4.1.4 Culture du manioc
4-1-4-1 Nombre de producteurs
répertoriés par terroirs villageois
Au niveau du village de Damama 57 producteurs ont
été identifiés dont :
- 6 peu vulnérables,
- 21 moyennement vulnérables,
- 24 très vulnérables,
- 6 extrêmement vulnérables.
Quant au niveau du village d'Elgueza le nombre de producteurs
était de 45 dont :
- 6 peu vulnérables,
- 15 moyennement vulnérables,
- 15 très vulnérables,
- 9 extrêmement vulnérables.
4-1-4-2 Motivations d'adhésion par
catégories sociales
Les producteurs toutes catégories confondues
s'accordent à avancer les motivations d'adhésion
ci-après :
- tous sont unanimes que la culture du manioc comble les
déficits céréaliers aux quels les exploitations font face
pendant la période de soudure ;
- les tubercules de manioc commercialisé
génèrent des revenus supplémentaires pour les
producteurs.
4-1-4-3 Avantages tirés par catégories
d'exploitation
Dans l'impossibilité de parcourir toutes les
exploitations, une exploitation sur trois était retenue pour mener les
enquêtes toutes catégories confondues.
Les tableaux 16 et 17 mettent en relief les avantages
tirés par catégories d'exploitation pour chaque village.
Tableau 16 : Avantages
tirés par catégories d'exploitation en culture du manioc au
niveau du village de Damama
Catégories
D'exploitations
|
Superficies exploitées
(Ha)
|
Production totale
(kg )
|
Production autoconsommée ( kg )
|
Nbre de repas couverts au sein de l'exploitation
|
Revenu par catégorie d'exploitation
( F CFA)
|
EV ( 2)
|
0,35
|
500
|
225
|
45
|
22500
|
TV (8)
|
0,5
|
700
|
275
|
40
|
68300
|
MV (7)
|
0,4
|
600
|
360
|
50
|
20300
|
PV ( 2)
|
0,35
|
450
|
275
|
35
|
18000
|
Total : ( 19)
|
1,6
|
2250 kg
|
1135 kg
|
170 repas
|
129100 Fcfa
|
|
Tableau 17 : Avantages
tirés par catégorie d'exploitation en culture du manioc au niveau
du village d'Elgueza
Catégories
D'exploitations
|
Superficies exploitées
( ha )
|
Production totale
( kg )
|
Production autoconsommée ( kg )
|
Nbre de repas couverts au sein de l'exploitation
|
Revenu par catégorie d'exploitation
( F CFA
|
EV ( 3)
|
0,18
|
960
|
360
|
48
|
17000
|
TV (5)
|
0,216
|
900
|
480
|
60
|
17000
|
MV (5)
|
0,19
|
800
|
500
|
70
|
26000
|
PV ( 2)
|
0,2
|
420
|
300
|
40
|
18000
|
Total : ( 15)
|
0,786
|
3080 kg
|
1640 kg
|
218 repas
|
78000 F cfa
|
|
NB Les chiffres entre parenthèse se
trouvant dans les tableaux indiquent le nombre d'exploitations
enquêtées par catégories sociales.
Au vu des tableaux 16 et 17 du point de vue rendement en
tubercules de manioc la situation se présente comme suit :
- A Damama sur une superficie totale mise en valeur de 1,6
ha toutes exploitations confondues, la production totale est de 2250 kg
(tableau 16) soit un rendement de 1406,5 kg/ha,
- A Elgueza sur une superficie totale mise en valeur de 0,786
ha toutes exploitations confondues, la production totale est de 3080 kg
(tableau 17) soit un rendement de 3918,5 kg/ha.
Cette disparité pourrait s'expliquer par le fait que
les producteurs de manioc de Elguéza semblent conduire les
opérations culturales à temps. En effet, le retard dans
l'exécution des opération culturales est plus constaté au
niveau des producteurs de Damama. Ce qui n'est pas sans conséquence pour
l`obtention des meilleurs rendements.
Les superficies mises en valeur à Elguéza sont
moins importantes que celles qui sont mises en valeurs à Damama. Cela
p eut être dû au manque de disponibilité
foncière qui se pose de manière aiguë à
Elguéza qu'à Damama (tableaux 4 et 5 ).
En dépit de ces rendements très faibles, la
culture du manioc a significativement amélioré les conditions de
vie et les revenus des producteurs au niveau des deux villages. En effet comme
le montre les tableaux 16 et 17 au niveau du village de Damama le nombre de
repas fait à la base des tubercules de manioc au sein des exploitations
pendant la période de soudure varie de 35 à 45.
Au niveau d`Elgueza il varie de 40 à 70.
C'est dire qu'à Damama tout comme à Elgueza, la
culture de manioc a significativement réduit la
vulnérabilité des exploitations agricoles.
Les revenus générés après
commercialisation sont utilisés dans plusieurs voies.
Les exploitations plus vulnérables orientent leur
revenus dans l'achat des vivres ( mil sorgho ) lorsqu'elles se trouvent dans la
nécessité.
Quant aux moins vulnérables (exploitations à
contraintes faibles) ces revenus constituent des fonds de roulement pour
exercer des activités génératrices de revenus telles que
le commerce pendant la période d'inactivité agricole.
C'est dire qu'en définitive que la culture du manioc
est une initiative porteuse sous deux angles :
- amélioration des conditions de vie des producteurs
en instaurant une certaine sécurité alimentaire au sein des
exploitations,
- amélioration des revenus des producteurs à
travers une partie de la production commercialisée.
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