Le secteur des forêts
En 2002, la RDC a adopté un nouveau code forestier,
qui a remplacé la réglementation coloniale de 1949 et qui met en
avant les principes modernes de gestion durable des forêts et de
participation de la société civile et des communautés
locales. Le gouvernement a également mis en place, la même
année, un moratoire sur toute nouvelle acquisition de droit
d'exploitation, en attendant l'adoption des nouvelles règles
d'adjudication prévues par le code. Conformément au nouveau code,
les contrats qui n'ont pas été résiliés en 2002
feront l'objet d'une revue légale en vue de vérifier leur
légalité et le respect des clauses contractuelles, en vue de les
convertir en « contrats de concession forestière ».
A cet effet, un décret présidentiel a été
publié en octobre 2005 pour fixer les procédures et les
critères de cette revue légale. Ce décret met en place une
commission interministérielle élargie à la
société civile et au secteur privé.
En 2003, le gouvernement a accompli une revue
économique de la filière bois qui a aboutit à simplifier
la structure de la fiscalité forestière, à diminuer les
charges parafiscales, surtout dans le domaine du transport, tout en relevant
progressivement la taxe de superficie pour décourager l'immobilisation
spéculative des forêts du patrimoine national.
EVALUATION (2007 -2008)
La politique du gouvernement dans ce secteur a visé
l'amélioration des conditions des vies des populations rurales et
l'autosuffisance alimentaire. La grande préoccupation du gouvernement a
été de poursuivre les efforts déployés depuis 2002
consistant à l'améliorer les infrastructures en milieu rural,
relier les exploitants agricoles aux marché de consommation et
moderniser l'agriculture par le recours aux techniques nouvelles. Dans le cadre
de l'amélioration d'infrastructures en milieu rural, l'exécution
du PMURR a conduit à la réhabilitation d'environ 2213 Km de voies
de desserte dans les zones rurales qui ont impulsé la production
agricole ainsi que la fourniture des biens et des services sociaux dans les
milieux ruraux. Ces efforts ont été appuyés par le PARSAR
qui a permis d'acquérir 113 Kits de matériels informatiques,
d'élaborer des manuels d'évaluation physiques et
financières ainsi que d'exécution des pistes, d'ouvrages d'arts,
des voies navigables et communautaires. Plusieurs centres ruraux sont
connectés aux réseaux privés de
télécommunication.
La politique du gouvernement dans le secteur agricole a aussi
consisté à moderniser l'agriculture par le recours aux
technologies nouvelles et semences améliorées. Grace à
l'amélioration du PARSAR, 17 tonnes de semences
améliorées, 1375 kilomètres linéaire de boutures
saines de manioc et 200 000 tonnes rejets de bananiers ont été
produit en vue de contribuer au renforcement de sécurité
alimentaire dans les zones rurales. Le PMURR a permis de produire 417 tonnes de
maïs, 517 tonne de riz, 113 tonnes d'arachides, 73 tonnes de haricots, 126
tonnes de soja et 5.900 tonnes linéaires pour le manioc au cours de la
campagne agricole 2007. A ces réalisations s'ajoute la poursuite des
études des filières sur le coton. Le Fonds International de
Développement Agricole (FIDA) a financé deux projets a
savoir : le programme de relance du secteur agricole dans la province de
l'Equateur (PRAPE) et le programme de réhabilitation agricole dans la
province Orientale (PRAPO). Ces deux projets sont orientés
principalement vers l'amélioration de la sécurité
alimentaire et l'accès aux services sociaux des populations rurales
démunies. A travers la phase II du projet d'appui au
développement de l'horticulture urbaine et péri urbaine (HUP)
financé par la Belgique à hauteur de USD 6 millions, et
exécuté par FAO, environ 11 .000 ménages
maraîchers au bénéficié de micro crédits et
500 associations maraîchères ont été
encadrées.
Enfin, le gouvernement entend promouvoir la bonne gouvernance
et améliorer le cadre politique générale dans le secteur
agricole. En vue de renforcer l'Institut Nationale d'Etudes et Recherche
Agronomique (INERA), 69 agri- multiplicateurs et 64 encadreurs ont
été formés aux techniques de multiplication des semences
et des matériels ont été acquis dans le cadre du PARSAR.
De plus, le ministère de l'agriculture et développement rural a
bénéficié de l'appui de la BAD, a travers le PRESAR pour
la réhabilitation de ses bureaux au niveau central et en provinces
(Katanga, Kasaï oriental et Kasaï occidental) et l'acquisition des
matériels informatiques. En plus de ces projets, la BAD vient de lancer
un projet dénommé, étude de secteur agricole(ESA) en vue
d'élaborer les orientations stratégiques du secteur de
développement agricole des provinces et de formuler un programme
prioritaire de développement du secteur agricole.
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