II. Renforcement de l'encadrement agricole au sein des
ménages :
Nos observations sur le terrain démontrent que les
paysans agriculteurs ne reçoivent aucun encadrement en dépit de
la présence des ONGD qui les réunissent en organisation paysanne
et les appuis d'une manière ou d'une autre. Cela prouve à
suffisance que les producteurs ont vaincue le fatalisme et l'attentisme. C'est
à encourager mais ce n'est pas normal. Nous pouvons ainsi affirmer avec
Katunga et Namijimbi qu'aucun pays au monde ne peut se développer sans
la volonté politique de ses dirigeants, de son Gouvernant. Le rêve
est celui de voir la République Démocratique du Congo renaitre
comme un Etat équilibré, normal qui reconnait avoir deux ailles
pour son développement harmonieux ; ses droits et devoirs. Le rapport
sur l'évaluation des OMD en RDC (2010) reconnait que la
sécurité alimentaire relève des
attributions des Ministère de l'agriculture et
du Développement rural. Il s'agit, pour l'Agriculture, d'assurer la
sécurité alimentaire de l'ensemble de la population et de
contribuer à la réduction de la pauvreté, et pour le
développement rural, d'améliorer les conditions de vie des
populations rurales et accroitre la production. Le code agricole de la RDC a
retenu cette recommandation dans l'exposé des motifs en stipulant :
« ce code poursuit entre autres les objectifs celui de favoriser la mise
en valeur durable des potentialités et de l'espace agricole
intégrant les aspects sociaux et environnementaux ; de stimuler la
production agricole par l'instauration d'un régime douanier et fiscale
particulier dans le but d'atteindre, entre autres, l'autosuffisance alimentaire
: de relancer les exportations des produits agricoles afin de
générer des ressources importantes pour les investissements
». Ceci devrait ne plus être un simple discours mais une occasion de
mettre en place des plans, des programmes et des projets visant
l'amélioration de la production agricole.
L'encadrement agricole suppose à ce moment que les
efforts des productions font l'objet d'un suivi rapproché par les
moniteurs agricoles et les agronomes des services de l'Etat. Cela suppose aussi
une collaboration étroite avec les stakeholders impliqués dans la
vulgarisation agricole. Les devoirs de l'Etat tel que la paie
régulière d'un salaire décent aux agronomes et moniteurs
agricoles, ma sécurité des populations et leurs biens, la
formation et l'information pour tous, la justice distributive etc. doivent
désormais figurer dans le programme et plan d'action du gouvernement
(national et provincial) et des ETD. C'est retenu par l'article 52 du Code
agricole de la RDC (2011) : « l'Etat définit une politique de
formation continue en faveur des agriculteurs et des acteurs ruraux ».
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L'encadrement agricole suppose encore l'encouragement des
producteurs modèles. A l'instar d'une ONG locale dénommée
Comité Anti Bwaki (CAB), les ETD devraient organiser des journées
champêtres sous forme des foires agricoles en vue de primer les
producteurs ayant atteint le rendement le plus élevé pour toutes
les cultures produites dans le milieu d'étude. Cette pratique pourra
créer aux seins des ménages un esprit d'émulation et de
compétition. Cette approche a été mise en application au
Rwanda voisin dans le cadre de la vision 2020 et a produit des résultats
encourageant et qu'on peut copier en province du Sud-Kivu en
général et dans le territoire de walungu/chefferie de Ngweshe en
particulier.
La récolte et le traitement des statiques dans
nôtres pays inspirent pour certains acteurs moins de confiance. Les
techniciens à la base devront bénéficier d'une
capacitation en la matière par IPAPEL, le SENASEM, la FAO, le PNUD, etc.
sur demande des ETD.
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