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Alexia Charreton Monnet 2013
MÉMOIRE DE MASTER 2 : PROMOTION ET
ÉDUCATION POUR LA SANTÉ
PRÉVENTION DE L'OBÉSITÉ DANS UN
PLAN
LOCAL DE SANTÉ
Sous la direction de Monsieur Arnaud
Simeone
MONNET- CHARRETON Alexia
Promotion 2012-2013
« Ce n'est pas un gage de bonne santé que
d'être bien intégré dans une société
profondément malade - J. Krishnamurti »
Alexia Charreton Monnet 2013
« Nous sommes tous des êtres conditionnés
mais non déterminés - P. Freire »
Sommaire
1. Inégalités sociales de santé et
mortalités prématurées 1.1.
Inégalités sociales de santé
1.2. Pathologies et mortalités
évitables
2. Focus sur l'Obésité
2.1. Définitions
2.2. Physiologie
2.3. Conséquences
2.4. Prévalence
2.5. Prévention
2.5.1. Éducation nutritionnelle
2.5.2. Prévention de la sédentarité et
promotion de l'activité physique
3. Approche écologique de
l'obésité
3.1. Le modèle écologique
3.2. L'ontosystème
3.2.1. Facteurs biologiques
3.2.1.1. Génétique
3.2.1.2. Origine ethnique
3.2.1.3. Epigénétique
3.2.1.4. Exposition à des particules
3.2.1.5. Flore intestinale
3.2.1.6. Mode d'allaitement
3.2.2. Comportements
3.2.2.1. Pratique de l'activité physique /
sédentarité
3.2.2.2. Comportement alimentaire
3.2.2.3. Sommeil
3.2.3. Santé mentale
3.3. Le microsystème
3.3.1. Lien de filiation
3.3.2. Relation sociale : conjoint, amis, voisins...
3.3.3. École
3.3.3.1. Collation et système de
restauration
3.3.3.2. Niveau d'étude
3.3.3.3. Construction
Alexia Charreton Monnet 2013
3.3.4. Travail et catégories
socioprofessionnelles
3.3.4.1. Profession et condition
d'exercice
3.3.4.2. Bien-être au travail
3.3.4.3. Sécurité de
l'emploi
3.3.4.4. facteurs psychosociaux
3.3.5. Revenus
3.3.6. Le territoire d'habitation
3.3.6.1. Configuration matérielle
3.3.6.2. Agencement commercial
3.3.6.3. Habitants
3.3.7. Système médical
3.3.7.1. Dépistage
3.3.7.2. Prise en charge
3.4. L'exosystème
3.4.1. Niveau d'éducation parentale
3.4.2. Profession et catégories
socioprofessionnelles des parents
3.5. Le macrosystème
3.5.1. Pression mercantile
3.5.2. Modèles socio-culturels alimentaires
3.5.3. Modèles socio-culturels esthétiques
3.6. Le chronosystème
3.6.1. Événements de vie
4. Prévention de
l'obésité
4.1. Cadre conceptuel
4.1.1. Soutenir l'allaitement maternel
4.1.2. Promouvoir l'activité physique
4.1.2.1. Objectifs opérationnels
4.1.2.2. Promouvoir les compétences
psychosociales dans des activités encadrées :
4.1.3. Promouvoir une alimentation saine
4.1.4. Favoriser le développement des
compétences psychosociales
4.1.5. Renforcer la cohésion sociale et familiale
4.1.6. Lutter contre les conduites addictives
4.1.7. Prévention de l'obésité
Alexia Charreton Monnet 2013
Alexia Charreton Monnet 2013
Introduction
La santé ne saurait se résumer à la
technicité du secteur du soin, secteur fortement
privilégié en France depuis la période d'après
guerre de 1945 où la médecine a connu un profond
essor. La prévention en est le parent pauvre, avec un budget approchant
les 6,5 % des dépenses de santé en 2006 (avec prise en compte des
actes préventifs réalisés dans la pratique médicale
courante)1, or à choisir entre être
malade mais bien soigné et ne pas être malade, le choix se
porterait aisément sur la deuxième possibilité.
Les dépenses de soin entraînent un coût
pour la société, du fait du système de
sécurité sociale nationale mis en place sous la pression des
mouvements ouvriers du XIXème siècle, et garanti par
l'état qui progressivement s'efface au profit des assurances
privées.
L'Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE) comptabilisait, en 2004, du fait
de l'absence de prévention, 3840 années perdues en France (2757
pour le Japon et 5066 pour les Etats Unis)2.
La spécificité du découpage
français, et notamment la relative autonomie politique des
collectivités territoriales, ont amené celles-ci à
progressivement s'investir dans la promotion de la santé, avec des
soutiens financiers apportés en partie par l'état. Celui-ci leur
reconnaît, de par leur lien de proximité avec les habitants, une
pertinence inscrite dans la loi Hôpital Patient Santé Territoire
de 2009, pour la mise en oeuvre d'actions de promotion de la santé.
C'est le cas de nombreuses communes fortement mobilisées pour la
santé des habitants et particulièrement dans la prévention
de l'obésité.
Cette problématique est un enjeu fort de santé
publique, tant ses conséquences sur la qualité de vie de
l'individu sont déplorables, et sa prévalence
élevée. En France, en 1980, l'Institut National de la Statistique
et des Etudes Economiques (INSEE) estimait à 6,1% le taux de personnes
obèses, taux fortement revu à la hausse par l'enquête Obepi
qui portait la prévalence à 14,5 % en 2009.
Prévenir cette obésogénisation des
habitants, est d'autant plus complexe qu'ils évoluent dans un
environnement où ils sont sollicités pour surconsommer des
produits obésogènes et dans un contexte où la politique de
redistribution des richesses creusent les inégalités sociales. Ce
sera le but donné à ce travail de recherche : prévenir,
à l'échelle d'une collectivité, l'obésité
commune (sont exclues les obésités syndromiques ou secondaires)
par une approche réflexive et systémique.
En première partie seront brièvement,
présentées les missions de santé publique que peut se
donner une collectivité territoriale et notamment les
éléments moteurs du dessin des orientations d'un Plan Local de
Santé.
Alexia Charreton Monnet 2013
Une approche scientifique de
l'obésité sera développée en deuxième
partie, afin de se décentrer de la pensée profane assimilant
l'obésité a des excès alimentaires d'un être mal
éduqué, qui mange plus que sa part, ou compromis par le
péché de gourmandise, et conduisant les actions de
prévention de l'obésité à une éducation
à « savoir manger ». De même sur la question
de la prévention, la littérature sera passée en revue afin
de s'assurer de l'objectivité de l'éducation menée.
La troisième partie reflétera le travail de
recherche effectué autour d'un modèle écologique posant
pour principe que l'obésité se constitue au sein d'un cadre
dynamique, où se réalisent des interactions complexes entre
différents systèmes environnementaux et l'individu.
La quatrième et dernière partie sera l'occasion
de mettre en oeuvre les données de la littérature pour tenter de
dessiner une stratégie de prévention de
l'obésité.
1. Inégalités sociales de santé et
mortalités prématurées
Charte d'Ottawa de 19861:
«La promotion de la santé a pour but de donner aux individus
davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens
de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet
bien-être physique, mental et social, l'individu, ou le groupe, doit
pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et
évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc
perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de
la vie ; c'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales
et personnelles et sur les capacités physiques. La promotion de la
santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé
: elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes
de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le
bien-être complet de l'individu.»
1.1. Inégalités sociales de
santé
Les inégalités sociales de santé sont
définies (Guichard et Potvin
20104) par toute relation entre la
santé et l'appartenance à une catégorie sociale. Elles
sont fortement observées en France, or le Haut Conseil en
Santé Publique les a qualifiées d'injustes, en 2009, du fait
de circonstances incontrôlables par les personnes. Ces
inégalités sont essentiellement attribuables à des
circonstances indépendantes de la responsabilité individuelle
(Jusot, Tubeuf et
Trannoy5 2010).
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Graphique 1 : mortalité 1990-1999 en fonction du
niveau d'éducation pour les 30 à 64 ans6
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Graphique 2 : mortalité 1990-1999 en fonction de
la profession chez les individus de 30 à 64
ans6
Alexia Charreton Monnet 2013
En France, les inégalités sociales de
mortalité7 sont plus importantes
que dans d'autres pays d'Europe et s'accroissent ces
dernières années. S'y ajoutent des inégalités de
qualité de vie liées aux incapacités (telles que
définies dans le code de la santé publique : visuelles,
auditives, motrices, sensorielles...) qui concernent la quasi-totalité
des pathologies, des facteurs de risques et des états de
santé.
Par exemple, en 1990, les chômeurs avaient une
probabilité de décès prématurés 3 fois plus
importante que les actifs et un homme sans diplôme : 2,5 fois
comparé à un homme ayant effectué des études
supérieures8. Selon l'Institut National
de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEEE), entre 1982 et 1990,
la mortalité par maladies coronariennes a baissé de 47 % chez les
cadres et professions libérales contre seulement 14 % chez les
employés et ouvrier, et la survie à 28 jours d'un
événement coronarien restait 2.5 fois plus élevée
pour un cadre supérieur que pour une autre catégorie
socioprofessionnelle (CSP).
Entre 1991 et 1999, à 35 ans un cadre supérieur
pouvait espérer vivre encore 47 années dont 34 sans
incapacité, tandis qu'un ouvrier, ne pouvait espérer vivre que 40
ans, dont seulement 24 sans incapacité, alors même que ces 2
catégories bénéficiaient d'un emploi, d'un logement et
d'une insertion sociale. En 2000, Jougla9, estimait à 9 ans cet
écart d'espérance de vie.
Les déterminants ne sont donc pas uniquement
à rechercher dans la pauvreté extrême (sans-domiciles,
bénéficiaires du revenu de solidarité active...) qui est
la partie visible de l'iceberg, ces inégalités font
référence au gradient induit par la position sociale.
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Graphique 3 : espérance de vie, en France,
à 35 ans selon 3 indicateurs chez les cadres supérieurs et
les
ouvriers en 200310
Les inégalités de santé, sont
fréquemment attribuées aux inégalités
d'accès aux soins, du fait de la croyance dans le rôle
déterminant de la médecine, or l'accès aux soins ne peut
être l'unique facteur responsable, de nombreux autres déterminants
sont progressivement identifiés.
L'Obésité chez l'enfant comme chez l'adulte,
est, à ce titre, un marqueur des inégalités sociales
Alexia Charreton Monnet 2013
Alexia Charreton Monnet 2013
de santé constatées ces dernières
années en France. En 2004-2005, une enquête de la
Direction de la Recherche des Études de l'Évaluation et des
Statistiques11, montrait que
l'obésité était dix fois plus fréquente parmi les
enfants d'ouvriers (6%) que parmi les enfants de cadres (0,6%), et que
l'écart s'était davantage creusé entre les classes
professionnelles par rapport à 2002.
Ces données, en désaccord avec nos textes
constitutionnels, soulignent la nécessité de tenter de
prévenir l'obésité en agissant sur ses déterminants
pour réduire les inégalités sociales de santé.
1.2. Pathologies et mortalités
évitables
La mortalité prématurée ou nombre de
décès avant 65 ans est plus prononcée en France que dans
la plupart des pays de l'Union Européenne (Jougla, Le
Toullec 199912 et Jougla et al.
200313). La liste des causes de
décès évitables (52% des décès
prématurés), incluant les décès dus à
certains cancers, aux cardiopathies ischémiques et aux maladies
vasculaires cérébrales, a été établie par la
Fédération Nationale des Observatoires Régionaux de la
Santé14. Celle-ci
considère que compte tenu des connaissances actuelles et des
capacités du secteur du soin, 36% des décès avant 65 ans
pourraient être évités par action sur des facteurs
de risques individuels et 16% par action sur le système
de soin (y compris dépistage) éventuellement renforcées
par une action sur le comportement individuel.
Or, selon l'OMS15, la surcharge
pondérale, dont l'obésité, est le cinquième facteur
de risque de décès, causant chaque année, dans le monde,
au moins 2,8 millions de décès. Elle serait responsable de plus
de 30 % du risque de développer un diabète, 23 % des maladies
cardio-vasculaires16 et de 7 % à 41 % de
certains cancers.
Sa prévention constitue donc, un axe de travail
essentiel à inscrire dans un Plan Local de Santé destiné
à réduire les incapacités et mortalités
prématurées.
2. Focus sur l'Obésité
2.1. Définitions
Dans le Plan obésité 2010-2013 du
Ministère du travail, de l'emploi et de la
santé17, l'obésité est
considérée comme une «maladie de la transition
économique et nutritionnelle, liée à
l'évolution des modes de vie (alimentation, activité), à
des facteurs environnementaux et économiques, sur un fond de
prédisposition biologique, et aggravée par de nombreux facteurs
(médicamenteux, hormonaux...)».
L'OMS a une approche davantage médicale, et
définit, en 2013, l'obésité comme «une accumulation
anormale ou excessive de graisse corporelle (adiposité) qui peut nuire
à la santé».
Alexia Charreton Monnet 2013
L'indicateur généralement
utilisé pour estimer l'adiposité, et qui
reflète à 89 % la variation du tissu adipeux sous-cutané
selon la Haute Autorité en Santé (HAS) est l'Indice de
Masse Corporelle (IMC) qui est le rapport poids / taille2.
L'individu adulte est considéré comme étant en situation
de surcharge pondérale lorsque son IMC est supérieur à 25
kg/m2, et en situation d'obésité lorsque son IMC est
supérieur à 30kg/m2. Pour les enfants, la corpulence
variant naturellement au cours de la croissance, l'IMC doit être
rapporté sur les courbes de santé pour observer l'écart
à la moyenne. Selon la référence française, une
courbe de corpulence supérieure au 97ème percentile, ou
supérieure à l' IOTF 25 (International Obesity Task Force) selon
les normes internationales, correspond à un surpoids, tandis
qu'une courbe supérieure à l' IOTF 30 correspond
à une situation d'obésité. Le Z Score d'IMC mesure
l'écart à la norme en faisant la différence entre la
valeur de l'IMC et la valeur de l'IMC médian de la population de
référence, divisée par l'écart type de celle-ci.
Cet indicateur permet d'avoir une vision immédiate de l'excès ou
non de corpulence chez l'enfant sans report aux courbes.
2.2. Physiologie
Chez l'être humain, la prise alimentaire est
déclenchée par des mécanismes
homéostatiques18 permettant
d'ajuster les dépenses physiques et l'appétit aux
réserves énergétiques et des
mécanismes liés à la disponibilité de l'aliment
dans l'environnement. Une fois un repas commencé, la stimulation
à manger est progressivement réduite et le rassasiement
entraîne l'arrêt de la consommation avant même que les
nutriments ingérés n'aient été absorbés. La
taille des repas est déterminée par une interaction de facteurs
sensoriels (qualité et variété de la
stimulation alimentaire), des signaux gastro-intestinaux et des réponses
neuro-endocriniennes à l'arrivée de nutriments dans le tractus
digestif. Un mécanisme d'apprentissage de type pavlovien, par lequel les
qualités sensorielles de l'aliment sont associées aux
conséquences métaboliques de
l'ingestion, met en place, pour chaque
mangeur, le répertoire des goûts et des rejets
alimentaires. Or chez la personne en situation d'obésité, on
n'observe pas d'inhibition de l'appétit proportionnellement à la
masse adipeuse.
2.3. Conséquences
L'obésité infantile peut persister à
l'âge adulte en fonction de la sévérité de celle-ci,
des antécédents familiaux et de l'âge de l'enfant (environ
50 % de persistance selon Whitaker et
al19). Mais qu'elle persiste ou non, elle est
un facteur prédictif de maladies cardiovasculaires. Elle diminue
l'espérance de vie20 et constitue un facteur
aggravant de nombreuses pathologies, notamment les
maladies cérébro-cardio-vasculaires (infarctus du myocarde,
accident
Alexia Charreton Monnet 2013
vasculaire cérébral...), dont le
risque se mesure en fonction de la répartition de la
graisse évaluée par le rapport taille/hanche, qui pour
les femmes ne doit pas dépasser 0,7 et chez les hommes
0,921. L'obésité est un facteur de
risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de certains
cancers. Elle peut également entraîner de nombreuses complications
: obstétricales,
orthopédiques22,
manque de coordination des mouvements23,
conséquences esthétiques et morphologiques. De
même, le déclin cognitif, pourrait être plus rapide chez les
personnes en situation d'obésité que chez les
normo-pondéraux24.
L'obésité et sa stigmatisation retentissent
également sur la santé mentale et sociale : mésestime,
dépression, idées suicidaires, troubles du comportement
alimentaire25 26 27 28 indépendamment de la classe
sociale des parents, du degré d'intelligence et de
l'éducation29.
2.4. Prévalence
La prévalence nationale mesurée en 2012 par
l'étude Obépi30 ,
relève un pourcentage d'adultes en situation de surcharge
pondérale de 32,3 % et de 15 % en situation d'obésité.
Concernant la prévalence chez l'enfant, la moyenne nationale
établie par l'Institut de Veille Sanitaire en
200631, estimait que 18 % d'enfants français
avaient une surcharge pondérale dont 3,5 % une obésité.
2.5. Prévention
Selon l'OMS, la prévention est «l'ensemble des
mesures visant à éviter ou
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??
Obésité
Précarité de vie
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Estime de soi
nombre ou la gravité des maladies ou
accidents». La littérature propose de nombreux projets de
prévention de l'obésité évalués :
2.5.1. Éducation nutritionnelle
Il faut souligner le brouhaha des
messages préventifs aussi divers que variés
(Lahlou 1996 : « chacun mange et a sur cette question des
convictions intimes très fortes qui résultent de ses
expériences personnelles et lui donnent le sentiment d'une
véritable expertise ») et leur opposition à la pression
mercantile ambiante. Toutefois, les instances françaises de santé
publique, à l'image de nombreux autres pays, ont
misé sur l'apport des connaissances nutritionnelles dans le but que
l'individu, en toute connaissance, mange rationnellement
équilibré (12 à 15 % de l'apport énergétique
global fourni par les protéines, 35 à 40 % par les
Alexia Charreton Monnet 2013
lipides et 50 à 53 % par les glucides dont 5
% maximum fourni par les sucres simples) et par extension qu'il maintienne une
corpulence «normale».
En fin d'année 2011, le Centre de Recherche pour
l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie
(CREDOC)32, comparait les comportements
alimentaires des habitants des Etats-Unis (auprès desquels,
la pratique de l'éducation nutritionnelle s'est
généralisée depuis les années 60) et
ceux de France. L'étude mettait en avant que globalement, les
quantités d'énergie ingérée, sont similaires aux
États-Unis et en France, et que contrairement à certaines
idées reçues, les régimes des français et des
américains apportent la même quantité de lipides
(Annexe 1). De plus, d'après le CREDOC en
200633, quand on
intègre l'ensemble des aliments ingérés hors et
au domicile, on constate que ce sont les catégories modestes qui se
rapprochent le plus des recommandations nutritionnelles en terme de
répartition en macronutriments et en diversité, et que les hauts
revenus ont davantage une alimentation moderne et
déséquilibrée.
L'association : revenus modestes - alimentation
déséquilibrée ne se vérifiant pas, et les
américains consommant une alimentation plus équilibrée (en
terme de répartition en macronutriments) que celle des français,
le lien causal entre obésité et déséquilibre reste
peu probant. Toutefois de nombreuses actions ont ciblé
l'éducation nutritionnelle pour prévenir l'obésité,
mais n'ont pas fourni les résultats escomptés :
X Une méta-analyse de Campbell et al. (2005)
regroupant dix études incluant des études à court terme
(moins de trois mois) et sur une année, réalisées dans des
écoles primaires et maternelles, auprès de communautés et
de familles et cumulant pour trois d'entre elles de l'éducation
nutritionnelle et de la promotion de l'activité physique, n'a pas
apporté de résultats significatifs entre le groupe témoin
et le groupe test34.
X De même, en 2003, 727 enfants en intervention et 682
en contrôle, ont fait l'objet d'une action de prévention de
l'obésité sur 3 ans. L'intervention comptait un
enseignement (24
leçons de 45-60 minutes sur les
Estime de soi parental Estime de Soi
comportement alimentaire
«sain» et la promotion de l'activité
physique) et des activités physiques modérées à
intenses d'une demi-heure, 3 fois par semaine pendant toute la scolarité
et de 2 à 10 minutes pendant les pauses intercours. Les repas
distribués par la cantine apportait une quantité lipidique
réduite. De plus, la famille, les enseignants, les moniteurs
d'éducation physique et le personnel de restauration étaient
formés sur l'alimentation et les styles de vie
«sains»35.
Dans le groupe intervention, les connaissances
nutritionnelles ont augmentées, l'intention d'adopter une
alimentation conseillée était plus souvent déclarée
et les enquêtes alimentaires
Alexia Charreton Monnet 2013
(questionnaire sur 24h) reflétaient une
énergie ingérée moindre
que dans le groupe contrôle. Toutefois, lorsque ces
données ont été confrontées à la mesure
objective, aucune différence significative ne s'est
reflétée dans l'énergie ingérée, le poids,
l'IMC et les plis cutanés.
X Une autre étude sur deux ans, a été
menée dans le Nebraska avec 200 enfants de classes primaires
s'étant portés volontaires. L'action consistait à
dispenser de l'éducation nutritionnelle, à modifier les repas
servis à l'école et à promouvoir l'activité
physique à l'école. Les connaissances nutritionnelles des
participants étaient significativement meilleures que dans le groupe
contrôle et une augmentation légère de la pratique de
l'activité physique à l'école a été
observée directement. Toutefois, en dehors de l'école, la
pratique physique a diminué et aucune
différence n'a été observée au test d'aptitude
à l'effort. En terme de corpulence et de répartition de la masse
grasse mesurées par densitométrie, il n'y a eu aucune
différence entre le groupe témoin et le groupe intervention
(Donnelly et al.,199636).
X Les précédents résultats sont
corroborés par une étude anglaise, ayant inclus 634
enfants de 7 à 11 ans qui ont suivi un programme pendant un an, avec une
intervention similaire aux deux précédentes études et n'a
également pas obtenu d'effet sur l'IMC37.
2.5.2. Prévention de la sédentarité et
promotion de l'activité physique
Contrairement aux actions d'éducation nutritionnelle,
certaines actions de promotion de l'activité physique et
réduction de la sédentarité chez les enfants ont
démontré leur impact sur une diminution du risque de
développer une obésité.
X Une action de promotion de l'activité
physique auprès de collégiens, a
apporté des résultats positifs évalués sur la
corpulence : l'ICAPS Intervention auprès des Collégiens
Centrée sur l'Activité Physique et la
Sédentarité38». L'intervention
reposait sur une approche socio-écologique et une forte
adaptabilité à l'environnement (ressources locales pour la
pratique sportive) et à la population : 54 % des
collégiens pratiquaient une activité de
plus de deux heures hebdomadaires en dehors du collège, les deux
tiers de la population déclaraient souhaiter faire davantage de
sport. Parmi les collégiens ne faisant pas de sport en dehors de
l'école, un sur deux évoquait des contraintes matérielles
(horaires, éloignement/déplacements, disponibilité des
parents), financières et individuelles (pas envie de faire de la
compétition, trop dur, n'aimaient pas). Une approche sur trois niveaux
à été proposée :
- Environnement : proposition d'activités en dehors de
tout esprit de compétition pendant les heures de permanence entre midi
et deux et en périscolaire, journées événements
permettant à l'ensemble des collégiens de se
rencontrer autour d'activités physiques : «Tous à
vélo»...
- Individu : séances de débats sur le
thème de l'activité physique et de la sédentarité
pour
Alexia Charreton Monnet 2013
faciliter le sentiment d'appropriation de la démarche
et permettre l'échange collectif.
- Social : séances d'information destinées aux
parents et association des enseignants.
À l'issue des quatre années
d'expérimentation, les résultats de l'étude ont
montré une augmentation de l'activité physique de loisirs d'une
heure par semaine, une diminution du temps passé
quotidiennement devant la télévision et une moindre
prise de poids au cours de l'adolescence (Annexe 2). Pour les
collégiens de poids normal, le risque de se trouver en surpoids à
la fin de l'étude a été diminué de plus de 50 %
dans les collèges bénéficiant de l'intervention Icaps
comparés aux collèges témoins. Puis, le suivi à six
ans a montré des effets bénéfiques
qui ont perduré deux ans après la fin de
l'intervention.
X Une intervention d'un autre registre, a été
effectuée au sein d'une école et visait à réduire
le temps passé à regarder la télévision et à
jouer aux jeux vidéo39. L'intervention a
duré 7 mois et a été menée auprès de 192
enfants de 8 ans répartis en 2 groupes (contrôle et intervention).
Elle reposait sur une approche à 2 niveaux : individuelle avec un apport
de connaissances et amélioration du savoir-faire, et sociale en
renforçant le soutien parental, ce qui est conforme aux recommandations
de l'HAS, qui en matière de prévention et de prise en
charge de l'obésité infantile, conseille de s'adresser aux
familles pour permettre à l'ensemble des membres de la famille d'en
bénéficier, accroitre le soutien social et réduire le
sentiment d'isolement40. Les interventions
étaient réalisées en classe et comportaient 18
leçons de moins d'une heure, sur des thèmes relatifs à
l'objet d'étude. Il était demandé aux enfants, dans un
premier temps, de s'engager à supprimer les activités de
télévision et jeux vidéo pendant 10 jours, puis de les
réintroduire moins de 7 heures par semaine. Les enfants étaient
accompagnés par les professeurs des écoles, pour
s'organiser à répartir dans le temps imparti, les
activités de télévision, jeux d'ordinateur et cassettes
vidéo. Les parents étaient motivés par des courriers leur
proposant des stratégies pour aider leurs enfants à
réduire ces activités. L'évaluation était
réalisée à l'aide de mouchards insérés dans
le matériel audiovisuel, de questionnaires et de mesures
anthropométriques.
Les enfants soumis à l'intervention ont fortement
diminué le temps passé devant la télévision et les
jeux vidéo. Leur IMC, plis cutanés et tours de taille
étaient significativement inférieurs aux enfants du
groupe contrôle.
A travers ces quelques illustrations de la prévention
de l'obésité, il est observé que les actions congrues,
reposent sur des approches prenant en compte l'individu motivé,
mais également son environnement (familial, social, culturel, physique).
Les interventions fondées uniquement sur l'information ou sur
l'éducation nutritionnelle (guides alimentaires, promotion
par le biais des médias ou interventions dans les
écoles...) n'ont qu'un effet limité à court
terme sur les comportements et n'impactent pas
l'IMC41.
Les campagnes de prévention multi focales (s'appuyant
sur les médias et sur des interventions communautaires), ont de leur
côté, pu impacter la prévalence de la surcharge
pondérale, dont la courbe connaît ces dernières
années un certain fléchissement, mais ont alors
déplorablement, contribué à renforcer les
inégalités sociales constatées en matière de
surcharge pondérale11.
3. Approche écologique de
l'obésité
Il a donc été montré, que les
comportements à promouvoir en santé publique pour prévenir
l'obésité, ne font pas l'objet d'une identification probante et
exhaustive. Les sensations de faim et de satiété, mais
également l'exposition à la publicité, les pratiques
alimentaires, les dépenses énergétiques, l'estime de soi,
le rapport au temps, l'attention portée à la santé, le
stress, l'environnement de vie et autres facteurs pouvant influencer la
corpulence ne sont pas identiques pour tous les individus. Or selon Sadi
Lalhou : « si l'on considère que l'homme a 2 bras, on ne prend
pas en compte le bras hypertrophié du joueur de tennis ». Il
convient donc, de concevoir les actions de prévention qui seront
proposées, en s'appuyant sur des facteurs de risque probants
d'obésité. La théorie écologique constitue un cadre
de réflexion pertinent pour la catégorisation de ces facteurs de
risques, dans la mesure où elle permet d'envisager
l'hypothèse que l'obésité pourrait être le
résultat de processus variés et d'acteurs multiples qui
interagissent les uns avec les autres. De ce fait, ce modèle
sera utilisé pour appréhender les déterminants de
l'obésité extraits de la littérature scientifique qui
seront exposés et résumés sous forme de graphique. Au
cours de cette analyse systémique, il est apparu à l'auteure, que
les compétences psychosociales de l'individu (et de ses parents)
résultantes de l'interaction individu-environnement, pourraient jouer un
rôle majeur dans le développement d'une obésité ou
le maintien de celle-ci, vraisemblablement en permettant à l'individu de
se distancier d'un environnement ou d'une biologie favorable à
l'obésité pour maintenir une corpulence «normale»,
cette hypothèse ne pourra être infirmée ou confirmée
dans le cadre de ce travail. Toutefois et afin de partager avec les lecteurs,
le besoin d'approfondissement de l'impact des variables psychosociales sur le
développement ou le maintien de l'obésité, des graphiques
synthétiseront les facteurs d'influence de l'Obésité en
intégrant le questionnement de l'auteure (la relation établie
sera matérialisée à l'aide de flèche pleine et
l'hypothétique à l'aide de flèche en
pointillés).
Alexia Charreton Monnet 2013
3.1. Le modèle écologique
Dans la perspective écologique,
l'environnement est conçu comme un ensemble
intriqué de systèmes qui influencent l'individu de
façon plus ou moins directe. L'observation écologiste permet
d'appréhender l'individu dans un contexte réel.
Le premier niveau est l'ontosystème (Belsky
198042). Ce système comprend l'ensemble
des caractéristiques de l'individu. L'individu n'est pas
passif dans son environnement, il interagit avec lui, de ce fait les
facteurs de ce système sont influencés par les autres
systèmes. Seront répertoriées, dans ce système,
l'ensemble des particularités individuelles corrélées,
dans la littérature, avec l'obésité dans une
définition purement médicale de corpulence excessive.
Les quatre systèmes suivants ont
été proposés par Urie Bronfenbrenner en 1979 dans
son ouvrage : The ecology of human development. Le microsystème
correspond à l'environnement immédiat. Il comprend les
différents systèmes et les différentes personnes fortement
présentes dans la vie de l'individu : sa famille, ses voisins,
l'école, le travail, les amis.... Ce système a une influence
directe sur le développement et l'adaptation de l'individu. Il
cataloguera les différents éléments proches de
l'individu et pouvant également, exercer une influence sur la corpulence
de l'individu et notamment son risque d'obésité.
Le mésosystème représente pour
Bronfenbrenner, les interactions entre microsystèmes et surtout
la nature des liens. Ainsi les relations entre la famille et l'école
chez l'enfant, la relation entre les parents et la famille... influencent
l'évolution de l'individu au même titre que chaque
microsystème. Il paraîtrait tout à fait intéressant
de développer ce champ, toutefois la littérature n'abonde pas
dans ce sens et l'effet produit par ces interrelations sur la corpulence de
l'individu reste un champ inexploré et qui ne pourra
l'être dans le cadre de ce travail.
L'exosystème est l'ensemble des conditions
environnementales qui ont une influence indirecte sur l'individu (chômage
d'un conjoint...), ici, ce seront l'ensemble des caractéristiques de
l'environnement social de l'individu qui vont exercer un effet sur sa
corpulence.
Le macrosystème constitue l'ensemble des croyances, des
valeurs, façons de vivre, des idéologies
partagées par une communauté. Seront uniquement
répertoriées dans ce système, les particularités
corrélées dans la littérature aux caractéristiques
de l'individu ou de son micro-environnement favorables à
l'obésité.
Enfin, le chronosystème, ajouté au modèle
par Bronfenbrenner en 198443,
englobe le système de temps et des événements
permettant une analyse évolutive de la situation. Il peut, par exemple,
référer à des événements stressants
cumulés. Seront référencés, dans ce niveau, les
événements de vie, jouant un rôle sur la corpulence de
l'individu.
Alexia Charreton Monnet 2013
3.2. L'ontosystème
Alexia Charreton Monnet 2013
3.2.1. Facteurs biologiques
3.2.1.1. Génétique
Une méta-analyse (Hebebrand et Hinney
200944) conclue qu'à tout âge, au
moins 50 % de la variation de corpulence est due à des facteurs
génétiques. Le risque de devenir obèse est
multiplié par huit pour un enfant dont les deux parents le sont, et ce
indépendamment des habitudes alimentaires45.
Mais ces données n'excluent pas qu'une adaptation du mode de vie
permette à l'individu d'agir sur sa corpulence.
Génétique / parents obèses
Obésité
Cette prédisposition, et donc cette
inégalité de «programmation» est indéniable et
à cet effet il convient de ne pas considérer l'individu en
situation d'obésité comme moins vertueux que l'individu mince.
3.2.1.2. Origine ethnique
La prévalence de l'obésité
s'élève à 14,3 % si l'origine de l'individu est
française et 26,2 % s'il est originaire du
Maghreb46, données corroborées par
l'étude d'Ujcic-Voortman, Baan et Seidell
(201247). Les familles issues de
l'immigration sont plus souvent, victimes de la
précarité sociale qu'il s'agisse de l'emploi ou du
logement48. De plus, en France avec un contexte
social post-colonialisme qui voit le Front National monter en ampleur depuis
les années 80, les immigrés sont davantage exposés aux
discriminations que la population non
immigrée49, avec des
répercussions sur l'estime que l'individu se porte. Ces
inégalités de corpulence, pourraient donc résulter d'une
prédisposition génétique plus forte ou de comportements
alimentaires excessifs, mais également de la précarité de
vie et d'une estime de soi fragilisée.
Estime de soi
Les premiers travaux (Rosenberg 1965, Coopersmith
1984...) concevaient l'estime de soi, comme l'expression d'une approbation
ou d'une désapprobation de l'individu porté sur soi, stable et
peu évolutive dans le temps. Le concept a par la suite,
été développé pour englober d'autres notions comme
le lieu de contrôle et l'auto-efficacité.
Harter (1978) a introduit la notion de
variabilité des sentiments de compétences en fonction de
|
contextes particuliers auxquels serait confronté
l'individu et qui en s'agrégeant, pourraient se compenser mutuellement
et former l'estime de soi. Par exemple, pour un enfant, il existerait 4 sources
principales de jugement signifiants pour se constituer une estime : ses
parents, ses enseignants, ses camarades, ses amis proches. Si l'une ou l'autre
est défaillante, les autres peuvent y suppléer. Mais 4 sources
d'estime, c'est aussi 4 sources de pression autour de 4 rôles sociaux,
donc 4 fois plus d'efforts pour préserver une bonne image sociale.
Fox et Corbin (1989) ont
développé l'idée de plusieurs niveaux et sous niveaux en
interaction formant une construction hiérarchique de l'estime de soi. Au
premier niveau, se retrouvent les compétences sociales, les
compétences professionnelles et scolaires et la valeur physique
perçue, ce niveau étant lui même subdivisé en sous
domaines.
Délignières
(2008)50 dans le cadre de ses travaux sur
l'estime de soi et la pratique sportive, a divisé la valeur physique
perçue en quatre sous domaines influant : l'endurance perçue,
l'apparence physique perçue, la compétence sportive perçue
et la force perçue. Les niveaux fonctionnent en interrelation : un
individu à haute estime de soi, tendra à développer de
forts sentiments de compétences dans les sous domaines et inversement la
réussite dans les sous-domaines influencera l'estime de soi globale et
de ce fait, la réussite sportive peut améliorer l'estime de
soi.
De plus, l'individu n'accordera pas le même
intérêt aux différents domaines. L'apparence peut
être très importante pour un individu alors qu'un autre n'y
accordera pas de crédits, de ce fait certains domaines auront plus de
poids dans le renforcement de l'estime de soi, un haut degré de
satisfaction corporelle a ainsi été corrélé
à un haut niveau d'estime de soi51
52.
Toutefois ces importances relatives, pourraient correspondre
à des stratégies de préservation puisque Dolau
et Arsenault (2009)53 ont
établi plusieurs liens entre l'estime de soi et les mécanismes de
défense de l'ego (compensation, déni, rationalisation,
auto-efficacité...).
Dans leurs différents travaux, Ninot,
Fortes et Delignières
(2001)54 ont montré la
variabilité de l'estime de soi autour d'une marge étroite
fortement liée au contexte de vie, ainsi une blessure chez un sportif de
haut niveau, peut entraîner de profondes variations dans son estime de
lui même. L'estime de soi (dont l'estime de soi des propres parents
serait la meilleure source), serait donc au centre d'une boucle de variables
s'influençant réciproquement et en interaction avec
l'environnement de vie.
|
3.2.1.3. Epigénétique
L'épigénétique est une régulation
génétique qui peut se transmettre d'une génération
à l'autre
Alexia Charreton Monnet 2013
ou être induite par l'environnement sans modification de
la séquence génétique.
Contrairement aux mutations irréversibles qui affectent la
séquence de l'Acide DésoxyriboNucléique, les modifications
épigénétiques sont, en principe, instables et
réversibles et peuvent varier au cours de la vie, de la journée,
suivant la modulation de l'expression des gènes, en fonction
des signaux moléculaires, nutritionnels, des rythmes
circadiens, de l'âge, ou d'expositions environnementales.
L'épigénétique foetale ou post-natale peut être
corrélée à une prédisposition à
développer une obésité future (Barker
200755, Attig, Gabory et
Junien 201056, Jammes, Junien
et Chavette-Palmer 201157).
3.2.1.4. Exposition à des particules
Le tabagisme maternel58 pendant la gestation
multiplierait par 2 le risque d'obésité à 5-6 ans, tout
autre facteur confondant exclu, en induisant, par la nicotine, une
altération des fonctions cérébrales qui
contrôle les attitudes compulsives59.
Or le tabagisme a ses propres
déterminants60 : mauvaise estime de soi,
instabilités émotionnelles, difficultés relationnelles,
agressivité, anxiété, dépression, cycle scolaire
court, catégorie socioprofessionnelle des parents...

Mauvaise estime de soi de la maman Mauvaise santé
mentale de la maman Niveau - d'éducation de la maman CSP- des
parents
Tabagisme maternel Obésité
La lutte contre le tabagisme maternel pendant la gestation est
donc une mesure réduisant le risque de développer une
obésité.
En 2012, la revue Environmental Heath Perspective,
publiait des études61 montrant que
l'exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) durant les périodes
foetales et néonatales pouvait être mise en cause dans
l'épidémie d'obésité. Les PE pourraient agir
à travers des modifications épigénétiques induites
par l'exposition en période foetale ou néonatale (voire
même des générations suivantes), ou à travers une
perturbation hormonale due à l'exposition de l'individu. Les effets
toxiques se manifestent, pendant l'enfance et à l'âge adulte. La
dernière estimation faite par Colborn sur son site « The
Endocrine Disruptors Exchange » donne un chiffre de 870 substances PE
à la date du 18 juillet 201162.
Il n'existe pas de relation dose-effet, mais d'une
façon générale, les faibles doses
impactent davantage l'individu, celles-ci pouvant être amplifiées
en cas d'effet cocktail (ce qui correspond à la réalité
des expositions humaines), même lorsque chaque composant est
Alexia Charreton Monnet 2013
Alexia Charreton Monnet 2013
présent à une dose qui,
individuellement, ne produit pas d'effets, selon l'Appel de
Prague.
Le tissu adipeux est sous contrôle hormonal et
assimilable à une glande endocrine, puisqu'il secrète des
adipokines telles que la leptine contrôlant la prise alimentaire et des
facteurs de croissance. A cet effet, il est donc susceptible d'être
perturbé. Cette hypothèse a été corroborée
par de nombreux travaux chez le rat (l'extrapolation paraît plausible du
fait de la concordance observée par ailleurs entre données
animales et données humaines pour d'autres effets produits sur la
reproduction et le cancer63 64). Chez l'humain, il
a été identifié de nombreuses corrélations : lien
entre certains polluants et aggravation du phénotype
d'obésité (Baillie-Hamilton
200265), lien entre exposition de l'embryon
aux PE et altérations de l'épigénome qui le
programmeraient à développer de l'obésité66
67 68(2007), lien entre une exposition néonatale
à de faibles doses de Distilbène et augmentation significative du
poids corporel à l'âge adulte, chez les souris femelles, lien
entre le taux de Bisphénol A (BPA) urinaire pendant la grossesse et le
poids à la naissance chez les nouveau-nés humains de sexe
masculin (étude Pélagie de 2002 à
200669), risque d'obésité
multiplié par 1,85 en cas de taux urinaire élevé en BPA
(étude Nhanes 2003-200670), dont
spécifiquement l'obésité
abdominale71, lien entre l'IMC,
l'obésité abdominale et certains métabolites des phtalates
(étude Nhanes 1999-200272 73), lien chez la
souris exposée au Polluants Organiques Persistants
(POP) par la consommation de saumons et obésités
viscérales74, lien entre POP contenus dans
le tissu adipeux et le sérum, et présence de marqueurs
biologiques liés à
l'obésité75, nombreuses
données suggérant que les POP se stockent dans le tissu adipeux,
à partir duquel ils peuvent interférer avec
l'adipogénèse76, lien entre le taux
d'hexachlorobenzene (HCB) dans le sang de cordon, et le poids et
l'IMC à la naissance et à l'âge de 6 mois des
nourrissons77, lien entre le taux sanguin de baryum
ou thallium et le gain de poids (programme Nhanes
1999-200278)...
Mais comme pour la prédisposition
génétique, il n'est pas établi que ces perturbateurs
impacteraient la corpulence indépendamment du mode de vie, ils sont
davantage considérés comme des éléments
facilitateurs dans un environnement favorable à
l'obésité.
Les lieux de vie (habitation, école, lieu de
travail...) sont des éléments influençant l'exposition de
l'individu à ces pollutions. Or le lieu d'habitation et par cascade le
lieu d'école, sont étroitement liés aux conditions
socio-économiques. Ainsi plus le revenu est
élevé et moins la zone d'habitation est polluée et plus
les sites de déchets sont éloignés (Laigle
2007)79. Il en est de même pour les
matériaux de construction et la qualité de l'air
intérieur, puisque la classe sociale a une incidence sur la ventilation
de l'habitation (OMS 2003)80. Le gradient
social pourrait donc être lié au risque d'être
exposé aux perturbateurs endocriniens.
Les comportements individuels et collectifs peuvent
également impacter l'exposition : choix
de vaisselle et récipients, achats de denrées
dont l'emballage alimentaire pourrait contenir du BPA, techniques de
stockage, consommations alimentaires (notamment en poissons d'eau douce
fortement bio-accumulateurs de PCB), utilisation de cosmétiques,
utilisation de pesticides... Ainsi l'éducation des individus pourrait
permettre de réduire l'exposition.

Habitation
Lieu d'école
Condition de travail
de la maman
Exposition aux perturbateurs
neuro-endocriniens
Obésité
Revenu familial -
CSP -
Niveau - d'éducation de la maman
Alexia Charreton Monnet 2013
3.2.1.5. Flore intestinale
L' être humain héberge en moyenne 1015
bactéries (soit environ 1,5 kg) vivant en symbiose dans son tube
digestif. Les génomes de ces bactéries déterminent de
nombreuses fonctions, dont la capacité de réguler l'expression de
certains gènes de l'hôte81 et des
activités enzymatiques complémentaires à celles
déterminées par les gènes humains. De
récents travaux ont démontré la relation entre la
population bactérienne et la régulation du poids en mettant en
évidence une différence de colonisation de la flore intestinale
des individus obèses (par la présence majoritaire de Firmicutes)
et ceux normopondéraux (par la présence majoritaire de
Bactéroïdes). Les Firmicutes apportent à l'individu une
capacité d'assimiler davantage de glucides en dégradant des
polysaccharides non digestibles. L'hypothèse non confirmée chez
l'être humain, mais confirmée chez la souris, est qu'une
transplantation par voie orale de la flore Firmicutes chez des souris, suffit
à les rendre obèses82.
La flore intestinale est essentiellement influencée par
la flore maternelle et par le mode d'alimentation. Il convient d'attendre
davantage de données pour en déduire des mesures de
prévention.
3.2.1.6. Mode d'allaitement
L'allaitement par lait infantile semble constituer un facteur
de risque d'obésité83 84 85. L'impact
de l'allaitement reste un sujet controversé, toutefois la
majorité des études comparatives entre les enfants
allaités au lait humain et ceux par du lait infantile, montre que
l'allaitement maternel exclusif en fonction de sa durée, est
corrélé à un moindre risque d'obésité future
pour l'individu. Or la prévalence et la durée de l'allaitement
maternel en France, est une des plus faibles d'Europe : le taux d'initiation en
maternité était de 62,6 % en 2003 et la durée
médiane de l'ordre de 10 semaines86 (avec
une légère progression ces dernières années). De
fortes inégalités sociales et
territoriales87 (Annexe 3) entourent
l'allaitement maternel. Le rapport du Professeur
Turck86 identifie un certain nombre de
déterminants de l'allaitement (Annexe 4) qui peuvent
être classifiés selon l'approche systémique en
référence à la maman et à portée de la
collectivité :
Ontosystème :
Compétences psychosociales : sentiment
d'auto-efficacité, niveau de confiance en soi, perception de la
facilité à allaiter.
Autres : intention prénatale d'allaiter,
degré de planification de la grossesse,
expérience antérieure d'allaitement, niveau d'information,
participation à des cours de préparation, difficultés
rencontrées lors de l'allaitement maternel.
Le sentiment d'auto-efficacité
perçue
Le sentiment d'efficacité personnel (SEP) de
Bandura (1997)88ou auto-efficacité
perçue, est un aspect central de la théorie socio-cognitive qui
pose pour principe que l'individu n'est pas que le résultat des
circonstances de sa vie, mais en est aussi l'origine. Le concept
d'auto-efficacité, est la variable reflétant la croyance que
l'individu a de ses aptitudes personnelles à réaliser ou non une
tâche. Bandura estime que si les individus ne sont pas
convaincus de l'obtention des résultats qu'ils souhaitent grâce
à leurs propres actions, ils n'auront peu de raison d'agir ou
chercheront à se préserver face aux difficultés.
|
Microsystème :
Lieu de travail : facilitation du maintien de
l'allaitement lors de la reprise du travail.
Offre de soins périnataux : encouragement de la
maman à allaiter par le personnel médical,
taille de l'établissement de naissance,
disponibilité et formation du personnel médical.
Famille / conjoint / amis : soutien pour allaiter,
Ressources locales de conseils et soutien :
présence et orientation vers celles-ci,
Lieu de vie : exposition visuelle de la maman à des
allaitements dans la sphère privée ou
publique
Macrosystème :
Intensité de la promotion des laits infantiles.

Niveau - d'étude de la maman Mauvaise confiance en
soi de la maman
Allaitement par lait Obésité
infantile
Sentiment - d'auto-efficacité de la maman CSP -
de la maman
Manque de soutien social de la maman
Alexia Charreton Monnet 2013
3.2.2. Comportements
3.2.2.1. Pratique de l'activité physique /
sédentarité
Alexia Charreton Monnet 2013
Une sous-étude de la Nurse Health Study (NUS)
a suivi 50 277 femmes américaines de 1992 à 1998 et
déterminé que le risque d'obésité était
associé au temps passé devant la télévision : 2 h
de plus par jour augmentaient de 23 % le risque d'obésité. A
l'inverse la station debout ou chaque heure de marche rapide réduirait
de 24 % le risque d'obésité. Dans la cohorte 30 % des nouveaux
cas d'obésité auraient pu être évités par une
vie plus active (moins de 10h/semaine de TV et au moins 30mn/j de marche).
L'impact de l'activité physique sur la prévention tertiaire de
l'obésité a également été chiffré par
la NUS89, grâce au suivi de plus de 115 000
femmes de 30 à 55 ans, durant 24 ans. Le risque relatif de mort a
été estimé à 1,55 pour les femmes minces et
inactives, à 1,91 pour les obèses actives et à 2,42 pour
les obèses inactives, par rapport aux femmes minces et actives (au moins
3h30 d'activité par semaine). De plus la pratique d'activité
physique favoriserait la survenue d'un sommeil reparateur, améliorerait
le bien être émotionnel perçu et réduirait le
stress, l'anxiété et la
dépression90.
Les personnes en surpoids sont plus susceptibles d'être
victimes d'intimidation, d'humiliation ou de
discrimination91, ce qui constitue un cercle
vicieux de renfermement de l'individu sur soi même,
délètere à la pratique d'activité
physique92 93.
Cette pratique relève d'un ensemble de facteurs
favorables (Annexe 5) dont le SEP.
Bandura94 (2002) a
démontré que le SEP affecte une multitude de
sphères de la vie quotidienne dont l'activité
physique, en citant. notamment les travaux de Mc Auley (1992), qui
établissent que, même persuadés par les
bénéfices de l'activité physique, les individus
sédentaires rejettent toute intention de faire de l'exercice s'ils ne
croient pas en leur capacité de réussir face à divers
obstacles, tels que la fatigue, l'humeur
dépressive, les contraintes de temps, les activités attrayantes
concurrentes et un environnement défavorable. Parmi les individus qui
s'investissent dans une activité physique, ceux qui ont un SEP
médiocre, cessent l'activité au bout d'un certain temps, tandis
que les individus avec un fort SEP s'y tiennent et reprennent facilement cette
activité s'ils ont été contraint de l'arrêter pour
diverses raisons.
De même les perspectives temporelles de l'individu vont
influencer sa pratique physique. Les personnes orientées vers le futur
pratiqueraient plus d'activité physique tandis que les personnes
orientées sur le présent seront moins motivées à en
pratiquer.
Image de soi -
Manque de plaisir ressenti
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Manque d'aménagements facilitateurs
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Manque d'activité physique
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Obésité
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Sentiment d'auto efficacité
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CSP -
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Perspectives temporelles orientées sur le
présent
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Les perspectives temporelles
Selon Lessard (2012)95,
les perspectives temporelles réfèrent à la tendance d'une
personne ou d'un groupe de personne, à orienter ses décisions en
fonction d'une vision tournée vers un passé positif, un
passé négatif, un présent fataliste, un présent
hédoniste, le futur commun ou un futur transcendantale. La
compréhension des perspectives temporelles relève des travaux de
Zimbardo96, qui estime que celles-ci
représentent un des facteurs les plus influants de décision. Les
catégories temporelles apportent à l'individu, des traits
très positifs, toutefois quand l'individu est fortement orienté
vers une catégorie, des effets négatifs vont apparaître. Le
profil idéal temporel est une balance entre un haut degré de
passé positif, un hédoniste modéré du
présent et du futur et un bas degré de passé
négatif et présent fataliste. Ces perspectives sont induites
entre autres, par l'environnement de vie, l'éducation (qui fait orienter
l'étudiant vers son avenir), la classe sociale et la culture (mais
également la prise de drogue) et interferent également sur
ceux-ci. Selon Zimbardo, les personnes orientées vers le futur seraient
moins souvent diabétiques ou obèses mais seraient davantage
stressées.
3.2.2.2. Comportement alimentaire
Certes les aliments très gras et donc denses (en terme
d'apport énergétique par volume), débordent les
mécanismes de contrôle de la satiété, mais
l'alimentation des Français reste plus grasse que celle des
Américans selon l'étude du
Credoc30. Certes, l'obésité
se constitue par un excès d'apport énergétique, mais la
consommation énergétique en France a décliné
substantiellement alors même que le taux d'obésité
augmentait. La prise de poids ne peut donc être attribuée à
un unique élément identifié comme
défaillant dans le comportement alimentaire, mais à une
inadéquation entre les prises alimentaires et les facteurs biologiques
et physiques de l'individu. Or ces prises alimentaires ne sont pas
réalisées consciemment, elles sont essentiellement
contrôlées physiologiquement. Cependant l'individu est
capable de se déconnecter de ses besoins métaboliques pour
prioriser les voies du plaisir et des émotions. La consommation
d'aliments est variable en fonction des situations : disponibilités de
l'aliment, coût, praticité, aspect, attractivité,
sensations internes et de la sensibilité spécifique aux signaux
incitatifs externes. De même, les perspectives temporelles l'influencent
puisque les personnes orientées vers le futur ou vers un
passé positif, ont tendance à adopter des comportements
alimentaires recommandés, tandis que les personnes orientées vers
le présent y sont moins enclines. Seules certaines pratiques
alimentaires ont été identifiées comme augmentant le
risque de développer une obésité :
Consommation de boissons sucrées
De nombreuses études97 ont
constaté une corrélation positive entre consommation de
boissons
Alexia Charreton Monnet 2013
Consommation élevée de boissons
sucrées Obésité
sucrées et surpoids ou
obésité98, dont l'étude
allemande DONALD, démontrant qu'une consommation
élevée de boissons sucrées, est associée, chez des
filles entre 9 et 18 ans, à un IMC élevé. Une étude
contrôlée et randomisée, en Grande Bretagne, chez des
enfants en âge scolaire, a mis en avant la corrélation entre la
réduction des boissons sucrées et une moindre
augmentation de la prévalence du surpoids.
Alexia Charreton Monnet 2013
Répartition des prises alimentaires
Les chercheurs de l'Université de Hong Kong ont suivi
pendant 2 ans, près de 70 000 enfants de 9 à 10 ans, et ont pu
corréler la déclaration d'absence de petit déjeuner (5%
des enfants) et un IMC plus élevé99.
Ces données ont été corroborées par de nombreuses
autres études100.
Absence de petit déjeuner
Obésité
Mode de consommation
La sensation de rassasiement pourrait être
retardée chez les individus en situation d'obésité, du
fait que, la mastication pourrait être plus rapide, les mastications par
bouchées moins nombreuses et les pauses raccourcies entre les
bouchées successives101.
Mastication rapide Obésité
Grignotage
Il n'y a pas de corrélation établie actuellement
entre la pratique du grignotage et le risque d'obésité. Le
grignotage est une pratique concernant davantage les 25/34 ans, les
personnes
originaires des milieux ouvriers et
employés, les personnes peu diplômées, les ruraux, les
habitants de la région Nord et les personnes se déclarant
insatisfaites de leur alimentation, ce qui peut constituer un biais
d'interprétation fréquent102.
Apports lipidiques et énergétiques
Au Royaume Uni, pays dont la prévalence de
l'obésité a doublé ces 10 dernières années,
il est constaté une augmentation de la proportion de l'énergie
apportée par les glucides et une
réduction de la part des lipides conformément
aux recommandations nutritionnelles. Les
constats sont identiques aux Etats-Unis, au Canada ou au
Danemark103, ce qui démontre que la
répartition en lipides de l'alimentation, n'est pas un facteur de
risque d'obésité probant. Seul
l'excès de consommation, quel qu'il soit, est
significatif. Or l'estime que l'individu se porte influence les
quantités consommées comme l'ont démontré
Harter, Marorld et
Whitesell104
(corrélation entre une basse estime de soi et la tendance
des individus à trop manger).
Basse estime de soi Consommation excessive
Obésité
Consommation de 5 fruits et légumes
Alexia Charreton Monnet 2013
La consommation d'un minimum journalier de 400g de
fruits et légumes est corrélée à la
prévention de multiples pathologies, mais n'a pas fait ses preuves en
prévention de l'obésité.
3.2.2.3. Sommeil
Le fait de dormir régulièrement moins
de 7 h par nuit est un facteur de risque de
surpoids105 106. Or le sommeil est
influencé par de nombreux facteurs, dont le bien être mental, la
télevision et les jeux video. Inversement, la surcharge pondérale
peut diminuer la qualité du sommeil, notamment en favorisant les
apnées du sommeil.
Mal être
|
|
|
Sommeil court
|
Obésité
|
|
|
Télévision, jeux vidéo
|
|
|
3.2.3. Santé mentale
La dépression pendant
l'enfance107 et chez les
filles108, est un facteur de risque
d'obésité. De même, l'incapacité à
contrôler la prise de poids peut également être un facteur
de dépression109 110. Les
jeunes obèses sont à risque de développer des troubles
anxieux et dépressifs majeurs dans leur vie future, en fonction de la
durée de la surcharge pondérale111 112.
Les facteurs de risque de dépression sont le
fait d'être une femme, d'être immigré,
d'être issu de couches socioéconomiques défavorisées
(bas niveau de formation, bas revenu), de travailler à temps partiel ou
d'être sans activité
professionnelle112, de même les personnes
davantage orientées vers un passé lié à des
souvenirs négatifs, des tourments, des erreurs, des regrets, sont
davantage vulnérables à des cycle de
dépression.
Dreyfus (1993113) trouve
des traits communs de personnalité chez les enfants obèses :
immaturité, grande intolérance à la frustration, faible
capacité d'autonomisation et une grande vulnérabilité dans
les périodes de solitude.

Expérience d'immigation CSP -
Conditions de travail difficiles Perspectives temporelles
orientées vers un passé négatif
Dépression
Obésité
3.3. Le microsystème
3.3.1. Lien de filiation
Les négligences 114 et les
maltraitances pendant l'enfance peuvent être des facteurs de risque
d'obésité115 116. De même
que des attitudes parentales restrictives ou trop
permissives117 pendant l'enfance
sont reliées118 à un risque majeur de
développer une obésité.
Alexia Charreton Monnet 2013
La taille de la fratrie peut également
intervenir, puisqu'on observe une plus forte incidence
d'obésité chez les enfants qui n'ont pas de frères et de
soeurs119 tandis que chez l'adulte, le fait d'avoir
des enfants est associé à un risque plus élevé de
surpoids120.
Selon une méta-analyse121,
les adolescents qui mangent en famille au moins trois fois par semaine
réduisent leur risque de développer une
surcharge pondérale de 12 %.
Le sentiment de compétence parental paraît, de ce
fait, intéressant à soutenir, il est associé au nombre
d'enfants de la fratrie et influence le modèle éducatif dont le
contexte des prises de repas, qui, à son tour, influence la corpulence
de l'enfant.
De même, la famille peut influencer la corpulence de
l'individu, par ses connaissances, en effet
Freidson122 soutient que l'individu
utilise un système de consultation profane ou de référents
profanes avant de passer vers le soin officiel. Dans de nombreux cas, c'est la
famille qui est le premier recours123
préférentiellement la mère ou les femmes de la famille,
suivi des personnes de confiance de l'entourage. Breitkopf 1980
estime quant à lui qu'entre 2/3 et
3/4 de tous les problèmes de santé sont réglés dans
le cercle de la famille, des amis ou des relations. On peut donc
légitimement penser que les connaissances de la famille sur la question
de la gestion du poids, seront influentes à tout âge.
parentales ??
Connaissances parentales sur la gestion du
poids
Mauvais sentiment de compétences
Compétences parentale
inappropriées

Obésité
Le sentiment de compétences parental
Suivant Trudelle et Montambault
(1994)124, alors que l'estime de soi est un
concept global qui se construit en fonction des rôles les plus
significatifs, le sentiment de compétence parental ne concerne que le
rôle de parents. Il serait, selon Mash et Johnson
(1983), composé de deux dimensions : le sentiment
d'efficacité et le sentiment de satisfaction.
Selon Bandura (2003), un parent dont le sentiment
d'efficacité personnel est diminué, aurait davantage de
difficultés à assumer son rôle parental, à
diversifier ses stratégies éducatives et à anticiper les
résultats de ses actions. Ce sentiment de compétences se
modulerait par l'interaction avec l'enfant et du feed-back renvoyé par
le conjoint ou l'entourage, en conformité avec les images internes qui
touchent les valeurs et les performances parentales. Or la place
prépondérante prise par les professionnels dans
l'éducation de l'enfant peut renvoyer le parent au rang de simple
executeur, voire même d'incompétent et ce sentiment ne saurait se
dissocier du sentiment global d'efficacité personnel en interaction avec
le contexte de vie.
|

Interaction avec l'enfant
Sentiment de compétences parental
Feedback
Sentiment d'efficacité personnel des
parents
3.3.2. Relation sociale : conjoint, amis, voisins...
La relation à autrui forme chez l'individu, une image
de lui même à travers l'interprétation du feedback que les
autres renvoient au cours des interactions. L'impact sur le bien-être de
l'individu n'est pas quantitativement dépendant, une seule personne peut
suffire.
C'est dans le cadre de ses travaux sur les institutions
psychiatriques que Goffman (1963) a
définit la discrimination comme un processus de discréditation et
d'exclusion qui touche un individu «étiqueté comme
anormal». L'individu se trouve alors réduit à la
caractéristique «déviante» qui devient un stigmate au
détriment de ses autres qualités sociales. S'engage alors un
processus de dépréciation personnelle qui
débouche sur une altération de l'image de soi
conduisant l'individu à considérer comme légitimes les
traitements discriminatoires et les préjudices qu'il subit. Or,
dès le plus jeune âge, les enfants manifestent des comportements
de rejet à l'égard des adultes ou des enfants en surpoids
(Cramer et Steinwert, 1998125 Myers et
Rosen, 1999126). Une obésité
pourrait alors, avoir des répercussions sur l'estime que se
porte l'individu. D'ailleurs, il a été observé, chez les
enfants obèses, des indices d'estime de soi plus bas que chez les
enfants non obèses126. A son tour, l'image
de soi, lorsqu'elle suscite une insatisfaction, peut influer sur l'humeur et
les pratiques alimentaires127 128.

Basse estime de soi
Mauvaise image de soi
Pratiques alimentaires à risque Moindre
activité physique
Obésité
Alexia Charreton Monnet 2013
Du fait de l'importance d'une bonne estime de soi sur des
domaines fondamentaux de la vie comme la santé et l'éducation, il
paraît essentiel de préserver voire développer celle-ci.
3.3.3. École
L'école peut être morcelée en fonction de
ce qu'elle propose à l'individu : un environnement physique dispensant
de l'instruction, pouvant proposer des collations, voire même un
système de restauration mais également un lieu de construction de
l'individu.
3.3.3.1. Collation et système de
restauration
La collation matinale s'est avérée être un
contre-message à la pratique du petit-déjeuner, et de
plus, un acte habituant les enfants à outrepasser leurs
sensations internes en mangeant sans avoir faim et réduisant
la sensation de faim au déjeuner vis à vis d'aliments plus
«sains», ou encore, apportant, dans le cas d'une mauvaise
régulation énergétique, un apport
énergétique supplémentaire non négligeable (environ
4 % de plus chez un enfant de maternelle129).
Quant à la cantine scolaire, s'il est établi
que les enfants qui mangent à la
cantine, mangent généralement plus
sainement130 et qu'elle influence l'enfant sur ses
préférences alimentaires (Livingstone
2005131), aucun lien entre la
fréquentation du restaurant scolaire (qui augmente avec le statut
socio-économique des parents ainsi que de leur statut
d'emploi132) et le développement d'une
obésité n'est établi. Il est toutefois primordial
que la cantine propose des temps de repas suffisamment longs pour
permettre une mastication optimale. Celle-ci passe par l'adaptation des repas
proposés par la collectivité aux enfants et aux adultes (en terme
de texture et de temps de repas) et par la formation/information des agents
réalisée chaque année autour d'analyse de la
pratique.
3.3.3.2. Niveau d'étude

En surcharge pondérale
Graphique 4 : Corrélation entre surcharge
pondérale et niveau d'instruction dans les 122 communes et 10
arrondissements de France enquetés133
Les observations de Bourdieu dès
1964134, confirmées de nos jours par
l'Observatoire des inégalités, mettent en avant que le
niveau d'étude est fortement corrélé avec la
catégorie socioprofessionnelle familiale, l'école effectuant une
filtration sociale observable sur tout le territoire et essentiellement dans
les quartiers prioritaires où la population est
globalement moins qualifiée et moins diplômée.
L'école pourrait également jouer le rôle d'un filtre
biologique, en favorisant les minces, puisque sur 15 000 adolescents suivis en
1994 et réinterrogés en 2008, l'échec scolaire
était supérieur de 6 points chez les adolescents
obèses135. A quotient
intellectuel, classe sociale des parents et niveau d'éducation
égaux, une corrélation entre l'obésité
et un moindre temps d'études136 est
observée. Toutefois, selon Leal et Chaix (2010),
l'obésité serait correlée au niveau d'éducation
dans le quartier, indépendamment du
Alexia Charreton Monnet 2013
Obésité
Alexia Charreton Monnet 2013
niveau d'éducation
individuel137, démontrant, ainsi l'influence
de l'environnement. Niveau - d'éducation du quartier



?? ??
Mauvaise estime de soi
Niveau - d'éducation individuel
3.3.3.3. Construction
L'école va jouer un rôle
prépondérant dans la santé mentale de l'individu. Par
exemple, si l'enfant accorde de l'importance à de bons résultats
scolaires mais ne réussit pas à en obtenir, son estime de lui
même peut être dévalorisée comme l'a
démontré DeLéonardis et Lescarret
(1998)138. Toutefois l'enfant en échec
scolaire peut se constituer une bonne estime, si ses proches lui permettent, en
valorisant d'autres aspects de sa personnalité.
La capacité de l'élève à
répondre aux attentes de l'enseignant (qui réfèrent
davantage à une "culture" de classe aisée selon Bourdieu,
et dont l'impulsivité relevée chez l'ensemble des enfants
obèses enquêtés par Dreyfus, s'y oppose),
affecte l'image que l'enseignant a de lui, celle que ses parents ont de lui et
par là même, impacte sa propre image de lui même. Un
parcours scolaire "râté" dévalorise l'enfant.
De même, la perception que les
enseignants ont de la «démission» parentale
dévalorise le sentiment de compétences des parents et les
éloignent encore plus de
l'école139.
De plus, le degré de formation impacte sur l'optimisme
de l'individu. En Suisse, un gradient par rapport à la formation est
observé : les personnes sans formation sont moins souvent optimistes
que celles qui ont une formation de niveau secondaire,
qui sont elles-mêmes moins optimistes que celles qui sont
diplômées du degré
tertiaire140.

CSP -
Niveau - de diplôme
Scolarité
difficile Moindre degré d'optimisme
??
??
??
Mauvais sentiment de compétences
parental
Mauvaise estime de soi

Obésité
Le degré d'optimisme
Le degré d'optimisme est considéré par
Scheier et Carver (1987)141,
comme capable de réduire l'impact des évènements
stressants, tout en préservant une vision positive des capacités
et de la valeur personnelle ou à minimiser les menaces encourrues en
surestimant ses capacités personnelles, il est correlé
significativement, selon les travaux de ces mêmes auteurs, à la
santé chez les étudiants, à moins de symptômes
dépressifs, à une meilleure
|
résistance face aux maladies graves, et à une
tendance moindre à dénier la réalité par exemple
suite à une intervention chirurgicale (Scheier et
Carver-1993). Les auteurs amènent la notion de conception
dispositionnelle de l'optimisme, car ils estiment que c'est un trait de
caractère stable dans la vie des individus, mais d'autres auteurs ont
considéré l'optimisme comme également lié à
une situation donnée.
La capacité des enfants, et de leur milieu
d'éducation, à se projeter dans l'avenir, peuvent influencer le
niveau de diplôme. Les personnes tournées essentiellement sur le
présent ne vont globalement pas, investir le champs de
l'école pour assurer leur avenir. Ce sont ces mêmes personnes qui
seraient moins sensibles aux messages de santé publique vantant les
mérites d'un comportement présent pour une santé
future.
Perspectives temporelles orientées sur le
présent
|
Niveau - de diplôme
|
|
Obésité
|
|
La corrélation entre le niveau d'étude et
l'obésité pourrait donc être biaisée par l'influence
des facteurs psychologiques défavorables aux deux items, tels que les
perspectives temporelles, l'estime de soi, le locus de contrôle et le
sentiment d'auto-efficacité ou l'influence du parcours scolaire sur
ceux-ci.
Le locus de contrôle
Suivant les théories développées par
Rotter (1967), le locus de contrôle refléterait la
tendance à attribuer la responsabilité des succès ou
échecs, à des facteurs «internes» et donc sous
l'influence de sa propre volonté ou à des facteurs externes.
Selon Dubois (2009)142, Beauvois
a réuni ce concept à celui de l'attribution causale sous le
concept général de norme d'internalité définie
comme la valorisation, socialement apprise, des explications des
événements psychologiques qui accentuent le poids de l'acteur
comme facteur causal. Or la norme d'internalité influencerait les
comportements des individus puisque les personnes attribuant ce qui leur arrive
à des causes internes et contrôlables, utilisent davantage des
stratégies d'adaptation centrées sur le
problème. De leur côté Rabinowitz (1978) et
Claes (1981), ont démontré la corrélation entre
classe sociale favorisée et norme d'internalité interne.
|
CSP -

Niveau - d'éducation individuel
Obésité
Mauvaise estime de soi
Moindre degré
d 'optimisme
Locus de contrôle externe Moindre sentiment
d'auto-efficacité

99
Perspective temporelle
orientées sur le
présent
3.3.4. Alexia Charreton Monnet 2013
Travail et catégories
socioprofessionnelles
3.3.4.1. Profession et condition d'exercice
Alexia Charreton Monnet 2013
Obésité

Graphique 5 : Répartition de la population
adulte obèse par profession depuis 1997 étude
Obépi28
Ici encore les perspectives temporelles vont exercer une
influence puisque les personnes orientées vers le futur, ont tendance
à mieux réussir professionnellement.
Pour les professions catégorisées en bas de
l'échelle sociale, il est démontré que les conditions de
travail peuvent être liées à une obésité,
ainsi Raine, en 2004143, a mis en avant,
chez les hommes, une corrélation entre obésité et
exécution de travaux exténuants ou transport de charges lourdes.
De même, l'industrie peut proposer du travail posté, duquel peut
résulter une désynchronisation de l'horloge biologique interne de
l'individu. La désynchronisation est l'écart entre les rythmes
biologiques naturels et ceux imposés par les rythmes sociaux (horaire de
travail, heures de repas, heures de lever....)144.
Celle-ci a des répercussions sur la santé, le sommeil, le stress,
la digestion... Or le fait de travailler en horaires décalés ou
de travailler 40 heures par semaine, est un facteur de risque
d'obésité145.

Obésité
Profession dévalorisée
Travaux extenuants
Travail posté
Niveau - d'étude
Perspective
temporelle orientées sur le
présent
3.3.4.2. Bien-être au travail
Chez les infirmières se sentant trop
débordées ou insuffisamment occupées, il a
été observé une prise de poids sur 6 ans plus importante
que pour les autres146.. De même le stress
professionnel chronique est associé à une obésité
abdominale147 et la perception d'une faible
capacité de travail chez les jeunes adultes est corrélée
à un rapport taille/hanche plus élevé, ceci étant
surtout observé en cas de faible niveau
éducatif148. Or cette dernière
relation peut être biaisée par le fait que le niveau
d'éducation peut influencer à l'âge adulte, la
manière pour l'individu d'envisager sa situation professionnelle et
l'image qu'il se construit de lui-même en référence
à cette situation.

Obésité
??
Mauvaise estime de soi Lieu de contrôle
externe
Moindre degré d'optimisme
Mauvais sentiment d'auto-efficacité
??
Profession dévalorisée
Ressenti négatif (débordé,
insuffisamment occupé) Stress professionnel chronique Perception d'une
faible capacité de travail
3.3.4.3. Sécurité de l'emploi
Wresinski (1987), définit la
précarité comme une absence d'une ou plusieurs des
sécurités, notamment celle de l'emploi, permettant aux personnes
et familles d'assumer leurs obligations professionnelles, familiales et
sociales, et de jouir de leurs droits fondamentaux. Cette
précarité est associée à une augmentation du tour
de taille149. Or, la catégorie
socioprofessionnelle influence le risque de précarité. En 2009 le
chômage des cadres représentait 3,8 %, celui des profession
intermédiaire 5,3 %, celui des employés 8,7 %, celui des ouvriers
13,2 % et montait à 21 % pour les ouvriers non qualifiés. De
plus, ce sont les salariés qui perdent leur(s) emploi(s) plus
facilement, qui sont les moins indemnisés (de 1979 à 1997, les
chômeurs de moins de 50 ans qui touchaient l'équivalence de 4 SMIC
ou plus, ont vu leur indemnisation augmenter de 20,7 % tandis
que pour les personnes gagnant le SMIC, elle
chutait de 21,2 %150). L'individu se trouve au
centre d'un cercle vicieux puisqu'un mauvais état de santé ou une
surcharge pondérale, peuvent entraver l'insertion professionnelle, du
fait de discrimination à l'embauche et à l'évolution de
l'emploi (la mobilité sociale et
intergénérationnelle ascendante est ralentie tandis
que la mobilité intergénérationnelle
descendante est augmentée, le développement des carrières
est altéré151 et les
évaluateurs exercent des évaluations plus
négatives152 153). Ils peuvent
également occasionner, pour les personnes en emploi, un retrait partiel
ou total, temporaire ou définitif du marché du travail. A cet
effet, Jusot et al. en 2007154
démontrèrent qu'un mauvais état de santé
double la probabilité de devenir chômeur ou inactif 4 ans plus
tard chez les 30 à 54 ans. Or la perte d'un travail, selon Folkman
(1992), peut générer toutes sortes de pensées et
comportements non rationnels : comportement passif devant la
télévision...
CSP -
Précarité d'emploi Précarité
de revenu Carrière professionnelle altérée

Alexia Charreton Monnet 2013
Obésité
??
??
Mauvaise estime de soi
Lieu de contrôle externe Moindre degré
d'optimisme Mauvais sentiment d'auto-efficacité
Perspectives temporelles orientées sur le
présent

Alexia Charreton Monnet 2013
3.3.4.4. facteurs psychosociaux
La qualité de l'emploi et son ressenti, ne
peuvent expliquer à eux seuls, le risque
d'obésité puisque le risque est
partagé par la descendance, aussi l'impact de la profession
peut être également perçu en fonction
de l'influence qu'elle peut exercer sur les compétences
psychosociales de l'individu et notamment son estime pour lui même en
tant qu'individu, mais également parent (sentiment
de compétences parental).
De plus, l'insécurité de l'emploi et la
précarité qu'elle occasionne, ont des
répercussions sur les perspectives temporelles de l'individu : elles
négativent la projection dans l'avenir et compromettent les
chances de réassumer des responsabilités et de
reconquérir des droits par soi-même, dans un avenir
prévisible. L'individu devient moins tolérant aux
règles et aux conflits et la santé devient une valeur
non essentielle. Si l'individu rencontre des difficultés à se
projeter dans l'avenir, il sera davantage réceptif aux
communications vantant des plaisirs immédiats qu'aux
messages de santé publique promettant une
hypothétique santé future.
Certains auteurs, ont retrouvé une corrélation
inverse et ont mis en avant des perspectives temporelles orientées sur
le futur dans des populations précarisées, les expliquant comme
un
Graphique 7 : Pourcentage d'obésité et de
surpoids selon
effet protecteur de la santé mentale en projetant une vie
meilleure dans l'avenir, le degré
la CSP des parents en 2001-2002 177
d'optimisme de l'individu pourrait alors être une
donnée influente dans le rapport précarité - perspective
temporelle ; celui-ci étant lui même influencé par la
précarité d'emploi, puisqu'en Suisse, 40 % des
personnes sans emploi se disent peu à moyennement optimistes, alors
que c'est le cas d'un quart environ des personnes actives
occupées enquêtées140.
Précarité d'emploi
Carrière
professionnelle altérée

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Obésité de l'adulte Obésité
des enfants
??

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
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
Compétences parentales inappropriée
s
Moindre sentiment d'auto-efficacité
Mauvaise estime de soi Moindre degré d'optimisme
Perspective temporelle orientées sur le présent


3.3.5. Revenus Des corrélations
ont été établies entre le fait d'être en
précarité financière et d'être obèse
(Drewnoski et Specter 2004155)
(Raine 2004145) ou d'avoir un rapport
taille/hanche plus élevé156. Les bas
revenus sont une problématique récurrente en
santé puisque la part des dépenses de santé
augmente avec le revenu. Cependant, le frein financier pour recourir
aux soins, ne peut expliquer à lui seul les
différences d'état de santé, puisque la mise en
place de mesures telles que la CMU et CMUc (Couverture Maladie
Universelle et Complémentaire), ne permettent pas de réduire les
écarts de santé (selon l'enquête ESPS
2006-2008157 : les bénéficiaires de
la CMUc déclarent plus
Alexia Charreton Monnet 2013
de pathologies que le reste de la
population une mortalité multipliée par 3 et un risque
d'obésité 1,7 fois plus élevé). Ce constat n'est
toutefois pas universel puisqu'à Tunis, 40 % des enfants obèses
sont issus de familles avec des revenus élevés contre 11 % des
enfants témoins158. De plus, le lien de
causalité n'est pas unidirectionnel puisque nombreuses études ont
mis en évidence, à quotient intellectuel, classe
sociale des parents et niveau d'éducation égaux et
pour un même emploi (Gortmaker et al
1993159), que les obèses ont un revenu
inférieur (McLlean et Moon
1980160), l'obésité
augmentant le risque de vivre en dessous du seuil de
pauvreté160. C'est pourquoi le revenu ne
doit pas être pris comme un facteur direct de causalité, là
encore il peut exercer une influence sur le psychisme de l'individu.
D'après l'étude Suisse sur la santé mentale, les personnes
avec le revenu le plus bas sont moins nombreuses à se déclarer
optimistes140.
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Précarité financière Lien
non direct et non universel
Moindre degré d'optimisme
Mauvaise estime de soi
Moindre sentiment d'auto-efficacité
Perspectives temporelles orientées sur le
présent
Locus de contrôle externe
??
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??
Obésité
Le lien revenu - obésité ne peut donc être
direct puisqu'il peut être observé une situation
inverse, lorsque l'environnement (social et physique) est différent. Ces
données suscitent la curiosité et davantage de données sur
la relation précarité financière - compétences
psychosociales qui permettraient de questionner le rôles joué par
celles-ci sur l'obésité.
3.3.6. Le territoire d'habitation
La médecine scolaire et la Protection Maternelle
Infantile, à travers leurs visites médicales en écoles
primaires, ont établi une corrélation entre le fait d'habiter un
quartier prioritaire de niveau 1 (une circulaire de 2006 établie une
liste des quartiers de niveau 1 à 3 en fonction des revenus
médians des ménages, de la taille du quartier, et autres
critères permettant d'identifier les communes qui ont des quartiers qui
présentent des difficultés importantes) et la corpulence
élevée des enfants.
Le territoire, à travers le quartier
d'habitation est, par conséquent, un marqueur du
risque d'obésité. Il convient pour la
compréhension des phénomènes rentrant en jeu,
d'étudier les caractéristiques des quartiers d'habitation et
notamment des quartiers prioritaires, espace délimité par des
frontières matérielles ou symboliques et lieu socialisé
où vont interagir les caractéristiques
physiques et les dimensions psychosociales des comportements.
3.3.6.1. Configuration matérielle
D'après une étude australienne
(Giles-Corti 2003162),
l'obésité a été correlée à de mauvais
équipements récréatifs de proximité, l'absence de
trottoirs, et la perception que les magasins ne sont pas accessibles à
pieds. Selon Frank162 (2004),
l'amélioration de 5 % de la marchabilité du quartier,
réduirait de 4,8 % le risque d'obésité et les
habitants des quartiers facilitateurs de la marche (en fonction de
la densité résidentielle, de la connectivité des rues, des
surfaces commerçantes, de la mixité fonctionnelle, de
l'esthétisme et de la sécurité du quartier), auraient deux
fois moins de probabilité d'être obèses ou en surcharge
pondérale163. La densité de la
population pourrait également rentrer en compte (Stafford
2007164).
En 2008, Bell démontrait une
corrélation entre la présence de verdure dans le quartier et
l'IMC des enfants165. Or, la proximité des
espaces verts est proportionnelle aux
revenus166.
Ces expériences internationales ont été
transposées en France par Dupuy (2011), qui confirme la
corrélation entre obésité et densité du lieu
d'habitation et faible marchabilité du
quartier167.
En milieu urbain :

Mauvais équipements
récréatifs
Absence de trottoirs
Mauvaise perception de
l'accessibilité des commerces
Manque d'espaces verts
Obésité

Bas revenus
Lieu
d'habitation non valorisé
Alexia Charreton Monnet 2013
3.3.6.2. Agencement commercial
Lopez168,en 2007
a observé une diminution de 10,3 % du risque d'obésité,
pour les américains dont le quartier d'habitation comprennait un
supermarché vendant des végétaux.
Currie169, en 2009,
a évalué à 5,2 %, l'augmentation du risque
d'obésité pour les élèves californiens de
3ème, lorsqu'un fast food serait implanté à moins de 150
mètres du collège. Non accessibilité aux commerces
d'aliments bruts
Accessibilité de la restauration rapide à
l'adolescence
|
|
Obésité
|
|
3.3.6.3. Habitants
Différents facteurs pourraient également
influencer la constatation d'une prévalence plus élevée
d'obésité dans les quartiers prioritaires. La
précarité financière en est un, les quartiers prioritaires
étant davantage habités par des populations globalement plus
défavorisées (chômage, allocations, bas revenus,
ménages de plus grande taille, logements plus petits). L'origine
ethnique des populations pourrait aussi constituer un second facteur
prédictif, les immigrés, notamment du Maghreb, étant
nombreux à vivre en quartiers prioritaires puisque plus
de la moitié des 4,5 millions de personnes y vivant
sont issues de l'immigration (52,6%)170.
Toutefois, Wang, Kim, Gonzalez, MacLeod et Winkleby
(2007)171, ont montré que vivre
dans un quartier prioritaire augmenterait le risque d'avoir un IMC
élevé, et ce, indépendamment de l'âge, du sexe, de
l'ethnie, de la catégorie socioprofessionnelle, du fait de fumer ou non,
de l'activité physique et des connaissances en nutrition. Il
est donc important d'étudier les situations objectives mais aussi la
manière dont elles sont vécues par les individus, vivre dans un
quartier ne signifie pas la même chose pour tous les individus
(intériorisation d'une image négative, influence d'un
environnement favorisé et reconnu comme tel sur les conditions sociales
et sanitaires des personnes...). De plus, les aspects du quartier prioritaire
(son plan d'occupation des sols et la signification sociale qu'il revêt)
peuvent influencer la façon de le percevoir, et cette perception peut
jouer sur la manière de l'utiliser en raison notamment des valeurs
sociales et des normes172.

Quartier d'habitation non valorisé
99
Origine ethnique extérieure à la
France
Bas revenu

99
Obésité
Moindre sentiment d'auto-efficacité
Mauvaise estime de soi Moindre degré d'optimisme
Perspective temporelle orientées sur le présent
Alexia Charreton Monnet 2013
3.3.7. Système médical
3.3.7.1. Dépistage
L'obésité ou le risque de la
développer, sont principalement déterminés à l'aide
de mesures anthropométriques dont le poids, la taille et le calcul de
l'Indice de Masse Corporelle (IMC). La courbe de corpulence du carnet de
santé, sur laquelle l'IMC est reporté, doit être
tracée afin d'identifier deux indices : le rebond d'adiposité
précoce rendant visible une élévation de la corpulence de
l'enfant qui lorsqu'elle survient avant 6 ans, est
considérée comme précoce (chez 48 enfants obèses :
rebond < 2 ans : 19 ; < 3 ans : 15 ; < 4 ans : 8 ; < 5 ans : 5 ;
< 6 ans : 1 ; > 6 ans : 059) ou une ascension brutale de la
courbe de corpulence.
En ce qui concerne le dépistage d'un enfant en surpoids
ou obèse, l'IMC doit être reporté sur les
courbes173 ou traduit en Zscore.
Chez l'adulte le dépistage est réalisé
à l'occasion d'une visite médicale, la plupart du temps
réalisée pour un motif tout autre de consultation ou lors de la
visite médicale professionnelle et se concrétise par le calcul de
l'IMC et l'analyse de la variation de celui-ci dans le temps.
L'objectif de ce dépistage est d'être
effectué le plus tôt possible pour que
l'obésité ne s'installe pas, ou même n'apparaisse pas. Or,
les individus ne sont pas tous dépistés de façon
égale, ainsi les
individus davantage orientés vers le futur
effectueraient davantage d'examens médicaux préventifs
contrairement à ceux orientés vers le présent. En
revanche, pour l'enfant la médecine scolaire permet un égal
accès au dépistage.
3.3.7.2. Prise en charge
Le dépistage effectué, peu d'individus
dépistés (ou de famille lorsqu'il s'agit de l'enfant)
s'orientent, vers une prise en charge. Selon
Zola174, ce qui amène l'individu à
consulter n'est pas la gravité des symptômes, mais plutôt
l'interférence entre les symptômes et la vie quotidienne
(professionnelle et personnelle) de l'individu. Ce n'est donc pas
uniquement l'excès pondéral objectivé qui
décidera l'individu (ou la famille) à consulter, mais
plutôt, une motivation qui peut être esthétique ou
liée au manque de performance, ou bien l'adhésion au discours
médical de promotion de la santé (et qui relève de
perspectives temporelles centrées sur le futur) couplé à
un sentiment d'efficacité personnel. La démarche de s'orienter
vers une prise en charge pourrait être comparée aux
phases de contemplation et préparation de la théorie de
Prochaska et Di Clemente (1986) : l'individu a conscience que
mincir ou stabiliser son poids lui serait utile et projette de mettre en place
des changements ou il est décidé à agir.
A ce niveau de fortes inégalités
sociales de santé sont révélées par une
différence d'accès aux soins en fonction du gradient social.
Dépistage / Annonce
Accès aux soins
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Gravité perçue de la situation Sentiment de
vulnérabilité perçue
??
Perspectives temporelles Estime de soi
Lieu de contrôle
Sentiment d'auto-efficacité
Interférence symptômes - vie
quotidienne
Alexia Charreton Monnet 2013
Le traitement prépondérant, qu'il soit
proposé par le secteur médical ou non, est, chez l'adulte, le
régime amaigrissant couplé à l'augmentation des
dépenses physiques. A ce titre, il faut souligner les
travaux94, de Perri (1985),
Brownell et Rodin (1994) qui démontrent
que les individus qui entreprennent de perdre du poids de leur
propre initiative, parviennent à des taux de réussite plus
élevés que ceux qui cherchent un traitement. Ces individus
utiliseraient un éventail plus large d'influences
autorégulatrices et les utilisant avec plus de constance et de
persévérance. L'Agence Nationale de
Sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'Environnement et du
travail a réalisé un rapport en 2010 sur les régimes
amaigrissants et mettait en avant
Alexia Charreton Monnet 2013
leurs conséquences fâcheuses pour la
santé «en privilégiant les informations
cognitives, extérieures au sujet, au détriment de la
reconnaissance de l'état interne, la restriction cognitive tend à
court-circuiter les signaux physiologiques de faim et de satiété.
Les conséquences négatives au plan psychologique et
comportemental ne sont souvent pas perçues par les candidats à
l'amaigrissement. La dépression et la perte de
l'estime de soi sont des conséquences psychologiques fréquentes
des échecs à répétition des
régimes. Sur le plan comportemental, la restriction cognitive
et la perturbation du comportement alimentaire qu'elle induit aggrave
très souvent le problème pondéral».
Les atouts des «régimes» les plus
pertinents dépendraient davantage d'une approche humaniste
que scientifique, excepté pour l'apport calorique global (et non la
teneur en macronutriments) : adaptation du régime aux goûts et
habitudes du patient, commencement d'une activité physique dès le
début du régime et maintien après cette phase. Selon
Weinberg et al. (1984) cités par
Bandura94, les individus dont le sentiment
d'auto-efficacité est amélioré par une persuasion verbale,
perdent plus de poids, de même ceux dont le sentiment d'efficacité
personnel était initialement élevé, sont plus facilement
persuadés qu'ils peuvent contrôler leur comportement alimentaire
et agissent en conséquence.
La reprise pondérale concernerait 80 % des sujets
à un an et augmenterait par la suite.
|
Graphique 6 : Cercle vicieux pondéral (Le
Barzic- 2004) illustrant l'enchevêtrement des
registres pondéral, psychologique et comportemental, dans un
cercle vicieux susceptible de conduire les sujets souhaitant entreprendre
des régimes amaigrissants dans une spirale d'échec à
plus ou moins long terme
|
Chez l'enfant, du fait de sa croissance, la Haute
Autorité en Santé, recommande de ne pas entreprendre de
régimes amaigrissants pouvant faire le nid de troubles du comportement,
mais d'uniquement accompagner à un
«rééquilibrage» de l'alimentation familiale.
3.4. L'exosystème
3.4.1. Niveau d'éducation parentale
A Oran (Algérie)175,
Raiach établissait en 2012, un lien significatif entre le
niveau d'étude de la mère et le poids de l'enfant, en revanche
aucune corrélation avec le niveau d'étude du père. La
même corrélation a été retrouvée en France en
2005, dans le Val de Marne176, où,
comparés aux enfants dont la mère avait le bac, ceux dont la
mère ne l'avait pas, présentaient plus souvent un
Alexia Charreton Monnet 2013
excès pondéral (22,3 % vs. 11,6 %).

??
maman
Mauvais sentiment de compétences
parental
Compétences parentales
inappropriées
Perspectives temporelles de la maman orientées sur
le présent
Moindre degré d'optimisme de la
??
Mauvaise estime de soi de la maman
Moindre sentiment d'auto-efficacité de la
maman
Niveau - d'étude de la maman
Obésité
3.4.2. Profession et catégories
socioprofessionnelles des parents

Comme l'a observé
Bourdieu178 en 1970, en France, la
catégorie socioprofessionnelle (classement en fonction de plusieurs
critères liés au travail : agriculteurs, artisans
commerçants et chefs d'entreprises, cadres et professions
intellectuelles supérieures, professions intermédiaires,
employés et ouvriers, retraités et une catégorie
«divers», regroupant les étudiants, les inactifs...) de
naissance, affecte les conditions de vie de l'individu, tant dans sa
scolarité que dans son emploi.
Chauvel179, estime qu'une
société aux frontières de classes étanches est une
société où la classe sociale assigne le destin
des générations futures. C'est notamment le cas en
santé.
En France, un bas niveau socio-économique est
corrélé à l'obésité chez l'adulte180
181 comme chez l'enfant182 (la
Haute Autorité en Santé183
estimait que la prévalence du surpoids, en 2007, était de 10,9 %
pour les enfants de cadres, 17,2 % pour les enfants de professions
intermédiaires et 18,1 % pour les enfants d'employés ou
d'ouvriers). De même, les enfants de chômeurs sont 4 fois plus
nombreux à être en surpoids ou obèses que les enfants de
cadres. Mais ce lien n'est pas universel, dans les sociétés en
développement, quel que soit le sexe,
l'obésité est toujours en haut de
l'échelle sociale, y compris pour les
enfants151. L'influence de la classe sociale
parentale est instantanée mais également future pour l'individu,
ainsi les femmes issues de classes sociales peu élevées pendant
leur enfance, restent à haut risque d'obésité à
l'âge adulte, même si elles passent à une classe sociale
supérieure, comparativement à celles qui
étaient de classe sociale élevée
initialement184, d'où une relation
qui ne peut se faire de façon linéaire. De la
même façon que pour la profession, les facteurs psychosociaux
liés à des conditions de naissance, en France, pourraient
être un biais d'interprétation de la corrélation entre
obésité et CSP défavorisée.


CSP - de naissance
Niveau - d'étude Profession
dévalorisée


99
Obésité
Lien non universel
Mauvaise estime de soi
Moindre sentiment d'auto-efficacité Perspectives
temporelles orientées sur le présent
Moindre degré d'optimisme
3.5. Le macrosystème
3.5.1. Pression mercantile
Les individus sont fortement sollicités par la
publicité (des sollicitations qui prennent fréquemment
appui sur les neurosciences) et majoritairement pour des produits alimentaires.
89 % des publicités alimentaires ayant pour cible l'enfant, concernent
des produits s'opposant aux recommandations nutritionnelles185.

Graphique 8 : UFC Que Choisir
http://www.obesipub.org/documents/UFCQC_livret_obesite_2006.pdf
Or l'impact de la publicité sur les comportements
alimentaires à été largement exploité dans la
littérature : corrélation chez les enfants avec une
sélection plus importante des produits riches en sucre, graisse et sel
(Goldberg, Gorn et Gibson 1978 186), avec
une augmentation des quantités globales de nourriture et boissons
ingérées (Jeffrey, Mc Lellen et Fox
1982187 ), avec une augmentation du
grignotage (Langinier
1988188), avec une consommation de
confiseries
Alexia Charreton Monnet 2013
lors de l'exposition à des publicités les
vantant (Gorn et Goldberg1982 189 et
Halford 2007190). Plus
généralement, une corrélation positive est établie
entre le temps passé devant la télévision (dont les
publicités) et les demandes d'achats de produits alimentaires aux
parents (Clancy et al. - 1974191 et Mc
Dermott 2006) et l'impact d'une exposition élevée aux
publicités sur les comportements alimentaires (Martin et al. en
2009192).
Pour prévenir les problèmes de santé
liés à la consommation excessive de ces produits, l'Institut
National de Prévention et d'Éducation Pour la Santé
(INPES) a, en 2007, apposé un bandeau sanitaire sur ces
publicités, le fabricant pouvant s'en exempter en payant une taxe. Les
évaluations de cette mesure laissent dubitatifs, les messages
diffusés sont pour l'ensemble bien connus, mais semblent
inadaptés face aux effets d'habituation et de sur-stimulation
sensorielle générée par la publicité, ils peuvent
susciter des confusions entre le message sanitaire et le produit promu, mais
surtout le message et sa mémorisation n'entraînent pas
nécessairement un changement de comportement, seul 18 % des
personnes interrogées par l'INPES déclaraient avoir
modifié leur alimentation dont 3/4 suite à des problèmes
de santé.
Du fait de son impact sur les comportements alimentaires, la
publicité pourrait jouer un rôle dans la constitution d'une
obésité, à travers les comportements alimentaires qu'elle
influence. Selon Bolton193 (1983), ce
rôle ne doit pas être inscrit dans une relation binaire de cause
à effet, car selon lui, l'impact de la publicité sur les
comportements alimentaires des enfants resterait relativement faible
comparé à l'influence de la famille. Ainsi on peut penser que
l'individu serait moins réceptif aux sollicitations pour les boissons
sucrées si celles-ci ne sont pas ancrées dans les
pratiques de sa famille ou de ses pairs. L'influence se
réaliserait donc, en fonction de l'individu et de ses pairs et
notamment, à la sensibilité de ceux-ci aux messages de
séduction vantant des aliments fournisseurs de plaisirs immédiats
ou à l'adéquation entre la symbolique portée par les
aliments (et induite par le marketing) et la culture alimentaire.
Consommation de boissons sucrées
Obésité

Publicité
Alexia Charreton Monnet 2013
Modèle familial
3.5.2. Modèles socio-culturels alimentaires
Selon Poulain151, il
rêgne, actuellement, une cacophonie diététique qui exacerbe
l'anxiété du mangeur. Il considère que la multiplication
des discours sur l'alimentation et leurs dimensions contradictoires dans la
société française, se rapprochent de la situation
constatée dans la société nord-américaine :
discours diététique, discours moraux, discours
identitaires... L'affaiblissement des contraintes sociales,
parallèlement à la montée de l'individualisme et à
une industrialisation de
Alexia Charreton Monnet 2013
la production, de la transformation et de la commercialisation
(processus favorisant une rupture entre l'homme et ses aliments) favorise toute
une série de transformation des pratiques alimentaires :
déstructuration des rythmes alimentaires, grignotage... et est
considérée comme une source d'anxiété
supplémentaire. En observant un allègement des contraintes
sociales, Poulain rejoint le concept de
Fischler194 de gastro-anomie
qui considère que l'espace décisionnel
alimentaire se serait développé en même temps que le
mangeur aurait perdu la sécurité qu'apporte un système
normatif socialement défini. Et c'est dans cette brèche que
prolifèreraient les pressions de la publicité et injonctions
hygiénistes, identitaires, hédonistes, esthétiques,
diététiques... Corbeau195
considère que cette anomie écarte l'acteur de la
reproduction des normes coutumières, et favorise, une
créativité collective ou individuelle.
Les injonctions diététiquement correctes,
n'auraient pas le même impact en fonction de la classe sociale
d'appartenance de l'individu. En effet, dans le prolongement des travaux de
Bourdieu, Régnier et Masullo
(2009)196, relèvent une réponse
très différénte des femmes aux messages
sanitaires. Ainsi les femmes de classes aisées intégrent les
normes pronées en matière d'alimentation et de contrôle du
poids, elles attestent de leur bonne compréhension, d'une mise en
pratique aisée et d'une forte aptitude à se les approprier au
terme d'une expérimentation réussie. Au sein de cette
catégorie, des distinctions sont visibles en fonction de la
problématique liée à un excès de poids.
Les femmes ayant connu cette problématique témoignent d'un souci
d'allier la cuisine à la diététique et de toujours
maîtriser les plaisirs culinaires dans un souci de santé et
minceur. Tandis que les autres mentionnent la recherche d'un équilibre
uniquement pour la santé ou se détachent des normes et
témoignent d'une approche plus
gastronomique que les autres.
Les femmes de catégories intermédiaires font
preuve d'une grande conformation aux normes et prennent moins de
libertés que les femmes des catégories aisées. Elles ont
une forte tendance à caractériser les aliments comme
«bons» ou «mauvais». Mais tout en adhérant à
la norme, ces femmes sont conscientes de la distance entre ces normes
nutritionnelles et les pratiques, créant un sentiment de
forte culpabilité.
Les catégories modestes et populaires mentionnent
également de bonnes connaissances des recommandations nutritionnelles
mais expriment à leur égard une distance. Elles affichent
également une position critique face aux
institutions chargées de les diffuser. Certaines
témoignent d'une forte culpabilité de ne pas être conformes
à la norme.
Quant aux femmes précarisées, elles ne
mentionnent pas de connaissances en matière d'alimentation et de
corpulence, de même, n'évoquent pas leurs propres
préférences alimentaires, mais leurs obligations en
matière d'approvisionnement, de préparation des repas et surtout
un profond soucis de se conformer aux goûts des enfants, ce qui constitue
une façon d'attenuer les
difficultés quotidiennes et de limiter le
gachis.
3.5.3. Modèles socio-culturels esthétiques
Hubert (2001)197 met en
évidence l'interpénétration du discours nutritionnel sur
les représentations de la beauté corporelle et par extension sur
les pratiques alimentaires des femmes. La quête de
la minceur est susceptible d'entraîner des troubles du comportement
alimentaire, notamment chez les personnes les plus vulnérables et les
adolescents. Ainsi, d'après l'étude
INCA2198, 23,6 % des adultes ont
déclaré suivre ou avoir suivi un régime
amaigrissant l'année précédant
l'enquête ; 40 % des femmes, 30 % des adolescentes et 44 % des
hommes se trouvaient « trop gros(se) » ; 60 % des femmes
et 47 % des adolescentes souhaitaient peser moins. 15 % des femmes minces (IMC
< 22) avaient suivi un régime amaigrissant
pendant l'enquête ou pendant l'année précédente. Or,
la pratique des régimes est fortement
corrélée au risque d'obésité. De
même que les pressions normatives alimentaires, les pressions
pour un contrôle du poids, n'atteignent pas les individus de
la même façon, en fonction de leur groupe
d'appartenance.
Pratique de régimes
Injonctions diététiques
amaigrissants Obésité
3.6. Le chronosystème
3.6.1. Événements de vie
Les parents d'enfants ayant un cancer ont pris plus de poids
dans les 3 mois qui ont suivi le diagnostic
que les parents d'enfants en bonne santé,
malgré des apports
énergétiques moindres mais une
activité physique
réduite199.
Les abus sexuels ou physiques pendant
l'enfance200 sont aussi des facteurs de risques.
En revanche, le fait d'avoir vécu une séparation
ou un divorce est associé à un moindre risque de
surpoids201. Toutefois dans cette étude, il
n'est pas fait de distinction dans le vécu de cette situation
qui peut refléter, pour l'individu, une situation
d'échec ou un événement positif.
Obésité
??
??
Evénements stressants /
traumatiques
Moindre degré d'optimisme Mauvaise estime de soi
Lieu de contrôle externe
Alexia Charreton Monnet 2013
4. Prévention de l'obésité
Un grand nombre de déterminants de
l'obésité ayant été identifiés, le cadre des
actions multifocales de l'obésité, qui reposera sur
des données probantes (evidence based medicine), peut être
défini. Le schéma ci-après illustre l'ensemble des
déterminants répertoriés en
Alexia Charreton Monnet 2013
troisième partie, et l'hypothèse de l'auteure,
non démontrée, mais qui, s'il elle s'avérait
confirmée, élargirait le travail de prévention de
l'obésité vers la promotion de l'acquisition des
compétences psychosociales pré-citées.

??
Graphique 9 : Facteurs d'influence sur
l'obésité d'un individu - A. Charreton
Monnet
4.1. Cadre conceptuel
Alexia Charreton Monnet 2013
Certains facteurs non, ou difficilement, modifiables, tels
que la génétique,
l'origine ethnique, l'exposition à des
perturbateurs neuro-endocriniens (de type : distilbène, Bisphénol
A, Phtalates, POP, HCB, Hexachlorobenzène, Baryum, Thallium...) et la
composition de la flore intestinale, peuvent prédisposer l'individu
à une obésité. Toutefois, la survenue d'une
obésité n'est pas inéluctable, étant donné
que pour se constituer, elle nécessite d'autres facteurs
propices (disponibilités de la nourriture, sédentarité...)
qui peuvent, pour certains, s'avérer modifiables. De ce fait, et dans
l'optique de réduire son incidence, il est projeté de travailler
sur les facteurs de risques d'obésité modifiables et à
portés d'une collectivité.
4.1.1. Soutenir l'allaitement maternel
En cohérence avec l'approche systémique, les
actions reposeront sur une stratégie visant à renforcer les
connaissances et compétences psychosociales de la maman : sentiment
d'efficacité perçu à allaiter, niveau de
confiance de la maman envers soi-même, perception de la facilité
à allaiter, de l'intention prénatale d'allaiter ; et sur
l'environnement offert aux mamans : cours de préparations à la
naissance (attraits et accessibilité), implication de l'employeur pour
soutenir l'allaitement lors de la reprise du travail, motivation du secteur du
soin dans la promotion de l'allaitement maternel, associations de soutien aux
mères allaitantes (attraits et accessibilité).
4.1.2. Promouvoir l'activité physique
Cette pratique, est elle-même tributaire de
son environnement et d'un ensemble de déterminants (capacités
physiques individuelles, perspectives temporelles, compétences
psychosociales) a des répercussions sur d'autres déterminants de
l'obésité comme l'amélioration de la qualité et de
la quantité de sommeil.
Est considérée comme sédentaire, toute
personne en situation d'éveil dont la dépense
énergétique est proche de celle du repos. Une personne est
qualifiée d'inactive lorsqu'elle ne respecte pas les recommandations de
santé publique (pour un adulte et par semaine : 2 heures 30
d'activité physique modérée (marche, jardin,
ménage, jeux, bricolage, vélo...) et 1 heure 15 d'activité
physique intense (grimper une côté, marche
à vive allure, aérobic, football, volleyball, travaux de
force...) ; pour un enfant et par semaine : 7 heures d'activité physique
modérée à intense202).
L'activité physique se décline en 4 pratiques : les trajets
actifs (marche, vélo, trottinette...) qui représentent
l'activité physique au quotidien, l'activité physique de loisirs
encadrée dans un club ou une association, l'activité
physique non encadrée (vélo, jogging...) et
l'activité physique pratiquée inscrite aux programmes scolaires
de l'enfant. Le
Alexia Charreton Monnet 2013
transport actif pratiqué sur l'espace public
représente en moyenne par personne 88% de l'activité, tandis que
la pratique de loisirs en zone aménagée, en constitue 12%. Les
déterminants de Booth et coll. (Annexe 5),
à porté des actions de la collectivité territoriale,
peuvent être classifiés selon l'approche systémique :
L'ontosystème
Compétences psychosociales : image de soi,
sentiment d'efficacité personnel
Autres : croyances, connaissances, bénéfices
perçus (plaisirs et convivialité)
Microsystème :
Famille : attitude, transmission de valeurs,
incitation à la pratique, participation aux activités. Pour les
enfants, les parents sont un modèle sociétal : ils modulent ou
contrôlent le comportement de leur enfant : encouragement
à être actifs, inscription à des activités et
accompagnement, ils contrôlent le temps passé devant un
écran
Amis et pairs : attitude, transmission de valeurs,
incitation à la pratique, participation aux activités
Offre d'activité physique :
accessibilité et attrait des loisirs encadrés :
accessibilité spatiale, économique, sociale, culturelle,
temporelle, financière, organisationnelle
Politique de transport urbain
Urbanisme : proximité espaces verts, chemins
piétonniers, équipements récréatifs, trottoirs,
connectivités des rues, esthétisme des rues et
sécurité perçue
Écoles : offre d'activité physique dans
le cadre des programmes, facilitation des nombreuses occasions
d'activité physique en dehors des programmes scolaires et des cours
d'EPS (intercours, récréation, temps méridien,
péri-scolaire)
4.1.2.1. Objectifs opérationnels
De ces facteurs d'influence, il peut être proposé le
tableau d'objectifs et actions ci-après :
Déterminants
|
Objectifs
|
Compétences psychosociales
|
- Favoriser une meilleure estime et image de soi par la
pratique d'activité physique
|
|
- Renforcer le sentiment d'efficacité personnel
à la pratique d'activité physique
|
|
- Modifier les attitudes, la motivation en ajustant le message
aux individus avec des perspectives temporelles orientées sur le
présent
|
Bénéfices perçus (plaisirs et
convivialité)
|
- Favoriser le plaisir ressenti lors de la pratique d'une
activité physique encadrée
|
Autres : croyances,
connaissances
|
- Actualiser ou ajuster les connaissances et croyances
vis-à-vis de l'activité physique (mise en oeuvre,
représentation, valeur)
|
Attitude de la famille et des amis, transmission de valeurs,
incitation à la pratique, participation aux
activités.
|
- Développer une culture commune de promotion de
l'activité physique
|
Offre d'activité physique
accessible et attrayante de loisirs encadrés
|
- Permettre l'accès à des activités
variée et attrayantes encadrées
- Mesurer l'adéquation des services proposés
avec les besoins de la population
|
Politique de transport urbain
|
- Adapter les transports urbains aux besoins de la population
|
Proximité espaces verts,
chemins piétonniers,
équipements récréatifs,
trottoirs, connectivités des rues, esthétisme
des rues et sécurité perçue.
|
- Faire intégrer ces préoccupations lors
de l'agencement du
Plan Local Urbain
- Faciliter l'accessibilité aux espaces verts
- Multiplier les chemins piétonniers
- Multiplier la pose d'équipements
récréatifs
- Faciliter l' adaptabilité des trottoirs aux usagers
- Amélioration de la connectivité des zones
vertes
- Mettre l'accent sur l'esthétisme et sur la
sécurité perçue des
rues par les usagers
|
Facilitation par l'école
d'occasions d'activité
physique en dehors des programmes scolaires et des
cours d'EPS (intercours,
récréation, temps
méridien, péri-scolaire).
|
- Proposer aux écoles de devenir « Promotrices de
l'activité physique »
|
Déplacements actifs
|
- Disposition d'une signalétique motivant les trajets
actifs
|
Trois publics peuvent être ciblés : les enfants
dont l'école peut être un excellent support éducatif du
fait qu'elle touche quasiment tous les enfants et toutes les CSP, les
professionnels
Alexia Charreton Monnet 2013
Alexia Charreton Monnet 2013
ou bénévoles sportifs et les adultes. En ce
qui concerne ceux-ci, il n'existe pas de lieux communs tels
l'école, mais une grande multitude de lieux : entreprise, associations,
écoles pour les parents... Aussi, dans un premier temps sera crée
un « lieu commun » pour les personnes les plus à risque de
santé (sédentaires et de CSP défavorisée).
4.1.2.2. Promouvoir les compétences
psychosociales dans des activités encadrées :
Les stratégies d'action s'appuieront sur les travaux
de Prochaska et Di Clemente et notamment leur modèle
transthéorique (1984) pour favoriser la motivation, sur les travaux de
Zimbardo concernant les perspectives temporelles et ceux de
Bandura sur les compétences psychosociales :
- Modifier le sentiment d'efficacité personnel en
vivant des expériences de maîtrise : expérience que les
individus dirigeront eux-même face à l'action voulue sur des doses
progressives (les succès produisent un sentiment
d'efficacité stable tandis que les échecs le minent
particulièrement dans la première phase de son
développement). Mais les individus ne devront pas s'habituer à
des succès faciles, car s'ils s'habituent à des résultats
immédiats, ils seront très vite découragés par les
obstacles ; il devront les surmonter par des efforts
persévérants.
- L'activité proposée sera progressive, à
la mesure des capacités individuelles et adaptées au rythme de
chacun, pour éviter de confronter, trop précocement à des
situations qui risqueraient de les amener à l'échec.
- Les intervenants devront s'atteler à faire
progresser le SEP en gratifiant les réussites
personnelles en matière de changement (arrêt du tabac, de
l'alcool, pratique du sport, autres...), en formulant des encouragements. Ils
ne feront pas cas des manques mais uniquement des capacités qu'ont les
personnes (par exemple en situation de précarité les personnes
ont développé de la débrouillardise...).
- Modelage social : Assister aux efforts
persévérants et aux succès de quelqu'un qui leur ressemble
augmentera leurs croyances en leur propre efficacité. Une part des
activités se fera nécessairement en équipe.
- La persuasion sociale est une autre façon
d'influencer le SEP. Des encouragements réalistes peuvent
aider à poursuivre les efforts et augmenter les chances de
succès. A cet effet, éducateurs sportifs, professeurs et famille
doivent être invités à encourager l'individu.
- Généralement les individus s'évaluent
en se basant sur leurs états physique et émotionnel. Ils peuvent
les interpréter comme des signes de déficience. Dans
les activités physiques qui demandent force et
endurance, la fatigue et la douleur peuvent être
interprétées comme des
Alexia Charreton Monnet 2013
signes d'une faible efficacité personnelle,
de ce fait les activités doivent être adaptées. De
même, l'humeur affecte également le sentiment d'efficacité
: une humeur positive l'augmente tandis qu'une humeur négative le
diminue, ce point sera soulevé avec les encadrants.
- Les encouragements sans les conseils pour rendre plus
compétent, ne donnent pas beaucoup de résultats, de ce fait une
attention particulière sera donnée aux conseils
individualisés.
- Les individus seront valorisés vis-à-vis d'eux
mêmes et non vis-à-vis des autres (esprit non
compétitif).
- Les individus seront aidés à devenir plus
orientés sur le futur en écrivant des buts raisonnables
qu'ils peuvent voir arriver rapidement (lendemain, dans un mois...).
Fixer un calendrier avec des dates importantes dans le futur à inscrire
sur leur agenda, leur demander de pratiquer des visualisations mentales du
futur et les accompagner à rédiger des listes à faire.
- L'individu sera accompagné pour
évaluer le rapport bénéfices/coûts selon un
cadrage temporel lui permettant de conscientiser un
bénéfice immédiat (du fait des perspectives temporelles
rarement orientées vers le futur) qui se projette sur le futur (une
perspective temporelle orientée uniquement sur le présent peut
renforcer la prise de risques et l'abandon de l'activité).
|
Coûts
|
Bénéfices
|
Long terme
|
|
|
Court terme
|
|
|
- L'accompagnateur s'efforcera de faire passer le message que
ce que l'individu fait aujourd'hui influencera demain, sans, pour autant,
mettre l'accent sur les comportements passés, ce qui pourrait renforcer
le sentiment de culpabilité. Il veillera, a attribuer à ceux-ci
une cause davantage externe : « la situation a fait que... mais pour
l'avenir vous êtes responsables ».
- Les individus seront incités à verbaliser les
bénéfices/coûts d'une pratique d'activité physique
en énumérant, par exemple, ce qui leur paraît positif, ou
non, dans la façon dont se déroulait leur activité
physique jusqu'à présent, ce qu'ils ont l'intention de changer et
quels sont les bénéfices qu'ils espèrent de cette
pratique. Comme conseillé dans les techniques d'entretien motivationnel,
il sera évité d'argumenter en faveur du changement car l'individu
aurait tendance à contre argumenter.
- Les messages délivrés par les intervenants ne
devront pas uniquement se focaliser sur des causalités internes (Vous
êtes acteurs !), qui favoriseraient le sentiment de culpabilité et
pourraient s'avérer contraire au développement du sentiment
d'efficacité personnel.
Alexia Charreton Monnet 2013
- Les messages délivrés insisteront
sur le positif pour introduire une confiance en l'avenir et favoriser
l'optimisme individuel.
- Les activités se pratiqueront en équipe de
façon à ce que chacun puisse assister aux efforts et
succès des autres.
- Favoriser les intentions de réalisations effectives
en faisant réaliser à l'individu un plan qui l'engage
à réaliser certaines activités physiques dans un moment et
un lieu précis, par exemple : faire certaines courses en vélo
jusqu'au supermarché le jeudi suivant.
- Utiliser autant que possible, la technique du pied dans la
porte en créant des circonstances qui amènent
l'individu à faire un premier acte peu engageant
en apparence : organiser un temps de marche commun ou simplement en
prévoir la date, par exemple.
- L'individu doit apprendre à
gérer ses dépenses physiques de façon autonome. A cet
effet, l'intervenant l'aidera à prendre conscience de l'influence du
contexte, de façon à éviter les situations qui
facilitent la sédentarité. Il devra également
l'aider à mettre en place les appuis matériels ou relationnels
qui faciliteront le maintien d'une pratique physique
régulière.
- En cas d'absentéisme aux séances ou
d'échec à certains objectifs fixés, l'intervenant
accompagnera l'individu à prendre conscience des causes de ce revers de
manière à éviter qu'il s'y expose de nouveau.
4.1.3. Promouvoir une alimentation saine
Devant l'ambiguïté des messages à porter
pour prévenir l'obésité par une éducation
nutritionnelle, de leur potentiel d'impact non convaincant
(évalués en première partie), de leur effet sur la
pratique contreproductive de régimes amaigrissants et de leur
innocuité non démontrée, les actions s'inscrivant dans cet
objectif viseront à totalement arrêter les injonctions
diététiques de minceur et de restrictions et à simplement
soutenir un environnement physique favorable à la
pratique de comportements préventifs. A titre d'exemple, il
paraît imprudent de diaboliser les boissons sucrées qui sont
universellement appréciées par les humains dès la
naissance, et ce pour plusieurs raisons. La première s'intéresse
à l'effet sur la psychologie de l'individu, car rendre l'individu
conscient que son plaisir de consommation se fera aux dépends de sa
santé physique, pourrait accentuer l'anxiété du
mangeur. La deuxième raison est, que ce genre de message s'adressera
à des individus aux perspectives temporelles orientées vers le
futur. Restreindre ou supprimer un plaisir de consommation pour sa propre
santé, demande à se distendre de l'hédonisme
présent. Or, comme il a été
évoqué dans la troisième partie, les sujets les
plus à risque de développer une obésité
sont justement orientés vers l'instant présent. Le message ne
toucherait donc pas les
Alexia Charreton Monnet 2013
individus ciblés, mais pourrait même renforcer
à l'extrême, les restrictions des individus orientés vers
le futur. De même, en ce qui concerne l'apport énergétique
global, son calcul est réalisé inconsciemment par l'hypothalamus
et une restriction cognitive ne doit pas être valorisée dans la
population générale, sous peine de décentrer les individu
de leurs sensations internes et de risquer de les entraîner
vers des troubles du comportement alimentaire ou vers une perte du plaisir
alimentaire, comme cela est observé chez certains diabétiques. De
plus la restriction dans l'enfance est contre-productive puisqu'elle est un
facteur de risque d'obésité. Des actions sur l'environnement de
vie seront donc privilégiées : accompagnement des écoles
pour supprimer l'instauration de la pratique d'une collation
matinale, vigilance sur les temps de repas gérés par
la collectivité (restauration scolaire) afin qu'ils soient suffisamment
longs pour permettre la mastication, disponibilité et
accessibilité des aliments peu énergétiques (notamment
dans les quartiers...). Toutefois, cette orientation essentiellement «
mono-systémique » n'inhibe pas la possibilité de
développer une éducation pour la santé visant à
soutenir la capacité de distanciation vis à vis de la
publicité et une éducation nutritionnelle à visée
thérapeutique exclusivement pour les individus à risque.
4.1.4. Favoriser le développement des
compétences psychosociales
Il a été constaté en troisième
partie que le niveau scolaire était directement corrélé
à l'obésité dans de très nombreuses études,
mais que le lien de causalité n'était pas
déterminé. De même, la profession de l'individu ou de ses
parents est également corrélée à
l'obésité. Si les conditions de travail peuvent exercer une
influence, elles ne peuvent expliquer l'impact sur la corpulence de
la descendance. Or la profession exercée est un élément
central d'influence sur les conditions de vie et notamment le risque de
précarité qui a des répercussions sur les perspectives
temporelles de l'individu (et inversement) et sur ses compétences
psychosociales qui pourraient à leur tour, selon l'auteure,
agir indirectement sur la corpulence. S'ajoute à ce constat,
le fait, qu'indépendamment des attributs individuels, vivre dans un
quartier prioritaire est un facteur de risque d'obésité.
Ainsi, s'il n'est pas établi de lien direct entre les
variables psychosociales de l'individu et sa susceptibilité à
développer une obésité, pour autant
l'obésité touche davantage une population mise
à mal par les inégalités sociales qui pourraient
s'avérer défavorables à la constitution de solides
compétences psychosociales. Néanmoins, ce champ est
insuffisamment exploré dans ce travail pour conduire à
établir, sur la base de données probantes, la
nécessité de favoriser le développement des
compétences psychosociales pour prévenir l'obésité
(une orientation temporelle davantage orientée vers le futur, sentiment
d'auto-efficacité, estime de soi, degré
Alexia Charreton Monnet 2013
d'optimisme, locus de contrôle interne, sentiment de
compétence parental).
4.1.5. Renforcer la cohésion sociale et familiale
De même que l'objectif précédent, le lien
entre sentiment de compétence parental et obésité de
l'enfant, n'est pas suffisamment étayé dans la littérature
pour engager des actions dans ce domaine avec la
finalité de prévenir l'obésité. Toutefois, les
compétences parentales exercent une influence sur le
développement d'une obésité pendant l'enfance, et sont
elles même tributaires d'un ensemble de déterminants dont le
sentiment de compétences parental. Il serait donc intéressant de
davantage questionner l'impact de ce sentiment, notamment
sur l'obésité de l'enfant, pour, en fonction des
résultats, l'inscrire en sous-objectif.
4.1.6. Lutter contre les conduites addictives
L'exposition au tabac pendant la vie intra-utérine
étant un facteur de risque d'obésité, la
prévention du tabagisme devrait, de ce fait, contribuer à limiter
la prévalence de l'obésité. Les stratégies d'action
de prévention pourraient s'axer sur l'ontosystème en valorisant
les compétences psychosociales des femmes et notamment leur estime
d'elle-même (facteur prédictif de tabagisme) mais
également sur des systèmes distaux en favorisant
l'accès à des accompagnements pour l'arrêt du tabagisme.
4.1.7. Prévention de l'obésité
Se regroupent dans cet objectif, l'ensemble des
mesures, non développées par ailleurs, pouvant réduire la
prévalence de l'obésité, telles que les actions en faveur
du soutien motivationnel, du dépistage, de l'orientation et de
l'accompagnement de l'individu vers une prise en charge adaptée, de la
coordination des soins et de leur articulation avec les ressources locales.
D'une manière générale, les
actions seront menées en accord avec la charte d'Ottawa (visant à
donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et
davantage de moyens de l'améliorer). Une attention particulière
sera donnée à tous les messages délivrés afin que
ceux-ci ne puissent se montrer discriminants. De même, les actions
menées auprès des individus en surcharge
pondérale viseront à soutenir leur estime d'eux-même.
Un accent sera porté sur les quartiers prioritaires, du
fait que, dans ces quartiers, se concentrent une population fragilisée
par la vie, et sur les individus issus de CSP défavorisées
puisque la CSP de naissance est un élément déterminant de
l'obésité et de ses facteurs de risque : le
tabagisme maternel, le mode d'allaitement, l'activité
physique, la dépression, le comportement alimentaire... Cette
observation permet de cibler un public davantage
vulnérable à l'obésité, mais
également de ne pas synthétiser la corrélation
CSP défavorisée - obésité, à de simples
difficultés de compréhension des messages sanitaires, puisque ce
lien n'est pas universel (elle permet, de plus, de renforcer le questionnement
de l'auteure quant à l'influence des compétences
psychosociales).
L'urbanisme ayant un rôle à jouer sur la
corpulence de la population à travers les équipements
récréatifs, la disposition de trottoirs et l'agencement d'espaces
verts, il serait souhaitable d'intégrer ces objectifs au Plan Local
d'Urbanisme.
Renforcer la cohésion sociale et familiale
Renforcer le sentiment de compétence parentale

Lutter contre les conduites addictives Lutter
contre le tabagisme passif in-utéro
Autres actions de Prévention de
l'obésité
PREVENTION DE L'OBESITE
???
Promouvoir une alimentation saine et durable
Impulser un environnement favorable à des modes de consommation
préventifs de l'obésité
Favoriser la capacité de distanciation vis à vis
de la publicité
???
Promouvoir l'activité physique
Soutenir l'allaitement maternel
Favoriser le développement des compétences
psychosociales Estime de soi, locus de contrôle, sentiment
d'auto-efficacité, degré d'optimisme, perspectives temporelles
Graphique 10 : Objectifs pour prévenir
l'obésité (en vert l'axe "Prévenir la maladie et ses
éventuelles complications", en jaune l'axe "Agir sur les
déterminants de santé") - A. Charreton
Monnet
Alexia Charreton Monnet 2013
Alexia Charreton Monnet 2013
Conclusion
La santé, dans le sens de la définition OMS qui
fait référence à un complet bien être physique
mental et social, est une ressource inestimable pour l'individu. Or, sa
corpulence va exercer une influence indéniable sur celle-ci, en
impactant sa santé physique, mentale et sociale mais également sa
qualité de vie. Contrairement aux croyances répandues dans une
société qui tend à responsabiliser l'individu,
l'obésité, qui définit un dégré de
corpulence sévèrement excessive, n'est pas à attribuer
à des comportements défaillants d'un individu ignorant ou
irresponsable, mais à une biologie et un environnement (social,
culturel, physique et économique) qui vont jouer de pairs pour exercer
une influence sur la corpulence à travers, selon l'auteure, un filtre
individuel intimement lié à ses compétences
psychosociales, elles mêmes induites par l'interrelation
individu-environnement. Il est constaté de très forte
inéquités de corpulence liées à la position sociale
de l'individu, de sa famille ou de son milieu de vie, pouvant être
considérées comme les symptomes de défaillance d'une
société inégalitaire. Or, telle
Herszberg205, constatant que les
représentations sociales de la pauvreté attribuant aux individus
la responsabilité de leurs précarités de vie, sont
surprenamment infondées scientifiquement et vont à l'encontre de
réactions curatives, il est ici pensé, que les
représentations sociales de l'obésité s'opposent à
l'élaboration de solutions salutaires et préventives. Ainsi, le
discours médical médiatisé à l'échelon
national et apportant une pierre de justification aux pressions
esthétiques et alimentaires normatives, apporte peu de résultats
en terme de prévention de l'obésité et pourrait, de plus,
s'avérer délètere en favorisant des troubles du
comportement alimentaire et surtout en infligeant une double peine à des
individus vulnérabilisés et précarisés. Il convient
de ce fait, d'apprendre à démontrer aux commanditaires qui
souhaiteraient une solution instantannée et ne remettant pas en question
un schèma de pensées rassurantes (tel un patient en surpoids
demandant à perdre beaucoup de poids rapidement au mépris d'un
résultat durable et anodin), l'intéret d'une approche
systémique dirigée sur des facteurs d'obésité dont
le lien est scientifiquement établi et probant, pour une
prévention pérenne de l'obésité chez des individus
autonomes.
Alexia Charreton Monnet 2013
Glossaire
BPA : Bisphénol A
CMU : Couverture Maladie Universelle
CMUc : Couverture Maladie Universelle et
Complémentaire
CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et
l'Observation des Conditions de Vie
CSP : Classe Sociale-Professionnelle
EPS : Education Physique et Sportive
ICAPS : Intervention auprès des
collégiens Centrée sur l'Activité Physque et la
Sédentarité
IMC : Indice de Masse Corporelle
INCA : Enquête Individuelle et
Nationale sur la Consommation Alimentaire
INPES : Institut National de la
Prévention et de l'Education pour la Santé
INSEE : Institut National de la Statistique
et des Etudes Economiques
IOTF : Internationl Obesity Task Force
HAS : Haute Autorité en
Santé
HCB : Hexachlorobenzène
NHS : Nurse Health Study
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ORS : Observatoire Régional de la
Santé
PE : Perturbateurs endocriniens
PLS : Plan Local de Santé
POP : Polluants Organiques Persistants
SCHS : Service Communal d'Hygiène et
de Santé
SEP : Sentiment d'Efficacité
Personnel
SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de
Croissance
Alexia Charreton Monnet 2013
Table des annexes Annexe 1
Enquête CCAF 2007, CREDOC
Annexe 2
Extraits du diaporama de présentation ICAPS
Annexe 3
Prévalence régionale de l'initiation de
l'allaitement en France
Annexe 4
Déterminants de l'allaitement
Annexe 5
Déterminants de la pratique d'activité physique
Annexe 1 Page 1/1
Alexia Charreton Monnet 2013
Annexe 1
Sources : enquête CCAF 2007, CREDOC - Nhanes,
2007-2008 :
Variables
|
France
|
US
|
Proba Effet Pays
|
Energie totale (kcal/j)
|
2095,3
|
2073,2
|
0,915
|
Energie provenant des liquides (kcal/j)
|
211,9
|
346,9
|
<0,001
|
Energie provenant des olides (kcal/j)
|
1883,4
|
1728,3
|
<0,001
|
Densité énergétique
|
1,66
|
1,89
|
<0,001
|
Part des glucides dans l'apport
énergétique
|
0,47
|
0,51
|
<0,001
|
Part des lipides dans l'apport
énergétiquesPart des protéines dans
|
0,35
|
0,34
|
0,028
|
l'apport énergétique
|
0,19
|
0,15
|
<0,001
|
Alexia Charreton Monnet 2013 Annexe 2 Page 1/1
Annexe 2
Extrait du diaporama de présentation ICAPS de la
Pr. Simon - prévalence du surpoids
chez les adolescents de poids
initial normal, ajustée par l'âge, le sexe, la puberté et
la
CSP

Extrait du diaporama de présentation ICAPS de la
Pr. Simon - résultat sur le
comportement actif des
collégiens

Annexe 3 Page 1/1
Alexia Charreton Monnet 2013
Annexe 3
Prévalence régionale de l'initiation de
l'allaitement en France en 2003 selon l'Enquête
Nationale
Périnatale

Annexe 4 Page 1/1
Alexia Charreton Monnet 2013
Annexe 4
Déterminants de l'allaitement d'après le
rapport 2010 du Pr. Turck
Facteurs liés à la mère
|
- Mère plus âgée, mariée, primipare,
d'un niveau de scolarité supérieur, socio économiquement
plus favorisée
- Avoir été allaitée, avoir vu allaiter,
expérience positive d'allaitement
- Grossesse planifiée, désir et intention
prénatale d'allaiter,
décision précoce, perception de facilité -
Participation à des cours de préparation à la naissance et
information sur la durée optimale de l'allaitement
- Confiance en soi, sentiment d'auto-efficacité
- Absence de difficultés d'allaitement
- Cohabitation mère-enfant 24 h/24 h à la
maternité
|
Facteurs liés à l'enfant et à son
état de santé
|
- Technique de succion correcte
- Prise de poids correcte de l'enfant
|
Facteurs liés à l'entourage
|
- Soutien du partenaire, partenaire favorable à
l'allaitement
- Soutien émotionnel de l'entourage - Soutien
téléphonique des paires (autres femmes allaitantes ou ayant
allaité) - Environnement au travail favorable à l'allaitement
|
Facteurs liés aux
pratiques de soins et au système de
santé
|
- Mise au sein précoce, tétées
fréquentes, à la demande, pratique du peau à peau -
Soutien et disponibilité des professionnels de santé
formés
- Présence d'associations de soutien
|
Facteurs liés aux politiques de
santé
|
- Accès à un congé de maternité
rémunéré prolongé
- Initiative « Hôpital ami des bébés
»
|
Annexe 5 Page 1/1
Alexia Charreton Monnet 2013
Annexe 5
Déterminants de la pratique d'activité
physique d'après Booth et coll. 2001

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