INTRODUCTION
Les entreprises ont mené ces vingt dernières
années, de profondes réformes de leur système de Gestion
des Ressources Humaines (GRH). Accroitre la performance de l'entreprise, tout
en améliorant le niveau des compétences demeure une
préoccupation majeure des responsables d'entreprise. Dans ce contexte,
les entreprises et en particulier l'Université de Ouagadougou,se voit
obligée d'être proactive et d'entreprendre des actions pour la
promotion de son développement, en vue de la formation des
compétences. L'une des actions à mener, est l'optimisation de sa
gestion du dialogue social, pour assurer un climat social serein, renforcer la
confiance entre les différents partenaires, atteindre une performance
globale et éviter les éventuels conflits, sachant qu'un conflit
social dans une entreprise est, pour son management, une expérience
très déstabilisante, voire traumatisante, lorsqu'il n'y est pas
préparé. En plus, les coûts induits par un conflit social
se comptent fréquemment en millions, sans compter l'impact du conflit
sur la culture de l'entreprise et les relations entre les équipes.
Dans toutes les activités de la GRH, le dialogue
social est indispensable. Les différentes réformes et les
discussions autour de ce sujet en témoignent. En effet, le syndicat
autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) au Burkina
Faso, a convié les journalistes le 06 février 2015, à des
échanges, autour de la recrudescence des conflits de travail dans les
entreprises, due au manque de cadre de concertation et donc de dialogue social,
installant un climat délétère. Il a pris comme exemple la
société minière de Belahourou (avec environ 300
travailleurs licenciés), de la SODIBO BRAKINA et de la
télévision canal3, pour ne citer que ceux-là. Il a
affirmé avoir traité 438 conflits individuels pour le seul mois
de Janvier 2015, contre 149 pour le mois de janvier 2014.Cet exemple vient
prouver, qu'il y a encore des efforts à faire, du côté du
dialogue social, tant par les dirigeants d'entreprise, que par les
représentants du personnel.
Le dialogue social permet aussi, d'améliorer la
performance et la compétitivité, en favorisant l'implication des
salariés et leur compréhension des objectifs poursuivis,
d'où le choix de notre thème, le dialogue social, comme source de
valorisation des ressources humaines et d'amélioration des performances
à l'universitéde Ouagadougou. Témoigner à un agent
de son utilité et de son apport à l'édification de
l'université de Ouagadougou, c'est lui redonner de la valeur et de la
motivation pour la performance globale. Comme le montre Maslow1 au
troisième et quatrième niveau de sa pyramide, « la
hiérarchie des besoins », l'employé à besoin
d'estime, de reconnaissance et surtout, de se sentir membre d'une
équipe, partageant les mêmes valeurs. Il ajouta aussi, que
l'épanouissement du salarié va croitre, à mesure que l'on
monte dans la pyramide des besoins. En même temps, la performance et la
productivité du salarié va aussi croitre, à mesure que
l'on monte dans la pyramide des besoins toute chose que le dialogue social
permet de réaliser.
Mais Pourquoi malgré la tenue des instances officielles
à l'U.O, des crises entachent le climat social au sein de l'U.O?
Comment les partenaires sociaux et l'administration de l'U.O,
peuvent-ils construire un dialogue social qui puisse accroitre sa performance
globale ?
Pour étayer ce thème, notre travail sera
fondé sur la méthode analytique, qui consistera à
faire une revue de littérature, afin de mieux cerner
les concepts relatifs au thème de recherche, puis de faire l'état
des lieux. Pour ce faire, le travail s'articulera en deux (02)
parties :
La première partie portera sur l'aspect
théorique de notre étude, où nous parlerons du cadre
théorique, de la définition des concepts et de la
présentation de l'U.O.
La deuxième partie sera consacrée, à
l'étude pratique où il sera question d'analyser la pratique du
dialogue social à l'U.O, de montrer les conséquences du dialogue
social à l'U.O et terminer en proposant des solutions pour son développement.
________________________________
1Etats-Unis, (1908-1970) Motivation and
personality
CHAPITRE I : ASPECT THEORIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, il sera d'abord question du cadre
théorique, précisément dans le paragraphe 1, ensuite dans
le paragraphe 2, nous apporterons des explications aux notions de notre
thème et enfin nous présenterons notre structure qui est l'U.O
au Paragraphe 3.
PARAGRAPHE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
1. Contexte et justification
Selon Hubert Landier2, «Le dialogue social
constitue, à l'heure actuelle, la forme de régulation sociale
universelle la plus achevée. Il est au sommet de la pyramide de tous les
mécanismes que l'humanité a expérimentés en
matière de relation de travail ».Ainsi, il est devenu, en plus
et davantage, un outil stratégique de gestion politique pour les
gouvernements et un important levier de management, pour les entreprises
modernes, qui y ont recours, pour partager et faire épouser leur vision,
leurs objectifs, leurs règles de fonctionnement et leurs contraintes
à des citoyens - travailleurs qui, à leur tour, sont de plus en
plus attentifs, à la pérennité de leur gagne-pain et
soucieux de travailler dans des conditions décentes. En effet, la
relecture du code du travail le 13 mai 2008, avec la création du conseil
national de l'emploi et de la formation professionnelle et la clause de
dédit de formation, instituée par ce même code du travail,
sont autant de thèmes au coeur de l'actualité de la modernisation
et de l'importance du dialogue social. Il est aussi,trop souvent
abordé, comme une contrainte légale. Il s'en trouve alors,
réduit aux procédures d'information, de consultation et de
négociation. Il se transforme alors, en un exercice formel, qui se
limite à respecter les obligations légales. La confiance n'y a
pas sa place, les échanges évoluent dans le cadre d'un jeu
d'acteurs, qui donne trop souvent lieu à la confrontation.
Au-delà de cette conception, le dialogue social doit être
à la fois pris comme, un outil du progrès économique et
social d'une organisation, ainsi qu'un facteur de performance de l'entreprise
à travers la coopération, la confiance et l'implication de tous
les acteurs. C'est au regard de son apport indéniable à
l'efficacité de l'entreprise, que nous avons choisi de porter notre
réflexion, sur le thème du dialogue social, comme source de
valorisation des ressources humaines et d'amélioration des performances,
à l'université de Ouagadougou, afin d'apporter notre pierre
à son édification.______________________________________________________________________
2
www.regard-hubertlandier.fr
2. Objectif général
L'objectif général de notre
étude, est de montrer l'importance du dialogue social, dans le processus
de valorisation des ressources humaines et l'amélioration des
performances au sein de l'U.O.
3. objectifs spécifiques
A travers l'objectif général, nous formulons
quatre objectifs spécifiques qui sont :
- Démontrer les forces du dialogue social à
l'U.O
- Ressortir les faiblesses du dialogue social à
l'U.O
- Montrer les éventuelles conséquences d'un
dialogue social défectueux à l'U.O
- Proposer des solutions pour la mise en place d'un dialogue
social efficace au sein de l'U.O.
4. Hypothèses
Pour répondre aux questions de la
problématique, nous partirons de trois hypothèses :
- Le dialogue social améliore les performances de
l'U.O
- Les rencontres formelles et informelles permettent la
valorisation des Ressources Humaines à l'U.O
- La faible participation du personnel administratif et
enseignant ainsi que des étudiants au fonctionnement de
l'Université, cause des révoltes.
5. Revue de littérature
Le courant des relations humaines met l'accent sur les
facteurs physiologiques et la motivation, dans l'activité humaine. Kurt
Lewin3, Frederick Herzberg4, Abraham Maslow5
et Elton Mayo6en sont les figures de proue. Ils ont mis en
évidence la dynamique de groupe, la pyramide des besoins, les effets
positifs du travail en groupe. La motivation psychologique des salariés
dans l'entreprise est donc aussi importante que la motivation
matérielle. Ces travaux ont montré que l'individu
réagi aux situations surtout de façon subjective.
________________________________________________________________________________________________________
3Docteur en philosophie et en psychologie
4 Etats-Unis, né en 1923) est psychologue
et médecin
5 Etats-Unis, (1908-1970) Motivation and
personality
6(1880-1949) est d'origine australienne, chercheur en
psychologie industrielle
Selon le Dr Daouda Kouma : « Cette
perception de la situation est influencée par l'affectivité mais
aussi et surtout par les normes, les forces et le climat du groupe de
travail »7L'école des relations humaines a
également, permis de mieux comprendre d'autres aspects de la
réalité organisationnelle. Il ressort de cette étude, que
les paramètres non financiers (conditions de travail, relations
sociales) jouent un rôle capital dans la motivation et la cohésion
du groupe.
Pour rejoindre cette idée de conditions de travail, le
think tank patronal « institut de l'entreprise »
définit le dialogue social comme, un levier essentiel de la performance
des entreprises. Cela prouve que le sujet est porté autant, par les
organisations syndicales que patronales. Les discours politiques ne cessent
aussi de vanter le dialogue social comme outil au service de la création
d'emplois et du développement économique. C'est ainsi, que
certains pays comme la France, ne cesse de vanter le modèle allemand,
basé sur une forte représentativité des organisations
syndicales dans les grandes entreprises, présence syndicale qui
était déniée par les employeurs pendant plusieurs
années.
Dès lors, certains auteurs comme Lemieux (1998), Lewis
(1986), Card et de la Rica (2006), à travers leurs recherches, ont
montré que dans les entreprises où la négociation et la
présence syndicale est effective, les salaires, l'emploi et les
conditions de travail sont meilleurs.
Gittel quant à lui, permet d'illustrer que ce sont les
aspects qualitatifs du dialogue social qui sont les plus positifs pour
l'entreprise. Il parvient à comparer l'impact de dimensions
quantitatives de la structure du dialogue social (présence de syndicats,
taux de syndicalisation, etc.) et qualitatives (conflictualité des
relations, culture). Il en ressort que ce sont les aspects qualitatifs du
dialogue social qui semblent être les plus déterminants, pour
tirer vers le haut les performances de l'entreprise.
De ces auteurs, nous pouvons retenir que, le dialogue social
est à la fois présenté comme outil du progrès
économique et social de l'entreprise. Ce constat semble aujourd'hui
faire l'objet d'une véritable prise de conscience. Le point le plus
larguant dans toute gestion des RH est lié à la transparence et
à l'implication du personnel.
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7:Daouda Kouma(2004-2005) COURS DE
PSYCHOSOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS, Communication et Journalisme, MAST
I, U.O.
Pour cela, il faut l'informer de façon permanente,
en temps réel et sans tricherie de la vie de
« son » entreprise, des objectifs à atteindre
etfavoriser son écoute, etc. Tel sera l'apport de notre étude
dans cette réflexion, précisément à
l'Université de Ouagadougou.
Ø Etat des lieux du dialogue social dans
quelques pays
Le dialogue social est un concept appliqué de
manière différente dans chaque pays. Nous allons nous
intéresser au dialogue social tel que perçu au
Sénégal et aussi au Burkina Faso.
Ø Le dialogue social au
Sénégal
Selon BARRY I.,8 le dialogue social relève
essentiellement de l'éthique. Au cours d'un atelier de mise à
niveau de journalistes, sur le dialogue social et le rapport mondial sur les
salaires, il déclare que « le problème du dialogue social en
Afrique, c'est un problème d'éthique, car le dialogue social doit
être fondé sur des valeurs et des principes, sur le respect des
engagements, de la parole donnée ».
BARRY I. reconnaît les avancées significatives du
Sénégal en matière de dialogue social avec la
création du Comité National du Dialogue Social (CNDS). Au cours
de l'atelier, il a ajouté que les conditions de réalisation de la
concertation sont difficiles à cause de leur culture qui ne leur «
permet pas d'aller au fond des choses » et aussi la multiplicité
des centrales syndicales et des entreprises.
Ø Le dialogue social au Burkina
Faso
Au Burkina Faso, le dialogue social a toujours eu un sens dans
les activités quotidiennes des sociétés. En
témoigne l'arbre à palabre, qui réunissait chaque fois que
de besoin les hommes et les femmes pour la résolution des
problèmes sociaux. Guidé et dirigé par les sages, l'arbre
à palabre permet par des échanges, de trouver des solutions aux
difficultés rencontrées. Dans la société moderne,
nous avons l'adoption de la Constitution du 02 juin 1991 qui permettait au
Burkina Faso d'adhérer à la démocratie, car c'est un
système politique qui met en avant la liberté d'expression.
________________________________________________________
8Coordonnateur du programme pour la promotion du
dialogue social en Afrique (PRODIAF) en 2011
Ensuite le Conseil Economique et Social (CES), qui regroupe
toutes les couches sociales que compose la société, traite des
problèmes sociaux et économiques
Ø Les typologies du dialogue social
Les institutions du dialogue social sont souvent
définies par leur composition. Elles peuvent être bipartites,
tripartites, ou "tripartites plus". Le dialogue social peut désigner un
processus tripartite en incluant le gouvernement de manière officielle.
Il peut réunir les salariés (ou leurs syndicats) et la direction
(de l'université) donc en relations bipartites. La concertation peut
être informelle ou institutionnalisée, et elle peut conjuguer
souvent ces deux (02) aspects. Le dialogue social peut prendre diverses formes,
depuis le simple échange d'informations jusqu'aux formes de concertation
les plus abouties : la négociation, la consultation et le partage de
l'information.
Ø Le partage de l'information
Le partage de l'information, est l'un des
éléments fondamentaux et indispensables au dialogue social
effectif. En soi, il n'implique pas de débattre véritablement des
questions, ou d'engager une action, mais il forme néanmoins, une partie
essentielle des processus par lesquels le dialogue est établi et les
décisions sont prises.
Ø La consultation
La consultation, va au-delà du simple partage de
l'information et exige un engagement des parties, au moyen d'un
échangede point de vue qui, à son tour, peut déboucher sur
un dialogue plus approfondi. Les organes tripartites ou bipartites peuvent,
entreprendre des négociations et conclure des accords. Beaucoup
d'institutions, utilisent la consultation et le partage de l'information, alors
que certaines sont habilitées à conclure des accords plus ou
moins équilibrés.
Ø La négociation collective
La négociation collective, est une des formes de
dialogue social parmi les plus répandues. Les parties peuvent, engager
des négociations collectives au niveau des entreprises, ou aux niveaux
sectoriel, régional, national, voire multinational. Elle s'inscrit dans
un cadre plus ou moins formalisé, se met en place pour résoudre
un problème partagé entre deuxparties et aboutit à un
accord qui est un texte provisoire qui cristallise l'engagement des
protagonistes. Dans la manière de concevoir la négociation de
FLANDERS, A. (1968, p. 15), il appelle négociation « tout
échange où les partenaires cherchent à modifier les termes
de l'échange, toute relation où les acteurs remettent en cause
les règles et leurs relations ».
Ø Les contributions possibles des
syndicats
L'administration est appelée équipe de
direction. Elle coordonne les activités administratives et
académiques, à travers des directives, des recommandations. Pour
FREEMAN & MEDOFF (1984), la présence syndicale contribue à
l'amélioration de la productivité du travail. En donnant la
possibilité aux salariés d'exprimer leurs insatisfactions, la
présence syndicale permet, d'une part, d'améliorer la
communication entre les salariés et la direction et, d'autre part, de
réduire la rotation du personnel. En outre, la présence syndicale
inciterait, selon eux, les dirigeants à améliorer leurs
méthodes de gestion. Les syndicats peuvent aussi entraver
l'activité de l'entreprise, en contestant les décisions prises
par la direction (débrayages, grèves, etc...). Ainsi, la
présence syndicale aurait aussi des conséquences
négatives, sur la productivité des salariés. Au final, il
est théoriquement difficile de prédire les effets de la
présence d'organisations syndicales, sur la performance. Pour de
nombreux employeurs, la présence d'organisations est synonyme de
relations professionnelles et sociales tendues. En revanche, lorsque les
syndicats interviennent efficacement en leur faveur, notamment par le biais de
la négociationcollective, les employés ont tendance à
juger favorablement le climat social. C'est dire que l'instrumentalité
syndicale améliore la perception du climat social par les
employés.
PARAGRAPHE 2: DEFINITION DE CONCEPTS
1. Dialogue social
Dialogue vient de
« dialogus » qui signifie entretien, discussion, en
latin.
Social, du latin socialis, a des racines
communes avec société. Il renvoie aux rapports entre
des individus, qui ont quelque chose en commun, qui ont un
travail à réaliser en commun.
Ø L'Organisation Internationale du Travail
(L'OIT)9définit le dialogue social dela manière
suivante :
« Le dialogue social inclut tous types de
négociation, de consultation ou simplement d'échange
d'informations entre les représentants des gouvernements, des employeurs
et des travailleurs selon des modalités diverses, sur des questions
relatives à la politique économique et sociale, présentant
un intérêt commun. Il prend la forme d'un processus tripartite
auquel le gouvernement participe officiellement ou de relation bipartite auquel
le et les chefs d'entreprise (ou les syndicats et les organisations
d'employeurs), ou le gouvernement peut intervenir indirectement. Les processus
de dialogue social peuvent être informels ou institutionnalisés ou
associer ce qui est souvent le cas. Il peut se dérouler au niveau
national, régional ou au niveau de l'entreprise. Il peut être
interprofessionnel, sectoriel ou les deux à la fois. L'objectif
principal du dialogue social en tant que tel est d'encourager la formation d'un
consensus entre les principaux acteurs du monde du travail ainsi que leur
participation démocratique. Les structures et les processus d'un
dialogue social fécond sont susceptibles de résoudre des
questions économiques et sociales importantes, de promouvoir la bonne
gouvernance, de favoriser la paix et la stabilité sociale et de stimuler
l'économie. »
________________________________________________________
9:
www.ilo.org
Ainsi nous comprenons que selon OIT le dialogue social :
- Se compose d'un ensemble d'acteurs, qui peuvent être
publics ou privés, représentants des employeurs, des
salariés et des gouvernements,
- Recouvre toutes les formes de négociation, de
consultation et d'information,
- Peut être institutionnalisé ou informel,
bipartite ou tripartite,
- Se produit à différents niveaux, national,
régional ou au niveau de l'entreprise, interpersonnel ou sectoriel,
- Porte sur des sujets économiques et sociaux.
Ø Définition sur la base d'une
approche étymologique
Franck Biétry7 souligne la difficulté
de cerner la notion du dialogue social et propose pour cela de revenir à
son étymologie.
Il indique qu'au sens étymologique,
« dialogue » vient de «dialogus » qui
signifie entretien, discussion en latin. Il précise que ce n'est
« qu'au XXème siècle que le vocable renvoie à
l'idée de négociation quand il est employé dans les
domaines politiques et syndical ». Ainsi, « le dialogue
social peut se teinter de toutes les nuances et renvoyer selon les
circonstances, à l'information, l'écoute, la consultation, la
concertation, la négociation voire la cogestion ».
Ø Définition selon le code du
travail
Selon le code du travail, « le dialogue social est
une procédure de concertation, de consultation et d'information des
partenaires sociaux avant tout projet de réforme, envisagé par
le gouvernement en matière de travail, d'emploi et de formation
professionnelle relevant du champ de la négociation nationale et
interprofessionnelle ».
____________________________________________________________________
7 : « Les partenaires sociaux, quelle
stratégie pour quel dialogue social ? »
Ø Définition selon le
ministère de la fonction publique, du travail et de la
sécurité sociale du Burkina Faso à travers lesenjeux du
dialogue social pour la SCADD
Le dialogue social se présente comme : « une
façon efficace d'échanger des informations et de faciliter
l'adaptation des points de vue, pour garantir le règlement des
différends, l'équité sociale et la mise en oeuvre
effective des politiques ».
Quant à nous, nous entendons dans le cadre de ce
travail par dialogue social, un cadre de discussion, entre l'ensemble des
acteurs de l'Université de Ouagadougou. C'est- à-dire, les
responsables de l'Université, le personnel ATOS, le personnel enseignant
et les étudiants, par le biais de leur représentant, visant
à accroitre leur implication dans l'atteinte des objectifs de
l'Université, à travers la prise en compte de leurs points de vue
et de leurs conditions de vie et de travail.
2. Valorisation
Le site des éditions
Larousse»10définitla valorisation comme, l'action de
donner de la valeur, plus de valeur à quelque chose ou à
quelqu'un ; le fait d'être valorisé.
Selon le dictionnaire des ressources humaines, la
valorisation des RH est l'acte par lequel, l'entreprise permet à chacun,
homme ou femme, exerçant en son sein, de retrouver sa propre valeur.
Cette définition assez simpliste et académique suppose que,
l'individu disposait déjà d'une valeur et qu'il l'a perdu depuis.
La Valorisation est aussi synonyme de reconnaissance. Dans ce
cas, c'est l'état psychologique des RH, qui se sentiraient utiles
à l'entreprise, où elles exercent et où elles se
sentiraient comme acteurs faisant partie intégrante de l'environnement
professionnel, parce qu'elles sont réellement considérées
comme telles.
________________________________________
10:www.Larousse-edi.fr
3. Ressources humaines
C'est l'ensemble des personnels, vus sous l'angle de leurs
compétences. C'est aussi l'ensemble des personnes, qui composent une
entreprise et qui sont gérées, par un responsable des ressources
humaines.
4. La Performance
Le dictionnaire français définit la performance
comme un exploit, une prouesse remarquable.
Le concept de performance intègre d'abord la notion
d'efficacité, c'est-à-dire l'idée d'entreprendre et de
mener une action à son terme. La performance, consiste à obtenir
un certain résultat, conformément à un objectif
donné.
En résumé, la performance renvoie à la
capacité de mener une action, pour obtenir des résultats,
conformément à des objectifs fixés préalablement en
minimisant (ou en rentabilisant) le coût des ressources et des processus
mise en oeuvre.
5. L'amélioration des
performances
L'amélioration de la performance est le but ou
l'avantage de se focaliser sur le changement individuel et organisationnel et
les résultats au niveau du travail.
PARAGRAPHE 3 : PRESENTATION DE L'UNIVERSITE DE
OUAGADOUGOU
1. Historique et partenariats
L'Université de Ouagadougou a été
créée en avril 1974 suite à la transformation du Centre
d'Enseignement Supérieur (CESUP) par ordonnance n°746031 /PRES/EN
du 14 avril 1974. Après plusieurs restructurations intervenues notamment
en 1985 et 1991 et une « refondation » en 2000 qui a fait de la
professionnalisation une priorité, l'U.O. a finalement acquis le statut
d'Etablissement public de l'Etat à caractère scientifique,
culturel et technique (E.P.S.C.T.) depuis décembre 2000 et jouit de la
personnalité morale et de l'autonomie financière.
A partir du décret N°2000-559/ PRES/ P.M. /
MESSRS/ MEF du 12 décembre 2000, l'Université de Ouagadougou
s'est dotée d'un nouvel organigramme. Désormais, une
présidence assure la direction de l'université avec l'appui de
trois (03) vice-présidences qui sont :
- la vice-présidence chargée des Enseignements
et des Innovations pédagogiques (V.P.E.I.P.) ;
- la vice-présidence chargée de la Recherche et
de la Coopération internationale (V.P.R.C.I.)
- la vice-présidence chargée de la
Professionnalisation et des Relations Université Entreprises (V.P.
PRUE).
Au cours de son évolution, l'Université de
Ouagadougou a signé des accords ou conventions de partenariat avec de
nombreuses structures dans le monde (Asie, Amérique, Afrique et Europe)
portant sur la recherche, la formation et les échanges scientifiques.
Ainsi, des filières de formation, des groupes de recherche et
d'expertise ont été mis en place autour de programmes et
d'infrastructures de recherche. Malgré l'insuffisance du soutien
financier national, les équipes et laboratoires de l'université
ont conduit des projets de recherche d'envergure dans le cadre d'initiatives
personnelles, de coopération internationale ou de programmes
interuniversitaires.
2. Organisation administrative et
académique
L'organisation administrative et académique
est du ressort d'un certain nombre d'organes dits organes
délibérants et organes dirigeants. Pour le compte des organes
dirigeants, nous avons la présidence de l'Université de
Ouagadougou, la vice-présidence chargée de la recherche et de la
coopération internationale (VP/RCI), la vice-présidence
chargée des Enseignements et Innovations pédagogiques
(V.P.E.I.P.), la vice-présidence chargée de la
professionnalisation et des relations université-entreprises
(VP/PRUE).
Quant aux organes délibérants, nous avons le
conseil d'administration (CA), le conseil de la formation et de la vie
universitaire (CFVU) et enfin le conseil scientifique (CS). La direction des
ressources humaines fait partie des services du secrétariat
général de la présidence de l'Université de
Ouagadougou.
On peut compter aussi les services centraux, composés
de la Direction des Affaires Financières (DAF), la Direction d'Etude et
de la Planification (DEP) et la Direction des Ressources Humaines (DRH).
Puis des services rattachés : l'Office du
Baccalauréat, la Bibliothèque Universitaire Centrale, la
Direction des Presses Universitaires, la Librairie Universitaire, l'Atelier
Central de Maintenance, le Campus Numérique, le CENOU.
3. Missions
L'Université de Ouagadougou a pour mission :
- L'élaboration et la transmission des connaissances
pour la formation des hommes et des femmes ;
- La formation des cadres dans tous les domaines ;
- La recherche scientifique et la vulgarisation des travaux
- L'élévation du niveau technique, scientifique
et culturel des citoyens en général ;
- La contribution au développement économique,
social et culturel du pays
- la collation des titres et diplômes
- La valorisation des compétences dans tous les
secteurs d'activités du pays.
Au cours de l'année académique 2011,
l'Université de Ouagadougou a présenté des offres de
formation dans 73 filières, couvrant une grande partie des domaines de
formation. Les structures de formation actuelles sont :
- l'U.F.R/ LAC : Unité de Formation et de Recherche en
Lettres, Arts et Communication ;
- l'U.F.R/S.E.A. : Unité de Formation et de Recherche
en Sciences Exactes et Appliquées ;
- l'U.F.R/S.D.S. : Unité de Formation et de Recherche
en Sciences De la Santé
- l'U.F.R/S.V.T. : Unité de Formation et de Recherche
en Sciences de la Vie et de la Terre ;
- l'IBAM : Institut Burkinabè des Arts et
Métiers ;
- l'IPERMIC : Institut Panafricain d'Etudes et de Recherche
sur les Médias, l'Information et la Communication.
- l'I.S.S.P : Institut Supérieur des Sciences de la
Population ;
- le Centre Universitaire Polytechnique de
Ouahigouya ;
- le Centre Universitaire Polytechnique de
Dédougou ;
- le Centre UniversitairePolytechnique de Fada ;
CHAPITRE II : ANALYSE DES PRATIQUES DU DIALOGUE
SOCIAL A L'UO
Le premier paragraphe sera d'abord consacré à
l'analyse de la pratique du dialogue social, visant à valoriser les RH
et à améliorer les performances, ensuite, il sera question de
montrer l'apport du dialogue social, dans la gestion des conflits au
paragraphe2. En outre, il s'agira dans le troisième paragraphe, de
montrer les conséquences du manque de dialogue social à l'U.O et
nous terminerons par les suggestions et les perspectives.
PARAGRAPHE 1 :POLITIQUE DE DIALOGUE
SOCIAL, DE VALORISATION DES RH ET D'AMÉLIORATION DES PERFORMANCES A
L'U.O
Notre champ de recherche concerne toute la
communauté universitaire. En effet à travers le questionnaire,
nous avons pu recueillir les avis et les impressions des uns et des autres sur
la pratique du dialogue social à l'U.O. En dehors du questionnaire, nous
avons eu des entretiens avec les responsables syndicaux et les
délégués du personnel ainsi que certains étudiants.
Au total 43 personnes ont fait l'objet de notre enquête.
Tableau1: Répartition de la
population en genre et en pourcentage
Catégorie
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
Chefs de service
|
06
|
00
|
06
|
Membres de l'administration
|
10
|
7
|
17
|
Professeurs (entretien)
|
02
|
00
|
02
|
Délégués du personnel
(entretien)
|
01
|
00
|
01
|
Responsables syndicaux (entretien)
|
01
|
00
|
01
|
Directeurs
|
02
|
01
|
03
|
Etudiants
|
08
|
05
|
13
|
Total
|
30
|
13
|
43
|
Pourcentage
|
69,77%
|
30,23%
|
100%
|
1. Politique de dialogue social à
l'U.O
Le dialogue social définit comme un cadre de discussion
regroupant les représentants des différents acteurs,
c'est-à-dire employés et employeur est présent à
l'U.O. En effet, des rencontres sont organisées à
différents niveaux de groupe et de responsabilité où le
personnel est considéré dans la prise de décision. En
fonction des situations et du problème, le président de
l'université instaure spontanément un dialogue social en dehors
des processus et des instances prévus par la loi pour négocier
et résoudre le problème. On parle alors de dialogue social
informel.
Selon M. SANOU Béma11 « il y a
souvent des rencontres de discussion et de concertation avec les responsables
locaux de l'Université et parfois avec le Ministère suivant
l'ampleur du problème et des revendications, mais il n'existe pas de
texte qui stipule clairement la tenue d'un dialogue à l'U.O »
Il propose alors qu'il soit instauré des cadres de concertation
périodiques connues de tous et qu'on puisse sentir la pratique
réelle du dialogue social dans le fond.
L'organisation interne de l'U.O est un facteur
déterminant dans la recherche de meilleurs résultats. Les acteurs
qui y sont présents sont entre autres le personnel administratif, les
enseignants, le personnel d'appui, les étudiants. Tous ces groupes
peuvent se constituer en association pour défendre leurs
intérêts matériels et moraux. En général,
leurs luttes se traduisent par des manifestations diverses commele sit-in, la
grève avec ou sans arrêts momentanés de service. Cet
arrêt de travail, quand il intervient signifie le plus souvent,
échec de négociation, donc, rupture de dialogue. Peut-on
éviter ces protestations, ce déficit de communication? Pour ce
faire, il faut des actions précises permettant l'implication de tous les
acteurs dont les enseignants, les étudiants, les partenaires sociaux et
les autorités politiques.
_______________________________________________________________________
11 : le responsable syndical des ATOS,
rencontré le 11 Septembre 2O15
M. DIABO12 , à la question de savoir
s'il y a un dialogue social à l'U.O, s'exprime : « je pense
qu'il y a le dialogue social, tout simplement parce que sans dialogue social
aucune vie en organisation ou en institution n'est possible. La vie en
communauté est faite de heurts, de diversité d'opinion et surtout
d'intérêt. Et par conséquent si l'U.O fonctionne, c'est
parce qu'il y a tout de même un minimum de dialogue social bien que ce ne
soit pas suffisant. »
Au-delà de cet aspect et surtout pour une bonne
organisation de la vie de l'Université, des structures administratives
et techniques assurent son fonctionnement. Ainsi nous avons :
Ø Le conseil d'administration
(C.A) :le décret N°2OOO-559/PRES/PM/MESSRS/MEF
du 12 décembre 2000 portant approbation des statuts de
l'Université de Ouagadougou en son article 12 place l'administration de
l'Université de Ouagadougou sous la coupe du Conseil
d'Administration.
Ø Le Conseil de la Formation et de la Vie
Universitaire (CFVU) : le décret
N°2OOO-559/PRES/PM/MESSRS/MEF du 12 décembre 2000 portant
approbation des statuts de l'Université de Ouagadougou en son article 25
institue le Conseil de la Vie Universitaire
Ø le comité technique paritaire
Il a été institué par la Décision
n°2012-097/MESS/SG/UO/P portant création, composition, organisation
et fonctionnement du comité technique paritaire de l'Université
de Ouagadougou. Ce comité traite en son sein des questions sociales. Par
exemple lorsqu'un agent a un évènement heureux ou malheureux,
une délégation est dépêchée pour assister la
personne.
Ø Le conseil de
discipline : l'Arrêté
N°2006-009/MESSRS/SG/UO/P du 10 mars 2006
portant règlement intérieur de
l'Université de Ouagadougou en son article 63.
_________________________________________________________________
12 : agent chargé de la statistique
à la DEP, rencontré le 25 Septembre 2015
La question qu'il sied de se poser c'est de savoir si ces
cadres de concertation sont opérationnels ? Peuvent- ils
être considérés comme des cadres de dialogue social au sein
de l'U.O ? Pourquoi malgré la tenue de ces instances officielles
à l'U.O, des crises entachent toujours le climat social en son
sein ?
L'explication serait qu'au fond ces instances ne jouent pas
pleinement le rôle de dialogue social. En effet, l'aspect dialogue social
ne figure pas de façon explicite dans les attributions de ces
instances officielles. Il est vrai que l'administration tient à travers
ces structures, des rencontres périodiques, des instances officielles
et statutaires pour réguler le fonctionnement de l'Université.
Il serait alors primordial d'insérer la question du dialogue social dans
les missions de ces différentes instances afin qu'à chaque
rencontre, il puisse être discuté les problèmes
réels que rencontrent les différents acteurs, c'est-à-dire
le personnel administratif, les enseignants et les étudiants de l'U.O,
notamment des problèmes sociaux et de l'environnement de travail. Car
pour ceux qui affirment que le dialogue social existe, c'est toujours un
« oui, mais ». En effet pour cette catégorie de
personne, il y a des cadres de rencontre mais cela reste insuffisant et pas
efficace dans la pratique. Et pour ceux qui disent « oui »,
il le justifie à travers le Conseil d'administration (CA), le conseil de
formation et de vie universitaire (CFVU), le comité technique paritaire
(CTP), tout en précisant que c'est insuffisant.
Il y a aussi cette catégorie de personnes qui
préfère garder l'anonymat comme cette secrétaire ayant 07
ans d'anciennetéqui dit que :« les uns et les autres se
réservent comme si chacun se méfiait de l'autre, donc pas de
confiance »
Et ce chef de service qui affirme que : « il
n'y a pas de cadre de dialogue social formel. Le plus souvent, les
représentants des ATOS ne se retrouvent avec les premiers responsables
que pour résoudre un problème. »
Sur 43 personnes ayant été soumis au
questionnaire, 26 personnes soit un pourcentage de 60,47% pensent que le
dialogue social n'a pas de points forts à l'U.O en dehors de certaines
rencontres organisées. Pour les points faibles les réponses sont
partagées. Il y'a entre autre le manque de cadre formel du dialogue
social, la non tenue des rencontres périodiques ausein de l'U.O, la
faible implication du personnel ATOS dans la prise de décision, cette
faiblesse est surtout soulevée par tous les chefs de service que nous
avons pu questionner.
2. Politique de valorisation des RH et
d'amélioration des performances
De manière générale, la valorisation des
ressources humaines passe par l'implication de celles-ci dans la prise de
décision de la vie de leur structure, la formation et une plus grande
écoute des représentants du personnel pour ne citer que
ceux-là.
De la synthèse des réponses au
questionnaire, il ressort qu'à l'Université de Ouagadougou, la
valorisation passe surtout par la formation. En effet, le comité
technique paritaire (CTP), qui est un cadre de concertation fait
l'état des besoins en formation de l'Université qu'il transmet
à l'autorité locale qui est le président. Sur 43 personnes
interrogées, 21 enquêtés soit un pourcentage de 50%
affirment avoir bénéficiés d'une formation issue des
travaux du comité technique paritaire. Les travaux du CTP vont seulement
à l'endroit des contractuels et aux fonctionnaires
détachés, une plus grande extension de ces travaux aux autres
acteurs de l'U.O serait efficace.
les 43 personnes qui ont fait l'objet de l'enquête soit
un pourcentage de 100% de notre population, sont d'accord à
l'unanimité que la valorisation des ressources humaines à l'U.O
passe par des entretiens d'évaluation, par des objectifs
réalistes et discutés au préalable mais aussi et surtout
par la participation massive des différents acteurs dans les prises de
décisions. Pour M. Maxime OUEDRAOGO, agent comptable : « le
salarié a besoin de savoir que son apport n'est pas exclusivement
lié à la charge d'un travail donné, mais à son
niveau qualitatif, ce qui contribuerait à son développement pour
le bien de l'ensemble, celui de l'U.O et le sien ». Des solutions ont
été proposées pour une meilleure valorisation des
ressources humaines. Nous avons par exemple une plus grande concertation entre
enseignants et personnel, la valorisation des différents statuts du
personnel enseignant et ATOS, l'information et la consultation. Pour eux,
c'est à travers un dialogue que l'on pourra consolider ces pratiques et
les rendre effectives.
Ces différentes réponses nous permettent de
confirmer la première hypothèse qui est qu'il y a des instances
formelles et informelles au sein de l'U.O visant à valoriser les
ressources humaines. Car selon nos enquêtes les cadres de rencontre
existant participent actuellement à l'amélioration des
performances de l'U.O, mais un dialogue social effectif mis en place en
fonction de la culture et des réalités de l'U.O serait un atout
pour rehausser le rendement de chaque acteur et donc de l'U.O. Un agent qui
est consulté pendant la prise des décisions se sent
valorisé et motivé pour mener à bien sa tâche. C'est
ainsi que des solutions ont été donné par les uns et les
autres pour y remédier.
Aussi, pour les 09responsables (àsavoir 06 chefs de
service et 03 directeurs) qui ont fait l'objet de notre enquête
concernant l'amélioration des performances de l'U.O répondent
« OUI » aux questions posées, questions qui sont
entre autres, comment peut-on améliorer selon vous les performances de
l'UO
- par la transparence et la fluidité dans la
gestion?
- par la prise en compte de l'environnement de travail?
- par le respect des engagements pris envers l'ensemble du
personnel?
La plupart d'entre eux déplorent l'insuffisance de la
pratique du dialogue social, même s'ils organisent à leur niveau
de responsabilité des rencontres, il trouve cela insuffisant." Des
rencontres périodiques organisées au niveau central seraient un
apport considérable à la performance de l'U.O.
Un des directeurs regrette l'inexistence d'un bilan social
dans cette grande université. Au vu des avantages de cet outilqui offre
des informations sur les emplois, les personnels, les conditions de travail,
les conditions d'hygiène et de sécurité, la formation
continuée, les relations professionnelles, sa mise en place effective
apporterait plus de transparence et plus d'efficacité.
Nous pouvons aussi confirmer partiellement la deuxième
hypothèse selon laquelle le dialogue social favorise la performance de
l'U.O, car selon certains il manque des outils indispensables à la mise
en place d'un dialogue social performant. Et la plupart des personnes ayant
fait l'objet de l'enquête trouve qu'il reste beaucoup à faire pour
un dialogue social qui pourra conduire à rehausser la performance
globale de l'U.O car sans dialogue social de qualité, il n'y a pas de
performance à long terme pour les organisations.
PARAGRAPHE 2 : DIALOGUE SOCIAL ET GESTION DES
CONFLITS A L'U.O
De façon générale, la notion de conflit
est inhérente à la vie quotidienne. En effet, elle est
présente en famille, comme en politique ou dans le monde du travail. Sa
présence n'est cependant pas une fatalité dans la mesure
où des mécanismes peuvent être mis en place soit pour sa
résolution soit pour sa prévention. De nos jours, les conflits
individuels dans le monde du travail ont pris le dessus sur ceux collectifs.
Ils se traduisent par des pertes de temps ou de rentabilité. Pour DOLAN
et al«Peu importe son origine ou sa nature, le conflit est une
réalité non négligeable du monde organisationnel et sa
mystification demeure essentielle à la compréhension des
comportements des dirigeants comme des
travailleurs ».13
Nous avons pu nous entretenir avec un SP d'UFR qui dit
qu'à leur niveau, il y'a des rencontres entre eux et les enseignants ou
avec les délégués des étudiants pour traiter des
difficultés rencontrées et surtout pour gérer
d'éventuels conflits.
Les différents responsables s'accordent à dire
que les causes du déclenchement d'un conflit sont multiples mais il
naît habituellement par les relations entre les individus. En effet,
l'origine d'un conflit peut être la sous information, le manque de
confiance due aux promesses non tenues, l'ambigüité de certains
textes, application du statut, avantages sociaux. Quand ils sont dans
l'incapacité de régler un conflit ou de satisfaire aux
différentes réclamations, l'affaire est
déférée aux autorités de l'Université de
Ouagadougou.
Les étudiants quant à eux dénoncent le
manque de communication réelle entre eux et les autres acteurs de
l'U.O.
Selon SANOGO Aicha, étudiante en 2ème
année d'anglais « Le principal problème des tensions entre
les étudiants et leurs responsables est le manque de
communication »
Un des délégués d'ajouter que " nos
plates-formes revendicatives ne sont pas prises au sérieux par nos
responsables, ils ne nous prennent pas au sérieux."
Nous avons approché John GOUNGOUNGA,un membre de l'ANEB
qui dit quant à lui : " les dirigeants nous considèrent
comme des fouteurs de troubles. On sent une animosité qui ne s'explique
pas. Nous demandons seulement à être entendu et qu'on nous prenne
au sérieux dans nos revendications".
13 :DOLAN et al. (2007, p 201),
PARAGRAPHE 3 : CONSEQUENCES D'UN DIALOGUE SOCIAL
DEFECTUEUX A L'UO
Les propositions du questionnaire à choix multiples
(Annexe I) a fait l'unanimité avec des réponses positives. Dans
cette rubrique, les uns et les autres ont montré les conséquences
d'un dialogue social défectueux à l'U.O en ces termes : la
détérioration du climat social conséquence des
méfiances, la baisse de la productivité. En effet, un agent qui
n'a jamais été consulté dans la prise de décision
se sentira exclu et moins valorisé, donc baisse de la
productivité), la méfiance, illustrée par une
secrétaire qui trouve que : « les uns et les autres se
réservent comme si chacun se méfiait de l'autre, donc pas de
confiance », les crises, comme les grèves ( un agent
comptable dit que lors d'une grève, les étudiants ont
pénétré au sein de la présidence, ont sauté
les compteurs et ont dégonflé les pneus de certaines
voitures......), le risque de prise en otage des cours et donc de la
validité des années universitaires, la perte de la performance,
etc.
Ces différentes réactions nous permettent de
confirmer la troisième hypothèse selon laquelle La faible
participation du personnel administratif et enseignant ainsi que des
étudiants au fonctionnement de l'Université causedes
révoltes. En effet on ne fait recours à d'autres moyens de
pression comme la grève, la violence que lorsqu'il y a rupture de
dialogue. Ces réactions pouvaient être évitées s'il
y avait eu un cadre d'écoute et si les uns et les autres ne se
s'étaient pas sentis lésés et frustrés.
Il convient aussi de retenir que pour 30 sur 43 de la
population soit un pourcentage de 69,77%, le dialogue social souffre à
l'U.O, il n'y a pas de cadres de concertation régulières visant
à prévenir les conflits et à recueillir les avis des uns
et des autres dans les prises de décision. Les cadres existants ne
jouent pas pleinement le rôle de dialogue social. Ce sont des cadres de
concertation qui bien que réunissant certains acteurs de l'U.O, ne
prennent pas en compte leur avis au sortir de ces cadres.
Ils ont montréà travers leurs réponses
l'importance du dialogue social pour l'U.O en ressortant les
conséquences de son inexistence. Il ressort que l'administration doit
porter plus de considération aux différents acteurs de
l'Université en particulier les partenaires sociaux. Il serait
profitable à tous si les engagements pris lors des rencontres sont
respectés. Cela permettra à leur avis de restaurer la confiance
et éviter les frustrations, les grèves et les conflits de divers
ordres. Pour un des inspecteurs des impôts, la consultation est un
facteur de valorisation et de motivation. Pour lui, « il serait
judicieux de toujours consulter les acteurs et les informer avant toute prise
de décision. Il ajoute aussi qu'il faut anticiper les rencontres,
(c'est-à-dire ne pas attendre qu'il ait un problème avant
d'asseoir un cadre de concertation) et les multiplier. Il affirme à la
suite que le manque de dialogue social peut empêcher de perpétrer
des changements. En effet pour lui, C'est l'occasion d'expliquer la
nécessité des changements à opérer en terme
d'organisation, de conditions de travail, etc... autant de thématiques
qui impactent la compétitivité selon lui. Mais si cela n'a pas
été fait au préalable, vous pouvez imaginer les
résistances. Il termine en disant qu'un cadre juridique clair du
dialogue social au sein de l'Université est nécessaire.
Selon un chef de service présent à l'U.O depuis
29 ans, il n y a pas de cadre de concertation pour régler les
problèmes sociaux en dehors des situations de crises. Tout en montrant
les avantages du dialogue social qui est qu'il permet de gérer les
conflits, le décèlement des besoins en formation, il
préconise l'instauration de cadres de concertations
régulières en vue de prévenir les conflits et de
déceler les problèmes et rechercher des solutions à temps.
PARAGRAPHE4 : SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES
1. suggestions
Nous préconisons qu'il ait d'abord un cadre formel du
dialogue social à l'U.O, nous entendons par cadre formel un texte ou une
loi qui établit clairement la tenue d'un cadre de dialogue social
regroupant les représentants des différents acteursafin de
permettre des rencontres périodiques autre que le CA, le CFVU, le CTP,
le CD qui traitent des problèmes quotidiens mais de façon
partielle. Cela permettra de gagner en temps. Ces rencontres périodiques
permettront aussi aux uns et aux autres de s'exprimer sur leur
mécontentement et de faire leurs doléances sur les conditions de
vie et de travail, des difficultés qu'ils rencontrent dans
l'exécution de leur tâche.
Ensuite, il faut que chaque acteur sache rester à sa
place. En effet, les étudiants ne doivent pas s'ingérer dans les
activités des enseignants et de l'administration et vice versa. C'est
devenu une tendance pour les étudiants d'exprimer leur
mécontentement par des actes d'incivismes, eux qui sont les leaders de
demains.
Les responsables des UFR rencontrent souvent leurs
étudiants quand il y a des problèmes, ce qui est
déjà louable. Mais il serait raisonnable de renforcer le volet
communication et rencontres.
Aussi, nous préconisons que la direction mette en place
un système robuste de management des relations sociales, afin de
permettre un pilotage du dialogue social.
Ce système peut s'articuler autour de trois (03)
axes :
- La gestion des syndicats, en vue d'avoir des instances
représentatives du personnel indépendantes et
représentatives.
- L'implication des managers qui, doivent pratiquer sur le
terrain, un dialogue social conforme aux valeurs de respect et de
responsabilité défendues par l'U.O
- La préservation de la cohésion sociale et la
motivation du personnel à travers la reconnaissance des progrès
et des initiatives des agents.
Enfin,la mise en place d'une bonne gestion administrative de
ce personnel, qui est la base de la GRH et une communication interne
très développée, c'est-à-dire des objectifs en
ligne, avec la capacité de l'Université, des objectifs
discutés et acceptés (négociés), avant de les
formaliser sur un support.
2. Perspectives
Comme perspectives, nous recommandons les pratiques suivantes,
afin d'asseoir un dialogue social performant et de là booster le niveau
de performance de toute l'Université, pour répondre aux besoins
des différents bénéficiaires.
Ø Assurer la formation continue au dialogue
social
Au regard de son importance, nous préconisons qu'il
soit organisé des formations permanentes sur le dialogue social,
à l'endroit des différents chefs de services et surtout à
l'endroit des agents de la Direction des Ressources Humaines. Les chefs de
services pourront, le mettre en pratique dans leur service respectif. Cet enjeu
de formation va permettre de gagner en temps et conditionne la qualité
de la coopération, qui permettra la construction d'une stratégie
partagée de dialogue social, au service de la performance globale de
l'U.O.
Ø Asseoir une information transparente à
l'U.O
Nous entendons ici par information transparente, une
information équitable et à temps réel, envers tous les
acteurs. Or, cette compréhension requiert une information transparente
et complète.
Le SRH doit mettre à disposition des
délégués du personnel une base de données
économique et sociale (BDES).
Les informations contenues dans la base de données
doivent porter sur les thèmes suivants :
- Investissement social (emploi, évolution et
répartition des stages et des emplois à temps partiel, formation
professionnelle et conditions de travail) matériel et
immatériel
- Activités sociales et culturelles ;
- Flux financiers à destination de l'U.O, notamment
aides publiques.
- Ces informations doivent être
régulièrement actualisées par les autorités de
l'U.O. Elles portent sur les deux années précédentes et
l'année en cours et intègrent des perspectives sur les trois
années suivantes.
La BDES offre ainsi plusieurs avantages :
- Elle améliore la transparence et la pédagogie
en offrant aux instances représentatives du personnel des informations
de même nature
- Elle permet une plus grande clarté de l'information,
- Elle incite à la motivation. Vu que tous seront
informés des objectifs, des moyens économiques qui seront
utilisés. Ils se sentiront en confiance et valorisés, ce qui ne
peut être qu'un stimulant.
Ø la nécessite de la mise en place d'un
bilan social
Le bilan social, outil contributif au dialogue social interne,
serait un état des lieux de la situation du personnel au sein de
l'université de Ouagadougou. Il apportera une vue d'ensemble, dans des
caractéristiques du personnel et de leur conditions de travail. Il
permettra ensuite, de repérer les problèmes et les
dysfonctionnements pour y remédier et d'anticiper sa politique de
Gestion des Ressources Humaines. Il est aussi, un instrument d'information des
travailleurs et de leurs représentants. Il permettra en effet de
donner, dans un document unique et chiffré, une image de la situation
sociale de l'U.O.
Le besoin d'information satisfait, doit faciliter la
concertation au sein de l'U.O. En effet, dotés de données
communes, les différents partenaires devront pouvoir, discuter sur les
objectifs de la politique sociale de l'U.O, après s'être mis
d'accord sur les points faibles et avoir fixés des priorités
d'action.
Le bilan social, par la variété et la richesse
des données qu'il offre, permettra de repérer les
dysfonctionnements au sein de l'U.O, mais aussi de voir les
améliorations d'une année à l'autre.
Il peut aussi être utilisé comme outil :
Ø De management qui permettra :
- D'observer, d'étudier le personnel administratif de
l'U.O,
- De suivre les évolutionsdans les différents
domaines de l'U.O,
- De fixer des objectifs et de s'y tenir.
Ø De planification
Dans ce sens qu'il permettra d'aider à
l'élaboration d'une gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC). Un outil qui permet d'anticiper sur les besoins en
emplois et en compétences d'une organisation.
CONCLUSION
Au terme de notre travail, nous pouvons dire que l'U.O court
des risques, qui prennent la forme de tensions génératrices de
conflits et de plus en plus, d'une tendance au désengagement personnel
qui, quoi que peu visible, n'en est pas moins extrêmement couteux. Afin
de conjurer ce risque, l'Université de Ouagadougou doit donc,
s'efforcer de répondre autant qu'il lui est possible, aux attentes des
salariés, des professeurs et des étudiants.
Celles-ci, toutefois, sont devenues complexes et varient
beaucoup d'un individu à un autre. Le dialogue social se justifie ainsi,
par la nécessité de mieux les appréhender et de susciter
l'engagement des acteurs, par une politique sociale, fondée sur la
reconnaissance de leurs besoins. C'est en ce sens que, le dialogue social
constitue le fondement de la performance globale de l'U.O. ».
A la fin de notre travail, nous avons pu démontrer
qu'il fallait mobiliser différents leviers, pour faire progresser le
dialogue social et sa contribution à la performance globale de l'U.O.
Cette dynamique, passe par une confiance réciproque entre des
partenaires responsables et représentatifs, une information
transparente, des formations continues au dialogue social et
l'expérimentation de nouvelles approches permettant des accords
gagnant-gagnant, pour les différents acteurs au sein de l'U.O. La
qualité et la richesse du dialogue social permettent aussi
d'améliorer la performance et la compétitivité, en
favorisant l'implication des salariés et leur compréhension des
objectifs poursuivis.
Nous retenons aussi, que le dialogue social reste
incontournable dans la prévention et la résolution
d'éventuels conflits. Au regard de tous ces avantages, ce serait
bénéfique de mettre le dialogue social dans les habitudes de
gestion. Essayer de se mettre d'accord avec les salariés, par le canal
de leurs représentants, sur les priorités susceptibles de
répondre à leurs attentes de façon à réduire
les risques de tensions et à susciter leur engagement. C'est de ce point
de vue qu'il est permis de considérer le dialogue social comme le
fondement d'une performance globale et durable.
Il convient de noter à la fin de ce travail que les
recherches pour la rédaction ne se sont pas faites sans
difficultés. En effet, nous avons pu constater l'absence d'expert du
dialogue social à l'U.O,la non disponibilité de certains agents.
Nous avons rencontré aussi des cas de réticence quant à
la réponse de notre questionnaire.Le manque de documents traitant du
thème du dialogue social dans le pays et au sein de l'U.O, était
une des difficultés aussi. La situation nationale
fut un handicap car cela à jouer sur la disponibilité des
enquêtés et sur la collecte des données, etc...
Nous n'avons pas pu traiter le sujet en profondeur, au regard
du nombre insignifiant de personne qui a fait l'objet de notre enquête
par rapport à l'effectif réel de la population de l'U.O, nous
pensons qu'une étude plus approfondie permettrait de mieux cerner le
sujet et de le traiter dans sa totalité.
BIBLIOGRAPHIE
· Ouvrages spécifiques
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Négociation, Editions d'organisation, Paris, 1999 .
Ø Patrice Laroche, gérer les relations
avec les partenaires sociaux, Editions Dunod, 2010.
Ø Jean Paul Guillot, Carmen Rubia,oser le
dialogue social dans l'entreprise : des exemples qui montrent que c'est
possible, Editions de l'atelier, 2009.
Ø Jean-Marie Peretti,Ressources Humaines et
gestion des personnes, 8è édition, paris, édition Vuibert,
2012, 238pages.
Ø Patrice Laroche, syndicalisme et performances
des entreprises : une synthèse de la littérature
économique récente, Encyclopédie des Ressources Humaines,
Coordonnée par José Allouche,vuibert, 3ème
édition,2012, page 1476.
Ø Hubert Landier, Le guide des relations
sociales, Editions d'OrganisationEyrolles, 2007.
Ø Hubert Landier,le dialogue social, facteur de
performance de l'entreprise, 2014.
Ø Laurent Karsenty (2013), La confiance au
travail, Octarès, 2013.
· Rapports et Mémoires
Ø Patrice Laroche, « l'influence
des organisations syndicales des salariés sur la performance
économique et financière » , université de Nancy
2, Décembre 2002.
Ø Arsène Flavien BATIONO, la
problématique de la communication interne dans le management des
organisations: une analyse critique des pratiques de la
CNSS,Maitrise en Science et Techniques de l'Information et de
la Communication, U.O, 2005, 73 pages.
Ø . Stéphane BALO, la promotion
du dialogue social et la réussite de l'oeuvre éducative dans les
établissements secondaires, Master en Management et Gestion des
Ressources Humaines, Institut Supérieur de Management de Koudougou,
2015.
Ø OUEDRAOGO Paule Houlda W, Pratiques
de communication de la Direction des Ressources Humaines de l'Université
de Ouagadougou, Licence en GRH, CUPO, 2014.
Ø VALEA Marcel et SAWADOGO Eveline,la
gestion des conflits sociaux dans les établissements publics de
l'Etat : Cas du CHR de Ouahigouya, Licence en GRH, CUPO,2014.
Ø Wadji Ben Rejeb, gouvernance et
performance dans les établissements de soins en Tunisie, DEA Management,
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis, 2003, 60
pages.
Ø Samir CHAQRI, les écoles de
la théories des Organisations, Master Professionnel, Université
Ibnou Zohr, 2OO9.
Ø Institut de l'entreprise, Dialogue
social, l'âge de raison : faire du dialogue social un
levier de performance, sous la présidence de Jacques
Gounon et piloté par HubertLandier, mars 2013, Policy paper.
Ø Recueil de textes fondamentaux de l'université
de Ouagadougou.
Ø Le faso.net :Le dialogue
social, un instrument privilégiépar le Gouvernement.
Ø Le dialogue social suffit-il à la
cohésion sociale.
www.cours.fr.
Ø La valorisation des ressources humaines, quelques
pistes pour réussir.
www.cours.fr.
Ø La pyramide de Maslow appliquée à
l'épanouissement du salarié et à la performance de
l'entreprise.
www.google.com.
Ø Adama Zerbo, Economiste à
Be-Employed, Le dialogue socialau Burkina Faso
Ø Sites internet
Ø Sources Orales
- M. Béma SANOU responsable syndical des ATOS,
Interview au sein de l'U.O, le 11 Septembre 2015,
- M. DIABO agent chargé de la statistique à la
DEP, Entretien dans son bureau à l'U.O, Septembre 2015,
- SANOGO Aicha, étudiante en 2ème
année d'Anglais, Interview au parking de L'UFR/LAC, Septembre 2015,
- John GOUNGOUNGA, membre de l'ANEB/Ouahigouya, Interview par
appel téléphonique, septembre 2015.
- M. TRAORE, inspecteur du trésor, entretien dans son
bureau à l'U.O, le 13 Septembre.
- Mme Virginie OUEDRAOGO/ HIEN, DRH de l'U.O, Entretien au
sein de l'U.O dans son bureau, Septembre 2015.
ANNEXE I :QUESTIONNAIRE
SAWADOGO Maimouna,
Etudiante en 3ème année de Gestion
des Ressources Humaines (GRH),
au Centre Universitaire Polytechnique de Ouahigouya (CUPO)
Dans le cadre de l'élaboration de notre mémoire
pour l'obtention de la licence en gestion des Ressources humaines sur le
thème « le dialogue social comme source de
valorisation des Ressources humaines et d'amélioration des performances
à l'Université de Ouagadougou UO », nous
sollicitons votre contribution par vos réponses à ce
questionnaire. Vos contributions contribueront à l'amélioration
des pratiques du dialogue social à l'U.O. Nous vous assurons que vos
réponses seront traitées avec la plus grande
discrétion.
Sexe :
Poste occupé :
Ancienneté à l'UO :
(Nombre d'année de service)
Le dialogue social désigne l'ensemble des relations et
interactions qui existent au sein de
l'organisation entre la direction, et les représentants
du personnel. Un dialogue
social de qualité a toutes les chances de renforcer la
cohésion globale et la performance.
a) Peut -on parler de dialogue social au sein de
l'UO ?
Oui
Pourquoi :................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
Non
Pourquoi :................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................
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b) Comment peut-on valoriser selon vous les Ressources
humaines à travers le dialogue social à l'UO ?
Par la forte implication des salariés dans la prise de
décisions.
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Oui Non
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Par des appréciations de résultats
périodiques et non à la fin de l'exercice
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Oui Non
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Par des objectifs réalistes et discutés au
préalable.
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Oui Non
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Par des audits sociaux pour jauger le moral des
collaborateurs.
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Oui Non
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Par des entretiens d'évaluation afin de déceler
les besoins du personnel.
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Oui Non
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Autre précisez :
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-
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-
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-
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c) Comment peut-on selon vous rendre le dialogue
social performant à
l'UO ?
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Par la promotion d'une culture du dialogue social à
travers les faits, les actes et les comportements des différents
acteurs ;
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Oui Non
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Par la mise en place d'un cadre juridique claire du dialogue
social ;
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Oui Non
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Par la mise en place des cadres formels ou informels de
dialogue social selon les situations ;
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Oui Non
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Par le respect de la légitimité des acteurs du
dialogue social
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Oui Non
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par la recherche de solutions à la
représentativité des représentants du personnel
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Oui Non
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Autre précisez :
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-
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d) Comment peut-on améliorer selon vous les
performances de l'UO ?
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Par la prise en compte des besoins du personnel ATOS
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Oui Non
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Par une représentation massive des représentants
du personnel ATOS dans les rencontres.
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Oui Non
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Par la transparence et la fluidité dans la gestion
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Oui Non
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Par la prise en compte de l'environnement de travail
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Oui Non
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Par le respect des engagements pris envers l'ensemble du
personnel
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Oui Non
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L'équité dans le traitement, le respect de
l'autre
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Oui Non
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Autre précisez :
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e) Le manque de dialogue social constitue-t-il un
risque pour l'UO ?
Quels sont selon vous les risques pour
l'Université d'un dialogue
social fondé sur la méfiance et le
conflit relationnel ?
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La résistance au changement.
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Oui Non
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Le risque de désengagement du corps social.
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Oui Non
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La judiciarisation croissante des rapports sociaux.
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Oui Non
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Autre précisez :
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f) Quelle(s) relation(s) professionnelle(s)
entretenez-vous avec les représentants du personnel ATOS de
l'UO ?
g) Quels sont présentement les points forts et
les points faibles du dialogue social à l'UO ?
Merci de votre franche
collaboration !