Exposée: contraintes et facteurs de vulnérabilités et de crises liés à l'eau .( Télécharger le fichier original )par Adrien Diatta UCAD ( institut des sciences de là¢â‚¬â„¢environnement) - master1 gestion des ressources naturelles et du développement durable 2015 |
INTRODUCTIONL'eau est l'une des ressources naturelles les plus précieuses de notre système planétaire. Sa quantité est constamment renouvelée sur la terre du fait de processus d'interaction entre l'atmosphère le ciel et elle-même, appelé cycle globale de l'eau. Malgré qu'elle ait été reconnue comme un droit universel, plus de souffrances et de conflits surgissent au dépend de l'eau que de tout autres facteurs confondus. L'augmentation de la population usagers à elle seul ne saurait expliquer le risque accru de pénurie d'eau, à cela s'ajouterai les facteurs naturels et/ou anthropiques. Autant de facteurs de vulnérabilité compromettant la configuration de sa disponibilité et sa raréfaction entant que produit ont été suspectés et tout semble indiquer que cette situation va de mal en pire si des mesures corrections et préventives ne sont pas implémentées. L'eau est un bien mondiale, sa gestion concerne un grand nombre d'acteurs et à différents niveau et espace géopolitique, elle s'exerce sur une multiplicité d'échelle géographiques, ce qui lui confère un caractère conflictogéne. I - CONTRAINTES LIEES A L'EAUDéfinition de contrainte. Etymologie : du latin « constringere», lier, resserrer, enchaîner, contraindre, réprimer. Une contrainte est une violence ou une pression exercée contre une personne pour l'obliger à faire quelque chose ou pour l'empêcher de faire ce qu'elle voudrait. Elle peut être physique ou morale. En 2013, sur les 7 milliards de Terriens, entre 2 et 4 milliards n'ont pas un accès satisfaisant à l' eau potable. 90 % de l'eau utilisée sert à nourrir les populations. Dans les 25 prochaines années, l'essor démographique et la hausse des niveaux de vie que va connaître notre planète s'accompagnera nécessairement d'une explosion de l'utilisation de l'eau alors qu'il faudra également préserver les milieux naturels. 1-SOCIO-ECONOMIQUELe facteur social Sur Terre, l'eau douce est relativement abondante mais elle n'est pas bien répartie entre les différents pays ou régions du globe. Et, à mesure que la population mondiale augmente, les besoins en eau de l'humanité ne cessent de croître. L'eau pourrait devenir, au XXIe siècle, un enjeu politique et économique comparable à ce que fut, par exemple, le pétrole durant les dernières décennies. Les Nations Unies tablent sur un accroissement de la population mondiale de deux milliards d'individus d'ici 2050 ; la Terre compterait alors 9 milliards d'habitants. Cette croissance démographique concernera essentiellement des pays en développement, dont bon nombre connaissent déjà des difficultés dans le domaine de l'eau. Ce seul fait suffit à appréhender les risques à venir de tensions accrues sur les ressources d'eau, au niveau mondial. En effet, pour répondre à la demande alimentaire, il faudra doubler la production agricole et trouver 4 500 km3 d'eau douce supplémentaire par an (source : BRGM - 2011). Si l'approche internationale de la gestion des ressources n'évolue pas significativement dans les prochaines années, les deux tiers de la population mondiale pourraient subir des manques d'eau plus ou moins forts dès 2025. Les inégalités risquent de se creuser, puisque les besoins vont souvent s'accroître là où les ressources sont déjà faibles (Moyen-Orient, zones arides de l'Afrique...) Le facteur économique A cela s'ajoute le facteur économique : les besoins augmentant, les coûts de mobilisation des ressources deviendront d'autant plus élevés que ces dernières seront difficiles à exploiter. Beaucoup des pays concernés par ces problèmes de pénurie sont en développement et ne pourront peut-être pas assumer ces implications financières. Pour certains pays, les problèmes d'eau constitueront donc un frein au développement. Une gestion plus rationnelle des ressources en eau, un recours à des techniques d'irrigation plus efficientes et moins gourmandes en eau, le développement de processus industriels moins polluants et plus économes en eau sont autant de facteurs susceptibles d'infléchir plus ou moins sensiblement ces prévisions. L'impact, difficile à prévoir, d'éventuelles modifications d'ordre climatique, profondes au niveau mondial ou régional, doit être pris en compte. Même si les avis divergent beaucoup sur ce point, des hypothèses telles que l'accentuation des écarts entre climats arides et humides, l'irrégularité plus forte des précipitations saisonnières ou annuelles, l'extension de l'aridité dans certaines zones auraient des conséquences directes sur la répartition, et donc la gestion des ressources. |
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