4.1.4.4 Contraintes et difficultés
liées à la culture du manioc
A Damama tout comme à Elguéza deux sortes de
contraintes entravent une production du manioc à la hauteur des
espérances des producteurs. Elles sont d'ordre naturelles et
techniques.
- les contraintes d'ordre naturel : les producteurs
soulignent qu'ils assistent chaque année à des
dégâts causés par les termites dans les champs de manioc.
Elles se nourrissent de tubercules et détruisent les boutures
nouvellement plantées. Il y'a aussi la pourriture des tubercules due
à des conditions du milieu défavorables telles que l'excès
d'humidité évoqué par certains producteurs.
- les contraintes d'ordre techniques : Elles sont
relatives à la période de plantation des boutures. Selon
Santens (1983), il est préférable de planter les
boutures dès que la saison de pluie est bien installée (juillet -
août) dans les conditions du Niger afin que les plantes ne puissent pas
souffrir d'insuffisance d'eau au cours de leur cycle. Or, beaucoup de
producteurs du fait qu'ils consacrent trop de temps aux champs de mil et autres
sur le plan activités champêtres pendant cette période,
arrivent difficilement à s'inscrire dans cette logique.
Les difficultés quant à elles se résument
à la rareté des boutures sur place surtout à
Elguéza. Certains producteurs sont contraints de partir jusqu'au Nigeria
pour s'en approvisionner.
La combinaison de toutes ces contraintes et difficultés
fait que les rendements obtenus en tubercules de manioc par les producteurs
sont faibles comme le montre les tableaux 16 et 17.
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