CHAPITRE VII : QUELQUES OPERATIONS COURANTES
Les trois opérations choisies se font couramment dans
les petits hôpitaux ou Centres de Santé de Référence
disposant d'une salle d'opération et d'un personnel formé pour
pratiquer ce genre d'interventions.
VII.1. CESARIENNE
1. Définition
C'est une opération qui consiste à ouvrir la
paroi abdominale et celle de l'utérus gravidique pour en extraire le
bébé, quand l'accouchement par voie naturelle est impossible ou
dangereux pour la mère ou/ et son bébé.
2. Soins
pré-opératoires
v Psychothérapie de la cliente ;
v Rasage de poils abdominaux et vulvaire ;
v Monter une perfusion de solution de chlorure de sodium
à 0,9% et laisser couler 500 à 600 ml avant le début de
l'opération ;
v Poser une sonde vésicale pour la durée de
l'opération et pour quantifier la diurèse, afin que le chirurgien
ne soit pas gêné par une vessie pleine d'urine car il y a risque
d'inciser la paroi de la vessie.
v La perfusion a déjà été
montée pour remplir les vaisseaux ;
v Administrer une ampoule d'éphédrine par la
voie IM 20 minutes avant le début de l'intervention ;
v Contrôle de signes vitaux.
3. Soins per-opératoires
v Donner une injection d'ergometrine et d'ocytocine
immédiatement après l'extraction du bébé pour
provoquer et maintenir une bonne contraction utérine ;
v Prise régulière de signes vitaux pour
dénoncer le choc ;
v Surveillance des entrées et des sorties
(sérums, vomissements et hémorragie) ;
v Surveillance de la peau et des muqueuses ;
v Bien surveiller la tête de l'opérée et
l'arrangée ;
v Compter et surveiller le nombre des compresses à
usage et le nombre des pinces ;
v Bien fixer la lumière.
4. Soins post-opératoires
v Contrôle de l'hémorragie
utérine :
· Surveiller attentivement les signes vitaux pendant
plusieurs temps, car l'anesthésie rachidienne et même
générale augmentent le risque d'hémorragie utérine
par relâchement des fibres musculaires ;
· Surveiller l'état de contraction de
l'utérus et les pertes sanguines par le vagin aux mêmes
intervalles que la prise de signes vitaux ; changer fréquemment de
linges et noter les observations dans le dossier de la patiente ;
· Administrer un hémostatique (ergometrine ou
methergine) toutes les 6 heures pendant les premières 24 heures, puis
donner l'ergometrine per os pendant 3 jours ;
· Surveiller l'état du pansement de la plaie
opératoire.
v Assurer le confort de la
patiente :
· Faire tous les soins de base ;
· Calmer la douleur en donnant les antalgiques prescrits
par le chirurgien, toutes les 6 heures pendant les premières 24 heures
en IV ou IM, puis passer en per os.
v Prévenir l'occlusion
intestinale :
· Surveiller l'abdomen : vérifier si le ventre
est ballonné, demander à la patiente s'il émette des gaz,
sinon poser une sonde rectale et évaluer son efficacité ou soit
donner du thé chaud ;
· Mobiliser la patiente à faire des exercices actifs
des jambes et des muscles abdominaux, lever la patiente et la faire marcher
afin de stimuler le péristaltisme intestinal ;
· Donner un laxatif léger le soir ( ex :30 ml
d'huile minérale) ;
· Faire un lavement si le traitement précité
n'a pas réagit positivement.
v Prévenir d'autres
complications :
· Surveiller le globe vésical, la plaie
opératoire étant proche de la vessie, il y a souvent de la
rétention urinaire pendant les premiers jours
post-opératoires ;
· Sonder la vessie si la patiente n'arrive pas toujours
à uriner ;
· Prévenir une infection en administrant les
antibiotiques ;
· Prévenir un accès palustre en donnant un
anti paludique.
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