II.5- Dépouillement
Pour ce volet de notre travail, nous avons
procédé à une analyse de contenu pour les données
qualitatives et à partir du logiciel EpiData 3.1 pour
les données quantifiables.
L'analyse de contenu constitue une méthode de collecte de
données. Dans le domaine des sciences humaines, ces méthodes
s'alimentent de trois sources, à savoir l'utilisation de documents,
l'observation par le chercheur et l'information fournie par les sujets
(Benoît GAUTHIER, 2008).
Dans le cadre de cette étude, l'analyse de contenu
porte sur les résultats des entretiens individuels et collectifs avec la
notabilité de certains villages et des responsables d'associations et
mutuelles de développement et sur les documents relatifs aux
dispositions organisationnelles du Conseil Général de
Dimbokro.
Les autres données collectées sur le terrain ont
été saisies à partir des logiciels Word et Excel.
Elles ont été par la suite
transférées dans le logiciel EpiData 3.1.
Ce logiciel, spécialisé dans la saisie et la
documentation de données, permet des analyses statistiques et organise
les données.
Des tables croisées, distribution et des listes peuvent
être produites à partir de ce logiciel. EpiData permet de saisir
des données de façon "contrôlée".
Nous avons par la suite exporté les données vers
un fichier compatible, en l'occurrence le logiciel SPSS
16.0.
Ce logiciel aide à l'analyse des calculs statistiques
à partir des données saisies dans un format structuré afin
d'obtenir des tableaux de fréquences ou croisés pour en faire une
étude avec des résultats escomptés.
Le logiciel SPSS 16.0 a été
utilisé pour le traitement des résultats quantifiables de
l'enquête. Il a permis de faire le point des données recueillies
à partir des différentes questions.
101
II.6- Difficultés rencontrées
Au cours de la conduite de ce présent travail de
recherche, nous avons des difficultés inhérentes à toute
recherche de terrain ont été perceptibles. Elles sont
liées aux moyens de transport pour sillonner les villages, à la
méfiance, au refus de certaines personnes de répondre aux
questions.
Pour sillonner les villages retenus pour l'enquête, nous
avons eu des difficultés tant au niveau des moyens de transport qu'au
niveau financier. Ainsi, dans la mesure du possible, avons-nous fait usage des
voitures de transport, de la moto et du vélo. Et cela a
nécessité des dépenses supplémentaires.
Ensuite, en dépit de l'autorisation officielle suivie
d'explications des objectifs et intérêts de l'étude que
nous présentons à chaque enquêté, certaines
personnes ont refusé de répondre à nos questions sous
prétexte qu'elles s'apparentent à une inspection auxquelles elles
ne peuvent pas répondre au risque de divulguer des « secrets
professionnels » ou ne voyant « aucun intérêt à
répondre à des questions qui tout compte fait ne leur apporteront
rien à l'amélioration de leurs conditions de vie ».
La fatigue ou la lassitude des populations soumises à
une série répétée d'enquête qui porte
à peu près sur les mêmes thématiques a
constitué une des difficultés.
« "Haï", nous sommes fatigués avec vos
enquêtes là qui ne finissent jamais », toujours on
nous questionne mais rien ne change ici» disent-ils pour manifester
leur indignation.
Toutefois, pour contourner ces obstacles, nous avons fait
comprendre, dans la langue locale, aux enquêtés la
nécessité d'avoir leur avis sur les questions posées.
Cette stratégie nous a permis d'aller au terme de l'enquête.
102
|