public, qui effectuent de manière indépendante, à
titre habituel ou occasionnel, des opérations visées aux articles
3 et 9.
Les personnes visées ci-dessus sont assujetties
à la TVA, quels que soient leur statut, leur situation au regard des
autres, la forme ou la nature de leurs interventions.
Toutefois, les
personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la TVA pour
l'activité de leurs services administratifs, sociaux, éducatifs,
culturels et sportifs, lorsque leur non-assujettissement n'entraîne pas
de distorsions dans les conditions de la concurrence.
Les personnes morales et physiques sont assujetties à
la taxe sur la valeur ajoutée lorsqu'elles réalisent un chiffre
d'affaires annuel égal ou supérieur à 80.000.000 de Franc
Congolais. Toutefois, les personnes morales ou physiques dont le chiffre
d'affaires annuel est inférieur au seuil d'assujettissement à la
TVA peuvent opter pour le régime de la TVA.129(*)
L'option est accordée sur demande expresse
adressée à l'administration des impôts suivant les
modalités fixées par voie réglementaire. Elle est
définitive pendant deux ans suivant l'exercice de l'option, sauf
révocation de l'administration fiscale.
Les membres des professions libérales sont assujettis
à la taxe sur la valeur ajoutée, sans considération de
leur chiffre d'affaires.
Lorsque le chiffre d'affaires réalisé par un
assujetti devient inférieur au seuil fixé par la loi, celui-ci
conserve sa qualité d'assujetti pendant deux ans suivant celle de la
constatation de la diminution du chiffre d'affaires.
Lorsque les circonstances l'exigent, le ministre ayant les
Finances dans ses attributions peut, par voie d'arrêté, modifier
le seuil d'assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée.
2.1.5.
Exonérations130(*)
A. Sont exonérées de la TVA, les
opérations de livraison de biens et d'importations ci-après:
- La vente de biens meubles d'occasions effectuées par
les personnes qui les ont utilisés pour les besoins de leur exploitation
lorsque ces biens n'ont pas ouvert droit à déduction de la taxe
lors de leur acquisition;
- Les ventes réalisées par les associations sans
but lucratif légalement constituées lorsque ces opérations
présentent un caractère social, sportif, culturel, religieux,
éducatif ou philanthropique conforme à l'objet, dans les
conditions prévues par voie réglementaire;
- Les ventes et les cessions effectuées par l'Etat, les
provinces, les entités territoriales décentralisées et les
organismes publics n'ayant pas le caractère industriel et commercial
dans les conditions définies à l'article 13, al.3 de l'OL
n°10/001 du 20 aout 2010;
- Les ventes et les importations de timbres officiels ou de
papiers timbrés
- L'importation des billets de banque, des intrants, des
équipements servant à la fabrication des signes monétaires
et leurs pièces de rechange réalisées exclusivement par
l'institut d'émission;
- Les ventes et les importations des équipements
agricoles destinés à l'agriculture sur base d'une liste
déterminée par voie réglementaire;
- Les opérations ayant pour objet la cession d'immeuble
par des personnes autres que les promoteurs immobiliers et passibles de droits
d'enregistrement;
- L'importation et la livraison des organes et du sang humains
par les institutions médicales ou organismes agrées ainsi que
l'importation et les fournitures des prothèses;
- L'importation et la vente de bateaux et de filets de
pêche;
- L'importation et l'acquisition des produits pharmaceutiques
destinés à la prévention, au diagnostic et au traitement
des maladies, des emballages des produits pharmaceutiques et des intrants
pharmaceutiques, dont la liste est fixée par voie réglementaire,
réalisées par les industries pharmaceutiques, ainsi que
l'importation et l'acquisition des matériels médicaux;
- L'importation et la vente de moustiquaires ;
- L'importation et l'acquisition des équipements, des
matériels, des réactifs et autres produits chimiques
destinés exclusivement à la prospection, à l'exploration,
à la recherche et à la construction et développement du
projet minier et pétrolier, avant exploitation;
- L'importation des:
- Echantillons sans valeur commerciale qui sont
considérés par la douane comme étant de valeur
négligeable et qui ne sont utilisés que pour rechercher des
commandes de marchandises du genre de celles qu'ils représentent;
- Biens mobiliers, à l'exclusion des matériels
de caractère industriel ou commercial, destinés à l'usage
personnel d'une personne ou des membres de famille qui sont amenés en
RDC en même temps que cette personne ou à un autre moment aux fins
du transfert de sa résidence;
- Siens recueillis par voie de succession par une personne
ayant, à la date du décès du de cujus, sa résidence
principale en RDC, à condition que ces biens aient été
affectés à l'usage personnel du défunt;
- Récompenses décernées à des
personnes ayant leur résidence en RDC, sous réserve du
dépôt des documents justificatifs jugés nécessaires
par la douane;
- Cercueils contenant les dépouilles mortelles et les
urnes funéraires contenant des cendres des dépouilles
incinérées, ainsi que les objets d'ornement qui les accompagnent;
- Produits en vue de subir des essais, à condition que
les quantités ne dépassent pas celles strictement
nécessaires aux essais et que les produits soient entièrement
consommés au cours des essais ou que les produits non consommés
soient réexportés ou traités, sous le contrôle de la
douane, de manière à leur ôter toute valeur commerciale;
- Dons, legs ou matériels fournis gratuitement à
l'Etat, aux provinces, aux entités territoriales
décentralisées et aux organismes de droit public;
- Bagages des voyageurs non passibles des droits et taxes
prévus par la législation douanière.
- Les ventes d'oeuvres d'art originales par l'artiste
créateur;
- L'importation et la vente de cercueils.
B. Sont exonérées de la TVA, les
prestations de services ci-après:131(*)
1. les opérations de composition, d'impression,
d'importation et de vente des journaux, livres et périodiques, à
l'exclusion des recettes afférentes à la publicité;
2. la location des livres, périodiques et autres
supports magnétiques contenant des informations à
caractère scientifique, éducatif, culturel ou religieux ainsi que
les prestations de services fournies aux lecteurs des bibliothèques, les
services d'archives et de documentation;
3. les recettes liées aux visites des monuments
historiques et musées nationaux, des parcs zoologiques et botaniques;
4. les frais de scolarité et de pension perçus
dans le cadre normal de l'activité des établissements
d'enseignement national régulièrement autorisés selon le
cas, par le ministre ayant l'enseignement primaire, secondaire et professionnel
ou l'enseignement supérieur et universitaire dans ses attributions;
5. Les examens, consultations, soins, hospitalisation, travaux
d'analyse et de biologie médicale pour les humains;
6. le transport des malades et des blessés par des
moyens de transport spécialement équipés à ces
fins;
7. les prestations faites par les pompes funèbres et le
transport de corps;
8. les prestations effectuées dans le cadre de leur
activité normale par les associations sans but lucratif
légalement constituées, lorsque leur non assujettissement
n'entraîne pas de distorsion dans les conditions de la concurrence;
9. les prestations de services ci-après, relatives aux
aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne
dont les services à destination ou en provenance de l'étranger
représentent au moins 80 % de l'ensemble des services qu'elles
exploitent:
- atterrissage et décollage;
- usage des dispositifs d'éclairage, du stationnement,
de l'amarrage et de l'abri des aéronefs;
- usage des installations aménagées pour la
réception des passagers et des marchandises;
- usage des installations destinées à
l'avitaillement des aéronefs;
- opérations techniques afférentes à
l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs;
- usage des dispositifs d'assistance à la navigation
aérienne, de la mise en oeuvre des moyens mécaniques,
électriques ou pneumatiques pour la mise en route des moteurs des
aéronefs;
- transports de l'équipage sur l'aire des
aéroports;
- opérations d'entretient et de réparation des
aéronefs ainsi que des matériels et équipements de bord;
- service de prévention et de lutte contre incendie;
- expertise ayant trait à l'évaluation des
dommages subis par les aéronefs et des indemnités d'assurances
destinées à réparer le préjudice en
résultant;
- les opérations réalisées par les
consignataires d'aéronefs et agents aériens.
10. le transport aérien de personnes ou de marchandises
à destination ou en provenance de l'étranger;
11. Le transport terrestre, lacustre, fluvial, maritime et
ferroviaire de personnes ou de marchandises pour la partie du trajet accomplie
hors des limites du territoire national;
12. Les prestations de services ci-après,
effectuées pour les besoins directs des navires de commerce maritime,
des bateaux utilisés pour l'exercice d'une activité industrielle
en haute mer, des travaux de sauvetage et d'assistance en mer:
- pilotage, amarrage, remorquage, location des portiques,
séjour des bateaux, utilisation des installations portuaires;
- assistance et sauvetage de navires et de bateaux;
- entretient du navire et du matériel de bord;
- services de prévention et de lutte contre l'incendie;
- usage des installations aménagées pour la
réception des passagers et des marchandises;
- usage des installations destinées à
l'avitaillement des navires;
- visites de sécurité, examen des
carènes, expertises techniques;
- expertises ayant trait à l'évaluation des
dommages subis par des navires;
13. Les intérêts relatifs aux crédits
bancaires à l'investissement, aux crédits-bails, aux
crédits agricoles et aux découverts bancaires;
14. Les intérêts rémunérant, les
dépôts effectués auprès des établissements de
crédit par des non professionnels;
15. Les intérêts rémunérant les
emprunts extérieurs;
16. les opérations de crédit social ou agricole
effectuées par les caisses de crédit mutuel, les
coopératives d'épargne et de crédit et les autres
institutions de micro-finance.
C. Sont exonérées de la taxe sur la valeur
ajoutée, les activités et prestations ci-après,
lorsqu'elles sont soumises à des taxations spécifiques exclusives
de toute taxation sur le chiffre d'affaires:
1. les ventes de billet d'accès aux manifestations de
loisirs dans les installations sportives ;
2. les droits d'entrée dans une manifestation
culturelle ;
3. les opérations suivantes soumises aux droits
d'enregistrement :
- les opérations ayant pour objet la transmission de
propriété ou d'usufruit de bien immeuble, des fonds de commerce
ou de clientèle, de droit au bail, à l'exclusion des ventes
d'immeubles neufs bâtis effectuées par les promoteurs
immobiliers ;
- les ventes publiques aux enchères :
4. les gains de parieurs dans le cadre des jeux de hasard.
D. Sous réserve de réciprocité, les biens
et services destinés à l'usage officiel des missions
diplomatiques et consulaires et des organismes internationaux sont
exonérés de taxe sur la valeur ajoutée. Les
modalités d'application de la présente exonération sont
déterminées par voie règlementaire.
Toutefois, en application de différentes conventions
internationales en vigueur, les fonctionnaires internationaux, les agents
diplomatiques et assimilés en poste en République
Démocratique du Congo sont soumis à la TVA incorporée dans
le prix des marchandises ou des services.
2.1.6. La
déductibilité de la TVA132(*)
A. pour être déductible, la taxe sur la valeur
ajoutée doit figurer :
1. De façon générale, sur une facture ou
un autre document en tenant lieu, dûment délivré par un
assujetti et mentionnant son numéro impôt.
Toutefois, en ce qui concerne les factures émises par
les prestataires étrangers, cette condition n'est pas exigée. Les
modalités de liquidation de la TVA pour ces prestataires sont
déterminées par voie. Réglementaire ;
2. En ca d'importation, sur la déclaration de mise
à la consommation établie par la douane ;
3. en cas de livraison de biens ou de prestation de services
à soi - même, sur une facture à soi - même.
Après cette première partie se rapportant aux
généralités conceptuelles et à la
présentation du système fiscal congolais, nous pouvons sans plus
tarder, entrer dans le vif de notre travail en abordant la seconde partie se
rapportant aux aspects pratiques.
DEUXIEME PARTIE : ASPECTS PRATIQUES
CHAPITRE III :
PRESENTATION DE MULTI SERVICES VISION (MSV)133(*)
II.1. Situation
géographique
L'établissement MULTI SERVICES VISION est une
entreprise privée contenant trois représentations dont le
siège social, d'exploitation et celui administratif.
Le siège social est situé au n° 16 de
l'avenue LUSAMBO au quartier MUNSAMPI dans la commune de MWENE-DITU, ville de
MWENE-DITU dans la province de Kasaï oriental.
Le siège d'exploitation est situé au n° 68
du Boulevard National au quartier Ville Basse dans la commune de LUKOLELA,
ville de KIKWIT dans la province de BANDUNDU.
Et enfin, le siège administratif est situé au
n° 35 de l'avenue Roi Baudouin (ex-3Z), commune de GOMBE dans la ville de
KINSHASA.
II.2. Historique
L'établissement MULTI SERVICES VISION a
été créé en 2010 et a ouvert effectivement les
portes le 01/05/2011 à KIKWIT par l'exploitation de la station ENGEN
RDC.
L'entreprise est revendeuse des produits pétroliers
ENGEN DRC à KIKWIT et est identifiée au numéro
d'identification nationale N60152F et au registre de commerce 1028 de KABINDA.
II.3. Organisation
structurelle
II.3.1.CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Tâches :
Ø Conception et mise en place des procédures de
gestion de l'établissement;
Ø Evaluation d'exécution des procédures
mises en place ;
Ø Nomination et révocation de l'équipe
dirigeante ;
Ø Approuver le rapport mensuel, trimestriel et annuel
de gestion ;
Ø Approuver les missions d'audit ;
Ø Recevoir et analyser les différents rapports
d'audit ;
Ø Approuver le budget annuel de gestion.
II.3.2. LEGERANT :
a) Tâches journalière :
Ø Etre en contact journalier avec
ENGEN ;
Ø Recevoir le rapport journalier et le
classer ;
Ø Veiller sur l'établissement de
chèques et leur apurement;
Ø Vérifier et s'assurer de l'exécution
des commandes passées ;
Ø S'assurer de mouvement des fonds dans tous les
comptes bancaires ;
Ø S'assurer du montant global des dettes MSV
vis-à-vis des tiers ;
Ø Connaitre le montant global de créances
accordées ;
Ø Autoriser les dépenses et prêts
dépassant l'équivalent en CDF de dollars américains 150
(USD cent cinquante).
Ø Prise de décisions journalières
consécutives aux différents rapports.
Tâches hebdomadaires :
Ø Analyser la synthèse du rapport
financier de la semaine échue lui transmise par le Gestionnaire
Financier et Administratif ;
Tâches mensuelles :
Ø Décider du montant unique à
prélever sur bonus et commissions, suite au rapport du Gestionnaire
Financier et Administratif.
III.3.3.GESTIONNAIRE FINANCIER
ET ADMINISTRATIF
Profil :
- Etre détenteur d'un diplôme de licence en
sciences économiques de préférence en comptabilité
et finances ou disciplines similaires ;
- Avoir des connaissances en droit fiscal congolais ;
- Avoir des connaissances en droit administratif et
législation sociale congolais ;
- Avoir la maîtrise d'au moins trois
référentiels comptables notamment le SYSCOHADA, le PCGC et les
IAS/IFRS ;
- Avoir la maîtrise de l'analyse financière et
gestion financière tant à court terme qu'à long
terme ;
- Avoir une moralité et discrétion
irréprochables ;
- Etre capable de travailler avec maitrise sous
pression ;
- Avoir un esprit d'initiative et de
synthèse ;
- Avoir la maitrise de l'outil informatique (MS EXCEL et MS
WORD) et des logiciels de traitement comptable et financier.
Tâches journalière :
Ø Représenter l'Administrateur-Gérant en
cas d'absence auprès de toutes les instances;
Ø Assurer la tenue de la comptabilité;
Ø Gérer le personnel et le service
administratif ;
Ø Recevoir la situation de toutes les opérations
de la station et celles effectuées à Kinshasa ;
Ø Connaître les différents mouvements dans
les comptes Multi Services Vision ;
Ø Recevoir et traiter les rapports lui transmis par le
sous-gérant et le chef de piste ;
Ø Coordonner les services sous sa charge ;
Ø Suivre l'état des créances et de
recouvrements.
Tâches hebdomadaires :
Ø Etablir le rapport financier à envoyer au
conseil d'administration et à l'administrateur-gérant;
Tâches mensuelles :
Ø Etablir les prévisions
budgétaires ;
Ø Etablir le plan de trésorerie ;
Ø Etablir le rapport financier ;
Ø Recevoir et traiter les rapports lui transmis par le
sous-gérant et le chef de piste ;
Ø Transmettre la synthèse des rapports au
conseil d'administration ;
Ø Etablir les états financiers
mensuels ;
Ø Procéder au rapprochement bancaire et
financier.
Tâches trimestriels :
Ø Initier l'audit chaque trois mois pour évaluer
les activités et orienter la politique de gestion ;
Tâches annuelles :
Ø Procéder à la réconciliation des
comptes clients et fournisseurs ;
Ø Procéder à la réconciliation des
comptes bancaires ;
Ø Etablir les états financiers et assurer
leur dépôt dans le délai légal ;
Ø Recevoir et traiter le rapport annuel lui transmis
par le sous-gérant ;
Ø Transmettre la synthèse des activités
de l'établissement au conseil d'administration ;
Ø Suggérer les pistes
d'épanouissement ;
Ø Préparer les différentes
déclarations fiscales et sociales.
II.3.4. LE SOUS GERANT :
Profil :
- Etre détenteur d'un diplôme universitaire en
sciences économiques ou avoir l'expérience professionnelle d'au
moins trois ans dans le secteur pétrolier notamment comme gérant,
chef de piste ou encore superviseur ;
- Avoir la maîtrise de l'administration ;
- Avoir une moralité et discrétion
irréprochables ;
- Etre capable de travailler avec maitrise sous
pression ;
- Avoir un esprit d'initiative et de
synthèse ;
- Avoir la maitrise de l'outil informatique (MS EXCEL et MS
WORD).
Tâches
journalières :
· Représenter Multi Services Vision et
ENGEN à KIKWIT;
· Recevoir et traiter les rapports journaliers lui
transmis par :
1. Le Chef de piste ;
2. Le Préposé aux commandes;
3. Le Chargé de suivi de créances.
· Vérifier le montant journalier des recettes
à verser et des créances accordées ;
· Autoriser les dépenses ne dépassant pas
100.000 FC par jour ;
· Autoriser l'octroi des créances ;
· Transmettre par sms le rapport journalier ;
· Transmettre par sms au gestionnaire administratif et
financier toutes les opérations effectuées à Kikwit pour
la comptabilisation ;
· Assurer la gestion quotidienne de F/S Kikwit,
· Négocier tout marché disponible au profit
de Multi Service et d'ENGEN à KIKWIT environ;
· Engager Multi Service Vision envers les tiers à
KIKWIT et environ.
Tâches hebdomadaires :
· Synthétiser les rapports financiers
journaliers ;
· Transmettre les rapports mensuels au gestionnaire
administratif et financier.
Tâches mensuelles :
· Elaborer le rapport mensuel
d'activités ;
· Effectuer la paie du personnel ;
III.3.5.CHEF DE PISTE :
Profil :
- Etre détenteur d'au moins un diplôme
universitaire ;
- Avoir une moralité approuvée ;
- Etre non-fumeur ;
- Avoir fait son stage dans l'une des stations ENGEN ;
- Connaitre l'outil informatique (MS EXCEL et MS WORD).
Tâches
journalières :
- Superviser les réceptions des produits
pétrolier du camion-citerne;
- Remplir les tâches du sous-gérant en cas
d'empêchement ou d'absence ;
- Recevoir les rapports des prestations journalières
de deux équipes de pompistes ;
- Contrôler et recevoir les recettes de chaque pompiste,
déjà comptées par le caissier,
- Signer le rapport du pompiste après versement du
caissier et le faire viser auprès du gérant ;
- Garder toutes les recettes dans le coffre-fort dont il
détient le code d'accès.
- Jauger les citernes et donner les informations exactes
relatives au stock des produits à l'ouverture et à la fermeture
de service ;
- Prélever les indexes à l'ouverture de
service, lors de changement d'équipes des pompistes et à la
clôture ;
- Prévenir le Sous Gérant de toute diminution de
stock éviter la rupture ;
- Se rassurer de la conformité des volumes vendus par
les pompistes au moyen des indexes
- Informer au jour le jour le service de comptabilité
à Kinshasa, de toutes les créances accordées et
recouvrement sur client.
- Contrôler les ventes lubrifiants et recettes y
relatives ;
- Etre au courant de toute vente à crédit et
vérifier la situation de tous les clients ;
- Le versement des recettes réalisées
auprès des institutions financières lui indiquées par
l'employeur, notamment SOFICOM et BIC, dans un premier temps, sachant que
d'autres pourront lui être indiqués expressément ;
- Transmission journalière par SMS, du rapport global
sur le chiffre d'affaire réalisé, les créances
accordées et le solde à transférer.
Tâches hebdomadaires :
- Synthétiser les rapports journaliers de la semaine
échue.
Tâches mensuelles :
- Assister le sous-gérant dans la clôture des
opérations mensuelles ;
- Transmettre tous les tableaux relatifs aux ventes,
réceptions, transferts, créances, etc. au
sous-gérant ;
- Assurer la transmission de tous les documents à
Kinshasa, notamment le cahier d'indexe, les billetages, les reçus de
l'office de route en cas d'approvisionnement par son camion, fiche de
consommation Groupe Electrogène, et les photocopies des
éléments suivants : Bons de livraison, Reçus SOFICOM
et Bordereaux de Banque, Factures SNEL et REGIDESO, toutes les autres factures
d'achats matières et fournitures, bons d'entrée caisse, bons de
sortie caisse, reçus d'encaissement ainsi que les fiches de consignation
de clients.
III.3.6.CHARGE DE LA GESTION
DE STOCK ET CREANCES :
Profil :
- Etre détenteur d'un diplôme
universitaire ;
- Avoir une moralité et discrétion
irréprochables ;
- Etre capable de travailler avec maitrise sous
pression ;
- Avoir un esprit d'initiative et de
synthèse ;
- Avoir la maitrise de l'outil informatique (MS EXCEL et MS
WORD).
Tâches
journalières :
- S'assurer du stock à la pompe, à la SEP/KKT et
commandes en cours ;
- Coordonner les commandes,
- Assurer le classement des documents relatifs aux stocks,
notamment : Bons de commandes, le chèque et le cas
échéant la note de crédit comprise dans la commande, le
reçu d'encaissement prouvant la comptabilisation du paiement dans le
compte ENGEN, bon de livraison et Ordre de chargement lui transmis par KIKWIT
et factures ENGEN,
- Coordonner les paiements de chèques ENGEN ;
- Etablir les extraits de compte de tous les clients.
Tâches hebdomadaires :
- Transmettre à tout le circuit et surtout à
l'administrateur-gérant et au Gestionnaire Administratif et financier le
fichier sur les chèques en instance de paiement ;
- Transmettre l'état des dettes et des clients.
Tâches mensuelles :
- Etablir le rapport des commandes et réception des
produits ;
- Etablir le rapport des ventes et des clients ;
- Assister à la réconciliation des comptes des
clients MSV et, du compte ENGEN à l'interne;
- S'assurer que tous les documents concernant le mois ont
été chronologiquement et numériquement
classés ;
- Relever des anomalies constatées sur les
différents rapports reçus.
III.3.7. CHEF DE PISTE ADJOINT
ET ATTACHE A LA COMPTABILITE :
Profil :
- Etre détenteur d'au moins un diplôme
universitaire en sciences économiques surtout en comptabilité ou
sciences similaires ;
- Avoir la maîtrise du référentiel
comptable en vigueur ;
- Avoir une moralité approuvée ;
- Etre non-fumeur ;
- Avoir fait son stage dans l'une des stations ENGEN ;
- Avoir une expérience à la pompe ;
- Connaitre l'outil informatique.
Tâches journalières :
- Remplacer le Chef de Piste dans l'accomplissement de ses
tâches;
- Tenir toute la comptabilité des opérations
effectuées à Kikwit;
- S'assurer du classement chronologique et numérique
des documents à Kikwit;
- Gérer les clients sur place à Kikwit
c'est-à-dire les clients à crédit, les
prépayés ou consignations, etc. ;
- Assurer la vente des lubrifiants.
Tâches hebdomadaires :
- Aider le chef de piste à synthétiser les
différents rapports journaliers de; la semaine échue;
- S'assurer du classement des documents de la semaine
échue;
- S'assurer de la comptabilisation et de la communication des
différents éléments à la direction
financière à Kinshasa;
Tâches mensuelles:
- Envoyer tous les documents à Kinshasa ;
- Elaborer le rapport des prélèvements
clients,
- Imputer les documents non encore saisis et les communiquer
à Kinshasa pour la comptabilisation au journal du logiciel
comptable ;
- Elaborer le rapport de vente des lubrifiants.
III.3.8. PREPOSE AUX COMMANDES
ET ASSISTANT COMPTABLE:
Profil :
- Etre détenteur d'au moins un diplôme
universitaire en sciences économiques surtout en comptabilité ou
sciences similaires ;
- Avoir la maîtrise du référentiel
comptable en vigueur ;
- Avoir une moralité approuvée ;
- Connaitre l'outil informatique et avoir la maîtrise du
logiciel comptable utilisé.
Tâches
journalière :
- Passer les commandes sur décision du gestionnaire de
stocks ;
- Assister le gestionnaire administratif et financier dans la
tenue de la comptabilité ;
- Assurer le classement de tous les documents
comptables et leur imputation comptable ;
- Assurer l'archivage et documentation de l'entreprise
à Kinshasa.
Tâches hebdomadaires :
- Faire la synthèse des commandes
effectuées ;
- Vérifier le classement des documents.
Tâches mensuelles :
- Assister le gestionnaire des stocks dans
l'établissement de son rapport ;
- Assister le gestionnaire administratif et financier dans
l'élaboration de son rapport ;
- Elaborer l'état mensuel des commandes
effectuées et paiements effectués ;
- Participer à la réconciliation des comptes
ENGEN ;
- Participer à l'élaboration des états
comptables mensuels.
ORGANIGRAMME DE MSV
Administrateur Gérant
Gérant et Représentant MSV à
KKT
Gestionnaire Administratif et
Financier/Représentant de l'AG à KIN
Chef de piste
Chef de piste Adjoint et Attaché
Comptable
(Mr WAWAKA KAZUL)
Gestionnaire des Stocks et Créances
Préposé aux commandes et
Assistant Comptable
(Mr Olivier MUKUNA)
Pompistes
Sécurité
Conseil d'Administration
- Conseil Fiscal
- Cabinet Juridique
- Audit (Commissariat aux comptes)
251651072
CHAPITRE IV :
PRESENTATION DU MATERIEL D'ANALYSE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter les
différents états financiers selon le référentiel
comptable congolais (PCGC) et selon le référentiel comptable
OHADA (SYSCOHADA), ainsi que d'autres tableaux sans oublier la procédure
de détermination du résultat fiscal à partir du
résultat comptable, qui constitueront ici, nos outils de travail et
d'analyse.
IV.1. Les états
financiers134(*)
IV.1.1. Définition
Le terme « états financiers » est
un terme nouveau, emprunté à la profession comptable anglo-saxon,
que n'avaient utilisé ni le plan belge (Blairon), ni le plan
français de 1957, ni le plan OCAM, ni le PCGC, précurseur de la
normalisation comptable en RDC.
Il désigne un tout indissociable qui se doive de
décrire de façon régulière et sincère les
événements, opérations et situations de l'exercice pour
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
et du résultat de l'entreprise.
IV.1.2. Objectifs
A partir de la définition donnée ci-dessus, nous
pouvons souligner que les états financiers ont pour objectifs de
fournir une information qui soit utile à la prise des décisions
économiques, sur la situation patrimoniale, la performance et
l'évolution de la situation financière de l'entité.
IV.1.3. Eléments
constitutifs des états financiers
Ici, nous allons partir de la description des composantes des
états financiers selon le PCGC pour enfin en présenter les
éléments constitutifs en SYSCOHADA. Cette approche a
été utilisé en vue de faciliter la comparabilité
des informations financières, sachant que les états financiers
annuels des entreprises en RDC ont été clôturés et
établis au 31 décembre 2013 selon les normes du PCGC alors que le
droit OHADA est entré en vigueur au O1 janvier 2014.
IV.1.3.1. Selon le
PCGC
Selon les dispositions du PCGC, les états financiers
était un tout constitué :
Ø Du Bilan ;
Ø Du Tableau de Formation du
Résultat (TFR) ;
Ø Du Tableau de Financement (TF) et ;
Ø Le Tableau économique, fiscal et financier
(TEFF).135(*)
IV.1.3.2. Selon le
SYSCOHADA
Les états financiers annuels du SYSCOHADA
comprennent :
Ø Le bilan ;
Ø Le compte de résultat ;
Ø Le tableau financier des ressources et des
emplois (TAFIRE) ainsi que ;
Ø L'état annexé.136(*)
A ceux-ci, il faut ajouter l'établissement d'un
état supplémentaire statistique pour le système
normal.137(*)
De là, nous pouvons élaborer le tableau
ci-dessous :
Tableau n°2 : états
normalisés exigés par le Système Comptable
OHADA
N°
|
ETATS NORMALISES
|
SYSTEMES UTILISES
|
S.N.
|
S.A.
|
S.M.T.
|
I.
II.
III.
IV.
V.
V.
|
BILAN
COMPTE DE RESULTAT
ETAT DE RECETTES ET DEPENSES
TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS
(TAFIRE)
ETAT ANNEXE :
Tableau 1 : Actif
Immobilisé
Tableau 2 : Amortissements
Tableau 3 : Plus-values et
Moins-values
Tableau 4 : Provisions inscrites au
bilan
Tableau 5 : Biens en crédit-bail et
contrats assimilés
Tableau 6 : Echéance des
créances à la clôture de l'ex.
Tableau 7 : Echéances des dettes
à la clôture de l'ex.
Tableau 8 : Consommations
Intermédiaires de l'ex.
Tableau 9 : Répartition du
résultat et autres elts. caract. des cinq dernières années
(SARL, SA,...)
Tableau 10 : Projet d'affectation du
résultat de l'ex.
Tableau 11 : effectifs, masse salariales et
personnel extérieur (en cas d'importance significative)
ETAT SUPPLEMENTAIRE STATISTIQUE :
Tableau 12 : Production de l'ex. en
Qté et en valeur
Tableau 13 : Achat destiné à la
X° en Qté et en valeur
|
X
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
|
X
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
|
X
x
x
|
Source : KALUMBU, M.S., Op.
Cit., p. 16
IV.1.4. Présentation
des états financiers annuels
Il y a lieu de souligner ici qu'à défaut de
présenter tous les états financiers annuels du PCGC et du
SYSCOHADA, nous ne nous limiterons qu'à ceux qui intéressent
beaucoup plus particulièrement notre travail scientifique,
appelés généralement « états
financiers proprement dit », à savoir :
· Pour le PCGC :
ü Le Bilan et ;
ü Le TFR.
· Pour le SYSCOHADA :
ü Le Bilan et ;
ü Le Compte de Résultat.
IV.1.4.1.
Présentation des états financiers selon les normes du PCGC
IV.1.4.1.1. Le Bilan
1°) Définition
Le terme « Bilan » d'origine latine
(Bilancium = Balance), revêt plusieurs significations dans le langage
courant mais, appliqué à l'entreprise, il désigne
« un document de synthèse qui traduit la situation
patrimoniale d'une entreprise à un moment donné ».
Il est donc le reflet plus au moins fidèle
(photographie) de la situation d'une entreprise à une date
donnée.138(*)
2°) Tracé du Bilan
Tableau n°3 : ACTIF du Bilan
(PCGC)
ACTIF
|
Brut
|
Amort. &Prov.
|
Net
|
1. Valeurs immobilisées
- V.I. Incorporelles
- V.I. Corporelles
- V.I. Financières
|
L11
L12
L13
|
M11
M12
M13
|
P11= L11 - M11
P12= L12 - M12
P13= L13 - M13
|
Total V.I. (S/T1)
|
?L1
|
?M1
|
?P1= ?L1 -
?M1
|
2. Valeurs Circulantes
- Valeurs d'Exploitation
|
L21
|
M21
|
P21= L21 - M21
|
Total V.E. (S/T2)
|
?L2
|
?M2
|
?P2=?L2 -
?M2
|
- Valeurs Réalisables
|
L31
|
M31
|
P31= L31 - M31
|
Total V.R. (S/T3)
|
?L3
|
?M3
|
?P3= ?L3 -
?M3
|
- Valeurs Disponibles
|
L41
|
M41
|
P41= L41 - M41
|
Total V.D. (S/T4)
|
?L4
|
?M4
|
?P4= ?L4 -
?M4
|
=TOTAL ACTIF = (S/T1) +
(S/T2) + (S/T3) +
(S/T4)
|
?L
|
?M
|
?P= ?L - ?M
|
Source : fait par nous, sur
base de CPCC, guide de remplissage des états financiers
Tableau n°4 : PASSIF du bilan (PCGC)
PASSIF
|
MONTANTS
|
1. Capitaux Permanents
- Fonds Propres
|
F11
|
Total F.P. (S/T1)
|
?F11
|
- Dettes à LT & MT
|
F12
|
Total DLT&MT
(S/T2)
|
?F12
|
TOTAL CAPITAUX PERMANENTS
|
?F1
|
2. Dettes à Court Terme
|
F2
|
Total DCT (S/T3)
|
?F2
|
TOTAL PASSIF = (S/T1) +
(S/T2) + (S/T3)
|
?F
|
Source : fait par nous, sur
base de CPCC, guide de remplissage des états financiers
IV.1.4.1.2. Tableau de
Formation du Résultat (TFR)
1°) Définition
Le TFR est un tableau de synthèse dressé
immédiatement après les écritures d'inventaires. Il permet
de calculer par paliers successifs le résultat net de l'entreprise
conformément aux dispositions légales du PCGC.
2°) Tracé du TFR
Tableau n°5 : TFR
(PCGC)
N° des cnomptes
|
Désignation
|
Sommes et Soldes (Exploit.)& (HE)
|
Soldes de Gestion (Exploit.) & (HE)
|
Débit
|
Crédit
|
Débit
|
Crédit
|
70
60
|
Vente des mses
Stocks vendus des Mses
|
Y1
|
X1
|
|
|
80
|
MARGE BRUTE (Z1) =
?X1 -?Y1
|
?X1 ?Y1
|
?X1 ?Y1
|
80
71
72
73
61
62
63
|
Marge brute
Production Vendue
Production Stockée
Trav. Fait par l'Ese pour elle-même
Mat. &Ftures Consommés
Transport Consommé
Autres Services Consommés
|
Y2
Y2
Y2
|
X2
X2
X2
|
|
|
81
|
VALEUR AJOUTEE (Z2) =
?X2- ?Y2
|
?X2?Y2
|
? X2?Y2
|
81
74
76
77
78.2
64
65
66
67
68.2
|
Valeur Ajoutée
Produits et Profits Divers
Subvention d'exploitation
Intérêt et Dividendes reçus
Rep. S/Provisions Exigibles
Charges et Pertes Diverses
Charges du Personnel
Impôts et Taxes
Intérêt et Dividendes payés
Dot. Aux Provisions Exigibles
|
Y3
Y3
Y3
Y3
Y3
|
X3
X3
X3
X3
|
|
|
82
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION (Z3) =
?X3- ?Y3
|
?X3 ?Y3
|
? X3 ?Y3
|
82
78.0
78.1
68.0
68.1
|
Résultat Brut d'Exploitation
Rep. S/Dot. Aux Amortissements
Rep. S/Prov. Non exigibles
Dotations aux Amortissements
Dot. Aux Prov. Non Exigibles
|
Y4
Y4
|
X4
X4
|
|
|
83
|
RESULTAT NET D'EXPLOITATION (Z4) =
?X1 -?Y1
|
?X4 ?Y4
|
? X4 ?Y4
|
*70
*71
*72
*73
*74
*76
*77
*78.2
*60
*61
*62
*63
*64
*65
*66
*67
*68.2
|
Vente des Mses(H.E.)
Production Vendue (H.E.)
Production Stockée (H.E.)
Travaux faits par l'Ese pour elle-même
(H.E.)
Produits et Profits Divers (H.E.)
Subventions d'Exploitation (H.E.)
Intérêts et Dividendes reçus (H.E.)
Rep. S/Provisions Exigibles (H.E.)
Stocks Vendus des Mses(H.E.)
Mat. & Fournitures Consommés (H.E.)
Transport Consommé (H.E.)
Autres Services Consommés (H.E.)
Charges & Pertes Diverses (H.E.)
Charges du Personnel (H.E.)
Impôts et Taxes (H.E.)
Intérêts et Dividendes payés (H.E.)
Dot. Aux Provisions Exigibles (H.E.)
|
Y5
Y5
Y5
Y5
Y5
Y5
Y5
Y5
Y5
|
X5
X5
X5
X5
X5
X5
X5
X5
|
|
|
*82
|
RESULTAT BRUT (HE) (Z5) =
?X5-?Y5
|
?X5?Y5
|
? X5?Y5
|
*82
*78.0
*78.1
*68.0
*68.1
|
Résultat Brut (H.E.)
Reprise S/Amortissements (H.E.)
Reprise S/Prov. Non Exigibles (H.E.)
Dot. Aux Amortissements (H.E.)
Dot. Aux Prov. Non Exigibles (H.E.)
|
Y6
Y6
|
X6
X6
|
|
|
*83
|
RESULTAT NET (H.E.) (Z6) =
?X6- ?Y6
|
?X6 ?Y6
|
? X6 ?Y6
|
84
|
RESULTAT S/CESSION D'IMMOBILISATIONS
(Z7)
|
MVC
|
PVC
|
83
*83
84
|
Résultat Net d'Exploitation
Résultat Net (H.E.)
Résultat S/cession d'immobilisations
|
|
|
|
|
85
|
RESULTAT NET AVANT IMPOT (Z8) =
(Z4) + (Z6) + (Z7)
|
( - )
|
( + )
|
86
|
IMPOTS S/REVENUS PROFESSIONNELS
(Z9) = (Z8) x 35%
|
87
|
RESULTAT DE LA PERIODE A AFFECTER
(Z10) = (Z8) - (Z9)
|
( - )
|
( + )
|
Source : fait par nous sur
base de CPCC, guide de remplissage des états financiers
Après cette présentation de ces deux
états financiers selon les normes du PCGC, nous allons donc
procéder à leur présentation selon les normes du
Système Comptable OHADA.
IV.1.4.2.
Présentationdes états financiers selon les normes du
Système Comptable OHADA
Il y a lieu de souligner ici que l'acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises a
prévu trois systèmes de présentation de l'information
financière, à savoir :
· Le système normal ;
· Le système allégé et ;
· Le système minimal de trésorerie
Selon qu'il s'agisse respectivement des entreprises dont le
chiffre d'affaire est supérieur à 100.000.000 FCFA ; celles
dont le chiffre d'affaire est compris entre 30.000.000 FCFA et 100.000.000
FCFA ; ainsi que celles dont le chiffre d'affaire ne dépasse pas
30.000.000 FCFA.139(*)
En ce qui concerne notre travail, nous nous limiterons
à ceux du système normal.
IV.1.4.2.1. Le Bilan
Etant donné que la définition du Bilan a
déjà été donnée
ci-précédemment, nous nous limiterons seulement à sa
présentation.
1°) Tracé du Bilan
Tableau n° 6 : Actif Bilan
(SYSCOHADA)
Réf.
|
ACTIF
|
Montants
|
Brut
|
Amort./Prov.
|
Net
|
AA
AX
AY
AC
AD
AE
AF
AG
AH
AI
AJ
AK
AL
AM
AN
AP
AQ
AR
AS
AW
|
Actif Immobilisé
- Charges Immobilisées
- Frais d'établissement
- Charges à repartir
- Primes de rbrst. Des Obligat.
- Immobilisations Incorporelles
- Frais de rchrch. & de dévelopt.
- Brevets, licences, logiciels
- Fonds commercial
- Autres Immob. Incorporelles
- Immobilisations Corporelles
- Terrains
- Bâtiments
- Installations et Agencements
- Matériel
- Matériel de transport
- Av. &Acpt. Versé
S/Immob.
- Immobilisations Financières
- Titres de participations
- Autres Immob. Financières
- Dont HAO
|
|
|
|
AZ
|
TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)
|
|
|
|
BA
BB
BC
BD
BE
BF
BG
BH
BI
BI
|
Actif Circulant
- Actif circulant HAO
- Stocks
- Marchandises
- Mat. 1ères & Autres
Approv.
- Encours
- Produits fabriqués
- Créances & emplois
assimilés
- Fournisseurs, avances versées
- Clients
- Autres créances
|
|
|
|
BK
|
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
|
|
|
|
BR
BS
|
Trésorerie-Actif
- Titres de placement
- Valeurs à encaisser (banques, chèques
postaux, caisse)
|
|
|
|
BT
|
TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III)
|
|
|
|
BU
|
Ecart de conversion-Actif (IV)
(perte probables de change)
|
|
|
|
BZ
|
TOTAL GENERAL = (I) + (II) + (III) + (IV)
|
|
|
|
Source : DOBILLM.,
Comptabilité OHADA, Tome II, éd. AECC-KARTHALA, Paris, 2013, p.
162
Tableau n° 7 : Passif Bilan
(SYSCOHADA)
Réf.
|
PASSIF
|
Montants
|
CA
CB
CC
CD
CE
CF
CG
CH
CI
CK
CL
CM
|
Capitaux Propres et Ressources
Assimilées
- Capital
- Actionnaires capital non appelé
- Primes et Réserves
- Primes d'apport, d'émission, de fusion
- Ecart de réévaluation
- Réserves indisponibles
- Réserves libres
- Report à Nouveau
- Résultat Net de l'exercice
(bénéfice ou perte)
- Autres Capitaux Propres
- Subventions d'investissement
- Provisions réglementées et fonds
assimilés
|
|
CP
|
TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)
|
|
DA
DB
DC
DD
DE
|
Dettes Financières et Ressources
Assimilées
- Emprunts
- Dettes de crédit-bail et contrats
assimilés
- Dettes financières diverses
- Provisions Financières pour risques et
charges
- Dont HAO
|
|
DF
|
TOTAL DETTES FINANCIERES (II)
|
|
DG
|
TOTAL RESSOURCES STABLES (I) + (II)
|
|
DH
DI
DJ
DK
DL
DM
DN
|
Passif circulant
- Dettes circulantes HAO et Ressources
Assimilées
- Clients, Avances reçues
- Fournisseurs d'exploitation
- Dettes Fiscales
- Dettes Sociales
- Autres Dettes
- Risques Provisionnés
|
|
DP
|
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
|
|
DQ
DR
DS
|
Trésorerie-Passif
- Banques, créditsd'escompte
- Banques, crédits de trésorerie
- Banquesdécouverts
|
|
DT
|
TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)
|
|
DU
|
Ecart de Conversion-Passif (V)
(gains probables de change)
|
|
DZ
|
TOTAL GENERAL = (I) + (II) + (III) + (IV) +
(V)
|
|
Source :DOBILL M., Op. Cit.,
p.163
IV.1.4.2.2. Le Compte de
Résultat
IV.1.4.2.2.1.
Définition
Le compte de résultat peut être perçu
comme étant un document comptable synthétisant l'ensemble des
charges et des produits d'une entreprise pour une période donnée,
appelée exercice comptable.140(*)
IV.1.4.2.2.2. Tracé
du compte de résultat
Tableau n° 8 : Compte de résultat
(SYSCOHADA)
Réf.
|
Désignations
|
Soldes
|
Soldes de gestion
|
Charges
|
Produits
|
TA
RA
RB
|
ACTIVITES ORDINAIRES
Activités d'exploitation
- Ventes de Marchandises
- Achats de Marchandises
- Variation stocks marchandises
|
|
|
|
TB
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
|
(I)
|
TC
TD
TE
TF
RC
RD
|
- Ventes de produits fabriqués
- Travaux, services vendus
- Production Stockée (ou déstockage)
- Production Immobilisée
- Achats de Mat. Prem. &Fourt. Liées
- Variations de stocks de M.F. & F.L.
|
|
|
|
TG
|
MARGE BRUTE SUR MATIERS
|
(II)
|
TB
TG
TH
TI
TJ
TK
TL
RE
RH
RI
RJ
RK
RL
|
- MB S/Marchandises
- MBS/Matières
- Produits accessories
Chiffre d'affaires (TA+TC+TD+TH)
Dont à l'exportation
- Subventions d'exploitation
- Autres produits
- Autres achats
- Variation de stocks d'autresapprov.
- Transport
- Services extérieurs
- Impôts et taxes
- Autres charges
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- - TN
|
VALEUR AJOUTEE
|
(III)
|
TN
RP
|
- Valeurajoutée
- Charges de personnel
Dont personnel extérieur
|
|
|
|
TQ
|
EXCEDENT BRUT D'EXPL.
|
(IV)
|
TQ
TS
TT
RS
|
- Excédent brut d'exploitation
- Reprises de prov. Et amort. D'exploit.
- Transferts de charges d'exploitation
- Dot. Aux Amort. & aux Prov. D'expl.
|
|
|
|
TX
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
(V)
|
UA
UC
UD
UE
SA
SC
SD
|
ACTIVITES FINANCIERES
- Revenus financiers
- Gains de change
- Reprises de provisions financières
- Transfert de charges financières
- Frais financiers
- Pertes de change
- Dot. Aux Amort. & aux Prov. Fin.
|
|
|
|
UG
|
RESULTAT FINANCIER
|
(VI)
|
UI
|
RAO
|
(VII)=(V)+(VI)
|
UK
UL
UM
UN
SK
SL
SM
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES
- Produits des cessions d'immobilisat.
- Produits HAO
- Reprises HAO
- Transferts de charges HAO
- Valeurs cptbles des cessions d'immo.
- Charges HAO
- Dotations HAO
|
|
|
|
UP
|
RHAO
|
(VIII)
|
UI
UP
SQ
SR
|
- RAO
- RHAO
- Participation des travailleurs
- Impôts sur le résultat
|
|
|
|
UZ
|
RESULTAT NET
|
(IX): (+) ou (-)
|
Source : combinaison
inspirée de MPEREBOYE M.S., cours de comptabilité
général, Kinshasa, avril 2014, pp.210-211 ; de Marcel
DOBILL, Op. Cit., pp. 164-165 et de notre schéma n°1.
Commentaires sur les états
financiers :141(*)
Ici nous allons tenter de faire une approche comparative entre
les états financiers de ces deux référentiels.
1°) Sur le Bilan du PCGC et celui du
SYSCOHADA
L'élément le plus frappant à
première vue est l'utilisation des références
alphabétiques dans le bilan de l'OHADA alors que dans celui du PCGC,
c'était des codes chiffrés dont on faisait usage.
Nous pouvons également relever ici que le choix de
l'approche gestion ou l'approche fonctionnel par le référentiel
comptable OHADA dans la présentation du bilan constitue l'un des volets
les plus importants des différences entre les Bilans du PCGC et celui du
SYSCOHADA. Ce choix se précise lorsque l'on remarque :
ü Que le système comptable OHADA a prévu
une rubrique « Actifs HAO » qui regroupe les actifs
immobilisés non productifs (terrains, bâtiments, etc. ne
participant pas directement au processus de production), ainsi que les actifs
circulants étrangers aux circuits d'exploitation (créances
nées des reventes d'immobilisations, stocks acquis lors d'une
opération fortuite) ;
ü Que la trésorerie-Actif (équivalent plus
ou moins aux valeurs disponibles en PCGC) se détache de l'actif
circulant ;
ü Que l'approche fonctionnelle prédomine sur
l'approche liquidité ou encore sur l'approche exigibilité pour
les éléments du passif en PCGC ;
ü Qu'il y a la mise en évidence des postes
« écart de conversion » et des montants HAO et
également au niveau des dettes financières, des dettes de
crédit-bail et contrats assimilés ;
ü Qu'il y a inclusion dans les actifs des biens
détenus en crédit-bail, en réserve de
propriété ou dans le cadre d'une concession de service public.
Ceci conduit à l'élargissement ou au glissement du
« périmètre patrimonial ou juridique » du
fait de l'application (sans l'adopter totalement) du principe de la
prééminence de la réalité économique sur
l'apparence juridique ;
ü Que l'ordre des comptes n'est plus strictement
respecter car, les actifs circulants HAO sont placés avant les stocks
et les écarts de conversions après les comptes de
trésoreries ;
ü Qu'il y a disparition au Bilan des comptes de
régularisation car, les charges à payer ainsi que les produits
à recevoir sont désormais rattachés aux comptes principaux
de créances et des dettes correspondants et de ce fait, ils sont
noyés dans les masses où figure les comptes principaux
concernés.
2°) Sur le Compte de résultat et le
TFR
A première vue, on peut aussi facilement remarquer
l'utilisation des références alphabétiques dans le compte
de résultat en remplacement de celles chiffrées du TFR.
Les comptes de solde de gestion cessent d'être ceux de
la classe 8 et ne sont désormais que des sous-comptes du compte 13.
Soulignons également que dans le système
comptable OHADA, le compte de résultat est, contrairement au TFR,
formé de deux grandes masses :
Ø Les activités ordinaires
« AO » et ;
Ø Les activités extraordinaires ou le hors
activités ordinaires « HAO ».
v Opérations liées aux
activités ordinaires
Ce sont des opérations assumées par l'entreprise
correspondant à son objet social dans les conditions normales
d'exploitation qui se reproduisent de manière récurrente,
à structure et qualité de gestion similaires.
Il s'agit donc ici de l'ensemble des activités de
l'entreprise relevant de ses affaires y compris les activités connexes
qu'elle fait à titre accessoire.
v Opérations hors activités
ordinaires
Ces sont des opérations et événements
distincts des activités ordinaires de l'entreprise et n'étant pas
en conséquence censés de se reproduire de manière
fréquente ou régulière. Le système comptable OHADA
ne vise, pour le concept HAO, que des éléments extraordinaires,
ou encore des événements extrêmement rares sans rapport
avec l'activité courante ou ordinaire de l'entreprise.
Cependant, à titre exceptionnel, le système
comptable OHADA considère les cessions des actifs immobilisés
comme opérations HAO. Mais ces dernières peuvent être
considérées comme événements ordinaires lorsqu'il
s'agit des cessions courantes.
En conclusion, le résultat des activités
ordinaires « RAO » du référentiel OHADA ne
devra pas être assimilé au résultat net d'exploitation du
PGCG et plus loin encore, la notion des opérations hors activités
ordinaires « HAO » de l'OHADA ne devra pas être
assimilée à celle de Hors Exploitation « HE »
du PCGC.
IV.2. La
détermination du résultat fiscal à partir du
résultat comptable
Comme nous l'avons dit dans la partie introductive de ce
travail, de nombreux Etats s'appuient pour la détermination des
résultats fiscaux, sur le principe de subordination. Ceci signifie que
les bénéfices indiqués par les comptes commerciaux
(résultats des entreprises) constituent la principale base de
l'imposition. Bien entendu, certains ajustements fiscaux devront être
faits afin de calculer le résultat ou bénéfice imposable.
Donc, la base de calcul de l'impôt sur les bénéfices n'est
pas le résultat comptable mais plutôt le résultat
fiscal.142(*)
En effet, résultat comptable et fiscal diffèrent
par le fait que certains éléments de la comptabilité ne
sont pas à retenir pour l'administration fiscale.
Pour le fisc, seuls les produits dits imposables et seules les
charges dites déductibles sont à prendre en compte.
Or, parmi les produits enregistrés en
comptabilité, certains ne sont pas imposables fiscalement et à
l'inverse, certains produits imposables ne sont pas enregistrés en
produits en comptabilité. De la même façon, parmi les
charges enregistrées en comptabilité, certaines ne sont pas
déductibles fiscalement et à l'inverse, certaines charges
déductibles ne sont pas enregistrées en charges en
comptabilité.
Ainsi, toute somme à rajouter au résultat
comptable pour déterminer le résultat fiscal est appelée
« réintégration » ;
et de même, toute somme à retrancher du résultat comptable
pour déterminer le résultat fiscal est appelée
« déduction ».
A partir de là, on peut écrire :
RF = RC + R - D
Où : RF : résultat fiscal
RC : résultat comptable
R : réintégrations
D : déductions.
La plus grande préoccupation à ce niveau est
donc celle de pouvoir comprendre qu'est ce qui peut bien constituer d'une part
les réintégrations et d'autres parts les déductions dans
la détermination du résultat fiscal, le résultat comptable
étant connu.
IV.2.1. les
réintégrations143(*)
Du point de vue des réintégrations on peut
citer :
ü Les charges relatives aux revenus imposables dans une
cédule différente de celle des revenus professionnels (suivant
les détails à y joindre) ;
ü Les frais exposés à l'étranger,
enregistrés en charge en comptabilité et non admis comme tel du
point de vue fiscal ;
ü Les autres dépenses comptabilisées en
charges de l'entreprise mais non admises du point de vue fiscal soit parce
qu'elles n'ont pas une relation directe avec son activité, soit parce
qu'elles correspondent à des libéralités, soit parce
qu'elles aient été rendues non déductibles par une
disposition expresse de la loi ;
ü Une partie de la dotation aux amortissements de
l'exercice non admissibles du point de vue fiscal ;
ü La dotation aux provisions de l'exercice (exception
faite des provisions pour reconstitution de gisements miniers, pour
réhabilitation de site miniers, pour réhabilitation des terres
arables exploitables ainsi que celles pour la reconstitution du
capital) ;144(*)
ü Les importations non déductibles de la base
à l'impôt professionnel ;
ü Les frais de représentation aux
associés,
ü Les intérêts des capitaux imputés
aux associés ;
ü Les intérêts des capitaux imputés
aux associés et comptabilisés dans les charges de l'entreprise
et ;
ü La contre-valeur des avantages en nature allouée
aux associés.
IV.2.2. les
déductions145(*)
Du point de vue des déductions on peut citer :
ü Les prélèvements de l'exercice sur les
provisions déjà imposées ;
ü Les revenus imposables dans une cédule
différente de celle de revenus professionnels (suivant les
détails à y joindre) et ;
ü Les pertes professionnelles admises sur le plan
fiscal.
Toute cette littérature va nous permettre de
présenter le tableau de détermination du résultat fiscal
ci-dessous:
Tableau n° 9 :Tableau de
détermination du résultat fiscal
IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE
|
|
|
|
TABLEAU DE DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
|
CODE Pièce
47
|
SIGLE......................................................
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RAISON SOCIALE: ......................................
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exercice du
........................................................................
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INFORM
|
MONTANT
|
|
INFORM
|
MONTANT
|
CODE
|
CODE
|
|
|
RESULTAT NET AVANT IMPOTS (Solde du compte 85)
|
1
|
|
DEDUCTIONS
|
14
|
|
Solde créditeur
|
|
|
Revenus imposables dans une cédule différente
de celle
des revenus professionnels (suivant détail à
joindre en
annexe) (2)
|
Solde débiteur
|
|
|
2
|
|
REINTEGRATIONS
|
|
|
3
|
|
Charges relatives aux revenus imposables dans une
cédule
|
Prélèvements de l'exercice sur les provisions
déjà imposées
|
15
|
|
différente de celle des revenus professionnels (suivant
détail à joindre en annexe)
|
Autres
|
16
|
|
|
TOTAL DES DEDUCTIONS (total des lignes 14 à
16)
|
17
|
|
Frais exposés à l'étranger passés
en comptabilité, non admis dans les charges du point de vue
|
4
|
|
Fiscal : - pour les personnes morales de droit national
|
RESULTAT FISCAL PROVISOIRE
|
18
|
|
- pour les personnes morales de droit
étranger
|
5
|
|
|
Autres dépenses comptabilisées dans les charges
de l'agent économique, mais non admises
|
6
|
|
Bénéfice fiscal (lignes : 1+13-17 ou
13-17-02
|
du point de vue fiscal, soit qu'elles n'aient pas une relation
directe avec son activité, soit qu'elles
|
Perte fiscale (lignes : 2+13-17)
|
19
|
|
correspondent à des libéralités, soit
qu'elles aient été exposées pour le compte des tiers
|
A déduire : - pertes professionnelles admises au point
|
20
|
|
(actionnaires etc....), soit enfin qu'elles aient
été rendues non déductibles par une disposition
|
de vue fiscal au titre de deux années
antérieures
|
expresse de la loi.
|
|
|
Amortissements déficitaires
|
21
|
|
Partie de la dotation de l'exercice aux amortissements non
admissible du point de vue fiscal
|
7
|
|
|
autres
|
|
22
|
|
Dotation de l'exercice aux provisions
|
|
8
|
|
|
|
|
23
|
|
|
Impositions non déductibles de la base taxable à
impôt professionnel 09
|
9
|
|
RESULTAT FISCAL DEFINITIF
|
|
|
Frais de représentation attribués aux
associés (1)
|
|
10
|
|
|
|
|
Intérêts des capitaux empruntés aux
associés comptabilisés dans les charges de l'agent
|
11
|
|
Bénéfice imposable : (lignes 18-20-22)
|
|
économique (1)
|
|
|
|
Perte fiscale : (ligne 19+20+21+22)
|
24
|
|
Contrevaleur des avantages en nature allouées aux
associés
|
12
|
|
|
|
|
TOTAL DES REINTEGRATIONS
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1. Concernant les associés des sociétés
des personnes, des sociétés de fait..
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2. Lorsqu'ils sont inclus dans le résultat avant
l'impôt.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : CPCC, états
financiers.
Pour clore nous nous devons de Souligner, qu'en matière
d'impôt sur le bénéfice des sociétés, il
convient de mettre en évidence, certaines dispositions qui tiennent ou
pas compte des effets de l'inflation sur les comptes du Bilan.146(*)
CHAPITRE V : RECOLTE
ET RETRAITEMENT COMPTABLE ET FISCAL DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous allons présenter de prime abord
les états financiers de MSV conformément aux normes du Plan
Comptable Général Congolais, que nous allons ensuite pour des
besoins d'actualisation, basculer en Système Comptable OHADA sur base du
tableau de correspondance des postes repris dans nos annexes durant la
période sous étude et nous tâcherons enfin, de proposer
quelques retraitements de nature comptable et fiscale pour corriger si il y a
lieu, certaines irrégularités y contenues.
1. RECOLTE DES DONNEES
1.1.Bilan pluriannuel de
MSV
Tableau n°10 : Actif du Bilan (PCGC)
pluriannuel de MSV en CDF
N° cptes
|
INTITULE
|
2011
|
2012
|
2013
|
22.6
27
28.01
|
Valeurs
Immobilisées
Matériels et mobiliers de bureau
Prêts et autres créances à MT
Amortissements des I.C.
|
2.577.073,33
28.883.225,00
(440.067,00)
|
3.644.273,33
28.883.225,00
(1.030.860,00)
|
4.370.153,33
28.883.225,00
(1.715.181,00)
|
Total Valeurs Immobilisées
|
31.020.231,33
|
31.496.638,33
|
31.538.197,33
|
30
36
|
Valeurs Circulantes
§ Valeurs d'exploitation
Marchandises
Stock à l'extérieur
|
75.231.567,25
40.700.700,00
|
61.864.661,00
------
|
41.303.799,17
41.509.129,64
|
Total valeurs d'exploitation
|
115.932.267,25
|
61.864.661,00
|
82.812.928,81
|
41
47
|
§ Valeurs réalisables
Clients
Compte de régularisation - actif
|
26.866.975,27
1.875.222,55
|
32.241.568,00
598.000,00
|
106.128.374,25
7.875.687,00
|
Total valeurs réalisables
|
28.742.197,82
|
32.839.568,00
|
114.004.061,25
|
56
57
|
§ Valeurs disponibles
Banques et Institutions fin.
Caisses
|
127.814.845,60
43.994.550,00
|
104.100.861,40
22.033.190,00
|
61.792.976,20
5.232.260,08
|
Total Valeurs disponibles
|
171.809.395,60
|
126.134.051,40
|
67.025.236,28
|
TOTAL GENERAL
|
347.504.092,00
|
252.334.918,73
|
295.380.423,67
|
Source : MSV, service de
comptabilité
Tableau n°11 : Passif du Bilan (PCGC)
pluriannuel de MSV en CDF
N° cptes
|
INTITULE
|
2011
|
2012
|
2013
|
10
11
12
13
14
|
Capitaux permanents
§ Fonds propres
Capital
Réserves
Report à nouveau
Résultat
PVR et provision réglementées
|
46.000.000,00
------
------
12.465.400,00
------
|
46.000.000,00
2.088.284,00
------
12.884.761,80
150.367,00
|
46.000.000,00
415.073,00
237.058,61
1.516.261,65
------
|
Total Fonds Propres
|
58.465.400,00
|
61.123.412,80
|
48.168.393,26
|
17
|
§ D à L & MT
Emprunt à MT
|
------
|
------
|
989.640,00
|
Total D à L & MT
|
------
|
------
|
989.640,00
|
Total Capitaux Permanents
|
58.465.400,00
|
61.123.412,80
|
49.158.033,26
|
40
41
43
44
46
47
|
Dettes à court
terme
Fournisseurs
Clients, avances & acomptes reçus
Etat
Propriétaires et associés
Créditeurs divers
Compte de régularisation passif
|
249.650.846,00
29.036.646,00
630.240,00
9.720.960,00
------
------
|
175.939.984,00
9.599.197,00
1.042.196,00
3.843.365,92
98.913,01
687.850,00
|
240.309.355,00
3.746.544,15
1.460.550,24
------
114.863,33
591.077,69
|
Total Dettes à court terme
|
289.038.692,00
|
191.211.505,93
|
246.222.390,41
|
TOTAL GENERAL
|
347.504.092,00
|
252.334.918,73
|
295.380.423,67
|
Source : MSV, service de
comptabilité
1.2.Tableau de formation
du résultat pluriannuel de MSV
Tableau n°12 : TFR pluriannuel de MSV en
CDF
N° cptes
|
INTITULE
|
2011
|
2012
|
2013
|
D/C
|
MONTANTS
|
D/C
|
MONTANTS
|
D/C
|
MONTANTS
|
70
60
|
Vente des mses
Stocks vendus des Mses
|
C
D
|
2.915.187.205,28
2.870.955.460,55
|
---
---
|
------
------
|
---
---
|
------
------
|
80
|
MARGE BRUTE
|
C
|
44.231.744,73
|
---
|
------
|
---
|
------
|
80
71
72
73
61
62
63
|
Marge brute
Production Vendue
Production Stockée
Trav. Fait par l'Ese pour elle-même
Mat. &Ftures Consommés
Transport Consommé
Autres Services Consommés
|
C
---
---
C
D
D
D
|
44.231.744,73
------
------
12.745.890,35
13.816.700,00
950.450,00
16.450.600,00
|
---
C
---
C
D
D
D
|
------
88.394.703,00
------
7.465.200,00
17.816.240,00
1.430.210,00
21.205.770,00
|
---
C
---
C
D
D
D
|
------
88.823.186,00
------
31.318.684,07
17.715.729,21
1.821.636,36
31.852.881,09
|
81
|
VALEUR AJOUTEE
|
C
|
25.759.885,08
|
C
|
55.407.683,00
|
C
|
68.751.623,41
|
81
74
76
77
78.2
64
65
66
67
68.2
|
Valeur Ajoutée
Produits et Profits Divers
Subvention d'exploitation
Intérêt et Dividendes reçus
Rep. S/Provisions Exigibles
Charges et Pertes Diverses
Charges du Personnel
Impôts et Taxes
Intérêt et Dividendes payés
Dot. Aux Provisions Exigibles
|
C
C
---
---
---
---
D
D
---
---
|
25.759.885,08
9.034.031,92
------
------
------
------
20.888.000,00
1.000.450,00
|
C
---
---
---
---
D
D
D
---
---
|
55.407.683,00
------
------
------
------
3.109.780,00
29.277.957,00
954.550,00
------
------
|
C
---
---
---
---
D
D
D
---
---
|
68.751.623,41
------
------
------
------
34.547.808,18
30.501.996,00
684.788,00
------
------
|
82
|
RESULTAT NET D'EXPLOITATION
|
C
|
12.905.467,00
|
C
|
22.065.396,00
|
C
|
3.017.031,23
|
82
78.0
78.1
68.0
68.1
|
Résultat Brut d'Exploitation
Rep. S/Dot. Aux Amortissements
Rep. S/Prov. Non exigibles
Dotations aux Amortissements
Dot. Aux Prov. Non Exigibles
|
C
---
---
D
---
|
12.905.467,00
------
------
440.067,00
------
|
C
---
---
D
---
|
22.065.296,00
------
------
590.793,00
------
|
C
---
---
D
---
|
3.017.031,23
------
------
684.321,00
|
83
|
RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
C
|
12.465.400,00
|
C
|
21.474.603,00
|
C
|
2.332.710,23
|
*70
*71
*72
*73
*74
*76
*77
*78.2
*60
*61
*62
*63
*64
*65
*66
*67
*68.2
|
Vente des Mses(H.E.)
Production Vendue (H.E.)
Production Stockée (H.E.)
Travaux faits par l'Ese pour elle-même
(H.E.)
Produits et Profits Divers (H.E.)
Subventions d'Exploitation (H.E.)
Intérêts et Dividendes reçus (H.E.)
Rep. S/Provisions Exigibles (H.E.)
Stocks Vendus des Mses(H.E.)
Mat. & Fournitures Consommés (H.E.)
Transport Consommé (H.E.)
Autres Services Consommés (H.E.)
Charges & Pertes Diverses (H.E.)
Charges du Personnel (H.E.)
Impôts et Taxes (H.E.)
Intérêts et Dividendes payés (H.E.)
Dot. Aux Provisions Exigibles (H.E.)
|
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
|
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
|
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
|
*82
|
RESULTAT BRUT (HE)
|
---
|
------
|
---
|
------
|
---
|
------
|
*82
*78.0
*78.1
*68.0
*68.1
|
Résultat Brut (H.E.)
Reprise S/Amortissements (H.E.)
Reprise S/Prov. Non Exigibles (H.E.)
Dot. Aux Amortissements (H.E.)
Dot. Aux Prov. Non Exigibles (H.E.)
|
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
|
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
|
---
---
---
---
---
|
------
------
------
------
------
|
*83
|
RESULTAT NET (H.E.)
|
---
|
------
|
---
|
------
|
---
|
------
|
84
|
RESULTAT S/CESSION
D'IMMOBILISATIONS
|
---
|
------
|
---
|
------
|
---
|
------
|
85
|
RESULTAT NET AVANT IMPOT
|
C
|
12.465.400,00
|
C
|
21.474.603,00
|
C
|
2.332.710,23
|
86
|
IMPOTS S/REVENUS PROFESSIONNELS
|
D
|
4.986.160,00
|
D
|
8.589.841,20
|
D
|
816.448,58
|
87
|
RESULTAT DE LA PERIODE A AFFECTER
|
C
|
7.479.240,00
|
C
|
12.884.761,80
|
C
|
1.516.261.65
|
Source :MSV, Service de
Comptabilité
1. Basculement des états financiers de MSV du PCGC
en SYSCOHADA
Tableau n° 13 : Actif du Bilan
(SYSCOHADA) pluriannuel de MSV en CDF
Réf.
|
ACTIF
|
2011
|
2012
|
2013
|
AA
AX
AY
AC
AD
AE
AF
AG
AH
AI
AJ
AK
AL
AM
AN
AP
AQ
AR
AS
AW
|
Actif Immobilisé
- Charges Immobilisées
- Frais d'établissement
- Charges à repartir
- Primes de rbrst. Des Obligat.
- Immobilisations Incorporelles
- Frais de rchrch. & de dévelopt.
- Brevets, licences, logiciels
- Fonds commercial
- Autres Immob. Incorporelles
- Immobilisations Corporelles
- Terrains
- Bâtiments
- Installations et Agencements
- Matériel
- Matériel de transport
- Av. &Acpt. Versé
S/Immob.
- Immobilisations Financières
- Titres de participations
- Autres Immob. Financières
- Dont HAO
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
2.137.006,33
------
------
------
28.883.225,00
------
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
2.613.413,33
------
------
------
28.883.225,00
------
|
------
------
------
------
------
------
------
------
------
------
2.654.972,33
------
------
------
28.883.225,00
------
|
AZ
|
TOTAL ACTIF IMMOBILISE
|
31.020.231,33
|
31.496.638,33
|
31.538.197,33
|
BA
BB
BC
BD
BE
BF
BG
BH
BI
BI
|
Actif Circulant
- Actif circulant HAO
- Stocks
- Marchandises
- Mat. 1ères & Autres
Approv.
- Encours
- Produits fabriqués
- Créances & emplois
assimilés
- Fournisseurs, avances versées
- Clients
- Autres créances
|
-----
-----
115.932.267,25
-----
-----
-----
-----
26.866.975,27
1.875.222,55
|
-----
-----
61.864.661,00
-----
-----
-----
-----
32.241.568,00
598.000,00
|
-----
-----
82.812.928,81
-----
-----
-----
-----
106.128.374,25
7.875.687,00
|
BK
|
TOTAL ACTIF CIRCULANT
|
144.674.465,07
|
94.704.229,00
|
196.816.990,06
|
BR
BS
|
Trésorerie-Actif
- Titres de placement
- Valeurs à encaisser (banques, chèques
postaux, caisse)
|
-----
171.809.395,60
|
-----
126.134.051,40
|
-----
67.025.236,28
|
BT
|
TOTAL TRESORERIE-ACTIF
|
171.809.395,60
|
126.134.051,40
|
67.025.236,28
|
BU
|
Ecart de conversion-Actif
(perte probables de change)
|
-----
|
-----
|
-----
|
BZ
|
TOTAL GENERAL
|
347.504.092,00
|
252.334.918,73
|
295.380.423,67
|
Source: fait par nous, sur base
des tableaux n° 6 et n°10
Tableau n° 14: Passif du bilan
(SYSCOHADA) pluriannuel de MSC en CDF
Réf.
|
PASSIF
|
2011
|
2012
|
2013
|
CA
CB
CC
CD
CE
CF
CG
CH
CI
CK
CL
CM
|
Capitaux Propres et Ressources
Assimilées
- Capital
- Actionnaires capital non appelé
- Primes et Réserves
- Primes d'apport, d'émission, de fusion
- Ecart de réévaluation
- Réserves indisponibles
- Réserves libres
- Report à Nouveau
- Résultat Net de l'exercice
(bénéfice ou perte)
- Autres Capitaux Propres
- Subventions d'investissement
- Provisions réglementées et fonds
assimilés
|
46.000.000,00
------
------
------
------
------
------
12.465.400,00
------
------
------
------
|
46.000.000,00
------
150.367,00
------
2.088.284,00
------
12.884.761,80
------
------
------
------
|
46.000.000,00
------
------
------
415.073,00
237.058,61
1.516.261,65
------
------
------
------
|
CP
|
TOTAL CAPITAUX PROPRES
|
58.465.400,00
|
61.123.412,80
|
48.168.393,26
|
DA
DB
DC
DD
DE
|
Dettes Financières et Ressources
Assimilées
- Emprunts
- Dettes de crédit-bail et contrats
assimilés
- Dettes financières diverses
- Provisions Financières pour risques et
charges
- Dont HAO
|
9.720.960,00
------
-----
-----
-----
-----
|
3.843.365,92
-----
-----
-----
-----
-----
|
989.640,00
-----
-----
-----
-----
-----
|
DF
|
TOTAL DETTES FINANCIERES
|
9.720.960,00
|
3.843.365,92
|
989.640,00
|
DG
|
TOTAL RESSOURCES STABLES
|
68.186.360,00
|
64.966.778,72
|
49.158.033,26
|
DH
DI
DJ
DK
DL
DM
DN
|
Passif circulant
- Dettes circulantes HAO et Ressources
Assimilées
- Clients, Avances reçues
- Fournisseurs d'exploitation
- Dettes Fiscales
- Dettes Sociales
- Autres Dettes
- Risques Provisionnés
|
-----
29.036.646,00
249.650.846,00
630.240,00
------
------
------
|
------
9.599.197,00
175.939.984,00
1.042.196,00
------
786.763,01
------
|
-------
3.746.544,15
240.309.355,00
1.460.550,24
-------
705.941,02
|
DP
|
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
|
279.317.732,00
|
187.368.140,01
|
246.222.390,41
|
DQ
DR
DS
|
Trésorerie-Passif
- Banques, créditsd'escompte
- Banques, crédits de trésorerie
- Banquesdécouverts
|
------
------
------
|
------
------
------
|
------
------
------
|
DT
|
TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)
|
-----
|
------
|
-------
|
DU
|
Ecart de Conversion-Passif (V)
(gains probables de change)
|
------
|
------
|
------
|
DZ
|
TOTAL GENERAL
|
347.504.092,00
|
252.334.918,73
|
295.380.423,67
|
Source: fait par nous, sur base
des tableaux n° 7 et n°11
Tableau n°15 : Compte de résultat
pluriannuel de MSV en CDF
Réf.
|
DESIGNATIONS
|
2011
|
2012
|
2013
|
TA
RA
RB
|
ACTIVITES ORDINAIRES
Activités d'exploitation
- Ventes de Marchandises
- Achats de Marchandises
- Variation stocks marchandises
|
2.915.187.205,28
2.870.955.460,55
-----
|
-------
-------
-------
|
-------
-------
-------
|
TB
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDIS.
|
44.231.744,73
|
-------
|
-------
|
TC
TD
TE
TF
RC
RD
|
- Ventes de produits fabriqués
- Travaux, services vendus
- Production Stockée (ou déstockage)
- Production Immobilisée
- Achats de Mat. Prem. &Fourt. Liées
- Variations de stocks de M.F. & F.L.
|
-----
-----
-----
12.745.890,35
13.816.700,00
------
|
------
88.394.703,00
------
7.465.200,00
17.816.240,00
-------
|
------
88.823.186,00
-------
31.318.684,07
17.715.729,21
-------
|
TG
|
MARGE BRUTE SUR MATIERS
|
43.160.935,08
|
78.043.663,00
|
102.426.140,86
|
TG
TH
TI
TJ
TK
TL
RE
RH
RI
RJ
RK
RL
|
- MBS/Matières
- Produits accessories
Chiffre d'affaires (TA+TC+TD+TH)
Dont à l'exportation
- Subventions d'exploitation
- Autres produits
- Autres achats
- Variation de stocks d'autresapprov.
- Transport
- Services extérieurs
- Impôts et taxes
- Autres charges
|
43.160.935,08
------
------
9.034.031,92
------ ------ 950.450,00
16.450.600,00
1.000.450,00
------
|
78.043.663,00
------
------ ------ ------ ------
1.430.210,00
21.205.770,00
954.550,00
3.109.780,00
|
102.426.140,86
------
------ ------ ------ ------ 1.821.636,36
31.852.881,09
684.788,00
34.547.808,18
|
TN
|
VALEUR AJOUTEE
|
33.793.467,00
|
51.343.353,00
|
33.519.027,23
|
TN
RP
|
- Valeur ajoutée
- Charges de personnel
Dont personnel extérieur
|
33.793.467,00
20.888.000,00
|
51.343.353,00
29.277.957,00
|
33.519.027,23
30.501.996,00
|
TQ
|
EXCEDENT BRUT D'EXPL.
|
12.905.467,00
|
22.065.396,00
|
3.017.031,23
|
TQ
TS
TT
RS
|
- Excédent brut d'exploitation
- Reprises de prov. Et amort. D'exploit.
- Transferts de charges d'exploitation
- Dot. Aux Amort. & aux Prov. D'expl.
|
12.905.467,00
------ ------ 440.067,00
|
22.065.396,00
------
------ 590.793,00
|
3.017.031,23
------ ------
684.321,00
|
TX
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
12.465.400,00
|
21.474.603,00
|
2.332.710,23
|
UA
UC
UD
UE
SA
SC
SD
|
ACTIVITES FINANCIERES
- Revenus financiers
- Gains de change
- Reprises de provisions financières
- Transfert de charges financières
- Frais financiers
- Pertes de change
- Dot. Aux Amort. & aux Prov. Fin.
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
UG
|
RESULTAT FINANCIER
|
--------
|
--------
|
--------
|
UI
|
RAO
|
12.465.400,00
|
21.474.603,00
|
2.332.710,23
|
UK
UL
UM
UN
SK
SL
SM
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES
- Produits des cessions d'immobilisat.
- Produits HAO
- Reprises HAO
- Transferts de charges HAO
- Valeurs cptbles des cessions d'immo.
- Charges HAO
- Dotations HAO
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
|
UP
|
RHAO
|
------
|
------
|
-------
|
UI
UP
SQ
SR
|
- RAO
- RHAO
- Participation des travailleurs
- Impôts sur le résultat
|
12.465.400,00
------
------ 4.986.160,00
|
21.474.603,00
------ ------ 8.589.841,20
|
2.332.710,23
------
------ 816.448,58
|
UZ
|
RESULTAT NET
|
7.479.240,00
|
12.884.761,80
|
1.516.261,65
|
Source : fait par nous, sur
base des tableaux n°8 et n°12
Commentaires : Les états
financiers de MSV ci-dessus à savoir : le bilan et le TFR
pluriannuels indiquent respectivement des variations continuelles de la
situation patrimoniale à partir des chiffres suivants : de
347.504.092,00 CDF à 252.334.918,73 CDF soit une baisse de 27,39% de
2011 à 2012 et de 252.334.918,73 CDF à 295.380.423,67 CDF soit un
accroissement de 17,06% de 2012 à 2013 ; Ainsi que celle du
résultat net à partir des chiffres suivants : de
7.479.240,00 CDF à 12.884.761,80 CDF soit un accroissement de 72,27% et
de 12.884.761,80 CDF à 1.516.261,65 CDF soit une baisse de 88,23%.
Ils révèlent également une malversation
dans la tenue de la comptabilité relevant du fait qu'il existe au
courant de tous les exercices, la présence dans les bilans, du compte 30
Marchandises alors qu'à partir de l'exercice 2012, dans le TFR, la marge
brute va cesser d'être calculée, au profit seulement de la Valeur
Ajoutée.
Cette malversation, nous l'avons découvert, est
causée par le fait que le statut de MSV dans son contrat avec ENGEN DRC,
est passé à partir de l'an 2012, d'une entreprise commerciale
à une entreprise de prestation des services, qui achète des
marchandises et les revend au même prix, pour être
rémunérée par des commissions lui payées par ENGEN
DRC.
Après ce constat remarquable à l'oeil nu, nous
pouvons aussi, à défaut de faire un audit, nous interroger sur la
sincérité, la fiabilité et la régularité de
ces états financiers qui n'est rien d'autres leur établissement
selon les normes comptables en vigueur en RDC.
Après lecture et examen, nous avons trouvé que
les états financiers de MSV laissent encore des inquiétudes sur
la sincérité qui, comme nous l'avions dit dans notre premier
chapitre, n'est rien d'autres que l'application des règles et
procédures en fonction de la connaissance que les responsables des
comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l'importance des opérations, événements et situations.
En effet, MSV comme la plus part de firmes en RDC, avons-nous
trouvé, tendent à trop se conformer aux règles et
dispositions fiscales dans l'établissement des comptes annuels souvent
même au détriment des principes de la comptabilité.
Cette situation est causée sans doute par le manque de
souplesse du système fiscal congolais. Car, l'Etat congolais pense
remplir ses caisses en multipliant les obligations fiscales et en alourdissant
d'avantage les procédures de détermination du résultat
imposable.
Ainsi, pour obéir à la théorie de Arthur
LAFFER, les responsables des comptes dans les entreprises, vont très
souvent profiter des faiblesses des lois pour diminuer et masquer certains
revenus qui pourront sans doute poser problème aux yeux de
l'administration fiscale.
L'effectivité de ce que nous avons écrit, peut
être vérifiée à partir du calcul du résultat
fiscal, pour voir l'importance des retraitements à opérer sur le
résultat comptable.
Etant donné que théoriquement, le calcul du
résultat fiscal à partir du résultat comptable passe par
les étapes suivantes reprises dans le schéma ci-dessous :
Schéma n°4 : étapes de la
détermination du résultat fiscal
Retraitements
+ Réintégrations
Résultat comptable
Résultat Fiscal
- Déductions
Source : fait par
nous.
La situation de calcul du résultat fiscal et de l'IPB
de MSV, au courant de la période sous étude, peut donc être
retracée au moyen du tableau ci-dessous :
Tableau n° 16 : détermination du
résultat fiscal et de l'IPB de MSV de 2011 à 2013 en CDF
Années
|
Résultat Comptable
|
Retraitements
|
Résultat Fiscal
|
% de l'IPB
|
IPB
|
Réintégrations
|
Déductions
|
2011
|
12.465.400,00
|
----
|
----
|
12.465.400,00
|
40%
|
4.986.160,00
|
2012
|
21.474.603,00
|
----
|
----
|
21.474.603,00
|
40%
|
8.589.841,20
|
2013
|
2.332.710,23
|
----
|
----
|
2.332.710,23
|
35%
|
816.448,58
|
Source : fait par nous, sur
base des données du tableau n° 12
Comme nous l'indique le tableau n°16, durant la
période sous étude, contrairement à tout ce qu'affirme la
théorie, aucun retraitement n'a été fait pour partir du
résultat comptable au résultat fiscal au sein de MSV.
Ceci confirme donc visiblement que les responsables des
comptes au sein de MSV visent à tenir leur comptabilité
conformément aux règles de la fiscalité, passant outre le
principe de la sincérité, en vue de la satisfaction des
dirigeants de la firme.
Cette situation, nous le pensons et l'avons affirmé,
est en grande partie causée aussi par trop de rudesse de notre
système fiscal, qui n'admet pas en déduction certains
éléments tels que « les provisions ».
Ainsi, conformément aux prescrits du manuel des
procédures de MSV, qui stipule qu'une créance commerciale,
au-delà de 12 jours, devient douteuse et doit être
provisionnée progressivement à partir de 2% jusqu'à
atteindre 100% au-delà de 120 jours, tandis que celle pour laquelle
l'échéance va au-delà de 365 jours devient
irrécouvrable. 147(*)
Nous pensons donc que les créances
irrécouvrables enregistrées dans le compte 64 du TFR de MSV
correspondraient à des provisions pour créances douteuses. Car,
les créances de MSV, conformément aux données de la
balance âgée, n'ont pas franchis le seuil de 365 jours, mais
auraient par contre atteint l'échéance au-delà de laquelle
elles devraient être provisionnées à 1OO%.
Il sied également de souligner que les autres charges
se rapporteraient aux dons et libéralités faites par MSV qui sont
du reste non admis en déduction sur le plan fiscal.
Ainsi, sur base de toutes ces informations
supplémentaires, nous nous proposons donc d'opérer un
retraitement comptable et fiscal de toutes les données
récoltées.
2.RETRAITEMENTS COMPTABLE ET
FISCAL DES DONNEES
Ici, nous allons établir des tableaux qui retracent
pour les comptes et les exercices concernés, les différents
retraitements de nature comptable et fiscale à opérer.
2.1.Retraitement
comptable
Tableau n°17 : Retraitement comptable
des comptes de MSV en CDF
Années
|
Retraitements
|
Désignations
|
Postes
|
Montants
|
2011
|
----------------------
|
-----
|
-------
|
2012
|
Subventions, dons et cotisations
|
64.5
|
3.109.780,00
|
2013
|
- Créances douteuses
- Provision pour créance douteuses
- Subventions, dons et cotisations
|
41.7
48.1 & 68.1
64.5
|
3.861.999,15
3.861.999,15
30.685.809,03
|
Source : fait par nous,
à partir des informations provenant du MAPRO et de la balance
âgée de MSV.
2.2.Retraitement
fiscal
Tableau n°18 : Retraitement fiscal du
résultat de MSV et calcul de l'IPB après retraitements en CDF
Années
|
Résultat Comptable
|
Retraitements
|
Résultat Fiscal
|
% de l'IPB
|
IPB
|
Postes
|
Réintégrations
|
Déductions
|
2011
|
12.465.400,00
|
----
|
----
|
----
|
12.465.400,00
|
40%
|
4.986.160,00
|
2012
|
21.474.603,00
|
Sub. & dons accordés
|
3.109.780,00
|
----
|
24.584.383,00
|
35%
|
8.604.534,05
|
2013
|
2.332.710,23
|
Sub. & dons accordés
Provision/Cr.Dout.
|
30.685.809,03
3.861.999,15
|
----
|
36.880.518,41
|
35%
|
12.908.181,44
|
Source : fait par nous, sur
base des tableaux n°12 et n°14.
2.2.1. Résultat des retraitements
Le tableau n°18 indique clairement la variation à la
hausse du résultat fiscal ainsi que celle de l'IPB pour les deux
derniers exercices suite aux retraitements comptables effectués sur
certains postes du bilan et du TFR pluriannuels de MSV dans le tableau
n°17. Il relève également que contrairement à celui
qui était calculé, l'IPB devait correspondre, pour les
états financiers de MSV clôturés au 31 décembre 2012
et arrêtés au 31 mars 2013, à 35% du résultat
imposable. D'où le graphique suivant :Graphique
n°1 : Résultats comptable, fiscal et IPB avant et après
retraitements de MSV de
2011 2012
2013
: IPB avant retraitements
: IPB après retraitements
: Résultat comptable
: Résultat fiscal.
A l'issue de ce qui précède, nous pouvons
relever qu'en cas de fausses déclarations, des pénalités
sont appliquées par rapport à l'impôt éludé
par le contribuable.
Les pénalités fiscales comprennent les
pénalités d'assiette ou majorations, les pénalités
de recouvrement ou intérêts moratoires, les astreintes, les
amendes administratives et les sanctions pénales.148(*)
2.2.2.Pénalités
fiscales
En effet, En cas de taxation d'office pour absence de
déclaration servant aucalcul de tout impôt ou accompagnant le
paiement d'un droit, il estappliqué une majoration égale à
50 % du montant de l'impôt dû.149(*)
En cas de récidive, la majoration est de 100 % du
même montant.Dans les autres cas de taxation d'office, l'impôt
dû est majoré de25 %. En cas de récidive, l'impôt est
majoré de 50 %.150(*)
Cependant, Lorsque le redevable défaillant
régularise sa situation dans le délaifixé à
l'article 5 de la présente Loi, la majoration applicable est de25 %.
En cas de redressement, il est mis à charge du
contribuable unemajoration égale à 20 % du montant de
l'impôt éludé. En cas derécidive, la majoration est
de 40 % du même montant ».151(*)
MSV se trouvant se trouvant dans le tout dernier contexte,
devrait en principe, à titre de pénalité, voir le montant
de sa charge fiscale pour les deux derniers exercices, être majoré
à hauteur de 20% du montant de l'IPB après retraitements
comptable et fiscal. Cette situation peut être perçue au moyen du
tableau suivant :
Tableau n°19 : calcul des
pénalités fiscales en CDF
Années
|
IPB Payé
(1)
|
IPB après retraitements (2)
|
Pénalités
(3)=(2) x (0,2)
|
Sommes
(4)=(1)+(3)
|
2011
|
4.986.160,00
|
4.986.160,00
|
00,00
|
4.986.160,00
|
2012
|
7.516.111,05
|
24.584.383,00
|
4.916.876,60
|
12.432.987,67
|
2013
|
816.448,58
|
12.908.181,44
|
2.581.636,29
|
3.398.084,87
|
Source : fait par nous sur
base du tableau n°18 et des textes légaux
susmentionnés.
Après tout ceci, une question mérite de trouver
réponse! Celle relative à l'impact de la réforme fiscale
du 23 février 2013 sur le résultat comptable des entreprises en
République Démocratique du Congo.
2.3.Analyse de
l'évolution de la pression fiscale sur le résultat comptable de
MSV avant et aprèsla réforme fiscale du 23 février
2013.
Au travers de tout ce que nous avons écrit, il convient
de mentionner que l'impact de la reforme fiscale du 23 février 2013 en
R.D.Congo sur le résultat comptable de MSV peut être
démontré au moyen de l'analyse de l'évolution de la
pression fiscale qu'elle a subit durant la période sous étude
tout en tenant compte des diverses charges fiscales outre l'IPB.
En effet,la pression fiscale peut être définie
comme le rapport entre le prélèvement subi par une personne
physique ou morale ou par une collectivité et les ressources dont
dispose cette personne ou cette collectivité.152(*)
D'où : Pf = I/R
Avec Pf : pression fiscale
I : impôts
R : revenu
Pour MSV, partant du tableau n°19, la pression fiscale
correspondrait aux éléments repris dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°20 : Calcul de la pression
fiscale
Années
|
Résultat Comptable
|
IPB+Pénalités
|
Pf
|
2011
|
12.465.400,00
|
4.986.160,00
|
0,40
|
2012
|
21.474.603,00
|
12.432.987,67
|
0,57
|
2013
|
2.332.710,23
|
3.398.084,87
|
1,46
|
Source : fait par nous sur
base des tableaux n° 18 et 19.
Commentaires : le taux de l'IPB
peut bien être revu à la baisse en R.D. Congo, mais dans
l'ensemble, les entreprises du secteur pétrolier en
général et MSV en particulier subissent encore trop de
tracasseries fiscales qui ne font qu'augmenter la pression fiscale. D'où
le graphique ci-après :
Graphique n° 2: évolution de la
pression fiscale calculée sur MSV de 2011 à 2013
Source : fait par nous sur
base des données du tableau n° 20
A partir de ce qui précède, nous avons
constaté que pour en venir à bout de la pression fiscale,
beaucoup d'entreprises en R.D.C. n'ont guère de choix que de profiter de
la faiblesse des lois pour se placer en avantage, aidées trop souvent
par certains experts et inspecteurs de l'administration fiscale qui sont
censés les contrôler.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail scientifique qui a
porté sur : « Impact de la reforme fiscale sur le
résultat comptable des entreprises en République
Démocratique du Congo ; cas de Multi Services Vision de 2011
à 2013. »
Notre objectif principal en abordant cette étude
était de vérifier les hypothèses selon lesquelles :
la connexion serait admise entre la comptabilité et la
fiscalité ; MSV serait buté au problème des
retraitements extra comptables ; enfin, la reforme fiscale
récente aurait permis de réduire la pression fiscale.
A l'issue de nos investigations, certaines de ces
hypothèses ont étaient confirmés alors que d'autres ne
l'ont pas été.
En effet, il existe entre la comptabilité et la
fiscalité un mariage à la fois mitigé et
controversé. C'est-à-dire qu'il est assurément admis une
connexion entre les deux disciplines, car les règles comptables sont
nécessaires à la détermination du bénéfice
imposable et coïncident toujours avec le droit fiscal. Inversement, il
existe une fonction fiscale dans tout service de comptabilité.
De même, il importe de préciser que toutes les
déclarations fiscales à déposer auprès du fisc se
préparent à travers les différentes écritures et
supports comptables alors qu'inversement, les différents codes fiscaux
comportent des obligations d'ordre comptable à respecter par les
contribuables.
Néanmoins, cette connexion n'est pas parfaite puisque
des divergences entre les deux disciplines existent et requièrent
parfois des retraitements extracomptables.
Multi Services Vision est buté,
généralement dans sa démarche de détermination du
résultat, au problème des retraitements de certains
éléments de sa comptabilité exigés par le fisc.
D'où en amont, elle s'arrange pour éviter avec
dextérité de se heurter contre le fisc en cette matière,
en lui présentant des états financiers se conformant un peu trop
aux lois fiscales au détriment de certains principes de la
comptabilité à l'instar de celui de la sincérité.
Cependant, beaucoup d'entreprises oeuvrant en
République Démocratique du Congo avaient pointé du doigt
la multiplicité des charges fiscales auxquelles elles étaient
assujetties avant la reforme fiscale du 23 février 2013, amenant ainsi
l'Etat à baisser le taux de l'IPB de 5%.
Malheureusement, contrairement à la situation
initialement vécue, cette reforme fiscale, nous l'avons trouvé, a
été un signal fort dans le souci d'assainissement du climat
d'affaire en R.D.C., mais elle n'a pas pour autant réussi à faire
ses preuves dans la réduction de la pression fiscale ainsi que beaucoup
d'autres tracasseries de cette nature.
Nos suggestions vont cependant à l'endroit des
autorités politiques en sens que l'Etat devra encore beaucoup plus
travailler sur une éventuelle possibilité de réduction de
ses prélèvements sur les entreprises. Car en le faisant, la
compétitivité nationale s'améliorera et les entreprises
pourront produire à moindres coûts ; elles baisseront leurs
prix, augmentant indirectement le pouvoir d'achat, et par la suite les
quantités vendues, ce qui demandera un accroissement de la
capacité de production, donc des investissements et des offres d'emplois
susceptibles de réduire le chômage.
En effet, une augmentation du profit des entreprises leur
permettra d'investir et provoquera une augmentation du PIB tel que le
démontre le mécanisme des multiplicateurs
budgétaires, une baisse du taux de l'impôt engendre
incontestablement un accroissement du revenu des ménages, plus
important que le montant du déficit budgétaire. Car, cette
croissance du revenu permettra l'augmentation des recettes fiscales qui
pourront couvrir alors théoriquement le déficit.
L'Etat devra également étudier la
possibilité de mettre sur pied un organe de vulgarisation du civisme
fiscal. Car, si les contribuables n'apprennent pas à s'acquitter de
leurs obligations fiscales même si moindres soient-elles, alors toutes
les reformes n'auront servi à rien.
Enfin, une culture de dialogue franc et tenant compte non des
intérêts des individus quels qu'ils soient, mais plutôt des
intérêts communautaires, devra exister entre l'Etat et les
entrepreneurs congolais afin d'apporter solution aux différents
problèmes liés à la fiscalité des entreprises en
République Démocratique du Congo.
BIBLIOGRAPHIE
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éd. Pearson Education France, Paris, 2011
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législation fiscale et douanière en vigueur en RDC,
éd. Universitaires africaines, 2006
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Paris, 2008/2009
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28. TSAPI, V., Les implications économiques,
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2009
2. TRAVAUX INEDITS (Cours, TFC, Mémoires,
Thèses)
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2. DERBEL, F., cours inédit de Comptabilité
financière III, 2ème année, Option :
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3. DGI, Module de formation d'initiation en Taxe sur la Valeur
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4. DGI, Support de formation à l'intention des
participants au séminaire-atelier sur la Taxe sur la Valeur
Ajoutée, Kinshasa, 2011
5. GUE, R. E. et AZANDOSSESSI T., Module de formation des
experts du CPCC sur le droit OHADA : volet acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, ERSUMA,
Porto-Novo, 2012
6. ILASHI, U., cours inédit de Comptabilité
générale, G1 FASE, UPC, Kinshasa, 2011-2012
7. KALUMBU, M. S., analyse financière, G3 FSEG, UPN,
Kinshasa, 2010-2011
8. KANDEM, D., cours inédit de Comptabilité
générale (SYSCOAHADA), Université de DOUALA, DOUALA,
2010
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enjeux de la décentralisation, Mémoire, L2 Droit et Sc.
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TFC, G3 Sc. Economiques et de gestion, UPN, Kinshasa, 2011-2012
11. KOLA, G. R., cours inédit de Fiscalité des
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12. MAWIYA, P. F., l'apport des recettes de la DGRAD au budget
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Gestion, UPN, Kinshasa, 2011-2012
13. MBIMBI, P., cours inédit de Techniques fiscales, L2
Comptabilité, UPN, Kinshasa, 2013-2014
14. MBUYAMBA, K. W., Contribution à
l'amélioration de la qualité de l'information financière
des communes de la ville de Kinshasa : approche comparative de la
situation en France, en Belgique et en République Démocratique du
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comptables comparés, L1 Gestion, UPN, Kinshasa, 2012-2013
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entreprise publique (cas de l'OCC), TFC, G3 Comptabilité, ISC, Kinshasa,
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18. SUMATA C., cours inédit de Conjoncture de
l'entreprise, L1 Gestion, UPN, Kinshasa, 2012-2013
19. TSHIOMA, S. I., Analyse comparée des soldes
significatifs de gestion en PCGC et en OHADA (cas de la SNEL, de 2010 à
2011), Mémoire, L2 Comptabilité, FSEG, UPN, Kinshasa,
2012-2013
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générale, G1 Sc. Eco., UPN, Kinshasa, 2010-2011
3. ARTICLES, DECRETS, LOIS, ORDONNANCE-LOIS, REVUES ET
AUTRES DOCUMENTS OFFICIELS
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d'épargne et de crédit et des institutions de micro finance,
Kinshasa, 2013
2. Décret n°03/012 du 18 juillet 2003 portant
institution du numéro d'impôt
3. DGI, Code des impôts mise à jour en 2003
4. Loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant reforme des
procédures fiscales
5. Loi n°005/2003 du 13 mars 2003 portant restauration du
terme « impôt »
6. Loi n°006/004 du du 27 février 2006 portant
régime fiscal applicable aux petites et moyennes entreprise en
matière d'impôt sur les revenus professionnels et d'impôt
sur le chiffre d'affaire à l'intérieur
7. OHADA, acte uniforme portant organisation et harmonisation
des entreprises, journal officiel de l'OHADA n°10 - 4ème
année
8. Ordonnance-loi n°69/009 du 10 février 1969
relative aux contributions cédulaires sur les revenus
9. Ordonnance-loi n°69-058 du 5 décembre 1969 sur
l'impôt sur le chiffre d'affaire
10. Ordonnance-loi n°10/001 du 20 aout 2010 portant
institution de la Taxe sur la Valeur Ajoutée
11. Ordonnance-loi n°004/2012 du 21 septembre 2012
modifiant et complémentant certaines dispositions de l'ordonnance-loi
n°69/009 du 10 février 1969 relative aux impôts
cédulaires sur les revenus.
12. Ordonnance-loi n°13/005 du 23 février 2013
modifiant et complétant certaines dispositions de la loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant reforme des procédures
fiscales
13. Ordonnance-loi n°13/006 du 23 février 2013
portant régime fiscal applicable aux entreprises de petite taille en
matière d'impôt sur les bénéfices et profits
14. Ordonnance-loi n°13/008 du 23 février 2013
modifiant et complémentant certaines dispositions de l'ordonnance-loi
n°69/009 du 10 février 1969 relative aux impôts
cédulaires sur les revenus.
4. AUTRES INSTRUMENTS DE TRAVAIL
1. Bernard, et Al., Dictionnaire économique et
financier, éd. Seuil, Paris, 1978
2. CAPUL, J.-Y. et GARNIER O., Dictionnaire d'économie
et des sciences sociales, éd. HATIER, Paris, 2008
3. Larousse de poche, Paris, 2013
4. QUILLET, A., Dictionnaire encyclopédique, éd.
QUILLET, Paris, 1947
5. SITES INTERNETS ET PROGRAMMES
INFORMATIQUES
1. Programme 36 dictionnaires et recueils de correspondance
2. www.congofutur.be
3.
www.congoopportunities.net
4.
www.droitcongolais.info
5. www.fao.org
6. www.leganet.cd
7. www.legavox.com
8. www.ohada.com
9. www.ohada-rdc.cd
10. www.trader-finance.fr
11. www.tunisienews.com
12. www.wikipédia.com
13. www.yavassociates.com
TABLEAUX DE CORRESPONDANCE DES POSTES
SYSTEME NORMAL
BILAN-ACTIF
Réf.
|
Postes
|
N° de comptes à incorporer dans les
postes
|
Brut
|
Amortissement/
provisions
|
AA
AX
AY
AC
AD
AE
AF
AG
AH
AI
AJ
AK
AL
AM
AN
AP
AQ
AR
AS
BA
BB
BC
BD
BE
BF
BG
BH
BI
BJ
BQ
BR
BS
BU
|
CHARGES IMMOBILISEES
Frais d'établissement
Charges à répartir
Primes de remboursement des obligations
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Frais de recherche et de développement
Brevets, licences, logiciels
Fonds commercial
Autres immobilisations incorporelles
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains
Bâtiments
Installations et agencements
Matériel
Matériel de transport
AVANCES ET ACOMPTES VERSEES SUR
IMMOBILISATIONS
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Titres de participation
Autres immobilisations financières
ACTIF CIRCULANT H.A.O
STOCKS
Marchandises
Matières premières et autres approvisionnements
En-cours
Produits fabriqués
CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
Fournisseurs avances versées
Clients
Autres créances
TRESORERIE-ACTIF
Titres de placement
Valeurs à encaisser
Banques, chèques postaux, caisse
ECARTS DE CONVERSION-ACTIF
|
201
202
206
211, 2191
212, 213, 214,
2193
215,216
217, 218, 2198
22
231, 232, 233, 237, 239p
234, 235, 238, 239p
24 (sauf 245)
249 (sauf 2495)
245, 2495
25
26
27
485, 486, 488
31, 381, 387p
32, 33, 382, 383, 388
34, 35
36, 37, 386, 387p
409
41 `sauf 419)
421, 4287, 4387, 4449, 445, 4487, 449,
45, 46, 4711, 475, 476
50
51
52, 53, 54, 57, 581, 582
478
|
2811, 2919p
2812, 2813, 2814, 2912, 2913, 2914, 2919p
2815, 2816, 2915, 2916
2817, 2818, 2917, 2918, 2919p
282, 292
2831, 2832, 2833, 2837, 2931, 2932,
2933, 2937, 2939p
283 (sauf 2831,
2832
2833, 2837), 2939p
284 (sauf 2845), 294
(sauf 2945), 2949p
2845, 2945, 2949p
295
296
297
498
391, 3981
392, 393, 398p
394, 395
396, 397, 398p
490
491
492, 493, 495, 496,
497
590
591
592, 593, 594
|
BILAN- PASSIF
Réf.
|
POSTES
|
N° DE COMPTES A INCORPORER DANS LES
POSTES
|
CA
CB
CC
CD
CE
CF
CG CH
CI
CK
CL
CM
CP
DA
DB
DC
DD
DH
DI
DJ
DK
DL
DM
DN
DQ
DR
DS
DV
|
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
CAPITAL
Actionnaires, capital souscrit non appelé
PRIMES ET RESERVES
Primes d'émission, d'apport, de fusion
Ecarts de réévaluation
Réserves indisponibles
Réserves libres
Reports à nouveau
RESULTATS NET DE L'EXERCICE
AUTRES CAPITAUX PROPRES
Subventions d'investissement
Provisions réglementées et fonds
assimilés
DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
Emprunts
Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
Dettes financières diverses
Prévisions financières pour risques et
charges
PASSIF CIRCULANT
Dettes circulantes HAO et ressources assimilées
Clients, avances reçues
Fournisseurs d'exploitation
Dettes fiscales
Dettes sociales
Autres dettes
Risques provisionnés
TRESORERIE-PASSIF
Banques, crédits d'escompte
Banques, crédits de trésorerie
Banques, découverts
ECARTS DE CONVERSION - PASSIF
|
101 à 104
109
105
106
11, 112, 113
118
12 (121 ou 129)
13 (131 ou 139)
14
15
161, 162, 1661, 1662
17
163, 164, 165, 166, (sauf et 1662) 167, 168, 181, 182, 183,
184
19
481, 482, 483, 484, 4998
419
401, 402, 408
441, 442, 443, 4441, 446, 447, 4486, 4499
42 (sauf 421 et 4287), 43 (sauf 4387)
185, 4712, 472, 477
499 (sauf 4998), 599
564, 565
561, 566
52 (soldes créditeurs)
479
|
COMPTE DE RESULTATS-CHARGES
Réf.
|
POSTES
|
N° DE COMPTES A INCORPORER DANS LES
POTES
|
RA RB RC RD RE RH RI
RJ RK RL RP RS
SA SC SD
SK SL SM
SQ SR
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
Achat de marchandises
Variation de stocks
Achat de matières premières et fournitures
liées
Variation de stocks
Autres achats
Variation de stocks
Transports
Services extérieurs
Impôts et taxes
Autres charges
Charges de personnel
Dotations aux amortissements et aux provisions
ACTIVITE FINANCIERE
Frais financiers
Pertes de change
Dotations aux amortissements et aux provisions
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
Charges HAO
Dotations HAO
|
601
6031
602
6032
604, 605, 608
6033
61
62, 63
64
65
66
681, 691
67 (sauf 676)
676
687, 697
81
83
85
87
89
|
Participation des travailleurs
Impôts sur le résultat
|
COMPTE DE RESULTAT-PRODUITS
Réf.
|
POSTES
|
N° DE COMPTES A INCORPORER DANS LES
POSTES
|
TA TC TD TE TF TH TK TL TS TT
UA UC UD UE
UK UL UM UN
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
Ventes de marchandises
Ventes de produits fabriqués
Travaux, services vendus
Production stockée
Production immobilisée
Produits accessoires
Subventions d'exploitation
Autres produits
Reprises de provisions
Transferts de charges
ACTIVITE FINANCIERE
Revenus financiers
Gains de change
Reprises de provisions
Transferts de charges
HORS ACTIVITES ORDINAIRES
Produits des cessions d'immobilisations
Produits HAO
Reprises HAO
Transferts de charges
|
701
702, 703, 704
705, 706
73
72
707
71
75
791, 798
781
77 (sauf 776)
776
797
787
82
84 (sauf 848), 88
86
848
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX UTILISES
vii
LISTE DES SCHEMAS ET GRAPHIQUES
viii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
3. PROBLEMATIQUE
2
4. HYPOTHESE
4
5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
5
6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
6
7. CANEVAS DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LES
CONCEPTS DE BASE.
8
SECTION 1 : COMPTABILITE
8
1.1. Définitions
8
1.2. Historique de la comptabilité
9
1.3. Types de comptabilités
11
1.4. Les principes comptables
généralement admis
12
1.4.1. Principe de prudence
12
1.4.2. Principe de spécialisation des
exercices
12
1.4.3. Principe de la continuité de
l'exploitation (going concern)
13
1.4.4. Principe du coût historique et du
nominalisme monétaire
13
1.4.5. Principe de permanence des
méthodes
13
1.4.6. Principe d'importance relative
14
1.4.7. Principe de non compensation
14
1.4.8. Principe de sincérité
14
1.4.9. Principe d'intangibilité du bilan
d'ouverture
14
1.4.10. Principe de la comptabilité
d'engagement et de droits constatés
14
1.4.11. Principe de la prééminence de
la réalité sur l'apparence
15
1.5. Objectifs de la comptabilité
15
1.6. Finalité de la comptabilité
15
1.7. Relations entre la comptabilité et les
autres disciplines
16
1.7.1. Etude théorique de la relation entre
la comptabilité et la fiscalité.
16
1.7.1.1. Les grands repères de l'histoire
des relations entre la comptabilité et la fiscalité
16
1.7.1.2. De Sumer à la première
guerre mondiale
16
1.7.1.3. De Sumer au XVIIème
Siècle
16
1.7.1.4. Du XVIIème Siècle
à la première guerre mondiale
17
1.7.1.5. De la première guerre mondiale aux
années 1960
17
1.7.1.6. Des années 1960 à nos
jours
17
1.7.1.7. Les incidences de l'évolution
législative
18
SECTION 2 : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA
FISCALITE
18
2.1. Origine du fisc
18
2.2. Définitions de la fiscalité
18
2.3. L'Impôt
19
2.3.1. Définitions
19
2.3.2. Caractéristiques de l'impôt
20
2.3.3. Règles de l'impôt
21
2.3.4. Classification des impôts
21
2.3.4.1. Impôt direct et impôt
indirect
21
2.3.4.2. Impôt global et les impôts
cédulaires
21
2.3.4.3 Impôt proportionnel et Impôt
progressif
22
2.3.4.4. Impôt spécifique et
impôt ad valorem
22
2.3.4.5. Impôt de quotité et
impôt de répartition
22
2.3.5. Composantes de l'impôt
22
2.3.5.1 La matière ou base imposable
22
2.3.5.2. L'assiette de l'impôt
23
2.3.5.3. Le fait générateur
23
2.3.5.4. Le taux de l'impôt
23
2.3.5.5. Le contribuable et le redevable
24
2.4. La taxe administrative
24
2.5. La parafiscalité
24
2.6. La politique fiscale
24
2.7. La fraude fiscale
24
2.8. L'évasion fiscale
25
2.9. La réforme fiscale
25
SECTION 3 : GENERALITES SUR LE RESULTAT
COMPTABLE
26
3.1. Définition
26
3.2. Compte de résultat
26
3.3. Les soldes de gestion
29
SECTION 4 : GENERALITES SUR L'ENTREPRISE
31
4.1. Historique
31
4.2. Définitions
31
4.3. Classification des entreprises
32
4.3.1. La nature juridique
32
4.3.1.1. L'entreprise publique
32
4.3.1.2. L'entreprise privée
33
4.3.1.3. L`entreprise paraétatique ou
parapublique
33
4.3.2. Le secteur ou la nature
d'activés.
33
4.3.2.1. Les entreprises du secteur primaire
33
4.3.2.2. Les entreprises du secteur secondaire
33
4.3.2.3. Les entreprises du secteur tertiaire
34
4.3.2.4. Les entreprises mixtes
34
4.3.3. La taille
35
4.3.3.1. Les micro-entreprises
35
4.3.3.2. Les petites entreprises
35
4.3.3.3. Les moyennes entreprises
35
4.3.3.4. Les grandes entreprises :
35
4.4. Rôles des entreprises
35
4.4.1. Le rôle technique
35
4.4.2. Le rôle économique
35
4.4.3. Le rôle social
36
4.5. Buts de l'entreprise
36
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SYSTEME FISCAL
CONGOLAIS
37
2.1. Bref aperçue historique du
système fiscal congolais
37
2.2. Caractéristique du système
congolais
37
SECTION 1: IMPOT DIRECT
38
1.1. IMPOT REEL
38
1.1.1. Impôt foncier sur les
propriétés fonciers bâties et non bâties
38
1.1.2. Impôt sur les véhicules
41
1.1.3. Impôt sur la superficie des
concessions minières et d'hydrocarbures
43
1.2. LES IMPOTS CEDULAIRES SUR LES REVENUS
44
1.2.1. Impôt sur les revenus locatifs
44
1.2.2. L'impôt sur les revenus mobiliers
45
1.2.3. L'impôt sur les revenus
professionnels
46
1.2.3.1. L'impôt professionnel sur les
bénéfices et profit (impôt des sociétés)
46
1.2.3.2. Impôt professionnel sur les
rémunérations « IPR »
47
1.2.3.3. Impôt Exceptionnel sur les
Rémunérations des Expatriés
49
SECTION 2: IMPOTINDIRECT
49
2.1. Taxe sur la Valeur Ajoutée « TVA
»
50
2.1.1. Historique :
50
2.1.1. Définition:
50
2.1.2. Les caractéristiques de la TVA
50
2.1.3. Champ d'application :
52
2.1.4. Des Assujettis
54
2.1.5. Exonérations
54
2.1.6. La déductibilité de la TVA
59
CHAPITRE III : PRESENTATION DE MULTI SERVICES
VISION (MSV)
61
II.1. Situation géographique
61
II.2. Historique
61
II.3. Organisation structurelle
61
II.3.1. CONSEIL D'ADMINISTRATION
61
II.3.2. LE GERANT :
62
III.3.3. GESTIONNAIRE FINANCIER ET
ADMINISTRATIF
62
II.3.4. LE SOUS GERANT :
63
III.3.5. CHEF DE PISTE :
64
III.3.6. CHARGE DE LA GESTION DE STOCK ET CREANCES
:
66
III.3.7. CHEF DE PISTE ADJOINT ET ATTACHE A LA
COMPTABILITE :
66
III.3.8. PREPOSE AUX COMMANDES ET ASSISTANT
COMPTABLE:
67
CHAPITRE IV : PRESENTATION DU MATERIEL
D'ANALYSE
70
IV.1. Les états financiers
70
IV.1.1. Définition
70
IV.1.2. Objectifs
70
IV.1.3. Eléments constitutifs des
états financiers
70
IV.1.3.1. Selon le PCGC
70
IV.1.3.2. Selon le SYSCOHADA
71
IV.1.4. Présentation des états
financiers annuels
72
IV.1.4.1. Présentation des états
financiers selon les normes du PCGC
72
IV.1.4.1.1. Le Bilan
72
IV.1.4.1.2. Tableau de Formation du Résultat
(TFR)
73
IV.1.4.2. Présentation des états
financiers selon les normes du Système Comptable OHADA
75
IV.1.4.2.1. Le Bilan
75
IV.1.4.2.2. Le Compte de Résultat
77
IV.1.4.2.2.1. Définition
77
IV.1.4.2.2.2. Tracé du compte de
résultat
77
IV.2. La détermination du résultat
fiscal à partir du résultat comptable
80
IV.2.1. les réintégrations
81
IV.2.2. les déductions
82
CHAPITRE V : RECOLTE ET RETRAITEMENT COMPTABLE
ET FISCAL DES DONNEES
85
1. RECOLTE DES DONNEES
85
1.1. Bilan pluriannuel de MSV
85
1.2. Tableau de formation du résultat
pluriannuel de MSV
86
2. RETRAITEMENTS COMPTABLE ET FISCAL DES
DONNEES
94
2.1. Retraitement comptable
94
2.2. Retraitement fiscal
94
2.2.2. Pénalités fiscales
97
2.3. Analyse de l'évolution de la pression
fiscale sur le résultat comptable de MSV avant et après la
reforme fiscale du 23 février 2013.
98
CONCLUSION GENERALE
100
BIBLIOGRAPHIE
102
ANNEXE.............................................................................................................................................................107
TABLE DES MATIERES
111
* 1MBUYAMBA K. W., notes de
cours inédit de systèmes comptables comparés, L1 gestion,
UPN, 2012-2013, p.14
* 2 www.ohada.com
* 3 Tunisie news : la
relation entre comptabilité et fiscalité : maintenir la
connexion ou se diriger vers la divergence ?, citée par
www.tunisienews.com, 24
septembre 2013.
* 4 J.O., Ordonnance-loi
n°13/008 du 23 février 2013 modifiant et complétant
certaines dispositions de l'ordonnance-loi n°69/009 du 10 février
1969 relative aux impôts cédulaires sur les revenus.
* 5 MAWIYA P. F., l'apport des
recettes de la DGRAD au budget de l'Etat congolais de 2008 à 2011, TFC,
G3 Sc. Economiques et de Gestion, UPN, Kinshasa, 2011-2012, p.2
* 6 Programme 36 dictionnaires
et recueils de correspondance
* 7 LAFFER A. cité
par www.wikipédia.com
* 8 MASIALA ma SOLO et AL.,
Rédaction et préparation d'un travail scientifique de
chercheur en sciences humaines, éd. URPGL, Kinshasa, 1993, p.10
* 9 BINDUNGWA I. M.,Comment
élaborer un TFC ? Contenu et étapes, éd.
Médiaspaul, Kinshasa, 2008, p. 47
* 10 Dictionnaire
français en ligne
* 11 TSHIOMA S.I., Analyse
comparée des soldes significatifs de gestion en PCGC et en OHADA (cas de
la SNEL, de 2010 à 2011), Mémoire, L2 Comptabilité, FSEG,
UPN, Kinshasa, 2012-2013, p. 12
* 12 ILASHI, U., notes de cours
de comptabilité générale, UPC, G1 FASE, 2011-2012, pp. 7-8
* 13 QUILLET, A,
Dictionnaire encyclopédique, éd. QUILLET, Paris, 1947,
p. 1441
* 14 MBUYAMBA, K.W., Ce
qu'il faut savoir sur l'organisation d'un service comptable, éd.
SPHINX, Kinshasa, 2008, p.18
* 15MUSENGA, T. J.,
Comptabilité Générale de l'entreprise (conforme au
PCGC), éd. CRIGED, Kinshasa, 2005, p. 7
* 16 OECC-CNCC, enjeux de la
comptabilité, éd. Malesherbes-CNCC, Paris, 1989, p. 27
* 17 KANDEM, D., cours de
comptabilité générale (SYSCOHADA), Université de
DOUALA, DOUALA, 2010, p.6
* 18 ILASHI, U., Op. Cit.,
p.5
* 19 KANDEM, D., Idem, p. 9
* 20 SAMBA, M. C., la pratique
de l'audit interne dans une entreprise publique (cas de l'OCC), TFC, G3
Comptabilité, ISC, 2000-2001, p.4
* 21 SAMBE, O. et DIALLO, M.I.,
le praticien comptable-système comptable OHADA, ECJ, Dakar, 2010,
p.29
* 22 GUE, R.E. &
AZANDOSSESSI, T., Module de formation des experts du CPCC sur le droit
OHADA : volet acte uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises, ERSUMA, Porto-Novo, 2012, p. 3.
* 23 MBUYAMBA, K.W.,la
nouvelle comptabilité publique, éd. ACOFOR, Kinshasa, 2014,
pp. 4-7
* 24 OHADA, acte uniforme
portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises,
Journal Officiel de l'OHADA n° 10 - 4ème année,
art. 3 et 6.
* 25 KANDEM, D., Op. Cit., pp.
9-10
* 26OHADA, Idem, art. 59
* 27OHADA, Ibidem, art. 39
* 28 OHADA, Op. Cit., Art. 35
et 36
* 29OHADA, Idem, art. 40
* 30 MUSENGA, T. J., Op. Cit.,
p.22
* 31 DERBEL, F., cours de
comptabilité financière III, 2ème année,
option : études comptables, Université de Tunis, Tunis,
2007-2008, p.19
* 32 MBUYAMBA, K.W.,
contribution à l'amélioration de la qualité de
l'information financière des communes de la ville de Kinshasa :
approche comparative de la situation en France, en Belgique et en R.D.C.,
thèse, FSEG, UPN, Kinshasa, 2013, p. 141
* 33 OHADA, Op. Cit., art.
34
* 34 SAMBE, O. et DIALLO, M.I.,
Op. Cit., p. 53
* 35ZAHIGA, M. J., notes de
cours inédit de comptabilité générale, G1 Sc. Eco.,
UPN, 2010-2011, pp. 6-7
* 36 TSAPI, V.,Les
implications économiques, comptables et fiscales dans le système
OHADA, éd. Harmattan, Paris, 2009, p. 29
* 37 Plan Comptable des
Coopératives d'Epargne et de Crédit et des Institutions de Micro
Finance, BCC, Kinshasa, Octobre 2013, p. 5
* 38 ROSSIGNOL,
J.-L.,Comptabilité et fiscalité : chronique d'une
relation impérieuse, éd. Comptabilité - Contrôle
- Audit, Paris, 1999, pp. 5-24
* 39 OEC (1993), danshistoire
de la profession comptable, cité par ROSSIGNOL J.L., idem, p.7
* 40 J.O. du 1er
août, p. 5975 cité par ROSSIGNOL J.-L., Op. Cit., p.9
* 41 Durant, 1991 cité
parROSSIGNOL J.-L., Op. Cit., p.11
* 42Colasse (1988), cité
par ROSSIGNOL J.-L., Op. Cit., p.15
* 43
www.wikipédia.com
* 44 Larousse de Poche,
Dictionnaire de langue française, Paris, 2013, p.334
* 45 CAPUL, J.-Y. et GARNIER,
O., Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, éd.
HATIER, Paris 2008, p.222
* 46
www.wikipedia.com
* 47 BIFUMANU, N. D.,les
réformes fiscales actuelles en Républiques Démocratique du
Congo, la remise en question, éd. Presses de l'ULL,
Kinshasa, 2006, p.5
* 48 CAPUL, J.-Y. et GARNIER,
O., Idem, p.222
* 49 BUABUA WA KAYEMBE,
droit fiscal congolais, la législation fiscale et douanière en
vigueur en RDC, éd. Universitaires Africaines, 2006, p.13
* 50 MBIMBI, P., notes de cours
inédit de techniques fiscales, L2 COMPTABILITE, UPN, Kinshasa,
2013-2014, p. 10
* 51 KOLA, G. R., notes de
cours inédit de fiscalité des entreprises, L2 GESTION, UPN,
Kinshasa, 2O13-2O14
* 52 MBIMBI, P., Idem, pp
11-12
* 53 MBIMBI, P., Op. Cit.,
p.12
* 54 MBIMBI, P., Op. Cit.,
p.29
* 55 MBIMBI, P., Idem, pp
11-23
* 56 MARGAIRAZ, A., la fraude
fiscale et ses succédanés, 1972, p. 28, in
www.wikipédia.com
* 57 KASEREKA, M. P.-O., la
fiscalité congolaise face aux enjeux de la décentralisation,
Mémoire, L2 Droit et sciences politiques, UPC, Kinshasa, 2OO7, p. 5.
* 58 MAWIYA P. F., Op. Cit., p.
15
* 59 KASEREKA M. P.-O.,Idem, p.
5
* 60 J.O., Ordonnance-loi
n° 13/006 du 23 février 2013 portant régime fiscal
applicable aux entreprises de petite taille en matière d'impôt sur
les bénéfices et profits, p. 3
* 61 J.O., Ordonnance-loi
n° 13/008 du février 2013, p. 8
* 62 CAPUL J.-Y. et GARNIER O.,
Op. Cit., p. 370
* 63 DOBILL M.,
Comptabilité OHADA tome I (comptabilité
générale), éd. AECC-KARTHALA, Paris, 2013, p. 192
* 64 OHADA, traité et
actes uniformes commentés et annotés, éd.
JURISCOPE, Paris, 2008, p. 615
* 65 DOBILL, M., Op. Cit., p.
194
* 66 DOBILL, M., op. cit., p.
195
* 67 BERK,J. et DEMARZO,
P.,finance d'entreprise,éd.
Pearson Education France, Paris, 2011, p.1
* 68 ZAHIGA, M. J., Op. Cit.,
p.2
* 69 BERK, J. et DEMARZO, P.,
Op. Cit., p.2
* 70 CORHAY, A. et Mapapa
MBANGALA, Fondements de gestion financière, éd. de
l'Université de Liège, Liège, 2010, p. 7
* 71 KASHANGABUYE, N.,
efficacité des stratégies marketing de fidélisation de la
clientèle dans une entreprise de télécommunication (cas de
VODACOM CONGO, de 2008 à 2010), TFC, G3 Sc. ECO., UPN, Kinshasa,
2011-2012, p. 1O
* 72 SUMATA C., notes de cours
inédit de conjoncture de l'entreprise, L1 GESTION, UPN, Kinshasa,
2012-2013, p.12
* 73 CORHAY A. et Mapapa
MBANGALA, Idem, pp. 7-8
* 74 KANDEM, D., Op. Cit., p.
12
* 75 OHADA, Op. Cit., p. 333
* 76 J.O., O.-L. n° 13/006
du 23 février 2013, Op. Cit., p. 2
* 77 J.O., Idem.
* 78 KASHANGABUYE, N. B., Op.
Cit., pp. 13-14
* 79KASHANGABUYE, N. B., Op.
Cit., pp. 13-14
* 80 MBIMBI, P., Op. Cit., pp.
46-69
* 81www.dgi.gouv.cd
* 82 DIMANDJA, A., management
fiscal et rentabilité d'une entreprise, p. 15, cité par
www.fao.org.
* 83 CAPUL, J.-Y. et GARNIER,
O., Op. Cit., p. 223
* 84 MBIMBI, P. Op ; Cit.,
p. 47
* 85 J.O.,art. 16, 17 et 18 de
l'O.-L. n°69/006 du 10/02/1969
* 86J.O.,art. 21 de l'O.-L.
n°69/006 du 10/02/1969
* 87 DGI, code des
impôts, article 8, p.12, Kinshasa, 2003
* 88 DGI, Op. Cit., p.15
* 89 J.O., Art. 39 de l'OL
n°69/006 du 10/02/1969
* 90 DGI, Op. Cit., article 43,
44 et 45, p. 24
* 91 DGI, Op. Cit., p. 22
* 92 MBIMBI, P., Op. Cit., Pp.
50-51
* 93 MBIMBI, P., Op. Cit., p.
51
* 94 DGI, Op. Cit., p. 27
* 95 MBIMBI, P., Op. Cit., pp.
51-52
* 96 J.O., Ordonnance-loi
n°13/008 du 23 février 2013
* 97 MBIMBI, P., Op. Cit., p.
52
* 98 Pour plus de
détails, voir article 6 tel que modifié et complété
à ce jour cité dans DGI, Op. Cit., p.48
* 99 J.O., Art. 10 de l'OL
n° 69/009 du 10/02/1669
* 100 MBIMBI, P., Op. Cit, pp
52-53.
* 101 J.O., Loi
n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures
fiscales.
* 102 J.O., Art. 13 de l'OL
n° 69/009 du 10 février 1969
* 103 DGI, Op. Cit, p.54
* 104 MBIMBI, P., Op, Cit,
p.54
* 105 DGI, Op. Cit., p.54
* 106 J.O., Art. 29, de l'OL
n°69/009 du 10 février 1969
* 107 Pour plus de
détails, voir DGI, Op. Cit., p. 55
* 108 J.O., Art. 83 de l'OL
n°13/008 du 23 février 2013
* 109 J.O., Art. 6 de l'OL
n°13/006 du 23 février 2013
* 110 J.O., Art. 92 de l'OL
n°13/008 du 23 février 2013
* 111 Plus détails dans
DGI, Op. Cit., P. 72
* 112 MBIMBI, P., Op., Cit.,
P. 55
* 113 J.O., Art. 84, OL
n°13/008 du 23 février 2013
* 114 J.O., Art. 83, OL
n°4/2012 du 21 septembre 2012
* 115 J.O., Art. 89, OL
n°13/008 du 23 février 2013
* 116 DGI, Op Cit., pp.
129-131
* 117
www.legavox.com
*
118www.yavassociates.com
* 119 DGI, Module de formation
d'initiation en taxe sur la valeur ajoutée,Kinshasa, aout 2011, p.3
* 120 J.O., Art. 2 de l'O.-L.
n° 10/001 du 20 aout 2010 portant institution de la taxe sur la valeur
ajoutée
* 121 DGI, Op. Cit., pp.6-8
* 122 J.O., Art. 3 et 4 de
l'OL n°10/001 du 20 aout 2010
* 123 DGI, support de
formation à l'intention des participants au séminaire-atelier sur
la taxe sur la valeur ajoutée, Kinshasa, octobre 2011, pp. 6-9.
* 124 J.O., Art. 6 de l'OL
n°10/001 du 20 aout 2010.
* 125 DGI, Op. Cit., pp.
10-15.
* 126 J.O., Art. 8 de l'OL
n°10/001 du 20 aout 2010
* 127 J.O., Art. 9, Idem
* 128 J.O., Op. Cit., Art. 10,
11 et 12
* 129 J.O., Art. 14 de
l'ordonnance-loi n°001/2012 du 21 septembre 2012
* 130 Pour plus de
détails, voir J.O., Art. de 15 à 20 Idem
* 131 J.O., Art. 17 de l'OL du
20 août 2010
* 132 J.O., Art. 38 de l'OL
n°10/001 du 20 aout 2010
* 133 Archives de la Direction
Administrative et Financière
* 134 KALUMBU, M.
S.,analyse financière en SYSCOHADA (tome I), éd. God's
Hope Collections, Kinshasa, 2014, pp. 15-16
* 135 KALUMBU, M. S., notes de
cours (inédit) d'analyse financière, G3 FASEG, UPN, Kinshasa,
2010-2011, p. 8
* 136 OHADA, Acte uniforme sur
le droit comptable OHADA, art. 8.
* 137 OHADA, Acte uniforme sur
le droit comptable OHADA, art. 26.
* 138 KALUMBU, M.S., Op. Cit.,
p. 8
* 139 DOBILL M., Op. Cit., pp.
23-25
* 140 KALUMBU M. S., Op. Cit.,
p.35
* 141 KALUMBU, M.S., Op. Cit.,
pp. 19-39
* 142 ITOUA,
J.P.,Comptabilité Générale : travaux de fin
d'exercice et états financiers annuels (Système Comptable
OHADA), éd. Techniques et Professionnelle, Paris, 2012,
p.103
* 143 KOLA, G. R., cours de
fiscalité des entreprises, L2 Gestion, UPN, Kinshasa, 2013-2014,
pp.144-145
* 144 KOLA, G. R., Idem,
p.120
* 145 KOLA, G. R. Op. Cit.,
p.145
* 146KOLA, GONZE R., Op. Cit,
p. 145
* 147 MSV, Manuel des
procédures administratives et financières
* 148 J.O., article 83 de la
loi n°004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des
procédures fiscales.
* 149J.O., article89 de
l'ordonnance-loi n° 13/005 du 23 février 2013 modifiant et
complétant certaines dispositions de la loi n° 004/2003 du 13 mars
2003 portant reforme desprocédures fiscales.
* 150J.O., Idem
* 151 J.O., Ibidem
* 152Baccouch N., Droit
fiscal, Ed. Ecole Nationale d'Administration, Tunis, 1993, p. 95 cité
par Moutaa Amin EL waer, in évaluation du régime d'imposition des
traitements, salaires, pensions et rentes viagères, ISCAE, Tunis, 2005,
p. 10.