CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Dans la recherche de déterminer les variables qui
expliquent l'inflation dans l'économie Congolaise ainsi que l'impact de
la politique sur l'inflation ; nous nous sommes proposé de mener
une analyse empirique l'impact de la politique monétaire sur l'inflation
en RDC de 1998 à 2012.
C'est dans ce sens que nous nous sommes posé la
question de savoir l'efficacité de la politique monétaire dans
la poursuite de son objectif ultime de la stabilité des prix.
Pour bien mener cette étude, il nous est semblé
utile de poser deux questions, les quelles nous ont permis d'orienter nos
recherches et de faire des analyses approfondies
- Dans la poursuite de son objectif ultime de la
stabilité du niveau général des prix, la politique
monétaire a-t-elle un impact sur l'inflation en RDC ?
- Quelles sont les variables susceptibles d'expliquer
l'inflation en RDC ?
Nous avons émis deux hypothèses,
notamment :
- L'inflation en RDC serait expliquée par la masse
monétaire en circulation et le taux de change en vigueur ;
- La politique monétaire aurait un impact sur
l'inflation en RDC se traduisant par la stabilité du niveau
général des prix.
Pour atteindre nos objectifs et pour vérifier nos
hypothèses nous avons fait recours à la méthode
descriptive dans son approche statistique, qui recourt à la
mésuration et à la quantification de l'objet d'étude de
manière à le rendre simple à saisir et à
manipuler.
Ainsi nos deux réponses provisoires ont
été soumises à la vérification empirique à
l'aide de l'outil économétrique soutenu par le logiciel Eviews 5,
afin de dégager à chacune d'elles un résultat
déduit.
Nous avons utilisé la technique documentaire pour
récolter nos données en lisant de nombreux rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo, Publications des différents services
étatiques au niveau national, les Articles et autres documents en
rapport avec notre sujet
Les résultats trouvés sont
résumés comme suit :
Ø Pour la première
hypothèse ;
Apres l'application de la régression sur la masse
monétaire, nous avons déterminé l'impact de la politique
monétaire sur le taux d'inflation pendant la période sous
étude.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
MM
|
1.71E-10
|
6.33E-11
|
2.700363
|
0.0193
|
Ce qui montre qu'une politique axée sur la masse
monétaire à un impact sur l'inflation (avec une augmentation de
1% de l'inflation pour un accroissement de 1.71E-10de la masse
monétaire).
Ø Pour la deuxième
hypothèse
Pendant la période sous étude l'inflation en RDC
était expliquée par la masse monétaire en circulation et
le taux de change en vigueur ; avec une part non négligeable
expliquée par les variables non prises en compte dans le modèle,
par exemple la demande sur le marché des biens et services, le
comportement des agents économiques, l'asymétrie de l'information
sur le marché des biens et services.
Le modèle dans cette analyse, après
l'estimation, se présente comme suit :
TINF = 340.86 + 0.81TCH + 1.71MM
la transformation en puissance logarithmique, nous donne le
modèle suivant :
Tinf= e340,8. Tch0,81.
MM1,71
L'applicationde l'antilog nous a donné un modèle
exponentiel dont la puissance est interprétée en termes
d'élasticité :
Tinf=(2,718281828)340,86.Tch0,8.MM1,71
De ce modèle nous pouvons dire que :
- (2,718281828)340,86montre le
terme constant, c'est-à-dire la part de l'inflation qui n'est pas
expliquée par les variables exogènes (cela peut se traduire par
la demande sur le marché des biens et services, le comportement des
agents économiques, l'asymétrie de l'information sur le
marché des biens et services) ;
- 0,8 montre l'élasticité de la
variable taux de change ; soit la productivité du taux de change
qui est souvent opposée au taux d'inflation.
Dans cette étude, si le taux de change augmente de 0,8
(dépréciation de CDF par rapport à l'USD) cela entraine
une hausse du taux d'inflation de 1%.
- 1,71 montre l'élasticité de
la variable masse monétaire, soit la productivité de la masse
monétaire qui évolue dans le même sens que le taux
d'inflation ; c'est-à-dire si la masse monétaire
évolue à la hausse de 1,71% cela entraine une augmentation de
l'inflation de l'ordre de 1%.
En vertu des résultats auxquels nous sommes aboutis
à partir de la vérification de nos hypothèses, nous
suggérons aux autorités monétaires de notre pays ce qui
suit :
- De maintenir une politique monétaire de
stabilité(gage d'une bonne politique de relance) en veillant à la
gestion de la masse monétaire et au maintien de la stabilité du
taux de change de CDF par rapport aux devises et principalement au
USD ;
- De tenir compte des variables non monétaires
déterminants le taux d'inflation dans le cadre de la
détermination des objectifs de leur politique monétaire.
Signalons que l'élaboration de ce travail s'est
butée à plusieurs écueils dont l'accès aux
informations utiles. En dépit de ces contraintes, ce travail constitue
une source d'inspiration pour les chercheurs et les opérateurs
économiques qui s'intéressent aux secteurs monétaire de la
République Démocratique du Congo.
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