4.1.2. Recrutement et tempéraments des
espèces abondantes
Le taux de recrutement varie fortement de 0,006% chez les
espèces sciaphiles à 0,034% aux héliophiles. Ainsi, la
deuxième hypothèse selon laquelle le recrutement est
élevé chez les espèces héliophiles que les autres
groupes, est positivement vérifiée.
Le taux de recrutement le plus élevé est
observé pour la première période de suivi (0,034 #177;
0,031% à Edoro et 0,029 #177; 0,032% à Lenda) et est
significativement différent des taux de recrutement estimés pour
la seconde période.
Le taux de recrutement estimé à la Reserve de
Faune à Okapi est loin du taux estimé à la Piste de
Saint-Elie en Guyane Française, soit 0,81% (Madelaine et al. 2007), mais
inférieur aux taux estimés à 2,83 à Pasoh en
Malaisie et 2,62 à Barro Colorado Island au Panama (Condit et al. 1999).
Ces estimations placent la forêt d'Epulu parmi les peuplements les moins
dynamiques, caractérisés à la fois par une faible
mortalité et un faible recrutement.
4.1.3. Le changement de la population des espèces
abondantes en fonction de tempéraments
Le changement de population de la
régénération des espèces les plus abondantes de la
Reserve de faune à Okapis varie selon le tempérament, bien que
ces variations ne soient pas statistiquement significatives. La même
chose a été observée dans le site d'Edoro et Lenda, au
cours de deux études menées séparément à
Epulu (Mbindule, 2014 et Omvibho, 2014). Ces analyses vont de pair avec les
résultats de l'étude de Poorter et Werger (1999).
21
Dynamique de la régénération
des espèces abondantes des forêts de l'Ituri : Cas des dispositifs
permanents de
la Réserve de faune à
Okapi
(c)Fiston Ngongo
Nonobstant cet aspect global, la différence remarquable
de taux de changement se signale chez les espèces de la
régénération du dispositif de Lenda durant la
période de 1996-2001 (p-value < 0,05) et généralement
les espèces tolérantes ont un taux élevé de
changement de sa population, suivi des sciaphiles durant les deux intervalles
différents d'inventaire des plantes dans la Reserve de Faune à
Okapi. Ce constant nous pousse à accepter notre troisième
hypothèse stipulant que la régénération les
espèces sciaphiles présente un taux élevé de
changement de population que les héliophiles.
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