3.4.2.3. Extensions d'une famille de
discontinuités
Ir. Sabu Munung
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Si toutes les discontinuités sont entièrement
visibles sur un affleurement, leur extension moyenne peut se calculer
directement.
Si certaines discontinuités sont visibles partiellement
(une seule extrémité visible) mais qu'aucune ne traverse
entièrement l'affleurement (figure 8), on peut calculer l'extension
moyenne à partir d'un nombre de discontinuités équivalent
n, donné par la formule suivante:
n?
n = no + 2
no et n? étant respectivement les nombres de
discontinuités dont 2 extrémités et une
extrémité sont visibles. La longueur de trace moyenne s'obtient
alors en divisant la longueur totale des discontinuités observées
sur l'affleurement par le nombre n. (Contrairement à
l'espacement, l'extension moyenne n'est pas affectée par l'orientation
du plan d'observation).
Lorsque la fenêtre d'observation est trop petite pour
appliquer cette méthode (certains joints n'ont aucune
extrémité visible), la longueur de trace moyenne peut être
estimée par la formule suivante, si les traces des joints sont
parallèles à la hauteur h de la fenêtre:
2n2 + n1
n?n2 étant le nombre de joints n'ayant aucune
extrémité visible.
L'estimation n'est bonne que lorsque la longueur u de la
fenêtre est suffisante et h est de l'ordre de grandeur de Lm. En effet,
si h est trop petit devant Lm, n0 et n1 tendent vers 0 et l'estimation de Lm
tend vers l'infini.
Pour une famille dont les traces font un angle avec la hauteur de
la fenêtre.
Pour définir complètement l'orientation d'un
plan, il faut un deuxième angle, qui est mesuré dans le plan
horizontal, par rapport au nord, à l'aide d'une boussole. Selon la
méthode utilisée, cet angle, appelé
azimut, est défini par le vecteur pendage ou par les
courbes de niveau du plan.
Ir. Sabu Munung
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La première méthode utilise l'azimut du
vecteur pendage, c'est à dire l'angle entre le nord et la
projection du vecteur pendage dans le plan horizontal. Cet angle, compris entre
0 et 360°, donne donc l'azimut (on dit aussi la direction) vers lequel
descend la ligne de plus grande pente (on dit que la discontinuité pend
dans cette direction).
La seconde utilise l'azimut des lignes de niveau
du plan (c'est à dire des horizontales du plan). Par
convention, on choisit, entre les deux azimuts opposés définis
par ces horizontales, celui qui est compris entre 0 et 180°. Mais, comme
un plan peut être incliné d'un côté ou de l'autre
d'une horizontale, il faut ajouter une information pour définir son
orientation de manière univoque. Pour cela, on donne un point cardinal
(N, E, S ou W) du côté duquel le plan descend (logiquement, le
plus proche de l'azimut du vecteur pendage).
Selon la méthode utilisée, un même plan
est donc décrit de deux manières différentes. Par exemple,
un plan incliné de 60° vers le SW, défini par le couple
azimut-pendage (N225°60°) avec la première méthode, est
défini par le triplet azimut-pendage-point cardinal
(N135°60°W) avec la seconde méthode.
Représentation de l'attitude d'une discontinuité
sur une carte : on utilise un symbole en forme de T, la barre supérieure
est orientée dans la direction (ou azimut) de l'horizontale du plan de
discontinuité et la barre inférieure indique la direction du
pendage. La valeur du pendage est écrite à côté du
symbole.
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