CHAPITRE III : L'HYGIENE EN
SANTE PUBLIQUE
Il s'agit dans ce chapitre d'appréhender deux
réalités complémentaires par rapport à l'espace
viable, vivable et durable. L'hygiène hospitalière et
l'hygiène en collectivité ou en communauté.
HYGIENE HOSPITALIERE
L'hygiène hospitalière « c'est l'ensemble
des mesures de prévention, et de protection des malades et des
professionnels de santé et non professionnels de santé (agents de
santé) et visiteurs, mises en oeuvre dans un hôpital ou un
établissement des soins ».
a) Infections
nosocomiales
Les règles de l'hygiène hospitalière
servent avant tout à protéger les malades des infections
(urinaires, respiratoires, septicémiques, bactériennes)
contractées au cours de leur séjour à l'hôpital. Les
infections, dites « nosocomiales » se déclarent environ 48
heures après l'admission du malade à l'hôpital, et peuvent
être reconnues 30 jours après la sortie du patient. Elles touchent
de 3 à 5 % plus de malades hospitalisés par an en sont
essentiellement bactériennes.
Leur fréquence et leur gravité croissent avec la
sévérité des pathologies traitées, l'âge des
patients (population vulnérables: enfant (0-5 ans) vieillards, femmes
enceintes...) et le nombre des actes invasifs (qui pénètrent les
tissus).
b) De nombreux vecteurs
Le manuportage, c'est-à-dire l'infection
véhiculée par les mains est le mode de transmission le plus
fréquent de l'infection hospitalière; de nombreux germes
étant les hôtes permanents de notre peau. La prévention est
théoriquement simple ; un lavage soigneux des mains avant et
après un contact avec les patients hospitalisés, une
désinfection avant et après un soin infirmier; mais la
multiplication des actes médicaux et des soins rend parfois difficile le
strict respect de ces règles élémentaires.
Les aliments, les objets usuels, le linge peuvent
également être les vecteurs méconnus, apparemment
inoffensifs de l'infection. (En changer la literie après le passage d'un
malade, à la sortie de même dans la gestion des
(« hôtels » en RD Congo).
Une vigilance de tous les instants s'impose d'autant plus que
les malades sont plus fragiles et les soins plus intensifs : en
réanimation (REA), l'incidence des infections nosocomiales est beaucoup
plus élevée que dans les services de médecine
générale du fait de la particularité des soins
(ventilation artificielle, sondage, urinaire, cathétérisme des
voies veineuses...).
Conclusion
La définition et le respect des protocoles de soins
pour chaque geste médical ou infirmier sont indispensables à la
prévention des infections nosocomiales. La maitrise de celles-ci
véritable priorité de santé publique
nécessité la mise en place d'une surveillance
régulière, continue seule à même de définir
leur incidence.
Ces infections représentent en outre sur le plan de
gestion un surcroit dépenses important, en particulier par l'allongement
de la durée de séjour. Il est temps et urgent d'envisager une
obligation à tous les hôpitaux publics en RD Congo, à se
doter d'un comité de lutte comme l'infection nosocomiale (CLIN), ayant
pour objectif premier la mise en oeuvre d'une surveillance
épidémiologie.
Ce comité peut être responsabilisé pour
«l'audit de l'hygiène hospitalière et pour la formation
continue des agents face à l'hygiène de base,
sécurité des actes techniques de désinfection et la
stérilisation aménagement des locaux, risques infectieux
liés aux travaux dans l'hôpital etc....
|