IV. DISCUSSION
IV.1 CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES
a) Fréquence
Notre étude s'est étendue sur une période
allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2013 soit 4 ans. Au cours
de ladite période, le nombre total des PVV admis était1500 parmi
lesquels 250 cas d'infection à VIH de l'enfant soit une
prévalence de 17 % (figure 1). Cette fréquence est largement
supérieure à celle d'Almeida M. et al ; au centre
hospitalier et universitaire de Cotonou pour une période allant de
Janvier 2002 à Juillet 2010 qui était de 317 enfants
infectés. Ngwej, dans son étude aux cliniques universitaires de
Lubumbashi en 2005, avait de 4,7%. Kakou et al, en côte d'ivoire dans
une étude rétrospective, la fréquence de l'infection
pédiatrique s'élevait à 1,03%.
Nous osons croire que dans notre série, la
fréquence est élevée de l'infection à VIH peut-
être due au fait que notre centre est une structure destinée
seulement à la prise en charge de l'infection à VIH ainsi on
pourra dire que bon nombre des patients émet leur choix sur ce centre
pour des raisons d'accès facile aux soins et surtout pour une bonne
prise en charge mais aussi dire qu'il y a une recrudescence liée
à la non observance des mesures préventives
particulièrement la PTME.
b) Sexe
Le sexe féminin était plus dominant avec un sex
ratio à 0,7. (figure 1). Ce résultat est similaire celui
trouvé dans d'autres études antérieures notamment celles
de Almeida et Coll sur « profil des enfants infectes par le VIH
suivis au centre national hospitalier et universitaire (CNHU) de Cotonou de
2002 à 2010 » qui était de 0,9 . Et celle
de Gona P et col aux Etats Unis en 2006 et celle de Puthanakit et coll en
Thailande en 2007 qui étaient respectivement de 0,92 et 0,96
Par ailleurs, Shilpa et al. dans le département de
pédiatrie de deux hôpitaux de Mumbai en Inde en 2004 et celle de
Biobele et al effectuée au département de pédiatrie de
University College Hôpital à Ibadan au Nigeria en 2011 qui ont
trouvé une légère prédominance du sexe masculin
avec des sex ratio respectivement trouvé à 1,6 et 1,22.
Ngwej quant à lui, aux cliniques universitaires de
Lubumbashi a trouvé une égalité parfaite entre les deux
sexes (sex ratio 1).
Eu égard, ces résultats, la prédominance
d'un sexe sur un autre ou l'égalité entre le sexe n'a pas une
explication scientifique prouvée. Pour notre part cet aspect
relève d'une étude virologique très avancée ceci
parce que le virus mute d'une division à autre et cela d'un organisme
à un autre. Par rapport à notre milieu, avec la recrudescence
des abus et des moeurs notamment la sexualité précoce, les viols
fréquemment rencontrés augmenteraient ce taux dans le sexe
féminin.
|