Introduction
1. Objet de l'étude
La question de départ que nous nous sommes posés
avant de prendre la décision de travailler sur une telle étude
est : qu'est-ce qui a poussé la Société de
Surveillance Minière de suspendre un certain nombre de ses
travailleurs.
En suite, la Société de Surveillance
Minière s'est dotée d'un équipement moderne qui peut
facilement répondre au besoin du marché minier, pourquoi il y a
certaines unités de production inoccupées depuis une longue
durée. La seule réponse à ces préoccupations est
que : la Société de Surveillance Minière n'a pas une
forte clientèle pouvant l'aider à supporter la charge de tous les
travailleurs et utiliser rationnellement toutes ses unités de
production.
2.
Choix et intérêt du sujet
Plusieurs paramètres ont concouru au choix que nous
avons porté sur ce sujet : l'application du marketing comme moyen
d'accroissement de la clientèle d'une entreprise de service à la
Société de Surveillance Minière, Direction
Générale de Likasi.
Dans cette société, il se remarque un manque de
criant du marketing coordonné, centré sur la recherche du client,
qui serait un cheval de bataille de cette dernière dans un monde
concurrentiel.
En tant qu'étudiant en management et sciences
économiques, nous ne pouvions pas garder silence face à cette
situation. Il nous a fallu tant soit peu contribuer à la dynamisation de
cette entreprise.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le choix porté sur ce
sujet, mais aussi dans le but de savoir comment la Société de
Surveillance Minière mène la politique marketing pour accroitre
sa clientèle ainsi que l'apport de celle-ci sur le marché.
L'intérêt de cette étude est
évident tant sur le plan théorique que pratique.
Sur le plan théorique : nous
estimons qu'une bonne politique marketing est susceptible d'attirer vers
l'institution beaucoup d'avantages liés notamment à
l'augmentation de ses recettes.
Sur le plan pratique : l'augmentation de
la clientèle à la Société de Surveillance
Minière sera une des meilleures solutions pour la maximisation de son
profit.
3.
Etat de la question
L'état de la question consiste à examiner les
résultats des recherches antérieures existant dans le même
domaine et qui permet au chercheur de situer son apport par rapport à
ces travaux. Ceci l'aidera à recueillir les informations
générales utiles pour sa recherche.
Nous ne sommes pas le premier à pouvoir aborder un tel
sujet. La probabilité et l'honnêteté scientifique exigent
à ce que nous puissions inventorier tous les travaux de nos
prédécesseurs qui ont eu à mener leurs recherches dans le
même domaine que nous afin d'éviter de faire un travail de
routine, de contredire ou d'aboutir sur le même résultat.
C'est ainsi que, dans le cadre du présent travail nous
avons eu à analyser les chercheurs ci-après :
Premièrement, nous avons retenu Monsieur MUKADI
MUKUAMBALA Jean Claude1(*),
avec son étude sur « l'apport du marketing bancaire et son
impact dans la maximisation des recettes de la BIAC », le chercheur a
mis l'accent sur l'analyse des besoins de la clientèle dans le domaine
monétaire et financier qui conduit à distinguer des besoins de
nature différente afin de concevoir les produits qui satisferont le
mieux ces besoins.
Nous nous rapprochons de cet auteur par le recourt au
marketing et de son champ d'application du secteur tertiaire, nous nous
démarquons de lui par le fait que son étude est focalisée
sur le marché des banquiers, tandis que la notre met l'accent sur le
marché des analyses minérales.
En deuxième position, nous avons lu avec
intérêt le travail de Monsieur Bernard KAFUMB NAWEJ2(*), son analyse sur la
problématique d'une ferme agro-pastorale et sa promotion face à
la concurrence entrepreneuriale où il montre que la création de
la ferme agro-pastorale WAKA était dans le but d'approvisionner
l'ex-province du Katanga et les deux provinces du Kasaï en produits
vivriers, tels que : la viande, les poulets, les oeufs, les maïs et
les différentes catégories des légumes. Mais cela n'a pas
été suite à la mauvaise gestion engendrée par les
difficultés de l'organisation et de la commercialisation face à
la concurrence entrepreneuriale. Nous convergeons avec cet auteur par la
concurrence sur le marché des produits et nous nous divergeons de lui
aux champs d'investigation et aux types des produits : lui parle des
produits matériels, pendant que le notre est intangible.
Nous avons ensuite parcouru le travail de Richard Albert
TSHINKOBO B.M. intitulé " Problématique de la redynamisation de
la librairie Sainte Thérèse/Likasi "3(*). L'auteur y préconise le
recourt au marketing-mix pour redonner un coup de fouet aux activités de
vente de livres et autres objets liturgiques.
Nous nous rapprochons de lui par l'objet qui est le recourt au
Marketing-mix pour conquérir le marché. La démarcation
réside sur le cadre de l'étude qui est la SSM pour nous.
Nous avons aussi retenu le travail de Michel KIYANA MWEHU par
lequel il pose un diagnostic marketing-mix dans le magasin CHAVIZA4(*). Le rapprochement est sur
l'usage du marketing-mix tandis que la démarcation se situe au niveau du
cadre qui est pour la SSM.
4.
Problématique et Hypothèse de l'étude
La réalisation du profit reste le but final que poursuit
toute entreprise. Cependant, il se remarque que l'entreprise se heurte souvent
et de façon inattendue à une rude concurrence d'autres acteurs
qui veulent aussi avoir une emprise sur le marché.
C'est ainsi que les stratégies efficaces pour faire
face à ces exigences du marché se doivent d'être mises en
place par l'entreprise concernée pour parvenir à garder une forte
clientèle, faute de quoi, celle-ci se tournera vers ceux qui lui offrent
les conditions qu'elle juge attractives.
Ces stratégies de marketing jouent un grand rôle
pour l'accomplissement des ventes et surtout la maximisation des recettes dans
un environnement marqué par la concurrence où seuls les
résistants tiennent le coup au risque de disparaître de la
scène et ainsi voir, leurs recettes diminuer au lieu d'augmenter.
Le secteur d'analyses chimiques ou minérales ne reste
pas indifférent face à cette réalité avec tout ce
que l'on constate actuellement du fait de la prolifération des
laboratoires d'analyses chimiques en République démocratique du
Congo et dans l'ex-province du Katanga en particulier.
L'approche d'un marché fait apparaître que
l'analyse précède l'action et nécessite une certaine
adaptation sans toutefois perdre de vue le profit devant résulter de
cette action. C'est dans cette optique que s'inscrit le marketing qui est
l'application de la démarche à l'activité.
Ainsi nous entendons, autant que faire se peut, articuler
notre étude autour des questions pertinentes suivantes :
1. Est-ce le marketing est le seul et bon moyen qu'il faut
à la Société de Surveillance Minière de mettre en
oeuvre pour faire face à la concurrence ?
2. De quelle manière la SSM peut-elle mener la
politique marketing pour attirer et conserver (fidéliser) la
clientèle dans cet environnement sensiblement ouvert à la
concurrence ?
3. Quel est l'apport de l'application du marketing à la
Société de Surveillance Minière ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de
répondre tout au long de notre recherche scientifique.
Ainsi, concernant ces trois questions, nos hypothèses
sont provisoirement formulées de la manière suivante :
1. certainement, le marketing est parmi les meilleurs moyens
que la Société de Surveillance Minière peut mettre en
application pour se libérer de la concurrence constatée dans le
secteur où elle est actrice.
2. A la deuxième préoccupation, nous
émettons l'hypothèse selon laquelle la SSM mènerait une
politique marketing basée sur le dispositif de marketing
stratégique.
3. L'application du marketing aurait un effet très
positif sur le marché de consommation et apporterait à la
Société de Surveillance Minière un nombre suffisant
des clients.
5.
Méthodes et techniques utilisées
Pour mener à bien nos recherches, nous avons recouru
aux méthodes et techniques appropriées ci-après :
Méthode systémique : Cette
méthode trouve sa raison d'être du fait que nous
considérons la Société de Surveillance minière
comme un tout, un système dans lequel nous rencontrons les
sous-systèmes opérationnels et d'autres services qui
interagissent de telle manière à assurer le bon fonctionnement de
l'entreprise.
La technique d'observation directe :
cette première nous a servi d'observer directement sur terrain durant
toute la période de notre recherche.
L'interview : celle-ci nous a permis
d'être en contact permanent avec quelques responsables de la
Société de surveillance minière en vue de récolter
les données de notre étude.
La technique du questionnaire : comme le
nom l'indique, cette technique nous a aidés de formuler quelques
questions utiles que nous avons soumis aux responsables de la SSM et à
ses clients, et aux autres futures consommateurs ciblés.
6.
Délimitation spatio-temporelle
La présente étude se délimite dans le
cadre spatio-temporel précis. Elle porte sur l'analyse de l'application
du marketing comme moyen d'accroissement de la clientèle en ce qui
concerne la Société de Surveillance Minière SSM en sigle,
Direction générale de LIKASI. Quant au temps, ce travail est une
étude prospective que nous avons menée du mois de Janvier 2016
à Juin 2016, mais elle s'inscrit de la période allant de 2011
à 06/2016. Telle est la charpente autour de laquelle, nous entendons
poser nos développements.
7.
Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
le cheminement de notre étude sera reparti en trois grands
chapitres :
Le premier sera consacré au cadre théorique et
conceptuel, dont les généralités sur les concepts
clés de notre étude.
Le deuxième chapitre quant à lui est
consacré à la présentation du cadre de l'étude, le
troisième chapitre et le dernier fait une analyse de l'application du
marketing comme moyen de l'accroissement de la clientèle à la
Société de Surveillance minière.
Chapitre I : Cadre théorique et conceptuel
La définition des concepts utilisés dans un
travail scientifique demeure un moyen par lequel on évite des
ambigüités. Il s'avère que leurs contours terminologiques
varient d'une école à une autre, suivant les contextes et les
auteurs.
Pour dégager d'une manière
générale l'orientation à donner la présente oeuvre
et permettre à tous ceux qui vont nous lire de porter un jugement
objectif, les concepts de base ont été élucidés de
la manière que voici :
v Application
v Marketing
v Moyen
v Accroissement
v Clientèle
v Entreprise
v Service
I.1.
Application
L'application est définie par le petit Larousse comme
l'action d'appliquer ou de s'appliquer5(*).
A notre niveau et en concordance de ce travail, nous
définissons l'application comme la mise en pratique de quelques
stratégies rationnelles dans un domaine spécifique dans le but de
réaliser ce dont on désire avoir.
Dans le domaine comme le notre, appliquer quelque chose c'est
mettre en oeuvre les bonnes stratégies managériales pour se
démarquer de l'échec d'une Organisation.
I.2. Marketing
I.2.1 : Introduction au Marketing Fondamental
I.2.1.1 Origine et développement du marketing
Si aujourd'hui le marketing semble indispensable au
succès de toute entreprise, cela n'a pas toujours été le
cas. Même si les différents écrits ne s'accordent pas sur
le lieu et la date d'apparition du mot « marketing », tous laissent
penser que c'est aux États-Unis qu'il est apparu au regard de la
croissance fulgurante de l'économie au début du 20e
siècle et qu'il a évolué en trois phases tout au long de
ce siècle6(*).
Tableau n° 1 : Evolution du marketing au
20ème siècle
PHASE 1
|
PHASE 2
|
PHASE 3
|
1920
|
1950-1960
|
A PARTIR DE 1972
|
Le marketing est d'abord apparu pour résoudre la
difficulté que les entreprises
rencontraient pour écouler leurs produits sur le
marché.
|
-Emergence de l'école du marketing management.
-Techniques agressives de vente et volonté de satisfaire
les besoins des consommateurs.
-Apparition des notions de positionnement, segmentation et
ciblage ou encore de mix marketing (4P).
|
-Nouvelle distinction de la notion d'échange.
-Le marketing transactionnel laisse la place au marketing
relationnel.
-L'accent est mis sur la satisfaction et la
fidélité.
|
Source : Manuel du marketing fondamental, p
8
Il est utile de préciser que le marketing s'est
adapté à l'accroissement du pouvoir d'achat, aux
évolutions des habitudes de consommation, à l'intensification de
la concurrence, pour finalement aboutir à un marketing plus responsable.
Faire du marketing c'est se préoccuper du bien-être des
consommateurs en restant à son écoute dans le but
d'établir une relation durable et profitable à tous.
I.2.1.2. Évolution de la fonction marketing dans
l'entreprise
Production Finance
Marketing Personnelle
Production finance
Commerciale personnelle
Figure n°1 : Evolution de la fonction
marketing dans l'entreprise
1. Marketing fonction inexistante
2. Marketing la fonction plus importante
Production Finance
Marketing Personnelle
CLIENT
PERSONNELLE
PRODUCTION
CLIENT+ENVI-RONNEMENT
MARKETING
FINANCE
3. Le client au centre de préoccupation de
l'entreprise
4. Marketing : fonction
intégratrice
Source : KOTLER et DUBOIS7(*)
La fonction marketing s'est largement développée
dans l'entreprise : quasiment absente dans un contexte ou l'offre était
inférieure à la demande, elle est aujourd'hui une fonction
intégratrice qui place l'environnement et ses clients au centre de ses
préoccupations.
I.2.1.3. Le champ d'application
Au jour d'aujourd'hui, le champ du marketing s'est
étendu à de nombreux secteurs, mais aussi à plusieurs
entités différentes : produits de large consommation, services,
expériences, événements, personnes, endroits (places),
propriétés, organisations, informations et idées8(*).
Tableau n° 2 : Le champ d'application du
marketing
Secteurs
|
Explications et exemples
|
Les biens physiques
|
Les produits de large consommation constituent la plus grande
partie de la production de la plupart des pays et les efforts marketing ont
tous débuté et se sont imposés avec ces
produits-là.
|
Les services
|
Dans les économies développées, la
production de services représente une proportion importante de leurs
activités depuis plusieurs décennies.
Ce qui inclue les compagnies aériennes, les
hôtels, les banques...
|
Les expériences
|
En orchestrant plusieurs services et produits, on peut
créer, mettre en scène et commercialiser des expériences.
Les cirques, les spectacles et les parcs d'attractions illustrent parfaitement
ce cas.
|
Les événements
|
Le marketing assure également la promotion
d'événements internationaux ou nationaux, cela peut concerner le
secteur sportif (Coupe de monde de football) ou des salons professionnels.
|
Les personnes
|
De nos jours les personnes suivent de très près
leur image surtout avec la fulgurante avancée des TIC. Si au
départ seuls les célébrités et les artistes s'en
préoccupaient, la généralisation de l'utilisation des
réseaux sociaux fait que nous devons tous faire plus ou moins attention
aux traces que l'on laisse sur la toile quelle, que soit notre profession.
|
Les endroits
|
Les villes, les états, les régions et les
nations rivalisent pour attirer des touristes, des usines, des sièges
sociaux et de nouveaux résidents.
|
Les organisations
|
Elles travaillent activement pour construire une image solide
et favorable auprès de leurs publics et ce, dans le but d'attirer
davantage de fonds.
|
SOURCE : Adapté par nos soins de MARKETING MANAGEMENT,
14ème édition, p6-8.
I.2.1.4. Les optiques de la gestion marketing
Tableau n° 3 : Les optiques de gestion
marketing
Optiques
|
Hypothèses
|
Principes
|
Production
|
Les consommateurs préfèrent des produits facilement
disponibles à des prix abordables
|
Fabriquer de bons produits à des prix abordables.
Les consommateurs connaissent les autres produits concurrents, et
ils tiennent compte des rapports qualité prix.
Le seul contact avec les clients est le service commercial, il
est limité à gérer l'administration des ventes.
|
Produit
|
Les consommateurs optent pour les produits novateurs et offrant
la meilleure qualité
|
L'entreprise consacre ses efforts à l'amélioration
continue de ses produits.
Les consommateurs recherchent des produits de qualité et
à des prix abordables.
|
Vente
|
Les consommateurs n'achèteront pas suffisamment le produit
que si l'entreprise déploie des efforts considérables pour
stimuler leurs intérêts
|
Les consommateurs peuvent être incités à
l'achat par une technique de vente.
L'entreprise doit vendre les produits en qualité
suffisante.
Existence d'une direction des ventes à la place d'une
direction marketing.
|
Marketing sociétal
|
Il faut d'abord cerner les besoins et les désirs du
marché avant de songer à commercialiser un produit.
|
Pilotage de l'entreprise en fonction de la demande.
Satisfaction des consommateurs mieux que les concurrents.
Prise en compte des problématiques.
|
Marketing holiste
|
Satisfaire d'une façon plus efficace que les concurrents
tout en présentant et en améliorant le bien être du
consommateur et de la société.
Il est plus rentable de conserver un
client que d'en chercher de nouveaux.
|
Défendre les intérêts du consommateur
Faire en sorte que les produits qui sont proposés fassent
l'objet d'une information adaptée.
Entretenir une relation avec le client sur le long terme
grâce aux bases de données.
|
SOURCE : Adapté par nos soins de KOTLER et
DUBOIS9(*)
I.2.1.5. Quelques définitions du marketing
De nombreuses définitions concernant le marketing ont
été proposées. Les lignes qui suivent en présentent
quelques unes :
v La définition de l'AMA (American
Marketing Association)-2013 : «Le marketing est l'activité,
l'ensemble des institutions et des processus de création, de
communication, de délivrance et d'échange des offres qui ont de
la valeur pour les consommateurs, les clients, les partenaires et la
société au sens large.10(*)
v Selon Guy AUDIGIER, le marketing, est
l'ensemble des moyens dont disposent les entreprises en vue de créer, de
conserver et de développer leurs marchés ou si l'on
préfère, leurs clients.11(*)
v Quant à Philip KOTLER : le marketing
est le processus sociétal par lequel les individus et les groupes
obtiennent ce dont ils ont besoin et ce qu'ils désirent au moyen de la
création, de l'offre et de l'échange avec autrui de produits et
services de valeur.12(*)
Le même auteur, cité par TSHINKOBO BUSSOLL,
ajoute par ailleurs que le marketing est une activité humaine
orientée vers la satisfaction des besoins et des désirs au moyen
de l'échange13(*)
v Pour Pierre GHEWY , le marketing peut
se définir comme une démarche de recherche des besoins des
consommateurs et acheteurs permettant de définir l'offre de l'entreprise
en termes de produit, de distributeurs et de prix, puis de faire
connaître et apprécier cette offre à travers des actions
pluri-promotionnelles. Cela veut dire avant de concevoir tout produit, il faut
définir les attentes auxquelles celui-ci répond. La cible
visée ne se limite pas aux consommateurs. Le marketing cible
également les acheteurs. La conception de la stratégie marketing
et la définition de l'offre qui en découle répondent
à des objectifs préétablis. Toutes les variables marketing
sont liées pour définir l'offre permettant d'atteindre ces
objectifs. Certaines en sont constitutives (produit, prix et distribution).
D'autres la présentent au marché (publicité et
promotion).14(*)
Cette définition, estime-t-il, offre l'avantage
d' « insérer le marketing dans la logique de la nature et du
comportement humain ». Pour lui, en effet, le point de départ
de l'étude du marketing est constitué par les besoins et les
désirs de l'être humain. Viennent ensuite, et
corrélativement, le produit (« un produit est une
entité susceptible de satisfaire un désir »), qui sont
directement liés à l'existence de ces besoins et désirs.
Par l'intermédiaire des services que rendent les produits, le
consommateur choisira en fonction de la plus grande valeur qu'il attribuera
à l'un d'eux. Mais cette satisfaction du désir ne peut se faire
que par l'échange, et le marketing n'existe que lorsque l'homme
satisfait son désir par ce moyen. Enfin, l'échange ne peut se
faire que sur un marché, c'est-à-dire « un domaine
d'échange potentiels ».
Pour KOTLER, la notion de marché
concerne tout aussi bien les échanges de ressources qui n'impliquent pas
la présence d'argent. Ainsi en est-il du marché dans lequel un
candidat politique, en échange des suffrages exprimés par le
marché, offre la promesse d'une bonne gestion publique. Il en va de
même pour les marchés de mass média auxquels s'adressent
des organismes publics ou privés pour obtenir une série
d'articles favorables en échange de quelques choses.
Quant à nous, le marketing est un moyen
stratégique que toute Organisation, petite, moyenne ou grande doit
utiliser pour naviguer dans un milieu concurrentiel.
Si l'on décortique le mot marketing, on constate qu'il
se compose de « market = marché », et « ing = action
».
Le marketing consiste donc à :
- Identifier et mesurer les
besoins et souhaits du marché
- Choisir les groupes et marchés
cibles en fonction des caractéristiques de l'entreprise,
- Offrir à un prix acceptable des
produits et solutions adaptés aux besoins du marché,
- Faire connaître et assurer la
distribution de ces produits et solutions
- Atteindre les objectifs internes de
l'entreprise.
Tableau n° 4 : Le rôle du
marketing en fonction des variations de la demande
Type de demande
|
Exemple
|
Type de marketing
|
Négative
|
le consommateur évite un produit
|
marketing de conversion
|
Absente
|
le consommateur ne connait pas le produit
|
marketing de stimulation
|
Latente
|
Produit qui n'existe pas encore
|
marketing de développement
|
Soutenue
|
La demande est régulière et suffisante, on
cherche à la maintenir
|
marketing d'entretien.
|
Déclinante
|
Le consommateur n'éprouve plus d'intérêt
vis-à-vis d'un produit, exemple le baladeur
|
Remarketing
|
Irrégulière
|
Pour les produits saisonniers, on pousse les consommateurs
à étaler leurs achats
|
Synchromarketing
|
Excessive
|
Lorsque la demande est trop élevée
|
Démarketing
|
Indésirable
|
Lorsqu'on on estime que les produits sont néfastes
(drogues, cigarettes).
|
Contre marketing
|
Source :
http://marketing.thus.ch/loader.php?page=Intro,
consulté le 05/05/2016
I.2.2 Les concepts clés et la démarche
Marketing
I.2.2.1. Les concepts clés15(*)
Besoin: un sentiment de manque (manger, se
vêtir, s'abriter...). Le besoin n'est pas créé par la
société ou le marketing, il est inhérent à la
nature humaine.
Désir : c'est un besoin qui porte sur
un objet spécifique. Autrement dit, le désir est le moyen
privilégié pour satisfaire un besoin, (avoir besoin de manger et
puis désirer un plat spécifique)
La demande : c'est le nombre d'unités
d'un bien particulier que les consommateurs sont disposés à
acheter durant une période de temps donnée.
L'offre : c'est l'ensemble des biens
(tangibles) et services (intangibles) proposés par les entreprises pour
satisfaire les besoins des clients.
Le marché : en économie, le
marché est le lieu de rencontre de l'offre et la demande où un
ajustement par les prix doit se réaliser. En marketing, le marché
est constitué par l'ensemble des clients capables et désireux de
procéder à un échange leur permettant de satisfaire un
besoin et on utilise le terme « Secteur » pour designer l'offre.
Échange : acte qui consiste à
obtenir quelque chose de quelqu'un en contrepartie d'autre chose.
Si l'accord intervient entre différentes parties qui
échangent, il y a TRANSACTION.
Lorsque les accords entre les parties se prolongent pour
constituer un partenariat durable, on peut parler de RELATIONS.
La concurrence : il s'agit de toutes les
offres rivales que les clients peuvent acheter.
La valeur : représente le rapport
entre les bénéfices attendus et les coûts (tangibles et
intangibles) perçus par les clients (Qualité/Prix)
La satisfaction : correspond au jugement d'un
client après avoir comparé les performances perçues du
produit avec ses attentes.
Performances perçues du produit
Attentes du client
Comparaison,
Jugement
Performances=Attentes ?Client satisfait
Performance >Attentes ? Client Très
satisfait
Performance<Attentes ? Client insatisfait
SOURCE : Manuel de marketing fondamental, p19, avec nos soins.
Figure n°2 : Le processus de
satisfaction
Le marketing mix : Le marketing mix est
l'ensemble des actions ou politiques, dosées et cohérentes,
portant sur le produit, le prix, la distribution et la communication. Le
marketing mix représente l'ensemble d'outils qui permettent à
l'entreprise d'atteindre ces objectifs auprès de son marché.
Cette politique commerciale est couramment appelée les (4P) en
référence à son origine anglo-saxonne :
Product, Price, Place,
Promotion
I.2.2.2. La démarche marketing
I.2.2.2.1. Présentation de la démarche
marketing
Le marketing est l'une des fonctions principales de
l'entreprise. Pratiquer le marketing ne signifie pas nécessairement
faire de la publicité. Au contraire, le marketing est avant tout un
état d'esprit mais aussi une pratique qui suit une démarche
précise et cohérente.
La démarche marketing est une succession
d'étapes visant à comprendre le fonctionnement du marché
de manière à le conquérir et/ou à le conserver. De
ce fait, la démarche marketing est composée de quatre phases
majeures :1) Analyse 2) Réflexion (décision) 3) Action 4)
Contrôle.
I.2.2.2.2. Les phases de la démarche marketing
Phase 1 (Analyse) : il s'agit pour
l'entreprise d'analyser son environnement de manière
générale. La phase d'analyse permet à l'entreprise
d'améliorer sa connaissance du marché (sa structure,
études des caractéristiques des clients et détection de
leurs besoins, ..) en vue de le segmenter. Les informations recueillies seront
exploitées afin d'éclairer les choix stratégiques de
l'entreprise.
Phase 2 (Réflexion, Décision) :
dans cette phase, il est question pour l'entreprise de
déterminer les groupes de consommateurs à satisfaire, il s'agit
de cibler les segments de marché les plus intéressants compte
tenu de leurs caractéristiques et des moyens de l'entreprise. Le
responsable marketing est appelé à faire des choix
stratégiques concernant l'offre à proposer pour chacun ou
plusieurs segments retenus dans le but de réaliser les objectifs de
l'entreprise.
Phase 3 (Action) : une fois les choix
stratégiques effectués, il faut mettre en place un plan d'action
pour leur mise en oeuvre sur le terrain, à travers des politiques
portées sur les variables du marketing mix (produit, prix, distribution,
communication)
Phase 4 (Contrôle) : toute
démarche ou processus de décision doit être
contrôlé pour vérifier la correspondance des
résultats obtenus avec les objectifs fixés et la démarche
marketing n'échappe pas à cette règle. A court terme, le
contrôle de la démarche marketing consiste à comparer les
prévisions et les résultats réalisés par les 4 P en
vue d'identifier et d'analyser les écarts pour y apporter des actions
correctrices. A long terme, l'audit marketing permet de vérifier les
objectifs ainsi que les moyens déployés pour les atteindre afin
d'apporter, dans le cas échéant, des modifications sur le plan
stratégique. Pour résumer, la démarche marketing est
composée de deux facettes complémentaires :
Marketing stratégique :
- Connaitre le marché, la concurrence
- Définir les objectifs
- Segmenter, cibler, choisir les cibles et les
stratégies pour les atteindre.
Marketing opérationnel :
- Produit
- Prix
- Place (distribution)
- Promotion (communication)
I.2.3 L'environnement et le marché
I.2.3.1. L'analyse SWOT - Diagnostic
Avant de mener un projet de création ou de
développement d'une activité, une entreprise se doit de
connaître et d'analyser son environnement.
Une analyse SWOT est en générale très
approfondie et détaillée, c'est pour cela qu'une fois cette
étape effectuée, on pose un diagnostic synthétique qui
reprend les points essentiels sous deux aspects :
· Diagnostic interne : Il s'agit
pour l'entreprise d'identifier quelles sont les forces (atouts) et quelles sont
les faiblesses de l'entreprise par rapport au projet ? C'est ainsi qu'elle
devra analyser ses capacités au niveau de chaque maillon de la chaine de
valeur (Logistique, Production, Marketing, Infrastructures, GRH,
Technologie...) pour repérer ses points forts sources d'avantage
concurrentiel, et ses points faibles (points sur lesquels elle doit travailler
et s'améliorer).
· Diagnostic externe : il s'agit
pour l'entreprise de définir quelles sont les menaces et les
opportunités (attraits) liées aux différents
environnements.
Une opportunité : « Elle
correspond à un phénomène externe susceptible d'avoir une
influence favorable sur l'activité de l'entreprise ou sa
rentabilité. »
Une menace : « Problème
posé par une tendance défavorable ou une perturbation de
l'environnement qui, en l'absence d'une réponse marketing, conduirait
à une détérioration de la position de l'entreprise
».
Ces 2 dimensions sont formalisées sous la forme
d'une matrice appelée SWOT, acronyme
anglais de (strenghts/weaknesses - opportunities/threats), en
français cela devient FFOM (forces/faiblesses -
Opportunités/Menaces)
C'est ce diagnostic qui va évaluer les potentiels
stratégiques et opérationnels et va orienter l'action de
l'entreprise.
I.2.3.2. L'environnement
L'environnement peut être définit comme
l'ensemble des éléments internes et externes qui influencent
l'entreprise et lui permettent de construire avec son marché (ses
clients), une relation mutuellement satisfaisante. On peut analyser cet
environnement sous deux angles : le microenvironnement et le
macro-environnement.
Figure n°3 : Les composantes d'un
environnement
Macro-environnement
Microenvironnement
· Démographie
· Économie
· Politico-légal
· Socioculturel
· Technologique
· Infrastructures et logistiques
·Environnement naturel
· La demande (les consommateurs)
· Les fournisseurs
· Les intermédiaires
· Les concurrents
· Les prescripteurs
Source : adaptée avec
nos soins
I.2.3.2.1. Le macro environnement
Le macro-environnement rassemble les facteurs qui influencent
la situation de l'entreprise sur son marché en faisant évoluer
son offre et sa demande. Ce sont des éléments
incontrôlables que l'entreprise ne peut pas manoeuvrer, mais qu'elle doit
anticiper car ce sont des sources d'opportunités et de menaces. Le
tableau ci-dessous retrace ses composantes plus en détail :
Tableau n° 5 : Les composantes du
macro-environnement
Composantes
|
Exemples
|
Politico légal
|
Règlement, interdiction, politique douanière,
législation en matière de consommation ou de protection
intellectuelle...
|
Economique
|
Richesse nationale (PIB), niveau des revenus et des
dépenses, les secteurs d'activité et leur poids respectif, niveau
des IDE, croissance économique, taux
|
Socioculturel et démographique
|
Etat et évolution du système de croyances et de
valeurs, habitudes et coutumes, styles et modes de vie, niveau
d'éducation, taux de croissance de
la population, répartition par tranche
d'âge...
|
Ecologique (environnement naturel)
|
Géographie, climat...
|
Source : Manuel de marketing
fondamental, p25.
Pour retenir ces éléments nous pouvons utiliser
cette expression : « l'entreprise doit craindre son
environnement comme la PESTE »
I.2.3.2.2. Le microenvironnement
L'analyse des composantes du microenvironnement permet
d'établir un état des lieux de la situation sur les forces en
présence, les opportunités et les menaces, ainsi que ce qui est
« négociable » pour elle.
Le microenvironnement englobe 4 facteurs qui peuvent
sensiblement influencer la performance de l'entreprise sur le marché
mais sur lesquels l'entreprise peut influer et qui sont : les fournisseurs, les
distributeurs, les clients et les concurrents.
- Les clients : Il s'agit d'identifier
leurs besoins, mesurer leur nombre, connaître leurs forces et leur
pouvoir
- Les fournisseurs : Ce sont les
entreprises (ou personnes) qui fabriquent ou commercialisent des produits ou
services indispensables aux activités de l'entreprise. Par exemple :
matières premières, produits semi finis, prestataires de
service... là encore il est important de connaître leur nombre,
leurs forces et leur pouvoir.
- Les intermédiaires : Leur
mission consiste à aider l'entreprise à accéder au
consommateur final afin que ce dernier soit en mesure d'acquérir le
produit ou le service.
- Les concurrents : La concurrence
concerne la rivalité entre les entreprises qui opèrent sur un
marché et satisfont les mêmes besoins des consommateurs, il s'agit
par exemple d'identifier ses concurrents directs (produits identiques) ou
indirects (substituts), ou encore évaluer leur force et leur pouvoir.
I.2.3.3. Le marché
En marketing, il s'agit de la demande, il est donc
composé de l'ensemble des clients capables et désireux de
procéder à un échange leur permettant de satisfaire un
besoin.
I.2.3.3.1. Découpage du marché
selon l'offre : (les niveaux d'analyse du marché)
En marketing, lorsqu'on assemble la notion de marché
(ensemble de consommateurs éprouvant le même type de besoins,
à la notion de produit (avantages perçus), on parvient à
identifier les 5 niveaux d'analyse ci-après :
- Le marché principal : concerne
l'ensemble des produits semblables et directement concurrents.
- Le marché générique :
concerne tous les produits liés au genre du besoin satisfait
par le produit principal.
- Le marché support : concerne
l'ensemble des produits dont la présence est nécessaire à
la consommation du produit étudié.
- Le marché des produits substituts
(environnant) : concerne l'ensemble des produits de nature
différente du produit principal mais qui satisfont les mêmes
besoins et les mêmes motivations, dans les mêmes circonstances.
- La part de marché concerne la part
des ventes de chacun des concurrents sur le marché donné. Elle se
calcule de la manière suivante : PDM = CA de l'entreprise (ou d'une
marque) sur un marché / CA de l'ensemble des entreprises (marques) sur
ce marché principal.
- Cette part de marché peut se calculer aussi en
fonction de nombre des clients.
I.2.3.3.2. Découpage du marché selon la
demande16(*)
Lorsqu'on découpe le marché selon la demande on
distinguera les consommateurs du produit et les
non-consommateurs.
- Les non consommateurs absolus (NCA) : ce
sont les consommateurs qui n'achèteront pas le produit ou le service
pour des raisons d'ordre physique, psychologique ou moral.
- Les non consommateurs relatifs (NCR) : ce
sont des non-consommateurs dans l'immédiat mais les motifs du frein
à l'achat ne sont pas rédhibitoires.
- Le marché potentiel de l'entreprise :
est estimé en tenant compte de la part des NCR transformable en
acheteurs effectifs, et des consommateurs actuels de l'entreprise et ceux qu'on
peut espérer gagner sur les concurrents.
- Le marché de la prospection de l'entreprise
: comprend la part des NCR et des consommateurs qu'on souhaite
transformer en clients de l'entreprise.
- Le marché potentiel de la profession
est donc l'ensemble des concurrents présents sur le marché.
Dans cette structuration du marché, on peut donc
distinguer : le marché actuel de l'entreprise, son marché
potentiel, le marché actuel et le marché théorique de la
profession (marché théoriquement maximal).
I.2.4 : Système d'information Marketing
Si tout responsable d'entreprise se doit d'observer
l'environnement, le marketing a une responsabilité
particulière en la matière : il doit suivre les tendances et
identifier les opportunités et les menaces que celles-ci
génèrent pour l'entreprise. Il associe une
connaissance fine de son marché et de ses concurrents avec les
données macroéconomiques sur les profils de consommation dans
chaque pays et à travers le monde.
Il s'appuie sur des méthodes
rigoureuses de collecte d'informations, sur ses interactions
régulières avec les clients et sur son observation constante de
la concurrence.
L'entreprise qui dispose d'une meilleure information que ses
concurrents sur leur environnement peut mieux choisir les marchés
auxquels s'adresser, développer de meilleures offres, et élaborer
des plans marketing plus pertinents. Il est donc indispensable de mettre en
place un système à même d'organiser et de diffuser un flux
continu d'informations aux responsables marketing.
Exploiter une information foisonnante et provenant de
multiples sources est une difficulté quotidienne à laquelle se
trouve confronté chaque responsable marketing.
En effet, les problèmes le plus souvent
rencontrés sont :
- L'information disponible manque souvent de pertinence.
- L'information est trop abondante pour être
traitée efficacement.
- L'information est trop dispersée dans
l'entreprise.
- Des informations importantes sont éliminées
trop rapidement.
- Le mode de présentation des informations est peu
opérationnel.
- L'information circule mal dans l'entreprise ou arrive trop
tard.
- La validité des informations communiquées est
difficile à évaluer.
Ainsi, utiliser la bonne information au bon moment est sans
doute le défi le plus important de chaque marketeur.
I.2.4.1. Définition du Système d'Information
Marketing
Le système d'information marketing est un ensemble de
personnes, d'équipements et de procédures en vue de rassembler,
tirer, analyser et diffuser des informations utiles, nécessaires et
pertinentes aux responsables marketing pour les aider à prendre leurs
décisions17(*).
En pratique, il faut trouver un équilibre entre les
informations dont les responsables marketing estiment avoir besoin, celles dont
ils ont vraiment besoin, et ce qui est viable au plan économique. Les
personnes en charge du système d'information marketing doivent donc
interroger les responsables marketing et commerciaux sur leurs besoins en
information. L'information contenue dans le SIM est recueilli à travers
les états comptables et commerciaux, le renseignement marketing et les
études de marché.
I.2.4.2. Objectifs de Système d'Information
Marketing
Quand une entreprise dispose de la bonne information au bon
moment, celle-ci donne à l'entreprise une avance considérable,
durable et importante sur la concurrence. Le SIM a pour objectif de structurer
et de gérer les besoins d'information marketing.
Ainsi le SIM :
v Permet d'analyser les résultats enregistrés et
les erreurs commises dans le passé pour en tirer des renseignements pour
le présent et l'avenir.
v Facilite la prise de décisions en ce qui concerne le
choix du marché, le choix des produits et la définition de la
gamme, la stratégie commerciale, la définition des politiques du
mix-marketing.
v Fournit à chaque manager, en fonction de son
rôle et sa position hiérarchique, les informations qui lui
serviront à réaliser son travail.
v Permet de filtrer l'information afin que chaque marketeur ne
reçoive que l'information qu'il peut et qu'il doit manipuler. Il est
inutile de donner au chef de produit des données brutes qu'il
n'analysera pas.
v Procure toute analyse, donnée ou information
lorsqu'elle est demandée.
v Ne fournit qu'une information mise à jour.
v Ne fournit l'information au marketeur que lorsque l'action
est possible et appropriée.
v Procure l'information sous une forme compréhensible
et agréable au décideur.
I.2.4.3. Structure de système d'information
marketing
On peut comprendre la structure du SIM et les
différents sous-systèmes qui le composent à partir du
schéma suivant :
Système comptable interne
Système de recherche marketing
Système de renseignement
Système de d'analyse
Responsables marketing
Environnement marketing
Décisions marketing et communication
- Marché cibles
- Canaux de distribution
- Concurrence
- Forces macro environne- mentales
- Analyse
- Planification
- Mise en oeuvre
- Contrôle
Source :
http://www.fsa.ulaval.ca/simkaid/simk.htm
Figure n°4 : Structure d'un
système d'information marketing
v Système comptable interne : il
s'agit du système le plus basique utilisé par la plupart des
dirigeants marketing pour contrôler les comptes rendus de commandes,
ventes, inventaires et dettes. Le système comptable interne peut
être utilisé pour fournir l'information rapidement, étant
donné que la plupart des entreprises produisent des enregistrements des
ventes mensuelles ou hebdomadaires, etc.
v Système de renseignements : il
s'agit de l'information collectée, le plus souvent de façon
informelle sur l'environnement et la concurrence. Il s'agit en fait " des
sources et des moyens qui permettent aux dirigeants de se tenir continuellement
informés de l'évolution de l'environnement économique,
social, politique du domaine d'activité dans lequel l'entreprise
opère et d'évaluer en permanence les " forces et faiblesses " de
la position détenue dans le marché de référence.
Les moyens pour surveiller l'environnement sont multiples : journaux
spécialisés, périodiques professionnels, congrès ou
colloques, ...etc. Les entreprises qui utilisent ce système de
façon intégrée ont des moyens personnels, habituellement
des réunions hebdomadaires ou mensuelles où l'information
d'alerte ou de veille collectée est discutée par les membres de
l'équipe marketing.
v Système d'analyse : l'analyse de
l'information implique souvent de prendre l'information depuis des sources
variées (interne et externe, primaire et secondaire) et d'utiliser cette
information pour construire un modèle sur la façon dont le
marché fonctionne. Par exemple, il peut impliquer l'utilisation de
l'information sur la hausse des coûts des matières
premières et les revenus décroissants des consommateurs pour
prévoir la demande si des changements des prix ont lieu.
v Système de recherche marketing : la
recherche marketing implique souvent des études formelles qui sont
menées pour résoudre un problème particulier. La recherche
marketing spécifie l'information dont on a besoin pour adresser aux
problèmes marketing spécifiques des techniques de collecte de
données appropriées, l'analyse des données, et le rapport
des résultats de la recherche avec ses implications.
I.2.4.4. L'étude de marché
Les entreprises vivent dans un environnement et des
marchés qui évoluent constamment. En effet, les
progrès technologiques, les nouvelles lois, les nouveaux concurrents et
les attentes évolutives des clientèles génèrent
des opportunités et des menaces pour les entreprises, qu'elles soient
à but lucratif ou non.
C'est dans ce contexte que les gestionnaires doivent prendre
des décisions qui assureront le présent et le futur de
l'entreprise. Pour diminuer le risque lié à ces décisions,
l'entreprise doit compter sur des informations solides.
L'étude de marché est une méthode moderne
et dynamique pour comprendre et agir sur l'évolution des marchés,
c'est une discipline à la fois théorique et pratique pour cerner
les besoins et les comportements des multiples publics d'un marché.
Pour mieux comprendre les différentes techniques qui
feront l'objet de l'étude de marché, il nous a paru indispensable
de commencer par définir l'étude de marché et remontrer
leur place dans la démarche marketing.
I.2.4.4.1. Définition de l'étude de
marché
Il existe plusieurs définitions de l'Etude de
marché. En voici quelques-unes des plus courantes :
Définition 1 : L'étude
de marché comprend l'ensemble des activités qui visent à
définir, recueillir et analyser de façon systématique des
informations permettant d'alimenter le processus de décision en
marketing, afin de le rendre plus efficace.18(*)
Définition 2 : L'étude
de marché est la fonction qui relie le consommateur, le client et le
public au spécialiste en marketing via l'information, l'information est
utilisée pour identifier et définir les opportunités et
les problèmes marketing, pour générer, affiner et
évaluer des actions marketing, pour contrôler la performance
marketing. 19(*)
I.2.4.4.2. Objectifs de l'étude de
marché
L'étude de marché vise à favoriser la
mise en place du concept marketing, elle analyse le marché (marketing
stratégique) et constitue un outil d'aide à l'action (marketing
opérationnel).
Donc, on peut citer trois objectifs :
- L'aide à la compréhension (décrire,
analyser, mesurer, prévoir la demande et les facteurs qui
l'influencent)
- L'aide à la décision (identifier les moyens de
conquête de la demande potentielle et déterminer leur niveau
d'intervention)
- L'aide au contrôle (analyser les performances et les
résultats atteints)
I.2.4.4.3. La place de l'étude de marché
dans la démarche marketing
Dans la pratique, une entreprise va suivre une démarche
en trois temps correspondant aux trois facettes du marketing : une
démarche d'abord analytique, puis stratégique et enfin une
démarche opérationnelle.
La démarche analytique (Etude de marché)
: Première phase de la démarche marketing, elle
étudie les différentes composantes du marché et de son
environnement avant toute décision stratégique. Ces
études, qualitatives et quantitatives, portent
généralement sur le marché : principaux acteurs
(fournisseurs, concurrents, clients), environnement, produits, circuits de
distribution, modes de communication...etc. Une partie de l'étude porte
également sur l'entreprise, ses produits, ses marques, sa distribution,
sa communication, sa politique commerciale...etc.
La démarche stratégique (Marketing
stratégique) : Le marketing stratégique permet de
définir les objectifs généraux de l'entreprise, de choisir
un (ou plusieurs) marché-cible, d'adapter une stratégie de
segmentation du marché, de positionner les produits sur ce
marché...etc. Il correspond à un ensemble de prises de
décisions concernant l'entreprise.
La démarche opérationnelle (Marketing
opérationnel) : Le marketing opérationnel a pour but de
concrétiser les choix effectués précédemment. Le
responsable marketing doit en fonction de la stratégie adoptée,
développer un plan d'action pour chaque composante du produit ou service
(marketing mix).
I.2.4.4.4. La place de l'étude de marché dans le
SIM
Le système d'information marketing est une structure de
personnes, de procédures, et d'équipements qui a pour objet de
réunir, de trier, d'analyser, d'évaluer et de distribuer en temps
utile, de l'information pertinente et valide, provenant de sources internes et
externes de l'entreprise et destinée à servir de base aux
décisions de marketing.
I.2.4.4.5. Les informations
Ø Besoin d'informations :
Le besoin d'information est défini comme étant
l'information nécessaire pour gérer les objectifs, les risques et
problèmes d'un projet, d'un produit ou d'un processus.
Dans le domaine du marketing, les dirigeants ont besoin
d'informations sur : les concurrents, le marché, le consommateur, la
législation, ...etc.
Ø Sources de l'information :
On distingue deux types de classification des sources, celle
qui distingue les sources internes des sources externes, et celle qui distingue
les sources primaires des sources secondaires.
Primaires
- Opinions des vendeurs
- Suggestions d'employés
- Analyse des données clients
- Sondages employés
- Sondages
- Groupes de discussion
- Entrevue en profondeur
- Consultation d'experts
Secondaires
- Rapports des vendeurs
- Plaintes des consommateurs
- Historique des ventes
- Études antérieures
- Statistiques gouvernementales
- Données d'associations
- Périodiques spécialisés
- Données industrielles
Internes
Externes
En distinguant les informations primaires aux informations
secondaires nous remarquons ce qui suit :
- Les informations primaires sont créées par
l'entreprise
- Informations secondaires déjà existantes et
utilisées par l'étude.
I.2.5 Le comportement du consommateur
Comprendre le comportement du consommateur est primordial pour
une entreprise qui agit activement sur le marché, mieux on comprend le
« client » et plus on peut appréhender ses attitudes
vis-à-vis du produit, de l'entreprise, de la marque .., etc. Cette
étude permet aussi d'orienter la prise de décision au sein du
département marketing. L'entreprise doit prendre en compte le fait que
l'acheteur subit des influences diverses et n'agit pas
toujours de manière rationnelle et que le processus de
décision et le comportement d'achat varient en fonction
de l'acheteur, du produit et de la situation d'achat.
I.2.5.1. Les domaines de l'étude du comportement du
consommateur
Le domaine du CC permet d'étudier les processus qui
entrent dans le choix, l'achat, l'utilisation ou l'abandon de produits ou
services pour la satisfaction de leurs besoins ou de leurs désirs.
I.2.5. 2. Les objectifs de l'étude du comportement du
consommateur
Etudier le consommateur permet à l'entreprise de
connaître, de comprendre et de prédire ses
comportements pour s'adapter à lui ou l'influencer .Pendant longtemps,
les économistes ont mis en avant la rationalité du consommateur,
le marketing permet de reconnaitre et de relever son côté
irrationnel et émotionnel
I.2.5.3. Les facteurs explicatifs du Comportement du
Consommateur
Il existe deux catégories de facteurs qui expliquent le
comportement du consommateur : des facteurs internes (psychologiques,
individuels) et des facteurs externes (d'environnement,
groupes de références, de situation...)
Tableau n° 6 : Les facteurs explicatifs
du C.C
Facteurs internes
|
Facteurs externes
|
Actions des entreprises
|
Motivations/freins
Perceptions
Croyances et attitudes
Personnalité/styles de vie
Ressources personnelles
|
Groupes de référence
Facteurs socioculturels
Facteurs de situation
|
Le mix-marketing
|
Source : BAHAMED ANIS20(*)
I.2.5.3.1. Les facteurs psychologiques ou
individuels
Ils sont internes et propres à chaque
individu, influençant son comportement lors de son processus de
décision concernant l'acquisition de bien et service. Parmi ces
facteurs, on citera : les motivations, la personnalité, le style de vie,
la perception, l'apprentissage, les croyances et les attitudes.
I.2.5.3.2. Les facteurs externes
Sont le 2e groupe de facteurs explicatifs. Ils
regroupent tous les éléments sociaux qui ont une influence sur le
comportement du consommateur. On peut citer : la culture, les sous cultures, la
classe sociale, les groupes sociaux (de référence), la famille,
La situation.
I.2.5.4. Les étapes du processus d'achat
:
Les activités de consommation des gens s'inscrivent
souvent à l'intérieur d'un processus. Choisir un produit ou un
service, l'acheter, le consommer et en disposer à sa convenance
constituent les étapes fondamentales du processus de décision de
consommateur suivantes :
La reconnaissance du besoin : le
consommateur prend conscience qu'il veut palier. Cette phase se termine quand
le consommateur admet la nécessité d'un achat.
La mercatique favorise cette prise de conscience grâce è
la publicité consommateur.
La recherche d'information : le
consommateur se renseigne sur les produits qui peuvent satisfaire son besoin.
Il peut effectuer soit une recherche interne en faisant appel
à sa mémoire, à son expérience, soit une
recherche externe au travers de publicités, auprès
d'experts.
L'évaluation des alternatives et la prise de
décision : le consommateur va classer les produits retenus
en fonction de certains critères : le prix, la
performance, la marque, la fidélité à une enseigne... il
retiendra celui qui lui donne le plus de satisfaction.
L'évaluation après achat :
c'est une étape importante car elle va conditionner les
achats futurs. Une expérience insatisfaisante conduira à
choisir une autre alternative.
I.2.6 La démarche Segmentation, Ciblage et
Positionnement
L'élaboration d'une stratégie marketing repose
sur trois éléments fondamentaux : la segmentation, le ciblage et
le positionnement. L'entreprise commence par identifier des groupes de
consommateurs ayant des besoins homogènes. Elle décide ensuite de
s'adresser à ceux qu'elle saura mieux satisfaire que ses concurrents.
Enfin, elle positionne son offre de manière à ce que le
marché visé se rende compte de la spécificité de
son produit et de son image.
-Produit
- Prix
-Communication
-Distribution
Marketing-Mix
Positionnement
-Identification de la différenciation
- Stratégies de développement
Analyses des opportunités de
marché
Segmentations des marchés-cibles
Analyse externe
(Opportunités et menaces):
- Consommateurs
- Concurrents
- Marché
- Environnement
Analyse interne
-Entreprise
Forces et faiblesses
Choix des critères de Segmentation
Analyse d'attractivité et de
compétitivité
La démarche S.C.P
Figure n°5 : Démarche S.C.P
Source : Manuel de marketing
fondamental, p53.
I.2.6.1. La segmentation
La segmentation est la phase qui précède le
ciblage, cela permet à l'entreprise d'adapter ses actions selon les
attentes de chaque segment.
I.2.6.1.1. Définition de la
segmentation
La segmentation est une méthode de découpage du
marché en groupes de consommateurs homogènes par rapport à
un ou plusieurs critères (besoins exprimés, avantages
recherchés, âge, revenus). Cette méthode permet de
sélectionner des marchés cibles et d'élaborer un mix
approprié à chacun d'eux.
I.2.6.1.2. Les Critères de segmentation
Tableau n°7 : Les critères de
segmentation
VARIABLES
|
EXEMPLES
|
Géographiques
|
Pays, régions, villes, habitats, climats,...etc.
|
Socio- démographiques
|
Age, sexe, taille du foyer, cycle de vie familiale
Revenu annuel, Catégorie Socio Professionnelle
Niveau d'éducation, Religion, Race,
Nationalité
|
Psycho graphiques
|
Personnalité du consommateur, style de vie, classe
sociale
|
Comportement
|
Avantages recherchés, motivation du consommateur,
besoins exprimés, taux d'utilisation,
fidélité au produit,
quantité consommée, relation au produit...
|
Source : D'après DEBOURG,
CLAVELIN et PERRIER21(*)
Remarque : Il est tout à fait possible
d'utiliser simultanément plusieurs variables pour diviser un
marché (l'âge, la profession exercée, le revenu, le lieu
d'habitation, les habitudes de consommation...).On peut ainsi combiner des
variables démographiques, socio-économiques et de localisation
géographique cela fait appel à la segmentation
multicritères.
I.2.6.1.3. Les objectifs de la segmentation
Pourquoi segmenter?
- Pour mieux répondre aux attentes du public en
adoptant un marketing mix (4P) plus précis et plus efficace ;
- Pour reconnaître et mieux comprendre la
clientèle ;
- Pour aider la vente en adaptant l'offre.
- Pour minimiser les risques financiers
I.2.6.1.4. Les niveaux de la segmentation
L'entreprise est passée par plusieurs étapes
dans le développement de sa stratégie vis-à-vis de son
marché.
L'hétérogénéité
constatée des consommateurs a poussé l'entreprise à revoir
son mode de fonctionnement marketing.
Tableau n° 8 : Les niveaux de
segmentation et leurs caractéristiques
Les niveaux de segmentation
|
Caractéristiques
|
Marketing de masse
|
- une production uniforme destinée à un
marché considéré homogène
- prix réduit résultant des économies
d'échelles
|
Marketing segmenté
|
- L'entreprise dans ce cas s'efforce de reclasser ses clients
en unités d'analyse homogènes
- Déclinaison de l'offre en gammes parfois large et
profonde
- Volonté de satisfaire chaque groupe du
marché
|
Marketing de niche
|
- la cible choisie est très spécifique et de
petite taille
- les produits et services sont généralement
très différenciés et très
spécialisés
- la concurrence parfois un peu moins forte que sur des
marchés de masse.
|
Marketing one to one
|
- l'entreprise considère que chaque client est
différent
- un traitement sur mesure est offert au client
|
Source : Manuel de marketing
fondamental, p55.
Remarque
Un nouveau niveau apparait aujourd'hui sur le marché
c'est celui de L'auto marketing : le consommateur
d'aujourd'hui s'implique de plus en plus dans ce qu'il achète.
L'acheteur moderne se connecte à Internet, il examine et évalue
les offres, et prend ses décisions.
I.2.6.1.5. Les conditions d'une segmentation
efficace :
a) La pertinence : Une segmentation est
pertinente si les segments sont différents les uns des autres sur les
aspects directement liés au comportement du consommateur
vis-à-vis du produit considéré
Ex (1) : Segmenter le marché de
l'automobile en fonction du critère religion n'est pas une
démarche pertinente ;
Ex (2) : Segmenter le marché de
l'habillement en fonction du critère « sexe » est
pertinent.
b) La mesurabilité : Pour
être utilisable, un critère doit être mesurable. Les
segments doivent pouvoir être dénombrés.
Ex : La recherche de sécurité
peut être un critère pertinent pour un fabricant de coffres forts,
mais ce critère est difficilement mesurable.
c) La discrimination ou
l'accessibilité au segment : Les segments doivent
être distincts les uns des autres ce qui implique une
hétérogénéité entre les groupes et une
homogénéité à l'intérieur de chaque
groupe.
Ex : l'heure de réveil le matin ne
permet pas de distinguer clairement des segments par contre le sexe est
discriminant.
d) La rentabilité : Pour que la
segmentation soit rentable, il faut que les groupes définis soient
suffisamment importants pour justifier une offre adaptée. La permanence
dans le temps des segments ou au moins leur relative stabilité est
également une condition de rentabilité.
I.2.6.2. Le ciblage
La segmentation met en évidence des sous-groupes de
population. L'entreprise doit évaluer ces segments,
déterminer ceux qui constituent une opportunité
commerciale et choisir celui ou ceux sur lesquels elle interviendra :
c'est le ciblage qui débouche sur plusieurs stratégies Selon
Kotler, Keller, Manceau et Dubois (Marketing management 13ème
édition), plusieurs stratégies génériques de
ciblage existent, que l'on peut classer selon le niveau de finesse du
ciblage.
I.2.6.2.1. Les stratégies de ciblage
a) La concentration sur un couple
produit/marché
On parle parfois de stratégie de niche quand le segment
visé est particulièrement étroit (mais rentable) et que
l'offre est de ce fait très spécifique. L'entreprise se
spécialise sur un produit pour un segment de marché
donné
b) La spécialisation par produit
Le même produit est décliné pour
être proposé à plusieurs cibles.
L'objectif est de capitaliser un savoir-faire et de se poser
en spécialiste d'un produit.
Les risques :
- La marque peut perdre sa crédibilité (image de
marque)
- Le produit peut devenir obsolète
c) la spécialisation par
marché
Des produits de natures différentes sont
proposés pour répondre aux attentes d'une même cible de
marché. On assiste là à une stratégie d'extensions
de marque successives.
L'entreprise va capitaliser sur l'image connue et reconnue par
la cible déjà identifiée pour commercialiser de nouveaux
produits
Le risque :
- Trop forte dépendance au segment
I.2.6.3. Le positionnement
Une fois la segmentation marketing et le ciblage marketing
réalisés, il convient de s'assurer que de l'entreprise s'ancre
dans l`esprit de la (ou des) cible(s) de manière distincte et
significative par rapport aux offres concurrentes. En d'autres termes, il
s'agit de positionner son offre.
I.2.6.3.1. Qu'est-ce que le positionnement en
marketing ?
Le positionnement est la conception du produit et de son image
dans l'esprit du consommateur.
Positionner un produit consiste à le concevoir et le
promouvoir de façon à ce qu'il acquière une valeur
distinctive face à la concurrence auprès de la clientèle
ciblée.
Le positionnement s'appuie le plus souvent sur un produit ou
une marque, mais il peut aussi concerner un service, un organisme ou même
une personne.
Le positionnement ne s'attache pas à ce que l'on fait
avec le produit mais plutôt ce que ce produit représente pour le
consommateur.
Positionner est donc ....
- Donner au produit une position spécifique dans
l'esprit du consommateur
- Différencier clairement le produit des produits
concurrents
I.2.6.3.2. Les axes de différentiation
Une entreprise peut se différencier à travers
plusieurs aspects marketing comme le démontre le tableau ci-dessous :
Tableau n° 9 : Le tremplin des
différenciations
Produits
|
Services
|
Personnel
|
Point de vente
|
Image
|
Fonctionnalité
Performance
Conformité
Durabilité
Réparable
Fiabilité
Style
Design
|
Délais
Installation
Formation
Conseils
Réparation
Autres services
|
Compétences
Courtoisie
Crédibilité
Fiabilité
Serviabilité
Communication
|
Couverture
Expertise
Performance
|
Symboles
Médias
Atmosphères
Evènements
|
Source : « Marketing Management » de P. Kotler et B.
Dubois, Publi-Union
I.2.6.3.3. Les clés d'un positionnement
réussi
L'objectif du positionnement est d'amener la cible à se
faire une représentation de l'offre qui sera la plus proche possible de
celle que l'entreprise a effectivement cherchée à attribuer
à cette offre. En effet, des écarts entre la
représentation client et la représentation de l'offreur peuvent
conduire rapidement à des échecs (ceux-ci peuvent, par exemple,
découler d'une mauvaise compréhension du message par les
consommateurs, d'une communication non adaptée à la cible, d'une
mauvaise identification des besoins et/ou attentes de la cible, etc.)
Un bon positionnement doit être :
Ø Claire : Le message et
l'avantage distinctif de l'offre par rapport aux concurrents doit être
facile à comprendre.
Ø Cohérent : Il est
nécessaire que le message envoyé soit cohérent dans le
temps. Ainsi, communiquer une année sur « les prix les moins chers
», et l'année suivante sur « la meilleure qualité de
service » est problématique, car l'un et l'autre ne vont pas
souvent de pair dans l'esprit de consommateurs.
Ø Crédible : Les avantages
différenciateurs mis en avant à travers la communication doivent
être crédibles aux yeux de la cible.
Ø Compétitif : L'offre
elle-même doit apporter quelque chose de plus à la cible. La
notion de valeur d'usage est ici essentielle.
I.2.6.3.4. Les stratégies de positionnement
Il existe trois stratégies possibles :
1- Stratégie d'imitation :
- Le produit ou la marque occupe la même place que le
produit concurrent
- Stratégie peu fréquente
- Peu recommandé en raison de la forte concurrence des
produits leaders
- Les efforts marketing doivent être importants et
réguliers.
2- Stratégie de différenciation
:
- Le produit est différent de ceux de la concurrence et
difficile à imiter par eux
- On agit sur
· Les caractéristiques du produit
· Sur l'image du produit
· Sur le plan psychologique
· Sur le plan sociologique
- Des efforts importants en communication pour faire
connaître cette différenciation et la faire percevoir aux
consommateurs
3-Stratégie d'innovation :
- Chercher une nouvelle réponse à des besoins
partiellement satisfaits et définir un nouveau MIX marketing (produit,
prix, publicité, distribution).
Figure n°6 : Résumé de la
procédure de segmentation, ciblage et positionnement
Identifier les groupes de consommateurs ayant les
mêmes besoins et des comportements homogènes face à un
produit donné
Étudier les caractéristiques de chaque
segment afin de mieux l'identifier
Evaluer la valeur de chaque segment en fonction de son
attrait général et de sa cohérence avec les objectifs et
les ressources de l'entreprise
Décliner le positionnement sur le marketing mix du
produit ou service
Gérer des concepts pour évaluer
l'attractivité de chaque positionnement envisagé auprès du
segment visé
Choisir le ou les segments auxquels l'entreprise va
s'adresser
Elaborer une proposition de valeur et un positionnement
pour chaque segment ciblé en fonction de ses besoins et de ses
caractéristiques
Identifier les segments
Étudier les segments
Evaluer les segments
Élaborer le mix marketing
Tester le positionnement
Choisir le positionnement
Choisir les cibles
Élaborer le mix
marketing
Source : Elaborée par nous
à partir de KOTLER, DUBOIS, KELLER ET MANCEAU22(*)
I.2.7. Le marketing-mix
Dans cette section nous abordons successivement les
éléments du mix-Marketing : Produit, Prix, Place
(Distribution) et Promotion (communication).
I.2.7.1. Le produit
Selon Kotler, Keller, Manceau et Dubois : « On
appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de
façon à y satisfaire un besoin23(*)».
La notion de produit peut englober les biens tangibles, Les
services, Les expériences,...
I.2.7.1.1. Les dimensions du produit :
Le produit est également défini comme
étant un panier d'attributs : c'est-à-dire qu'il ne se limite pas
seulement à sa dimension fonctionnelle, il possède
également une dimension symbolique.
Le produit en tant que panier porte ces attributs
ci-après :
- Les attributs fonctionnels : Il s'agit de sa fonction
fondamentale, ce sont les caractéristiques concrètes et
techniques du produit
- Les attributs associés et symboliques :
Secondaires, et plus subjectifs, ils sont perçus différemment
d'un client à un autre, exemple : marque, services, packaging,
design...
I.2.7.1.2. Les différents niveaux d'un
produit : Il est en pratique de distinguer cinq niveaux du
produit qui sont :
Bénéfice central : c'est
l'avantage essentiel recherché par le client.
Exemple : le client d'un hôtel
achète du repos et du sommeil
Le produit générique :
c'est le noyau avec toutes ses caractéristiques.
Exemple: une chambre d'hôtel
contient un lit, une chaise, un lavabo,...
Le produit attendu : c'est l'ensemble
des avantages offerts par les attributs du produit au client.
Exemple : un hôtel propre,
personnel accueillant, qualité de nourriture.
Le produit augmenté : c'est
tout ce qu'offre le producteur au client avec le produit
générique. Exemple: service
après-vente (SAV), transport, installation, conseils, garantie,...
Le produit potentiel : il comprend
toutes les modifications et améliorations possibles du produit.
I.2.7.1.3. La classification des produits :
Les responsables Marketing classent en général
les produits à partir de plusieurs caractéristiques24(*).
Durabilité et tangibilité des
produits :
v Biens non durables (Périssables)- Biens
Tangibles
Ex : Produits alimentaires, les produits d'entretien...
v Biens durables- Biens tangibles Ex :
réfrigérateur, les vêtements...
v Services (Périssables) -Intangibles
Ex : Transport, restauration, soins médicaux...
Biens de consommation :
v Produits d'achat courant.
Ex : - Les produits de première
nécessité (le pain, le lait)
- Les produits d'achat impulsif (chewing-gum, les friandises)
«disponibles en sortie de caisse »
-Les produits de dépannage (parapluie lorsqu'il
pleut)
v Produits d'achat réfléchi. Ex
:-Meubles, vêtements, automobiles, gros
électroménagers
v Produits de spécialité. Ex :
Voiture (Mercedes), parfum et bijoux, équipements
électroniques
v Produits non recherchés. Ex :-
Assurances vie, testament
Produits industriels :
v Matériaux et composants. Ex :
-Matières premières-Pièces et matériaux
manufacturés
v Bien d'équipement. Ex
:-Installation-équipement accessoire
v Fournitures. Ex : Exploitation-Entretien et
réparation
v Services. Ex :-Service de
réparation-Services auxiliaires-Services professionnels
I.2.7.1.4. La gestion du cycle de vie d'un produit
On distingue traditionnellement quatre étapes dans la
vie d'un produit, le graphique suivant présente les courbes des ventes
et des profits propres aux différentes phases du cycle de vie d'un
produit:
Graphique 1 : Le cycle de vie d'un produit,
évolution du chiffre d'affaire et de profit
Lancement Croissance Maturité
Déclin
Vente
Profit
Temps
Ventes
Source : Marketing management
14ème édition, p 353.
Tableau n°10 : analyse du cycle de vie
d'un produit
Caractéristiques
|
Introduction
|
Croissance
|
Maturité
|
Déclin
|
Ventes
|
Faible
|
Croissantes
|
Maximales
|
Déclinantes
|
Coût unitaire
|
Elevé
|
Moyen
|
Faible
|
Faible
|
Profils
|
A créer
|
Croissants
|
Elevés
|
Déclinants
|
Clients
|
Innovateurs
|
Adoptants
|
Marché de masse
|
Retardataires
|
Concurrences
|
Limitée
|
Précoces
|
Stable
|
Déclinante
|
Objectifs de marketing
|
Créer de la
notoriété et favoriser l'essai
du produit ou du service
|
Accroître la part du marché
|
Accroître la
rentabilité en
maintenant la part de marché
|
Réduire les dépenses et
récolter les profits
|
Stratégies de mix de marketing
|
Produit
|
Produit de base
|
Garantie, Service à la clientèle
|
Qualité et style
des produits
|
Elagage
|
Prix
|
Pénétration ou écrémage
|
Domination par
coûts ou
différenciation
|
Prix concurrentiel
|
Réduction de
Prix
|
Distribution
|
Sélection
|
Extension
|
Plus grande
Extension
|
Sélection
|
Publicité
|
Créer la notoriété parmi les adoptants
précoces et les
vendeurs
|
Créer la notoriété et
l'intérêt sur le
marché de masse
|
Mettre l'accent sur
les différences et
les avantages de
la marque
|
Réduire pour
retenir les
clients les plus
fidèles
|
Source : FILIATRAULT Pierre, DAGHFOUS
NAOUFEL, Le Marketing, éditeur Gaëtan Morin,
CHENELIEREINC. 2007, Québec, p.315.
I.2.7.1.5. La politique de gamme
Une gamme correspond à un ensemble de produits
liés entre eux du fait qu'ils fonctionnent de la même
manière, s'adressent aux mêmes clients, ou sont vendus dans les
mêmes points de vente25(*).
I.2.7.1.5.1. Les notions de gammes et lignes de
produits :
· La gamme: elle est composée
d'un nombre de produits regroupés en plusieurs types appelés
lignes de produits.
· La ligne : Elle se compose de
plusieurs modèles fabriqués à partir d'un modèle de
base.
· Le mix ou assortiment de produit:
c'est l'ensemble des gammes et articles proposés à la vente par
une entreprise.
· La largeur d'une gamme se mesure par le nombre de ses
lignes de produits.
· La profondeur d'une ligne se mesure par le nombre de
produits qu'elle regroupe.
· La longueur d'une gamme est la somme des produits de
toutes les lignes
I.2.7.1.5.2. Le développement de nouveaux produits
I.2.7.1.5.3. Définition
Un nouveau produit peut être un produit qui
répond à un nouveau besoin du marché, un produit nouveau
par rapport aux produits existant sur le marché, un produit nouveau pour
l'entreprise ou un produit qui été modifié ou
amélioré».26(*)
I.2.7.1.5.4. Le processus de lancement d'un nouveau
produit
Le processus de lancement d'un nouveau produit comprend huit
étapes.
Elaboration de la stratégie marketing (mettre en
place les éléments du marketing mix)
Recherche du besoin (c'est la possibilité de
créer un nouveau produit)
Filtrage des idées (Eliminer des mauvaises
idées)
Analyse économique
Elaboration produit (Confectionner ?mettre en
place des échantillons
Test marché (on va faire appel aux panels de
consommateurs)
Lancement (La diffusion du produit)
Développement et test du concept (C'est une
description de l'idée sous l'angle des avantages que le consommateur pet
tirer)
Figure n°7 : Le processus de lancement
d'un nouveau produit
Source : KOTLER Philip et DUBOIS Bernard :
Marketing Management, 11ème édition, Publi-Union,
Paris, 2003, (avec nos soins).
I.2.7.1.6. Le packaging
Les termes de conditionnement, emballage et packaging sont
à peu près synonymes mais on utilise de préférence
le concept Packaging parce qu'il évoque en plus les aspects physiques et
fonctionnels du contenant des produits, des aspects décoratifs qui sont
importants.
I.2.7.1.6.1. Définition
Selon LENDREVIE et LINDON : « C'est l'ensemble des
éléments matériels qui, sans être
inséparables du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de
permettre ou de faciliter sa protection, son transport, son stockage, sa
présentation en linéaire, son identification et son utilisation
par les consommateurs ».27(*)
I.2.7.1.6.2. Les différents niveaux du
packaging
On distingue généralement trois niveaux du
packaging :
Ø L'emballage primaire :
C'est le contenant qui est en contact direct avec le
produit.
Exemple: bouteilles de jus, flacons de parfum,
etc.
Ø L'emballage secondaire:
C'est l'emballage qui contient déjà un produit
empaqueté. Il peut prendre la forme :
- Emballage secondaire unitaire (Exemple: boite
d'emballage d'un flacon de parfum, d'un pot de crème hydratante).
- Emballage secondaire de regroupement (Exemple:
Pick-up en carton regroupant six pots de yaourt, ou pack de douze boites de
jus).
Ø L'emballage tertiaire (ou de
manutention) : C'est l'emballage qui sert à transporter le
produit vers les points de vente. Il intéresse plutôt les
distributeurs que les consommateurs.
Exemple : les palettes en contre plaqué,
caisse en bois ou en carton,...
I.2.7.1.6.3. Les composantes du packaging
:
Un packaging renferme deux aspects :
Ø Le contenant : Il sert
à protéger, à conserver, à transporter et à
stocker le produit.
- Matériaux utilisés : Plastique, verre, carton,
métal, etc.
- Forme : packaging unitaire et/ou de regroupement.
- Système de fermeture : Boucle vissée, capsule
plastique, opercule soudée, etc.
Ø Le décor: ce sont tous
les éléments visuels du packaging.
- Graphisme : Dessin, photo, caractère typographique,
etc.
- Couleurs utilisées.
- Textes : L'emplacement et la disposition
- Etiquettes : Le nombre et la forme, etc.
I.2.7.1.6.4. Fonctions du packaging:
Le packaging remplit deux fonctions essentielles :
Fonctions techniques
- Protection et conservation du produit
- Facilité d'utilisation.
- Transport et stockage
- Rangement et élimination
- Protection de l'environnement : (matériaux
d'emballage biodégradables).
Fonctions de communication
- Impact visuel (ex : alerte)
- La reconnaissance du produit.
- L'identification du produit.
- Expression du Positionnement
- Information du consommateur.
- Impulsion à l'achat.
C'est par ces fonctions de communication que le packaging est
le premier média au service du produit.
I.2.7.1.7. La marque
I.2.7.1.7.1. Définition
Selon KOTLER et DUBOIS : « Une marque est un
nom, un signe, un symbole, un dessin ou toute combinaison de ces
éléments servant à identifier les biens ou services d'un
vendeur ou d'un groupe de vendeurs et à les différencier des
concurrents ».28(*)
I.2.7.1.7.2. Les fonctions de la marque:
La marque joue trois fonctions dans l'esprit du consommateur
:
a) L'apprentissage du consommateur : La
marque facilite le choix du produit par le consommateur en lui permettant de
repérer le produit recherché face au grand nombre de produits
offerts. Cette fonction se traduit par un indicateur de la marque : la
notoriété.
On peut distinguer trois niveaux de notoriété
:
- Le « top of mind » ou notoriété
spontanée de premier rang : score de la marque le plus
élevé des citations spontanées, auprès d'un
échantillon de consommateurs.
- La notoriété spontanée : marques
citées spontanément au moins une fois.
- La notoriété assistée : score de
citations obtenues pour les marques qui sont citées spontanément
au moins une fois.
b) La fonction d'expression de la personnalité
: La marque donne un sens à la relation entre le consommateur
et son environnement social. En optant pour une marque, le consommateur
s'intègre dans un environnement social.
c) Un risque d'erreur réduit : La
marque est une assurance qualité pour le consommateur, elle exprime un
certain niveau de qualité et performance du produit.
Plus la marque est connue, plus l'engagement implicite de
garantie est assuré.
I.2.7.1.7.3. Le choix d'un nom de marque:
a) Prononciation : Il doit être
exprimable oralement à la lecture.
b) Mémorisation : Un nom de marque
doit nécessairement répondre aux critères suivants : nom
court de 2 ou 3 syllabes est préférable à un nom plus
long.
c) Evocation : Le nom doit être
crédible et ne pas posséder une signification négative.
d) Disponibilité : Le nom ne doit pas
être déposé par autrui dans la catégorie de produit
concernée.
I.2.7.2. Le Prix
Chaque entreprise se doit de fixer un prix de
vente pour les produits qu'elle fabrique et pour les services qu'elle offre. Il
faut souligner que le prix est la seule variable du marketing mix qui
génère des revenus. Les autres variables sont des sources de
dépenses pour l'entreprise.
Avant d'entamer le processus de fixation du prix, il nous a
semblé important d'aborder quelques contraintes légales le
concernant :
Ø Il n'existe pas de discrimination sur les prix entre
les clients, mais les entreprises pratiquent parfois : des remises sur
quantités, ou un prix en fonction de critères sociaux.
Ø Les entreprises profitent du principe de
liberté des prix (sauf exceptions)
Ø Il est interdit de pratiquer la revente à
perte.
I.2.7.2.1. Les étapes de la fixation des prix
Lorsque l'entreprise met sur le marché une nouvelle offre,
elle se confronte systématiquement au problème de fixation de
prix. Pour y parvenir, elle passe généralement par les six
étapes suivantes :
Déterminer l'objectif
prix
Evaluer la demande
Estimer les coûts
Analyser la concurrence
Méthodes de fixation
Fixer le prix
Figure n°8 : Les étapes de la
fixation des prix
Source : Manuel de marketing
fondamentale, p. 76 (avec notre adaptation).
La définition du prix est donc basée sur les
éléments suivants : le coût, la demande et la concurrence,
ce même prix est appelé à changer tout au long du cycle de
vie du produit. La fixation du prix peut-être présentée par
le schéma ci-après :
Contraintes légales réglementaires et
sociales
Analyse des coûts
Analyse de la demande
Analyse de la concurrence
Détermination d'un tarif
Modification des coûts
Modification de la demande
Action des concurrents
Modification des tarifs
Fixation du prix de vente
Modification de la politique commerciale (modification
stratégique du prix)
Figure n°9 : La fixation et la variation
du prix
Source :
www.marketing.thus.ch (Avec
nos soins), consulté le 13/05/2016.
I.2.7.2.2. Les objectifs de la fixation du prix
Lors de la fixation du prix de vente, une entreprise doit au
préalable fixer des objectifs à réaliser, le tableau
ci-dessous résume les objectifs les plus souvent mis en avant :
Tableau n° 11 : Les objectifs de
fixation du prix
Les objectifs de maximisation de profits et de
rentabilité
|
C'est l'objectif le plus fréquemment adopté,
l'inconvénient, c'est qu'on ne tient pas compte des autres variables du
mix, de l'évolution des concurrents ou du cadre réglementaire.
|
Les objectifs de volume de
vente/pénétration/ maximisation de part de
marché
|
Cette méthode doit entraîner, grâce aux
économies d'échelle, des réductions de coûts. Il
s'agit donc d'un prix de pénétration. Le prix est plus bas que
celui de la concurrence directe. Il est pratiqué lorsqu'on veut toucher
une part importante du marché pour le conquérir rapidement.
|
Objectif d'écrémage
|
Ce sont surtout les entreprises très innovantes qui
fixent un prix très élevé ciblant un segment à haut
pouvoir d'achat. Le but étant de valoriser les efforts de recherche et
la qualité du produit.
|
Objectif de survie
|
Lorsque la concurrence est féroce, ou qu'elle se trouve
en surcapacité, une entreprise peut avoir recours à la baisse des
prix afin de couvrir ses charges variables et fixes.
|
44Objectif d'image
|
En recherchant la supériorité en terme de
qualité, certaines entreprises n'hésitent pas à pratiquer
des prix exorbitants afin d'être perçues comme telles.
|
Objectif d'alignement sur la concurrence
|
On fixe un prix proche de celui des concurrents pour
éviter la guerre des prix ou entrer sur un marché concurrentiel
(lessives)
|
Source : de KOTLER et DUBOIS,
13e édition, p497- 498.
I.2.7.2.3. Les éléments à prendre
en compte pour fixer le prix de vente
a) A l'interne de l'entreprise
- Image de l'entreprise : Si l'entreprise a
une image de haute qualité, le prix des produits sera assez
élevé.
- Le plan Marketing : les autres
éléments du plan de marketing (produit, distribution,
communication) influencent le prix car le plan doit être
cohérent.
- Le produit : le type de produit ou sa place
dans le cycle de vie influencent le prix
- Les coûts : le prix dépend du
coût de revient.
- La rentabilité choisie.
b) A l'externe de l'entreprise :
- La réglementation : même si le
régime général est celui de la libre fixation des prix,
certains prix sont réglementés (tabac, produits agricoles...) et
certaines pratiques sont interdites (vente à perte...).
- La concurrence : Le nombre de concurrents,
leurs poids sur le marché influencent le prix.
- La demande : le comportement d'achat du
consommateur influence la fixation des prix.
- La distribution : par exemple, le rapport
entre fabricant et distributeur influence la marge et donc la fixation du
prix.
I.2.7.2.4. Les méthodes de fixation du prix
L'entreprise dispose des plusieurs méthodes fixer ce
prix de vente, mais idéalement elle gagnerait à combiner
l'ensemble de ces méthodes.
a) Les méthodes à partir des
coûts : Avant de mettre un produit et définir son prix,
il faut en connaître le coût (le prix plancher). Ainsi l'entreprise
fixera un prix qui couvrira tous les coûts (production, distribution,
vente...) et qui lui permettra de dégager un bénéfice.
b) Le prix de vente déterminé par
rapport à l'offre : L'entreprise prend en compte le prix
pratiqué par la concurrence : c'est le prix du marché. La
fixation du prix est en fonction de :
- la structure du marché (monopolistique,
concurrentielle,...)
- la place de l'entreprise sur son marché (leader,
suiveur)
- la nature du marché (sensibilité plus ou moins
forte au prix)
c) La fixation du prix par rapport à la
demande : Théoriquement, la demande augmente quand le prix
baisse : c'est la théorie de l'élasticité de la demande
par rapport aux prix. La demande peut être très élastique
ou inélastique.
Cependant le client peut se méfier des produits trop
bon marché et ne pas acheter s'il craint pour la qualité. Il est
donc intéressant de savoir quel prix maximum et quel prix minimum le
client est prêt à payer, c'est la méthode du prix
psychologique.
Pour définir le prix psychologique d'un produit, on
demande à un échantillon de clients potentiels :
« Au-dessus de quel prix estimez-vous que ce produit est
trop cher ? »
« En-dessous de quel prix estimez-vous que ce produit est
de mauvaise qualité ? »
A partir des réponses obtenues, on trace un graphique
indiquant pour chaque niveau de prix le pourcentage des clients qui
considèrent qu'il est trop faible, acceptable ou trop
élevé.
Une fois les trois éléments (coût,
demande, concurrence) en main, l'entreprise peut fixer son prix de vente : les
coûts déterminent le prix minimal, la concurrence donne un axe de
référence, la demande définit la valeur perçue et
donc la limite à ne pas dépasser. KOTLER et DUBOIS donnent les
différentes méthodes de tarification qui mettent l'accent sur
l'un des éléments ci-haut :29(*)
v Coût-plus-marge : C'est la
méthode la plus basique, mais elle ne prend pas en considération
la demande ou les concurrents
v Taux de rentabilité Souhaité :
Egalement fondée sur les coûts, cette approche permet de
fixer le point mort qui définit le nombre d'unités vendues pour
que le revenu couvre les coûts.
v La valeur perçue : Il s'agit
pour l'entreprise d'offrir à ses clients une valeur supérieure
que celle de ses concurrents, en identifiant les caractéristiques
créatrices de valeur
v Le prix bas tous les jours : Partant
du constat que la multiplication des promotions entrainait de nombreux
coûts et une perte de confiance des clients certaines grandes marques ont
choisi d'adopter cette approche.
v Le prix du marché : Cette
pratique est fréquente, elle consiste à prendre en compte le prix
pratiqué par les concurrents, son avantage est qu'elle permet la
préservation de l'harmonie du secteur, et évite de tomber dans
une guerre des prix
v Les enchères : Cette pratique
s'est surtout développée avec internet, parmi ses avantages : la
possibilité de donner au client le pouvoir de choisir le prix qu'il est
prêt à payer.
I.2.7.2.5. Les stratégies de prix
Pour se démarquer ou au contraire mener une guerre sans
merci, une entreprise peut avoir recours à l'une des stratégies
suivantes
Tableau n° 12 : Les stratégies de
prix
Stratégie
|
Définition
|
Objectifs
|
Ecrémage
|
Prix de vente élevé.
Prix supérieur à la moyenne des
concurrents.
Le produit s'adresse à une clientèle de choix.
Exemple : Mercedes
|
Compenser la faiblesse de la part de marché par une
marge unitaire élevée.
Véhiculer une image de marque haut de gamme.
|
Pénétration
|
Prix de vente très bas.
Prix inférieur à la moyenne des
concurrents.
|
Obtenir rapidement une part de marché importante.
|
Alignement
|
Alignement sur le prix de la concurrence.
Prix = moyenne de la concurrence
|
Seule stratégie possible face à un leader.
Se différencier par la qualité, l'innovation
et les services.
|
Prix différenciés
|
Modulation des prix en fonction des
prévisions de la demande, selon le type de client
(enfants, étudiants, actifs) ou le moment de la consommation
|
Segmenter le marché.
Atténuer la saisonnalité des ventes.
Personnaliser l'offre produit.
|
Source : Manuel de marketing
fondamental, p80.
I.2.7.2.6. Les variables du prix
Le prix d'un produit ne reste pas fixe éternellement,
il se peut qu'un changement conduise l'entreprise à modifier son prix,
le tableau ci-dessous décrit ces situations :
Tableau n°13 : Les variations du prix
Nature de la modulation
|
Raison de la modulation
|
Réduction de prix
|
Rabais quand le produit livré n'est pas conforme
Rabais selon la saison (voir plus haut)
Remises selon les quantités vendues
Ristournes en fin d'année selon le CA
réalisé durant l'année écoulée
Escompte si on paye rapidement
Autres réductions quand le client prend à sa
charge certaines fonctions
(transport, Assurance...)
|
Prix promotionnel
|
Prix coûtant = prix d'appel
Offre spéciale pour nouveaux produits
Remboursement par courrier (coupons)
Rabais saisonniers (voir plus haut)
Voir aussi les techniques de promotions de vente
|
Majoration du prix
|
Résulte de prestations annexées (installation,
montage. transport. ...)
|
Source : Manuel de marketing
fondamental
I.2.7.3. La distribution
La politique de distribution est devenue l'une des clés
de l'élaboration d'un marketing mix efficace. La cohérence entre
les décisions concernant les prix, les produits, la communication, la
promotion, les délais, les services, d'une part et le choix du circuit
et du canal de distribution, d'autre part, est un des aspects essentiels d'une
politique commerciale. Le producteur ne peut plus préparer
isolément son plan marketing et l'imposer au distributeur :
ou il intègre le stade de la distribution (cas du
marketing direct, de certaines concessions, franchises ou points de vente sous
l'enseigne du fabricant), ou il négocie avec les
distributeurs les conditions de distribution de son produit. Dans chaque cas,
il doit veiller à l'adéquation de ces conditions avec chaque
élément de son marketing mix.
I.2.7.3.1. Définitions
I.2.7.3.1.1. Définitions de la
distribution
Mercator30(*), « distribuer les produits, c'est les amener au
bon endroit, en quantités suffisantes, avec le choix requis, au bon
moment, et avec les services nécessaires à leur vente, à
leur consommation et, le cas échéant, à leur entretien
»
DUBOIS et JOLIBERT entendent par distribution «
l'ensemble des opérations par lesquelles un bien sortant de l'appareil
de production est mis à la disposition du consommateur ou de
l'utilisateur. »31(*)
I.2.7.3.1.2. Définition des canaux et circuits
de distribution
Un produit franchit plusieurs stades entre le moment où
il quitte le secteur de la production et celui où il parvient au
consommateur. En effet, le produit passe à travers des canaux de
distribution qui se connectent en formant des circuits de distribution qui
permettent à la fin de mettre le produit entre les mains de
l'utilisateur final.
a. Canal : « le canal de distribution
est habituellement défini comme étant la voie qui permet de
passer d'un agent économique à un autre (producteur vers le
grossiste, détaillant vers le consommateur) »32(*)
Autrement dit, le canal est le chemin suivi par le produit
depuis le fabricant ou le producteur jusqu'à l'utilisateur.
b. Circuit : « on appelle circuit de
distribution l'ensemble des organisations indépendantes qui
interviennent dans le processus par lequel les produits ou services sont mis
à disposition des consommateurs et des utilisateurs »33(*)
Le circuit est l'ensemble des canaux de distribution d'un
produit ou d'une gamme des produits. Parmi ces organisations, on peut
distinguer plusieurs types d'intermédiaires :
Les marchands : tels que les grossistes et les
détaillants qui achètent en leur nom propre des bien qu'ils
revendent ;
Les agents : tels les courtiers, les représentants, les
attachés, ils passent des contrats en nom du fabricant, mais ils ne
s'engagent pas à titre personnel ;
Les relais : telles les compagnies de transport, les
sociétés d'entrepôts, les banques, ils facilitent les
opérations de distribution sans prendre part à la
négociation.
I.2.7.3.2. Les niveaux de distribution
Les niveaux de distribution représentent l'ensemble des
types de circuits de distribution. Les circuits de distribution (marketing)
sont classés selon plusieurs critères. Le plus fréquent
est celui de la longueur. Ainsi, la longueur d'un circuit correspond au nombre
d'intervenants dans le processus d'acheminement du produit vers son utilisateur
final. Habituellement, on distingue ; le circuit ultra court (vente directe) ;
le circuit court et le circuit long.
Exemple :
Producteur vers Consommateur = Circuit ultra court
Producteur to Détaillant to Consommateur =
Circuit court
Producteur to Grossiste to Détaillant
to Consommateur = Circuit long
Ø Le circuit ultra court (vente directe)
: il se caractérise par l'absence de tout intermédiaire
indépendant entre le producteur et les consommateurs ; le fabricant vend
directement ses produits aux consommateurs.
Ø Circuit court : dans lequel le
producteur et le consommateur ne sont séparés que par un seul
intermédiaire. Le fabricant vend à un intermédiaire qui
lui-même, vend au consommateur.
Ø Le circuit long : il comporte au
moins deux (02) intermédiaires : le grossiste et le
détaillant. Le producteur n'assure pas la fonction de distribution. Il a
une force de vente qui est en contact avec les grossistes.
I.2.7.3.3. Les stratégies de
distribution
Le choix de la nature et du nombre intermédiaires
dépend de la stratégie de couverture du marché
décidée par le fabricant. Parmi ces stratégies, on peut
citer :
a) Stratégie de distribution intensive :
elle permet de couvrir un marché très large. Les
produits sont distribués dans un maximum de points de vente
différents. Cette forme de distribution est adaptée pour les
produits dont les caractéristiques sont :
- Avoir une demande très large ;
- Etre acheté fréquemment et en petite
quantité ;
- Avoir un prix unitaire assez bas ;
- Ne demander aucune connaissance spécialisée
pour être vendu, installé, utilisé ;
- Ne demander que peu ou pas de S.A.V
- Ne pas demander un stock spécial de pièces
détachées ou de fournitures de réapprovisionnement.
b) Stratégie de distribution sélective
: le fabricant sélectionne des intermédiaires en
fonction des critères tels que la qualité des services offerts
à la clientèle, la taille, l'équipement, les
compétences du distributeur. Cette stratégie convient mieux aux
entreprises qui souhaitent conserver un positionnement précis et dont
les produits présentent les caractéristiques suivantes :
- Ils demandent une connaissance spécialisée
pour la vente ;
- Ils demandent un service après vente
spécialisé ;
- Le prix de vente est relativement élevé
- Ils sont vendus avec un bon de garantie couvrant une
période donnée (biens d'électroménager)
c) Stratégie de distribution exclusive
: elle repose sur le choix par le fabricant d'intermédiaires
sélectionnés qui obtiennent l'exclusivité de vente de la
marque sur un secteur géographique déterminé. C'est une
stratégie adoptée, généralement, pour les produits
haut de gamme ou de luxe. Elle permet un contrôle facile de la
commercialisation et une réduction des coûts. De plus, elle
garantit le respect de l'image de marque des produits (franchise,
concessionnaire
I.2.7.4. La Communication
L'activité marketing ne se limite pas à
l'élaboration d'un produit, d'un prix et d'un mode de distribution. Les
entreprises doivent également communiquer auprès de leurs
clients, prospects et distributeurs.
En général, la question n'est pas de savoir s'il
faut ou non communiquer, mais de décider quoi dire à qui,
à quel fréquence et avec quels outils. Les consommateurs,
très sollicités, jouent un rôle de plus en plus actif dans
le processus. Ils choisissent les messages qu'ils désirent recevoir et
décident comment eux-mêmes vont communiquer sur les produits et
services qu'ils utilisent. Pour parvenir à toucher les visés, les
responsables marketing doivent recourir à des multiples formes de
communication.34(*)
I.2.7.4.1. Le processus de communication
Le processus de communication se compose d'un certain nombre
d'éléments que P. Kotler, K. Keller et D.
Manceau schématisent de la manière suivante :
Figure n°10 : Le processus de la
communication
EMETEUR
Décodage
Message
Medias
Codage
RECEPTEUR
Feedback
Réponse
Bruit
Source : Marketing Management,
14ème édition, P546.
Le canal ou le vecteur de communication, est
le moyen utilisé pour faire parvenir le message aux
destinataires, qualifiés de cible ou de
récepteurs. Ces derniers reçoivent l'information
et l'interprètent selon leur propre système de
références. Il s'agit de la phase de
décodage
Le feedback est l'étape ultime du
processus. Il correspond à la réaction de la cible. Cette
réaction va dans le sens désiré par
l'émetteur. La communication a atteint son objectif.
Mais elle peut être également inexistante.
Au cours du processus, différents
phénomènes ou « bruits » peuvent
perturber la transmission du message entrainant ainsi des
blocages de l'information
I.2.7.4.2. Les objectifs de communication
Il existe trois principales catégories d'objectifs :
- FAIRE CONNAITRE (Cognitif) :
Informer de l'existence du produit ou de ses caractéristiques
- FAIRE AIMER (Affectif) :
Modifier ou renforcer l'image du produit en agissant sur les attitudes ou
les opinions, que ce soit pour un produit, une marque, une cause ...etc.
- FAIRE AGIR (conatif) :
Modifier les comportements en provoquant l'achat, l'essai, la demande de
renseignement ...etc.
Modèle AIDA
Ce modèle précise que, pour une
efficacité optimale, la communication marketing doit suivre les 4
étapes ci dessous.
Il explique en fait que la communication marketing
éveille l'Attention, engendre
l'Intérêt, éveille le
Désir et pousse à l'Action
(achat).
Ce modèle est séquentiel puisque chaque
étape est conditionnée par celle qui la précède :
le modèle suit donc un déroulement ordonné de l'effet
publicitaire.
Ici, la notion d'affectif apparaît dans l'étape
du désir.
Comment mettre en place une action de
communication ?
La conception et la mise en oeuvre d'une action de
communication obéit à un certain nombre d'étapes :
a. L'identification de la cible : Un
responsable marketing doit d'abord identifier la cible à atteindre,
acheteur actuel, acheteur potentiel, distributeur, prescripteur.
b. Détermination des objectifs de
communication : faire connaître, faire aimer ou faire agir.
c. Le message : le responsable marketing doit
élaborer un message qui doit faire ressortir :
- Le contenu du message (Que dire ?)
- La structure (Comment le dire au plan logique ?)
- Le format (Comment le dire au plan symbolique ?)
d. Définir le média : Pour
transmettre le message le responsable marketing doit opter pour des
médias.
Selon KOTLER & DUBOIS deux types de canaux de
communication peuvent être utilisés :
- Des canaux personnels : tels que le face à face, le
téléphone, le fax, le bouche à oreille,
- Des canaux impersonnels : tels que les grands média
TV, radio, Cinéma, internet
I.2.7.4.3. Les stratégies de communication
Deux types de stratégies s'opposent habituellement :
Ø Stratégie PUSH : (pousser)
consiste à mettre en avant le produit, le pousser vers le consommateur
qui influencé, l'achètera même s'il ne le connaît pas
par le biais des publicités dans les points de ventes ou l'organisation
d'un concours de vente ou des jeux ...etc.
Ø Stratégie PULL : (tirer) elle
vise à influencer le consommateur, notamment par les médias de
masse
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées
pour fixer le budget alloué à la communication :
- Méthode fondée sur les ressources disponibles
;
- La méthode par le pourcentage du chiffre d'affaires
;
- Alignement sur la concurrence ;
- Méthode fondée sur les objectifs et moyens.
I.2.7.4.4. Les moyens de communication
Une fois la stratégie et le budget défini, il
faut répartir les efforts entre les différents moyens de
communication en respectant toujours les objectifs visés derrière
la campagne de communication. Pour ce faire, nous distinguons deux (2) types
des moyens comme le démontre le tableau ci-dessous :
Tableau n°14 : Les moyens de
communication
Communication média
|
Communication hors média
|
- La télévision
- La presse
- La radio
- Le cinéma
- L'affichage
- Internet
|
- La promotion des ventes
- Le marketing direct
- Les relations publiques
- Le marketing évènementiel
- Le sponsoring et mécénat
- Le bouche à oreille
|
Source : Manuel de marketing fondamental, P95
Qu'est Ce qu'un plan de communication ?
« Le plan de communication est un outil de management,
qui permet à partir des objectifs stratégiques de l'entreprise,
de définir les actions de communication à mettre en oeuvre pour
les atteindre. Il fixe les objectifs de communication,
définit les cibles et les messages, détermine les actions
à engager, établit le calendrier et le budget »35(*)
Quelles sont les étapes d'un plan de
communication ?
La conception du plan de communication se construit par les
étapes suivantes :
- Identifier la cible de communication
- Fixer les objectifs
- Elaborer le message
- Choisir les canaux de communication
- Etablir le budget
- Définir le mix de communication
- Mesurer les résultats
- Gérer la communication
- marketing intégrée
I.2.7.4.5. Quelques notions sur la publicité
I.2.7.4.5.1. Les différents types de
publicité
- La publicité de produit/service :
faire connaître le produit
- La publicité institutionnelle ou
d'entreprise : promouvoir l'image de l'entreprise
- La publicité collective : concerne
une classe de produits indépendamment de leur marque.
I.2.7.4.5.2. La profession publicitaire
Il existe trois types d'intervenants :
a. Les annonceurs
b. Les agences de publicité
c. Les supports
a. Les annonceurs : certains annonceurs
(entreprises) disposent d'un service de publicité mais la grande
majorité fait appel à des agences de publicité.
b. Les agences de publicité :
- Mission : concevoir, exécuter,
contrôler les publicités et acheter les espaces
- Services : conseils en marketing, conseils
en communication, production de moyens techniques de diffusion,
négociation des prix et des espaces
c. Les supports : Ce sont des organes de
diffusion des messages publicitaires (TV, radio, affichage, brochures
...etc.)
I.2.7.4.5.3. L'élaboration d'un plan de campagne
a. Diagnostic de la situation commerciale :
Il s'agit de bien diagnostiquer l'entreprise elle-même, son
marché, ses produits, ses consommateurs, et les entreprises
concurrentes.
b. Définition des objectifs publicitaires :
On distingue trois (3) catégories d'objectifs publicitaires
:
- Faire connaître
- Faire aimer
- Faire agir
c. Fixation des objectifs publicitaires : Ce
budget comprend :
- Les frais d'achat d'espace publicitaire
- Les frais techniques engagés pour la
réalisation des messages publicitaires
- Les frais d'administration qui correspondent aux coûts
de fonctionnement du service de publicité + les commissions et les
honoraires versés aux agences publicitaires.
d. Budget de l'annonceur = chiffres
d'affaires de l'annonceur * les dépenses de
publicité de la profession / le chiffre d'affaires de la profession
e. La stratégie de
création :
- L'axe psychologique : créer la motivation d'achat en
supprimant les freins
- La copie stratégie : c'est un document qui retrace le
contenu du message publicitaire en termes de : définition de la cible,
la promesse, la justification de la promesse, le ton de la communication, les
graphismes, les couleurs...etc.
f. La stratégie des médias : Il
s'agit de choisir les médias qui vont diffuser les messages
publicitaires en fonction des critères suivants : professionnalisme,
compétence, notoriété...etc.
I.2.8. Le contrôle marketing
Dans une entreprise, on procède
régulièrement à une évaluation des performances
commerciales. L'objectif de l'audit et du contrôle marketing est
d'effectuer une analyse critique afin de proposer des recommandations sur la
structure et le fonctionnement du département marketing.
I.2.8.1. Les différents types des diagnostics
On distingue trois types de diagnostic :
- Le diagnostic périodique : le but
est de soumettre à intervalles réguliers, la structure, le
fonctionnement et les résultats du département commercial
à une analyse critique de type préventif. De loin le plus
favorable, il se déroule dans une atmosphère sereine et ne
privilégie pas le court terme.
- Le diagnostic de crise : de
type curatif, ce diagnostic est posé pour faire face à des
problèmes de dysfonctionnement et à des résultats
insuffisants.
- Le diagnostic d'anticipation
stratégique : destiné à prévoir les
conséquences d'une décision importante pour l'entreprise, comme
une diversification radicale ou l'abandon de produits avec recentrage de
l'activité. Ce dernier type est clairement finalisé et souvent
partiel.
I.2.8.2. Les étapes de contrôle du plan
marketing
Le contrôle du plan marketing
(généralement annuel), va déterminer si les objectifs ont
été atteints, si ce n'est pas le cas, on va déterminer et
analyser les raisons des écarts, et mettre en place des
actions correctives. La figure ci-dessous définit les différentes
étapes :
Objectifs : quels objectifs poursuit-on?
Mesure des performances : a-t-on atteint ces
objectifs ?
Diagnostic des performances : ex: si non,
pourquoi?
Quelle décision prendre : actions
correctives
Source : Manuel de marketing
fondamental, P101
Figure n° 11 : Etapes du contrôle
du plan marketing
I.2.8.3. Les niveaux de contrôle marketing
Ce type de contrôle s'applique à tous niveaux de
l'organisation : les directeurs, les chefs de produits ou de régions. De
nombreux indicateurs sont utilisés pour évaluer la performance du
plan marketing, et 4 outils sont indispensables tels que : l'analyse des
ventes, l'analyse de la part de marché, les ratios des dépenses
par rapport au chiffre d'affaires, et l'analyse financière. On distingue
4 niveaux de contrôle :
Tableau n°15 : Les niveaux de
contrôle marketing
Nature du contrôle
|
Principales responsabilités
|
Objectif
|
Outils
|
1. Contrôle du plan annuel
|
Direction générale
Directions
Fonctionnelles
|
Analyser la mesure dans laquelle les objectifs ont
été atteints
|
Analyse des ventes
Ratios des dépenses/au chiffre d'affaire
Analyse financière
Baromètre de clientèle
|
2. Contrôle de rentabilité
|
Contrôleur Marketing
|
Analyser la mesure dans laquelle l'entreprise gagne ou perd de
l'argent
|
Etude de rentabilité par:
Produit
Secteur géographique
Segment de marché
Circuit de distribution
|
3. Contrôle de
Productivité
|
Responsables
fonctionnels et
opérationnels
Contrôleur Marketing
|
Evaluer et améliorer la productivité des moyens
commerciaux
|
Analyse de :
La productivité
La force de vente
La publicité
La promotion des ventes
La distribution
|
4. Contrôle
stratégique
|
Direction générale Auditeur Marketing
|
Analyser la mesure dans laquelle l'entreprise saisit ses
opportunités
en matière de marchés,
de produits et de circuits
de distribution
|
Analyse de l'efficacité du marketing de l'entreprise
Audit marketing
|
Source : Manuel de marketing
fondamental, p. 102
I.3. Moyen
Le moyen est tout ce qui sert pour parvenir à une
fin.
I.4. Accroissement
Le mot accroissement est un dérivé du verbe
accroitre, qui signifie augmenter. A la place du verbe ``augmenter'' on peut
utiliser les verbes suivants : développer, enrichir,
étendre, amplifier, élargir, agrandir, croître,
élever, grandir, multiplier, propager, peupler, reproduire,
répéter, semer, ajouter, allonger, compléter,
améliorer, exaspérer, aviver, exacerber, accentuer, pousser
à bout.
I.5. La clientèle
Nous définissons la clientèle comme l'ensemble
des clients qui achètent habituellement un produit ou un service.
I.6. Entreprise
I.6.1. Définition
L'entreprise est une unité économique
organisée et dotée des ressources humaines, financières,
et matérielles en vue de réaliser collectivement un profit.
36(*)
L'activité d'une entreprise peut être
décomposée en deux phases distinctes :
- l'activité productive, c'est à dire la
création de biens ou services.
- l'activité de répartition des richesses en
contrepartie des biens ou services.
a. L'entreprise en tant qu'unité de
production
Par l'opération de production, l'entreprise transforme
des flux d'entrée (Intrants ou Inputs) en flux de sortie (Extrants ou
outputs).
Les intrants peuvent être classés en trois
catégories :
- Le travail fourni par le personnel de l'entreprise
- Le capital technique : bâtiments, matériels
........etc.
- Les consommations intermédiaires c'est à les
matières premières, les produits semi-finis,
énergie.....ou les services (publicité, transport, ...etc.)
incorporés au processus de production.
- Travail
- Equipements Intrants Extrants
Biens ou Services
- Consommations
Intermédiaires
Production
b. L'entreprise en tant qu'unité de
répartition
La contrepartie de l'activité de production de
l'entreprise se traduit par la vente. Le produit de cette vente doit permettre
à l'entreprise de :
- rémunérer les facteurs de production ;
- payer ses charges sociales et fiscales ;
- réaliser un surplus destiné à assurer
son avenir.
Une fois les richesses sont créées, l'entreprise
distribue les rémunérations aux agents qui ont participé
à la réalisation de la production. Ainsi :
- les employés perçoivent des salaires ;
- l'Etat, les organismes sociaux reçoivent les
impôts et les cotisations sociales ;
- les prêteurs reçoivent des
intérêts ;
- les apporteurs de capitaux reçoivent les dividendes
;
- l'entreprise garde pour elle les revenus non
distribués.
I.6.2. Les finalités de l'entreprise
I.6.2.1. Les notions de finalités
Les finalités, ou missions, de l'entreprise
désignent les raisons pour lesquelles elle est acceptée par son
environnement. Ce sont des buts plus durables que les objectifs, avec des
échéances imprécises. Elles répondent à des
questions du type « que voulons nous devenir ? », « quelles sont
nos motivations ? ». Les finalités contribuent à la
cohésion de l'entreprise et orientent les décisions
stratégiques.
I.6.2.2. Les différents types de finalités
A. Les finalités économiques
Sont au nombre de trois:
- Produire et distribuer des biens et services aux entreprises
ou aux consommateurs ;
- Assurer la survie de l'entreprise et sa croissance
excepté pour certaines entreprises qui sont créées pour
une mission précise, temporaire ;
- Réaliser un profit.
B. Les finalités humaines
Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants
(prestige par exemple) que l'épanouissement du personnel : bonnes
conditions de travail, bien-être des salariés, participation au
pouvoir de gestion, etc....
C. Les finalités sociales
Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans
la plupart des entreprises, mais pour certaines, elles constituent des
finalités primordiales: le service public ou l'indépendance
nationale sont des finalités principales des entreprises publiques.
I.6.3. Classification des entreprises
Il existe plusieurs façons de classifier une
entreprise. Parmi lesquelles, on cite :
- la classification selon la nature économique ;
- la classification selon la taille ;
- la classification juridique.
I.6.3.1. La classification selon la nature
économique
Cette classification peut se faire selon trois aspects :
- classification par secteur.
- classification par type d'opérations accomplies.
- classification selon la branche d'activité.
A. La classification par secteur
On distingue :
- Le secteur primaire qui regroupe toutes les entreprises
utilisant à titre principal le facteur naturel. Il englobe
l'agriculture, l'élevage, la pêche,...
- Le secteur secondaire qui réunit toutes les
entreprises ayant comme activité la transformation de matières
premières en produits finis et englobe donc toutes les industries.
- Le secteur tertiaire qui rassemble toutes les entreprises
prestataires de services. Sa composition est très
hétérogène car il regroupe tout ce qui n'appartient pas
aux deux autres secteurs, à savoir : les activités de
distribution, de transport, de loisir, de crédit, d'assurance,
hôtellerie,.....
B. La classification selon le type d'opérations
accomplies
Les opérations effectuées dans une entreprise
peuvent être classées en 5 catégories:
- Les opérations agricoles : ce sont
des opérations dans lesquelles le facteur naturel est
prédominant.
- Les entreprises industrielles : effectuent
des opérations de transformation de la matière en produits
finis.
- Les entreprises commerciales :
réalisent les opérations de distribution des biens et
assurent la fonction de grossiste (c'est-à-dire l'achat en grande
quantité directement chez le fabricant et la vente en grande
quantité au revendeur) ou de semi-grossistes (stade intermédiaire
entre le grossiste et le détaillant) ou de détaillants qui
vendent directement au consommateur.
- Les entreprises de prestations de service :
fournissent deux types de services : - service de production vendue à
d'autres entreprises : société d'étude, agences de
publicité... -service de consommation : entreprises rendant des services
aux consommateurs (transport, restaurants, locations...)
- Les entreprises financières :
réalisent des opérations financières à savoir : la
création, la collecte, la transformation et la distribution des
ressources monétaires et des ressources d'épargne. Elles sont
constituées par les banques.
C. La classification selon la branche
d'activité :
À la différence du secteur, qui rassemble des
activités variées, la branche ne regroupe que les entreprises
fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens,
entreprises de l'industrie pharmaceutique, industrie...
Les entreprises d'une même branche ont pour points
communs :
- l'usage d'une même technique ;
- l'utilisation des mêmes matières
premières ;
- des intérêts communs dans certains domaines :
ce qui leur permet de regrouper certaines de leurs activités et de
créer des services communs, notamment de recherche, d'achat ou de vente,
filiales communes.
I.6.3.2. La classification selon la taille
Les entreprises ont des tailles différentes. Selon sa
dimension, l'entreprise va du simple atelier jusqu'à la grande
entreprise.
A. Effectif du personnel employé :
selon ce critère, on distingue :
- les très petites entreprises (TPE) qui emploient
moins de 5 employés ;
- les petites entreprises (PE) qui emploient un effectif
compris entre 5 et 10 salariés ;
- les moyennes entreprises (ME) employant un effectif compris
entre 10 et 100 salariés (ce nombre peut aller à 500) ;
- les grandes entreprises qui emploient plus de 500
salariés.
B. Selon le chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaire permet d'avoir une idée sur le
volume des transactions de l'entreprise avec ses clients. L'importance d'une
entreprise peut se définir par le volume de ses transactions. Ce
critère est important pour les raisons suivantes :
- Il est utilisé pour apprécier
l'évolution des entreprises et pour les classer par ordre d'importance
selon leur chiffre d'affaires.
- Pour l'entreprise,
· il constitue un outil de gestion : la variation du
chiffre d'affaires permet à l'entreprise de mesurer la pertinence de ses
méthodes de ventes. Ainsi, une baisse du chiffre d'affaires est souvent
interprétée comme un indicateur important de la mauvaise
santé de l'entreprise.
· Il est utilisé à des fins comparatives
dans la mesure où il permet à l'entreprise de se positionner par
rapport aux autres entreprises de la même branche.
I.6.3.3. La classification juridique
Cette classification permet de distinguer entre :
A. Les entreprises du secteur public
- Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui
appartiennent en totalité à l'Etat; ce dernier détient
l'intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de
décision.
- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises
contrôlées par les pouvoirs publics : choix des investissements,
niveau des prix, politique de l'emploi..., mais où des personnes
privées participent au financement et/ou à la gestion.
B. Les entreprises privées
On distingue :
- L'entreprise individuelle qui appartient en totalité
à une seule personne qui assure la gestion et la direction.
- La société est un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes conviennent de mettre en commun leurs biens ou leur travail
ou les deux à la fois en vue de partager le bénéfice qui
pourra en résulter.
- La coopérative réunit des personnes qui
désirent mettre en commun leurs économies ainsi que leurs
compétences pour l'autosatisfaction des besoins spécifiques
(logement, consommation) sans chercher le profit.
I.7. Service
Un service est une activité ou une prestation soumise
à un échange essentiellement intangible et qui ne donne lieu
à aucun transfert de propriété.37(*) Un service peut être ou
non associé à un produit physique.
Chapitre II : La
présentation du cadre de l'étude
II.1.
Historique des investissements dans le secteur minier en RDC
Depuis l'Etat Indépendant du Congo, les ressources
naturelles, particulièrement les substances minérales
précieuses, n'ont cessé d'attirer des chercheurs et des
investisseurs miniers venant de différents horizons. Ce qui avait
amené le Congo Belge à légiférer sur la recherche
et l'exploitation des substances minérales dans le Territoire
National.
En effet, par Décret du 16 décembre 1910
modifié et complété par le Décret du 16 avril 1919,
le Gouvernement du Congo Belge avait réglementé la recherche et
l'exploitation minières uniquement dans le Katanga. Cette
législation a été plus tard abrogée et
remplacée par le Décret du 24 septembre 1937 pour l'ensemble du
Territoire National. Ce Décret est resté en vigueur jusqu'en 1967
année de la promulgation de la première législation
minière du Congo Indépendant par l'ordonnance loi n° 67/231
du 3/05/1967 portant législation générale sur les mines et
les hydrocarbures. Cette dernière a été à son tour
abrogée par l'ordonnance-loi n°81-013 du 2 avril 1981 portant
législation générale sur les Mines et les Hydrocarbures.
L'abrogation n'avait pas apporté de grandes innovations de sorte que la
dernière loi minière de 1981 ne s'était point
écartée de celle de 1967 dans ses grandes lignes.
Il ressort de l'analyse objective des toutes les
données bilantaires des activités minières disponibles
à ce jour, que les législations promulguées après
l'indépendance de la République Démocratique du Congo,
c'est-à-dire depuis 1967, n'avaient pas attiré les
investissements, mais qu'elles avaient plutôt eu un impact négatif
sur la production minière du pays et sur les finances publiques. Et que
les régimes minier, fiscal, douanier et de change qu'elles avaient
organisés n'étaient pas incitatifs.
A quelques exceptions près, les études
statistiques ont démontré que les volumes d'investissements et de
la production minière ont été plus importants dans la
période allant de 1937 à 1966 comparativement à celle
allant de 1967 à 1996, période régie par la loi
minière de1981.
Il se dégage de ces données que 48
sociétés minières ont été
opérationnelles pendant la période de 1937 à 1966 contre
38 seulement entre 1967 et 1996 et 7 dans la période d'après
1997.
Pour pallier cette insuffisance, le législateur a tenu
à mettre sur pied une nouvelle législation incitative avec des
procédures d'octroi des droits miniers ou de carrières
objectives, rapides et transparentes dans laquelle sont organisés des
régimes fiscal, douanier et de change.
C'est à la lumière de ce qui
précède, l'extrait de l'introduction de la Loi n° 007/2002
du 11 juillet 2002 portant Code minier que s'inscrit la création des
laboratoires d'analyses minérales. Cette création des
laboratoires d'analyses minérales justifie une des modalités que
l'Etat congolais a conditionnées à travers le nouveau code minier
les personnes physiques et morales qui exercent les activités
minières sur toute l'étendue du territoire national. Pour notre
information, l'Etat congolais à travers ce nouveau code minier a
obligatoirement réglementé tout titulaire d'un droit minier de
faire analyser les échantillons de ses produits miniers marchands dans
un laboratoire de son choix avant de les exporter. Les analyses
minérales peuvent se faire localement ou à l'étranger.
Ces analyses minérales ne sont pas seulement
importantes dans notre pays la République Démocratique du Congo,
mais elles sont très importantes sur le marché international, car
elles donnent une valeur qualitative aux produits miniers.
II.2.
Types des analyses minérales
Il y a deux types des analyses minérales dans le
secteur minier :
II.2.1. Les analyses minérales de suivi
d'exploitation
Les analyses minérales d'exploitation sont celles qui
peuvent être effectuées avant, pendant et après la
transformation des minerais en produit finis ou semi-finis dans les usines de
traitement. Ces analyses sont très utiles du fait qu'elles accompagnent
les entreprises minières dans le processus de production. Pour ce faire,
certaines entreprises minières ont installé sur place des
laboratoires d'analyse, mais qui ne sont pas digne de ces noms.
Dans notre pays, plus particulièrement dans
l'ex-province du Katanga le microenvironnement de la Société de
Surveillance Minière, cette partie du secteur des analyses
minérales est encore vierge, c'est-à-dire qu'il n'est pas encore
investi par les laboratoires d'analyse minérales certifiés. Celui
qui peut y investir n'est seulement qu'un laboratoire certifié et
très mieux équipé comme celui de la Société
de Surveillance, qui jusque là ne se fait que menacé par les
autres dans les analyses minérales d'exportation.
Dans le secteur minier en générale nous avons
enregistré trois catégories d'exploitation minière
définies dans le nouveau code minier :
- Exploitation Artisanale : toute
activité par laquelle une personne physique de nationalité
congolaise se livre, dans une zone d'exploitation artisanale
délimitée en surface et en profondeur jusqu'à trente
mètres au maximum, à extraire et à concentrer des
substances minérales en utilisant des outils, des méthodes et des
procédés non industriels ;
- Exploitation Minière à Petite Echelle
: toute activité par laquelle une personne se livre à
une exploitation de petite taille et permanente, exigeant un minimum
d'installations fixes en utilisant des procédés semi-industriels
ou industriels, après la mise en évidence d'un gisement;
- Exploitation des Rejets des Mines : toute
activité par laquelle un tiers, personne physique ou morale, extrait
d'un gisement artificiel des substances afin de les traiter
éventuellement et de les utiliser ou de les commercialiser ;
Malgré qu'il y a certaines entreprises minières
qui possèdent des laboratoires, le besoin des analyses minérales
appropriées préexistent toujours dans ce secteur. Pour
bénéficier cette opportunité il suffit seulement à
la Société de Surveillance Minière de mettre en
application un marketing stratégique orienté vers la valeur de
l'innovation et la nouvelle technologie afin influencer les désirs de
titulaires de ces entreprises.
II.2.2. Les analyses minérales d'exportation
Celles-ci sont celles qui sont effectuées par les
laboratoires d'analyse certifiés sur les produits miniers à
exporter. A l'issue de cette étude, nous avons constaté que ce
type d'analyses minérales intéresse actuellement tous les
laboratoires d'analyses locaux et internationaux exerçant leurs
activités dans l'ex-province du Katanga.
II.3.
Les laboratoires d'analyse sur le marché
Pour justifier que le secteur des analyses minérales
est concurrentiel, les marques des laboratoires d'analyse suivant ont
été identifiées :
- La Société de Surveillance Minière
(SSM)
- Robin Son International Afrique
- Laboratoire d'analyse Lubumbashi
- Société Générale de Surveillance
(SGS)
- H K Lighting
Tous ces laboratoires n'ont aucune barrière en ce qui
concerne la prestation de leurs services en République
Démocratique du Congo, raison pour laquelle nous les retrouvons partout
dans l'ex-province du Katanga où les entreprises minières
exercent les activités. A part la Société de Surveillance
Minière qui a installé son laboratoire à Likasi avec
quelques salles à Sakania et Kolwezi, les restes des laboratoires sont
installés à Lubumbashi.
II.4 Historique de la SSM
Au courant de la décennie 2000, il y avait une forte
ruée vers le Cobalt et le Cuivre en République
Démocratique du Congo, plus particulièrement dans l'ex province
du Katanga où les chinois, indopakistanais, canadiens, australiens,
européens, américains et africains y montent des entreprises
minières pour profiter de cours métaux et de la bonne
qualité des minerais. L'Etat congolais avait constatait que certains
respectaient la législation minière et d'autres la violaient.
Pour ce faire, il fallait la mise en place des unités de contrôle
qualité. C'est par cette occasion que les jeunes entrepreneurs congolais
connaissant le secteur des mines avaient, en 2004 créé la
société de Surveillance Minière S.P.R.L.
II.4.1 Qu'est-ce que la Société de
Surveillance Minière ?
La Société de Surveillance Minière est un
laboratoire d'analyse chimique qui a pour objet l'analyse des minerais extraits
en vertu d'un droit minier, la détection et la quantification de toute
autre substance minérale associée, l'analyse des métaux,
l'analyse des alimentations des usines, l'analyse des rejets et effluents
usines et toute autre analyse en rapport avec une activité
minière de recherche, d'exploitation ainsi qu'environnementale.
Le laboratoire est doté d'un équipement moderne
et utilise des techniques répondant aux normes internationales de
l'ISO/ICE 17025. Selon le besoin du marché minier, son personnel est
hautement qualifié et bénéficie des formations
régulières tant au niveau national qu'international.
II.4.2. Situation
géographique
Actuellement la Direction générale de la
Société de Surveillance Minière est située au
n°17 sur Boulevard Kamanyola, dans la ville montagneuse de Likasi, dans la
province démembrée du Haut-Katanga, en République
Démocratique du Congo.
Immatriculée au Nouveau Registre de Commerce sous le
numéro : CD/ RCCM/14-8-O57/, IDNAT : 6-401-N44461W, NIF :
A0906420 P, la Société de Surveillance Minière a son
siège d'exploitation à Likasi dans l'enceinte de la Direction
Générale. Hormis Likasi, le laboratoire SSM est organisé
de telle sorte qu'il peut se déployer très rapidement dans
l'ex-province du Katanga et en République Démocratique du Congo.
Son charroi automobile permet à ses techniciens de se déplacer
selon les demandes des clients. De ce qui précède la
Société de Surveillance Minière s'installe aussi à
Lubumbashi, Kolwezi, Sakania, et Kakanda.
II.4.3. Les services
II.4.3.1.
L'échantillonnage
L'échantillonnage est la sélection d'une partie
dans un tout, il s'agit de là d'une notion importante de la
métrologie : lorsqu'on ne peut pas saisir un
événement dans son ensemble, il faut effectuer des mesures en
nombre fini afin de se le présenter.
II.4.3.1.1.
Prélèvement des minerais dans les BIG BAG
Le prélèvement s'effectue sur les minerais,
concentrés et métaux selon la demande du client. Il
s'opère rigoureusement selon les règles internationales.
S'agissant du Cuivre blister et du Cuivre cathodique, le
prélèvement se fait à l'aide des foreuses
électriques.
II.4.3.1.2. Quartage et
division
L'échantillon est mélangé et divisé
par le système classique de quartage jusqu'à la mise en sachet et
reparti à tous les intervenants selon la législation en vigueur
en République Démocratique du Congo.
II.4.3.1.3. Analyse de
l'humidité
Les échantillons des minerais sont pesés,
séchés et par différence de poids on en déduit
l'humidité ou le pourcentage d'eau que ces derniers contenaient.
II.4.3.1.4. Préparation et
finissage
Le produit sec est alors broyé dans un vibrobroyeur
jusqu'à 100mech. Il est ensuite étiqueté et mis en sachet
et porté au laboratoire pour analyse.
II.4.3.2. L'analyse
Les analyses de tous les éléments tels que Cobalt,
Cuivre, Fer, Manganèse, Nickel, Calcium, Magnésium, Cadmium,
Plomb, Zinc, Crome, Or et autres sont effectués.
Ainsi, pour arriver à ces analyses la
Société de Surveillance Minière utilise des
méthodes analytiques suivantes :
- La spectrométrie,
- L'iodométrie du Cuivre,
- La potentiométrie du Cobalt,
- L'électrolyse,
- La colorimétrie,
- La volumétrie et gravimétrie,
- L'acidimétrie,
- L'analyse du Souffre Carbone,...
II.4.3.3. Contrôles des
résultats d'analyses
Pour améliorer la qualité de ses analyses,
plusieurs comparaisons sont effectuées régulièrement entre
différentes méthodes analytiques par le laboratoire.
II.4.4. Structure
organisationnelle
La Société de Surveillance Minière est
dirigée par le Directeur Générale qui est en même
temps à la tête de la direction financière où il est
souvent soumis à Lubumbashi. La deuxième fonction de ladite
Société est celle qui est assurée par le Directeur
Technique et Administratif et au troisième niveau de la structure, nous
trouvons le Directeur de laboratoire qui est suivi aussi par le Responsable
Technique de laboratoire, pendant nos recherches nous avons remarqué que
la fonction qu'assurait le Directeur technique est structurelle, mais le poste
est vacant depuis le départ en pension de celui qui l'occupait.
II.4.4.1. Autres attributions
Hormis les quatre fonctions précédentes, la
Société de Surveillance Minière est structurée de
la manière que voici :
v Le secrétaire technique : il est le responsable du
service informatique. Avec tous ceux qui sont sous sa responsabilité,
ils assurent toutes les taches à caractères informatiques, telles
que :
- La maintenance des ordinateurs ;
- Les enregistrements des documents;
- La connexion internet ;
- Les transferts par e-mail des bulletins de résultats
après les analyses minérales ;
- La gestion des stocks...
v Le responsable des Ressources Humaines : comme le nom
l'indique, il assure la gestion du personnel de toute la Société
de Surveillance Minière. C'est celui encore le responsable
qualité. Quant à ce deuxième rôle, il assure le
fonctionnement du management de la qualité au sein de la
Société de Surveillance Minière.
v Le responsable de la maintenance : il dirige le service de
la mécanique et de l'électricité au sein de la
Société de Surveillance Minière. Avec toute son
équipe, ils assurent la maintenance des appareils
électromécaniques, réparation des véhicules et des
moteurs, montage des équipements et instruments de production. Il assure
aussi le contrôle technique du charroi automobile.
v Responsable achat : il s'occupe des achats des fournitures
de bureaux, des réactifs et des autres produits en mesure de satisfaire
l'état de besoin du laboratoire de la Société de
Surveillance Minière.
v Responsable laboratoire : elle est la troisième
personnalité du laboratoire, après le Directeur du laboratoire et
le Responsable technique de laboratoire, et la première de section
d'analyses au sein de la Société de Surveillance Minière.
Elle s'occupe de la validation des résultats d'analyses. Actuellement
elle est encore la responsable de la métrologie.
v Les responsables service laboratoire : pour aider de
près ses clients qui sont loin de Likasi, la Société de
Surveillance Minière a étendu aussi son laboratoire à
Kolwezi et Sakania. En commençant par celle de Likasi, chaque salle de
laboratoire est gérée par un responsable service laboratoire. Ces
derniers jouent un rôle d'intermédiaire entre les tâches du
labo exécutées par les analystes et la montée des rapports
à la haute hiérarchie.
v Responsable Echantillonnage : il est le numéro de
la section d'échantillonnage au sein de la Société de
Surveillance Minière. Il s'occupe du processus de
prélèvement et de préparation des échantillons des
produits miniers. Son bureau reste à Kakanda où nous trouvons le
plus grand site d'échantillonnage.
v Responsables site d'échantillonnage : ils sont
à quatre, chacun gère un site d'échantillonnage :
Likasi, Kakanda, Kolwezi et Sakania. Ils assurent la réception, la
codification des numéros et conduisent la préparation des
échantillons qui seront analysés au labo.
II.4.4.2. Organigramme de la
Société de Surveillance Minière
DG
DTA
Sec. DG
TRESORERIE
DFI
DIRLAB
RRH
RQ
RMTN
RL
RTL
COMPTABILITE
RSL/L'SI
RSL/K'ZI
RSL/S'NIA
RSEch/L'SI
Sec. TECH
RM
REch
RECH/S'NIA
REch/K'DA
REch/K'ZI
RA K'ZI
Source : Bureau Responsable Ressources
Humaines
DFI : Direction des Finances
DG : Directeur Général
DTA : Directeur Technique Administratif
K'DA : Kakanda.
K'ZI : Kolwezi
L'SI : Likasi
R.A : Responsable Achat
R.L : Responsable Laboratoire
R.M : Responsable Métrologie
R.T.L : Responsable Technique Labo
RECH : Responsable Echantillonnage
RMTN : Responsable Maintenance
RQ : Responsable Qualité
RRH : Responsable Ressources Humaines
RSL : Responsable salle Labo
S'NIA : Sakania
Sec. DG : Secrétaire Directeur
Général
II.5. Fonctionnement du
Système de Management de la Qualité
II.5.1. La documentation
Tous les documents utilisés par SSM sont
identifiés de façon unique, revus et approuvés par un
personnel autorisé ; disponibles à tous les endroits où
ils sont nécessaires.
Pour être plus précis, voici l'entête d'un
document du Laboratoire SSM est constitué des éléments
suivants :
- Logo SSM ;
- TITRE : non du document
Référence : indique le type de document
(FIC pour fiche, INT pour instruction, PRG pour procédure, ERG pour
enregistrement qualité, ERT pour enregistrement technique, MAQ pour
manuel qualité) ;
- Version : indique le nombre de révision
portée sur le document ;
- Page : Indique le nombre de page que contient ce
document ;
II.5.2. La certification
Procédure par laquelle une tierce partie certifie qu'un
produit, service, processus, personnel, organisation ou système est
conforme aux exigences spécifiques.
En 2007, SSM a reçu un certificat d'excellence de
meilleur laboratoire d'analyse de produits miniers au Katanga.
II.5.3. Accréditation
Procédure par laquelle un organisme ayant une
autorité reconnait formellement qu'un organisme, entreprise ou individu
est compétant pour mener des taches particulières.
La certification diffère essentiellement de
l'accréditation par le fait que la compétence technique n'est pas
spécifiquement abordée.
Pour SSM, la procédure d'accréditation est en
cours auprès de la SADCAS.
II.5.4. Traçabilité des mesures
La traçabilité des mesures est essentielle dans
la mesure où elle permet de relier les mesures effectuées dans
différents laboratoires ou à différents moments et de les
comparer. Au fait, pour pouvoir suivre rétrospectivement une mesure, il
faut aussi pouvoir suivre à la trace toutes les mesures associées
aux valeurs utilisées.
Les historiques d'analyse des échantillons, les
enregistrements sur ordinateur ou les bordereaux d'entrée des
échantillons,...permettent d'établir la traçabilité
des mesures.
II.5.5. Méthodes d'étalonnages et d'essais
Les méthodes développées sont
validées, documentées et approuvées par un personnel
formé et qualifié. Ces documents sont disponibles à tous
les endroits où ils sont nécessaires.
Nous citons, pour illustration, les fiches d'instruction et de
procédure.
II.5.6. Contrôle des compétences : audits
internes et externes
Les audits internes sont utilisés pour la
préparation des audits externes. Ils doivent être
périodiques et effectués conformément à une
procédure et à un calendrier prédéfini. Les
responsables qualités dirigent les audits internes. Ils vérifient
la conformité aux exigences de la norme ISO/ICE 17025 ainsi qu'aux
politiques, aux processus et aux procédures de la
société.
L'audit effectué par un organisme externe
indépendant fait partie d'un processus d'accréditation.
II.5.7. Contrôle qualité
Pour assurer la qualité, le laboratoire a mis en place
les procédures de contrôle qualité
(QC) :
- Analyse des matériaux de référence (ou
étalons de mesures)
- Analyse des blancs
- Analyse en double
- Utilisation des graphiques de contrôle
Les données obtenues du contrôle qualité
sont analysées si elles sont non-conformes des actions correctives sont
appliquées.
II.5.8. Actions correctives
Procédure pour identifier et documenter les actions
correctes. Pour assurer sans interruption les performances et la
fiabilité des équipements, le laboratoire élabore un plan
de maintenance préventive.
II.5.9. Actions préventives
Procédure pour identifier les opportunités
d'amélioration et sources potentielles de non-conformité. Il est
nécessaire de maintenir les enregistrements des actions
préventives et correctives.
II.5.10. Revue de la direction
La direction du laboratoire effectue une revue du
système de management pour assurer qu'il demeure constamment
approprié et efficace.
II.5.11. Amélioration
Les résultats d'audits, de l'analyse des
données, des actions correctives et préventives et la revue de la
direction permettent une amélioration continue de l'efficacité du
système de management en rapport avec la politique qualité et les
objectives qualités.
II.5.12. Personnel
Pour répondre à sa vocation, la
Société de Surveillance Minière a engagé un
personnel qualifié bénéficiant une formation tant sur le
plan local qu'international.
Le laboratoire est dirigé actuellement par un docteur
en chimie qui a une expérience en matières d'une dizaine des
années et qui maitrise très bien la norme ISO/ ICE 17025.
Hormis l'administration le laboratoire SSM fonctionne avec les
catégories des personnes ci-après :
- Les ingénieurs chimistes et métallurgistes
- Les analystes
- Les échantillonneurs
- Les informaticiens et électriciens
- Les ménagers et service de gardiennage
Chose étonnante au mois de févier 2015, la SSM,
par le biais de la Gestion du personnel a rompu les contrats de travail avec un
certain nombre de ses travailleurs par manque de la clientèle.
II.6.
L'équipement de production
Le laboratoire de la Société de Surveillance
Minière utilise des techniques qui répondent aux normes
internationales, pour ce faire, il est doté d'un équipement
moderne. Pour y arriver, l'équipement du laboratoire SSM est
constitué des appareils, instruments et matériels
ci-après :
v Sonde, luche, foreuse et pastilleuse :
ils sont utilisés par le service d'échantillonnage,
respectivement pour le prélèvement des
échantillons des minerais dans les BIG BAG, des échantillons
après quartage, des échantillons des lingots ou des tôles
métalliques en blisters et des échantillons des tôles
métalliques en pastilles.
v Les emballages : après
l'échantillonnage dans les sites de production des entreprises
minières, les échantillons sont gardés
momentanément dans les sacs ou dans les sachets, avant de les amener au
labo de préparation.
v les étuves : elles permettent
de sécher à une température normale de 105 à
115°C les échantillons humides. Tous les échantillons des
minerais humides sont mis dans des plateaux et pesés à l'aide
d'une balance de précision, avant de les sécher dans les
étuves. Cette opération permet à la Société
de Surveillance Minière de calcules le pourcentage d'eau que contenait
un échantillon.
v Les vibrobroyeurs : ce sont des
broyeurs qui permettent de rendre les échantillons granuleux en poudre,
jusqu'à 100mech.
v Les balances de précision :
après broyage, les échantillons sont
déposés au laboratoire d'analyse. Ces balances permettent
à avoir avec précision la masse d'un échantillon à
analyser.
v Les hottes de digestion : après
la pesée, les échantillons dans béchers en verre ou en
téflon sont attaqués avec quelques acides mesurés à
l'aide des distributeurs millimétrés et placés sur la
plaque chauffante. Ces hottes d'une haute qualité munies de deux plaques
chauffantes permettent d'évaporer le gaz produit pendant la digestion ou
la dissolution des échantillons. Pour s'éloigner de la pollution
de l'environnement par ce gaz, ces hottes fonctionnent dans un système
de neutralisation.
v Les micro-ondes : c'est un appareil
électronique qui permet aussi la digestion des échantillons.
v Spectrophotomètre d'Absorption
Atomique : après la digestion, la mise en solution des
échantillons dans les ballons jaugés de 100ml à 250ml
selon leurs natures et la dilution, il arrive une étape très
importante de détermination de la teneur des éléments
chimiques dans les échantillons. Cette détermination se fait
selon la procédure du laboratoire en rapport avec la demande analytique
du client.
Un spectrophotomètre est un appareil qui permet de
quantifier la concentration des éléments métalliques en
solutions. Actuellement la Société de Surveillance Minière
utilise les Spectrophotomètres d'Absorption Atomique de la marque Perkin
Elmer AAnalyst 400. Les techniciens de la Société de Surveillance
Minière nous confirment que, cet appareil a la capacité de
déterminer la concentration d'une soixantaine d'éléments
métalliques que peut contenir un échantillon.
v Spectromètres à plasma à
couplage inductif : c'est aussi un appareil par lequel on
détecte les traces des métaux en laboratoires. Un appareil
très recent qui permet à la Société de Surveillance
Minière de doubler la capacité d'analyses, d'avoir plus de
précision et minimiser le temps. La marque utilisée au labo SSM
pour cet appareil est l'Intertek.
Les métaux détectés et mesurés par
les analyses ICP sont les suivants : Aluminium, Arsenic, Boron, Baryum,
Béryllium, Bismuth, Calcium, Cadmium, Cérium, Cobalt, Chrome,
Césium, Cuivre, Dysprosium, Erbium, Europium, Or, Gallium, Germanium,
Fer, Iode métalloïde, Indium, Iridium, Plomb, Lithium, Mercure,
Magnésium, Manganèse, Molybdène, Sodium, Nickel,
Potassium, Phosphore, Palladium, Platine, Rubidium, Rhénium, Rhodium,
Ruthénium, Argent, Soufre, Antimoine, Scandium, Sélénium,
Silicium, Étain, Tantale, Thorium, Titane, Thallium, Vanadium,
Tungstène, Yttrium, Ytterbium, Zinc, et autres métaux et types de
métaux.
Avec ces appareils, la Société de Surveillance
Minière peut satisfaire un grand nombre d'entreprises minières,
mais certains de ces équipements sont inoccupés par manque des
échantillons à analyser.
v Le Spectro Lab : c'est un nouvel
appareil moderne que la Société de Surveillance Minière a
doté à son laboratoire à la fin de l'année 2015. Ce
dernier permet d'analyser uniquement le métal du Cuivre après la
fusion des échantillons. C'est un nouveau et rare appareil dans la
technologie de pointe pour les analyses minérales du Cuivre. On dirait
que c'est la Société de Surveillance Minière qui est le
premier laboratoire d'analyse à en avoir sur le marché, car on en
compte deux sur toute l'Afrique depuis son invention. Pour la première
fois de son utilisation, la Société de Surveillance
Minière a fourni à ses techniciens une formation d'origine
étrangère.
v L'analyseur Carbone Souffre :
avant que le laboratoire ne soit pas doté du spectro lab, cet
appareil permettait à la détection du Souffre et du Carbonne que
contenait les échantillons du Cuivre métallique.
D'autres méthodes analytiques quantitatives
communément appelées analyses classiques permettant aussi la
détermination de la concentration ou de la teneur des
éléments chimiques dans les substances minérales,
trouvées au labo SSM sont :
- Iodométrie
- Potentiométrie
- Acidimétrie
- Manganimétrie
- Alcalimétrie
- Volumétrie et gravimétrie
Ces activités constituent aussi un grand besoin aux
élèves et étudiants en sciences chimiques.
v Les groupes électrogènes :
installés partout où il y a les salles de laboratoire
SSM dans le but de s'éloigner de toute coupure électrique de la
Société National d'Electricité.
v Les charroies Automobiles : pour
joindre ses clients actuels, la Société de Surveillance
Minière utilise ses propres véhicules. Ces véhicules
permettent le déplacement des échantillonneurs vers les sites de
prélèvement d'échantillons et leurs retours dans les
laboratoires d'analyse avec les échantillons.
Chapitre III : L'application
du Marketing comme moyen d'accroissement de la clientèle au sein de la
Société de Surveillance Minière
Après une brève présentation de la
Société de Surveillance Minière, c'est dans ce chapitre
que nous allons faire ressortir les observations recueillies sur le terrain en
ce qui concerne le rôle que peut jouer le marketing dans le secteur des
analyses chimiques et minières représenté par les
laboratoires d'analyses oeuvrant leurs activités dans l'ex-province du
Katanga.
Nous allons dans cette partie de notre travail exposer le
produit qu'offre la Société de Surveillance Minière sur le
marché minier et la manière dont elle peut le positionner afin de
se démarquer de la concurrence.
III.1. Présentation de
l'échantillon
Pour mieux éclairer sur
nos investigations, nous avons choisi la Société de Surveillance
Minière/ la Direction Générale de Likasi comme notre champ
d'application de marketing grâce à sa position dans le monde des
Organisation.
La population de ladite Direction
est de 37 personnes, dont 32 agents et 5 journaliers, parmi lesquels nous avons
consulté 20 personnes. Comme notre travail met en relation la
Société de Surveillance Minière et son environnement, nous
étions obligés de contacter aussi les consommateurs des analyses
minérales. Le nombre des consommateurs est estimé à 39 et
celui que nous avons consulté est de 19, parmi lesquels nous trouvons
les personnes morales et physiques.
A la lumière de ce qui
précède, nous avons tiré un échantillon sur la
population de 56 personnes qui est présenté dans le tableau
ci-après :
Tableau n° 16 : Présentation de
l'échantillon
|
Population
|
Nombre de personnes auditionnées
|
Pourcentage (%)
|
Agents
|
37
|
20
|
54.05
|
Consommateurs
|
49
|
19
|
48.71
|
Pour ce travail, nous avons utilisé
l'échantillonnage par quotas parce qu'il nous a aidé à
choisir dans l'univers de notre enquête un petit nombre d'individus que
nous avons interrogés.
La technique d'échantillonnage par quotas consiste
à choisir dans un univers de l'enquête un petit nombre d'individus
qui reproduit la répartition des catégories sociales composant
cet univers38(*). Pour
cela il faut commencer par déterminer le nombre total de la population
composant cet univers de l'enquête. Il faut enfin choisir dans chacune de
ces catégories et cela en fonction de leur importance numérique,
quelques individus qui vont constituer l'échantillon.
Il n'avait pas été facile à recueillir
les informations nécessaires à cause des nombreuses
difficultés auxquelles nous nous sommes butés tout long de notre
étude, difficultés dues principalement à la
confidentialité de certaines données. Malgré toutes ces
difficultés, nous sommes arrivés, tant soit peu à
ressembler quelques données qui nous ont permis d'identifier la
santé de la Société de Surveillance
Minière/Direction générale de Likasi.
III.1.1. Présentation du
questionnaire
En vue de recueillir les
informations utiles à l'élaboration du présent travail,
les questions suivantes ont été posées aux responsables et
cadres intermédiaires de la Société de Surveillance et la
deuxième série aux consommateurs des analyses minérales
:
1° Questions posées aux agents de
SSM
Question n°1 : Qui consomme votre
service ?
Question n°2 : Combien
d'échantillons la Société de Surveillance Minière
peut-elle analyser par jour ?
Question n°3 : vous analysez
combien d'échantillons par jour ?
Question n°4 : Connaissez-vous les
concurrents avec lesquels vous vous partagez le marché ?
Question n°5 : Qu'est-ce qui peut
différencier la Société de Surveillance Minière de
ses concurrents ?
Question n°6 : quelles sont les
entreprises minières ayant déjà recourus à vos
services depuis 2011 à juin 2016?
Question n°7 : Quels sont vos
clients actuels ?
Question n°8 : Qu'est-ce qui
explique que certaines entreprises minières telles que RUBAMIN
S.P.R.L., RUASHI MINING, HUACHIN METAL LEACH et KAI PENG MINING, pour ne
citer que celles-ci, ne recourent plus à vos services ?
Question n°9 : Pourquoi
n'existe-t-il pas un service marketing au sein de la Société de
Surveillance Minière ?
2° Questions posées aux opérateurs
miniers
Question n°1 : Connaissez-vous
qu'à Likasi il y a un laboratoire d'analyses minérales
SSM ?
Question n°2 : A quel laboratoire
d'analyse donnez-vous les échantillons de vos produits miniers
pour connaitre la teneur avant de les fournir à vos acheteurs ?
Question n° 3 : Etes-vous
satisfaits de la teneur certifiée par ceux à qui vous vendez vos
minerais ?
Question n° 4 :
Pourquoi ne consommez- vous plus les services de la Société de
Surveillance Minière ?
III.1.2. Résultats
d'enquête sur terrain
Nous avons posé toutes ces questions de manière
à examiner l'application des notions stratégiques de marketing
dans une entreprise des services, spécialement à la
Société de Surveillance Minière qui est notre champ
d'investigation et l'apport de celles-ci sur le marché de
consommation.
C'est ainsi qu'aux questions formulées les
réponses suivantes nous ont été données.
1° Réponses des agents
SSM :
Question n°1 : Qui consomme votre
service ?
v Notre service ou nos services sont consommés par
l'Etat congolais, les chercheurs indépendants en matières
géologiques et les entreprises minières.
Question n°2 : Combien
d'échantillons la Société de Surveillance Minière
peut-elle analyser par jour ?
v Avec l'équipement dont il est doté, le
laboratoire de la Société de Surveillance Minière est
capable d'analyser 400 échantillons par jour, donc 146 000 à
146 400 échantillons par ans.
Question n°3 : vous analysez
combien d'échantillons par jour ?
v Actuellement nous analysons moins de 50 échantillons
par jour. Cela est dû au fait que certains de nos clients se sont
tournés vers nos concurrents.
Question n°4 : Connaissez-vous les
concurrents avec lesquels vous vous partagez le marché ?
v Oui, nous connaissons qu'il y a d'autres laboratoires qui
entreprennent les mêmes activités que nous, mais nous ne
connaissons pas leur nombre exact.
Question n°5 : Qu'est-ce qui peut
différencier la Société de Surveillance Minière de
ses concurrents ?
v C'est l'amélioration de la qualité de nos
services qui peut nous différencier des autres. « Nous nous
démarquons de nos concurrents par plusieurs facteurs : nous
utilisons des techniques qui répondent à la norme ISO/ICE 17025.
Notre laboratoire est doté d'un équipement moderne. Nous avons un
personnel hautement qualifié qui bénéficie des formations
régulières tant au niveau national qu'international, a
déclaré le responsable de la qualité (R.Q) de la
SSM ».
Question n°6 : quelles sont les
entreprises minières ayant déjà recourus à vos
services depuis 2011 à juin 2016?
v Les entreprises minières ayant déjà
recouru à nos services durant cette période sont : METAL
MINE, GROUPE BAZANO, FEZA MINING, KAMOTO COOPER COMPANY, RUBAMIN S.P.R.L.,
RUASHI MINING, HUACHIN METAL LEACH, KAI PENG MINING, BOSS MINING, FRONTIER,
MUTANDA YA MUKONKOTA MINING, SHITURU MINING CORPORATION, SOCIETE D'EPLOITATION
DE KIPOI...
Question n°7 : Quels sont vos
clients actuels ?
v Nos clients actuels et fidèles sont : BOSS
MINING, FRONTIER, MUTANDA YA MUKONKOTA MINING, SHITURU MINING, CORPORATION,
SOCIETE D'EPLOITATION DE KIPOI.
Question n°8 : Qu'est-ce qui
explique que certaines entreprises minières telles que RUBAMIN
S.P.R.L., RUASHI MINING, HUACHIN METAL LEACH, KAI PENG MINING et d'autres, pour
ne citer que celles-ci, ne recourent plus à vos services ?
v Ces entreprises nous ont quitté parce qu'ils ont
trouvé d'autres laboratoires d'analyses.
Question n°9 : Pourquoi
n'existe-t-il pas un service marketing au sein de la Société de
Surveillance Minière ?
v Dans notre entreprise il n'existe pas de service marketing
mais c'est une tache qui est attribuée au Directeur Technique et
Administratif (DTA).
2° Réponses des usagers des services de la
SSM et d'autres consommateurs
Question n°1 : Connaissez-vous
qu'à Likasi y a-t-il un laboratoire d'analyse minière
SSM ?
v Parmi 8 personnes à qui nous avons posées
cette question, 2 personnes ont très bien connus la
Société de Surveillance Minière comme le laboratoire
d'analyse, les unes ne la connaissent même pas et d'autres l'ont
confondue comme un Service de l'Etat en collaboration avec la division de
mines.
Question n°2 : A
quel laboratoire d'analyse donnez-vous les échantillons de vos
produits miniers pour connaitre la teneur avant de les fournir à
vos acheteurs ?
v Ici à Likasi, à part SSM, nous faisons
analyser nos échantillons à la Gécamines (EMT)
Question n°3 : Etes-vous satisfaits
de la teneur certifiée par ceux à qui vous vendez vos
minerais ?
v Nous sommes satisfaits s'il y a corrélation entre la
teneur certifiée par les laboratoires d'analyses avec celle que nous
donnent ceux à qui nous vendons nos produits miniers. S'il n'y a pas
conformité, c'est l'insatisfaction totale qui nous oppose directement au
preneur.
Question n°4 :
Pourquoi ne consommez- vous plus les services de la Société de
Surveillance Minière ?
v Nous ne consommons plus les services de SSM à cause
de ses prix plus élevés par rapport aux autres laboratoires
d'analyses que nous avons actuellement. Non seulement les prix, mais il y a
d'autres acheteurs de nos produits à exporter qui nous imposent les
laboratoires.
III.2. Analyse
méthodologique
Vu la situation actuelle où se trouve la
Société de Surveillance minière, vu la multiplication des
laboratoires d'analyses minérales dans l'ex-province du Katanga, vu le
nombre d'entreprises minières à servir, vu l'importance qu'a
notre étude, la méthode systémique nous a
été utile et est la seule démarche rationnelle qu'a suivi
notre esprit afin de démontrer et de découvrir la
vérité sur la concurrence qui frappe notre champ
d'application.
En considérant une entreprise comme un système
structuré de sous-systèmes, un système ouvert,
c'est-à-dire en collaboration avec le reste de son environnement, la
méthode systémique s'opère en tenant compte de cinq
principes ci-dessous :
1. Principe de globalité : les
phénomènes sociaux sont totaux et globaux, il faut le
considérer dans leur totalité pour éviter des
décalages.
2. Principe d'interdépendance : les
éléments du système sont considérés en
fonction d'autres éléments.
3. Principe d'autorégulation et d'orientation du
système : c'est le changement au sein du système tout en
préservant les valeurs existantes.
4. Principe de démarche par une action
extérieur : la société doit être conçue
comme un système en perpétuel état de transformation qu'il
suffit de créer des situations propices au démarrage pour
provoquer une évolution.
5. Principe de changement endogène du
système : les germes du changement sont à l'intérieur
même du système.
A la lumière de ces principes, nous considérons
la Société de Surveillance Minière comme une
globalité constituée des organes assemblés au sein d'une
structure organisationnelle.
Du sommet stratégique au centre opérationnel,
l'observation réalisée confirme que les organes de cette
structure sont interdépendants.
Très soucieux de voir la Société de
Surveillance Minière se positionner au sommet du marché des
analyses minérales, nous nous penchons aux possibilités
d'ajustement et d'orientation de l'organisation.
III.2.1. Interprétation
managériale des résultats d'enquête
Pour permettre la bonne compréhension du but de notre
questionnaire, nous allons dans les lignes qui suivent interpréter,
managérialement tous les résultats obtenus.
Lorsque nous nous sommes posés la question de savoir
celui qui peut consommer les services que produit la Société de
Surveillance Minière, notre but était de nous rassurer si au
début de la création de cette entreprise une étude de
marché a été faite ou pas. Heureusement, la réponse
·l'Etat congolais et les entreprises minières sont les
consommateurs de ces services· justifie que l'étude de
marché a été belle et bien faite. L'Etat congolais, par
son biais de la division des mines consomme les services, mais ne paie aucun
frais.
A la deuxième question, le Directeur
générale et les ingénieurs chimistes du laboratoire
d'analyses SSM, affirment que, grâce à l'équipement moderne
qui est doté à ce laboratoire, 400 échantillons peuvent
être analysés par jour. L'inspiration managériale à
cette question n'était autre de démontrer que la SSM est en
mesure d'offrir ses services à un grand nombre de clients
présents au sein du secteur minier.
La troisième question montre que la
Société de Surveillance Minière n'arrive pas à
réaliser des objectifs prédéterminés. Cette
non-réalisation est due à l'insuffisance de la clientèle.
Au lieu de se lancer aussi dans les analyses minérales d'exploitation,
la Société de Surveillance Minière se donne surtout aux
analyses minérales d'exportations. Car cette augmentation des services
est fonction de l'augmentation de la production des entreprises minières
ou encore l'augmentation de la clientèle.
Pour mieux naviguer dans un environnement concurrentiel, une
entreprise se doit de faire attention et de connaitre ses concurrents pour ne
pas tomber dans leurs pièges. La connaissance de ses concurrents
pourrait permettre à la Société de Surveillance
Minière à bien positionner son laboratoire sur le marché
de consommation. C'est la raison pour laquelle nous avons posé cette
question afin de nous rassurer si, réellement le marché
d'analyses minérales est concurrentiel. Malheureusement la
Société de Surveillance Minière, ne connait pas bien le
nombre réel de ses concurrents. Notre souci majeur à cette
question était de montrer que SSM n'est pas le seul laboratoire, ils
sont nombreux et pendant qu'il se partage le marché actuel avec ses
concurrents, il y a autant d'entrepreneurs qui veulent y investir. Alors c'est
le moment de maintenir sa clientèle pour favoriser l'avenir de sa part
de marché.
Nous ne pouvions pas aborder un tel sujet sans nous rendre
compte de la force avec la quelle la Société de Surveillance
Minière pourrait positionner son laboratoire sur le marché. C'est
l'extrait des résultats retenus à la cinquième question,
à travers laquelle le responsable de la qualité nous confirme
que, · SSM c'est la qualité, quantité et le respect du
temps·. Cette amélioration de la qualité nous a
été aussi prouvée par certains cadres de Boss Mining, un
client le plus fidèle aux services que lui offre SSM depuis sa
création dans l'ex-province du Katanga.
A la sixième question, nous avons voulu connaitre les
entreprises minières ayant consommé les services de la
Société de Surveillance Minière durant la période
qui cadre la délimitation de notre étude. La réponse
à cette question nous révèle de dire qu'en période
où ces entreprises recouraient massivement aux services de la
Société de Surveillance Minière, le marché
d'analyses minérales n'avait pas encore connu une très forte
concurrence comme nous l'avons remarquée aujourd'hui.
Les cinq entreprises minières citées en
réponse à la septième question donnent les
échantillons de leurs produits d'exportation à la
Société de Surveillance minière.
Ensuite, nous voulions connaitre la cause de
l'infidélité des autres entreprises qui ne consomment plus les
services de la Société de Surveillance Minière, quant
à celle-ci, ses anciens clients ont trouvé d'autres
laboratoires.
A la question numéro 9, la segmentation, le ciblage et
le positionnement restent les éléments les plus importants
à la prise de décision de chaque entreprise qui pratique le
marketing, ces éléments doivent être étudiés
par les responsables en charge du service marketing. A la Société
de Surveillance Minière, appliquer le marketing ne justifie seulement
pas avoir un département ou un service répondant à ce nom,
mais c'est un état d'esprit que le Directeur Technique et Administratif
en charge de cette fonction doit dynamiser.
Après les neuf questions formulées et
posées aux cadres de la Société de Surveillance
Minière, à la première question posée aux
consommateurs, nous voulions connaitre la notoriété qu'a le
laboratoire d'analyse SSM dans l'esprit de certains consommateurs. Ainsi, parmi
19 consommateurs sélectionnés et interviewés, cette
notoriété est de 25%. Pendant nos entretiens avec certains
consommateurs que nous avions sélectionnés, notre constat est que
l'image du laboratoire SSM n'est pas encore beaucoup plus dans leurs esprit,
car il y a encore de la confusion, pour certains, la Société de
Surveillance Minière est un organe du Ministère des mines comme
la Division provinciale des mines. En étudiant cette imagination de
certains consommateurs, nous affirmons qu'il est difficile pour un nouveau
client à la recherche d'un laboratoire d'analyse à Likasi de
savoir que SSM est un laboratoire qui peut satisfaire son besoin. Cette
difficulté sera due, d'abord au nom inscrit sur les pancartes de la
société. A notre humble avis ce nom ·Société
de Surveillance Minière/SSM· pouvait être
précédé ou suivi de ·Laboratoire d'analyses
minérales ou chimique· afin de permettre aux nouveaux
consommateurs de se retrouver facilement à la marque.
Ensuite, pour les consommateurs de Likasi qui ne connaissent
pas la Société de Surveillance Minière, par manque
d'informations, ils font analyser leurs échantillons à l'EMT de
la Gécamines. Or, EMT n'est pas certifiée pour des analyses
minérales commerciales, mais pour les gisements de la Gécamines.
Nous voulions à cette question identifier d'autres laboratoires
d'analyses que les consommateurs ont déjà conçus dans
leurs esprits.
La troisième question aux consommateurs des analyses
cadre mieux aux difficultés que rencontrent les fournisseurs des
produits miniers dans les entreprises minières, comment ces derniers
font leurs échanges des produits miniers à l'argent. Car ces
produits se vendent en qualité de leurs teneurs et en quantité de
leurs masses ou poids. Avant de vendre ses produits miniers, un fournisseur a
besoin de connaitre la teneur et la quantité exacte de ses produits, de
même que les acheteurs (les entreprises minières), pour être
sûrs de la teneur et le pourcentage de l'eau que contiennent leurs
produits, ils doivent donner les échantillons à un laboratoire
d'analyse certifié comme celui de SSM. Souvent, ce sont les acheteurs
qui déterminent la teneur et le pourcentage de l'eau ou humidité,
si les résultats ne répondent pas à ce qu'attend le
fournisseur, il y a l'insatisfaction et là il faut seulement
l'intervention d'un bulletin des résultats d'analyses certifié
par un laboratoire compétent en la matière.
A la quatrième question, nous sommes entrés en
contact avec trois entreprises minières, anciens clients de SSM qui,
actuellement ne font plus analyser les échantillons de leurs produits
miniers à exporter au laboratoire de la Société de
Surveillance Minière. La grande problématique de cette
infidélité, est l'écart constaté par ces
dernières aux prix des analyses minérales à la
Société de Surveillance Minière par rapport aux autres
laboratoires. Pendant cette période, beaucoup d'entreprises
minières ont tendance à minimiser les coûts de leurs
productions à cause de la baisse des cours de leurs produits, or parmi
les éléments constitutifs de ces coûts, nous trouvons aussi
les frais payés aux analyses minérales. Les responsables malins
d'un laboratoire doivent, au préalable, connaitre que leurs services
font partie des coûts de production des entreprises minières. Pour
avoir des actualités sur cette fluctuation, la Société de
Surveillance Minière, par le biais de son service de marketing pouvait
avoir un système d'information marketing. Non seulement les prix, mais
ces entreprises minières sont séduites par les
accréditations que leurs présentent certains laboratoire qui ne
sont même pas mieux équipés sur le marché
local.
III.2.2. Analyse
managériales des résultats d'enquête sur le terrain
Dans un secteur concurrentiel comme celui des analyses
minérales, l'application du marketing stratégique reste le seul
moyen pour une entreprise qui veut mieux accroitre sa part de marché. Le
but final du marketing n'est seulement pas d'avoir le client, mais aussi savoir
comment le fidéliser. La Société de Surveillance
Minière conclu un contrat des analyses minérales à
durée déterminée avec ses clients. Une fois le contrat est
à terme, il est difficile de le renouveler. Le constat est qu'on ne
prend pas en considération l'application du marketing pendant
l'exécution dudit contrat, or c'est pendant l'exécution de ce
contrat qu'il faut étudier le désir du client afin de ne pas
perdre le prochain contrat. Il ne suffit pas seulement à une
entreprise de passer à l'enchantement du client en allant au-delà
des besoins de ce dernier au point de le combler et de le ravir. Le but est
bien de le fidéliser. Nous savons qu'il est plus onéreux de
« recruter » de nouveaux clients que de fidéliser les clients
déjà acquis à la marque ou à l'enseigne, en tentant
d'étendre la palette et le volume de leurs achats.
La Société de Surveillance Minière
pouvait avoir dans sa structure organisationnelle un service de marketing. Il
est difficile à une seule personne d'exécuter deux ou plusieurs
taches à la fois comme nous l'avons constaté pendant nos
recherches.
Ce qui fait qu'à la Société de
Surveillance Minière on n'arrive donc pas à multiplier les
efforts pour approfondir la connaissance des clients, déceler leurs
besoins et mieux répondre à leurs aspirations est que la personne
en charge de la fonction marketing est trop surchargée. Comment une
seule personne est au départ Directeur Technique et Administratif
peut-elle mieux jouer le rôle d'un responsable marketing !
Les entreprises les plus avisées ont trouvé
l'importance de la fonction marketing, grâce à cette fonction,
elles se rendent toutes fois compte du mouvement de leurs marchés et
mettent l'accent sur un système de veille. Si cette fonction
était dynamique, la Société de Surveillance Minière
devrait toujours comparer l'évolution de la prestation de ses services
par rapport à ses concurrents. La comparaison des prix d'un produit de
même marque doit être au coeur de tout marketeur qui souhaite une
bonne évolution de son entreprise.
La Société de Surveillance Minière, le
seul laboratoire de Likasi, qui, auparavant servait près que toutes les
entreprises minière de Likasi est actuellement victime d'une carence de
cette clientèle. A qui la faute ? L'Etat congolais ? Les
concurrents ? Ou SSM elle-même ?
Les armes qui sont utilisés par certains concurrents,
qui ne sont même pas bien équipés sur le plan
matériel sont l'accréditation et la baisse de prix. Actuellement
certaines entreprises minières ne s'intéressent même pas
à l'équipement que possèdent les laboratoires qui les
servent, mais elles sont séduites parce que ces laboratoires sont
accrédités et les servent aux prix souhaités, raison pour
laquelle elles ne savent même pas dans quelles conditions les
échantillons de leurs produits sont analysés au sein de ces
laboratoires. Ceci a fait que SSM soit victime d'une carence de la
clientèle.
III.3. Le marketing mix a la
Société de Surveillance Minière
Le marketing mix est beaucoup connu comme l'ensemble de quatre
variables ou 4P qui sont : le produit, le prix, la place ou distribution
et la promotion ou communication.
Nous allons dans cette partie expliquer la manière dont
la Société de Surveillance Minière met en application ce
mix marketing.
III.3.1. La politique produit
Quant à la Société de Surveillance
Minière, ce sont des services (analyses chimiques ou minérales)
qui sont produits.
III.3.2. La politique des
prix
Comme toute entreprise, plusieurs
variables entrent en compte de fixation des prix d'analyses minérales
effectuées par la Société de Surveillance minières,
entre autres : la qualité de ses services, les coûts
constatés.
Pour les grands clients ou les entreprises minières qui
exportent leurs produits miniers, les prix sont plus élevés que
ceux des clients potentiels. Cette différence se justifie de la
manière suivante :
- Pour les grands clients ou les entreprises minières
de traitement, c'est la Société de Surveillance Minière
qui fait elle-même l'échantillonnage de leurs produits miniers,
c'est-à-dire que, les échantillonneurs vont prélever les
échantillons de ces clients depuis leurs sites de production. Les prix
de leurs échantillons sont négociables selon la nature des
produits à analyser et varient en rapport avec le nombre
d'éléments demandés.
- Quant aux clients potentiels, la Société de
Surveillance Minière ne reçoit que les échantillons qui
seront séchés pour être analysés.
Le tableau ci-après illustre les prix fixés pour
une certaine catégorie de ses clients actuels :
Tableau n° 17 : grille de prix d'analyses
SSM
N°
|
LIBELLE
|
ELEMENTS A ANALYSER
|
P U (FC)
|
01
|
MINERAI ET CONCENTRE
|
Cu-Co-Fe-Mn-Ni-Cd-Pb-Zn-Ca-Mg...
|
5 000
|
02
|
CUIVRE BLISTER OU CUIVRE CATHODIQUE
|
Cu-Co-Fe-Mn-Ni-Cd-Pb-Zn-Ca-Mg...
|
13 000
|
03
|
COBALT METAL
|
Cu-Co-Fe-Mn-Ni-Cd-Pb-Zn-Ca-Mg...
|
13 000
|
04
|
ALLIAGE ET MATTE DE CUIVRE
|
Cu-Co-Fe-Mn
|
13 000
|
05
|
EAUX
|
Trp-Th-Ti-Tp-Ta-Tac
|
1 500
|
PH
|
1 000
|
SO2
|
5 000
|
CaO-MgO-SO4
|
3 000
|
CHLORURES
|
1 000
|
ANALYSE PAR AA
|
5 000
|
06
|
MINERAI ET CONCENTRE
|
CUIVRE ET COBALT EXPRESSE
|
7 000
|
07
|
METAUX
|
CUIVRE ET COBALT EXPRESSE
|
19 500
|
08
|
DIVERS
|
HUMIDITE
|
1 000
|
GRANULOMETRIE
|
2 500
|
DENSITE
|
2 500
|
Source : Secrétariat
Administratif/SSM
A savoir : ces prix ne concernent que ces clients qui,
eux même apportent leurs échantillons à la
Société de Surveillance Minière. Pour les entreprises
minières exportatrices, dont la Société de Surveillance
Minière effectue elle-même l'échantillonnage de leurs
produits miniers, ces prix sont confidentiels et ne peuvent pas être une
valeur inférieure à 120 dollars américains.
III.3.3. La politique de
distribution
Dans le deuxième chapitre nous avons donné la
définition de Mercator qui dit que, « distribuer les produits,
c'est les amener au bon endroit, en quantités suffisantes, avec le choix
requis, au bon moment, et avec les services nécessaires à leur
vente, à leur consommation, le cas échéant à leur
entretien ».
Cette distribution peut se faire par plusieurs circuits, mais
quant la Société de Surveillance Minière, c'est le circuit
ultra court qui est utilisé, c'est-à-dire que, SSM vend ses
services sans aucun intermédiaire. Après les analyses des
échantillons, le bulletin des résultats est directement
délivré au concerné.
III.3.4. La politique de
communication
Parmi les types de communication, actuellement la
Société de Surveillance Minière utilise la communication
hors média par le biais de ·marketing direct·. Cet outil
lui permet d'être en contact direct avec ses clients actuels et
fidèles.
Les moyens de communication utilisés pour le rendre
actif sont :
- Les appels et les messages par
téléphones ;
- Les e-mails par internet ;
- Les visites dans les entreprises minières.
III.4. L'apport du marketing
stratégique sur le marche des analyses minérales
Les objectifs précisent le point d'arrivée alors
que la stratégie identifie la trajectoire. Le temps pour nous d'apporter
les stratégies marketing à la Société de
Surveillance Minière. Considérée dans notre étude
comme une entreprise des services parmi tant d'autres, la Société
de Surveillance Minière doit prendre en considération le
marketing stratégique comme un cheval de bataille qui lui permettra de
mettre en application ses trois variables ou stratégies qui sont :
- la segmentation ;
- le ciblage ;
- et le positionnement.
Avant de penser à mettre en application le marketing
comme moyen d'accroissement de leurs clientèles, les responsables de la
Société de Surveillance Minière sont appelés aussi
à faire la différence entre le secteur tertiaire qui est la
prestation des services par rapport aux autres qui sont : primaire et
secondaire. Ainsi nous résumons en 9 points ce qui suit :39(*)
1. Il existe un continuum entre biens et
services. On peut distinguer :
- les services à faible composante matérielle
;
- les services à forte composante matérielle ;
- les biens à forte composante de services ;
- les biens à faible composante de services.
Deux conditions formelles permettent d'identifier les services
par rapport aux biens : une part prédominante
d'immatérialité et l'absence de transfert de
propriété. Il faut également distinguer le service
principal (qui est l'offre principale quand celle-ci est une prestation de
service), des services associés à une offre, que cette
dernière soit un bien ou un service.
2. Les stratégies du marketing des services doivent
tenir compte de cinq spécificités des services :
· L'intangibilité, qui rend leur
appréciation par le client plus difficile, de même que sont plus
difficiles la communication et la justification du prix.
· L'inséparabilité de la production et de
la consommation, qui rend impossible de stocker des services et qui impose
souvent une proximité physique entre le client et le lieu de production
du service.
· La participation du client à la production de
service, qui rend le client plus ou moins actif et peut demander une
éducation du client.
· La relation directe entre le client et le personnel en
contact pour la production de service, qui rend les frontières
organisationnelles très accessibles et souligne l'importance du
personnel en contact dans la perception de la qualité par les
clients.
· L'hétérogénéité de
la qualité du service, qui peut varier sensiblement en fonction du
producteur de service, du client ou du moment.
3. L'adaptation des politiques des entreprises aux
spécificités des services peut se faire de différentes
manières :
· Matérialiser l'offre et donner une image de
compétence et de disponibilité : tangibilité du service
par des supports symboliques, décor des points de vente, état des
locaux, uniformes...
· Former le personnel à la qualité et
à l'accueil, notamment pour bien anticiper et gérer les «
moments de vérité » ou moments d'interaction avec les
clients.
· Faciliter le travail du client, anticiper les
coûts et les risques liés aux clients, former le client, adapter
son processus de production à la diversité des clients.
· Standardiser les prestations pour assurer une
qualité homogène, sensibiliser à la qualité le
personnel de contact et contrôler les prestations.
4. La régulation de l'offre est une question importante
dans les services en raison de l'impossibilité de stocker les
prestations de service. On peut prévoir d'accroître les
capacités de production au moment des pics de demande ou à
l'inverse chercher à réguler la demande, soit par le biais de la
communication, soit par le biais d'une politique tarifaire (exemple : tarifs
haute saison / basse saison).
5. La communication des services passe par l'affirmation des
marques qui sont souvent le nom de l'entreprise et par un discours
spécifique : explication du service, engagements sur les prestations,
discours « clients » et témoignages, discours qui met en avant
l'entreprise par rapport à ses concurrents.
6. Les chercheurs en marketing soulignent que les clients
évaluent de façon différente la qualité des biens
et la qualité des services. Ils ont également mis en
évidence le concept de « zone de tolérance », entre le
service désiré et le service acceptable, la satisfaction
étant toujours une comparaison entre des attentes et une
expérience.
7. Les services ont une forte dimension organisationnelle. La
servuction est l'organisation des moyens matériels et humains
nécessaires à la prestation de service. Elle comprend quatre
grands types d'interaction :
· L'interaction entre le client et le personnel en
contact.
· L'interaction entre l'environnement matériel
(locaux, machines...) et les clients ou le personnel en contact.
· L'interaction entre la partie interne de l'organisation
(back office) et la partie en contact avec les clients (front office).
· L'interaction entre clients eux-mêmes.
On peut utiliser le modèle de servuction pour mieux
définir la structure du système d'interactions, adapter les
processus aux différents segments des clients, définir la
capacité de production, définir la couverture
géographique, définir l'utilisation des technologies dans le
processus.
8. Le personnel joue un rôle particulier dans les
services et dans le marketing des services. Les frontières de
l'organisation étant poreuses, les attitudes et les comportements du
personnel en contact donnent beaucoup d'informations aux clients sur le climat
interne de l'entreprise. Sa motivation et sa satisfaction au travail
influenceront la qualité du service perçue par les clients.
Certains auteurs ont appelé à « renverser la pyramide »
soulignant que toute l'organisation (direction et hiérarchie incluses)
doit être au service du personnel en contact. D'autres auteurs ont
souligné qu'un climat organisationnel orienté vers les clients et
une bonne gestion interne des ressources humaines influencent positivement la
satisfaction au travail des salariés et leur motivation à servir
les clients, qui influencent à leur tour la satisfaction des clients.
9. Un département marketing dans une entreprise de
service s'occupera des études de marché et, de la politique de
produit, mais il n'a guère de prise directe sur le processus de
production du service, ou servuction, qui est pourtant une partie
intégrante de l'offre. C'est pourquoi une bonne politique marketing dans
une entreprise de service doit considérer le personnel comme une source
fondamentale d'information et de retour d'expérience ; doit accompagner
le marketing des produits d'un marketing interne ; doit tenir un rôle
d'accompagnement et d'assistance auprès des unités
opérationnelles pour leur permettre de mieux servir les clients. Le
marketing dans une entreprise de service n'est pas l'apanage d'un
département, mais est aussi un état d'esprit qui doit se diffuser
dans toute l'organisation.
III.4.1. La segmentation du
marché minier
Nous avons dans le premier chapitre défini la
segmentation comme une méthode de découpage du marché en
groupes de consommateurs homogènes par rapport à un ou plusieurs
critères (besoins exprimés, avantages recherchés,
âge, revenus). Cette stratégie permettra aussi à la
Société de Surveillance Minière de sélectionner ses
marchés cibles et d'élaborer un mix marketing à chacun
d'eux.
Ainsi à notre niveau de chercheur, nous segmentons le
marché minier de la manière suivante :
- Les grands clients
- Les clients moyens
- Les petits clients ou les clients potentiels
III.4.1.1. Les grands clients
Dans ce travail nous qualifions les grands clients comme
toutes les entreprises minières de transformation des minerais en
produit fini ou semi fini qui sera destiné à l'exportation.
Pendant nos recherches, nous avons trouvés que ces
entreprises ont la capacité de fournir à la Société
de Surveillance Minière plus ou moins 50 échantillons de leurs
matières premières d'exploitation et 5 échantillons sur
leurs produits à exporter par jour.
Avant de passer au processus de transformation, ces
entreprises exploitent les minerais dans les carrières. Pour certaines
entreprises, ces carrières leurs appartiennent et les autres en
achètent. Les échanges entre les entreprises de traitement et
ceux qui détiennent les carrières ne se font pas au hasard, mais
ils tiennent compte de la qualité et quantité de minerais
à vendre ou à acheter.
En ce qui concerne la qualité, les entreprises de
transformation ou d'exploitation minière ont besoin de connaître
la teneur en pourcentage de tout élément chimique qui se trouve
dans les minerais.
Dans le même but, après l'achat et avant
l'extraction, la préparation des minerais passe par plusieurs
étapes qui nécessitent l'intervention des analyses chimiques. Les
analyses chimiques permettent aux ingénieurs de métallurgie
industrielle de se rassurer de la qualité des matières
premières qui seront mises dans les unités de production afin de
prendre des mesures appropriées dans l'utilisation des
réactifs.
Pour ce faire, ces entreprises disposent de quelques
méthodes analytiques, mais qui ne sont pas plus riches que celles
utilisées par le laboratoire d'analyse de la Société de
Surveillance Minière.
Selon notre observation faite pendant nos recherches dans
certaines entreprises minières, ces techniques analytiques sont
limitées, dans le sens qu'elles ne répondent pas à la
détermination de certains éléments chimiques.
Parfois il y a certaines entreprises minières qui
polluent l'environnement dans lequel elles oeuvrent parce qu'elles n'ont pas
des équipements pouvant aider les analystes à déterminer
jusqu'à 0.05% des réactifs ou produits toxiques contenus dans les
rejets des usines. Or, les sanctions pénales sont applicables à
toutes les entreprises minières qui se hasardent à polluer
l'environnement. Cas d'une entreprise minière de Likasi qui, à
mainte fois a pollué la rivière Mura.
Toujours dans le même rythme d'observations et
interview, nous avons rencontré un cas dans une certaine entreprise
minière pyrométallurgique, au lieu de produire le métal de
88% à 90% du Cuivre, cette dernière produit parfois les alliages
qui ne répondent pas à la demande des clients. Selon les
explications d'un ingénieur : « nous avons
constaté que certains produits miniers que nos fournisseurs nous
apportent sont constitués d'une grande teneur de certains
éléments chimiques autres que le Cuivre qui fait l'objet de notre
vocation ».
En analysant toutes ces difficultés que rencontrent les
entreprises minières ciblées, nous prouvons que, les analyses
chimiques complètes sont une tache d'un grand laboratoire, bien
outillé, avec le savoir-faire de son personnel comme celui de la
Société de Surveillance Minière, qui, jusqu'alors, ne
s'est pas encore positionné. Cette catégorie des clients pourrait
être séduite, si par une communication intégrée, la
Société de Surveillance Minière mettait l'accent sur
l'innovation de la technologie adaptée dans son laboratoire par rapport
aux autres.
Il y a plusieurs manières d'influencer ces grands
clients avec le marketing direct afin d'arracher leur marché au niveau
local ou international. Quant au niveau national, la Société de
Surveillance minière peut entrer en contact avec les responsables
présents dans ces entreprises. Quand au niveau international, comme
beaucoup d'entreprises minières implantées en République
Démocratique du Congo sont des filiales, il suffira encore à la
Société de Surveillance Minière d'identifier leurs maisons
mères. Une fois que leurs maisons mères sont identifiées,
il y a opportunité de mener une démarche marketing.
III.4.1.2. Les clients
moyens
Parlant de ce concept, en rapport avec nos investigations, les
clients moyens ce sont des entreprises minières, habituellement
appelées `'Dépôts miniers'' qui achètent les
minerais aux particuliers comme les creuseurs artisanaux et les
négociants pour les revendre aussi à l'état natif aux
autres entreprises minières de transformation que nous avons
baptisées `'Grands clients''. Ces dépôts peuvent, selon
leur capacité, fournir plus ou moins 15 échantillons par jour
à la Société de Surveillance Minière.
Un grand nombre de dépôts miniers ne disposent
pas des laboratoires pour analyser les marchandises de leurs clients, certains
ont des appareils (SFX : la Spectrométrie de Fluorescence de rayons
X, ou en anglais XRF pour X-ray Fluorescence) qui déterminent
partiellement la teneur des éléments chimiques contenus dans les
minerais, et d'autres le font par estimation. Ces méthodes
utilisées dans ces dépôts engendrent un grand nombre des
conséquences, soit du côté de fournisseur, soit du
côté de l'acheteur.
Quant aux creuseurs ou négociants, surtout ceux qui
connaissent la Société de Surveillance Minière, certains
se disent insatisfaits de la teneur qu'on leur donne par les responsables de
ces dépôts, du fait que ces teneurs obtenues par les
méthodes utilisées par ces derniers ne correspondent pas aux
résultats certifiés par la SSM.
Quant aux acheteurs ou responsables de ces
dépôts, certains ne connaissent pas le laboratoire SSM, c'est la
raison pour laquelle ils n'ont pas confiance dans les résultats que la
Société de Surveillance Minière certifie à leurs
fournisseurs, après les analyses faites.
Cette absence de l'image de la Société de
Surveillance Minière dans l'esprit de certains consommateurs moyens
ciblés nous pousse à dire que, le responsable marketing de la
Société de Surveillance Minière n'est jamais passé
pour positionner la marque SSM auprès de ces responsables de
dépôts miniers. Or, grâce au marketing direct tous ces
dépôts seront atteints.
Si ces dépôts miniers étaient
sensibilisés à faire analyser leurs échantillons à
la Société de Surveillance, ils gagneraient un grand avantage, de
même que la Société de Surveillance Minière
bénéficierait aussi de cet avantage.
La chose la plus importante est de donner les avantages dont
peuvent bénéficier ces dépôts lorsqu'ils vont
utiliser la marque SSM.
Nous avons pris l'exemple d'un dépôt minier qui
dans son petit laboratoire a engagé 4 travailleurs, dont un
expatrié (chinois) et trois congolais. L'expatrié touche un
salaire journalier de 45 dollars américains, chacun de ces trois
travailleurs congolais touche chacun un salaire de 7 dollars par jour, comme un
total de (45+7×3)=66 dollars américain.
Pour analyser les dix échantillons par jour avec les
techniques et méthodes utilisées par ce dépôt, il
faut consommer les réactifs, l'eau et l'énergie électrique
coutant 50 dollars américain par jour.
Donc il faut, à ce dépôt, dépenser
116 dollars américains pour connaitre la teneur du Cuivre ou du Cobalt
dans dix échantillons. Alors qu'à la Société de
Surveillance Minière avec 50 dollars américains ces dix
échantillons seront analysés. Voila comment le dépôt
va gagner. En outre, la Société de Surveillance Minière
bénéficiera non seulement les échantillons du
dépôt, mais aussi ceux des fournisseurs de ce dépôt.
III.5.1.3. Les petits clients ou
les clients potentiels
Nous avons qualifiés de clients potentiels, ceux qui
consomment rarement les services de la Société de Surveillance
Minière, entre autres les creuseurs artisanaux, les négociants et
les chercheurs en sciences chimiques et géologiques. La grande partie de
ces clients sont ceux qui fournissent leurs produits miniers dans les
entreprises minières de traitement et dans les dépôts
miniers. Cette catégorie des clients peut être atteinte
grâce à la publicité ou marketing direct.
Les autres consommateurs :
Nous avons encore constaté que le marché des
analyses est influencé non seulement par les concurrents mais aussi par
d'autres personnes comme les acheteurs du produit fini à exporter. Les
entreprises minières qui produisent du cuivre ou du cobalt en
République Démocratique du Congo reçoivent de demandes au
niveau international, ce qui veut dire que, leurs acheteurs n'attendent pas
qu'on leurs amène la marchandise jusqu'à la destination.
Quand ils arrivent auprès de ces producteurs, ils
peuvent leurs imposer les laboratoires d'analyses. Ceci nous a
révéler qu'il y a moyen de mener une démarche marketing au
niveau international. Cette démarche consistera à faire des
recherches sur la connaissance des tels genres des clients et les identifier.
III.5.2. Le ciblage
Il s'agit ici de donner la liste de quelques entreprises
minières que nous avons ciblées dans le microenvironnement de la
Société de Surveillance Minière.
Ces entreprises sont :
- Congo Loyal Will Mining : usine de traitement de
Lubumbashi
- Congo Dong bang Mining : dépôt de Kolwezi,
Likasi et usine de traitement de Lubumbashi
- Emanuel Mining : dépôt de Kolwezi
- Société Minière de KABOLELA et de
KIMPESE : usine de traitement de KABOLELA
- CHEMICALS OF AFRICA : usine de traitement de
Lubumbashi
- HUACHIN METAL LEACH : usine de traitement de Likasi
- HUACHIN METAL LEACH : usine de traitement de Lubumbashi
- HUACHIN METAL LEACH : usine de traitement de MABENDE
- Société de Développement Industriel et
Minier du Katanga : usine de traitement de Lubumbashi
- Ruashi Mining : usine de traitement de Lubumbashi
- Société Immobilière du Congo
(SIMCO) : usine de traitement de Luisha
- La Minière de KALUMBWE MYUNGA :
- VOLCANO Mining : usine de traitement de KAWAMA
- MMG KINSEVERE
- Compagnie Minière du Sud Katanga
- METAL MINES : usine de traitement de Likasi
- Kisanfu Mining : usine de traitement de Kisanfu,
Kolwezi
- RUBAMIN : usine de traitement de Likasi
- Concorde Mining
- MMJ Mining
- Société Minière du Katanga : usine
de traitement de Lubumbashi et dépôt de Likasi
- Luna Mining : usine de traitement de Luisha
- Kai Peng Mining : usine de traitement de Likasi
- Minière de KASOMBO : concentrateur de Kambove
- Kipushi Corporation : usine de traitement de Kipushi
- Entreprise de Kisenge Manganèse : usine de
traitement de Kisenge
- KISENDA COPPER COMPANY (minière de MUSOSHI et
KISENDA)
- Compagnie Minière de MUSONOI : usine de
traitement de Kolwezi
- Compagnie Minière de Luisha : usine de
traitement de Luisha
- Société Minière de Kolwezi : usine
de traitement de Kolwezi
- Tenke Fungurume Mining : usine de traitement de
Fungurume
- Trust Mining : carrière d'exploitation
minière de Likasi et de Kambove
- Sino-Congolaise des Mines : usine de traitement de
Kolwezi
- Compagnie Minière de Kambove : usine de
traitement de Kambove
- Boss Mining : usine de traitement de Kakanda
- FRONTIER : usine de traitement de Sakania
- MUTANDA YA MUKONKOTA Mining (MUMI) : usine de
traitement de Kolwezi
- Shituru Mining Corporation (SMCO) : usine de traitement
de Likasi
- Société d'Exploitation de KIPOI (SEC) :
usine de traitement de KIPOI
Parmi toutes ces 39 entreprises la Société de
Surveillance Minière fourni ses services à 5 seulement, soit une
part de marché de 12.8 %.
Ce sont ces entreprises minières qui peuvent faire
survivre la Société de Surveillance. Les responsables de la
Société de Surveillance Minière doivent se concentrer aux
cibles importantes, non seulement pour y solliciter le marché des
analyses minérales sur les produits miniers d'exportation mais aussi et
surtout les analyses minérales sur le suivi de leurs exploitations.
Cette démarche permettra à la Société de
Surveillance Minière à l'implantation de son laboratoire au sein
des usines de traitement, pendant que ces concurrents sont endormis. Une fois
réussi dans ce secteur, nous croyons que la vision principale d'analyser
400 échantillons par jour sera réalisée.
III.5.3. Le positionnement du
laboratoire SSM sur le marché minier
Après la segmentation et connaissant bien le besoin de
chacune de ses cibles, par le biais du service marketing, la
Société de Surveillance Minière pourra directement passer
à l'étape du positionnement de son laboratoire.
Positionner le laboratoire d'analyse SSM c'est concevoir son
image dans l'esprit de ceux qui orientent le processus de production de toutes
les entreprises minières qui sont nos cibles, c'est lui donner une place
très importante sur le marché par rapport à ses
concurrents. Il n'est pas le seul laboratoire, mais il est le mieux
équipé que les autres. Donc il est près à
satisfaire les besoins du marché.
Quels outils de communication marketing la
Société de Surveillance Minière peut-elle utiliser pour
positionner son laboratoire auprès de ses cibles ?
Les outils de communication marketing efficaces et favorables
que la Société de Surveillance Minière peut utiliser pour
mieux positionner son laboratoire à ses cibles sont : marketing
direct, les relations publiques, la publicité, la promotion et le
sponsoring.
Le marketing direct : Par rapport aux
autres outils de communication, le marketing direct offre un double avantage de
la sélectivité et de la pertinence. L'entreprise ne s'adresse
qu'à la cible visée. Elle peut choisir un moment pertinent pour
contacter son client ou son prospect. Alors, ici, la Société de
Surveillance minière par le biais du service marketing peut organiser
des visites dans les entreprises minières avec but de planter l'image de
son laboratoire dans l'esprit de dirigeants de ces entreprises.
Les relations publiques : par cet outil
de communication, la Société de Surveillance Minière peut
commencer à organiser des réunions et audiences publiques avec
comme participants les producteurs miniers, en collaboration avec les
médias et les autorités locales. Le but de ces réunions
consistera à faire comprendre aux producteurs miniers ce que fait la
Société de Surveillance Minière, parfois leurs montrer
dans quelles conditions les échantillons de leurs produits miniers sont
ou pourront être analysés, tout en mettant l'accent sur la valeur
de l'équipement moderne doté par son laboratoire et la
qualité du personnel. Par cette occasion, ces producteurs peuvent
même visiter le laboratoire SSM, afin de prouver avec leurs propres yeux
la capacité qu'a ce dernier pour répondre à leur
besoin.
La publicité : faire de la
publicité à la Société de Surveillance, c'est
permettre de toucher une audience dispersée géographiquement.
Cette publicité peut être informelle ou documentaire,
c'est-à-dire qu'à partir des médias, la
Société de Surveillance Minière peut faire émettre
les images vidéo montrant le fonctionnement de son laboratoire, avec un
message qui poussera certaines catégories des personnes qui font les
activités minières à venir faire analyser les
échantillons de leurs produits miniers avant de les vendre. Avec des
techniques appropriées, ces images vidéo peuvent être
montées et distribuées aux chaînes étrangères
qui ont la capacité d'atteindre les investisseurs miniers ciblés.
Cette vision de loin, permettra encore à la Société de
Surveillance Minière d'influencer ces investisseurs depuis les pays
où siègent les maisons mères de ces entreprises
minières multinationales implantées en République
Démocratique du Congo en générale et dans l'ex-province du
Katanga en particulier.
Le sponsoring ou le parrainage : le
laboratoire d'analyse SSM constitue un matériel didactique plus utile
pour les élèves et les étudiants en sciences de la chimie.
Ces élèves et étudiants ont besoin de voir et
expérimenter ce qu'ils apprennent à l'école. La
Société de Surveillance Minière peut aider les
écoles exprimant ce sentiment de manque. Nous avons constaté
qu'à Likasi il y a certains des écoles responsables qui font la
promotion de leurs activités scolaires et des sites touristiques
où ils ont l'habitude de visiter. Voila comment la Société
de Surveillance Minière sera aussi connue à partir des
médias locaux grâce à l'effort qui sera fourni par ces
écoles, car ce n'est pas elle qui prendra la charge des frais à
payer aux médias, mais ce sont ces écoles qui le feront pour
leurs promotions.
La meilleure méthode que la Société de
Surveillance Minière pourra mettre en action pour ne pas se faire
supplanter sur le marché est encore d'anticiper les besoins de ce
marché et d'y apporter des solutions adaptées.
Nous avons signalé dans les lignes
précédentes qu'il y a certaines entreprises, parmi celles
ciblées qui utilisent encore des méthodes analytiques
minérales limitées, les méthodes qui ne sont pas fiables.
C'est par cette occasion que les responsables de la Société de
Surveillance Minière peuvent lancer une campagne de communication, en
mettant l'accent sur la valeur de l'innovation et les nouvelles technologies
apparues sur le marché des analyses minérales.
Comment la Société de Surveillance
Minière peut bien choisir son positionnement sur le marché
minier ? Et comment elle peut réussir ce positionnement ?
A. Comment choisir son
positionnement ?
Le choix du positionnement d'une marque d'un service est un
choix stratégique qui engage l'entreprise sur le long terme. Ainsi, le
décideur (chargé de marketing) doit veiller à respecter
toutes les étapes suivantes:
1. Choisir un univers de référence
2. Evaluer les attentes des clients
3. Analyser le positionnement des concurrents
4. Analyser les atouts de l'entreprise par rapport aux
concurrents
1. Choisir un univers de
référence
Dans un premier temps le positionnement d'une offre consiste
à choisir la catégorie à laquelle on souhaite rattacher un
produit. Il est possible de choisir entre plusieurs univers, dans ce cas il
faut retenir certain critères :
- L'importance relative des sources de volume de chaque
univers
- L'importance relative des avantages potentiels du produit ou
services par rapport aux concurrents dans l'univers
- La crédibilité (ou plausibilité)
relative de l'identification du produit à cet univers.
2. Evaluer les attentes des clients
Les études quantitatives :
IL existe 2 types d'études quantitatives :
- Le recensement
- Le sondage
Les études qualitatives :
Il existe 3 types d'études qualitatives :
- les réunions de groupe
- les entretiens en face à face
- l'observation.
3. Analyser le positionnement des
concurrents
L'objectif de l'analyse de la concurrence est d'obtenir un
aperçu des forces et faiblesses des concurrents : les
opportunités sont bien souvent trouvées dans les faiblesses des
concurrents. Il existe 4 phases dans l'analyse du positionnement de la
concurrence :
Identification des concurrents : Choisir les
concurrents qui méritent le plus d'attention sur le marché. Pour
cela il faut se baser sur deux critères, choisir le concurrent qui
détient la plus grosse part de marché et qui vend des services
similaires sur ce marché.
Détermination des objectifs de la concurrence :
Déterminer quels sont les objectifs les plus importants
à réaliser pour les concurrents.
Identification des Facteurs Clés du
succès de la concurrence : Pour cela, il suffit de se poser 3
questions: Quelles ressources et quelles compétences sont importantes
dans ce marché ? Quels sont les forces et faiblesses des concurrents ?
Quelles conclusions peuvent en être tirées ?
Prévoir le comportement des concurrents :
Comment le concurrent peut réagir aux stratégies de
notre entreprise ? Il s'agit de prédire ce que le concurrent fera
à l'avenir.
- Identifier les attributs déterminants :
Il faut identifier les attributs déterminants qui structurent
la perception que les clients ont des offres : Caractéristiques
physiques, avantage produit, mode d'utilisation, ingrédients, niveau de
prix, origine géographique.
- Faire évaluer les offres sur la base de ces
attributs : Sélectionner un ensemble de marque de la
catégorie de produits et interroger les clients sur leurs perceptions.
Afin de s'exprimer librement tout en leur facilitant le choix des
réponses.
- Créer une carte perceptuelle :
Visualiser les résultats de l'étude sous forme de carte
perceptuelle (appelée aussi MAPPING) sur laquelle les différentes
offres sur le marché sont situées par rapport aux attentes de la
clientèle. Pour créer une carte perceptuelle on utilise
généralement l'outil statistique, « l'analyse
factorielle : données fournies sur l'étude des
perceptions ». L'analyse factorielle permet de dégager des
facteurs qui résultent de l'information.
- S'aligner : Offre qui cherche à
coller à celle d'un concurrent en reprenant son positionnement, et en se
présentant ainsi comme un substitut. Le but est de répondre
à un objectif tactique ou stratégique qui consiste à
gêner un concurrent en proposant une offre similaire ou
bénéficier de l'attrait et du succès de l'offre originale.
- Se différencier : Il existe un
très grand nombre d'axes possibles de différenciation car il
existe de nombreuses façons de mettre en avant les atouts potentiels
d'une offre, répondre aux attentes des clients et de se distinguer des
concurrents.
Les performances, les caractéristiques du produit, son
origine: chacun de ces critères peuvent constituer un axe de
différenciation. Quel que soit l'axe de différenciation choisi,
le principe du positionnement est toujours de répondre à un
avantage recherché.
Quelques axes de différentiation :
- positionnement sur les attributs et les performances du
produit ;
- positionnement sur l'imaginaire du produit ou de la
marque ;
- positionnement sur les publics auxquels l'offre est
destinée ;
- positionnement sur un mode ou des situations de
consommation.
4. Analyser les atouts de l'entreprise par rapport aux
concurrents
Les atouts de l'entreprise, c'est à dire sa
compétitivité actuelle et potentielle sur le marché
considéré, qui dépend :
- de la part actuelle qu'elle détient sur ce
marché,
- de ses points de supériorité vis-à-vis
de la concurrence : compétences technologiques et industrielles,
coût de production, ressources financières,
notoriété et image auprès des clients potentiels
réseau de distribution et force de vente etc.
B. Comment réussir son
positionnement ?
Alors que le choix du positionnement est effectué, il
faut que le décideur soit vigilant quant aux critères suivants:
1. la clarté du positionnement
2. L'attractivité du positionnement
3. L'originalité du positionnement
4. Le profit du positionnement
En respectant tous ces critères, le décideur
aura alors plus de chances de réussir son positionnement.
1. Etre clair : Un positionnement a
d'autant plus de chances de s'imposer au public qu'il est clair et simple,
c'est à dire fondé sur un petit nombre de caractéristiques
fonctionnelles ou symboliques du produit. Il faut éviter les
positionnements trop riches, trop complexes, et ne pas chercher à
s'attribuer « toutes les qualités pour tout le monde ».
2. Etre attractif : Un positionnement
n'est pertinent que s'il correspond à des attentes importantes des
clients potentiels du produit considéré.
3. Etre différent : La
troisième condition d'un bon positionnement est d'être
différent des concurrents. L'idéal, à cet égard,
est de se positionner sur un créneau vacant du marché, c'est
à dire sur des attentes non encore satisfaites par les produits
concurrents. En d'autres termes, il faut dans la mesure du possible se
positionner à partir d'une qualité qu'on est le seul à
posséder ou qu'on possède plus que les concurrents.
4. Etre profitable : Lorsqu'on se
positionne sur un marché, on fait un choix qui se traduit par un
sacrifice sur certaines parties du marché au profit de positions fortes
sur d'autres. On peut avoir un positionnement qui soit simple, attractif,
crédible et original mais qui pour autant est trop spécifique
pour avoir un potentiel économique suffisant.
III.5. Les suggestions
managériales
Le manager est un preneur de décisions, un homme qui
exerce la discrétion dans le choix des stratégies en vue de la
réalisation des objectifs fixés par son entreprise, par
direction. La discrétion n'est pas le secret mais la jouissance par une
personne, du libre cours, de la liberté de mouvement dans ses
stratégies en vue de l'exercice de ses fonctions.
Le manager est un homme qui croit que la chance ne vient pas
au hasard et qu'elle ne récompense que ceux qui savent prendre des
risques calculés et utilisent leur imagination, un professionnel loyal.
Il est loyal dans son compte, il met son talent et son imagination au service
de son maître ou de sa direction et attend la récompense.
Le manager est un homme responsable, il devine ce qui ferait
plaisir et servirait la cause de son entreprise, et avec joie lui consacre ses
talents sans rancune ni jalousie, un homme qui exerce le bon jugement et qu'il
expérimente, c'est à cela que certains réussissent tandis
que d'autres non.
Le manager est toute personne consciente de ses objectifs et
de ses responsabilités, qui utilise ses talents et son expertise, son
imagination, son sens du risque, sa perspicacité et son bon jugement
pour réaliser de la manière la plus efficiente possible, compte
tenu des incertitudes et d'autres contingences, les objectifs.
A cet effet le manager doit veiller à ce que les
activités de management se déroulent en fonction des objectifs
dans les délais qu'il s'est fixés.
Le manager doit se recouvrir des théories sur la
structure et l'entreprise pour situer le type du dirigent et du gestionnaire
qui existe dans l'entreprise pour démontrer l'importance du marketing
en vue de l'amélioration qui se traduirait en terme de l'expansion de
l'entreprise. Sur ce, le manager est un homme qui utilise ses connaissances
pour choisir la meilleure application de ses ressources économiques,
humaines et matérielles. Pour sortir de l'échec à la
réussite, tout manager se posera les trois questions suivantes :
où sommes-nous ? Où voulons-nous être ? Comment y
parvenir ?
De ce qui précède, nous pouvons proposer nos
suggestions de la manière ci-après :
a) Du point de vue
marketing
Nous ne somme pas dans l'ancien système où
l'entreprise attendait l'arrivée du client pour vendre son produit,
aujourd'hui c'est l'entreprise, par le service marketing, qui va à la
source du client pour y puiser ce dont elle a besoin. De ce fait, nous
suggérons à la Société de Surveillance
Minière de prendre en considération l'application du marketing.
Sur ce, la Direction Générale, par le biais du Directeur
Générale doit dynamiser la fonction marketing au sein de la
Société de Surveillance Minière. On doit la
considérer comme on le fait pour la fonction technique et les autres.
L'application du marketing donnera l'occasion à la Société
de Surveillance Minière d'être rentable et de mieux vendre ses
services que ses concurrents. Le marketing sera un outil qui assurera la
fidélisation des clients, dans ce secteur très concurrentiel.
Cette considération marketing permettra de déterminer les besoins
collectifs et humains des consommateurs insatisfaits pour pouvoir y
répondre de façon rentable.
b) Du point de
structure organisationnelle
Nous demandons au Directeur Générale de
réorganiser la structure organisationnelle de la Société
de Surveillance minière tout en conservant les mêmes fonctions
existantes, mais remplir aussi les postes vacants par d'autres fonctions
d'études et des recherches pour le développement de
l'entreprise.
c) Du point de vue
gestion de stock
Il arrive parfois que la Société de Surveillance
Minière ne délivre pas les bulletins des résultats dans un
bref délai, c'est-à-dire dans le délai avec lequel ils se
sont convenus avec le client à cause de l'insuffisance des
réactifs qui fait que les échantillons ne soient pas
analysés. A ce point nous demandons au responsable qualité de
veiller à ce que le stock des réactifs ne soit pas vide. Pour
s'éloigner de ce défi, la Société de Surveillance
Minière par le biais du service informatique doit se doter d'un
système de gestion de stock digne de ce nom. Que l'achat des
réactifs se fasse d'une façon commerciale. Sinon la
devise (qualité, quantité et le temps) ne serait pas
considérée.
d) Du point de vue
entrepreneurial
Que la Société de Surveillance Minière
diversifie son laboratoire d'analyse au sein des entreprises minière par
le biais de contrat de sous-traitance. Pour y arriver la Société
de Surveillance Minière doit former son personnel technique, non
seulement sur l'utilisation des équipements et la maitrise des analyses
minérales, mais aussi le recycler sur le processus de production
industrielle des entreprises minières.
e) Du point de vue
sponsoring
Pour que le laboratoire soit beaucoup plus connu dans la ville
et ait un impact sur l'environnement, nous recommandons aux dirigeants de la
Société de Surveillance Minière de réserver une
salle, équipée des matériels et quelques analyses
classiques en faveurs des élèves et étudiants en sciences
chimiques.
f) Du point de vue
publicité
A fin que l'image de la Société de Surveillance
Minière soit incrustée dans l'esprit de tous les investisseurs
étrangers du secteur minier, nous proposons la multiplication des
panneaux publicitaires dans les endroits ci-après :
- A la frontière de notre pays avec la Zambie
- Entre la ville de Kolwezi et celle de Likasi
- A l'aéroport de la LWANO à Lubumbashi.
De ce qui précède, le nom de la
Société de Surveillance Minière inscrit sur ces panneaux
doit être précédé ou suivi du ``laboratoire
d'analyse'', non seulement dans la langue française mais aussi dans la
langue anglaise qui est la plus parlée et comprise par beaucoup
d'investisseurs. La Société de Surveillance Minière ne
doit pas seulement utiliser les calendriers des autres entreprises, mais elle
doit aussi les produire pour ses clients. Que la production des brochures soit
aussi en langues que les clients comprennent facilement.
g) Du point de vue
succès
Pour renouveler sa confiance et garder son succès sur
le marché des analyses, la Société de Surveillance
Minière, par le système de management de la qualité doit
fournir un effort le plus vite possible afin d'arracher l'ACCREDITATION qui
l'accompagnera aussi dans l'application du marketing.
Enfin, nous recommandons à
l'Etat congolais, à travers l'inspection de la division provinciale des
mines de mettre aussi un système de suivi et de contrôle
permanents pour se rassurer que tous les laboratoires internationaux ou locaux
sont conformes aux règlements de leurs Organisations Internationales
pour la Normalisation afin de permettre à ceux qui répondent
déjà à conformes à ces normes de
pénétrer facilement sur le marché minier.
Conclusion générale
Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude qui
a fait l'objet de l'application du marketing comme moyen de l'accroissement de
la clientèle d'une entreprise des services, cas de la
Société de Surveillance Minière/Direction
Générale de Likasi.
Après le choix et l'intérêt de ce sujet,
notre problématique tournait autour de trois questions auxquelles nous
avons tenté à répondre durant la rédaction de ce
travail. Pour y arriver nous avons recouru à quelques moyens dont la
méthode systémique, la technique d'interview, la technique du
questionnaire, et la technique l'observation directe.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail a
été subdivisé en trois grands chapitres, chaque chapitre
avec des sous points. Le premier chapitre était intitulé cadre
théorique et conceptuel, le second était consacré à
la présentation du cadre de l'étude, le troisième et le
dernier a fait l'objet de l'application du marketing comme moyen
d'accroissement de la clientèle au sein de la Société de
Surveillance Minière.
Dans le premier chapitre, nous avons donné quelques
définitions et théories des concepts qui ont constitué
notre sujet. Dans le deuxième il nous a été important de
donner une brève présentation de la société de
Surveillance Minière. C'est dans le troisième chapitre que nous
avons exposé la problématique même de notre étude.
Il a fallu dans ce dernier chapitre procéder en posant des questions
pour trouver des résultats afin d'y apporter un jugement en rapport avec
notre étude.
Selon les résultats de nos enquêtes sur terrain,
il apparait que la Société de Surveillance Minière se
partage le marché des analyses minérales avec d'autres
laboratoires dans l'ex-province du Katanga. L'interprétation
managériale de ses résultats nous à donné le chemin
par lequel nous avons exploité le marketing mix appliqué par la
Société de Surveillance Minière.
Le but final de cette étude scientifique était
d'éveiller la Société de Surveillance Minière
d'être attentive à son environnement, car elle n'est pas le seul
laboratoire sur le marché des analyses minérales. Elle doit
prendre en considération l'application des stratégies marketing
qui lui permettront de tenir à long terme sur ce marché. Le
rôle du marketing sera de tisser un lien entre la SSM et les
consommateurs des analyses minérales. Le marketing possède
à la fois un rôle d'action et d'analyse dans l'entreprise. Il sert
à concevoir et offrir des produits qui vont satisfaire le consommateur.
Tout au long de ses démarches de marketing, la Société de
Surveillance Minière utilisera l'ensemble des moyens dont elle dispose
pour mieux positionner ses services aux entreprises minières. Le tout
devra être fait de manière réfléchie et
structurée, mais aussi rentable.
De ce fait, nous voudrons à ce que toutes nos
suggestions managériales puissent apporter un changement au sein de la
Société de Surveillance Minière, car l'accroissement de sa
clientèle aura un impact très positif sur bien-être.
Etant imparfait, tout ce que nous aurons entrepris ne sera
jamais parfait. Ce travail, n'est pas une solution parfaite mais un apport sous
forme d'une étude scientifique explicative et une obligation pour tout
universitaire qui veut mettre fin à un cycle. Les remarques des lecteurs
et leurs suggestions objectives seront les bienvenues. Il est aussi à
signaler que les notions du marketing développées dans ce travail
peuvent être généralisées dans toutes les
entreprises. Nous ne prétendons pas, enfin de compte, avoir
épuisé le sujet, mais nous laissons aux autres chercheurs
l'occasion d'une étude similaire si pas complémentaire.
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Master, Ecole de Hautes Etudes Commerciale Alger (2013/2014)
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recherche scientifique, G1magement, UNIC, 2011-2012, inédit.
3. TSHINKOBO BUSSOLL, Introduction au marketing,
2ème année Grade, UNIC, LIKASI, 2011-2012,
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4. SAIDI ISHIBIUMBE KONGOLO, Cours de Gestion
d'entreprise, G3 management, UNIC, Likasi, 2010-2011,
inédit.
5. SAIDI ISHIBIUMBE KONGOLO, Cours d'introduction au
management, G1 management, UNIC-LIKASI, 2010-2011,
inédit.
Webographie
1.
http://www.fsa.ulaval.ca/simkaid/simk.htm,
2.
http://www.francais.cci-paris-idf.fr,
3.
http://www.marketingpower.com/AboutAMA/Pages/DefinitionofMarketing.aspx,
4. http://
www.marketing.thus.ch,
Table des
matières
Epigraphe
I
In
memoriam
II
Dédicace
III
Liste
des abréviations et acronymes :
IV
La
liste des figures et graphiques :
IV
Liste
des tableaux :
V
Avant
propos
VI
Introduction
1
1. Objet de l'étude
1
2. Choix et intérêt du sujet
1
3. Etat de la question
2
4. Problématique et Hypothèse de
l'étude
3
5. Méthodes et techniques
utilisées
4
6. Délimitation spatio-temporelle
5
7. Canevas du travail
5
Chapitre I : Cadre théorique et
conceptuel
6
I.1. Application
6
I.2. Marketing
6
I.2.1 : Introduction au Marketing
Fondamental
6
I.2.1.1 Origine et développement du
marketing
6
I.2.1.2. Évolution de la fonction marketing
dans l'entreprise
7
I.2.1.3. Le champ d'application
8
I.2.1.4. Les optiques de la gestion marketing
10
I.2.1.5. Quelques définitions du
marketing
11
I.2.2 Les concepts clés et la
démarche Marketing
13
I.2.2.1. Les concepts clés
13
I.2.2.2. La démarche marketing
14
I.2.2.2.1. Présentation de la
démarche marketing
14
I.2.2.2.2. Les phases de la démarche
marketing
15
I.2.3 L'environnement et le marché
16
I.2.3.1. L'analyse SWOT - Diagnostic
16
I.2.3.2. L'environnement
16
I.2.3.2.1. Le macro environnement
17
I.2.3.2.2. Le microenvironnement
18
I.2.3.3. Le marché
18
I.2.3.3.1. Découpage du marché
18
I.2.3.3.2. Découpage du marché selon
la demande
19
I.2.4 : Système d'information
Marketing
19
I.2.4.1. Définition du Système
d'Information Marketing
20
I.2.4.2. Objectifs de Système d'Information
Marketing
20
I.2.4.3. Structure de système d'information
marketing
21
I.2.4.4. L'étude de marché
22
I.2.4.4.1. Définition de l'étude de
marché
23
I.2.4.4.2. Objectifs de l'étude de
marché
23
I.2.4.4.3. La place de l'étude de
marché dans la démarche marketing
23
I.2.4.4.4. La place de l'étude de
marché dans le SIM
24
I.2.4.4.5. Les informations
24
I.2.5 Le comportement du consommateur
25
I.2.5.1. Les domaines de l'étude du
comportement du consommateur
25
I.2.5. 2. Les objectifs de l'étude du
comportement du consommateur
25
I.2.5.3. Les facteurs explicatifs du Comportement
du Consommateur
25
I.2.5.3.1. Les facteurs psychologiques
26
I.2.5.3.2. Les facteurs externes
26
I.2.5.4. Les étapes du processus d'achat
26
I.2.6 La démarche Segmentation, Ciblage et
Positionnement
26
I.2.6.1. La segmentation
27
I.2.6.1.1. Définition de la segmentation
27
I.2.6.1.2. Les Critères de segmentation
28
I.2.6.1.3. Les objectifs de la segmentation
28
I.2.6.1.4. Les niveaux de la segmentation
28
I.2.6.1.5. Les conditions d'une segmentation
efficace
29
I.2.6.2. Le ciblage
30
I.2.6.2.1. Les stratégies de ciblage
30
I.2.6.3. Le positionnement
31
I.2.6.3.1. Qu'est-ce que le positionnement en
marketing ?
31
I.2.6.3.2. Les axes de différentiation
31
I.2.6.3.3. Les clés d'un positionnement
réussi
32
I.2.6.3.4. Les stratégies de
positionnement
32
I.2.7. Le marketing-mix
35
I.2.7.1. Le produit
35
I.2.7.1.1. Les dimensions du produit
35
I.2.7.1.2. Les différents niveaux d'un
produit
35
I.2.7.1.3. La classification des produits
36
I.2.7.1.4. La gestion du cycle de vie d'un
produit
36
I.2.7.1.5. La politique de gamme
38
I.2.7.1.5.1. Les notions de gammes et lignes de
produits
38
I.2.7.1.5.2. Le développement de nouveaux
produits
38
I.2.7.1.5.3. Définition
38
I.2.7.1.5.4. Le processus de lancement d'un nouveau
produit
38
I.2.7.1.6. Le packaging
39
I.2.7.1.6.1. Définition
39
I.2.7.1.6.2. Les différents niveaux du
packaging
39
I.2.7.1.6.3. Les composantes du packaging
40
I.2.7.1.6.4. Fonctions du packaging
40
I.2.7.1.7. La marque
41
I.2.7.1.7.1. Définition
41
I.2.7.1.7.2. Les fonctions de la marque
41
I.2.7.1.7.3. Le choix d'un nom de marque
41
I.2.7.2. Le Prix
42
I.2.7.2.1. Les étapes de la fixation des
prix
42
I.2.7.2.2. Les objectifs de la fixation du prix
43
I.2.7.2.3. Les éléments à
prendre en compte pour fixer le prix de vente
44
I.2.7.2.4. Les méthodes de fixation du
prix
45
I.2.7.2.5. Les stratégies de prix
46
I.2.7.2.6. Les variables du prix
47
I.2.7.3. La distribution
47
I.2.7.3.1. Définitions
48
I.2.7.3.1.1. Définitions de la
distribution
48
I.2.7.3.1.2. Définition des canaux et
circuits de distribution
48
I.2.7.3.2. Les niveaux de distribution
49
I.2.7.3.3. Les stratégies de
distribution
49
I.2.7.4. La Communication
50
I.2.7.4.1. Le processus de communication
50
I.2.7.4.2. Les objectifs de communication
51
I.2.7.4.3. Les stratégies de
communication
52
I.2.7.4.5. Quelques notions sur la
publicité
54
I.2.7.4.5.1. Les différents types de
publicité
54
I.2.7.4.5.2. La profession publicitaire
54
I.2.7.4.5.3. L'élaboration d'un plan de
campagne
54
I.2.8. Le contrôle marketing
55
I.2.8.1. Les différents types des
diagnostics
55
I.2.8.2. Les étapes de contrôle du
plan marketing
55
I.2.8.3. Les niveaux de contrôle
marketing
56
I.3. Moyen
57
I.4. Accroissement
57
I.5. La clientèle
58
I.6. Entreprise
58
I.6.1. Définition
58
I.6.2. Les finalités de l'entreprise
59
I.6.2.1. Les notions de finalités
59
I.6.2.2. Les différents types de
finalités
59
I.6.3. Classification des entreprises
59
I.6.3.1. La classification selon la nature
économique
60
I.6.3.2. La classification selon la taille
61
I.6.3.3. La classification juridique
61
I.7. Service
62
Chapitre II : La présentation du cadre
de l'étude
63
II.1. Historique des investissements dans le
secteur minier en RDC
63
II.2. Types des analyses minérales
64
II.2.1. Les analyses minérales de suivi
d'exploitation
64
II.2.2. Les analyses minérales
d'exportation
65
II.3. Les laboratoires d'analyse sur le
marché
65
II.4 Historique de la SSM
65
II.4.2. Situation géographique
66
II.4.3. Les services
66
II.4.3.1. L'échantillonnage
66
II.4.3.1.1. Prélèvement des minerais
dans les BIG BAG
66
II.4.3.1.2. Quartage et division
67
II.4.3.1.3. Analyse de l'humidité
67
II.4.3.1.4. Préparation et finissage
67
II.4.3.2. L'analyse
67
II.4.3.3. Contrôles des résultats
d'analyses
67
II.4.4. Structure organisationnelle
67
II.4.4.1. Autres attributions
68
II.4.4.2. Organigramme de la Société
de Surveillance Minière
70
II.5. Fonctionnement du Système de
Management de la Qualité
71
II.5.1. La documentation
71
II.5.2. La certification
71
II.5.3. Accréditation
71
II.5.4. Traçabilité des mesures
72
II.5.5. Méthodes d'étalonnages et
d'essais
72
II.5.6. Contrôle des compétences
72
II.5.7. Contrôle qualité
72
II.5.8. Actions correctives
72
II.5.9. Actions préventives
72
II.5.10. Revue de la direction
73
II.5.11. Amélioration
73
II.5.12. Personnel
73
II.6. L'équipement de production
73
Chapitre III : L'application du Marketing
comme moyen d'accroissement de la clientèle au sein de la
Société de Surveillance Minière
76
III.1. Présentation de
l'échantillon
76
III.1.1. Présentation du questionnaire
77
III.1.2. Résultats d'enquête sur
terrain
78
III.2. Analyse méthodologique
80
III.2.1. Interprétation managériale
des résultats d'enquête
81
III.2.2. Analyse managériales des
résultats d'enquête sur le terrain
83
III.3. Le marketing mix a la Société
de Surveillance Minière
84
III.3.1. La politique produit
85
III.3.2. La politique des prix
85
III.3.3. La politique de distribution
86
III.3.4. La politique de communication
86
III.4. L'apport du marketing stratégique sur
le marche des analyses minérales
86
III.4.1. La segmentation du marché
minier
89
III.4.1.1. Les grands clients
89
III.4.1.2. Les clients moyens
90
III.5.1.3. Les petits clients ou les clients
potentiels
92
III.5.2. Le ciblage
92
III.5.3. Le positionnement du laboratoire SSM sur
le marché minier
94
III.5. Les suggestions managériales
98
a) Du point de vue marketing
99
b) Du point de structure
organisationnelle
99
c) Du point de vue gestion de stock
99
d) Du point de vue entrepreneurial
100
e) Du point de vue sponsoring
100
f) Du point de vue publicité
100
g) Du point de vue succès
100
Conclusion générale
101
Bibliographie
103
1. Ouvrages
103
2. Dictionnaires
103
2. Travaux de fin de cycle et mémoires
104
4. Cours
104
Webographie
104
Table des matières
105
* 1 MUKADI MUKUAMBALA, J.C.,
L'apport du marketing bancaire et son impact dans la maximisation
des recettes de la BIAC, Travail de fin
d'études, gestion commerciale et financière,
Institut Supérieur du commerce, Kinshasa-2011.
* 2KAFUMB NAWEJ, B. La
problématique de la gestion d'une ferme agro-pastorale et sa promotion
face à la concurrence entrepreneuriale,
Mémoire, UNIC-LIKASI, 2001-2012
* 3 TSHINKOBO B.M.,
Problématique de la redynamisation de la librairie Sainte
Thérèse/Likasi, TFC en MAFID, UNIC, Likasi,
1996-1997
* 4 KIYANA MWEHU, M.,
Diagnostic marketing-mix dans une entreprise commerciale. (cas du magasin
CHAVIZA), Mémoire de licence en MAFID, UNIC, Likasi, Avril
1997
* 5 Petit Robert, édition
p19.
* 6 MATHIEU, J-P et ROEHRICH,
G. : Les Représentations et Tendances du Marketing au-travers
de ses définitions», Communication,
3èmeCongrès "Tendances du Marketing", Venise,
Italie, Novembre 2003, p3.
* 7 Kotler, P. et Dubois, B.,
Marketing management, 10ème édition,
Publi-union, Paris, p 59.
* 8 Kotler, P. et B. Dubois, B.,
idem, p 36-37.
* 9 KOTLER et DUBOIS,
op.cit, p 23-32
* 10
http://www.marketingpower.com/AboutAMA/Pages/DefinitionofMarketing.aspx,
en ligne, consulté le 05/04/2016
* 11 AUDIGIER G, Marketing
et action commerciale, 4ème Ed. Paris 2005, p
13
* 12 KOTLER, P., DUBOIS, B.,
KELLER K & MANCEAU D., Marketing management,
14ème Ed. Pearson, Paris, 2006, p 5
* 13 TSHINKOBO BUSSOLL,
Cours de Management Marketing, G2 Management, UNIC, Likasi, 2011-2012,
inédit
* 14 GHEWY .P, Le
marketing, 50 fiches pour réviser, Ed. Sup- Foucher Paris,
2009, p 8
* 15 KOTLER P., DUBOIS B.,
KELLER, K. et MANCEAU, D., op cit, p12-15
* 16
http://www.francais.cci-paris-idf.fr,
consulté le 06/05/2016
* 17 KOTLER P., DUBOIS
B., KELLER K., et MANCEAU D., op cit, p 72.
* 18 DECAUDIN, J-M., AFIFA
BOUGUERRA et BORIES, D., Etudes marketing, 6ème
édition, édition Pearson, Paris, 2011, p 10
* 19 KHERRI ABDENACER,
Marketing fondamental, 1ère année Master,
EHEC Alger (2013/2014)
* 20 BAHAMED Anis,
Marketing fondamental, le comportement du consommateur, pour la
1ère année Master, EHEC Alger (2013/2014), p 49
* 21 DEBOURG, CLAVELIN et
PERRIER, Pratique du Marketing, 2ème édition,
BIRTI, Alger, p 54
* 22 Kotler, Keller, Manceau et
Dubois, Management marketing, 13e édition Pearson, p
291.
* 23 Kotler Philip, Keller
Kevin, Delphine Manceau, Bernard Dubois : op.cit, P.418.
* 24 FILIATRAULT Pierre,
DAGHFOUS NAOUFEL, Le Marketing, éditeur Gaëtan Morin,
CHENELIEREINC. 2007, Québec, p.315.
* 25 KRUGER A., FERRANDI J-M,
INGARAO A., CARPENTIER L., Mini manuel de Marketing, Dunod, 2010,
Bruxelles, p.154
* 26 FILIATRAULT P., DAGHFOUS
NAOUFEL, op-cit. p.326.
* 27 LENDREVIE et LINDON,
Mercator, Théorie et Pratique du Marketing, Dalloz,
7ème édition, Paris, 2003, p.274.
* 28 Kotler Philip et Dubois
Bernard : Marketing Management, 9ème édition,
Publi-Union, Paris 1997.
* 29 Kotler et Dubois,
op.cit 13e édition P504-509.
* 30 LENDREVIE, J. et LINDON,
D., MERCATOR : Théories et pratique du marketing,
édition Dalloz, 5ème éd, Paris, 1997, p
331
* 31 DUBOIS, P.L. et JOLIBERT,
A., Le Marketing : Fondements et Pratique, Collection Gestion,
édition Economica, 3éme éd., Paris,
1998, p 523.
* 32 BRACZYK, D. et EVERARD,
R., La Distribution, édition NATHAN, Paris, 1997, p12
* 33 KOTLER, P., DUBOIS, B. et
MANCEAU, D., Marketing management, 12ème
édition, Pearson France, Paris, 2007, p 534.
* 34 KOTLER P., KELLER K. et
MANCEAU D., op.cit, p 539
* 35 Malaval Philippe,
Décaudin Jean-Marc, Pentacom, Communication : théorie et
pratiques ; édition Pearson, paris 2005. P.69.
* 36 SAIDI ISHIBIUMBE KONGOLO,
Cours de Gestion d'entreprise, G3 management, Université du
CEPROMAD, Likasi, 2011-2012.
* 37 KOTLER P., KELLER K. et
MANCEAU D., op.cit, p 404
* 38 GATANIA GALONIA, note
de cours d'initiation à la recherche scientifique, G1, UNIC, 2011-2012,
inedit.
* 39 LENREVIE, LEVY, LINDO,
op. cit
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