2.2. Analyse de la fonctionnalité de
l'entreprise
2.2.1. Analyse socio-culturelle des apiculteurs
enquêtés
Les apiculteurs enquêtés dans les zones
d'intervention d'ASAB sont majoritairement (86%) des agriculteurs. Cela se
traduit par leur contact direct avec les abeilles et leur vécu quotidien
dans les milieux où abondent les essences mellifères. L'âge
moyen de ces apiculteurs est de 38 ans. Le diagramme ci-dessous apporte plus de
précision sur les différents âges moyens de ceux
enquêtés dans différentes localité. L'analyse de ce
diagramme nous a permis de remarquer que les apiculteurs actifs d'ASAB sont
essentiellement jeunes. Les plus âgés seraient de Lougba avec un
âge moyen de 50 ans. Considérant le tableau 6, nous remarquons que
les activités apicoles sont essentiellement exécutées
(88%) par les hommes. Pour la plupart des villages parcourus, les uns
pratiquent l'apiculture et récolte le miel cru alors que d'autres
continuent de développer la récolte sauvage. A Banon sans ignorer
koko, les chasseurs de gibiers s'adonnent prioritairement à la chasse
sauvage du miel ignorant le rôle primordial de ces mouches dans le
maintien de la biodiversité avec un désintéressement de la
part de ces derniers pour l'apiculture. Les 84% des apiculteurs
enquêtés appartiennent au groupe socio-culturel Tcha. Ces peuples,
originaires de trois vagues successives de migration (parties d'Ilètsha,
d'Oyo et d'Ilé-ifè au Nigéria) étaient pour la
plupart des chasseurs. Leur présence un peu partout dans le
département des collines est plus concentrée dans la commune de
Bantè où ils sont d'ailleurs fondateurs des tous premiers
villages que sont : Banon, Bobè, Adjantè etc. Il va sans dire que
les chasseurs sont les tous premiers apiculteurs. Ceci confirme les
résultats obtenus par Sounon (2000) qui indique que 90% de ceux qui
![](Analyse-diagnostique-de-la-miellerie-de-Tobe-dans-la-commune-de-Bante-Benin53.png)
28
ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE LA MIELLERIE DE TOBE DANS LA COMMUNE DE
BANTE
exercent aujourd'hui l'activité apicole sont des
chasseurs. Etant donné que l'apiculture est un moyen de conservation des
ressources naturelles, elle fait aujourd'hui non seulement partie
intégrante des plans d'aménagement forestier mais et surtout,
elle est utilisée comme une activité alternative
génératrice de revenus par les populations riveraines des aires
protégée, forêts classées et autres du Bénin
(Mensah et Woersem, 1996). Le taux élevé d'apiculteurs
illettrés (74,69%) rejoint celui de 75,9% signalé par Mensah
et al. (2003). Cet état de chose s'explique par le fait qu'un
grand nombre des paysans continuent d'avoir comme mains d'oeuvre leurs enfants
ainsi que le manque de moyen financiers pour supporter la scolarisation des
enfants. C'est un peu comme le village de Lougba qui n'est pas doté du
second cycle et les élèves sont obligés de parcourir 4 km
pour continuer les cours à Koko (un village voisin). Cependant, la
formation professionnelle donnée par ASAB à ses apiculteurs a un
impact très significatif sur la qualité et la quantité de
miel produites par ces derniers.
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![](Analyse-diagnostique-de-la-miellerie-de-Tobe-dans-la-commune-de-Bante-Benin54.png)
Localités apicoles
60
50
40
30
20
10
âges moyens des apiculteurs
0
Figure 5: Ages moyens des apiculteurs en
fonctions des localités
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