4.2 DISCUSSIONS
4.2.1. Production des champs collectifs
Le tableau numéro 9 nous donne les rendements obtenus
pour chaque culture.
§ Rendements en Mil
Ils varient de 89 à 230 kg à l'hectare alors que
selon Santens (1983 ), le rendement moyen du mil en culture
traditionnelle oscille entre 300 à 500 kg à l'hectare. Ce sont
là donc des rendements très faibles .
§ Rendements en Sorgho
Ils sont de l'ordre de 260 kg à l'hectare. Ces
rendements comparés à ceux obtenus par Santens (1981),
sont faibles. Selon cet auteur, le rendement moyen obtenu est de 550
kg par hectare. On peut obtenir 200 à 1200 kg à l'hectare, selon
le type de Sorgho, la terre, la pluviométrie et les techniques
culturales.
§ Rendements en Arachide
Ils sont de l'ordre de 172 kg à l'hectare alors que le
rendement moyen au Niger est d'environ 500 kg à l'hectare en culture
traditionnelle (Santens, 1983 ). En culture
améliorée le rendement monte de 1500 kg à l'hectare,
tandis que les rendements potentiels sont de 3000 kg à l'hectare. Dans
le premier comme dans le second cas ces rendements sont très faibles.
§ Rendements en niebé
Ils varient de 90 à 115 kg à l'hectare. Ces
rendements sont très faibles eu égard à ceux obtenus par
Club du Sahel en 1982 qui oscillent entre 220 à 320 kg
à l'hectare.
4.2.2. Activités des banques
céréalières
A la lumière du mode de gestion des banques
céréalières installées dans le cadre du PAIIP, un
constat très perceptible se dégage . Force est de
reconnaître qu'elles sont régies par un principe de gestion
différent de celui que planifie les ONG et projets de
développement tels que AFRICARE .
Selon Issoufou (2000), la différence
réside au fait que dans le cadre de PAIIP la gestion implique et
responsabilise la composante paysanne alors que au niveau de certains projets
tel n'est pas le cas.
Dans le PAIIP, les paysans sont les actionnaires principaux
des banques céréalières.
Le tableau 12 nous montre l`évolution des stocks par
village.
A Damama de 2002 à 2003, le stock a passé de
1600 à 2400 kg de MIL. A Elguéza , il a passé de 52,5
à 1200 kg de mil de 2001 à 2003. Ce mode de gestion est à
encourager dans la mesure où il permet aux villages de
générer des fonds en vue de la réalisation des travaux
d'intérêt public comme le fonçage des puits pour
solutionner le problème d'insuffisance d'eau.
4.2.3. Culture de Manioc
Les tableaux 16 et 17 nous donnent les rendements des champs
de Manioc par village . A Damama le rendement moyen à l'hectare est de
1406,5 kg et celui de Elguéza est de 3918,5 kg .
Ce sont là des rendements très faibles surtout
celui de Damama qui est de l'ordre de 1406,5 kg/ha alors que selon
Santens (1983) les rendements en tubercules de manioc varient
de 3 à 12 tonnes au Niger contre un record mondial de 15O tonnes/ha.
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