I-1-2 - Littoral entre Sassandra et vridi
Le transit sédimentaire littoral devient important vers
l'Est (depuis Fresco jusqu'à Vridi). L'instabilité du trait de
côte devient préoccupante aux points sensibles que sont Fresco,
Grand-Lahou et Vridi-Port-Bouët (Tableau IV).
Le schéma de principe du recul de cette partie du
littoral est le suivant :
- En saison sèche de novembre à Mars, la faible
houle est à l'origine des vagues peu cambrées, donc peu
agressives, qui déferlent à proximité du rivage, et de la
remontée du matériel de l'avant plage vers la plage. En raison de
cet engraissement saisonnier, les plages s'élargissent et
éloignent la ligne de rivage des falaises qui se stabilisent. Ces
falaises sont recouvertes par une végétation basse et
discontinue, parfois inexistante lorsque l'homme y est présent.
- Avec les fortes houles de la saison des pluies, de Mai
à Août, les sédiments, qui tendaient à
protéger le trait de côte de l'action marine, sont happées
par des vagues cambrées imposantes et sont entraînés vers
l'avant plage. Avec le démaigrissement progressif des plages, la falaise
devient vive et, régulièrement battue par les vagues, elle subit
une attaque basale. Après avoir débarrassé les
débris relatifs à la saison des pluies précédentes,
l'impact des vagues exerce une pression considérable au pied de la
falaise et contribue essentiellement à l'effondrement des parois. Le
fait que les surfaces gagnées par les accumulations sableuses en saison
sèche soient inférieures aux surfaces perdues en saison des
pluies entraîne une déstabilisation de la falaise. Ce processus
traduit un déséquilibre de la dynamique littorale et un
déficit du budget sédimentaire.
- A Fresco, la flèche littorale que
constitue le cordon littoral (Fresco village) subit une érosion de 1
à 2 m/an (30 à 50 m de recul en 30 ans). Cette flèche
croît vers l'Est sous l'action de la dérive littorale en obstruant
totalement les immenses plans d'eau du proche arrière pays (lagune de
Fresco et le fleuve Bolo). L'ouverture de la lagune de Fresco vers la mer,
précédemment à l'Est, se situe actuellement à
l'Ouest de la flèche de sable. Tout porte à croire que les
tempêtes de juillet 1984 et de mai 1986 ont contribué à ce
changement morphologique.
- A Grand-Lahou il a été
observé sur la période (1985-87) un recul de 10 mètres du
littoral, soit une érosion de 3m/an (Koffi et al., 1987).
L'importante quantité de sable transporté depuis l'Ouest par la
dérive littorale (1.200.000 - 800.000 m3/an) et la baisse du
régime du Bandama contribuent à la fermeture saisonnière
de son embouchure. Ceci entraîne entre autre une perturbation de la
pêche artisanale locale. Les mesures effectuées par divers auteurs
sur la portion de plage située à l'Ouest de l'embouchure.
Projet de fin de cycle
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Conséquences de l'érosion côtière sur
le littoral ivoirien
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