SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ACRONYMES
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
1ERE PARTIE : FORMATION PROFESSIONNELLE
ET E-LEARNING
CHAPITRE I : CONTOURS ET CONTENUS DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
I- DÉFINITION, ORIGINE ET ENJEUX DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
1- Définition et origine
1.1- Définition
1.2- Origine historique de la formation professionnelle
2- Les périodes allouées à la formation
2.1- les périodes de professionnalisation
2.2- Les congés de formation
3- Les enjeux de la formation professionnelle
3.1- Les enjeux pour l'entreprise
3.2- Les enjeux pour le salarié
II- L'ÉVALUATION DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
1- Les objectifs de l'évaluation
1.1- Objectifs stratégiques
1.2- Objectifs politico-économiques
2- Les types d'évaluation
2.1- évaluation à froid
2.2- Évaluation à chaud
3- Les acteurs de la formation professionnelle
3.1- les prescripteurs et responsables de l'action de
formation
3.2- les bénéficiaires
III- TYPOLOGIE, EVOLUTION ET MUTATION DE LA FORMATION
PROFESSIOIINNNELLE
1- Types de formation
1.1- La formation en présentiel
1.2- La formation à distance
2- Le cadre réglementaire de la formation
professionnelle
2.1- La réglementation de la formation professionnelle en
France
2.2- La réglementation de la formation au Cameroun
3- de l'e-GRH au e-learning
3.1- les justifiants d'une intégration des TIC à
la GHR
3.2- Les nouvelles pratiques RH
CHAPITRE II : THÉORIES ET MODÈLES
I- PRÉCISONS SUR L'INNOVATION
E-LEARNING
1- Définition et évolution de la formation à
distance
1.1- Définition
1.2- Évolution historique de la formation à
distance
2- Les avancées du e- learning
2.1- Les avancées du e-learning Dans le monde
2.2- La formation e-learnning en Afrique sub-saharienne :
cas du Cameroun
3- Préalables à la mise en place du e-learning et
outillage
3.1- de l'acquisition des contenus à l'accompagnement des
apprenants
3.2- l'évaluation des bénéfices
3.3- l'outillage du e-learning
II- LES AVANTAGES DU E-LEARNING
1- Pour l'apprenant
1.1- Les avantages pédagogiques pour l'apprenant
1.2- Les avantages professionnels
1.3- Les avantages sociaux
2- Les avantages pour l'entreprise
2.1- la réduction des coûts de formation
2.2- Les avantages stratégiques pour l'entreprise
2.3- Le gain de productivité
3- La plus value de l'e-learnning coté formateur
3.1- La formation en masse
3.2- Modalités d'apprentissages variés
3.3- Interaction permanente avec l'apprenant
III- THÉORIES ET MODÈLES
1- La théorie des organisations
1.1- Elton Mayo
1.2- Abraham Maslow et la pyramide des besoins
1.3- Frederick Herzberg et l'étude des motivations
2- Les théories de l'apprentissage
2.1- Le béhavorisme
2.2- Le cognitivisme
2.3- Le constructivisme
3- La théorie du connectivisme
3.1- notion de connectivisme
3.2- Principes de la théorie connectiviste
3.3- Vue critique du connectivisme
DEUXIÈME PARTIE : ASPECT PRATIQUE DE LA
FORMATION VIA LE E-LEARNING
CHAPITRE 3 : DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE
I- PRÉSENTATION ET JUSTIFICATION DE LA
DÉMARCHE ADOPTÉE
1- Méthode et technique de recherche
2- La méthodologie quantitative comme démarche
adoptée
3- Éclaircissement contextuel du choix de la
méthode quantitative
II- COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES
1- le questionnaire comme outil de collecte de données
2- Modèle conceptuel, schéma prédictif des
résultats de la recherche
3- Méthode de traitement des données, une approche
plurielle
III- INVESTIGATION SUR LE TERRAIN ET DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES
1- la distribution du questionnaire
2- Les difficultés rencontrées sur le terrain
3- Analyse desdonnées
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
I- HISTORIQUE, STATUT JURIDIQUE ET
ORGANIGRAMME
1- historique et statut juridique
2- organigramme
3- présentation fonctionnelle
II- ILLUSTRATION DES RESULTATS
1- Dépouillement
2- Illustration graphique
3- Analyse des résultats
III- INTERPRETATION DES RÉSULTATS ET
DISCUSSION
1- Interprétation des résultats
2- Discussion
3- Recommandation pour une amélioration de la formation
via le e-learning
CONCLUSION GÉNÉRALE
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXE
AVERTISSEMENT
La faculté des sciences économiques et de
gestion de l'université de Yaoundé 2 n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions émises dans les
mémoires.
Celles-ci doivent considérées comme propre
à leurs auteurs.
DEDICACE
A ma maman
REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, je souhaitais
adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont
apporté leur aide et qui ont contribué à
l'élaboration de ce travail ainsi qu'à la réussite de
cette formidable année académique.
Au Dieu tout puissant qui n'a cessé de me combler de
ses grâces tout au long de ce parcours académique.
A Madame Etcheu Jeannettequi, en tant que
Directeur de mémoire, pour s'être toujours montré à
l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation
de ce travail, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'elle a bien
voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait jamais vu le jour.
Mes remerciements vont également à l'endroit de
tous mes enseignants, pour leur disponibilité et leurs précieux
enseignements.
A Monsieur Komol Robert Fils chef du service
de la formation et du recyclageCNPS pour les conseils prodigués dans la
rédaction de ce mémoire.
A Monsieur Mekulu Mvondo AkameNoël Alain
Olivier Directeur général de la caisse nationale de
prévoyance sociale pour m'avoir autorisé à mener à
bien mon projet de recherche au sein de cette majestueuse institution qu'il
dirige.
A l'ensemble de son personnel,
Et Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements
à mon papa MonsieurNjimbon Nico Oberlin, à ma
famille, tous mes proches et amis, qui m'ont toujours soutenu et
encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.
SIGLES ET ACRONYMES
BCDP : Bureau de Contrôle des
Dépenses de Personnel
BMP : Bureau du Mandatement de la Paie
CA : Conseil d'Administration
CNPS : Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale
DACI : Direction de l'Audit et du
Contrôle Interne
DAG : Direction des Affaires
Générales
DAJC : Direction des Affaires
Juridiques et du Contentieux
DRH : Direction des Ressources Humaines
DG : Direction Générale
DCHE : Direction du Centre Hospitalier
d'Essos
DFP : Direction Financière et du
Patrimoine
DGA : Direction Générale
Adjointe
DP : Direction des Prestations
DR : Direction du Recouvrement
DRH : Direction des
Ressources Humaines
DSCE : Document de
stratégie pour la croissance et l'emploi
DSI : Direction des Systèmes
d'Information
EAO : Enseignement
assisté par ordinateur
GRH : Gestion des ressources
humaines
LMS : Learning management
system
NTIC : Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication
RH : ressource Humaine
SPA :Service de la Paie
SPGC : Service du Personnel et de la
Gestion Prévisionnelle des
carrières et des compétences
TIC :Technologie de l'information et de
la communication
UY2 : Université de
Yaoundé 2
RESUME
Face à l'évolution technologique exponentielle
caractéristique de ce temps moderne, une organisation, quelle que soit
sa dimension, sa localisation géographique, ou secteur d'activité
est contrainte de s'arrimer aux exigences de l'environnement
socioéconomique dans lequel elle évolue pour faire face à
la concurrence.
En cette période caractérisée par
diverses difficultés de fonctionnement au sein des entreprises
publiques, parapubliques et privées, il apparait opportun d'analyser un
des mécanismes managériaux pouvant éviter aux leaders et
gestionnaires de sombrer dans le gouffre de la perte de capitaux investis au
sein de leurs institutions respectives.
À partir d'une tentative d'analyse de la
réalité de la pratique de la formation par e-learning au sein des
organisations, nous voulons suggérer des orientations à long
terme qui permettent d'améliorer la qualité de la formation
professionnelle, et donc du service fourni.
En portant notre étude sur la formation professionnelle
en ligne, notre souci est que son contenu soit une contribution pour
l'amélioration du processus d'acquisition des connaissances des
employés, et implicitement la position concurrentielle de nos
organisations.
Le présent mémoire de fin d'étude
intituléL'INFORMATISATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS
LES ORGANISATIONS : CAS DU E-LEARNING À LA CNPSconstitue
le résultat d'une recherche dans le but de vérifier les
hypothèses suivantes :
· La formation via le e-learning permet d'acquérir
des connaissances professionnelles
· La formation e-learning permet de concilier l'exercice
des tâches en même temps qu'on se forme
· La formation e-Learning est moins couteuse que la
formation présentiel
Après une première partie consacrée aux
aspects théoriques de la formation professionnelle et la formation par
e-Learning, il serra question pour nous dans la seconde partie de valider ou
réfuter les hypothèses émises sur la base d'une analyse
quantitative avant de proposer quelques suggestions.
ABSTRACT
In front of the exponential technological change
characteristic of this modern time, organization, whatever its size,
geographical location or industry is forced to align with the requirements of
the socioeconomic environment in which it operates to compete.
In a time characterized by various operational difficulties
within public companies, semi-public and private, it seems appropriate to
analyze a managerial mechanisms that prevent leaders and managers to sink into
the abyss of loss of capital invested in their respective institutions.
From an attempt to analyze the reality of the practice of
e-learning for training in organizations, we want to suggest long-term
orientations that improve the quality of vocational training, and thus the
service provided. By wearing our study on online training, our concern is that
its content is a contribution to the improvement of employees' knowledge
acquisition process and implicitly the competitive position of our
organizations.
This study end memory entitled COMPUTERIZATION OF VOCATIONAL
TRAINING IN ORGANIZATIONS : THE CASE OF E-LEARNING AT THE CNPS is the
result of research in order to verify the following assumptions :
· Training by e-learning allows students to acquire
professional knowledge
· The e-learning allows to reconcile the
exercise of tasks at the same time it forms
· The e-Learning
training is less expensive than face-formation.
After a first part devoted to theoretical aspects of vocational
education and training through e-Learning, he shook question for us in the
second part to validate or invalidate hypotheses concerning based on a
quantitative analysis before proposing some suggestions.
INTRODUCTION
Le monde du travail connait fréquemment des
phénomènes d'origines interne et externe, qui influencent
considérablement son fonctionnement. Parmi ceux-ci nous pouvons citer,
les guerres, les crises économiques et sociopolitiques, une
législation du travail de plus en plus exigeante, la mondialisation de
l'économie, la compétitivité, les innovations de divers
ordres. Il ya donc nécessité pour les organisations de faire
preuve de flexibilité, d'adaptabilité et d'innovation pour garder
le cap de la productivité et la rentabilité face aux changements
sur-cités.
Divers procédés et procédures ont de ce
fait étés mis en place pour faire face à ces
bouleversements exogènes : La division du travail, la
spécialisation dans les tâches, l'externalisation des
activités, l'intégration des innovations technologiques dans les
diverses fonctions du travail. L'être humain constitue la
corrélation entre ces différents essais de solution. Il est non
seulement au coeur du concept de division des tâches
développé par Frédéric W.TAYLOR
1(*),mais aussi concepteur des innovations technologiques et
procédures managériales.
Cette importance du capital humain s'illustre dans ce proverbe
touareg selon lequel, « La différence entre un jardin et un
désert, ce n'est pas l'eau, c'est l'homme
»2(*).Transposé au monde socioéconomique, la
disposition qui précède peut être transcrite comme
suit : « la différence entre l'entreprise qui réussit
et celle qui végète repose, avant tout autre avantage
compétitif, sur la qualité de management des ressources humaines
». Ainsi, parler de Ressource humaine, ce n'est pas
considérer que les hommes sont des ressources, mais que les
hommes ont des ressources.Le management RH a pour ambition de développer
les ressources (compétences, talent, habiletés, etc. ...) de tous
ceux qui travaillent pour l'organisation et de les mobiliser dans le cadre de
ses projets.
Peu importe donc sa nature, une organisation est
confrontée à des défis fondamentaux. Pour y
répondre, elle doit donc s'appuyer sur des nouvelles logiques et de
nouvelles pratiques de Gestion des Ressources Humaines. En effet Le management
des RH est la conséquence évolutive d'une interaction entre les
hommes, leur représentation de l'action, les environnements
organisationnels, les systèmes de production et de gestion par rapport
à l'environnement.Ainsi, les organisations doivent ajuster sans cesse
les compétences de leur main-d'oeuvre relativement aux diverses
fluctuations pour rester sur le cap des objectifs fixés.Les
organisations qui prétendent et ont l'ambition de faire la
différence sur les marchés et d'assurer, ainsi leur puissance
économique, ont compris que l'élément humain est le
facteur chef de toute stratégie qui se veut performante et que c'est
là leur bien le plus précieux.
L'un des moyens stratégiques permettant de devancer la
concurrence aujourd'hui est l'utilisation de la technologie appliquée
à la GRH car Depuis plusieurs années, les technologies de
l'information et de la communication (TIC) constituent non seulement un nouvel
outil, mais aussi un moyen d'ouverture sur des ressources du monde entier.
Depuis la première informatisation de la paie dans les
années 70, les missions dédiées aux Ressources Humaines
ont augmentées. L'activité administrative est plus importante du
fait de l'intensification des réglementations, et de nouvelles missions
telles que la formation ou les relations sociales sont venues alourdir
l'activité de ce service. A partir des années 80, les premiers
progiciels de gestion intègrent les différents services d'une
même entreprise, mais ce n'est qu'au cours des années 1990 que de
véritables Systèmes d'Information Ressources Humaines (SIRH)
apparaissent3(
*).
En cette période ou les informations étaient souvent
réécrites puis perdues, la centralisation informatique
apparaissait comme le meilleur moyen de structurer les données d'une
entreprise. Dans les années 1990, l'évolution fulgurante de la
puissance de calcul des microprocesseurs, et l'augmentation de la bande
passante des réseaux locaux, les entreprises ont pu procéder
à une informatisation rapide.
L'intégration des TIC aux pratiques de GRH s'observe
principalement au niveau de la gestion de la paie, de la gestion
prévisionnelle des carrières et compétences mais aussi
dans la formation professionnelle. En effet, Les SIRH proposent
également d'autres développements aux RH tel que le e-formation
ou e-Learning.
Nous appesantirons cependant notre recherche à cette
intégration des TIC ou informatisation de la formation professionnelle
au sein des organisations comme potentiel solution aux maux qui minent nos
entreprises.
L'informatisation traduit l'application des méthodes et
des moyens de l'informatique à des activités industrielles, de
gestion ou de documentation.
On entend par formation professionnelle, le processus
d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le savoir et
les savoir-faire (capacité et aptitude) nécessaire à
l'exercice d'une activité professionnelle. C'est aussi « l'ensemble
des moyens pédagogiques offerts aux salariés, pour qu'ils
développent leur comportement au travail, dans le but de maintenir de
l'employabilité et une adaptation permanente des compétences
disponibles et requises. Elle permet à l'employeur d'assurer
l'adaptation de ses salariés à l'évolution de leurs
emplois4(*)».
On la qualifie aussi de formation professionnelle continue, du
fait qu'elle vient compléter l'ensemble des connaissances acquises par
l'individu durant son cursus scolaire et académique. De nombreux auteurs
et de nombreux ouvrages traitent de ce sujet complexe et pour le moins
intéressant. La plupart d'entre eux l'appréhende comme
étant un moyen pour l'entreprise de renforcer sa performance, faire face
à la concurrence et s'adapter aux évolutions technologiques
fréquentes.
Une Organisation : « est un ensemble d'individus ou
de groupes d'individus en interaction, ayant un but collectif, mais dont les
préférences, les informations, les intérêts et les
connaissances peuvent diverger. Il peut donc s'agir, d'une entreprise, une
administration publique, un syndicat, un parti politique, une association,
etc.5(*)» Elle traduit au niveau des moyens,
la structuration des différents éléments complexes ;
la hiérarchie et l'agencement des organes ou moyens, et les diverses
finalités ou missions.
Le e-Learning est un terme anglophone pour e-formation.
Utilisation des nouvelles technologies multimédias et de l'Internet,
pour améliorer la qualité de l'apprentissage en facilitant
l'accès à des ressources et des services, ainsi que les
échanges et la collaboration à distance. Le e-learning
définit tout dispositif de formation qui utilise un réseau local,
étendu ou l'Internet pour diffuser, interagir ou communiquer, ce qui
inclut l'enseignement à distance, en environnement distribué,
l'accès à des sources par téléchargement ou en
consultation sur le net. Il peut faire intervenir du synchrone ou de
l'asynchrone, des systèmes supervisés, des systèmes
à base d'auto-formation, ou une combinaison des éléments
évoqués.
Nous nous trouvons ainsi face à un nouveau mode
d'enseignement qui, pose des problèmes aux enjeux éducatifs
considérables parallèlement aux avantages certains qu'il procure
à tous les niveaux.
Parler donc de l'informatisation de la formation
professionnelle au sein des organisations est un invit à répondre
à certaines interrogations : qu'en est-il aujourd'hui de la
formation professionnelle ? Quel poids ou quel impact l'outil e-learning a
sur la formation professionnelle traditionnelle ou présentiel ?
Mais la plus importante de nos interrogations est celle de savoir, si
l'acquisition des compétences professionnelles est effective via la
formation en e-learning et quels impacts (positifs et négatifs)
découlent de son implémentation au sein d'une
organisation ?
Le présent thème revêt un double
intérêt : il est tout d'abord pratique, dans la mesure
où il permet de nous édifier sur l'automatisation de la fonction
ressource humaine ; il s'avère aussi, être d'actualité
au regard de la récente implémentation du e-Learning par de
nombreuses organisations Camerounaises, notamment la Caisse Nationale de
prévoyance sociale (CNPS).
Mettre en exergue les plus value de cet outil de formation
exige non seulement un important travail bibliographique mais aussi une analyse
de sources plus directes comme le sondage, les entretiens, l'analyse des
rapports de formation. C'est dans cette optique, que Nous avons tout d'abord
mené des recherches théoriques sur la formation professionnelle
en présentiel. L'ouvrage Devenir e-DRHde
François SILVA, nous a été très utile pour
percevoir la formation assistée par les technologies. Nous avons
réalisés quelques entretiens avec des Managers de la caisse
nationale de prévoyance sociale afin de nous informer sur leurs
activités.Le but de ces entretiens était de comprendre l'ensemble
des processus internes à leurs Ressources Humaines, à
l'organisation des actions de formation, et les procédures entourant
l'outil e-learning à la CNPS.
Au travers d'un questionnaire distribué au personnel
CNPS, nous procéderons à une analyse quantitative des
données résultats via un logiciel statistique de manière
à valider, ou réfuter leshypothèses suivantes :
· La formation via le e-learning permet d'acquérir
les connaissances professionnelles
· Le e-learning permet de se former tout en
travaillant
· La formation via le e-learning est moins couteuse que
la formation en présentiel
Après une première partie théorique
consacrée aux contours et contenus de la formation professionnelle et
e-Learning (chapitres I et II), il serra ensuite question pour nous dans la
seconde partie (pratique) de mettre en exergue la démarche
d'étude (chapitre I) et les résultats d'une analyse de
données (chapitre II), dans le but de vérifier les
hypothèses émises avant d'illustrer d'éventuelles
suggestions.
1ere Partie : FORMATION PROFESSIONNELLE ET
E-LEARNING
L'être humain est aujourd'hui considéré
comme un facteur clé de production, au même titre que le capital,
la terre, les machines. Du fait de cette caractéristique
spécifique, le facteur humain comme tous les autres doit s'arrimer aux
exigences et besoins de la société dans laquelle il
évolue.
Le processus adéquat permettant d'actualiser et arrimer
les connaissances du capital humain aux exigences contemporaines demeure la
formation. Dans le cadre des enseignements prodigués au sein des
entreprises, on parle de formation professionnelle.
Par formation professionnelle, on désigne
habituellement les moyens pédagogiques offerts aux salariés pour
qu'ils développent leurs comportements au travail. Les actions
proposées renforcent leurs connaissances, attitudes et
compétences pour leur permettre d'atteindre leurs propres objectifs,
ceux de l'organisation, et de s'adapter à leur environnement.
Le procédé a subi des changements importants au
fil des années, jusqu'à l'intégration des outils
informatiques dans le processus. On parle aujourd'hui de formation en ligne ou
e-learning. Il serra question pour nous dans cette première partie de
mettre en exergue les contours et contenus de la formation professionnelle
(chapitre 1), tout en illustrantles théories et modèles relatifs
à la formation e-Learning et la plus value de cette innovation (chapitre
2).
Chapitre 1 : CONTOURS ET CONTENUS DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
Parler théoriquement de la formation professionnelle,
s'avère être un exercice complexe. Le minimum requis pour la
description d'un tel concept consiste à mettre en exergue de ses
origines, son évaluation, ses typologies et mutations.
I. DEFINITION, ORIGINE ET ENJEUX DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
1. Définition et origine
1.1- Définition
Il existe diverses définitions de la formation
professionnelle, chacune d'elles essayant au mieux de nous éclaircir sur
ce concept. Nous retiendrons cependant, celles qui intègrent la relation
entre l'entreprise et l'employeur, tout en mettant en exergue l'acquisition des
connaissances et la poursuite d'un certain nombre d'objectifs.
Jean-Marie PERRETI6(*) dans l'ouvrage
Ressources Humaines considère la formation professionnelle comme
étant, «le processus d'apprentissage qui permet à un
individu d'acquérir le savoir et les savoir-faire (capacité et
aptitude) nécessaire à l'exercice d'une activité
professionnelle. C'est aussi « l'ensemble des moyens pédagogiques
offerts aux salariés, pour qu'ils développent leur comportement
au travail, dans le but de maintenir de l'employabilité et une
adaptation permanente des compétences disponibles et requises. Elle
permet à l'employeur d'assurer l'adaptation de ses salariés
à l'évolution de leurs emplois».
Cette définition de Jean-Marie PERETTI s'avère
être l'une de plus complète, dans la mesure où elle
intègre tout d'abord l'acquisition des savoir-faire par un
employé en même temps qu'elle illustre les objectifs visés
par l'entreprise dans son implémentation (maintenir
l'employabilité, assurer l'adaptation aux divers changements).
Pour Thierry Ardouin7(*) « La formation est
l'action de se doter de moyens pour permettre l'acquisition de savoir par une
personne ou un groupe, dans une perspective contractuelle,en lien avec un
contexte donné en vue d'atteindre un objectif. »
Cette définition est intéressante car elle
inscrit l'action de formation dans un contrat entre le formé et
l'entreprise. Elle intègre également la notionde collaboration et
d'adhésion, tout en mettant en évidence le désir
d'atteindre des objectifs suivant un contexte bien précis.
Quant à Alain Meignant8(*), parler de
formation professionnelle, c'est « Disposer à temps, en effectifs
suffisants et en permanence, des personnes compétentes et
motivées pour effectuer le travail nécessaire en les mettant en
situation de valoriser leurs talents avec un niveau élevé de
performance et de qualité, à un coût salarial compatible
avec ses objectifs économiques et dans le climat social le plus
favorable possible. »
La formation implique donc la compétence et la
motivation des salariés, et vise principalement l'atteinte des objectifs
économiques.
Il ressort de l'analyse de chacun de ces auteurs, que le
concept de formation professionnelle, implique trois variables
principales :
- La relation entre employeur et employé.
- La quête permanence de connaissances et de
performances face aux changements fréquents de l'environnement dans
lequel l'organisation évolue.
- Le désir d'atteindre un certain nombre d'objectifs
préalablement fixés.
Chacune de ces trois variables, a de tout temps
été au centre du processus de formation, depuis son origine.
1.2- Origine historique de la formation
professionnelle
La formation professionnelle au sein des organisations remonte
à très longtemps, il faut remonter jusqu'au Moyen-âge pour
trouver les prémices de formation, dans le système des
corporations définissant des règles de perfectionnement des
compagnons, les premières traces d'une formation liée à
l'activité professionnelle.
Du début du XX ème
siècle jusqu'à la fin des années
1950 : Comme toutes les autres principales activités de la
gestion, c'est après la deuxième guerre mondiale que la formation
(Training Withing Industrie. TWI) apparait aux pays européens,
toutefois. Jusqu'à la fin de la décennie 1950, un individu
pouvait envisager de faire carrière avec ce qu'il avait acquis à
l'école ou comme apprenti avec son entrée définitive sur
le marché du travail.
Les années
60 :L'accélération de l'innovation
technologique dès le début des années 1960 a crée
des difficultés d'adaptation dans les organisations, cette
accélération a changé l'état des rapports de force,
car elle à vite dépassée les compétences des
salariés. Former les salariés se révéla être
pour l'organisation la seule façon de faire face au changement
technologique. Les années 1960 représentent une époque de
réflexion pour tous les agents économiques des pays
industrialisés.
La décennie 1970-1980 : La
décennie a servi à consolider la nécessité de la
formation professionnelle dans la plupart des pays industriels. Les
salariés étudient de diverses façons (par exemple en
offrant des cours par correspondance).Dans les organisations de grandes
tailles, les salariés ont eu des possibilités des programmes
spécifiques de formation permanente, permettant ainsi à certains
d'entre eux d'obtenir des promotions.
Dès les débuts de la décennie 1980,
d'énormes bouleversements ont affecté le milieu de travail, le
déséquilibre entre l'offre et la demande de la main-d'oeuvre,
s'est trouvé considérablement augmenté depuis ce temps .On
peut affirmer que la qualité du savoir et du savoir faire d'un individu
se croit à un rythme sérieux d'année en amène pour
la majorité profession exercée.
Aujourd'hui :A présent,
tous les agents économiques voient dans la formation un espoir, celui
que chaque salarié diversifie ses compétences afin de s'adapter
aux changements de son environnement et à l'évolution
technologique précisément.
Il y a donc nécessite plus que jamais, de recouvrir
à la formation en milieu organisationnel, afin de répondre
adéquatement au marché du travail.
2. Les périodes allouées à la
formation
Deux grandes périodes sont généralement
prévues pour la formation du personnel au sein des
organisations :
2.1- Les périodes de
professionnalisation
Les périodes de professionnalisation visent à
favoriser par des actions de formation le maintien dans l'emploi de certains
salariés au sein de leur entreprise tout en leur permettant
l'acquisition d'une qualification reconnue.
Cette formation repose sur une alternance entre le temps
passé au sein de l'entreprise et des d'enseignements théoriques
dispensés dans des organismes publics ou privés de formation ou
par l'entreprise elle-même lorsqu'elle dispose d'un service de formation.
Les périodes de professionnalisation sont
réservées aux salariés en contrat à durée
indéterminée ou en contrat unique d'insertion. Leur mise en place
est soumise à certaines conditions. Leur pratique nécessite un
certain nombre de conditions préalables à remplir. Parmi ces cas
peuvent notamment être mentionnés :
· l'insuffisance de qualification d'un salarié au
regard de l'évolution des technologies et de l'organisation du travail ;
· la reprise d'une activité professionnelle
après un congé parental ;
· la situation du salarié ayant 20 ans
d'activité professionnelle ;
· le cas du salarié âgé d'au moins 45
ans et justifiant d'une ancienneté minimale d'un an de présence
dans la dernière entreprise qui l'emploie.
Pendant la période de professionnalisation, le
salarié bénéficie d'enseignements généraux,
professionnels et technologiques en alternance avec le temps passé en
entreprise. Ce dernier lui permet l'acquisition d'un savoir-faire par
l'exercice d'une ou plusieurs activités professionnelles en relation
avec les qualifications recherchées. L'employeur peut désigner un
tuteur choisi parmi les salariés qualifiés de l'entreprise. Le
tuteur doit être volontaire et disposer au minimum de deux ans
d'expérience professionnelle dans une qualification en rapport avec
l'objectif de professionnalisation visé.
2.2 -Les congés de formation
Sous certaines conditions, un salarié peut
demander un congé à son employeur afin de suivre la formation de
son choix. Il existe différents types de congé formation, chacun
d'entre eux s'inscrivant dans le cadre de la
formation
professionnelle continue. Ces congés sont pris indépendamment
des stages déjà suivis ou prévus au sein d'un
éventuel
plan
de formation de l'entreprise dans laquelle le salarié exerce son
activité.
La pratique de la formation professionnelle au
sein des entreprises vise l'atteinte de divers objectifs.
3. Les enjeux de la formation professionnelle
Dans une économie de plus en plus ouverte sur le monde,
les entreprises sont confrontées en permanence à la
nécessité d'anticiper et de s'adapter à leur
environnement.
Le renouvellement accéléré des techniques
de production et de distribution des biens et des services sollicite toujours
davantage l'initiative et la compétence de chacun des
salariés.
Leurs aspirations à une meilleure maitrise de leur
évolution professionnelle et le besoin d'apporter des réponses
adaptées aux évolutions économiques nécessitent de
renouveler les objectifs de la formation professionnelle.
La pratique d'une formation professionnelle au sein des
organisations et entreprises revêt une pluralité d'enjeux tant
pour l'entreprise concernée, que pour le salarié.
3.1- Les enjeux pour l'entreprise
La formation professionnelle fait partie intégrale des
projets d'investissement de toute organisation qui en fait
l'implémentation .On parle de nos jours de formation-investissement. En
effet, le terme lui-même n'est pas aussi nouveau qu'on pourrait le
croire. Il faut remonter dans les années 1960 et le CNPF (conseil
national du patronat Français), ancêtre du MEDEF9(*)
pour observer les premières utilisations de ce concept.
Du fait des diversités culturelles, ethniques,
croyances,il ya nécessité pour l'organisation, d'orienter les
pensés de son personnel vers des mêmes objectifs. Il s'agit ici
des objectifs de rentabilité ou de productivité
généralement. Il est donc nécessaire, que le
salarié soit imprégné de la culture d'entreprise par le
biais de la formation en interne. Elle doit de ce fait être
intégrée aux orientations stratégiques mise en place par
l'entreprise pour faire face à la compétitivité ,
maximiser son profit et rentabiliser ses divers investissements tout en
améliorant son image de marque.
En effet, La pratique des actes de formation au sein d'une
organisation, contribue considérablement à l'amélioration
de l'image de marque de cette dernière. Du fait des avancés
substantielles dans le marketing, certaines entreprises ou organisations
implémentent la formation en leur sein, non seulement pour une
quête de compétence du personnel, mais aussi comme instrument de
prestance et de mise en valeur de leur grandeur. Dès lors, la formation
constitue un avantage concurrentiel pour l'entreprise qui l'intègre dans
son plan d'action.
3.2 - Les enjeux pour le
salarié
La formation professionnelle constitue un
élément déterminant de la dynamisation et de la
sécurisation des parcours de professionnalisation des salariés,
en contribuant à élever leur niveau de qualification et de
compétences. Elle constitue le principal moyen pour le salarié,
d'arrimer ses connaissances propres aux exigences contemporaines du milieu
professionnel. Elle permet donc d'actualisation les connaissances
nécessaires à l'exercice de la fonction respective du fait des
évolutions permanentes du travail.
Cet attrait pédagogique est complété par
un second relatif aux changements internes et mutations internes.
La polyvalence du salarié est au coeur des
stratégies managériales contemporaines. Elle permet non seulement
une réduction de la masse salariale de l'entreprise, mais aussi un moyen
de rapidement combler les absences de postes pour diverses raisons.
Cette caractéristique ne nait pas spontanément.
En effet, la polyvalence d'un agent passe inéluctablement par
l'acquisition d'un certain nombre de connaissances relatives à
l'exercice de diverses fonctions. Elle s'opère à la suite d'un
processus de formation continu mis en place par l'organisation.
Parler donc de formation professionnelle, revient non
seulement à intégrer la polyvalence des compétences chez
un agent, mais aussi à préparer ce dernier à tout
éventuel changement professionnel qui surviendrai.
II. L'ÉVALUATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Comme tout investissement, la formation doit faire preuve de
son efficacité ainsi que de ses aboutissements, c'est-à-dire de
sa rentabilité qualifiable, quantifiable et mesurable.car les sommes
investies en formation sont de plus en plus considérables. Dès
lors, la question de l'évaluation s'impose afin de justifier les moyens
engagés et de légitimer les choix des actions de formation. Au
terme de tout processus de formation, il convient de vérifier si
l'apprenant, a acquis les connaissances et est prêt à mettre en
pratiques ces dernières. La formation dans le domaine professionnel
n'échappe pas à ce procédé de vérification
des connaissances acquises. On parle ici
d'évaluation professionnelle.
Plusieurs définitions se rapportent au concept
d'évaluation en milieu professionnel, nous retiendrons cependant
quelques unes qui semblent mieux transcrire ledit concept.
Évaluer tout d'abord, c'estestimer, apprécier,
porter un jugement de valeur ou accorder une importance à une personne,
à un processus, à un événement, à une
institution ou à tout objet à partir d'informations qualitatives
et/ou quantitatives et de critères précis en vue d'une prise de
décision. C'est donc comprendre, éclairer l'action de
façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des
événements10(*).
On entend par évaluation professionnelle, l'ensemble
des opérations qui consistent à faire le bilan d'une action de
formation au regard :
· Des objectifs visés en situation de
travail ;
· Des critères d'efficacité
prédéterminés ;
· De la capacité du formé à
transférer les connaissances acquises au poste de travail ;
· Des effets de formation sur les résultats
organisationnels.
L'évaluation d'une formation c'est aussi, un ensemble
de méthodes, de techniques de qualités et de perspicacité
permettant de déterminer si un service offert à des personnes est
nécessaire et susceptible d'être utilisé, s'il est
dispensé de la façon prévue et s'il est effectivement
utile aux personnes11(*).
1. Les objectifs de l'évaluation
L'importance de la formation professionnelle au sein des
organisations n'est plus à prouver, du fait de la pluralité des
avantages qui en découlent.
L'évaluation de tout stage de formation, constitue un
procédé indispensable à l'amélioration des
conditions de travail et la qualité du service fourni au sein des
institutions ou organisations.Plusieurs éléments justifient la
mise en oeuvre d'une évaluation après un stage de formation dans
les entreprises. Ceux-ci sont d'ordre stratégique, économique ou
politique.
1.1- Les objectifs stratégiques
L'évaluation rend crédible les agents du service
de formation et les divers acteurs impliqués dans le processus de
formation. Elle permet de mesurer les objectifs que se sont fixés les
décideurs en début d'exercice.
1.2- Les objectifs
polico-économiques
Du fait de la conception de la formation comme investissement,
il ya nécessité de mesurer la rentabilité des capitaux
investis. Elle permet de comparer les couts et bénéfices d'une
formation. L'évaluation constitue justement un des moyens les plus
efficaces pour évaluer l'investissement formation, ceci à travers
l'amélioration de la qualité du service fourni au sein des
organisations.
L'évaluation de la formation professionnelle a aussi
ceci de particulier, elle permet à l'organisation de faire des
prévisions sur les politiques avenirs au regard des résultats
post-formation. Il s'agit donc d'un instrument de mesure de l'efficacité
d'une politique mise en place.
Ces différents avantages, ont étés
émis par certains auteurs pour justifier la pratique de
l'évaluation d'une formation, nous retiendrons celle émise par
Donald Kirkpatrick (1998) (cité par Dunberry.A et Péchard.C,
2007) Preskil.)
Pour Kirkpatrick, trois raisons justifient la pratique de
l'évaluation en milieu professionnel :
· obtenir de l'information sur comment améliorer
les futurs programmes de formation ;
· justifier l'existence du département de
formation en démontrant sa contribution aux objectifs de
l'entreprise ;
· décider si l'on doit poursuivre ou arrêter
les programmes de formation.
Quantà Preskillet Russ (2001) (cités par
Dunberry.A et Péchard.C, 2007), l'évaluation au sein d'une
organisation est soutenue par les éléments suivants :
· la vérification grâce à la mesure
de l'atteinte des objectifs ;
· la correction en améliorant les actions de
formation ;
· la formation puisque l'évaluation est
considérée comme une occasion d'apprentissage pour ceux qui y
participent ;
· la mesure de la rentabilité économique de
l'action
· la mesure des changements produits dans
l'environnement.
2. Les types d'évaluation
L'évaluation fait partie intégrante de l'action
de formation. Elle permet non seulement de mesurer la qualité des
connaissances acquises, mais aussi l'impact sur la qualité du service
fourni par l'agent formé.
La mesure de plus value de la formation professionnelle est un
problème fréquent dans les entreprises. La recherche en gestion
des ressources humaines s'est depuis longtemps penchée sur cette
question. De nombreux modèles on ainsi étés
développés pour mesurer une formation. Le plus
célèbre d'entre eux reste celui développé par
Donald Kirkpatrick chercheur américain.
Il présente une évaluation située à
quatre niveaux :
Niveau 1 : Réaction
Ce niveau mesure les réactions initiales des
participants aux questions touchant leur perception et leur satisfaction (le
plus souvent recueillies par l'entremise d'un questionnaire post-cours) leur
réaction était-elle favorable ou non ?
Les méthodes utilisées comprennent notamment des
fiches d'évaluation du programme, des entrevues, des questionnaires et
les commentaires formulés par les participants pendant le programme. On
peut demander aux apprenants s'ils vont utiliser les nouvelles
compétences acquises, s'ils prévoient modifier leur comportement,
s'ils prévoient une amélioration des résultats. Ce niveau
ne mesure pas ce qui est appris et n'assure pas la qualité des
résultats découlant de l'apprentissage.
Niveau 2 : Apprentissage
Ce niveau détermine la mesure dans laquelle
l'apprentissage et les connaissances des participants correspondent aux
objectifs du programme « qu'ont-ils appris ? »
Bien qu'il soit plus difficile de mesurer à ce niveau,
les évaluations avant et après les cours peuvent aider les
évaluateurs à déterminer la quantité de
connaissances acquises. On devrait tenter de déterminer la mesure dans
laquelle les participants ont progressé en ce qui a trait aux
compétences et aux connaissances.
Les méthodes pouvant être utilisées
comprennent les évaluations avant et après les cours, les
observations formulées par les tuteurs, les gestionnaires et/ou les
pairs, les évaluations en équipe et les autoévaluations,
les entrevues et les sondages. Ce niveau mesure plus
précisémentl'efficacité de la formation mais ne mesure pas
si les participants ont aimé le programme, s'ils se comporteront
différemment ou s'ils obtiendront les résultats
escomptés.
Niveau 3 : Comportement
Ce niveau détermine dans quelle mesurele changement de
comportement subséquent (suivant) à la formation est un
résultat du programme et mesure l'atteinte des objectifs de rendement -
l'apprentissage des participants affecte-t-il leur comportement ? Les
nouvelles connaissances acquises sont-elles utilisées au
quotidien ? C'est difficile à mesurer et il est souvent impossible
de prédire quand les changements de comportement se produiront.
Le choix du moment et celui de la méthode
d'évaluation sont donc des décisions importantes. Les
méthodes pouvant être utilisées comprennent les
évaluations avant et après les cours, les observations, les
groupes de discussion, les entrevues, les sondages auprès de personnes
observant les participants et les questionnaires. Ce niveau ne détermine
pas la mesure dans laquelle l'apprentissage a été appliqué
dans le milieu de travail après la formation.
Niveau 4 : Résultats
Ce niveau mesure les résultats finalsqui ont
été obtenus à la suite de l'apprentissage, son application
ou ses incidences sur la société, et inclut une évaluation
finale des objectifs du programme - les changements dans le comportement des
participants ont-ils eu des répercussions sur l'organisation ? Bien
que les résultats du niveau 4 soient mesurés moins souvent
que les autres, ils évaluent la raison globale justifiant le programme
de formation. Les indicateurs pouvant être utilisés comprennent
une productivité accrue, la satisfaction des citoyens, une
réduction des coûts, une plus grande satisfaction de la part des
employés et une diminution du roulement du personnel.
Il est difficile de déterminer ces résultats et
ils n'ont pas toujours de relation de cause à effet avec la formation.
Ce niveau ne détermine pas si les participants ont aimé ou
compris la formation ou si celle-ci a eu des incidences sur les comportements
qu'ils privilégient. Des résultats positifs aux
évaluations des niveaux 1, 2 et 3 peuvent cependant permettre de
conjecturer des résultats positifs au niveau 4.
251625984
Cependant, les évaluations peuvent aussi être
classées selon qu'elles s'effectuent pendant ou après la
formation, on parle ainsi d'évaluation à froid
et d'évaluation à chaud.
2.1- L'évaluation à
chaud
Cette forme d'évaluation se réalise
généralement au terme de l'action de formation .Elle est
effectuée systématiquement, quelle que soit la nature de la
formation effectuée.
La personne formée est amenée à porter un
jugement sur la pédagogie du formateur, le contenu de la formation, ses
points forts et ses faiblesses.
Elle permet de vérifier s'il ya réellement eu
acquisition des connaissances tout en permettant aux formés de donner
leur avis sur le comportement du formateur ou de l'animateur, sur les outils
pédagogiques. L'évaluation à chaud sous entend la
possibilité conférée aux bénéficiaires de
s'exprimer et de donner leurs avis. L'acte d'évaluer à ce niveau
porte sur le contenu de la formation, sa durée, l'apport des formateurs,
les méthodes utilisées et l'ambiance dans laquelle s'est
déroulée la formation.
Les résultats qui découlent
généralement de ce type d'évaluation sont subjectifs dans
la mesure où si un élément de la formation est mal
perçu par les participants, cela peut influencer négativement
leur perception et leur jugement par rapport à la formation. Elle se
limite à apprécier la satisfaction des apprenants qui ne
reflètent pas forcément l'efficacité de la formation.
2.2 - L'évaluation à
froid
Encore qualifiée d'évaluation factuelle ou
différée, elle s'effectue après l'action de formation.
Elle est généralement séparée de
la formation de plusieurs semaines, à fin de permettre aux
formées de mettre en application les acquis fruits de l'action de
formation. Il est donc question ici d'évaluer non seulement les acquis,
les comportements professionnels en situation de travail mais aussi l'impact de
la formation sur les résultats de l'entreprise à travers le
calcul de certains indicateurs de performance.
En effet, cette évaluation consiste à mettre le
formé en situation de travail en vue d'apprécier les
réalisations effectuées. Cette appréciation peut
être réalisé à l'aide de l'administration d'un
questionnaire, l'auto-évaluation, l'observation ou encore les groupes de
discussion.
3. Les acteurs de la formation professionnelle
3.1- Les prescripteurs et responsables de l'action de
formation
Il s'agit ici des « décideurs » ou
« commanditaires » de l'initiative de former le personnel
en fonction d'un certain nombre d'objectif à atteindre
préalablement fixé.
Les commanditaires peuvent être :
- La hiérarchie :
Lorsque l'action entreprise vise l'atteinte des objectifs
opérationnels de l'unité dont elle est responsable, ou bien
lorsque l'action engendre une qualification collective ou individuelle du
personnel appartenant à son unité de travail ayant un impact
positif sur l'ensemble de l'organisation.
- Les agents :
La nécessité de se former pour un agent est
généralement liée à son désir de grimper en
échelon dans sa carrière professionnelle. Ce dernier peut aussi
constater un déficit dans ses compétences personnelles et
solliciter de sa hiérarchie la participation à une formation dans
le but de combler ces manquements.
Ils veillent à la préparation, la
réalisation et le suivi des actions de formation dans les meilleures
conditions. Il peut s'agir des gestionnaires, des cadres fonctionnels comme par
exemple les responsables de formation ou des cadres opérationnels
à qui l'on confie le pilotage d'une opération
particulière. Dans les organisations les mieux structurées, cette
fonction est généralement attribué au service de la
formation, sous entité de la direction des ressources humaines.
Six (06) types de responsables de formation sont décrits
par Alain Meignant12(
*)
- Le technocrate : entretien une
relation exclusive avec l'encadrement
- Le populiste : entretient une
relation privilégiée avec les salariés.
- Le messager : homme de
communication, entretien une relation à tous les niveaux de la
hiérarchie, la difficulté rencontrée c'est son
incapacité à résoudre tous les problèmes par la
formation.
- Le procédurier : est un
administratif, toute communication sur la formation se passe directement au
sein des équipes de travail, entre l'encadrement et les
salariés.
Il estime que le choix des actions et leur efficacité
sont de la compétence des services des personnes impliquées : il
administre la formation.
- L'enregistreur : entretient une relation
directe avec la hiérarchie mais cherche à valider les indications
qui lui sont données en encourageant un dialogue direct entre
l'encadrement et les salariés.
Il n'envisage pas contact direct avec les salariés hors
de la présence de l'encadrement.
Si cette attitude a pour effet de protéger le
responsable de formation d'un afflux de demandes directes, elle a pour
inconvénient de freiner l'information émanant de la base en
permettant à l'encadrement de jouer un rôle de filtre.
- Le communiquant : selon AlainMeignant, le
responsable de formation gagnerait en efficacité s'il entretenait des
relations avec les autres acteurs de l'entreprise selon un schéma
favorisant la communication entre, à la fois, la hiérarchie, le
service formation et les salariés.
3.2 -Les bénéficiaires
Quelle que soit la pertinence et la qualité des
dispositifs mis en place, aucune formation ne peut être
réalisée si les bénéficiaires n'ont pas
décidé d'apprendre. Ils sont au coeur du processus de formation
car cette dernière leur est destinée. Dans cette logique, les
bénéficiaires sont des Co-constructeurs et des coresponsables de
leur formation. Ils émettent leur besoins de formation, et sont
évalués à la fin du processus.
Quelque soit le nombre d'acteurs ou d'intervenants dans une
formation professionnelle, l'implémentation de cette dernière est
justifiée par un certain nombre d'enjeux et objectif possibles.
III. TYPOLOGIE, EVOLUTION ET MUTATION DE LA FORMATION
PROFESSIOIINNNELLE
1. Typologie de formation
Plusieurs variables permettent de d'identifier les types de
formation. Certaines sont relatives aux moyens mis en jeu, d'autres portent sur
le contenu de la formation. Nous retiendrons cependant la classification de la
formation selon qu'il y ait présences effective ou non des acteurs.
Selon cette dernière variable, on identifie la formation en
présentiel (1.1) et la formation en distance (1.2).
1.1- La formation en présentiel
Le mot présentiel traduit
communément la présence physique des différents acteurs
d'un quelconque processus. Rapporté au cadre de la formation
professionnelle, on parle de formation en présentiel ; Il s'agit du
cas spécifique où les personnes qui suivent une formation sont
réunies dans un même lieu avec un formateur. La formation en
présentiel correspond au mode de formation traditionnel, selon un mode
magistral et pour une durée prédéterminée.
La formation en présentiel regroupe divers sous groupes
parmi lesquels :
· La formation en alternance :
dispositif de formation particulier qui repose sur une alternance
entre des séquences de formation et des séquences de travail sur
le lieu de production. Les dispositifs de formation en alternance sont
réellement efficaces dès lors que les deux types de
séquences (formation et travail en production) sont parfaitement
articulés ;
· La formation interne : celle-ci
est conçue et organisée aussi bien d'un point de vue
matériel (salles, équipements pédagogiques), que d'un
point de vue pédagogique (supports, guide d'animation), par
l'entrepriseelle même. Elle peut avoir lieu dans l'entreprise ou à
l'extérieur des locaux de celle-ci . le formateur qui anime ce type de
formation est généralement un salarié de l'entreprise,
mais parfois un externe ;
· La formation intra-entreprise :
celle-ci regroupe les stagiaires d'une même organisation. Ces derniers
n'ayant pas forcement des relations de travail entre eux ou n'appartenant pas
aux mêmes services ou équipes.
· La formation inter-entreprise : qui
regroupe les apprenants provenant de diverses organisations.
1.2- Les formations à distance
Ce sont des actions de formation organisées aux moyens
des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les
apprenants acquièrent les connaissances par l'entremise de l'internet de
l'intranet et autres réseaux de partage.
La formation en ligne possède diverses
dénominations suivant les pays : e-learning ou e-formation. Ce
concept qui constitue le coeur de ce travail de recherche est nouveau en
contexte socioéconomique Africain sera mieux développé
dans le prochain chapitre.
2- Le cadre réglementaire de la formation
professionnelle
L'acquisition des connaissances en contexte professionnel est
entourée d'une réglementation qui tend à la rendre
effective et efficace. Nous nous appesantirons sur les cas spécifiques
d'une réglementation en France et au Cameroun.
2.1- La réglementation de la formation
professionnelle en France
Le cadre règlementaire français qui est
très élaboré a incité progressivement les
entreprises à relever les enjeux de la formation cités plus
haut.
La loi fondatrice de 1971, issue des accords entre partenaires
sociaux a inscrit la FPC dans le marché, au détriment de
l'idéal de la promotion sociale.
Depuis cette date se sont surajoutés dispositifs sur
dispositifs, conduisant à la complexité du système actuel.
Cette loi faisait obligation aux entreprises de financer la formation continue
en proportion 0.9% de leur masse salariale. En 2004 une réforme
instaurait le DIF. Depuis, de nombreuses réformes, sont venues enrichir
le domaine de la formation professionnelle continu (proposition de loi du 22
janvier 2008 du ministère de l'économie et de l'emploi)
2.2 - La réglementation de la formation
professionnelle au Cameroun
La formation professionnelle au Cameroun est une
activité récente et ne semble pas à l'instar de la France,
bénéficier d'une réglementation rigoureuse. Elle est tout
de même une réalité dans les entreprises camerounaises.
Selon l'extrait du décret N°2011/126 du 23 mai 2011
portant organisation du Ministère de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle13(*)
Article 1er
(1) Le Ministère de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle est placé sous l'autorité d'un Ministre.
(2) Le Ministre de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle est chargé de l'élaboration et de la mise en
oeuvre de la politique du Gouvernement en matière d'emploi, de formation
et d'insertion professionnelle.
A ce titre, il est chargé :
· de l'élaboration de la politique de l'emploi
;
· de la défense et de la promotion de l'emploi
;
· de l'orientation et du placement de la main-d'oeuvre
;
· des études sur l'évolution de l'emploi et
du marché du travail ;
· des études sur l'évolution des
qualifications des emplois ;
· de la conception et de l'organisation des
activités de formation professionnelle rapide ;
· de la définition des normes d'organisation des
systèmes d'apprentissage et de qualification professionnelle ainsi que
du contrôle de leur respect ;
· de l'organisation et du suivi de l'insertion
professionnelle des jeunes formés ;
· de l'organisation des activités de recyclage ou
de requalification pour les travailleurs ayant perdu leur emploi.
J. BOISVERT et E. KAMDEM14(*)
soutiennent que « depuis plusieurs années, le
thème de la formation permanente du personnel est devenu l'une des
préoccupations majeures des chefs d'entreprises au
Cameroun ».
Le décret N°79/201 du 28 Mai 1979 portant
organisation et fonctionnement des centres de Formation Professionnelle Rapide
(CFPR), dispose en son article 2 que :« La formation d'ouvriers
et d'employés qualifiés adultes sans profession, désireux
d'apprendre un métier ; le perfectionnement et le recyclage des
travailleurs désireux d'acquérir une qualification
professionnelle de niveau supérieur et la reconversion des
travailleurs ».
Si jusqu'à nos jours, les entreprises ne sont tenues
par aucune loi de former leurs agents, il faut cependant dire qu'il a
existé des lois qui autorisaient l'État à prélever
une certaine taxe, dite taxe d'apprentissage et qui constitue la participation
à l'effort de l'État sur la formation et l'insertion
professionnelle. C'est ainsi qu'il avait été institué dans
le Code Général des impôts, la taxe d'apprentissage de 0,3%
sur la masse salariale de l'entreprise, ajoutée au 1% de contribution au
Fonds National de l'emploi (FNE). Cette loi a été abrogée
de la loi des finances de 2000-2001, car les fonds collectés n'ont pas
aidé à la formation professionnelle.
Il est évident que ces lois représentent une
initiative importante. Mais elles n'obligent pas l'employeur à former
ses agents. La formation est une pratique contemporaine qui puise son
importance dans la plus value qu'elle génère pour l'entreprise.
Elle ne bénéficie pas encore au Cameroun d'un cadre
règlementaire conséquent, à l'instar de la France
généralement citée comme référence en
matière de pratique de formation.
Dans ce pays, la réglementation s'est
développée depuis 1966. Aujourd'hui, elle donne les
précisions sur les congés individuels de formation, l'obligation
de l'élaboration d'un bilan de compétence, la participation
financière des employeurs à la formation, le capital de temps de
formation alloué à chaque salarié et la concertation dans
l'entreprise en matière de politique de formation.
3. - De l'e-GRH au e-learning
L'informatisation et la ressource humaine peuvent apparaitre
comme deux domaines étrangers l'un à l'autre. D'une part
l'univers froid du traitement automatique des données servies par la
rationalité des mathématiques appliquées, d'autres part,
l'univers des êtres humains, êtres de désirs aux aspirations
plus ou moins conscientes.
Le rapprochement de ces deux univers fascinent quelques-uns et
suscitent chez d'autres une véritable repussions. Entre ces deux
extrêmes, il ya heureusement place pour une attitude raisonnable
bâtie sur la connaissance des apports de l'informatique et sur celle de
ses limites.
Les progressions fréquentes dans les divers domaines de
l'informatique ont induits de nombreux changements dans la gestion du capital
humain au sein des organisations.
Il existe une pluralité de définitions relatives
à l'informatisation de la gestion des ressources humaines ou
système d'informatisation de la ressource humaine (SIRH).On peu la
considéré comme étant l'intégration des outils
informatique dans la gestion du capital humain au sein des organisations.C'est
aussi l'ensemble des procédés et procédures permettant, de
stocker, de manipuler, d'analyser, d'extraire et de distribuer les informations
15(*) pertinentes au regard des ressources
humaines d'une organisation considérée que ces systèmes
inclus les personnes, des formes, des politiques, des procédures et des
données.
Nous retiendrons au final cette définition qui semble
la plus appropriée. L'informatisation de la gestion des ressources
humaine ou e-GRH est une expression utilisée pour décrire des
applications intégrant technologie de l'information et de la
communication et gestion des ressources humaines au sein des entreprises.
3.1- Les justifiants d'une intégration des TIC
à la GHR
La fonction ressource humaine comprend dans la plus part du
temps, des taches administratives et répétitives au sein des
organisations.ces dernière ont chacune à un niveau plus ou moins
important intégré les opérations de payement, de
rémunération, d'émargement des salariés de gestion
de carrière, de recrutement, de formation et de formation du
personnel.
Une gestion efficace du capital humain est devenue une
opération nécessaire et complexe pour les professionnels des
ressources humaines. Leur fonction consiste en premier à collecter des
données pour chaque travailleur concernant son histoire, ses
caractéristiques personnelles, ses compétences, ses
capacités et même ses prestations effectuées pour
l'entreprise. La quantification de ces données et la
systématisation de leur traitement complexe a permis leur prise en
charge par des systèmes automatisés au fur et à mesure de
la progression technologique, en réduisant d'autant les
opérations de saisie dans les systèmes multiples.
Du fait de l'augmentation exponentielle des données
découlant à de la gestion du capital humain dans les entreprises,
la nécessité d'une migration de la GRH vers l'e-GRH semble
inévitable dans la société contemporaine. Qu'on le veule
ou pas, la transition vers cette informatisation est lancé et
irréversible. Plusieurs raisons justifient la migration vers
l'intégration des TIC dans la fonction ressource humaine
· Stockage et sécurisation des
données :
L'informatisation de la fonction RH, permet aux acteurs du
domaine, de se doter d'une marge de manoeuvre. Du fait de l'accroissement
exponentiel des informations relatives à l'ensemble du personnel, il ya
eu nécessité de mettre en place un procédé de
conservation. L'entretient des données sous forme papier
nécessite d'énorme moyens financier, et ne s'avère pas
être fiable comme procédé de stockage. On peut attendre de
l'archivage des données des avantages concrets et quantifiables.
Sécurisation des données : la conservation
de l'information, de tout temps, a été une des
préoccupations majeures des hommes. Par la peinture, la sculpture ou
l'écriture, l'homme a pu laisser une trace aux générations
futures. Mais le type de support utilisé par nos ancêtres reste
soumis aux aléas et aux ravages du temps. La conservation des
données sous forme binaire, constitue l'un des attraits majeur de
l'informatisation des activités en ressource humaine.
La traçabilité des documents permet de s'assurer
que l'on travaille sur la dernière version du dossier et de
connaître les personnes ayant eu accès au support. Point n'est
besoin de remettre en exergue la valeur et l'importance de l'information au
sein d'une organisation. Le flux de données coordonne l'ensemble des
activités au sein de tout groupe. Il convient dès lors de les
conserver à l'abri des intempéries et des effets du temps.
Cette dématérialisation entraine des économies
directes (papier, affranchissement) découlant de la réduction des
coûts d'achat de papier ou de location d'entrepôts de stockage.
La gestion des données papier(,bulletins de paie,
contrats de travail, attestations employeurs...) et autres consommables
provenant des divers services de la Direction des ressources humaines
nécessitent d'énormes coûts financiers relatif notamment
à l'achat de la matière première (papier) et la location
des entrepôts ou autre lieu de l'important volume de stockage la simple
transformation du bulletin de paie papier en fichier numérique ,
constitue un avantage aussi bien pour le salarié que pour l'entreprise.
Cette dernière y verra surtout un gain en termes
d'économies réalisées sur un ensemble d'opérations
logistiques, auparavant effectuées en interne ou sous-traitées,
telles que impression, tri, affranchissement, envoi du bulletin... le
salarié pour sa part sera, lui, sensible à la
pérennité du support, ainsi qu'aux services à valeur
ajoutée que lui procureront son coffre-fort pour gérer ses
documents privés. Enfin on peut compter également sur un effet
d'image grâce à l'appartenance à une entreprise
innovante.la seconde source de réduction des couts résulte de la
réduction des frais d'envois de documents.
Ainsi, grâce à la
dématérialisation16(*) et à l'automatisation
des échanges électroniques de documents, les ressources humaines
réalisent des économies financières.
Elles réduisent les coûts de manière
importante intégrant des économies de consommables, de production
et envoi de courrier... mais aussi indirects en améliorant et
automatisant les processus de gestion et d'accès aux informations.
Ces dernières seront fournis par le service du
personnel) ; par un simple mail ou l'accès à un logiciel
propre à la direction des ressources humaines, les divers services
pourront donc s'inter échanger documents et autres informations sous
forme binaire.
L'informatisation représente dès lors un
processus de gain de temps, car donne de l'agilité à
l'organisation et renforce l'autonomie des collaborateurs.
Le gain de temps constitue le principal objectif visé
par les organisations dans l'automatisation fonctions RH.les défis
majeures découlant de la mondialisation exigent en effet un traitement
plus rapide de l'information pour faire face à la rude concurrence.
Les gains de temps et de productivité s'ajoutent donc
aux gains financiers.
· Baisse de l'emprunte
écologique :
La responsabilité sociétale des entreprises
contemporaines implique le respect du milieu écologique dans lequel
elles évoluent. En effet, au lendemain de la révolution
industrielle, la couche d'ozone a subi une importante
détérioration, du fait de l'énorme quantité de gaz
nocifs rejetés dans l'atmosphère par les industries. Il y a donc
eu la nécessité pour chaque organisation moderne de contribuer
à sa manière à la baisse de la pollution
atmosphérique.
L'informatisation ressource humaine contribue à cet
effet à la réduction des consommations papier et donc à la
préservation d'un monde vert. Les bénéfices
écologiques sont évidents, et participent à ce que l'on
nomme maintenant le « Green IT17(*)» ou « green
computing18(*) » Des bénéfices importants
sont à escompter en termes d'image d'entreprise «marque
employeur » mais aussi ressenti des salariés en
interne, car la dématérialisation RH est à la fois le
reflet d'une politique orientée vers le développement durable et
le gage d'un intérêt pour les technologies numériques. A
grande échelle, le « zéro papier » aurait un
impact favorable sur l'environnement (préservation des forêts,
lutte contre l'effet de serre).
Il est par exemple certain que la
dématérialisation du bulletin salarié transmet une image
positive de l'entreprise vis-à-vis de ses salariés, même
s'il n'est pas certain que cela suffise pour les décider tous à
choisir cette option.
Il est indiscutable qu'aujourd'hui, les consommateurs
attachent beaucoup d'importance à des concepts comme le
développement durable, le commerce équitable et la protection de
la planète... La possibilité de mettre en avant un effort
écologique pourrait non seulement satisfaire la clientèle
existante, mais aussi attirer de nouveaux partenaires.
À ces sources de motivations pouvant justifier une
automatisation des activités de gestion du capital humain, s'ajoute une
pluralité d'autres :
En 2004, Jean-Marie Peretti distingue quatre
différentes motivations et problématiques par rapport à la
mise en place d'une automatisation des taches RH :
· Optimisation des processus RH : l'informatisation en
ressources humaines doit permettre de faciliter la gestion des savoirs, la
diffusion des connaissances, le développement des compétences
requises, la mobilisation et la conservation de ces compétences, la
motivation des collaborateurs ;
· Mondialisation : les pratiques de gestion des
ressources humaines doivent répondre à la logique mondiale et
locale ;
· Centralisation des données : pour accompagner la
stratégie de l'entreprise, la fonction RH a besoin d'une vision globale
de ses ressources (paie, formation, GPEC... ;
· Responsabilisation des acteurs : l'automatisation doit
permettre la décentralisation vers les directions
opérationnelles, puis vers l'encadrement et les salariés,
planning de formation, congés... 19(*)
Les bénéfices sont principalement liés
à une consultation et une circulation des documents facilitées au
sein de l'entreprise, à une meilleure sécurité de
conservation, ainsi qu'à une réduction des coûts
d'archivage et de traitement pour une bonne partie des
documents. Au-delà de la diffusion, ces solutions de gestion
documentaire permettent d'automatiser le traitement des dossiers et la gestion
des flux. Pour les DRH et les managers opérationnels des
salariés, cette optimisation permet des gains de temps et une gestion
plus efficace au quotidien.
Pour les salariés, dans un certains nombre de cas, ces
outils leur offrent de nouveaux services sécurisés : demande
de congés électronique, portail de formations, formulaires en
ligne, processus de validation des notes de frais...
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Source, l'auteur
3.2- Les nouvelles pratiques RH
Le mélange informatique et gestion des ressources
humaines a fait apparaitre de nouvelles pratiques RH au sein des organisations.
Ainsi donc, le désir d'automatiser les différents services de
gestion des ressources humaines a fait apparaitre des pratiques tel que
l'e-paie, l'e-GPEC, l'e-formation. On parle aujourd'hui d'e-GRH.
L'e-GRH est une expression utilisée pour décrire
des applications intégrant les technologies de l'information et de la
communication et la gestion des ressources humaines au sein d'une entreprise.
C'est une conception dans laquelle les technologies et les processus sont
spécifiquement orientés vers les individus (E- Learning,
E-recrutement) ; les technologies offrant la possibilité aux
individus de réaliser eux-mêmes des tâches qui sont
dévolues au personnel de ressources humaines.
La stratégie RH doit être capable de s'aligner
à la stratégie d'entreprise tout en tenant compte des tendances
imposées par les évolutions sociétales et
économiques. Il ya donc une nécessité d'automatiser
certaines activités de la DRH pour répondre aux attentes d'un
monde de plus en plus exigent : gestion des talents, fidélisation des
collaborateurs, marque employeur, etc...
Une gestion plus efficace du capital humain est devenue une
opération nécessaire et complexe pour les professionnels des
ressources humaines. Leur fonction consiste en premier à collecter des
données pour chaque travailleur, concernant son histoire et
caractéristiques personnelles, ses compétences et
capacités, jusqu'à des données plus accessibles telles ses
rémunérations et ses prestations effectuées pour
l'entreprise. La quantification de ces données et la
systématisation de leur traitement complexe a permis leur prise en
charge par des systèmes automatisés au fur et à mesure de
la progression technologique, en réduisant d'autant les
opérations de saisies dans des systèmes multiples,
coûteuses et sources d'erreurs.
C'est donc à cet effet que nait le concept de
« e-GRH » qui traduit l'informatisation de l'ensemble des
fonctions propres à la direction des ressources humaines.
Une Direction des ressources humaines moderne, possède
au minimum quatre principaux services regroupant l'ensemble des fonctions
ressources humaines.
Ø Un service de la paie
Ø Un service du personnel et de la gestion
prévisionnel des carrières et compétences
Ø Un service médical ou de
sécurité
Ø Un service de la formation
· L'e-GPEC
La GPEC ou Gestion Prévisionnelle des Emplois et
Compétences, est l'anticipation et la planification de la
stratégie de l'entreprise, ainsi que l'évaluation des
compétences nécessaires à la réalisation du projet
d'entreprise. Dans un contexte de concurrence internationale, l'entreprise
doit adapter en permanence son Capital Humain.
Et c'est la prise en compte du facteur humain dans la
compétitivité qui met la GPEC au coeur du management de
l'entreprise. Elle est un outil prépondérant de la GRH (Gestion
de Ressources Humaines) qui, en évaluant dans son contexte et dans le
temps les besoins en ressources humaines de l'entreprise (volumes,
compétences, coût) permet de mener un plan d'action global de GPEC
tels la formation, la mobilité, le recrutement (etc.).les
éléments clés qui ressortent de l'informatisation de la
gestion du personnel des emplois et des compétences sont la gestion des
informations sur l'ensemble du personnel( date d'embauche, échelons,
fonctions , affectations...) et le recrutement en ligne .On parle aujourd'hui
«d' e-recrutement ».
L'e-recrutement est le terme consacré tant par les
universitaires que par les professionnels des RH pour définir les
processus de recrutement sur internet. C'est donc la
formedématérialisée du recrutement, qui va de l'envoi
d'une candidature par e-mail à la gestion par l'employeur des
procès de recrutement avec un logiciel propre au service ou à la
direction des ressources humaines.
IL a considérablement fait évoluer le paysage du
recrutement tant pour les entreprises que pour les chercheurs d'emploi.
Les RH peuvent désormais rechercher les talents
nécessaires à l'entreprise parmi un spectre beaucoup plus
large.
Ceci implique également que les quantités
d'informations à dépouiller sont astronomiques. Il est donc
nécessaire d'entrer dans une démarche de gestion et de traitement
des flux d'informations pour pouvoir optimiser l'efficacité du
recrutement de l'entreprise via une solution technique performante.
Le second impact de l'informatisation RH au sein de la GPEC
reste l'élaboration des prévisions sur les effectifs futurs du
personnel.
Il faut tout d'abord préciser, que l'objectif principal
de la gestion prévisionnelle consiste à projeter, dans le moyen
et le long terme, les besoins en ressources humaines d'une entreprise. Elle
doit permettre la prise de décision, selon une logique cohérente,
et l'adéquation entre la stratégie définie et les besoins
humains inhérents à cette stratégie.
L'outil informatique vient rendre possible et efficace
l'élaboration de ces diverses prévisions. A cela s'ajoute divers
autres interventions des NTIC dans la gestion prévisionnelle du
personnel :
Ø certifier et faire reconnaître les
compétences acquises par l'expérience professionnelle ;
Ø valoriser sa polyvalence mise en oeuvre dans les
situations de travail, en reconnaissant ses compétences transversales
Ø identifier ses marges de progrès et ses
besoins en formation
Ø devenir acteur de sa vie professionnelle, notamment
par la construction de son portefeuille de preuves
Ø développer son employabilité
Ø se préparer à un parcours de
validation des acquis de l'expérience.
· L'e-paie
Nous pouvons retenir comme définition de la paie :
« Ensemble de processus, de pratiques et d'applications mis en oeuvre pour
calculer les éléments de la paie, effectuer les paiements et
s'assurer de la conformité réglementaire de l'activité.
La gestion de la paie constitue un aspect important de
l'administration des salariés. Il faut préalablement mettre en
exergue l'importance du salaire au sein de toute organisation. Il constitue le
principal élément motivateur du salarié.
Sa gestion nécessite de ce fait un sérieux et
une rapidité. Chaque fin de mois, legestionnaire de paieest un peu
court. Pas question budget, non. Plutôt question temps. Il y a urgence !
Il doit établir les bulletins de salaires de ses entreprises clientes,
et les salariés attendent. Cette procédure implique une
énorme quantité de variables : Primes, heures
supplémentaires, congé maladie, vacances, taxes retenus diverses,
cotisations sociales...les effets de la mondialisation ont
considérablement fait accroitre l'ensemble des variables prises en
compte dans la gestion de la paie et ont rendu cette dernière de plus en
plus complexe.
Face aux évolutions légales et
réglementaires, les besoins d'adaptation de la paie sont dont
inévitable.
La gestion de la paie grâce à l'outil
informatique comprend plusieurs étapes :
Ø Collecte des informations relatives à
l'ensemble : catégorie, échelon, nombre d'heures ou de jours
de travail, primes diverses, avancement, nomination, affectation, retenue
diverses. La qualité du traitement de la paie dépend beaucoup de
la capacité pour la fonction de mettre en place une collecte de
l'information au plus près des utilisateurs et avec une saisie la plus
proche de la date des faits.
L'information erronée ou incomplète
entraine le recyclage de la paie lors d'un calcul dit de correction, voire une
régularisation sur le prochain bulletin.
Ø La procédure liée à
l'administration du personnel
Ø Les procédures informatiques sur
l'utilisation, les fonctionnalités, le paramétrage, les
extracteurs de données, les impressions, du SIRH, et autres logiciels de
la fonction.
Ø La saisie dans les logiciels des diverses
informations propres aux employés : il s'agit ici de
l'étape la plus complexe ,et faisant appel à l'ensemble des
ressources informatique du servi de gestion de la paie.
Ø La transmission par fichier électronique de la
paie mensuelle ou hebdomadaire au service du contrôle. Ce dernier veille
au respect et la réglementation des procédures de calcul de
salaire et la présence des pièces justifiant toute
opération d'ajout ou de réduction du salaire de
l'employé.
Ø Le fichier traité est retransmis au service de
la paie, qui procède aux diverses corrections.
Ø S'en suit une transmission de la paie au service
financier qui la valide, débloque les fonds et transmet le fichier aux
diverses banques et institutions financières au niveau desquelles
l'employé entre en possession de son salaire.
Ø Élaboration et transmission des bulletins de
paie : une fois les salaires transférés aux banques et
sources de payement, le salarié recevra son bulletin de paie, document
qui retrace l'ensemble des éléments du salaire.
L'implémentation de l'e-paie dans lesentreprises induit la
dématérialisation du bulletin de paie. Celui ci n'est plus
transmis sous « forme papier » au salarié mais sous
forme de fichier électronique. Ce dernier aura donc la
possibilité d y avoir accès à distance, et de le dupliquer
à sa guise.
L'e-paie réduit le temps de gestion de la paie à
travers l'automatisation de certaines taches, Tout en facilitant l'accès
rapide à l'information sur salaire.
· L'e-formation
Reconnu aussi sous le terme de e-Learning, la formation en ligne
désigne le processus de formation professionnel intégrant les
NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication).
l'e-formation ou l'e-Learning, désignent l'ensemble des solutions et
moyens permettant l'
apprentissagepar des
moyens électroniques. La formation en ligne inclut ainsi des sites web
éducatifs, la téléformation, l'enseignement
télématique, ou encore l'e-training, notamment.
Compte tenu de la complexité de ce domaine, nous
procéderons à une meilleure autopsie de cette dernière
tout au long du chapitre suivant
CHAPITRE II : THÉORIES ET
MODÈLES
L`intégration de l'outil informatique à la
formation professionnelle s'avère être un concept nouveau dans le
monde entrepreneurial. Il consiste à remplacer l'ancienne mode de
formation (formation en présentiel) par celle là qui consiste
à acquérir des connaissances au devant d'un écran
d'ordinateur. Il faut préciser que le concept de formation en ligne ne
se limite pas au domaine entrepreneurial ; on observe une grande expansion
de cette pratique dans les grandes universités occidentales depuis une
décennie.
Du fait de son effet innovateur, l'analyse du processus de
formation en ligne exige tout d'abor que nous apportons des précisions
sur ce concept (I) avant de mettre en exergue les avantages qui
découlent de son implémentation (II) et les aspects
théoriques qui entourent cette innovation (III).
I. PRÉCISIONS SUR L'INNOVATION E-LEARNING
1. Définition et évolution de la
formation à distance
1.1- Définition
Il existe une grande diversité de définitions et
de libellés (formation en ligne, site web éducatif,
téléformation, enseignement télématique,
e-training, etc.). Chaque définition s'inscrit dans une tendance ou
marque un ancrage.Certaines sont centrées sur le support technologique,
d'autres sur la distance. Certaines insistent sur les aspects
pédagogiques, le type d'interaction ou le mode de tutorat, tandis que
d'autres proposent une synthèse.
La définition de l'e-Learning proposée par la
Commission européenne est intéressante :"utilisation des
nouvelles technologies multimédias et de l'Internet pour
améliorer la qualité de l'apprentissage en facilitant
l'accès à des ressources et des services, ainsi que les
échanges et la collaboration à
distance".
Cette définition claire, synthétique et
complète met l'accent sur la notion de qualité ! Cependant,
il est délicat d'affirmer que l'objectif de l'e-Learning est
d'améliorer la qualité de l'apprentissage. Tout au plus,
s'agit-il d'une conséquence escomptée, d'un pari. En fait, cette
définition est stratégique et tente d'influer sur les usages et
d'améliorer les pratiques
Le e-Learning résulte donc de l'association de contenus
interactifs et multimédia, de supports de distribution (PC, internet,
intranet, extranet), d'un ensemble d'outils logiciels qui permettent la gestion
d'une formation en ligne et d'outils de création de formations
interactives. L'accès aux ressources est ainsi considérablement
élargi de même que les possibilités de collaboration et
d'interactivité.
De manière brève, l'e-Learning, ou e-formation
ou encore formation en ligne désignent l'ensemble des solutions et
moyens permettant l'
apprentissage par des
moyens électroniques en incluant des sites web éducatifs, la
téléformation.
1.2- Évolution historique de la formation
à distance
Le e-learning s'assimile de manière brève à
la formation à distance. Illustrer l'évolution de cette
dernière revient à faire apparaitre ses transformations au fil
des années jusqu'à la version actuelle.
La formation à distance n'est pas un
phénomène récent puisqu'elle existe depuis plus d'un
siècle. En effet, la formation à distance qui a fait son
apparition vers le milieu du dix-neuvième siècle, faisait alors
référence aux études par correspondance. Cette
dernière a cependant connu une évolution marquée au fil
des années depuis le papier (la version la plus simple) acheminé
par poste ou par fax, passant par les cassettes audio et vidéo, la
diffusion hertzienne via la radio et les émissions
spécialisées de chaînes de télévision
arrivant à l'enseignement assisté par ordinateur (E.A.O.).
On identifie trois générations
d'évolution de la formation à distance20(*)
· première génération :
enseignement par correspondance
Le premier cours par correspondance fut créé en
1840 en Angleterre et marque le début de l'enseignement à
distance qui s'est largement développé en Europe, aux
États-Unis puis dans le reste du monde.
Ce procédé consistait en un enseignement de
« seconde chance » pour les adultes n'ayant pas pu achever leur
enseignement secondaire ou supérieur.
Des tuteurs leur apportaient une assistance par correspondance
(généralement limitée à la correction des travaux),
puis parfois aussi par téléphone. Ce procédé se
caractérisait cependant par de nombreux abandons.
A partir de 1920, des programmes éducatifs, notamment
universitaires sont radiodiffusés en Europe. En 1939, le Gouvernement
français crée le Centre National d'Enseignement à
Distance, dont la plupart des cours sont encore donnés par
correspondance actuellement.
·
Deuxième génération : enseignement télévisé et
modèle industriel
Il faut aller en Espagne et en Grande Bretagne dans les
années 1970 pour voir les premières utilisations de la
télévision comme outil d'enseignement.
Le Gouvernement espagnol crée à cette
époque, l'Universidad Nacional de Educacion a Distancia (UNED).
Le Gouvernement britannique pour sa part développe
l'Open University ; qui consistait à encadrer ses étudiants par
un tutorat personnalisé et faire un meilleur usage de la
télévision comme instrument d'enseignement,puis aussi des bandes
vidéo ; il s'agit ici de l'exemple typique de l'enseignement à
distance de la seconde génération dont les
caractéristiques principales étaient : rationalisation,
industrialisation, planification, économies d'échelle, avec
division des fonctions d'enseignant en différents rôles
confiés à des personnes différentes : experts
académiques auteurs de cours, pédagogues et techniciens
réalisateurs de cours, tuteurs facilitant les progrès des
apprenants, examinateurs évaluant leurs connaissances et
compétences.
· troisième génération :
Enseignement à distance interactif
L'émergence de l'outil informatique et le
développement des technologies éducatives dans les années
1970, ont permis d'introduire un potentiel éducatif illimité
par le biais des cours interactifs.
L'objectif était d'abord l'apprentissage en tant que
transfert de connaissances à travers la création d'une multitude
de programmes éducatifs. Cependant, L'aspect cognitif a
été totalement ignoré avec peu de recherches, de
diagnostic et d'adaptation de stratégies. Les connaissances et les
décisions étaient préétablies, sans souci du
comportement de l'usager. Mais malgré leur application limitée,
ces systèmes ont eu des retombées signifiantes dans le domaine de
l'éducation principalement.
Cette troisième génération de
l'enseignement à distance est apparue dans un contexte influencé
par les conceptions « constructivistes » de l'enseignement et permet
d'exploiter les technologies interactives pour l'apprentissage collaboratif, la
reformulation des notions étudiées par l'apprenant, des
auto-évaluations anonymes et instantanées, etc.
L'enseignement à distance de la troisième
génération est donc caractérisé par :
- des technologies éducatives interactives,
- une convergence des modes d'enseignement présentiel
et à distance,
- une concurrence des institutions d'enseignement à
distance à l'échelle mondiale.
Les enseignements à distance des différentes
générations coexistent dans le monde et même au sein d'une
même institution, vu notamment le délai nécessaire à
la reconversion des enseignements.
Les institutions offrant à la fois des programmes
présentiels et des programmes à distance sont dites « duales
». Il peut s'agir de versions présentielles et à distance
d'un même programme ou non.
Dans la mesure où un programme présentiel
comprend des cours à distance, il est alors dit « mixte ».
2.1- Les avancées du e-learning Dans le
monde
Au cours des trois dernières décennies, les
divers domaines de l'informatique ont connus des avancés exponentielles.
L'e-formation, a de ce fait connu de grandes mutations du fait de son lien
direct avec les NTIC.
On est en effet passé, d'une formation via la
télévision, à la formation par visioconférence
aujourd'hui pratiquée dans les grandes institutions. Le e-learning ne
s'est pas limité au domaine universitaire, on a observée son
implémentation et son application dans divers domaines tel que le
commerce, et bien sûr le domaine professionnel. Venu des
États-Unis à partir des années 1990, le e-learning,
ensemble de solutions proposées pour permettre l'apprentissage en ligne,
est aujourd'hui une tendance forte de l'éducation enEurope. Nous
limiterons cependant notre étude aux avancées du e-learning dans
la formation professionnelle continu.
· La formation professionnelle par e-Learning aux
États-Unis
La société américaine est orientée
business, c'est-à-dire en quête permanente d ?investissement
rentables ; l'éducation en elle-même constitue un
marché sur lequel l'offre et la demande sont en abondance. Les
éditeurs de logiciel ont développé de multiples programmes
et plates formes relatifs à l'éducation par e-Learning. La
pédagogie via le e-Learning aux états unis repose sur les
avancés substantielles de l'informatique aux USA.Les technologies
d'information et de communication ont déjà depuis quelques
années acquis une place importante dans la vie des institutions
américaines.
Les États-Unis sont les créateurs et les
premiers utilisateurs du e-learning ; Plusieurs textes ont marqué
la genèse du e-learning aux États-Unis d'Amérique. Parmi
les plus importants, on peut citer un célèbre rapport d'une firme
de consultants intitulé « The Knowledge
Web », publié en 2000 peu avant l'éclatement
de la bulle Internet et décrivant les perspectives radieuses de
développement du marché.
Mais les plus intéressants sont peut-être ceux,
plus anciens, émanant du consortium Educause, une association
universitaire très active dont l'objectif est de faire progresser
l'enseignement supérieur en promouvant l'usage
« intelligent » des technologies de l'information et qui a
fortement contribué à initialiser le mouvement en faveur du
e-learning dans le cadre de sa démarche pour une National Learning
Infrastructure Initiative (NLII) lancée en1994.
Les USA détiennent 70 % du marché mondial
de ce nouveau mode d'apprentissage, qui présente de multiples avantages
mais également des contraintes et bouleverse le modèle
traditionnel de l'enseignement et la formation professionnelle.
· le e-learning en France
Si l'on revient au commencement de l'éducation en
ligne, on peut dire que la France est en avance avec la création de la
première école de formation à distance en 1891.
Dès que les performances des outils informatiques l'ont
permis, les pédagogues et entrepreneurs français se sont
intéressés à leur utilisation pour transmettre le savoir
ou évaluer les apprenants. On dénote aujourd'hui une expansion de
l'e-formation dans les entreprises française. Selon une étude
menée par ARTHUR ANDERSEN sur le e-Learning, auprès de 74
entreprises françaises, 12% de celles-ci utilisent internet ou intranet
pour la formation de leur personnel. 10.80% des entreprises
étudiées ont mises en place des solutions faisant appel au
e-learning.
Le marché français du e-learning a connu une
réelle expansion au début des années 2005 en France ;
la demande s'avère même être supérieure à
l'offre. Les pédagogues ont au fil des années pris conscience
petites et moyennes entreprises ont considérablement réduit la
formation en présentiel et davantage intégré les NTIC dans
l'acquisition en ligne des connaissances.
On a vu s'accélérer l'apparition de
différents produits/services de e-Learning à la demande des
entreprises ces dix dernières années avec notamment l'adoption de
nouvelles techniques telles que la vidéo comme outil de formation. En
effet, depuis une décennie, les « serious
game »21(*) ou jeux sérieux ont pris leur essor. La
moitié des entreprises du CAC 4022(*) ont leur propre jeu
vidéo pédagogique et le marché ne cesse de se
développer fortement avec les offres
étagères accessibles aux PME et PMI. Les proportions
d'utilisation du e-learning au sein des entreprises est fonction des effectifs
de ces dernières.
Les entrepreneurs français justifient
l'implémentation du e-Learning par 04 arguments principaux :
· La réduction des coûts de formation (avec
une épargne moyenne sur les coûts directs de 35% rapportés
en 2013)
· Surmonter le problème de dispersion
géographique
· Proposer une formation « Juste à
temps »
· Atteindre un plus grand nombre d'employés
Le désir de la France de vulgariser cet outil de
formation s'illustre avec l'organisation les 26 et 27 janvier 2016 de la
seizième édition du iLearning forum de paris. Ce salon qui
regroupe plus de quarante (40) pays est destiné à vulgariser
l'enseignement en ligne au sein des entreprises.
On retient ici l'absence de certaines caractéristiques,
tel que la qualité et la pertinence des contenus dispensés. A
cela s'ajoute le peu de diversité des formations fournis au sein des
entreprises. Les données montrent que la majorité des contenus
e-learning français concernent surtout l'informatique, l'apprentissage
des langues et la formation « métiers », alors
que le développement des compétences et du management est
beaucoup moins développé qu'au Royaume-Uni ou aux
États-Unis.
2.2- La formation par e-Learning en Afrique
sub-saharienne : cas du Cameroun
Soucieux de son émergence et de l'amélioration
des conditions de vie de ses populations, l'État du Cameroun a mis sur
pied un ensemble de moyens visant à dissoudre les
inégalités sociales et les fléaux qui minent son
économie. Parmi ceux-ci, on peut citer le Plan d'urgence triennal
(lancé le 09 décembre 2014 pour 925 milliards de FCFA), le DRCE
(document de stratégie pour la croissance et l'emploi lancé en
2010 pour l'atteinte de l'émergence à l'horizon 2035). Ce dernier
intègre en son chapitre 4, la mise en adéquation de la demande
d'emploi avec la formation. Il s'agit ici de l'augmentation et la
diversification de l'offre de formation au sein des entreprises et des
organisations ; l'amélioration et la standardisation des
référentiels de formation.Cette volonté du gouvernement
Camerounais d'améliorer la qualité de nos enseignements a
été réitérée dans le discours du
Président de la république le 11 Février 2015
adressé à la nation et au travers duquel il mettait en exergue la
professionnalisation des enseignements et l'intégration de nouveaux
outils d'enseignement.
La formation professionnelle au Cameroun est une
activité récente et ne semble pas à l'instar de la France,
bénéficier d'une réglementation rigoureuse. Elle est tout
de même une réalité dans les entreprises camerounaises. A
cet effet, J. BOISVERT et E. KAMDEM14(*)soutiennent que
« depuis plusieurs années, le thème de la
formation permanente du personnel est devenu l'une des préoccupations
majeures des chefs d'entreprises au Cameroun ».
L'institution en charge de la formation professionnelle au
Cameroun reste le Ministère de l'emploi et de la formation
professionnelle.
Suivant l'Extrait du décret N°2011/126 du 23 mai
2011 portant organisation du Ministère de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle15(*), il est stipulé au niveau de l'article 2
du présent décret, que c'est ce ministère qui est en
charge :
· des études sur l'évolution des
qualifications des emplois ;
· de la conception et de l'organisation des
activités de formation professionnelle rapide
· de la définition des normes d'organisation des
systèmes d'apprentissage et de qualification professionnelle ainsi que
du contrôle de leur respect.
L'application de ce document semble être effective
depuis quelques années au sein de certaines organisations, avec
notamment l'intégration de l'outil informatique dans la
pédagogie.
La formation à distance connait un réel essor
depuis quelques années au Cameroun. Les entreprises,
établissement et fournisseur en e-Learning semblent désormais
être en adéquation. Le marché de la formation en ligne
semble en effet avoir trouvé ses marques au Cameroun.
Le e-Learning s'observe au Cameroun avec une plus grande
fréquence dans les grandes universités et autres écoles
de formation de référence. En effet, de grandes
universités telles l'Institut Africain d'Informatique (IAI) ou
l'université de Yaoundé 2 SOA. Cette dernière
accède à la formation à distance par l'entremise d'un
accord signé entre l'ex recteur de cette majestueuse institution M.
Bouba Oumarou et l'ensemble des recteurs de l'Agence universitaire de la
francophonie (AUF) en octobre 2014.L'institution bénéficie
dès lors de l'expertise de l'AUF pour renforcer sa gouvernance.
L'objectif d ce partenariat étant la modernisation du système
d'enseignement supérieur tout en favorisant la professionnalisation.
Nous pouvons aussi citer, le cas spécifique de l'Ecole
nationale supérieure polytechnique de Yaoundé (ENSP).
L'établissement de l'Université de Yaoundé I, offre, dans
son département des génies électriques et des
télécommunications, une formation continue à distance de
Master (M2) professionnel en Télécommunications (Mastel).
Ce master, est opérationnel depuis octobre 2007.
Soutenue par l'Agence Universitaire de la francophonie (AUF), cette formation,
dans sa première promotion, compte 26 étudiants provenant de 7
pays africains ; notamment le Mali, La Côte d'Ivoire, le Bénin, le
Togo, la République Centrafricaine, la République
Démocratique du Congo et le Cameroun.
Fort est donc de constater, que le Cameroun n'est pas
resté insensible à l'immersion de l'enseignement assisté
par ordinateur (EAO) mis au point dans les années 1960. Le monde
étant devenu un village planétaire, les nouvelles technologies de
l'information et de la communication (NTIC) sont un atout dont les performances
dans divers domaines ne sont plus à démontrer. Le Gouvernement
Camerounais a montré son vif désir de faire partir de ce village
planétaire en vulgarisant la formation en ligne aussi bien dans les
institutions universitaires que dans les services publiques et entreprises
3 -Préalables à la mise en place du
e-learning et outillage
3.1- De l'acquisition des contenus à
l'accompagnement des apprenants
La définition des types de formation constitue
l'étape cruciale dans la mise en place du dispositif e-learning. Il
s'agit ici d recenser l'ensemble des besoins de l'entreprise, les
déficits dans la qualité du service fourni ou encore le
désir de cette dernière de s'arrimer aux exigences du milieu dans
lequel elle évolue.Regrouper les besoins des futurs apprenants et des
formateurs qui les accompagneront. Les besoins doivent ensuite être
formalisés dans un cahier des charges. Celui-ci accompagne la mise en
oeuvre du
projet
d'e-learning, du choix de la solution à son fonctionnement au
quotidien.
Cet à cet effet qu'émerge le concept de plan de
formation au sein des organisations .Celui-ci regroupe l'ensemble des besoins
de formation de l'entreprise pour une période définis. C'est donc
l'ensemble des actions de formation retenues par l'employeur pour ses
salariés en fonction des objectifs stratégiques de l'entreprise.
Le plan est généralement destiné à l'ensemble du
personnel, même s'il faut noter, que seuls quelques salariés
bénéficient d'une action de formation au cours d'une
année.
Différentes actions en faveur de la formation des
salariés peuvent être mises en oeuvre dans le cadre du plan de
formation. Deux principaux types d'actions sont à distinguer.
· Les actions d'adaptation au poste de travail ou
liées à l'évolution ou au maintien dans l'emploi. Elles
constituent un
temps
de travail effectif et donnent lieu pendant leur réalisation au
maintien par l'entreprise de la rémunération du
salarié.
· Les actions de développement des compétences
des salariés. Lorsque ces heures de formation se déroulent
pendant le temps de travail, elles sont soumises au même régime
que les actions d'adaptation au poste de travail (avec maintien de la
rémunération). Mais un accord entre l'employeur et le
salarié peut prévoir que la formation se déroulera pour
tout ou partie en dehors du
temps
de travail effectif.
Étape 1 : Acquérir les
contenus
Le coeur de l'e-learning n'est pas la plateforme technique
mais bien les formations. Le cahier des charges définit les
modalités d'apprentissage. Il convient de choisir des contenus
adaptés à ces modalités. Les formations peuvent
être :
· des « packages »
prédéfinis : particulièrement adaptés aux
formations « génériques » telles que les
formations en langues ou en bureautique,
· des formations élaborées sur mesure pour
l'entreprise : presque obligatoires lorsque la formation couvre des sujets
spécifiques à l'entreprise,
· une agrégation de contenus existants (PDF,
vidéos...) : peu coûteuse, mais souvent moins efficace. Elle
manque, la plupart du temps, de scénarisation, de progression et
d'évaluation.
Étape 2 : L'estimation des coûts
d'investissement
Le e-learning aujourd'hui constitue un réel
investissement pour toute organisation qui désire l'adopter comme type
de formation.
De ce fait, il convient préalablement d'évaluer
les couts relatifs à son implémentation afin de dégager,
la plus-value qui pourrait en découler.
Il faut noter cependant, que les dépenses y
afférentes diffèrent suivant l'environnement économique,
le type de formation, la qualité de l'outillage
choisis.Chaque offre peut faire l'objet d'un budget
d'investissement et d'exploitation.
Plusieurs variables interviennent dans l'estimation des
coûts d'implémentation de la formation en ligne :
Ø La ressource humaine : ce volet regroupe l'ensemble
de dépenses portant sur le facteur humain. on peut citer entre autre,
les dépenses portant sur les administrateurs, les informaticiens,
manoeuvres ...
Ø Le matériel informatique : ce volet regroupe
les dépenses relatives à l'outil informatique ( achat
d'ordinateurs logiciels et autres accessoires, plate-forme.
Ø Marketing et communication : il s'agit ici des
dépenses portant sur l'information du personnel, et la publicité
y relative.
Ø Le ratio-temps de tutorat / volume de formation.
Ø Les consommations de télécommunications
par heure de formation
Étape 3 : le choix des
prestataires
Une fois la solution adaptée identifiée, on
commence à chercher le ou les prestataires chargés de la mettre
en oeuvre. Il peut être nécessaire de faire appel à au
moins 2 prestataires :
· le prestataire technique : éditeur ou
intégrateur, il installe, configure et assure le support et la
maintenance de la plateforme LMS,
· le prestataire pédagogique : il fournit les
contenus disponibles via le LMS. Il peut distribuer des produits sur mesure ou
standard. Dans tous les cas, il faut considérer plusieurs facteurs
pour le choix des prestataires :
· pour le prestataire technique, éditeur ou
intégrateur,
· pour le prestataire pédagogique : contenus
standard ou sur mesure,
· interopérabilité et respect des normes,
· prix...
Étape 4 :Ledémarrage du projet
pilote
Un projet pilote d'e-learning permet d'évaluer une
première formation dans la configuration choisie par l'entreprise. C'est
le moment pour l'entreprise d'observer le déroulement d'une formation.
De dégager les imperfection, et appréciations. Les retours des
apprenants et des formateurs engagés dans cette première
formation permettent de rectifier les éléments qui posent
problème, tant au niveau de la forme que du fond. Il s'agit d'une phase
de test limitée avant le déploiement complet sur l'ensemble des
filiales dans le cas d'une grande entreprise.
Ce déploiement est généralement
progressif. D'un point de vue budgétaire, il est souvent plus pertinent
de ventiler l'acquisition des contenus sur plusieurs mois, voire quelques
années, que d'investir dans un grand nombre de formations dès le
début. D'autre part, les premiers retours sur le déploiement
à grande échelle peuvent faire apparaître des
préférences ou des rejets pour certaines modalités
d'apprentissage ou certains types de contenus. Un déploiement progressif
permet de prendre cela en compte.
Étape 5 :accompagnement des
apprenants
Il ne suffit pas de mettre en place une plateforme et des
contenus pour que le projet d'e-learning soit un succès. Le risque est
que l'apprenant se sente peu motivé et isolé. L'accompagnement
des apprenants par ses pairs (fonctions sociales d'un
LMS),
par un tuteur ou par un coach est fortement recommandé. Les retours des
apprenants doivent être encouragés et pris en compte pour les
futures évolutions du système et l'acquisition de nouvelles
formations.
3.2- L'évaluation des
bénéfices
La conception de la formation comme investissement exige la
mesure de la rentabilité des capitaux mis en jeu. C'est donc
l'étape dite de l'évaluation de l'investissement, ou de mesure de
la rentabilité des capitaux investis. Il suffit dès lors de
répondre à certaines interrogations :
· Les apprenants sont-ils satisfaits ?
· Les formations sont-elles efficaces ?
· Les apprenants ont-ils effectivement
intégré les compétences et connaissances
souhaitées ?
· Le retour sur investissement est-il
satisfaisant ?
La réponse à ces questions détermine
l'avenir de l'e-learning dans l'entreprise et les éventuelles
modifications à apporter à ses modalités.
3.3- L'outillage du e-learning
La mise en place du dispositif e-learning dans une
organisation est subordonnée à un préalable qui
intègre les éléments suivants : la
disponibilité du package minimum, l'estimation des coûts,
l'identification des acteurs, la définition des modules et contenues des
formations à proposer. Il faut cependant préciser, que les cours
en e-learning, peuvent être dispensés en « stand
alone » ou via une plate forme de formation.
L'expression formation en « stand alone »,
est utilisée dans le cas où l'on a à faire à une
organisation qui organise et gère elle-même ses activités
de formation professionnelles sans faire appel à une a un prestataire
externe.
Une plate-forme désigne un système informatique
qui met à disposition de ses utilisateurs des ressources et des outils
pour faciliter le travail collaboratif.
Cette dernière peux être détenue par
l'entreprise, on parle ainsi de « gestion propre » ou
détenue par un prestataire externe, dans ce cas il s'agit d'un cours via
hébergement.
L'implémentation du e-learning au sein d'une structure
nécessite aussi bien pour l'apprenant que pour la structure qui
héberge la formation, un minimum d'éléments.
· Logistique pour l'apprenant
La logistique minimale indispensable à l'acquisition
des connaissances via le e-learning, est constituée :
Ø Un ordinateur standard (pentium 4 au minimum) munie
d'une connexion internet ou arrimée à un intranet ;
Ø Un écran standard ;
Ø Un disque dur d'au moins1Go ;
Ø Une mémoire interne de 32MB
On peut rajouter à ces éléments, des
éléments tels qu'un lecteur CD-ROM, une webcam, des supports
papiers pour la prise des données. La logistique une change pas pour
l'apprenant, selon que les cours se fassent en stand alone ou via un
hébergement extérieur.
Mais ce dernier ne peut recevoir l'ensemble des cours relatif
à sa formation, sans la présence d'un administrateur.
· Le matériel pour administrateur
On entend par administrateur informatique, le gestionnaire ou
personne chargée de gérer un système informatique. Il en
est le responsable, tant au niveau de sa sécurité, de son
exploitation, de sa mise à jour qu'au niveau de son exploitation. Il
peut également jouer le rôle de tutorat en garantissant le suivi,
l'évaluation et la motivation des apprenants au cours des
différentes phases du processus d'apprentissage.
Il faut cependant préciser, que le tutorat peut
s'exercer de manière « synchrone » ou
« asynchrone » .
La forme synchrone du tutorat : il
s'agit ici d'une assistance par visioconférence, ou par
l'intermédiaire d'une messagerie intégrée à la
plate forme e-learning.
Le tutorat synchrone peut aussi se faire par l'entremise d'une
assistance directe sur le poste de l'apprenant, c'est une forme est très
peu exploitée de nos jours du fait des avancés technologiques.
La forme asynchrone du
tutorat : Cette forme d'assistance s'observe dans le cas, ou
l'apprenant ne maitrise pas la plate-forme de formation. Une assistance externe
est alors mise en place (généralement par messagerie) pour
orienter les apprenants sur l'exploitation de la plate-forme.
Selon que la gestion de la formation soit propre à
l'entreprise, ou que les cours s fassent via un hébergement,
l'administrateur devra disposer au minimum :
Ø D'un serveur-base de données ;
Ø D'un disque dur avec un espace de programmation de
500MB au moins ;
Ø Un serveur web (http) : Microsoft II 5.0 ou
plus
· L'indispensable Pour l'entreprise
Toute organisation désireuse d'implémenter une
formation professionnelle via le e-Learning se doit de posséder
l'outillage minimal suivant :
Une connexion internet ou un dispositif intranet auquel sont
rattachées l'ensemble des ordinateurs des apprenants.
Ø Une plate forme : destinée à
gérer l'ensemble des formations.
Cette dernière est estimée à un
montant minimal de vingt cinq millions trois cent cinquante mille (25.350.000
F.CFA). Détaillé de la manière suivante :la
configuration de la plate forme estimée à neuf millions sept cent
cinquante mille ( 9.750.000 F.CFA).L'achat d'un serveur d'accès au LMS
(learning management system) estimé à un million trois
cent mille (1.300.000 F.CFA). L'achat d'un serveur de stockage des contenus
estimé à un million trois cent mille (1.300.000 F.FCFA). Le
développement ou l'achat des contenus estimé à treize
millions (13.000.000 F.CFA).
La plateforme est donc un outil indispensable dans le
processus d'implémentation et de pratique de la formation via le
e-learning.
Au fait, qu'est ce qu'une plateforme e-learning ?
Le mot plateforme désigne une base de
travail à partir de
laquelle on peut écrire, lire, utiliser, développer un ensemble
de
logiciels et mettant
à la disposition de ses utilisateurs des ressources et des outils pour
faciliter le travail collaboratif.
Rapporté au domaine de la formation, on parle de LMS
(Learning management système). Celle-ci désigne une plateforme de
formation à distance ou logiciel intégré reprenant une
large étendue de fonctionnalités typiques d'un enseignement
basé sur le web (outils de communication synchrone ,outils
d'évaluation ,possibilité de travail
collaboratif ,réalisation de contenu ,analyse de traces de
l'utilisateur...). Elle facilite l'accès à trois principaux
utilisateurs :
Ø Formateur
Ø Apprenant
Ø Administrateur
Une pluralité de fonctions est attribuée au LMS.
Nous nous limiterons cependant à citer quelques unes d'entre elles
· héberge le contenu pédagogique
multimédia
· contrôle l'accès aux ressources
· offre des activités pédagogiques
· facilite les activités de tutorat et de pilotage de
la formation (suivi des cursus apprenants)
· facilite le pilotage des ressources de l'organisme de
formation (gestion des formateurs, des moyens logistiques et techniques)
· gère la communauté d'apprenants
· permet la gestion administrative des documents
associés à la formation (attestation de formation par exemple)
Autour de ces premières finalités, peuvent
s'ajouter d'autres fonctionnalités et d'autres rôles
comme :
· la fonctionnalité relative aux
référentiels de formation et à la gestion de
compétences, à la gestion administrative, à la gestion des
ressources pédagogiques, à la gestion de la qualité de la
formation
· les rôles d'administration des matériaux
pédagogiques, d'administration de la scolarité ou de la
formation.
Il existe une pluralité de learning management
système généralement regroupées en LMS
propriétaires ou payants et les LMS open source et gratuit.Celle-ci
différent par leur structure technologique et leur fonctionnalité
pédagogiques. De manière générale, les plates
formes les plus utilisées sont :
· GANESHA
· DOKEOS
· MOODLE
· CLAROLINE
· RTRAIN
· ONLINE MANAGER
· E-TEACHSERVER
· 360LEARNING
· PROMÉTHÉE
· WEB CT
Ces diverses plateformes présentent chacune des
spécificités et quelques similitudes.
Le tableau suivant illustre une comparaison entre quelques unes
des plateformes les plus utilisées.
La plus utilisée d'entre ces plateformes est
claroline
Elle est présente dans plus de 100 pays et traduite
dans plus de 35 langues. La gestion des espaces est sobre et intuitive et ne
requiert aucune compétence particulière. S'approprier l'outil
prend peu de temps, quelles que soient vos compétences en informatique,
ce qui permet de s'investir davantage dans la qualité des
pédagogies développées. Elle est la plus utilisée
en Afrique sub-saharienne dans le cadre de la formation en ligne.
C'est une plateforme open source d'apprentissage à
distance et de travail collaboratif crée en 2001 l'université
catholique de Louvain en Belgique.
Les fonctions principales qui lui sont attribuée,
sont :
Ø partage de documents
Ø exercices en ligne
Ø remise des travaux
Ø parcours pédagogique
Ø forum
Ø agenda
Ø gestion des espaces de cours
251627008
Interface claroline
II. LES AVANTAGES DU E-LEARNING
Si nous gardons en esprit cette réflexion de Pascal EL
GRABLY 23(*)qui rappelle que « une entreprise qui ne forme
pas son personnel chaque année court à la catastrophe »
, considérant aussi que le taux d'obsolescence des connaissances en
gestion des ressources humaines est de trois (03) ans ,nous sommes
tentés de dire que , chaque employé au sein d'une organisation
devrait bénéficier au moins d'une action de formation par an
quelque soit sa catégorie socioprofessionnelle .
L'intérêt premier de la mise en application du
e-learning au sein d'une organisation reste le fait de former un personnel, de
lui faire acquérir des connaissances. Il s'agit d'un
intérêt pédagogique.
1. Pour l'apprenant
1.1- Avantages pédagogiques pour
l'apprenant
Le e-learning permet l'accès à de nouvelles
compétences qui sont plus que jamais indispensables aux exigences de la
vie moderne. Chaque apprenant peut non seulement acquérir une formation
lui permettant d'améliorer ses compétences mais aussi de se
familiariser avec les nouvelles technologies comme l'ordinateur, les
systèmes multimédias et l'Internet.
251628032Acquisition des connaissances
Ø Le e-learning recouvre une palette large de
pratiques pédagogiques, depuis la distribution de modules
d'auto-formation accompagnés de quiz jusqu'aux groupes projet, travail
personnel, travaux de groupe, tutorat, coaching, études de cas,
réalisation de projet, etc.
Ø En effet, afin de faire découvrir la
matière au participant, le concepteur du cours a prévu
différents moyens, différentes activités : de la
théorie, des exercices individuels et collaboratifs, ou
l'évaluation et les vidéos. En effet, afin de faire
découvrir la matière au participant, le concepteur du cours a
prévu différents moyens, différentes activités : de
la théorie, des exercices individuels et collaboratifs, des
vidéos, des fichiers audio,... Il est connu que certains apprennent
mieux avec telle méthode ou tel outil alors que d'autres n'y seront pas
sensibles.
Ø Les modules sont adaptés aux besoins de
l'entreprise et aux objectifs que se fixe l'organisation pour une
période donnée. Ainsi donc les modules les plus appliqués
au sein des organisations sont ceux portant notamment sur :
· la bureautique
L'essentiel du contenu ici porte sur l'acquisition des
connaissances relatives à :
Maîtriser l'essentiel de Word
Ø Présenter un document : alignements, retraits,
tabulations.
Ø Automatiser la gestion des mises en forme
répétitives : les styles.
Ø Construire un document structuré : styles
hiérarchiques, numérotation automatique, sommaire.
Ø Gérer les sauts de page, les en-têtes et
pieds de page.
Ø Intégrer des images, des graphiques, des
tableaux.
Ø Exploiter des contenus réutilisables : les blocs
Quick Part.
Maîtriser l'essentiel d'Excel
Ø Mettre en place des formules de calcul et
maîtriser leur recopie.
Ø Lier et consolider des données entre plusieurs
feuilles.
Ø Créer des alertes visuelles grâce à
la mise en forme conditionnelle.
Ø Contrôler la saisie grâce à la
validation des données.
Ø Exploiter une liste de données "sous forme de
tableau".
Ø Analyser les données : tris, filtres, tableaux
croisés dynamiques.
Ø Illustrer les chiffres avec des graphiques.
Maîtriser l'essentiel de PowerPoint
Ø Appliquer ou définir une ligne graphique :
thèmes et masques.
Ø Insérer des images, des schémas, un
tableau ou un graphique Excel.
Ø Appliquer des effets d'animation pour dynamiser le
diaporama.
Ø Concevoir la documentation associée.
· La rédaction administrative
Il est question ici pour l'apprenant d'assimiler les
règles et les techniques de rédaction des documents
administratifs (courriers, notes, procès verbaux, dossier
d'études).
A cela s'ajoute des éléments à l'exemple
de la Prise des notes en réunion pour rédiger un compte-rendu.
Développer les aptitudes à la rédaction
de documents administratifs sur la base d'exemples concrets.
· La comptabilité et gestion
A la sortie d'une telle formation, l'apprenant doit être
capable de maitriser des éléments relatifs à :
Ø Le calcul et l'analyse des soldes :
Décomposer son résultat comptable en résultats
intermédiaires, Analyser ses Soldes Intermédiaires de Gestion.
Établir des comparaisons pertinentes d'un exercice à l'autre.
Diagnostiquer la santé financière de l'entreprise.
Ø Le calcul du seuil de rentabilité : Calculer
le chiffre d'affaires nécessaire pour assurer sa rentabilité,
Comprendre les conséquences des variations du chiffre d'affaires.
Comprendre les moyens permettant d'abaisser le seuil de rentabilité.
Ø Établir l'état de rapprochement
bancaire : Comprendre les écarts constatés entre la
comptabilité et l'extrait de compte bancaire. Automatiser le suivi du
compte banque et permettre le rapprochement avec l'extrait de compte bancaire.
Assurer un meilleur suivi de la trésorerie de l'entreprise.
· Interculturel
L'essentiel de la formation est axée sur des domaines tel
que :
Ø La gestion des relations personnel/usager :
Analyser les composantes de l'accueil. Adapter son attitude et son comportement
aux interlocuteurs et aux situations.
Ø Le management d'une équipe multiculturelle :
la gestion d'une personnel aux origines diverses. L'intégration des
valeurs culturelles en milieu professionnel
251629056Formation à son propre rythme
indépendamment des autres apprenants
La formation en ligne contrairement aux autres formes
d'acquisition des connaissances, possède cette particularité de
ne pas faire subir à l'apprenant des pressions liées aux horaires
de formations.
Cette méthode de formation permet à chacun
de fonctionner à son propre rythme et de revenir à sa guise
sur certains points. Lors d'un séminaire ou d'une formation, si la
prise de note n'a pas été optimale ou si la mémoire fait
défaut, certaines informations sont perdues et nous n'osons pas demander
à l'orateur de répéter ce qu'il vient de dire dix minutes
auparavant. Dans le cas d'une formation via Internet, le participant peut
consulter les chapitres selon ses besoins et les approfondir si
nécessaire.
Il ne sera plus question pour ce dernier, d'assister à
des formations suivant des horaires qui ne le satisfasse pas .Il a même
la latitude de se former depuis son domicile en dehors des heures de travail.
Cette spécificité du e-Learning reste cependant limitée
dans le cas d'une formation par visioconférence où il ya
obligation d'être présent.
251630080L'information à
proximité
Contrairement à la formation en présentiel, pour
laquelle l'apprenant se contente des enseignements fournis par le formateur, la
formation en e-Learning possède cette particularité de mettre
à la disposition de l'apprenant une quantité infini d'information
relatives à son module de formation.
La qualité et la quantité de connaissances,
d'informations et de savoirs faire progressent d'une manière très
rapide. Les moyens actuels de formation traditionnelle ne permettent pas
d'accéder à toutes ces informations surtout qu'elles sont
réparties partout dans le monde, chose qui est plus accessible à
travers la formation à distance. À cela, s'ajoute la mise
à jour instantanée des modules de formation car Les
données recueillies à travers la formation à distance sont
constamment mises à jour du fait que les nouveautés sont
rapidement détectées.
La disponibilité d'internet ou d'intranet favorise en
effet l'accès pour l'apprenant à une grande quantité
d'information. Il a en effet la possibilité d'effectuer directement ses
recherches via internet ou intranet.
1.2- Les avantages professionnels
L'un des attraits majeurs de l'informatisation de la formation
professionnelle réside dans le désir de bénéficier
d'un avancement d'échelon au sein des organisations.
Le passage à l'échelon supérieur est parfois
conditionné dans certaines entreprises ou institutions par la validation
d'une unité de valeur au cours d'une activité de formation. Le
e-learning permet de rapidement effectuer ses formations, de mieux
acquérir des connaissances et par conséquent de gravir rapidement
les échelons professionnels.
1.3- Les avantages sociaux
· L'appartenance à une
communauté
La formation en ligne présente cette
spécificité de regrouper diverses personnes d'une même
organisation pour un action commune de formation. Bien que celles-ci ne soient
pas physiquement ensemble, ils font partis d'une même promotion et
bénéficient simultanément d'une action de formation. Les
nouvelles plateformes LMS disposent de passerelles permettant aux divers
apprenants d'interagir, d'échanger leurs savoirs sur des thèmes
d'étude et même sur des divers extra organisationnels.
Point n'est besoin d'insister sur l'importance du partage en
milieu professionnel.
Le e-learning permet donc à chaque participant, d'avoir
un sentiment d'appartenance à un groupe. En effet, La satisfaction du
besoin d'appartenance tel que développé par Abraham Maslow en
1970, constitue l'un des objectifs que se fixe chaque être humain. De ce
fait, la satisfaction de cette dernière apporterai donc un plus à
l'individu, et par ricochet à l'organisation à laquelle il
appartient.
· L'émergence d'une sensation de
confiance
La formation en ligne crée chez l'apprenant une
sensation de liberté et de confiance du fait de l'intimité
liée à cette forme d'enseignement. Les actes de moqueries ou
d'humiliation qui sont généralement observées dans les
formations en présentiel sont dissipés dans le cas de la
formation en ligne.
L'apprenant est seul devant son écran et ne subi aucune
frustration du fait de qu'il ne soit pas observée par les autres.
2 - Les avantages du e-learning pour l'entreprise
La prolifération du e-learning au sein des organisations,
ces dix dernières années résulte de la pluralité
d'avantages qui découlent de son implémentation au sein de ces
dernières. Pour les responsables d'entreprise, le e-learning induit des
avantages d'ordre économiques, pédagogiques,
stratégiques.
- La personnalisation de la formation.
- Le gain de temps.
- La réduction de coûts.
- La démultiplication des thèmes de formation.
- L'efficacité de l'apprentissage.
- Au plan organisationnel, on observe également :
- Une standardisation des supports d'auto-formation et une
approche qualité.
- Une ouverture des sources d'approvisionnement des offres de
formation : acheter devient un acte important.
2.1- La réduction des coûts de
formation
La chute des capitaux et les problèmes d'ordres
économiques, constituent des caractéristiques premières de
ce XXIe siècle. Au delà des fluctuations multiples des indices
boursiers, on observe une inflation exponentielle dans diverses
économies du monde.
L'endettement ou la baisse des dépenses de
fonctionnement sont désormais au centre des politiques étatiques,
ou organisationnelle constituant ainsi des solution potentielles pour faire
face à l'augmentation du coût de la vie.
Au sein des entreprises, diverses méthodes ont
étés mises en place pour faire face à ces maux qui minent
nos économies contemporaines. Parmi celles-ci :
- La Réduction du personnel
- Délocalisation
- Réduction des filiales
- La diversification dans la production
- Baisse des dépenses liées à la formation
du personnel.
Nous appesantirons cependant, la suite de ce paragraphe sur
cette dernière solution qui implique la réduction des
dépenses liées à la formation du personnel.
Le e-learning en milieu professionnel offre cette
particularité de réduire les couts de dépenses du
personne, et donc de l'entreprise. C'est l'un des plus gros avantages de cette
méthode de formation par rapport à la formation classique. En
effet, le e-learning permet de réduire certains coûts
associés, au transport et hébergement, la logistique de
formation. Comme il permet de réduire le coût lié à
la disponibilité de l'apprenant grâce à l'optimisation de
la gestion de son temps.
· Hébergement et transport
La formation en présentiel a ceci de particulier, elle
exige le regroupements des participants (bénéficiaires,
formateurs...) en un lieu pour l'effectivité de la formation .ceci exige
donc le déplacement et parfois l'hébergement de ces derniers.
Point n'est besoin de remettre en exergue le coûts exorbitant des
transports et des frais de transport dans le contexte socio économique
actuel.
Le e-learning réduit presque totalement ces
dépenses, car le salarié ici n'a point besoin de se
déplacer. Placé devant son poste de travail, il
bénéficie d'une acquisition de connaissances, sans que
l'entreprise ne débourse un radis pour son hébergement ou son
déplacement.
Le tableau suivant illustre une comparaison des
dépenses de transport et d'hébergement selon que nous soyons dans
une formation en présentiel, ou dans une formation via le e-learning.
Contraintes logistiques réduites (pas de location de salle, de
déplacement des salariés, de logement etc.)
Postes
|
Formation classique (en $)
|
e-formation (en $)
|
Déplacement (15 personnes)
|
15 000
|
0
|
Hôtel et repas (15 x 5j)
|
15 000
|
0
|
Taxi et autres frais
|
600
|
0
|
Temps de voyage (15 pers x 5h AR x 50$ / h)
|
7 500
|
0
|
Temps de formation (15 pers x 40h x 50$ / h)
|
30 000
|
30 000
|
Total
|
68 100
|
30 000
|
Tableau n° 1 : Coût comparé
d'une formation en présentiel classique et d'une
e-formation
Pour 15 personnes sur 5 jours
source CISCO Systems 1999
La réduction des déplacements favorise une
économie en argent et des conditions optimales de formation (à la
maison par exemple ou depuis son bureau) sans oublier que cet avantage est
aussi d'ordre social car les personnes handicapés sont désormais
bénéficiaires des activités de formation.
· Logistique et manuel de stage :
La formation e-learning traduit l'implication des outils
informatiques dans le processus de formation. L'entreprise ici dépense
uniquement pour la mise en place de la plate forme et l'octroi des postes de
travail. Ces derniers (poste de travail) sont généralement
déjà disponibles au sein de l'organisation.
L'achat des fournitures d'étude, manuelles, Livres,
Cahiers et autres dépenses aléatoires sont désormais
éliminées, d'où le gain d'économie pour
l'entreprise.
L'atout majeur d'une éventuelle entrée dans les
moeurs de la formation à distance est sans doute une réduction
considérable des coûts de formation (frais de déplacement,
hébergement, etc.) et la meilleure allocation des ressources en fonction
(coût de l'absence du collaborateur de son lieu de travail).
2.2 - Les avantages stratégiques pour
l'entreprise
Au delà de la réduction des coûts de
dépenses, le e-learning constitue pour l'entreprise qui
l'implémente, un instrument stratégique du fait des enjeux qui en
découlent.
· L'amélioration de l'image de marque de
l'entreprise :
Le e-learning constitue une innovation dans les entreprises.
Développé seulement depuis une décennie, il n'est
pratiqué que par des entreprises à effectif pléthorique.
Au Cameroun, seules quelques grandes organisations l'ont mises en pratique
(CNPS, SABC, SNI).
Du fait de cet effet innovation, l'adoption du e-learning par
une entreprise valorise cette dernière car constitue un avantage
concurrentiel vis-à-vis des autres.
Contribution à l'atteinte des objectifs
visés :
Avec les évolutions technologiques et techniques qui
provoquent un accroissement spectaculaire des besoins en ressources humaines
hautement qualifiées et l'évolution des modes de production qui
ont rendu l'adaptation au changement indispensable dans la plupart des emplois,
la formation est devenue un investissement stratégique pour les
établissements et organismes désireuses d'atteindre un certain
nombre d'objectifs.
La formation via le e-learning viens pour ca part
accélérer cette atteinte des objectifs fixés par les
décideurs et managers.
Il contribue non seulement à la réduction des
dépenses, impulse l'amélioration de l'image de marque de
l'entreprise, mais constitue en plus un instrument marketing pour cette
dernière. Le e-learning proposé comme substitut à la
formation en présentiel permet de réagir plus rapidement face aux
besoins exprimés par les salariés et aux exigences de
l'environnement dans lequel évolue l'organisation.
Gain de productivité :
Travailler et se former simultanément, n'a jamais
été possible dans le passé.
Cette spécificité de la formation en
présentiel, a de tout temps constituée un obstacle à
l'augmentation de la productivité d'un agent. Des périodes telles
que le congé de formation ou encore périodes de formation ont
étés développés pour permettre au salarié
d'acquérir des savoir-faire indispensable à l'exercice de ses
fonctions.
Ce dernier devait de ce fait stopper toute activité
professionnelle pour se concentrer sur son activité de formation. Ceci
constitue dès lors une grosse perte pour l'institution qui paye un
employé sans que ce dernier ne soit rentable pour l'institution qui
l'embauche.
La formation en ligne offre cette opportunité de
maximiser la productivité de l'agent, en synchronisant les taches
professionnelles journalières et la formation professionnelle.
En même temps que l'employé se fait formé
sur son poste de travail, il peux simultanément exercer ses fonctions
quotidiennes, avoir accès à son courrier et servir un potentiel
usager.
La formation via le e-learning améliore dès lors
la productivité de l'agent.
3.1- La formation en masse :
La nécessité pour une entreprise d'avoir la
totalité de son personnel formé et à jour au niveau des
besoins exigés par la société dans laquelle elle
évolue reste l'une des priorités de ces dernières.
Une entreprise qui forme l'ensemble de son personnel sur un
domaine professionnel précis en un laps de temps bénéficie
dès lors d'un atout vis-à-vis de ses concurrentes.
Cependant, il se pose généralement le
problème des coûts liés lors d'une formation en masse de
l'ensemble des salariés, ou de la disponibilité des formateurs ou
des bénéficiaires.
La formation via le e-learning vient éliminer cet
obstacle à l'acquisition simultanée des connaissances par un
grand nombre de personnes. Il est désormais possible d'augmenter
d'accès des salariés à la formation et au savoir.
Il ya ici la possibilité de former un nombre
illimité de personnes, en un délai très court quelque soit
leur situation géographique. En effet, Le e-learning permet notamment de
dématérialiser le lieu de formation, cet avantage est d'autant
plus intéressant pour les entreprises mondiale ( les multinationales ),
dont les salariés sont répartis dans le monde entier, il assure
l'identité des contenus de la formation et des messages transmis quel
que soit le pays.
Du point de vue de l'organisation, le e-learning constitue un
instrument permettant d'accroitre la compétitivité de cette
dernière parle renforcement du potentiel technique , managériale
et par l'ajustement des savoirs ou du savoir faire des salariés.
Au-delà de ces effets bénéfiques pour
l'entreprise, nous pouvons ajouter comme avantages du e-learning pour une
organisation :
Associer la formation à la communication pour
construire un climat de grande concertation ;
Préparer le long terme pour faire face à toute
perturbation qui peut affecter le fonctionnement de l'organisation.
Veiller à l'effectivité du retour sur
investissement car il est souvent très difficile de mesurer le niveau de
connaissances avant et après la formation en présentiel.
Difficile alors de connaitre la valeur ajoutée acquise. Avec la
formation à distance, le retour sur investissement est facilement
mesurable.
Une étude comparative a à cet effet
été menée au sein de l'institution CNPS pour justifier les
avantages liées à l'implémentation de la formation par
e-learning.
Celle-ci porte compare la délibération
85/2009/CNPS/PCA du 17 décembre 2009 attribuant une bourse de formation
en qualité de techniciens supérieurs d'ophtalmologie au centre de
formation ophtalmologique d'Afrique centrale (CFOAC) de Kinshasa, pour une
période de deux ans , à un personnel du centre hospitalier
d'Essos, et la délibération 84/2009/CNPS/SPA du même jour
portant mise en stage de formation en ligne de certains médecins de la
caisse nationale de prévoyance sociale. Il en ressort les
différences ci après en terme de charges.
Cette comparaison, pour le cas de la formation en ligne des
médecins, n'intègre pas les dépenses du mois pendant
lequel les médecins doivent se présenter au
Sénégal. Il s'agit seulement de mettre en relief le
décalage notoire en termes de charge qui existe entre une formation
qu'un agent suit sur place à l'étranger et une formation en
ligne.
Formation à l'étranger
délibération 85
|
Formation en ligne délibération
84
|
Une bourse = au double de son salaire mensuel déduction
faite des avantages et indemnités attachés au poste de
responsabilité
|
-
|
Frais d'inscription, de scolarité, de bibliothèque
et de travaux pratiques dans l'établissement de formation
|
Frais d'inscription, de scolarité, de bibliothèque
et de travaux pratiques dans l'établissement de formation
|
Du remboursement des frais de transports pour les voyages
organisés par l'établissement de formation dans le cadre
académique
|
-
|
De l'assurance-maladie pendant la durée de formation
|
De l'assurance-maladie pendant la durée de formation
|
Transport aller/retour par avion classe économique
|
|
Indemnité forfaitaire d'équipement et de trousseau
payable en une seule fois au début de la formation
|
Indemnité forfaitaire d'équipement et de trousseau
payable en une seule fois au début de la formation
|
Indemnité de logement
|
|
Non présence au poste de travail
|
Présence au poste de travail
|
251634176
Étude menée par Komol Robert fils, chef
service de la formation et du recyclage CNPS
De manière chiffrée, une simulation du coût
de la formation en ligne des médecins, en supposant qu'elle se
déroule en mode présentiel à l'étranger, pourrait
s'élever à :
Une bourse =au double de son salaire mensuel déduction
faite des avantages et indemnités attachés au poste de
responsabilité
|
62.815.632 FCFA soit 1.308.659 FCFA fois quatre
apprenants fois 12 mois.24(*)
|
Frais d'inscription de scolarité,de bibliothèque et
de travaux pratiques dans l'établissement de formation.
|
6.600.000 FCFA soit 1.650.000 FCFA fois 4
apprenants.25(*)
|
De l'assurance maladie pendant la durée de la
formation
|
280.000 FCFA soit 70.000 FCFA fois quatre
apprenants26(*)
|
Transport aller/retour par avion classe économique
|
2.948.400 FCFA soit 737.100 FCFA fois
quatre27(*)
|
Indemnité forfaitaire d'équipement et de trousseau
payable en une fois au début de la formation
|
180.000 FCFA soit 45.000 FCFA fois quatre
apprenants
|
Indemnité de logement
|
Comprise dans la bourse
|
Non présence au poste de travail
|
Non estimé
|
Coût estimatif global
|
72.824.032 FCFA
|
|
251635200
Estimation du coût annuel de la formation des
quatre médecins du Centre Hospitalier d'Essos admis à suivre une
formation en ligne hors du Cameroun.
Avoir recours à un outil E-learning, c'est utiliser
d'autres moyens d'acquisition des connaissances qui présentent de
nombreux avantages :
· l'interactivité : les notions
théoriques sont mises en pratiques dans des exercices. L'apprenant
s'auto-évalue grâce à des quizz, QCM...
· laréactivité : les contenus sont mis
à jour instantanément, plus besoin d'attendre l'envoi du prochain
fascicule.
· des modules synthétiques : les cours sont
conçus différemment, ils sont concis et incluent des QCM et
exercices pour vérifier la maîtrise des notions
clés.
· un suivi personnalisé : le tuteur peut
proposer à l'élève de travailler des modules
supplémentaires selon ses besoins.
· une simplicité d'utilisation : l'apprenant
peut travailler à partir de n'importe quel poste et au moment où
il le souhaite.
· une démarche axée
« développement durable » : les supports de
cours sont dématérialisés, nous n'utilisons plus de
papier.
· deséchanges avec le reste du groupe : les
stagiaires ont accès à une messagerie interne et à un
forum qui leur permettent de communiquer entre eux.
Avec la diffusion d'internet, les modes de formations
professionnelles ont beaucoup évolués. Le temps de la formation
en présentiel paraît désormais dépassé. Le
e-learning s'est considérablement développé ces
dernières années
Cette nouvelle méthode de formation est bien plus
adaptée aux besoins des entreprises. Les nouvelles technologies
permettent d'entreprendre une formation interactive et pédagogique Avec
la propagation des Smartphones et des tablettes le e-learning a encore de beaux
jours devant lui.
L'arrivée des NTIC transforme considérablement
le paysage de l'enseignement. L'innovation la plus récente dans ce
mélange NTIC et enseignement semble être l'usage d'un nouvel outil
de formation qu'est le e-learnning.
Quelques questions fréquemment posées consistent
à se demander si ce nouvel outil de formation est réellement
apprécié des salariés, si elle permet réellement
d'acquérir des savoirs, ou si elle induit véritablement des
avantages pour l'entreprise.
Il convient de vérifier au travers d'un travail
pratique, la véracité de ces hypothèses.
3-Avantages du e-learning pour le formateur
Les dispositifs E-Learning accordent une certaine
liberté et un degréd'autonomie importantnon seulement à
l'apprenant mais aussi et surtout au tuteur ou formateur.
Placé au centre de l'activité e-learning, le
formateur ou tutorat est un acteur indispensable dans la formation
professionnelle en ligne. Au-delà de sa fonction première qui est
de mettre les enseignements et supports pédagogiques à la
disposition des apprenants, il veille à l'effectivité du cours,
à la présence de l'apprenant, et même parfois à
l'évaluation de ce dernier.
Le choix de la formation par e-learning au sein d'une
organisation s'avère être bénéfique, tant pour le
formé que pour le formateur. Le tutorat ou formateur a ici la
possibilité de s'engager individuellement dans la formation
simultanée d'une grande population, mais peut également mettre
à la disposition des apprenants un enseignement flexible et
continuellement mis à jour suivant les exigences et les besoins de
salariés.
3.1- Formation en masse
L'un des attraits majeur pour le formateur dans la dispensions
des enseignements via le e-learning réside dans possibilité pour
ce dernier de former simultanément un nombre infini de personnes.
En effet, les activités de formation en
présentiel sont parfois limitées par la quantité des
personnes inscrites. Ceci s'observe généralement dans le cas
d'une externalisation17(*)de l'activité de formation,lorsque
les cabinets responsables d'une activité de formation sont
déjà submergé par un nombre pléthorique
d'apprenants, il s'avère impossible pour le formateur de gérer
tout effectif supplémentaire.
Le e-learning a ceci de particulier, qu'il permet
d'éliminer ce frein à l'acquisition des connaissances
professionnelles. Le formateur ici met juste en ligne des supports
pédagogiques, à la disposition des apprenants quelque soit leur
nombre. Le procédé reste le même dans le cas d'une
formation par visioconférence ou il est possible de dispenser un
enseignement à plusieurs individus quelque soit le nombre et leur
position géographique.
3.2- Modalités d'apprentissages
variés
Les formateurs ont la possibilité de mettre en
ligne des supports pédagogiquesmultimédias (séquences
audio, vidéos, animations, schémas). Cette combinaison de
supports variés permet de respecter les styles d'apprentissage de chacun
et de solliciter l'apprenant à plusieurs niveaux de discernement.
Cette particularité de la formation en ligne de former
sur des outils interactifs et attractifs accroit non seulement les
capacités d'acquisition des connaissances du formé, mais valorise
le statut du formateur.
3.3- Interaction permanente avec
l'apprenant
La formation via le e-learning présente cet avantage de
créer une interactivité entre l'apprenant et le formateur.
Les plateformes e-learning offrent dans parmi la multitude de
leur applications, un volet interactif permettant aux divers utilisateurs
d'interagir par mail ou par discussion instantanée.
Cette particularité des plateformes LMS permet donc au
formateur d'éclairer l'apprenant sur les points d'ombre relatifs
à une action de formation. Il peut donc, quelque soit le moment,
apporter un plus à l'apprenant sur le mode d'emploi de l'outil
e-learning mais aussi apporter des compléments de cours ou
explications.
Le formateur dispose donc instantanément de
pré-requis pour évaluer le niveau des apprenants.
L'implémentation de la formation via le e-learning est
donc source de divers avantages tant pour l'entreprise, l'apprenant que pour le
formateur. Au-delà de la réduction exponentielle des
dépenses de formation par l'entreprise, il ya une facilitation du
travail collaboratif,de la Co-création grâce aux échanges
sur forum.
Ce serrai solution aux problèmes de formation car
flexible et adapté aux besoins des intervenants.
II. THÉORIE ET MODÈLE
Une théorie est un ensemble relativement
organisé d'idées, de concepts se rapportant à domaine
déterminé ou visant é décrire et à expliquer
un fait.28(*).
Rapporté au domaine organisationnel, la théorie
serai donc un ensemble d'idées portant sur la structuration, le
fonctionnement et l'essence d'une organisation.
Nous présenterons dans un premier temps la
théorie des relations humaines développée par Elton
MAYO ; Abraham MASLOW et Frederick HERZBERG, et par la suite nous
illustrerons les théories de l'enseignement avec un point particulier
sur le connectivisme.
1. La théorie des relations humaines
L'école des relations humaines est un mouvement
intellectuel né dans le cadre de la crise économique de 1929.
Rattaché à l'étude des organisations, elle cherche
à redonner à l'Homme au travail une place, sinon centrale.
Cette école regroupe des théoriciens qui, sur la
base de plusieurs études empiriques, cherchent à dégager
les éléments d'une harmonisation entre groupes abstraits et
travailleurs isolés.
Le postulat ici postule que l'entreprise est un lieu de
production et que l'homme principal acteur a une dimension humaine à
prendre en considération. Nous étudierons à cet effet
trois auteurs : Elton MAYO ; Abraham MASLOW et Frederick HERZBERG.
1.1- Elton MAYO (1880 - 1949)
Considéré comme le fondateur des relations
humaines, il est considéré comme le fondateur de la sociologie
industrielle et apporte sa contribution à partir d'études
menées dans l'usine de Hawthorne de la western Electric Company.
Parti d'une hypothèse taylorienne sur le lien entre
les conditions matérielles du travail et la productivité,Mayo a
découvert l'importance du climat psychologique et des modalités
du commandement sur le comportement au travail.Il crée des conditions de
travail optimales dans un atelier en modifiant l'intensité de
l'éclairage.
En faisant varier les conditions matérielles du
travail, il constate que la production varie peu. Les individus observés
sont motivés par le fait qu'ils sont considérés, qu'ils se
sentent membres du groupe, sont plus sensibles aux relations humaines internes
au groupe qu'aux conditions matérielles du travail. Ainsi,
l'augmentation du rendement serait donc due aux bonnes relations qui se nouent
entre les employés.
Son postulat oppose sur les principes suivants :
- La satisfaction au travail dépend davantage des
facteurs humains que des conditions physiques de travail ;
- Les gains de productivité proviennent davantage de
l'amélioration des relations humaines que des pauses, de la diminution
de la durée du travail ou des hausses de salaire ;
- Les travailleurs forment des groupes informels qui tentent
de freiner la production.
Les enquêtes de MAYO fondent la légitimité
des thèmes classiques de l'école des relations humaines :
motivation, moral, groupe informel, leadership, résistance au
changement. L'étude de Mayo met en lumière le fait que quand les
groupes produisent mieux lorsqu'ils se sentent valorisés.
1.2- Abraham Maslow et la pyramide des
besoins
Diplômé de l'université du Wisconsin au
États- Unis, Malow élabore une théorie des motivations qui
repose sur la hiérarchie des besoins humains. Cette approche peut se
résumer en deux points :
· 251631104on peut hiérarchiser les besoins humains
en cinq (05) niveaux
Pyramide des besoins de Maslow
www.google.fr
251636224
· un individu cherche d'abord à satisfaire le
besoin qui lui semble le plus vital. Dès que ce besoin est satisfait,
L'individu cherche à satisfaire le second besoin le plus important.
Ainsi dès qu'un besoin est satisfait, il cesse d'être essentiel
pour l'individu et un autre besoin apparait alors, qui sera persistant aussi
longtemps qu'il n'est pas satisfait.
En reconnaissant cette théorie, les gestionnaires
peuvent réaliser les objectifs de leur organisation en éliminant
simplement les obstacles qui empêchent les individus d'être heureux
à travers la détermination des niveaux de la hiérarchie
dans lesquels le personnel de l'entreprise se situe, puis s'attacher à
satisfaire les besoins correspondant à chacun de ces niveaux.
Comme les travaux de Mayo, cette hiérarchie des besoins
met en évidence les limites du stimulant financier et l'impact du
contenu de travail indépendamment des conditions qui l'entourent pour
motiver les salariés.
1.3- Frederick Herzberg et l'étude des
motivations
Herzberg est psychologue et médecin. Ses travaux ont
été essentiellement diffusés dans un article paru dans le
Harvard Business Review en 1968.
Frederick Herzberg élabore sa théorie à
partir d'une expérience effectuée à Pittsburgh. Selon
cette théorie, les facteurs qui conduisent à la satisfaction
dans le travailsont différents de ceux qui conduisent à
l'insatisfaction.
En effet d'une part, il existe un certain nombre de facteurs
qui peuvent réduisent l'insatisfaction de l'Homme au travail. Ces
facteurs qualifiés de facteurs d'hygiène ne sont pas une source
de motivation pour l'individu, mais leur prise en considération peut
empêcher l'insatisfaction au travail.
D'autre part, il existe un second ensemble de facteurs
appelés facteurs de satisfaction. Ces derniers peuvent augmenter le
degré de satisfaction au travail et motiver les individus à
fournir un meilleur rendement. Ils sont considérés comme des
facteurs essentiels au développement et é l'épanouissement
de l'individu dans son travail.
Selon Herzberg, l'organisation du travail doit par
conséquent apporter une réponse satisfaisante aux deux
séries de besoins pour d'une part éviter le mécontentement
et d'autre part, développer la satisfaction.Il propose cinq sources de
motivation :
Ø Avancement et promotion
Ø Attraction du travail
Ø Responsabilité
Ø Reconnaissance
Ø Achèvement
La théorie des relations humaines met en avant le facteur
humain dans l'organisation. Elle considère le comportement humain comme
paramètre à intégrer dans les préoccupations du
gestionnaire. Ces travaux ont montré que l'homme n'est pas qu'un simple
facteur de production.
2. Les théories de l'apprentissage
Les théories de l'apprentissage visent à
expliquer le phénomène d'acquisition des connaissances.
L'application directe d'une théorie de l'apprentissage permet de
formuler des hypothèses de travail et des méthodes pour des
recherches en didactique plus systématique. Dans ce travail, nous avons
essayé de réaliser une synthèse des principales
théories de l'apprentissage : behaviorisme, cognitivisme,
constructivisme.
Les critiques de ces théories mettent en
évidence la valeur ajoutée d'une nouvelle théorie de
l'apprentissage qui s'intéresse à des apports des nouvelles
technologies à l'apprentissage et à l'interaction des
communautés humaines en réseau.
Elles servent à donner des explications de ce qui se
passe lors du processus d'apprentissage. Selon Hill (1977), les théories
de l'apprentissage sont utiles pour deux principales raisons :
· Elles fournissent un cadre conceptuel pour
l'interprétation de ce que nous observons
· offrent des orientations pour trouver des solutions des
problèmes rencontrés.
Les théories de l'apprentissage ont connu une
évolution depuis des décennies.L'évolution la plus
remarquable a été le passage de l'approche behavioriste de
l'apprentissage à l'approche cognitive qui a été
prolongée par l'approche constructiviste. La dernière
théorie de l'apprentissage est le connectivisme portant sur les
nouvelles technologies.
2.1- Le béhaviorisme
Le béhaviorisme est la première grande
théorie de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de
l'enseignement, de l'éducation et de la formation. Ce courant
théorique exerce encore une forte influence dans les pays anglo-saxons.
Nous devons souligner que le terme « béhaviorisme »
est crée à partir du mot anglais « behavior »
qui signifie « comportement » marqué par une
manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance qui permet de
s'assurer l'atteinte des objectifs visés.
Le béhaviorisme (ou comportementalisme) définit
l'apprentissage comme une modification durable du comportement résultant
de la conséquence d'un entraînement particulier. Le concept
« béhavioriste » fut utilisé pour la
première fois par John B. Watson en 1913 dans un article portant sur la
nécessité d'observer des comportements pour pouvoir les
étudier. Cependant, Skinner n'est pas d'accord avec les théories
de Watson et Pavlov qui prétendent que toute réponse
dépend d'un stimulus, même si ce dernier n'est pas identifiable.
Skinner dit que cela force les faits. Avec deux classes de réponses de
Skinner (les répondantes produites, suscitées par les stimuli
connus et les opérantes « événements
spontanés, liaisons innées,... »), Deux points
priment : le taux de réponses et la manière dont l'organisme
réagit au renforcement de l'environnement.
Burrhus .F. Skinner développa le concept de
« conditionnement opérant » (initié au
départ par Edward Thorndike, 1913), qu'il distingue du conditionnement
pavlovien ou classique (Pavlov, 1901). Skinner est le plus convainquant des
représentants que la méthodologie béhaviorale ait eu.
Il est le plus empiriste des théoriciens
béhavioristes. Sa thèse est que « le comportement peut
être structuré par l'utilisation appropriée des
conditionnements appropriés ». Skinner rejette toute
explication mentale ou cognitive. Il accorde l'importance à deux
éléments : le stimulus et la réponse mais en
décrivant le lien qui les unit. Il s'intéresse de façon
particulière au « réflexe » qui est une
« corrélation observée entre le stimulus et la
réponse ». Skinner veut faire du béhaviorisme une
méthode empiriste raffinée. Ses définitions
décrivent les phénomènes sur le plan expérimental.
L'opérationalisme est fondamental pour lui, car les
comportements d'un organisme se modifient en fonction de ses actions et des
résultats obtenus : « nous devons ce que nous
faisons ». Pour Skinner, toute hypothèse ou proposition doit
être vérifiée par l'observation afin de lui donner un sens.
L'opérationalisme pose les « comment » et non les
« pourquoi » des choses. Il préfère les
termes qui décrivent les opérations.
Skinner définit l'apprentissage comme une modification
du comportement provoqué par les stimuli venant de l'environnement.
Skinner développant une théorie de modèle empiriste et en
a tiré une pratique pédagogique. Il affirme que l'apprentissage
peut être obtenu par l'utilisation de récompenses appelées
« renforcements positifs » (ex. : des bonnes notes
chez les élèves) et de punitions appelées
« renforcements négatifs » (ex. : des mauvaises
notes chez l'élève.
C'est dans ce sens que l'individu adopte un comportement lui
permettant d'éviter les renforcements négatifs et d'augmenter la
chance d'obtenir les renforcements positifs. Cette procédure est
appelée « conditionnement opérant ».
Skinner(1971) a critiqué sérieusement l'enseignement traditionnel
fondé essentiellement sur des renforcements négatifs et a
proposé de remplacer ceux-ci par des renforcements positifs. Les travaux
de Skinner sont adaptés aux situations d'apprentissage et le
modèle qui en résulte est celui de l'enseignement
programmé. Ce modèle se base sur les principes suivants :
· La matière à enseigner est
découpée en une série d'éléments courts pour
permettre un renforcement le plus rapide possible ;
· le contenu part du niveau le plus simple et le niveau
de difficulté augmente de manière graduelle afin de favoriser un
apprentissage sans erreur ;
· le contenu est présenté sous forme d'une
séquence linéaire mais chacun peut la faire à son propre
rythme ce qui va dans le sens d'une individualisation de
l'enseignement ;
· Les renforcements positifs (à travers des
encouragements, etc.) sont favorisés et doivent être donnés
le plus rapidement possible. Des études expérimentales ont
démontré que plus le délai entre la réponse fournie
et le renforcement est bref, meilleure est la performance finale.
Dans le domaine de l'enseignement, soulignons aussi que
l'évaluation formativeest également basée
sur le béhaviorisme. L'objectif de ces systèmes d'enseignement
consiste à mettre en place un programme d'apprentissage qui s'assure
l'atteinte des objectifs d'apprentissage par tous les apprenants.
Toutes les formes d'enseignement basées sur le
béhaviorisme partent de l'idée que l'apprentissage se fait par le
biais d'un enseignement qui peut être dispensé par un enseignant
ou une machine (O'Shea & Self, 1983) ce qui est différent de la
théorie constructiviste.
Nous devons souligner enfin que la force du
béhaviorisme est de proposer une théorie complète de
l'apprentissage. Il définit l'apprentissage en ce terme :
« apprendre c'est devenir capable de donner la réponse
adéquate, c'est encore construire un comportement adapté à
un environnement ». Cette théorie propose aussi une
méthode d'enseignement - apprentissage : opérationnaliser
des objectifs d'apprentissage, conditionner, apprendre par essais-erreurs,
provoquer des renforcements positifs en cas de formes réponses, et des
renforcements négatifs pour rectifier les erreurs.
Les éléments essentiels d'un enseignement de
type béhavioriste sont les suivants :
· les structures mentales sont constituées par la
boîte noire à laquelle on n'a pas accès. Pour être
plus réaliste et efficace, l'enseignement béhavioriste
s'intéresse aux entrées et aux sorties qu'aux processus
eux-mêmes.
· l'enseignant s'attache à définir les
connaissances à acquérir en termes de comportements observables,
qui sont mis en oeuvre en fin d'apprentissage.
· le comportement attendu au niveau de
l'élève est formulé comme suit :
l'élève devra être capable de....... + verbe d'action
(identifier, distinguer, nommer, reconnaître, classer,...). Il faut
éviter les verbes mentalistes (comprendre, savoir,
réfléchir, ...)
2.2 - Le cognitivisme
Le cognitivisme (ou rationalisme) naît en même
temps que l'Intelligence Artificielle, dans les années 1956. Il est
proposé par Miller et Bruner en réaction au béhaviorisme.
Il est centré sur les manières de penser et de résoudre
des problèmes. L'apprentissage ne peut être limité à
un enregistrement conditionné, mais doit plutôt être
envisagé comme nécessitant un traitement complexe de
l'information reçue. La mémoire possède une structure
propre, qui implique l'organisation de l'information et le recours à des
stratégies pour gérer cette organisation (Crozat, 2002).
Les tenants de l'approche cognitiviste cherchent, au contraire
des béhavioristes, à mettre en lumière les processus
internes de l'apprentissage. Gagné & Ausubel figurent parmi les
auteurs les plus influents ayant développé cette théorie.
Pour eux, l'apprenant est un système actif de traitement de
l'information, semblable à un Ordinateur. En effet le système
humain de traitement de l'information a les composantes
suivantes :
· Système d'enregistrement
sensoriel : L'apprenant perçoit des informations, des
stimuli visuels, auditifs, tactiles, olfactifs, provenant de l'environnement
extérieur. Des processus complexes de reconnaissance de formes et de
filtration de l'information sont mises en
oeuvre.
· Mémoire à court
terme :L'information perçue est transférée
dans une mémoire à court terme, c'est-à-dire a une
durée et une capacité très limitée de l'ordre de
quelques secondes.
· Mémoire à long
terme :L'information est ensuite emmagasinée dans cette
mémoire permanente et de capacité illimitée. Lorsqu'il a
besoin de résoudre des problèmes, des processus de
récupération de l'information lui permettront par la suite de
retrouver des informations dans cette «base de connaissances»
(BOULARD G&al , 2002-2003).
Pour les cognitivistes, comme pour les béhavioristes,
il existe une réalité objective externe, mais ici l'apprenant
doit intégrer cette réalité à ses propres
schémas mentaux. C'est donc unchangement dans les structures mentalesdu
formé qui caractérise l'apprentissage cognitiviste.
L'enseignant utilisera alors les stratégies
d'enseignement visant : ·
· A aider l'apprenant à
sélectionner et à encoder l'information lui provenant
de l'environnement, en lui présentant des schémas
organisateurs au
moment
· d'aborder un nouveau contenu, en l'aidant à
faire des liens avec ses connaissances antérieures,
· A organiser et intégrer cette information par
exemple, en lui présentant des cartes cognitives, en l'encourageant
à prendre des notes, en l'aidant à se former des images mentales
significatives, en lui demandant de produire des résumés.
La théorie cognitiviste comporte toutefois une limite
importante, liée au fait qu'un matériel bien structuré ne
suffit pas pour assurer un apprentissage, il faut aussi que l'étudiant
ait le désir et la motivation d'apprendre.
2.3- Le constructivisme
L'approche constructiviste reconnaît aussi que,
l'apprentissage est une activité mentale.Pour elle, l'apprentissage est
un processus actif de construction de la réalité dans la
tête des individus.
Cette réalité est construitepar chaque individu,
qui lui donne une signification unique à partir de ses propres
expériences. L'apprenant n'intègre pas simplement le savoir
provenant du monde externe dans sa mémoire. Il construit plutôt
ses propres interprétations du monde à partir de ses interactions
avec celui-ci (Josiane Basque et al, mars 1998). Pour Jean Piaget chercheur
genevois et précurseur de ce modèle, l'apprenant organise son
monde au fur et à mesure qu'il apprend, en s'adaptant. Cette
capacité d'adaptation s'appuie sur deux processus d'interaction de
l'individu avec son milieu de vie : l'assimilation et l'accommodation.
Assimilation : C'est lorsqu'un individu qui interagit
avec son milieu de vie intègre des données qui viennent de ce
milieu ou d'une situation problème d'apprentissage, sans modifier ses
données
Accommodation : Ce processus est marqué par une
action de l'environnement sur l'individu qui va le pousser à une
réorganisation de ses connaissances et à la modification de ses
conduites.
Équilibration : C'est un processus qui
recherche un meilleur équilibre possible entre l'individu et
son milieu de vie, ou entre l'individu et la situation problème à
laquelle il se trouve confronté.
La conception constructiviste de l'apprentissage se base
sur la production d'un conflit cognitif par confrontation d'un apprenant
à une situation problème, d'où un effet de
déstabilisation susceptible de provoquer une réorganisation de
connaissances ou l'acquisition de nouveaux savoirs et savoir-faire. Une
situation problème peut être définie comme un ensemble
contextualisé d'informations fournies a un groupe de personnes, pour
être articulé en vue de réaliser une tache
précise.Une situation problème est telle que ce que
l'élève connaît et sait faire actuellement n'est pas
immédiatement suffisant pour qu'il puisse répondre
correctement.
3. - La théorie du connectivisme
3.1- Notion de connectivisme
Face à l'évolution de l'usage des technologies
dans l'enseignement, plusieurs chercheurs ont proposé le terme
connectivisme pour désigner une nouvelle approche éducative qui
s'adapterait à la formation en ligne. Développée par
George Siemens et Stephen Downes, le connectivisme interroge le processus de
l'apprentissage à l'ère du numérique et dans un monde
connecté en réseaux en s'appuyant sur les limites du
behaviorisme, du cognitivisme, du constructivisme.
Un aspect du connectivisme est l'utilisation d'un
réseau composé de noeuds et de connexions comme métaphore
centrale de l'apprentissage). Dans cette présentation, un noeud peut
être une information, des données, un sentiment, une image ou
une simulation. L'apprentissage est le processus de connexions, englobant les
connexions neuronales, les connexions entre les hommes, les ordinateurs et
l'interconnexion entre les différents champs de savoirs.
Pour George Siemens : « Le connectivisme est la
somme de principes issus de la théorie du chaos, des réseaux, de
l'auto-organisation et de la complexité. L'apprentissage est un
processus qui se produit dans des environnements flous composés
d'éléments de base changeants, et qui n'est pas
entièrement sous le contrôle de l'individu.
L'apprentissage peut résider en dehors de l'individu
(au sein d'une organisation ou une base de données), et se concentre sur
la connexion d'ensembles d'informations spécialisées. Les liens
qui permettent d'apprendre davantage sont plus importants que l'état
actuel de notre connaissance.
Le connectivisme est motivé par la compréhension
du fait que les prises de décision sont fondées sur des bases qui
se modifient rapidement. De nouvelles informations sont constamment acquises.
La capacité d'établir des distinctions entre l'information
importante et sans importance est vitale. La capacité de
reconnaître quand de nouvelles informations modifient le paysage en
fonction des décisions prises hier est également
critique. »
251633152
Figure 3 : Le connectivisme (Siemens,
2005).
3.2- Principes de la théorie
connectiviste
Selon Siemens (2005), les huit principes du connectivisme
sont :
· L'apprentissage et la connaissance résident dans
la diversité des opinions.
· L'apprentissage est un processus reliant des noeuds
spécialisés ou des sources d'information.
· L'apprentissage peut résider dans des appareils
non-humains.
· La capacité d'en savoir plus est plus critique
que ce que l'on sait actuellement.
· Entretenir et maintenir des connexions est
nécessaire pour faciliter l'apprentissage continu.
· La possibilité de voir les liens entre les
domaines, les idées et les concepts est une compétence de
base.
· Obtenir des connaissances précises avec la
capacité de les mettre à jours est l'intention de l'apprentissage
basé sur connectivisme.
· La prise de décision est un processus
d'apprentissage en soi. L'importance que l'on donne à une information
est variable dans le temps, selon les modifications de l'environnement de cette
information.
3.3- Vue critique du connectivisme
Le terme connectivisme s'inscrit bien dans une logique
historique du développement techno-pédagogique. Toutefois, les
applications concrètes sont peu dans la littérature et il est
aussi critiqué par certains chercheurs. Verhagen (2006) réfute la
scientificité des propositions de Siemens et remet en cause le courant
connectiviste qui n'est pas une nouvelle théorie de l'apprentissage,
mais simplement un courant pédagogique. Il considère que le
connectivisme discute principalement le type de savoir que
l'élève doit acquérir et des compétences à
développer pour faire ces acquisitions. Le connectivisme vise davantage
l'organisation de l'apprentissage et n'indique rien sur comment
l'élève apprend, donc sur le processus réel de
l'apprentissage.
Une autre vue critique est proposé par Kerr (2007) qui
ne considère pas le connectivisme comme un vrai changement vital au
niveau théorique. Selon le même auteur, il existe des
théories à l'ère numérique et n'aperçoit pas
une grande différence entre la théorie de la cognition
distribuée et le connectivisme. Il n'est pas d'accord avec le regard de
Siemens qui considère que le media est plus important que le contenu
transporté car le contenu change très rapidement.
DEUXIÈME PARTIE : ASPECT PRATIQUE DE LA
FORMATION VIA LE E-LEARNING
L'essentiel dans un travail de recherche réside dans la
mise en exergue de la solution à un ou plusieurs problèmes jadis
posés. La deuxième partie de ce mémoire, plus pratique que
la précédente est construite à partir du
dépouillement des questions posées à un échantillon
du personnel CNPS
Comme précisé plus haut dans l'introduction,
l'objectif de cette étude est de vérifier si la formation par
e-learning est moins couteuse que la formation en présentiel, si elle
permet au salarié d'acquérir des connaissances, et de
vérifier si le salarié préfère cette méthode
de formation à la forme en présentiel.
La présentation des résultats de notre recherche
exige dans un premier temps l'illustration de la démarche
méthodologique (chapitre III) ; deuxièmement, la mise en
exergue des résultats de notre enquête, nos analyses sur ces
dernières et l'émission des suggestions relatives à
certaines limites observées (chapitre IV).
CHAPITTRE I : DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE
Le chercheur en sciences sociales suit une
démarcheanalogue à celle du chercheur de pétrole. Ce n'est
pas en forant n'importe où que celui-ci trouvera ce qu'il cherche. Au
contraire, le succès d'un programme de recherche
pétrolière dépend de la démarche suivie.
Le processus est comparable en matière de recherche
sociale. Il importe avant tout que le chercheur soit capable de concevoir et de
mettre en oeuvre un dispositif d'élucidation du réel, c'est
à dire dans son sens plus large, une méthode de travail
29(*)
C'est fort de ce qui précède que nous avons,
après étude approfondie de notre thème de recherche et
afin de vérifier le niveau devalidation de notre hypothèse,
opté pour une démarche méthodologique spécifique
I. PRÉSENTATION ET JUSTIFICATION DE LA
DÉMARCHE ADOPTÉE
1. Méthode d'investigation
Toute étude dans le domaine de la gestion ou du
management nécessite la mise en application d'une méthodologie
permettant de mener à bien une étude. La méthodologie
établit la façon dont on va analyser, découvrir,
décrypter un phénomène donné.
La méthode : ce mot vient du grec
formé de meta et hodos qui signifie
route, voie, direction qui mène au but.30(*).
La méthode est la procédure logique d'une
science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières
qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et
de ses théorisations soit clair, évident et irréfutable.La
méthode est constituée d'un ensemble de règles qui, dans
le cadre d'une science donnée sont relativement indépendantes des
contenus et des faits particuliers
Il existe de ce fait la méthode quantitative et la
méthode qualitative. La distinction entre les deux méthodes passe
par la nature des données (données qualitatives, données
quantitatives), l'orientation de la recherche (la construction ou le test d'un
objet théorique), le caractère objectif ou subjectif des
résultats (objectivisme/ subjectivisme), et la flexibilité des
résultats31(*).
Nous avons choisi pour les besoins de notre étude
d'adopter la méthode quantitative ; nous présenterons ici, la
méthode en elle-même, ainsi que la démarche scientifique
qui en découle.
2. La méthodologie quantitative comme
démarche adoptée
En général, la recherché en sciences de
gestion est marquée principalement par deux grandes approches : une
approche positiviste qui prône les méthodes quantitatives et une
approche constructiviste qui repose sur les méthodes qualitatives. Le
choix de l'une ou l'autre méthode n'est pas le fruit du hasard, il est
fonction des objectifspoursuivis par le chercheur.
Même si, comme le soulignent Guibert et Jumel
(1977 : 146) « Il y a souvent, de la part des chercheurs,
appréhension et méfiance à l'égard des
données chiffrées et des calculs », les méthodes
quantitatives sont bel et bien utilisées en sciences humaines et
sociales et se sont particulièrement développées ces
dernières années dans les domaines de la ressource humaine.
Cette méthode nous servira au traitement des
données recueillies auprès de nos enquêtés surtout
en tenant compte de la fréquence des réponses. En effet, il
sera question de calculer le pourcentage d'apparition d'une réponse et
tirer une conclusion sur base de la fréquence la plus
élevée.
Une approche quantitative se déroule en cinq
principales étapes :
· La phase conceptuelle, qui comprendla
formulation et la délimitation du problème, l'examen des comptes
rendus de recherche antérieurs via une analyse documentaire, la
définition du cadre conceptuel, élaboration des
définitions et formulation des hypothèses.
· La phase mise au point d'un devis de
rechercherelative à la mise au point du plan
d'échantillonnage
· La phase empiriqueconsistant
àrecueillir les donnéespréparer les données pour
l'analyse.
· La phase analytique au cours de laquelle
il yaanalyse des données statistiques et interprétation des
résultats.
· La phase de diffusion permettant de
communiquer les résultats et l'émission de probables suggestions
relatives aux limites rencontrées.
Dans le cas des recherches quantitatives, il faut donc un
certain nombre de personnes en deçà duquel la statistique
n'aurait pas de sens, car peu fiable. Nicole Bertier précise :
Les organismes de recherche établissent des
échantillons de façon que le plus petit sous-groupe
dépasse les 30 sujets.
On considère en général qu'une
enquête quantitative sur échantillon doit avoir un minimum de 80
sujets. Dans le domaine des sciences sociales, la taille des
échantillons varie de façon habituelle entre 100 et 1000
enquêtés. La plupart des enquêtes d'opinion publique
s'effectuent sur des échantillons allant de 400 à 2000
personnes.32(*).
3 - Éclaircissement contextuel du choix de la
méthode quantitative
Les méthodes quantitatives sont des méthodes de
recherche se fondant sur une épistémologie positiviste ou
post-positiviste, utilisant des outils d'analyse mathématiques et
statistiques, en vue de décrire, d'expliquer et prédire des
phénomènes par le biais de concepts
opérationnalisés sous forme de variables mesurables. Elles se
distinguent ainsi des
méthodes
dites qualitatives.
Le comptage et la mesure sont des méthodes
quantitatives banales. Le résultat de la recherche est un nombre ou un
ensemble de nombres. On les présente souvent sous forme de tables, de
graphiques...
Du fait de la spécificité de ce travail de
recherche, et des hypothèses émises, j'ai opté pour une
étude quantitative car celle-ci permet grâce à une analyse
statistique des données de d'évaluer la pertinence d'une variable
de manière chiffrée et ainsi classer les différentes
variables suivant le pourcentage ou la fréquence obtenue.
II. TECHNIQUES DE COLLECTE ET ANALYSE DES
DONNÉES
La technique est un outil mis à la disposition de la
recherche et organisé par la méthode. Sous cet angle, elle
représente les étapes des opérations liées à
des éléments pratiques concrets adoptés à un but
défini33(*).
La finalité du travail étant de contribuer la
résolution des problèmes liés à la pratique de la
formation en e-learning, il important de collecter et d'analyse des
données devant permettre de diagnostiquer ces problèmes.
L'obtention des données dans une recherche exige
l'utilisation des outils aussi fiables que possibles pour la mobilisation des
informations fiables. C'est pour cela que nos enquêtes ont
été réalisées à l'aide, d'un questionnaire
à l'endroit du personnel CNPS de la ville de Yaoundé.
1. Le questionnaire comme outil de collecte de
données
Le questionnaire est un outil de collecte des données
qui permet d'interroger directement des individus en définissant au
préalable, par une approche quantitative, les modalités de
réponses au travers des questions dites
fermées 34(*). Nous pouvons compléter cette
définition de THIETART en ajoutant que les modalités de
réponses peuvent aussi être définies au travers de
questions dites ouvertes.
L'objectif de notre enquête par questionnaire
étant d'obtenir des données permettant d'affirmer ou infirmer nos
hypothèses.
Les questionnaires vont donc permettre d'obtenir rapidement un
ensemble de réponses. Le « gros » du travail ne se
situe pas sur le sondage lui-même, mais sur la préparation du
questionnaire en amont, puis sur le dépouillement en aval. Du fait qu'il
subsiste des questions fermées dans un questionnaire, les sondés
répondent toujours de manière très brève, ce qui
limite la richesse de l'inTrois (03) types de questions sont
généralement identifiables :
· Les questions ouvertes :
proposant des formulaires générales et permettant à chacun
de développer les commentaires qu'il juge opportuns.
Exemple : la formation
via le e-learning, vous permet elle d'acquérir des
connaissances ?
Ce type de question assure une parfaite liberté du
destinataire et donne des résultats très satisfaisants
auprès d'une population motivée.
· Les questions fermés :
proposant en ensemble de réponses possibles, celui qui y
répond devra (selon la consigne qui lui est donné) choisir,
classer, ordonner, échelonner les réponses proposées.
Exemple : laquelle de ces deux
types de formation vous semble la plus efficace dans l'acquisition des
connaissances professionnelles ?
- Formation en présentiel
- Formation via le e-learning
· La question semi-ouverte ou semi
fermée : qui propose un choix de réponses
possibles, tout en laissant des possibilités de réponses
possibles, tout en laissant des possibilités de réponses
libres.
Exemple : pensez vous, que certains
inconvénients puissent découler de la pratique du e-learning dans
votre entreprise?
- oui
- Non
Expliquez votre réponse
.........................................................................
.................................................................................................................
....................................................................................................................
Ce type de questionnaire permet un dépouillement
aisé, tout en offrant des informationsformation apportée.
Le nombre de questionnaires est certes plus important que
celui des entretiens, mais individuellement, celui-ci va nettement plus vite
à être rempli. Il faut également qu'il soit très
bien formé et administré en quantité suffisante.
Certains questionnaires furent toutefois rarement remplis en
direct avec la personne, notamment les premiers. Pour une raison
évidente, je me devais d'observer et assurer la bonne
compréhension de l'enquête, mais aussi de m'assurer d'une
réelle durée minimum, avant de le publier massivement. Cela m'a
permis de mesurer, comme l'expression de visage, la sincérité et
d'échanger des points de vue, afin de pouvoir encore l'affiner.
En procédant de cette manière, je dispose de
résultats précis et développés en profondeur
permettant de parfaitement illustrer mes diverses explications et les justifier
de manière pertinente.
Modèle conceptuel, schéma prédictif des
résultats de la recherch
2. Méthode de traitement des données, une
approche plurielle
En effet, les données collectées via les
questionnaires seront premièrement codifiées pour une bonne
lisibilité et pour faciliter leur insertion dans le logiciel d'analyse
et de traitement des données que nous allons utiliser. La fiche de
codification va d'ailleurs figurer en annexes pour une illustration de cette
étape de la recherche.
Le logiciel d'analyse des données que nous avons retenu
est le logiciel TSATA 2012 version pour Windows En effet, le choix de ce
logiciel tient au fait qu'il l'un est l'un des logiciels les plus
appropriés et recommandés en sciences de gestion. Aussi, il
regorge de multiples tests qui satisfont nos ambitions, car nous allons
effectuer plusieurs tests de vérification d'hypothèses.
Stata 2012 est un logiciel statistique parmi les
plus complets sur le marché. Il intègre dans un environnement
unique, un jeu complet de fonctions statistiques et graphique de gestion des
données et un langage de programmation.
Les capacités de stata conviennent aussi bien à
la recherche académique qu'aux professionnels dans les divers domaines
de gestion.
Mon choix pour STATA 12 est justifié par divers
arguments :
· La simplicité du langage et de
l'interface ;
· La pluralité des fonctions graphiques et
statistiques qui nous permet de nous concentrer sur l'analyse des
données sans avoir é programmé ;
· Les fonctions de gestion de données permettent
de manipuler l'ensemble des données et ainsi sortir des
corrélations entre les différentes variables ;
· Les analyses se font à une vitesse
impressionnante, quelle que soit la taille des données (une
régression linéaire sur 1000 observations prend 0.1 seconde);
· Le logiciel propose un grand nombre de fonctions
classiques et avancées (régression sur les quantiles...)
3. Rappel des hypothèses
Le choix des hypothèses doit permettre de
déterminer un cadre de recherche. L'intérêt de ce
mémoire de recherche réside dans le fait de mettre en exergue les
avantages de l'outil e-learning et le rendre perfectibles à travers la
résolution des problèmes se rapportant à ce dernier
Le présent mémoire de fin d'étude
intitulél'informatisation de la formation professionnelle dans
les organisations : cas du e-learning à la CNPSconstitue
le résultat d'une recherche dans le but de vérifier les
hypothèses suivantes :
Hypoythèse1 : La formation
via le e-learning permet d'acquérir des connaissances
professionnelles
Hypothèse 2 : La formation
e-learning permet de concilier l'exercice des tâches en même temps
qu'on se forme
Hypothèse 3 : La formation
e-Learning est moins couteuse que la formation présentiel
III - INVESTIGATION SUR LE TERRAIN ET DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES
La réalisation de l'enquête sur le terrain, s'est
basée sur Le personnel CNPS de Yaoundé (Direction
générale, centre de prévoyance de Yaoundé place de
l'indépendance, centre de prévoyance sociale de Mvog-Mbi, centre
de prévoyance sociale de Melen), en plus des assistantes et assistants
sociaux issus du Ministère du Développement Social de la Famille
et de la Solidarité. Ceci a permis une répartition de
l'échantillon d'une manière optimale sur les différents
points d'afflux des mendiants.
1. La distribution du questionnaire
L'administration passe par l'élaboration, la structure
générale. Le questionnaire a l'avantage de permettre un meilleur
contrôle de la confidentialité des données et
également d'obtenir les informations sur les questions portant sur les
variables statistiques observées sur les unités faisant partie de
l'échantillon.
Il convenait pour nous d'obtenir préalablement à
la phase de distribution du questionnaire, une autorisation de la DRH de
l'institution.
Après cette phase, il ya eu un déploiement dans
les divers bureaux de la Direction générale, et des divers
services centraux. Par la suite, les questionnaires ont étés
distribués au personnel des centre de prévoyance sociale de
Yaoundé centre place de l'indépendance, Melen et Mvog-bi
4. Les difficultés rencontrées
· Difficultés liées à
l'administration du questionnaire : Dès
l'élaboration, identifier les items du thème et concevoir les
questionnaires de fond présentaient une certaine difficulté. Les
dirigeants, chefs de services n'étaient pas toujours disponibles.
Même si nous avons pu récupérer tous les
questionnaires lancés, ce travail n'a pas été facile en
tenant compte du temps alloué à notre recherche.
De même, l'indisponibilité des moyen financiers
suffisant ne nous ont pas permis d'étendre notre recherche dans les
zones reculées du Cameroun .
Il faut aussi noter la réticence de certains agents
CNPS à remplir le questionnaire. Alors que certains estimaient ne pas
avoirs le temps pour un « travail d'étudiant »,
d'autres nous empêchaient même d'entrer dans leur bureaux. Cette
dernière difficulté est venue alourdir le déficit
d'accès aux informations dont nous avions besoin pour mener à
bien notre travail.
· Difficultés liées à la
collecte : Nous n'avons pas pu récupérer tous les
questionnaires. Certains employés et chefs de service nous demandant de
leur accorder plus de temps pour remplir au calme le questionnaire, qu'ils ne
nous retournaient pas. D'autres, remplissant partiellement, en alléguant
que les questions évitées relevaient des secrets de
l'entreprise.
· Difficultés liées au
dépouillement : Le dépouillement quant à lui
a été fastidieux et très onéreux. Il exige qu'on
soit méticuleux, disposé à comprendre la codification et
les croisements.
L'administration des questionnaires ainsi que sa collecte et son
dépouillement ont nécessité la mobilisation de beaucoup de
travail et de moyens financiers. Nonobstant ces quelques problèmes, nous
avons pus conduire jusqu'au bout notre investigation. Les résultats et
interprétations qui en découlent sont présents dans le
chapitre 4.
Malgré la pluralité de ces difficultés, nous
sommes parvenu à obtenir 81questionnaires convenablement remplis sur les
120 distribués.
5. Traitement et analyse des données
Une fois les questionnaires obtenus, il convenait donc
d'extraire de ces derniers, les données recueillis auprès du
personnel via le questionnaire.
Nous avons donc procédé au dépouillement
et é la codification des données via le logiciel STATA 2012 pour
Windows. Les éléments de codification nous serons
présentés dans le prochain chapitre relatif à
l'illustration des résultats.
Nous avons ensuite préconisé une analyse
bivariée. Celle-ci consiste essentiellement en des croisements simples
pour établir le lien entre les variables âge, sexe, fonction,
ancienneté, les facteurs de formation et la formation via l'outil
e-learning. Ce qui nous a permis de comprendre le niveau d'influence qu'ont ces
facteurs sur leur manière de percevoir le e-learning.
Nous avons relevé et classifié les
fréquences de chacune des réponses, et ressortis grâce aux
logiciels STATA et Excel les graphiques illustrant ces dits
résultats.
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
EXERGUE DES SUGGESTIONS
Le présent chapitre sera articulé autour de
trois (03) grandes parties. La première partie présentera
l'organisation au sein de laquelle les données ont été
recueillies. La seconde partie illustrera l'ensemble des résultats
obtenus après dépouillement des questionnaires codification des
données et transfert dans les logiciels STATA et Excel. Une
dernière partie sera consacrée à la discussion et la
proposition de quelques suggestions.
I. HISTORIQUE, STATUT JURIDIQUE ET ORGANIGRAMME DE LA
CNPS
1. Historique et statut juridique
Historiquement, la sécurité sociale voit le jour au
Cameroun avant l'indépendance, avec la promulgation le 15
Décembre 1952 du code du travail des territoires Français d'outre
mer. Ce Code, assurant aux français travaillant au Cameroun l'octroi de
prestations sociales, est en fait l'embryon de protection sociale qui sera
ensuite étendu aux travailleurs salariés camerounais. C'est
à travers la Numéro 67/LF/7 du 12 juin 1967 portant organisation
de la prévoyance sociale au Cameroun que la CNPS voit le jour. Elle
venait ainsi succéder à la caisse des compensations familiales
qui existait depuis 1956.
De 1967 à 1971, la CNPS qui couvrait la seule partie
francophone du Cameroun, s'étendait à la zone anglophone
dès 1971. L'ordonnance N° 73-17 du 22 Mai 1973 portant organisation
de la prévoyance socialeconfie à la CNPS, le service des diverses
prestations prévues par la législation de protection sociale .La
loi N°77-11 du 13 juillet 1977 portant réparation et
prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles lui
confère, la couverture et la gestion des risques professionnels.
Aujourd'hui, la CNPS fait parti du C.I.PRE.S. (conférence
interafricaine de prévoyance sociale) qui compte 15 pays.
La CNPS est un établissement public doté de la
personnalité juridique et jouissant d'une autonomie financière.
Elle est placée sous la tutelle du ministère du travail et de la
sécurité sociale, et gérée par un conseil
d'administration et une Direction.
Sa gestion est assurée par un Conseil d'administration
tripartite, composé de représentants des travailleurs, de
représentants des employeurs, et des pouvoirs publics.
Cet organisme a à sa tête un Directeur
Général, assisté d'un Directeur général
adjoint tous deux nommés par décret présidentiel
Depuis sa création, la CNPS a connu six (06) Directeurs
Généraux :
· De 1975 à 1980 : Salomon
ELOGO
· De 1980 à 1981 : Arnold MUNDI
KO'O
· De 1981 à 1983 : Joseph
ZAMBO
· De 1983 à 1999 : Pierre
Désiré ENGO
· De 1999 à 2008 : Louis Paul
MOTAZE
Depuis 2008 à nos
jours : Noël Alain Olivier
MEKULU MVONDO AKAME
2. Organigramme
La caisse nationale de prévoyance sociale organise ses
activités autour de ses services centraux et ses services
extérieurs.
v Les services centraux
Il s'agit des différentes Directions autour desquelles
s'articule le fonctionnement de la CNPS. Elles sont au nombre de douze(12)
· La Direction de l'audit et du contrôle interne
(DACI)
· La Direction des affaires juridiques et du contentieux
(DAJC) ;
· La Direction des affaires générales
(DAG) ;
· La Direction du centre hospitalier d'Essos
(DCHE) ;
· La Direction des finances et du patrimoine (DFP) ;
· La Direction des ressources humaines (DRH) ;
· Le Centre technique qui regroupe, la Direction du
recouvrement (DR) et la Direction des prestations (DP) ;
· Le Département des systèmes d'information
(DSI) ;
· Le Département de la comptabilité
(DC) ;
· Le Département des études, de la
communication et la traduction (DECT).
v Présentation de la direction des ressources
humaines CNPS
Soucieuse de la qualité du service qu'elle fournit aux
usagers, la CNPS n'est pas restée indifférente à
cetteperceptiondu capital humain .Elle situe son capital humain au centre de sa
politique managériale. Elle a à cet effet institué en son
sein, une forte et efficace Direction des Ressources Humaines.
Située au deuxième étage de l'immeuble
Kennedy, la Direction des Ressources humaines a à sa tête un
Directeur des ressources humaines : Monsieur EVINA Jean Jacques.
Elle est de ce fait subdivisée en quatre grands
services
· le service de la formation et du recyclage ;
· le service de la paie ;
· le service du personnel, de la gestion
prévisionnelle des carrières et compétences ;
· le service médical.
J'ai pour ma part eu le grand privilège d'effectuer au
sein de cette Direction, six(06) mois de stage académique. Stage au
cours duquel il m'a été permis d'acquérir diverses
connaissances professionnelles tout en contribuant à l'avancés
de certains dossiers.
Service de la formation et du
recyclage :
· élaboration des notes de service ;
· gestion des stages académiques,
professionnels ;
· organisation des activités de formation du
personnel ;
· contribution à l'élaboration des rapports
d'activité trimestriels ;
· gestion des activités de formation via le
e-learning.
Service de la paie
· calcul des allocations congé, indemnités
kilométriques, prime de sujétion, et divers avantages liés
au poste ou à nomination ;
· diverses régularisations salariales
· mise en débet des salariés ayant indument
perdu de l'argent ;
· saisie dans l'application my e-sesame paie.
Service du personnel et de la gestion des
carrières
· activités relatives à la discipline au sein
de la CNPS ;
· gestion des avancements ;
· saisie des notes de services et analyse des
décisions ;
· gestion des nominations, affectations, et sanctions
disciplinaires.
v Les services déconcentrés
Les services centraux sont principalement constitués des
centres de prévoyance sociale.
Direction régionale de l'Adamaoua, Nord et
Extrême-Nord (DRANEN)
· Centre de prévoyance sociale de Garoua
· Centre de prévoyance sociale de Maroua
· Centre de prévoyance sociale de
Ngaoundéré
· Centre de prévoyance sociale de Yagoua
· Centre de prévoyance sociale de Banyo
Direction régionale du Centre, Sud
et Est (DRCSE)
· Centre de prévoyance sociale de Bafia
· Centre de prévoyance sociale de Bertoua
· Centre de prévoyance sociale d'Ebolowa
· Centre de prévoyance sociale de Kribi
· Centre de prévoyance sociale de Melen
· Centre de prévoyance sociale de Messassi
· Centre de prévoyance sociale de Mimboman
· Centre de prévoyance sociale de Mvog-Mbi
· Centre de prévoyance sociale de Nanga-Eboko
· Centre de prévoyance sociale de Sangmelima
· Centre de prévoyance sociale de
Yaoundé-centre
· Centre de prévoyance sociale de Yokadouma
· Centre de prévoyance sociale de Messamendongo
· Centre de prévoyance sociale du secteur informel de
Yaoundé
Direction régionale du Littoral et
Sud-ouest
· Centre de prévoyance sociale d'Akwa
· Centre de prévoyance sociale de Bassa
· Centre de prévoyance sociale de Bonabéri
· Centre de prévoyance sociale de Buea-Mile 17
· Centre de prévoyance sociale de
Douala-Bonanjo
· Centre de prévoyance sociale
d'Edéa
· Centre de prévoyance sociale de Kumba
· Centre de prévoyance sociale de Limbé
· Centre de prévoyance sociale de
Makèpè
· Centre de prévoyance sociale de Mundemba
· Centre de prévoyance sociale de Nkongsamba
· Centre de prévoyance sociale ekondo-titi
· Centre de prévoyance sociale du secteur informel de
Doula
Direction régionale de
l'Ouest et Nord-Ouest
· Centre de prévoyance sociale de Bafoussam
· Centre de prévoyance sociale de Bamenda
· Centre de prévoyance sociale de Dschang
· Centre de prévoyance sociale de Nkambe
· Centre de prévoyance sociale de Foumban
Les formations sanitaires
· Le Centre hospitalier d'Essos à
Yaoundé
· Le CMS de Garoua
· Le CMS de Maroua
· La PMI de Bertoua
Les formations éducatives
· L'école maternelle de Mvomeka'a
3. Présentation fonctionnelle
Les prestations servies par la CNPS sont regroupées dans
trois branches d'assurance : l'assurance pension vieillesse,
d'invalidité et décès (PVID), les prestations familialeset
les risques professionnels.
· l'assurance pension vieillesse,
décès et invalidité
Elle nait après les prestations familiales et les
risques professionnels. Elle revêt une importance particulière car
elle intervient au moment où le travailleur a cessé toute
activité.son but est de verser aux assurés ou à leurs
ayant droit un minimum de revenu pour leur subsistance lorsqu'ils sont devenus
incapables de travailler. C'est donc la branche la plus importante de tout le
système de sécurité social.
L'article 2 de loi de 1969 et les articles 2 et 3 de son
décret d'application définissent les assurés obligataires,
les assurés volontaires (article 2) et les ayant droit des
assurés (article 50 du décret de 1974).
La législation Camerounaise prévoit , que
l'âge de la retraite est fixée à 60 ans. Le travailleur
peut cependant bénéficier de la pension vieillesse dès
cinquante (50) ans du moment où il a cotisé au moins 180 mois.
L'invalide est celui est celui qui par suite de certaines
atteintes é son intégrité physique se retrouve incapable
d'exercer sa fonction professionnelle.
Le décès traduit une incapacité totale de
travailler.les ayants droit de l'assuré sont protégés
quelque soit la cause de la mort é l'exception d'un crime intentionnel
de leur auteur.
· les prestations familiales
Elles définissent les prestations axées sur une
aide familiale. C'est un régime qui institut au profit de tous les
travailleurs visés par l'article 1 du code du travail. Des droits sont
alors versés à tout travailleur salarié dès lors
qu'il est sur le point d'avoir un enfant à sa charge.
Les bénéficiaires ici sont les allocataires et
les enfants en charge.
Les prestations servies sont de trois types :
- Les allocations prénatales : attribuées
à la femme salariée ou épouse légitime du
travailleur salarié à l'occasion de chaque grossesse.
- Les allocations de maternité : Elles sont
attribuées aux femmes de salariés ou épouses de
salariés ayant donné naissance.
- Les allocations familiales : attribuées aux
salariés, pour chacun des enfants en charge de moins de 21 ans. Il passe
de 1800 FCFA à 2800 FCFA à travers le décret du 31
décembre 2015 du chef de l'État.
· les risques professionnels
Cette branche relative aux accidents de travail et maladies
professionnelles a été instituée par la loi 77/11 du 13
juillet 1977 portant réparation des accidents de travail et maladies
professionnelles.
On considère comme accident de travail quelque soit la
cause, l'accident survenu à tout travailleur sur sont lieu de travail,
ou sur le trajet aller-retour de sa résidence vers son lieu de
travail.
La notion de maladie professionnelle renvoi à toute
maladie résultant de l'exercice de certaines activités
professionnelles. Cette dernière est constatée par le
médecin du travail.
Nous pouvons ajouter à ces trois fonctions principales, la
contribution de la structure CNPS à l'habitat et dans les services
sanitaires. En effet, elle dispose d'un énorme patrimoine mobilier dans
le Cameroun tout entier, et des structures sanitaires à l'instar du
Centre hospitalier d'Essos (CHE).
II. ILLUSTRATION DES RESULTATS
Nous illustrerons ici, les résultats de notre travail de
recherche avant de procéder à une analyse bivariée de
certaines variables.
Notre échantillon d'étude étant
constitués de 81 personnes toute faisant parti du personnel CNPS, voici
ce qui ressort de notre analyse.
1. Codage et dépouillement
Présentation du codage des
données
Variable
|
Obs
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
min
|
max
|
Sexe
0-Femme ; 1-Homme
|
81
|
0.5061728
|
0.503077
|
0
|
1
|
Age
0-Vieux ; 1-Jeune
|
81
|
0.7777778
|
0.41833
|
0
|
1
|
Fonction
0-Employé ; 1-Cadre
|
81
|
0.382716
|
0.4890782
|
0
|
1
|
Bénéficier d'une
formation
0-Non ; 1-Oui
|
81
|
0.2469136
|
0.4339028
|
0
|
1
|
Ancienne formation efficace
0-Non ; 1-Oui
|
81
|
0.5308642
|
0.5021558
|
0
|
1
|
Formation e-learning
0-Non ; 1-Oui
|
81
|
0.5925926
|
0.4944132
|
0
|
1
|
Appréciation de la formation
e-learning
0-Non adaptée ;
1-Adaptée
|
81
|
0.617284
|
0.4890782
|
0
|
1
|
Formation e-learning plus
efficace ?
0-Non ;1-Oui
|
81
|
0.5432099
|
0.501233
|
0
|
1
|
Formatione-learning améliore les performaces
pro
0-Non; 1-Oui
|
81
|
0.5802469
|
0.4965933
|
0
|
1
|
Acquisition des connaissances pro
0-Non; 1-Oui
|
81
|
0.7283951
|
0.4475585
|
0
|
1
|
Formation e-learning compatible avec des act
pro
0-Non ; 1-Oui
|
81
|
0.7283951
|
0.4475585
|
0
|
1
|
Activité réduite pendant la
formation
0-Oui ; 1-Non
|
81
|
0.2962963
|
0.4594683
|
0
|
1
|
Dépences réduites durant la
formation
0-Oui ; 1-Non
|
81
|
0.691358
|
0.4648111
|
0
|
1
|
Formation a faible cout
0- form présentiel ; 1-
e-learning
|
81
|
0.6419753
|
0.4824065
|
0
|
1
|
Tableau 1 :Tableau du codage des données et
des écarts-type
le présent tableau traduit le modèle utilisé
pour introduire les données dans l'application STATAT. Ainsi pour la
question relative au genre, nous avons introduis le chiffre
« 0 » pour femme et « 1 » pour homme.
Il en est ressorti les moyennes, et écart-types tel
qu'illustré dans le tableau.
2. Illustration graphique des résultats
v Répartition suivant le genre
Question posée : quel est votre
genre?
251637248
Graphique 1 : répartition suivant le genre
(source Excel 2007)
Graphique 1 : Répartition suivant le genre
(source Excel 2007)
Suivant cette répartition, 57% des personnes
interrogées sont des hommes, et 43 % des femmes. Soit une
majorité d'hommes ayant remplis les questionnaires.
v Répartition suivant l'âge
Question posée : À quelle tranche
d'âge appartenez-vous?
Il faut préciser ici, que sont considérés
comme jeunes, les employés ayant moins de 45 ans, et comme vieux, ceux
appartenant à la tranche d'âge 45 à 59 ans.
Du dépouillement des données, il en ressort, la
répartition suivante :
251638272
Graphique 2 : répartition suivant l'âge
(source Excel 2007)
v Répartition suivant le poste
occupé
Question posée : quel est votre fonction au
sein de la CNPS ?
Il convenait dans le cadre de cette enquête, de faire
apparaitre la distinction suivant la fonction occupée. Ainsi, deux types
de catégories ont étés observées : les agents
(recruté avec un niveau inférieur au Baccalauréat) et les
cadre (ayant un niveau supérieur ou égale à la licence et
appartenant à la catégorie 10 A et plus) occupant des postes
à responsabilité.
251639296
Graphique 3: répartition suivant la fonction (source
Excel 2007)
v Répartition suivant que l'appréciation ou
non de la formation e-learning
251640320Question posée : laquelle de ces
deux formation appréciez-vous ?
Graphique 4 : répartition suivant la
préférence pour la formation en présentiel ou via l de la
formation e-learning
(Source Excel 2007)
v Répartition suivant que l'on pense, que la
formation en e-learning soit adaptée ou non à l'acquisition des
connaissances
Question posée : la formation e-learning vous
semble t-elle adaptée au processus d'acquisition des
connaissances ?
e-learning adapté
|
e-learning non adapté
|
50
|
31
|
251641344
Graphique 5: répartition suivant que
l'appréciation ou non de la formation e-learning
(Source Excel 2007)
v Répartition selon que l'on a travaillé ou
pas durant la formation
Question posée : au cours de votre formation
via le e-learning, avez-vous exercé vos activités
professionnelles habituelles ?
Il était question pour nous ici, de vérifier
l'hypothèse selon laquelle la formation via le e-learning n'influence
pas la productivité de l'employé, car ce dernier travail tout en
se formant.
251642368
Graphique 6: répartition selon que l'on a
travaillé ou pas durant la formation (Source Excel 2007)
v Répartition sur la réduction du nombre
de dossiers traités
Question posée : vos activités
professionnelles habituelles ont-elles réduit durant votre
période de formation via le e-learning ?
251643392
Graphique 7: réduction du nombre de dossiers
traités (Source Excel 2007)
v Répartition sur la perception de la
réduction des coûts de formation via le e-learning
Le e-learning permet de réduire les coûts
de formation
|
Le e-learning ne réduit pas les coûts de
formation
|
Je ne sais pas
|
65
|
05
|
11
|
251644416
Graphique 8: e-learning et réduction des
coûts (Source Excel 2007)
v Répartition selon la perception de formation la
moins couteuse
Question posée : laquelle des formations
suivantes vous semble la moins coûteuse ?
La formation en e-learning est moins
couteuse
|
La formation en présentiel est moins
couteuse
|
Aucune idée
|
58
|
11
|
12
|
251645440
Graphique 9 : la formation la moins couteuse (Source
Excel 2007)
v Graphique
selon les difficultés les problèmes liées au e-learning
251646464Question posée : quels types de
problèmes avez-vous rencontrés durant votre formation via le
e-learning ?
Graphique 10 : les problèmes liées
au e-learning (Source Excel 2007)
GRAPHIQUES CROISÉS
251647488
Graphique 11 : participation au e-learning suivant le
genre
251648512
Graphique 12 : participation au e-learning suivant
l'âge
251649536
Graphique 13 : problèmes liés au
e-learning suivant le genre
251650560
Graphique 14 : problèmes liés au
e-learning suivant la responsabilité.
3. Analyse des résultats
Au regard des résultats obtenus ci-dessus nous pouvons
dès lors dire que :
Ø Suivant cette répartition, 57% des personnes
interrogées sont des hommes, et 43 % des femmes. Soit une
majorité d'hommes ayant remplis les questionnaires.graphique1
Ø Après observation du présent graphique,
il en ressort, que la proportion majoritaire de notre échantillon est
constituée de jeunes personnes, soient ceux ayant moins de 45 ans
(78%),le reste de notre échantillon appartenant à la tranche
45-59 ans. graphique 2
Ø Notre échantillon est donc constitué en
majorité des agents, c'est-à-dire celles-là
recrutées avec un niveau inférieur ou égale au
baccalauréat.la seconde partie,plus faible est constituée des
cadres, ou personnes ayant un niveau intellectuel supérieur ou
égale à la Licence.graphique 3
Ø Ainsi donc, la majorité des personnes
interrogées estiment que l'outil e-learning leur permet de facilement
acquérir des connaissances relatives à l'exercice de leurs
fonctions professionnelles.graphique 4
Ø Ayant interrogé le personnel sur leur
perception de la formation via le e-learnning dans l'acquisition des
compétences personnelles, 38% des personnes interrogées estiment
que le e-learning n'est pas adaptée au processus de formation au sein de
la CNPS. Cependant 62% sont en adéquation avec le fait, que l'outil
e-learning est parfaitement adapté au processus.graphique 5
Ø L`outil e-learning au regard des hypothèses 2
permettrai de se former tout en exerçant ses activités
professionnelles habituelles. En réponse à cette question, 83%
des personnes ayant bénéficié de cette forme de formation
ont simultanément exercé, les 17% restant ont suspendu toute
activité durant leur formation.graphique 6
Ø La question relative à la réduction des
coûts, nous a fourni les résultats suivant :
La majorité de la population interrogée(80%)
affirment le fait que la formation e-learning permet de réduire les
coûts de formation aussi bien pour l'entreprise que pour les apprenants.
Ses résultats corroborent avec les résultats
présentés au graphique 8.
Nous avons par la suite procédé à un
croisement entre différentes variables afin de déceler l'impact
de l'une sur l'autre.
L'analyse bivariée de ses graphiques, nous permet de
dire :
§ La proportion d'hommes ayant pris part à une action
de formation via le e-learning est proportionnelle à celle des femmes
(graphique 11).
§ Les personnes âgées participent moins aux
actions de formation en ligne. Seul 7% d'entre elles ont y ont pris part
(graphique 12).
§ Relativement aux problèmes portant sur les
difficultés rencontrées durant la formation nous avons dans un
premier temps croisé les types de problèmes avec le genre. Ainsi
donc, la majeur partie des femmes ayant pris part à ce type de
formation, estiment avoir rencontré des problèmes d'ordre
organisationnels (26%). Le constat est différent par contre chez le
genre masculin. Ces derniers estiment en effet avoir rencontré
principalement des problèmes liés à la qualité du
matériel mis à leur disposition. (graphique 13).
§ Les enclins au e-learning sont perçu
différemment, selon que l'on soit cadre ou simple agent. En effet , la
proportion la plus élevée des cadres estiment que l'expansion du
e-learning est ralenti par des problèmes d'ordre matériel. Les
agents pour leur part mettent en avant les difficultés
organisationnelles.
II. INTERPRETATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION
Dans cette section nous allons procéder
à l'interprétation des résultats précédents.
Nous allons procéder à une analyse descriptive par axe de
réflexion sur la base des données collectées à
travers les questionnaires et les entretiens et affirmer ou infirmer nos trois
hypothèses de départ.
1. Interprétation des résultats
Premier axe : La formation via le
e-learning permet d'acquérir des connaissances
professionnelles.
On vise à travers ce premier axe à savoir si
l'outil e-learning permet à l'apprenant d'acquérir des savoirs en
adéquation avec ses activités professionnelles quotidiennes.
Les personnes formées via l'outil e-learning affirment
avoir réellement acquis des savoirs qui leur permettent
d'améliorer l'exercice de leurs fonctions quotidiennes. Ainsi donc,
après formation et évaluation, ils ont eu a testé sur le
terrain les acquis du contenu de formation et les changements positifs au sein
de leur services respectif.
Cette véracité a été
illustrée par les graphiques 4 et 5. Tandis que le premier met en
exergue l'appréciation qu'ont les employés pour cette
méthode de formation, le second vient faire ressortir la
spécificité qu'a le e-learning de compléter les
connaissances acquises en milieu scolaire et académique.
En effet les 62% des personnes interrogées
présentent un point de vue positif sur ce premier axe.
Nous pouvons dès lors affirmer la
véracité de l'hypothèse selon laquelle la formation en
e-learning ou e-formation permet d'acquérir les connaissances
professionnelles.
Deuxième axe : La formation e-learning
permet de concilier l'exercice des tâches en même temps qu'on se
forme
Dans ce second axe il est question pour nous de conclure
si oui ou non, la formation en ligne permet à l'employé d'exercer
ses taches quotidiennes tout en suivant une action de formation.
Au regard des résultats illustrés par le
graphique 6, une proportion plus que importante (83%) des personnes ayant suivi
ce type de formation ont simultanément travaillé en
mêmetemps qu'ils acquéraient et amélioraient leurs
compétences. Pour les 17% restant, il n'a pas été possible
de concilier taches quotidiennes et formation simultanément.
Nous avons essayé de mesurer
l'effectivité de cette conciliation en mesurant le nombre de dossiers
traités par les employés avant et pendant la période
allouée à leur formation (graphique 7).
Les résultats obtenus viennent corroborer ceux
illustrés au graphique 6.
80% de notre échantillon ayant
bénéficié de cette innovation dans la formation
professionnelle estiment qu'il nya pas eu une grande fluctuation dans le nombre
de dossiers traités avant et pendant la formation.
L'hypothèse est donc vraie :La formation
e-learning permet de concilier l'exercice des tâches en même temps
qu'on se forme
Troisième axe : La formation e-Learning
est moins couteuse que la formation en présentiel
Parler de la formation professionnelle en
général et de celle intégrant l'outil informatique en
particulier en contexte socio-économique africain, ne pouvait se faire
sans la mise en exergue d'un volet financier relatif à un avantage
économique.
Une grande partie de ce travail de recherche a
été consacrée sur les avantages économiques pouvant
découler de l'adoption de cette informatisation de la formation
professionnelle au sein des entreprises.
Au regard des résultats obtenus, et
présenté tout d'abor au graphique 8, les couts de formation
réduisent considérablement après implémentation de
cette innovation technologique dans la formation professionnelle.
Cet atout économique lié au e-learning a
déjà été illustrés à travers le
chapitre 2. Une simulation réalisée nous a permis de comparer les
dépenses en présentiel pour un groupe de médecins admis en
formation à l'étranger et une formation via le e-learning sur
place. Les écarts financiers constatés sont plus que
remarquables.
À cela s'ajoute la perception des salariés. Une
forte proportion estime en effet que la formation faite grâce aux NTIC
serai économiquement avantageuse aussi bien pour le formé que
pour l'entreprise(confère graphique9).
La troisième hypothèse de notre travail de
recherche est donc vérifiée et est vraie : La
formation e-Learning est moins couteuse que la formation en présentiel
Nos trois hypothèses relatives à la formation en
e-learning au sein des organisations sont donc vérifiées et
vraies.
Cependant certaines limites ont étés
recensés et tendent à freiner la vulgarisation de cette
intégration des NTIC à la formation. La rendre perfectible exige
tout d'abord un travail de discussion sur l'ensemble données
récoltées et analysées avant d'émettre des
suggestions.
2. Discussion
La discussion porte sur la méthodologie et sur les
résultats.
v Discussion sur la méthodologie
Notre étude a pour objectif d'identifier les avantages
liés à l'implémentation de la formation en ligne au sein
des organisations tout en décelant les enclins à ce type de
formation afin de le rendre perfectible.
Pour ce faire, nous avons pris pour cadre d'étude la
caissenationale de prévoyance sociale. Le choix de cette institution
comme cadre d'étude se justifie par plusieurs raisons :
· La pratique effective du e-Learning à la
CNPS : La formation en ligne ou e-formation ou e-Learning
constitue le thème clé de ce travail de recherche. Étudier
ce concept nouveau dans le contexte socioéconomique Camerounais
nécessite un travail d'enquête au sein d'une organisation
pratiquant cette méthode de formation.
· la disponibilité de l'information :
La pratique du « secret professionnel », fait
partie des spécificités des entreprises camerounaises. Ces
dernières ne laissent pas échapper des informations sur leur
fonctionnement qu'en cas d'extrême nécessité.
Le phénomène est encore plus accentué
lorsqu'il s'agit d'une organisation Étatique ou sous tutelle de
l'état.
Un effectif en adéquation avec les
hypothèses émises : En date du 31 décembre
2015 la caisse nationale de prévoyance sociale, disposait d'un effectif
de 3075 Ce chiffre constitue l'un des plus importants des institutions
parapubliques camerounaises36(*).
A cet échantillon immense, s'ajoute la
particularité pour le personnel CNPS de bénéficier
fréquemment des activités de formation professionnelles
destinées à arrimer leur connaissances à celles
exigées par les besoins contemporains. Une proportion de ce personnel a
déjà bénéficié des formations via le
e-Learning. D'où mon intérêt pour la CNPS.
Il faut noter, que cette étude a ses limites ;
Au-delà du peu de temps qui nous a été alloué pour
mener à bien ce travail minutieux, notre étude ne couvre pas
l'ensemble du territoire national Camerounais pour rendre nos résultats
généralisables.
De même, il ne nous a pas été permis de
discuter avec la haute hiérarchie de notre cadre d'étude dans le
but de mieux cerner les variables économiques liées à
l'implémentation du e-learning. Certaines variables pouvant valoriser la
pratique de la formation en ligne au sein des organisations comme le contenu
des actions de formation, pourraient faire l'objet d'une étude
supérieur.
v Discussion sur les résultats
Cette étude a montré que l'adoption de l'outil
e-learning au sein des organisations est source de nombreux avantages, tant
pour l'entreprise que pour l'apprenant et le formateur.
En effet, les résultats obtenus révèlent
que cet outil permet de réellement acquérir des connaissances
professionnelles et donc d'améliorer la compétence du
salarié.
De même, la formation en ligne offre à
l'apprenant la possibilité de se former, tout en travail
simultanément. À cela s'ajoute, les avantages financiers dues au
fait que la formation en e-learning permet de réduire les coûts de
dépense en formation au sein des organisations.
Ces hypothèses vérifiées vont en
adéquation avec les travaux de Georges Siemens sur le connectivisme.
Il existe une pluralité d'avantages
socio-économiques et pédagogique pouvant justifier l'adoption de
cet outil de formation.
Cependant , il faut préciser que la pratique du
e-learning n'est pas parfaite, au-delà de cette pluralité de plus
value, il existe tout de même quelque inconvénient relatifs
à sa pratique, notamment :
- La réticence face aux nouvelles technologies pour les
personnes âgées ;
- L'absence de contacts directs avec le formateur et les autres
apprenants
- Les coûts élevés des frais d'installation
des outils plate forme et autres ;
- L'absence de contact avec l'apprenant pour le
formateur ;
- Les contenus de formation parfois inadaptés aux besoins
professionnels etc....
À cela s'ajoute les limites rencontrées dans la
pratique de la formation professionnelle en ligne en contexte
socio-économique camerounais.
On dénote en effet un déficit de
matériels, et une organisation plus qu'anarchique des actions de
formation.Les heures de formation n'étant pas respectées par la
hiérarchie,, l'apprenant a très souvent du mal à concilier
formation et travail.
Nous pouvons dès lors dire, que la formation via
le e-learning au-delà de son effet innovateur constitue un réel
avantage pour les organisations qui l'adoptent. Exemple en a été
fait avec le cas spécifique de la caisse nationale de prévoyance
sociale où les coûts de formation ont connus une chute
exponentielle. Es divers avantages ne se limitent pas à l'entreprise
mais vont au-delà et concernent aussi bien le formé que le
formateur.
La formation via l'outil e-learning ne vient pas substituer la
formation en présentiel, mais la completer afin de maximiser le
processus d'amélioration des compétences professionnelles.
Nonobstant les limites observées dans sa
pratique, l'outil e-learning constitue un avantage concurrentiel pour
l'organisation qui l'adopte.
La rendre perfectible exige tout simplement le respect d'un
certain nombre de suggestions.
3- recommandations pour une amélioration de la
formation via le e-learning
Tous les professionnels de la gestion des ressources humains,
s'accordent sur le fait que la formation est l'un des moyens
privilégiés sur lequel peut s'appuyer une politique de gestion
des ressources humaines.
Bien que sa pratique en contexte Camerounais soit peu
développée, Lesueur et Plane (1994) précisent que
l'objectif de compétitivité dans le secteur moderne en Afrique
peut être accompli seulement à travers la gestion des ressources
humaines et particulièrement la formation basée sur les
considérations économiques et sociales37(*).
L'innovation e-learning vient accroitre les avantages de la
formation professionnelle avec l'apport de la rapidité de formation, la
réduction des coûts de formation et le maintient de la
productivité.
Cependant les pratiques réels de cette informatisation
de la formation sont loin de confirmer les supposés avantages qui
pourraient en découler.
En réalité, comme toutes les fonctions (gestion
du personnel, gestion administrative et financière...) de l'entreprise,
la formation est aussi un corps technique de métier qui fait appel
à des atouts techniques et à des atouts managériaux pour
tenir toute sa place au coeur de la nouvelle gestion des ressources humaines.
En outre, l'intégration des nouvelles technologies de l'information et
de la communication serait énormément bénéfique
à la fonction formation.
Au regard des nombreux problèmes rencontrés
durant la formation en e-learning et des divers autres maux qui freinent sont
expansion, il convient de mettre en exergue quelques recommandations pour la
rendre perfectible.
Dès lors les suggestions qui suivent s'adresseront en
principal aux entreprises. Cependant, il faut prendre en compte aussi les
autres acteurs de la formation que sont les salariés, et les
opérateurs de formation qui ont une influence sur la qualité des
prestations de la fonction formation en entreprise.
v RECOMMANDATIONS POUR L'ENTREPRISE
Au terme de ce travail de recherche, voici les recommandations
que nous adressons à l'endroit des décideurs des entreprises
pratiquantes de cette forme de formation.
§ Les stratégies d'implantation du e-learning
en entreprise devraient tenir compte de la grande diversité des
modèles et des besoins.
En particulier, les oppositions suivantes doivent toujours
être prises en considération :
- Transfert des connaissances contre construction des
connaissances individuelles
- Projet d'entreprise, apprentissage informel contre
apprentissage formel et certifié.
- Le e-learning interne à l'entreprise et non le
e-learning inter-organisations.
§ Il faut donner une nouvelle impulsion aux
politiques favorisant le e-learning en entreprise
Il faut combattre cette idée
généralisé selon laquelle le e-learning ne serait pas
adaptée aux besoins des salariés en formation. Au contraire, les
plus importants défis relatifs à la formation du personnel et
plus largement à la compétitivité des entreprises passent
par cette évolution technologique.
§ La vulgarisation et l'utilisation permanente de
l'outil informatique.
L'un des freins à l'expansion de la formation en
e-learning reste la réticence de certaines personnes (notamment les
personnes âgées) pour l'outil informatique. Il conviendrai donc
aux dirigeants d'entreprise de vulgariser l'utilisation des NTIC
préalablement à l'instauration ou l'adoption de cette forme de
formation.
§ L'amélioration de l'outillage relatif aux
actions de formation en ligne
La qualité précaire du matériel informatique
utilisé lors des actions de formation ralenti considérablement
l'appréhension de cet outil de formation. Les problèmes de
réseau et le déficit des postes de travail ne permettent pas
à l'apprenant de bénéficier à temps opportun de ce
processus d'acquisition des connaissances.
§ Le respect des périodes allouées
à la formation
Certains employés estiment être surchargés de
travail alors qu'ils devraient être en formation. Ils font
évidement le choix pour le travail et abandonnent la formation.
Les décideurs et chefs d'entreprise devraient donc faire
passer des notes de service limitant ou mettant en congé l'apprenant
durant ses heures de formation.
§ Les résultats des projets doivent
être rendus visibles : une garantie d'évolutivité et
de possibles enrichissements mutuels entre projets
Il conviendrai aux chefs d'entreprises, de rendre public les
éléments liés à l'implantation et la pratique du
e-learning, afin de la vulgariser auprès des autres organisations.
§ A la direction des ressources
humaines
Cette dernière est chargée de la politique du
personnel qui a divers objectifs dont l'un est sans doute de disposer à
temps en effectifs suffisants et en permanence des personnes compétentes
et motivées pour effectuer le travail nécessaire. On touche
là le recrutement.
Il est nécessaire que la direction des ressources
humaines qui est chargée du recrutement dote l'entreprise de personnes
qualifiées et compétentes pour assurer la fonction formation.
Cette fonction, l'enquête l'a montré ne joue pas pleinement son
rôle car elle n'est pas toujours bien tenue.
Il faut en outre, que la direction des ressources humaines
mette au service de la fonction formation certains outils de travail qui sont
profitables à la formation ; tels que les systèmes
d'appréciation du personnel.
L'entretien d'appréciation peut donc être une
source privilégiée de recueil de besoins individuels. Il faut que
la direction des ressources humaines communique ses fiches au service formation
qui pourra les exploiter.
Au demeurant, il faut que la direction des ressources humaines
mette en oeuvre des principes et méthodes de gestion qui s'appliquent
aussi à elle. Alors, ce sera la fin des prescriptions autoritaires de
séminaires pour le bonheur de quelques personnes (en
général les cadres) et ce, en déphasage avec les messages
diffusés par le service formation. Il s'agit en fait de faire
coïncider les principes et la pratique quotidienne.
v RECOMMANDATIONS POUR LES POUVOIRS
PUBLICS
La contribution des pouvoirs publics n'est pas moindre dans le
processus de vulgarisation et de perfectionnement de l'outil e-learning.
Quelques suggestions leur sont adressées.
§ Facilitation de l'accès au
matériel
L'innovation est au coeur du développement
économique des états contemporains. Vulgariser l'accès
à l'outil e-learning permettrai aux pouvoirs publics de stimuler
l'économie locale.
Ce soutien passe par un allègement des barrières
douanières et fiscales sur les produits technologiques ;
l'assainissement du milieu des affaires et l'intégration des pouvoirs
publics dans la régularisation de la pratique de la formation au sein
des entreprises.
Il pourrait aussi traduire son assistance par des missions ou
visites en entreprises ponctuées par des séances de travail avec
les directions générales, des ressources humaines et de la
formation quand ces dernières existent. Dans le cas contraire, il
pourrait suggérer leur création. Surtout, cette suggestion doit
être prioritairement faite en direction des entreprises qui ne
déposent pas de plan de formation depuis quelques années.
v RECOMMANDATION POUR LE SALARIÉ OU
L'APPRENANT
§ Respecter les modalités de pratique de la
formation en ligne ;
§ Faire preuve de déontologie professionnelle en
faisant soit même ses devoirs ;
§ Signaler les imperfections éventuelles aux
administrateurs lorsque celle-ci se présentent ;
§ Faire part des besoins de besoins de formation en
adéquation avec l'exercice des tâches quotidiennes.
v RECOMMANDATIONS À L'ENDROIT DES
OPÉRATEURS DE FORMATION
En réalité, on a pu se rendre compte que la
fonction formation est occupée (lorsqu'elle est autonome) par des
titulaires qui n'ont pas de qualification en ingénierie des
systèmes de formation. Dès lors, les organismes de formation ont
tout intérêt à prendre en compte cette donne.
C'est pourquoi, en cas d'externalisation38(*) de la
formation en ligne, les cabinets de formation doivent proposer des modules
spécifiques à la gestion de la formation en entreprise aux
services formation.
Aussi, dans un but stratégique, nous apparaît-il
intéressant de suggérer aux organismes de formation d'organiser
des sessions à moindres coûts ou gratuites à l'endroit de
la fonction formation, à des horaires étudiés pour les
intéresser aux outils conçus et développés par
eux-mêmes. Ce sera alors un moyen pour les opérateurs de formation
de s'imposer petit à petit à ces nouveaux partenaires qui ne
demandent qu'à être guidés.
CONCLUSION
Parvenu au terme de notre analyse, il a été
question pour nous tout au long de ce travail de recherche, de vérifier
la véracité des trois hypothèses suivantes :
· La formation via le e-learning permet d'acquérir
des connaissances professionnelles ;
· La formation e-learning permet de concilier l'exercice
des tâches en même temps qu'on se forme ;
· La formation e-Learning est moins couteuse que la
formation présentiel .
Pour y parvenir, nous avons dans un premier temps mis en
exergue les contours et contenus de la formation professionnelle(chapitre I),
présenter la formation e-learning et sa plus value (chapitre II). Cette
première partie théorique s est faite sur la base d'un important
travail bibliographique mais aussi une analyse de sources plus directes comme
le sondage, les entretiens, l'analyse des rapports de formation et la recherche
sur le web. La seconde partie(pratique) pour sa part était
consacrée à l'illustration de notre démarche
d'étude (chapitre I), l'analyse des résultats de notre
enquête et la proposition de quelques suggestions.
Ces différents outils d'analyse nous ont permis de
confirmer les différentes hypothèses émises.
Ainsi donc, la pratique de la formation professionnelle via le
e-learning au sein des organisations, permet de dégager divers avantages
aussi bien pour l'employé que pour l'organisation elle-même. Le
e-learning est dans un premier temps apprécié par la
majorité de ceux qui le pratique. Au delà de cette perception
positive qu'ont les employés sur cette innovation, elle permet en plus
à ces derniers d'acquérir des connaissances professionnelles et
donc d'améliorer au quotidien leurs compétences et la
qualité du service fourni. On peut donc dire que le e-learning est un
outil pédagogique efficace. De même, l'implémentation de
cet outil de formation implique un gain de productivité, car
l'employé travail tout en suivant une action de formation. Notre
dernière hypothèse relative à la réduction des
coûts de formations grâce au e-learning s'est avérée
en adéquation avec les résultats obtenus.
La liste des avantages découlant de
l'implémentation du e-learning ne se limite pas à ceux
sur-cités.
Il faut cependant noter que l'adoption de la formation
e-learning peut aussi induire de nombreux maux tels : les coûts
élevé relatifs à l'achat des outils (plates formes,
ordinateurs, formateurs), l'absence d'interactivité entre formateurs et
formés.
De même, la pratique du e-learning en contexte
Camerounais semble être rudimentaire.de nombreuses limites sont en effet
observées dans l'essai d'adoption du e-learning par les organisations
Camerounaises.
Vulgariser cette innovation dans la formation professionnelle
et l'améliorer passe par le respect d'un certains nombre de
recommandations adressées aussi bien au décideurs , aux
responsables RH, aux pourvoirs publics et au formateurs.
Ainsi donc, Le e-learning prend son essor et bouscule les
habitudes pédagogiques dans l'enseignement. Elle apparaît comme le
recours privilégié d'acquisition des connaissances
professionnelles, de réduction des coûts de formation, et donc de
valorisation d'une grande partie de la population active. Elle améliore
la productivité et constitue un atout concurrentiel.
Il est vrai, qu'il ne trouve pas encore sa place dans le
milieu professionnel africain et Camerounais en particulier, face aux
formations plus traditionnelles. Il convient donc de mieux étudier le
concept e-learning avant de l'adopter. Il ne doit pas constituer pas substituer
la formation en présentiel, mais compléter cette forme
traditionnelle de la formation.
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GÉNÉRAUX
1. MEIGNANT ALAIN, Manager la formation, Edition
liaison , Paris, 1995
2. PERETTI Jean-Marie, Gestion des Ressources
Humaines, éd. Vuibert, Paris, 2004.
3. PERETTI JEAN-MARIE, gestion des ressources humaines,
14ème édition (2006-2007).
4. SILVA FrançoisDevenir
e-DRH .Éditions liaisons, 2002.
5. Toupin, M. (1996). Un cybermarché de la formation.
Distances, 1(2), 35-4
II- ARTICLES ET DOCUMENTS CONSULTÉS
« La formation professionnelle dans les PME
camerounaises : résultats d'une étude empirique »
Fichier du personnel CNPS
Fichiers du service de la formation et du recyclage CNPS
III- DICTIONNAIRES ET LEXIQUE
1. Le Petit Larousse, Grand Format, éd. Larousse, Paris,
2001
IV- SITES WEB
http://www.e-doceo.net
http://www.education.fr
http://www.google.fr
http://www.minefop.gov
http://www.wikipédia.fr
ANNEXE
Annexe 1 : questionnaire
THÈME : L'INFORMATISATION DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE DANS LES ORGANISATIONS :CAS DU E-LEARNING À LA
CNPS
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bien vouloir répondre à chacune de ces questions
avec franchise et précision
A- Informations personnelles
1- Quel est votre genre ?
251651584a)- homme
b)- femme
2- Dans quelle tranche d'âge vous situez-vous
251653632251654656251655680a)- moins de 25 ans
b)- 25 à 35 ans c)- 35 à 45 ans
251656704d)- 45 à 59 ans
3- Quelle est votre fonction au sein de la
CNPS ?
251689472251688448a) Agent b) Cadre
B- Perception qu'ont les employés du
e-Learning
4- Avez-vous déjà
bénéficié d'une action de formation ?
251658752251657728a)- Oui
b)- Non
5- Que pensez-vous de l'ancienne méthode de
formation ? (formation en présentiel)
251684352251683328251682304a)- j'apprécie
b)- je n'aime pas c)- aucune
idée
6- Avez-vous déjà
bénéficié d'une action de formation via le
e-Learning ?
251659776251660800a)- Oui
b)- Non
7- Que pensez-vous de la formation
e-Learning
a) 251687424251686400251685376 je l'apprécie
b)- je n'aime pas c)- aucune idée
8- Laquelle de ces deux formations vous semble la plus
efficace dans l'amélioration de vos compétences
professionnelles ?
251661824251662848a)- Formation en présentiel
b-) formation e-Learning
9- Pourquoi ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
C- E-learning et acquisition des
connaissances
10 - La formation via le e-Learning vous semble t'elle
efficace dans l'amélioration de vos compétences
professionnelles ?
251665920251664896251663872a)- Oui
b)- Non c)- je ne sais pas
11 - pensez vous que cette méthode de formation
vous permet d' acquérir des connaissances
professionnelle ?
251666944251667968251668992a)- Oui
b)- Non c)- je ne sais pas
D- Se former tout en travaillant
12 -au cours de votre formation via le e-learning,
avez-vous exercé vos activités professionnelles
habituelles ?
251670016251671040251672064 a)- oui
b)- non
13- vos activités professionnelles quotidiennes
ont-elles réduit durant votre période de formation via le
e-learning ?
251673088251674112a)- oui
b)- non c)- je ne sais p as
E- Comparaison des coûts de formation
14- pensez-vous, que vos dépenses liées
à la formation ont étés réduites durant votre
formation via le e-Learning ?
251675136251676160251677184a)- Oui
b)- Non c)- peut-être
15- laquelle des formations suivantes vous semble la
moins couteuse
251678208251679232251680256a)- Formation en
présentiel b-) formation e-Learning c)- je ne
sais pas
16- citer quelques raisons pour justifier
votre réponse à la question précédente
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................
251681280
Annexe 2
1(*) Frederick Winslow Taylor : ingénieur
américain, promoteur le plus connu de l'
organisation
scientifique du travail et du
management
scientifique.
2(*)
http://www.unproverbe.com/la-diff-rence-939.html
3(*) François SILVA -« Devenir
e-DRH ».- Editions liaisons, 2002.
4(*)Jean-Marie PERETTI, « Ressources
Humaines», Edition Vuibert, Paris, 2007
5(*)James March et Herbert Simon, Organization 2nd
edition, Wiley-Blackwell, 1993
6(*) Jean -marie Perreti :
« Ressources Humaines», (édition Vuibert, Paris,
2007)
7(*) Thierry Ardouin: « ingénierie de
formation pour l'entreprise», Edition Dunod, Paris 2003, PP 7-11
8(*) Alain Meignant « Manager la
formation», Edition liaison , Paris, 1995
9(*) MEDEF : mouvement des entreprises de France.
Organisation patronale française fondée en 1998
représentant les dirigeants des entreprises
10(*) Renald LEGENDRE - Dictionnaire actuel de
l'éducation, 1993 - GUÉRIN / ESKA.
11(*) Posavac et Carey, 1980, p. 6
12(*)Alain Meignant « manager la
formation» page 132
13(*) Extrait du décret N°2012/644 du 28
décembre 2012 portant organisation du Ministère de l'Emploi et de
la Formation Professionnelle
http://www.minefop.gov.cm/index.php?option=com_content&view=article&id=56&Itemid=283&lang=en
14(*) BOISVERT J., et KAMDEM, E, « la formation
permanente en gestion au Cameroun », Afrique 2000, Revue Africaine de
Politique Internationale N°10, Juillet, août, Septembre 1992, P.
67.
15(*) Tannembaum 1990 : définition du SIRH
16(*) Dématérialiser : Rendre
immatériel quelqu'un ou quelque chose, le dépouiller de sa
matière concrète dictionnaire Larousse
17(*) green IT, ou green information technology ou
informatiqueverte est un concept qui vise à réduire l'empreinte
écologique, économique, et sociale des technologies de
l'information et de la communication. ? Frédéric Bordage,
Philippe Tassin, Système d'information et développement durable -
Green IT, Hermès-Lavoisier.
18(*)Hooper, A. (2008). Green computing [
archive].
Communication of the ACM
19(*) F. Bournois, S. Point, J. Rojot, J-L. Scaringella, 2007, p.
331
20(*)L'enseignement à distance : Trois
générations d'enseignement à distance. Nipper. 1989
http://www.ipm.ucl.ac.be/multimedia/MARC/3_A_DISTANCE.PDF
21(*)Un jeu sérieux(de l'anglais serious game :
serious, « sérieux » et game,
« jeu » est un
logiciel qui
combine une intention « sérieuse » de type
pédagogique,
informative, communicationnelle,
marketing,
idéologique ou d'entraîne
22(*) le CAC 40 Est le principal indice boursier français,
regroupant certaines des plus grandes entreprises de ce pays
23(*) Pascal El Grably co-fondateur de crossknowledge et
diplômé de EM Grenoble.
24(*) données recueillis au service de la paie CNPS
25(/*) données recueillis au bureau de la formation et du
recyclage CNPS
26(*)données recueillis auprès d'AXA Assurances
27(*) données recueillis au service de la paie.
28(*)
www.larousse.fr/dictionnaires
29(*) Quivy, Van campenhoudt , 1995).
30(*) dictionnaire de sociologie ,édition le robert,
paris,1999, PP.27
31(*) Thiétart, 2003
32(*) Bertier, N. (1998). Les techniques d'enquête: Armand
Colin
33(*) GRAWITZ et al.1971 :287
34(*) THIETART et coll., 2003, p.226
36(*) service du fichier de la CNPS
37(*) Lesueur et Plane cité par Etcheu jeannette dans son
mémoire« La formation professionnelle dans les PME
camerounaises : résultats d'une étude empirique »
38 (*)externalisation :Action pour une entreprise de
confier une partie de ses activités à des
partenaires extérieurs
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