4.4. Acteurs Mondiaux et
Régionaux de lutte contre la contrebande des médicaments
dopants
Le trafic et la consommation des stupéfiants est
fléau mondial. En effet, après avoir constaté une
augmentation de ces pratiques, l'ONU a créé des organes
spécialisés tels que l'OICS, L'UNODC chargés de lutter
contre ce phénomène à l'échelle mondiale. Ces deux
organes organisent généralement des opérations de saisies
des stupéfiants dans de nombreux pays à travers le monde. C'est
dans le cadre de ces opérations que l'UNODC a mené une descente
sur le terrain à Lagos au Nigéria où une industrie
pharmaceutique de fabrication des amphétamines clandestine a
été démantelée en 2012.
Dans le cadre de la Commission de l'Union Africaine, l'ONUDC a
concouru à l'élaboration du Plan d'action de l'Union africaine
sur la lutte contre la drogue 2003-2017, qui a été adopté
à la cinquième session de la Conférence des ministres
chargés de la lutte contre la drogue et de la prévention du crime
de la Commission, tenue en octobre 2012 à Addis-Abeba (Éthiopie).
Ces mesures sont prises parce que les réseaux internationaux de trafic
de drogues se tournent de plus en plus vers l'Afrique pour faire transiter et
stocker des drogues illicites à grande échelle. Ces organisations
illégales font preuve de beaucoup de souplesse et
d'ingéniosité dans leurs procédés de production et
de distribution. De plus, selon les experts, la consommation du tramol a
fortement augmenté, en particulier dans la région du Sahel. Bien
que la dose prescrite ne dépasse pas souvent les 50 mg, les saisies
récentes effectuées dans la région ont porté
généralement sur des dosages excessifs de 100, 120, 125, 200, 225
ou 250 mg. D'après les données communiquées par un certain
nombre de ports et d'aéroports indiens, 157 envois non autorisés
de tramadol ont été effectués en 2012 de l'Inde vers
l'Afrique de l'Ouest. Ce nombre est passé à 882 en 2013, soit une
hausse de 560 % par rapport à 2012, tandis qu'entre janvier et mi-avril
2014, 232 envois ont été signalés (UNODC, 2014).
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