A- Le tourisme
A l'instar des ressources naturelles telles que les mines
(cuivre, fer, or), les ressources halieutiques dont dispose notre pays, le
tourisme constitue une importante source de revenus pour la Mauritanie.
Ce secteur qui attirait des milliers d'étrangers pour
des randonnées dans le désert ou pour la visite des sites
archéologiques et touristiques a connu une paralysie ces derniers temps
à cause d'une instabilité dans le Sahel. A titre d'exemple, une
des régions les plus fréquentées était la zone
désertique près des frontières avec le Mali et
l'Algérie, une zone qui accueillait le rallye Paris-Dakar, source
importante à l'époque de dividendes pour la Mauritanie,
jusqu'à son arrêt en 2008 suite aux menaces des groupes
armés. L'assassinat de Français à Aleg aussi a
été un coup dur pour le tourisme ainsi que les kidnappings qui se
multiplient dans la région. Jadis ce pays qui attirait des vagues de
touristes en provenance de tous les horizons se voit transformé en une
sorte de quartier général dans lequel des terroristes
opèrent sans aucune impunité, et qui font de l'Islam leur
«fond de commerce». Selon des experts Américains la
dangerosité de ces groupes se note à travers le `targeting
mistakes', cette tendance à déclarer la guerre à tout le
monde. Parmi les récentes victimes on peut citer l'otage Français
Michel Germaneau, assassiné en août 2010. La crainte des prises
d'otages et les crimes perpétrés à l'encontre des
occidentaux conduisent ces derniers à se tourner vers d'autres horizons
plus propices au tourisme.
B- L'investissement
L'investissement est dans presque tous les pays du monde un
élément moteur dans l'économie. L'utilisation de capitaux
externes ou même internes pour renforcer le potentiel de nos industries
dépend de plusieurs facteurs tels que la sécurité
juridique, la stabilité politique et économique (bonne
gouvernance), l'adaptation des règles qui régissent l'importation
et l'exportation des produits aux standards internationaux, la
solvabilité des acteurs économiques...
La Mauritanie a certes un potentiel qui découle de sa
position géographique de carrefour régional des échanges.
D'une part, elle pourrait offrir une porte sur la mer au Mali et d'autre part
elle peut canaliser des flux commerciaux entre le Maroc et les pays de la
CEDEAO. Pour développer cette spécialisation de point
d'éclatement du trafic et assurer de manière efficace et
fonctionnelle son rôle de transit, il faudrait toutefois renforcer la
compétitivité dans le domaine des infrastructures pour faciliter
l'attraction des investisseurs. Malheureusement, le contexte actuel de la
Mauritanie, l'insécurité qui gagne du terrain, la corruption, la
menace de l'Aqmi sont des facteurs qui ralentissent l'investissement. A titre
d'exemple on peut citer la banque française BNP Paribas qui a
quitté la Mauritanie en 2010.
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