B- Répartition socio-économique
En ce qui concerne la répartition
socio-économique de ces flux migratoires autrement dit les emplois
occupés par les travailleurs migrants, on note que les secteurs qui
attirent le plus les étrangers sont respectivement le secteur des
services 87%, suivi du secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) 6%
et du secteur de la pêche environ 5% et enfin les autres secteurs comme
l'industrie et l'agropastoral avec 2%.
Dans le secteur des services qui se situe au premier rang dans
les emplois occupés par les travailleurs, on constate la classification
suivante :
1. Première place : le travail de domestique avec
37%,
2. Deuxième place : le commerce avec 12%
3. Troisième place : le transport avec 11%
4. Quatrième place : la restauration et
l'hôtellerie avec 6%
5. Cinquième place : secrétariat et cadres
de bureau (Postes administratifs dans des entreprises privées) avec
5%
6. Sixième place : les autres services (coiffeurs,
photographes, gardiens, etc.) avec 16%.
En Mauritanie, plus de 80% des hommes et femmes migrants
travaillent dans l'économie informelle.
On y retrouve tous les métiers tels : ceux de cireurs
de chaussures, de laveurs de tapis, de cordonniers, de revendeurs/revendeuses
de produits cosmétiques, de coiffeurs/coiffeuses, de
restaurateurs/restauratrices, tailleurs/couturières, de peintres, de
blanchisseurs, de menuisiers, de maçons, de pêcheurs, de
plombiers, de teinturières, de femmes de ménage, de domestiques,
etc.
Toutes les communautés étrangères s'y
retrouvent dans diverses activités.
Les femmes Ghanéennes évoluent le plus souvent
dans la vente du poisson salé. Les Sénégalaises
également font du séchage de poisson qu'elles acheminent vers
leurs pays d'origine pour la vente. Elles se retrouvent également dans
la restauration, la coiffure et le petit commerce.
Les Guinéennes quant à elles travaillent le plus
souvent en famille avec leur mari et leurs enfants dans la vente, la couture,
la restauration, la cafétéria, la blanchisserie, etc., sous forme
d'entreprise familiale.
Les Maliennes travaillent dans le commerce, la teinture, la
confection des habits, la coiffure, la blanchisserie, l'achat et la revente de
divers produits et la restauration.
Les Ivoiriennes sont des gérantes de salons de coiffure et
des commerçantes.
Les Burkinabé, Togolaises et les autres exercent
généralement dans le petit commerce, la restauration, l'achat et
la revente de divers produits, etc.
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