II.1.3.4. Diagnostic bactériologique
a) Dans les infections urinaires le diagnostic
bactériologique repose sur la mise en évidence à l'examen
microscopique d'une réaction cellulaire de défense contre
l'infection (présence des polynucléaires) et en culture d'un
nombre élevé d'Escherichia coli. Une concentration de 103 -
104/ml est suffisante pour établir un diagnostic d'infection urinaire
basse symptomatique à E. coli. Il en est de même pour les autres
entérobactéries possiblement responsables comme Proteus
mirabilis, Klebsiella) en cas de symptômes évocateurs, alors
qu'une concentration =105/ml permet d'établir le diagnostic d'infection
asymptomatique. Lors d'une pyélonéphrite des concentrations
très élevées (106/ml) sont trouvées.
b) Dans les infections locales autres qu'urinaires
(péritonite...) le diagnostic est fait selon les procédés
habituels : Prélèvements aseptiques, examen microscopique
à la recherche d'une réaction inflammatoire et des bacilles
à gramme négatif, culture, identification et
antibiogramme.
c) Dans les diarrhées aiguës la
difficulté est d'individualiser les E. coli «
enteropathogènes » au sein des E. coli commensaux qui
provoquent jusqu'à plusieurs centaines ou milliers de cas à la
fois et peuvent provoquer une complication redoutable : le syndrome
hémolytique et urémique(SHU), dans 5 à 10 % de
cas.(9)
II.1.4. Klébsiella
Ce sont des entérobactéries qui ont un
métabolisme fermentaire particulier, c'est-à-dire qui produisent
de l'acétone (elles sont dites V.P+, c'est-à-dire
(réaction de voges-Proskauer positive).
Espèce commensale des voies aériennes
supérieures et du tube digestifs, Klébsiella provoque des
infections urinaires (5% des infections en ville) et des surinfections des
bronches chez les bronchitiques chroniques, voire des abcès du poumon.
Klebsiella est naturellement résistante à l'ampicilline par
production de pénicillinase chromosomique.
(4)
II.1.5. Vibrio cholerae
II.1.5.1. Définition
Les vibrions sont des bacilles à gram
négatif, incurvés, aérobies-anaérobies facultatifs,
mobiles par un seul cil polaire. Vibrio cholerae responsable du choléra,
a été découvert en 1854 par PACINI à Florence et
cultivé en1883 par Robert koch au Caire.
(4)
II.1.5.2. Habitat
Le Vibrio cholerae se trouve dans les selles des malades
et des certains sujets (porteurs sains). Il survit dans les eaux
polluées ainsi que sur les objets
contaminés.
II.1.5.3. Physiopathologie
Apres ingestion (dose infectant importante est de l'ordre
de 108 bactéries), Vibrio cholerae se multiplie dans l'intestin
grêle sans traverser la paroi intestinale. Il libère une exotoxine
thermolabile protéique (enterotoxine) dont l'action déjà
décrite chez l'Escherichia coli (ETEC) qui entraine une hyper
sécrétion d'eau et de chlorure dans la lumière intestinale
et inhibe la réabsorption du sodium.
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