2.2 L'effet de l'assurance maladie sur le payement des
actes de soins des assujettis
Les assujettis avaient des difficultés à
supporter le payement du coût des actes de soins de santé et ceux
des membres de leur ménage. Cela se distingue clairement dans l'analyse
des dépenses de santé de la période, d'avant la couverture
et celle d'après la couverture maladie (tableau n° 4, Tableau
n°5, Figure n°5 Figure n°7). Avec la création de l'INAM,
on remarque une baisse du montant annuel consacré au payement des actes
de soins santé des assujettis (tableau n°5).
En Afrique, le recours à l'emprunt ou à la vente
des biens pour financer les soins de santé, est une pratique courante
(Adam et Ke, 2008). Par exemple, au Burkina Faso, la proportion des
ménages ayants réglé leurs dépenses de santé
par emprunt ou par vente de biens, atteignait 68% en 2008.
Les dépenses de santé ne sont pas faciles
à dompter, elles dépendent de plusieurs facteurs qui les
influencent (Albouy et al.2007). Cependant, ces
études tendent à montrer, que l'assurance
maladie entraîne une augmentation de la consommation de soins, l'effet
de cette consommation sur l'état de santé, à un niveau
global est plus difficile à évaluer d'un point de vue
méthodologique. Pourtant, l'assurance maladie apparaît
améliorer l'état de santé des populations pauvres,
notamment par la réduction des maladies infantiles, des problèmes
de vision et des risques liés à l'hypertension. D'autres analyses
suggèrent un effet indirect de l'assurance maladie : en évitant
que les dépenses de santé grèvent le budget, elles
permettent le maintien de consommations non médicales susceptibles
d'avoir des répercussions positives sur l'état de santé,
le logement ou l'alimentation entre autres (Dourgnon et al, 2001).
Ainsi, il ressort de nos données que l'assurance
maladie obligatoire, allège le payement des actes de soins des
assujettis (41,7% dépensaient 20 000FCFA et plus, par an avant la
couverture et 36, 66% dépensent
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