V-2 CONCLUSION
Au terme de notre étude portant sur l'évaluation
des connaissances des femmes enceintes relatives aux consultations
prénatales dont l'objectif était de déterminer les
connaissances des femmes enceintes relatives aux CPN, il est clair qu'elles
possèdent certes des connaissances mais jusqu'ici jugées
insuffisantes. Nous avons néanmoins relevé des aspects positifs
et des aspects négatifs.
Nous avons noté et avec satisfaction que :
Ø 63 répondantes des 80 soit 78.75% connaissent
la définition de la CPN ;
Ø Plus de la moitié de nos répondantes
connaît à quel moment commencer les CPN ;
Ø 55 répondantes soit 68.75% savent qu'une femme
enceinte doit faire le sport ;
Ø 52 répondantes soit 69% connaissent les signes
du travail de l'accouchement ;
Ø 50 répondantes soit 62.5% savent qu'il est
important de nourrir un enfant de 0 à 6 mois exclusivement au lait
maternel ;
Par contre,
Ø 71.43% des non scolarisées ne connaissent pas
la définition de la CPN ;
Ø 77.43%des non scolarisées ne connaissent pas
à quel moment commencer la CPN ;
Ø 40 répondantes soit 50% ne savent pas qu'il
est important de poursuivre les CPN si la femme enceinte se porte
bien ;
Ø 45% de nos répondantes considèrent la
grossesse comme une maladie ;
Ø 58 répondantes soit 72.50% ne savent pas que
l'automédication est strictement contre indiquée que ce soit chez
la femme enceinte ou allaitante ;
Ø 50 répondantes soit 62.50% ne connaissent pas
le sport indiqué chez la femme enceinte ;
Ø 60 répondantes soit 75% ne connaissent pas le
signe d'entrée en travail ;
Ø 42 répondantes soit 52.50% ne savent pas ce
que veut dire « bien manger pendant la
grossesse » ;
Ø 87.50% de femmes fonctionnaires, 54.44% de femmes
commerçantes et 75% des femmes élèves/étudiantes
commencent le sevrage à 04 mois, ce qui est précoce ;
Ø 57 répondantes soit 71.25% ne savent pas
comment une femme enceinte doit s'habiller et se chausser.
Suite donc à ceci, nous pouvons conclure que les femmes
enceintes ont des connaissances qui sont incomplètes en CPN, il devient
ainsi indispensable de mener une action générale pour les
éduquer et consolider les acquis. Pour y parvenir, nous avons
formulé quelques suggestions.
V.3 SUGGESTIONS
A COURT TERME :
L'investigateur devrait se rapprocher du service de CPN de
l'HDD pour mettre à la disposition des femmes enceintes, une fiche
d'éducation infirmière sur l'hygiène alimentaire (voir
annexes) par le biais du personnel de ce service.
v Le personnel de CPN devrait :
ü Insister sur le bien-fondé des CPN et encourager
les femmes enceintes à respecter la régularité des
CPN ;
ü Faire les séances d'IEC/CCC en insistant sur les
différentes lacunes observées telles que : l'hygiène
de vie, la date exacte de sevrage, l'automédication, les signes du
travail de l'accouchement etc. de façon individuelle et non
collective et éviter d'utiliser le jargon médical qui
pourrait ne pas être en accord avec le niveau d'étude de la
gestante
v Aux futures mères
ü La prise de conscience de leur responsabilité en
tant que support de la vie de toute la nation.
A MOYEN TERME :
v La direction de l'HDD devrait :
ü Mettre à la disposition des femmes enceintes,
les résultats de l'étude ;
ü Organiser régulièrement le recyclage des
personnels en charge des femmes enceintes sur les nouvelles approches
d'IEC ;
ü Augmenter le nombre de personnels dans le service de
CPN afin qu'ils puissent apporter à ces femmes des connaissances dont
elles ne disposent pas ; encourager et renforcer les points positifs
identifiés.
A LONG TERME :
v Les autorités sanitaires
devraient :
ü Envoyer ces statistiques au ministère de
l'éducation de base ; afin qu'il puisse instaurer dans le programme
des enseignements le cours de puériculture qui pourrait être un
atout chez la jeune fille qui sera appelée à procréer.
ü Comme perspective, une étude similaire mais dans
d'autres hôpitaux du pays et une étude sur les connaissances,
attitudes et pratiques du personnel soignant relatives aux CPN devaient
être réalisées.
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