I
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU
Travail pratique du cours de commerce international
LA PLACE DE LA CHINE DANS LE COMMERCE
INTERNATIONAL
Présenté par :
1. MATABARO MASUMBUKO Hope
2. MATABARO SAFARI
3. MALOANI MUSAFIRI
4. KITUMAINI MIRINDI
5. CIRIMWAMI BUHENDWA
6. BULONZA NDEKO
7. AKILIMALI LUMUKA
8. BARUTI NSIMIRE
9. BYEKA MUSA
10. KULONDWA NDAGANO
Promotion : L2 IG
1
I. INTRODUCTION
La chine est un pays situé dans le continent d'Asie. Elle
est aujourd'hui appelée République populaire de Chine car elle
regorge l'un tiers de la population mondiale. La République populaire de
Chine (RPC) Prononciation du titre dans sa version originale Écouter),
couramment appelée Chine et parfois Chine populaire, est un pays d'Asie
de l'Est. Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, soit environ un sixième
de la population mondiale, c'est le pays le plus peuplé du monde2. Elle
compte huit agglomérations de plus de dix millions d'habitants, dont la
capitale Pékin (Beijing), Shanghai, Canton, Shenzhen et Chongqing, ainsi
que plus de trente villes d'au moins deux millions d'habitants. Avec 9 641 144
km2 de superficie3 ou 9 596 961 km2 selon les chiffres de l'ONU, la Chine est
également le plus grand pays d'Asie orientale et le troisième ou
quatrième plus grand pays du monde par superficie4. La Chine
s'étend des côtes de l'océan Pacifique au Pamir et aux Tian
Shan, et du désert de Gobi à l'Himalaya et aux confins de la
péninsule indochinoise, couvrant 9 677 009 kilomètres
carrés.
On estime que la Chine a été la première
puissance économique mondiale durant la majeure partie des vingt
derniers siècles45,46,47,48. Jusqu'au 18ème
siècle et la révolution industrielle, c'est
également en Chine qu'on trouvait le niveau de vie le plus
élevé de la planète. La Chine, première
civilisation à utiliser le papier monnaie, a une longue histoire de
relations économiques internationales. On retiendra quelques points de
repères utiles :
La dynastie des Yuan a organisé un système de
routes et de poste efficaces, contribuant à la modernisation de
l'économie chinoise. Au début de l'ère Ming, les flottes
de l'amiral Zheng He ont renforcé les liens existant déjà
sur la route des épices, entre l'Inde, la côte africaine
orientale, l'Indonésie et supposément l'Australie ainsi que les
Amériques (avant les Européens, cf. cartes de l'Amiral de cette
époque). À la suite d'une période de repli sous les Ming,
la dynastie Qing a vu son déficit économique s'accroître
avec l'arrivée des colonisateurs occidentaux. Au milieu du xixe
siècle, l'économie chinoise a été dans sa plus
grande partie asservie au commerce de l'opium pour les intérêts
des colonisateurs, précipitant le pays dans un chaos économique
et politique.
Le règne de Mao Zedong a été synonyme d'une
nouvelle période de quasi-autarcie économique, en dehors de
certains échanges avec les pays de la sphère communiste. La
croissance de l'économie chinoise s'est encore ralentie en 2015. Ce
résultat constitue une deuxième baisse consécutive du taux
de croissance de l'économie du pays. En effet, la croissance du produit
intérieur brut (PIB) de la Chine est passée de 7,8 % en 2013
à 7,4 % en 2014 et à 6,8 % en 2015. Après avoir
enregistré l'une des expansions les plus rapides et les plus formidables
de l'histoire, l'économie chinoise amorce une nouvelle dynamique : celle
d'une transition vers une croissance moins accélérée
peut-être, mais plus durable. Cette transition peut se décliner en
différents volets : du passage du rural à l'urbain, de
l'investissement à la consommation, des activités de production
manufacturière à des activités de plus en plus
productrices de services. Ces mutations vont exiger des réformes
structurelles importantes. À court terme, cette dynamique devrait
permettre de réduire les déséquilibres économiques.
À long terme, le privé devra avoir un accès plus important
aux secteurs à forte présence étatique afin de favoriser
l'innovation et la productivité.
En 2015, la Chine a enregistré les résultats
économiques suivants :
? une croissance du PIB réel de 6,8 %, selon les
données du FMI; ? une inflation de 1,7 %;
? un taux de chômage de 4,1 %;
? un solde budgétaire déficitaire correspondant
à 1 % du PIB.
2
Selon les données de la Banque mondiale, en 2014, le PIB 1
de la Chine se situait au 1er rang mondial, devant celui des États-Unis.
Nous n'allons pas nous limiter à cette année finale qui risque de
nous ralentir dans les pensées. Il nous est difficile de confirmer que
la chine est aujourd'hui la première puissance mondiale après les
états unis d'Amérique. Ainsi, pour pouvoir déterminer nous
allons interroger beaucoup plus l'histoire politico-économique de la
chine.
1. DE L'HISTOIRE POLITICO-ECONOMIQUE DE LA CHINE
POPULAIRE.
Le Parti communiste chinois définit l'économie de
la Chine comme une « économie socialiste de marché »,
une « forme de socialisme aux caractéristiques chinoises ». De
1978 à 1989, le gouvernement chinois a réformé en
profondeur l'économie du pays, la faisant passer d'une économie
planifiée de type soviétique à un « socialisme de
marché », conservant la structure rigide de contrôle par le
Parti communiste chinois, ce qui l'a fait appeler « l'atelier du monde
». Dans ce but, la collectivisation de l'agriculture a laissé place
à un système de responsabilisation individuelle des terres. Les
cadres locaux ont acquis plus de marge de manoeuvre, des gérants ont
été introduits dans les secteurs industriels, permettant l'essor
de nombreuses petites entreprises, alors nommées Gétihu. Cette
politique a permis d'attirer de nombreux commerçants et investisseurs
étrangers. Le contrôle des prix a été
relâché, à l'exception notable de produits de
première nécessité pour les paysans.
En 1992, l'appellation officielle du système devient
« économie de marché socialiste » et le changement
d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de
l'État. Le secteur public commence à se noyer dans l'océan
de l'économie marchande et passe de 73 % de la production industrielle
en 1988 à 35 % en 1992. Cela a permis le passage d'une économie
planifiée à une économie mixte et la redécouverte
des fondements du libéralisme économique, tout en sauvegardant le
communisme officiel du régime. Dans ce nouveau système
économique, les entreprises publiques ou dan Wei ont du mal à
trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs
pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75
milliards de dollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7
% en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des statistiques
(BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques
ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2
milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américain.
L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des
prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre
technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan,
statisticien au Bureau d'État des statistiques.
Le gouvernement a résolument mis entre parenthèses
l'égalité des classes durant cette période, menée
par le mot d'ordre de Deng Xiaoping : « Enrichissez-vous ! »
L'enrichissement personnel (individualisme) et la consommation (soutenue par
des politiques néokeynésiennes dès 1997) sont devenus de
nouveaux moteurs économiques, accompagnés par une
professionnalisation progressive des techniques de gestion, destinées
à améliorer la productivité (division du travail). Le
gouvernement a également oeuvré pour attirer des capitaux
étrangers, sources cruciales de développement économique :
les zones économiques spéciales (ZES), exemptes de taxes, ont
été créées à cet effet, étendues peu
à peu à tout le littoral. Grâce à l'introduction du
libre-échange, on observe qu'un quadruplement du produit
intérieur brut (PIB) s'est produit depuis 1978. Les incitations par
taxes préférentielles sont également à l'origine
d'incitations fiscales à produire en Chine, que ce soit pour l'export ou
pour le marché intérieur d'un milliard trois cent millions
d'individus. La République populaire de Chine tente d'harmoniser le
système de taxes et règlements pratiqués sur les
entreprises, aussi bien chinoises qu'étrangères. Ainsi, les taxes
préférentielles dont bénéficient les exportateurs
dans les zones économiques spéciales et les villes
côtières sont l'objet d'une révision. Les exportations
chinoises vers les États-Unis représentaient 125 milliards de
dollars américains en 2002, tandis que les
3
importations américaines atteignaient 19 milliards. Ce
déséquilibre est attribué de façon
récurrente par les États-Unis à un taux de change
jugé défavorable entre le yuan et le dollar américain. En
revanche, pour la Chine, une réévaluation du yuan telle que la
souhaitent les États-Unis créerait une inflation très
importante, elle-même génératrice de tensions sociales
internes. Le 21 juillet 2005, la Banque populaire de Chine a annoncé
qu'elle mettait en oeuvre un système de fluctuation du yuan dans les
limites de 0,3 % par jour par rapport au dollar américain, contre 3 %
maximum par rapport à un panier de devises étrangères,
dont le yen et l'euro. Rattrapage du retard économique
Représentation graphique des exportations en provenance de
Chine dans 28 catégories de couleurs.
On estime que la Chine a été la première
puissance économique mondiale durant la majeure partie des vingt
derniers siècles45,51,47,48. Jusqu'au xviiie siècle et la
révolution industrielle, c'est également en Chine que l'on
trouvait le niveau de vie le plus élevé de la planète52.
C'est sous la dynastie Qing que le développement économique de la
Chine commença à ralentir, alors que les pays occidentaux
passaient lentement d'une société à dominante agraire
à une société industrielle. En 1820, la Chine comptait
pour 33 % du PIB mondial, contre 9 % aujourd'hui53.
En 2010, la Chine est devenue la seconde puissance mondiale : le
PIB de la Chine s'est élevé à 5 878,6 milliards de dollars
en 2010, contre 5472 milliards au Japon54. Ce développement
effréné des activités économiques est davantage
dû aux investissements et aux exportations qu'à la consommation
intérieure55. Début décembre 2014, le site
américain MarketWatch annonce que la Chine devient officiellement la
première puissance économique mondiale, sur la base d'un rapport
du FMI d'octobre 2014 comparant le produit intérieur brut à
parité de pouvoir d'achat. En effet, sur cette base, le PIB chinois, de
17 632 milliards de dollars, devrait dépasser celui de
l'Amérique, de 17 416 milliards de dollars56. Le FMI prévoit
qu'elle atteindra 27 000 milliards de dollars de PIB en 2019, quand les
États-Unis ne seront qu'à 22 000 milliards.
Le développement économique actuel de la Chine est
l'un des plus rapides du monde, puisque l'on y enregistre une croissance dont
la moyenne, en 25 ans, est de 9,8 % par an. Entre 1980 et 2007, le PIB a
été multiplié par 12,757. En 2013, la croissance en Chine
a atteint 7,7% 58. La République
populaire de Chine est depuis 2001 membre de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC)59. La croissance de la Chine est essentiellement
tirée par les exportations. Leur montant a plus que doublé en
quatre ans, pour atteindre plus de 1000 milliards de US$ en 2009, ce qui fait
de la Chine le premier exportateur mondial. L'essentiel de ce commerce se fait
avec l'Union européenne (20,4 %), les États-Unis (17,7 %), Hong
Kong (13,4 %) et le Japon (8,1 %). La balance commerciale de la Chine est
excédentaire avec un grand nombre de pays. Les points forts des
exportations chinoises sont le textile, les tracteurs, les montres et les
jouets (85 % du marché mondial), les appareils photographiques et les
ordinateurs portables (55 % du marché), les téléviseurs et
les machines à laver (30 %), 15 % pour l'acier60.
Shanghai, ville dynamique et moderne.
La présence des entreprises étrangères sur
le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte
accélération de la croissance des exportations. Elles ont
attiré la main-d'oeuvre qualifiée dans les zones
côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 %
des exportations chinoises proviennent d'entreprises intégralement
chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont
réalisées par des entreprises dont le capital est à cent
pour cent étranger et 20 % sont le fait de partenariat entre les
sociétés étrangères et les sociétés
chinoises61. La Chine continentale entretient son attractivité pour les
entreprises avec une main-d'oeuvre bon marché et non syndiquée.
Cependant le prix de la main-d'oeuvre croît rapidement, en 2010, il a
progressé de 24 %.
4
De plus, il faut ajouter que le pays possède la plus
grande force de travail au monde avec 813.5 millions de travailleurs
disponibles62. La non-organisation des ouvriers chinois représente un
bénéfice substantiel pour les employeurs, qui y trouvent une
flexibilité d'emploi impossible à mettre en oeuvre dans les
démocraties libérales. Un autre aspect de l'économie
chinoise à relever : les bas prix d'éléments non issus de
la force de travail. Cela est dû en partie à l'existence du
contrôle des prix et de la garantie des sources d'approvisionnement
hérités de la précédente économie de type
soviétique : les entreprises d'État continuant à
être démantelées et leurs ouvriers renvoyés dans des
secteurs de compétitivité accrus, l'effet déflationniste
induit continue à mettre la pression sur les prix pratiqués au
sein de l'économie.
Les conséquences de cette croissance économique
sont nombreuses. Le revenu moyen annuel d'un ouvrier chinois est de mille trois
cents dollars américains. Les salaires augmentent
régulièrement sur le littoral pacifique. La Chine a
accumulé la plus confortable réserve de devises de tous les
temps: 2 200 milliards d'euros selon la Banque populaire de Chine.
En 2014, la Chine fonde la Banque asiatique d'investissement pour
les infrastructures (AIIB) pour contrebalancer le poids des institutions
financières issues du monde occidental (et ce alors que plusieurs pays
occidentaux acceptent toutefois d'en devenir membre). Dotée de plusieurs
dizaines milliards de dollars, elle a pour but d'asseoir la nouvelle diplomatie
économique chinoise afin de financer les besoins massifs en
infrastructure en Asie (autoroutes, chemins de fer,
télécommunications, etc.), à partir de réseaux
financiers convergeant vers la Chine.
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