A-La mobilité des migrants
Ce droit, revendiqué par certaines associations, titre
sa légitimité de la Déclaration universelle des Droits de
l'Homme de 1948, dont l'article 13-1 stipule que « Tout homme a le droit
de quitter son pays, y compris le sien ». De nos jours, on comprend de
plus en plus que beaucoup d'acteurs commencent à prendre conscience de
la nécessité de gérer les migrations à un niveau
global. C'est ainsi que Catherine Withol de Wenden explique : « La
légitimité de la fermeture des frontières étatiques
se trouve ébranlée par la diversité des formes de
mobilité avec lesquelles les législations d'entée et de
séjour accusent souvent un décalage de plusieurs années de
retard, source de dysfonctionnement. (...) L'idée que les Etats ne
peuvent pas indéfiniment empêcher la mobilité des hommes
commence à se répandre, en même temps qu'un timide droit de
migrer commence à être revendiqué dans les milieux
associatifs, même si le droit à quitter son pays, y compris le
sien (affirmé dans la déclaration
7 S : Cahier des Migrations internationales : Mr
Hamidou BA en collaboration avec Mr Abdoulaye Fall « Législations
relatives aux travailleurs migrants en Afrique d l'Ouest »
Universelle des Droits de l'Homme de 1948), demeure fort peu
respecté de par le monde tant les conditions d'entrée sont
devenues difficiles ». Voir Catherine Withol « les frontières
de la mobilité »
De ce fait, pour une meilleure gestion des flux migratoires,
les Gouvernements devraient mettre en place des plans pour encourager la
mobilité des personnes (commerçants, professionnels
étudiants...) via des programmes d'échanges. L'Etat peut
également faciliter l'accès des étrangers en
allégeant les procédures d'entrée et séjours dans
le pays. Cette solution pourrait à long terme amoindrir voire
éradiqué le phénomène de la migration
irrégulière.
B- L'harmonisation de la législation en
matière de la migration
de transit
Dans l'espérance de la libre-circulation entre les pays
de l'union européenne et ceux de l'Afrique dont aucune initiative ne
présage d'ailleurs sa mise en place, l'idéal serait à
songer au développement des migrations régulières. Cette
mesure passera inévitablement par une harmonisation de la
législation en matière de migration de transit. C'est à
travers une cohésion des normes relative à la question migratoire
et surtout celle de main-d'oeuvre que l'on pourra améliorer le sort des
migrants. Nous savons que de nos jours, la migration de la main-d'oeuvre est
perçue comme faisant partie intégrante du paysage
économique mondial.
Ceci s'explique grâce à la puissante dynamique
mondiale à l'oeuvre dans les activités de production, la logique
déterminant de l'offre et de la demande de main-d'oeuvre agit
désormais au-delà des frontières. Cette logique se
caractérise encore avant tout par la recherche constante d'une plus
grande productivité et d'une production améliorée,
valorisant de ce fait la place de la main d'oeuvre migrante dans une
équation complexe censée produire les meilleurs résultats
possibles.
Aujourd'hui la question la plus importante, d'un
intérêt très immédiat pour les pays d'origine comme
pour les pays de destination, est celle des droits de l'homme, des droits dans
le domaine du travail et du statut des travailleurs migrants. Les questions
à résoudre vont au-delà de la simple formulation ou
application de normes minima de protection aussi importante que soient ces
dernières. Dans un marché de travail en voie de mondialisation,
les travailleurs migrants se déplacent en partie parce qu'ils
possèdent, au minimum, des atouts qui leur permettent de rivaliser,
s'agissant autant de compétences ou d'attentes salariales que de
spécificités culturelles. L'idéal ici consistera donc
à mettre en place un ensemble de politiques qui auront pour but de
mettre à profit les avantages concurrentiels, tout en s'opposant
résolument à la transformation des travailleurs migrants en
simple marchandises.
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