Chapitre 4
Résultats- Discussions
4.1 RESULTATS
4-1.1 Exploitation des champs collectifs
L'exploitation des champs collectifs est faite à
travers des groupements d'intérêts plus ou moins semblables aussi
bien des hommes que des femmes.
Au niveau du village de Damama il y avait 16 groupements
exerçant cette activité dont huit (8) groupements hommes et (8)
groupements féminins.
Quant au niveau de Elguéza, il y avait 4 groupements
dont 3 groupements féminins et 1 groupement hommes.
4-1-1.1 Productions des champs par village
Les superficies mises en valeur par les groupements
oscillent entre 0,5 et 1 ha.
Les principales cultures sont le mil, le sorgho, l'arachide et
le niébé. Ces derniers sont associés au mil ou au
sorgho.
Le tableau 9 donne la situation de la campagne agricole
écoulée du point de vue production.
Tableau 9 : Productions des
champs collectifs par cultures.
cultures
|
Mil
|
Sorgho
|
Arachide
|
Nièbé
|
villages
|
Sup
|
Prd
|
Rdt
|
Sup
|
Prd
|
Rdt
|
Sup
|
Prd
|
Rdt
|
Sup
|
Prd
|
Rdt
|
Damama
|
1,5
|
345
|
230
|
1,5
|
390
|
260
|
6
|
1028
|
172
|
8
|
921
|
115
|
Elguéza
|
2
|
176,5
|
89
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2
|
180
|
90
|
|
Sup : Superficie ( ha ) , Prd : Production (
kg ) et Rdt : Rendement ( kg / ha )
Pour le mil, les rendements varient entre 89 et 230 kg/ha,
quant au niébé ils oscillent entre 90 et 115 kg/ha. Ces
rendements sont très faibles en raison du faible niveau de
fertilité des terres mises en valeurs. En effet plusieurs groupements
n'ont pas de site approprié et les champs exploités sont
prêtés ou loués par un producteur du village. Ces champs
cédés aux groupements sont très éloignés et
très pauvres.
4-1.1-2 Motivation d'adhésion par
catégorie sociale
A Damama tout comme à Elgueza, les adhérents
toutes catégories confondues s'accordent à avancer les raisons
suivantes :
- L'adhésion aux champs collectifs contribue à
la résorption des problèmes d'insécurité
alimentaire à travers la constitution du stock des banques
céréalières ;
- Plusieurs femmes s'adonnent à la commercialisation
d'huile avec l'arachide produite, ce qui constitue pour elles une source de
revenus supplémentaires.
4-1-1-3 Avantages tirés par catégories
sociales.
Les avantages varient d'un groupement à un autre. En
cas de bonnes productions, après avoir dégagé la contre
partie de la banque céréalière les adhérents se
partagent le restant de la production des champs. Pour les adhérents
toutes catégories confondues c'est une voie leur permettant de rendre
consistant leur stock céréalier surtout au niveau des
exploitations plus vulnérables qui sont chroniquement
déficitaires.
En ce qui concerne la production des légumineuses
(niébé, arachide) deux options se dégagent :
- les femmes avec l'arachide produite s'adonnent à
l'extraction de l'huile. C'est une activité à grand pouvoir
structurant. Avec les revenus générés elles s'adonnent
à la fabrication artisanale du « tallia », du savon
et de la pommade. C `est pour elles une voie de réduction de la
vulnérabilité. Cette dynamique est plus remarquée au
niveau des femmes de Damama.
- Au niveau des hommes, il y a des groupements aux seins
desquels les adhérents vendent la production des légumineuses
(arachide, niébé) et se partage l'argent particulièrement
chez les plus vulnérables à Elgueza. Si non en
générale la vente de l'arachide et du niébé leur
permet d'acheter des vivres notamment le mil pour renforcer leur stock
céréalier. Les moins vulnérables quant à eux
constituent des fonds de roulement avec l'argent en vue d'exercer le
commerce.
C'est dire qu'en définitive que l'exploitation des
champs collectifs contribue beaucoup à la réduction de la
vulnérabilité chez les adhérents. En effet elle concoure
non seulement à l'atténuation des problèmes des
déficits céréaliers mais aussi à
l'amélioration des revenus des adhérents surtout les femmes.
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