4.4.3- Les recettes générées pour
l'Etat
Les compagnies, en s'implantant au Togo, n'ont pas
généré uniquement que des emplois aux jeunes. Elles ont
constitué une nouvelle source de revenu des finances du pays à
travers les taxes municipales, les impôts, les taxes d'autorisation de
transport, les taxes de péages dont elles s'acquittent quotidiennement
ou annuellement
Le tableau 12 fait un résumé des taxes
payées par les deux principales compagnies à la fin de chaque
année.
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Tableau 12 : évaluation des taxes
et impôts payés par les compagnies RAKIETA et LKL
NATURE DES TAXES
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MONTANT ANNUEL
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COMPAGNIE L-K-L
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Impôt sur revenu
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3700000FCFA
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3600000 FCFA
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Taxes d'autorisation des transports
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200000 FCFA
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200000 FCFA
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Taxes de la municipalité
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400000 FCFA
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360000 FCFA
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Taxes de péage
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730000 FCFA
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730000 FCFA
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TOTAL
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5030000 FCFA
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4710000 FCFA
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Source : enquête de terrain
Comme on peut le constater, la compagnie RAKIETA paye plus
pour ses impôts sur revenu et ses taxes municipales que la compagnie LKL.
Ces différences s'expliquent par le statut d'étranger de la
compagnie RAKIETA. Ces taxes et impôts des compagnies constituent une
part non négligeable des recettes de l'Etat.
4.4.4- Des activités connexes qui se
développent
L'avènement des compagnies de transport a
entraîné le développement de quelques activités
commerciales dans le périmètre des gares. Ces activités
connexes peuvent être classées en deux catégories dont
l'une dite permanente et l'autre occasionnelle. La catégorie des
activités permanentes concerne les boutiques, les bars, les kiosques,
les cafétérias, les cabines téléphoniques, et bien
d'autres activités qui se sont développées aux alentours
des stations des cars. Elles profitent énormément des usagers des
compagnies qui se procurent avant l'embarquement des besoins de première
nécessité tels que les cartes téléphoniques, des
bouteilles d'eau, des papiers mouchoir, etc.
Les activités temporaires quant à elles
s'installent juste durant le temps des préparatifs pour le
départ, et après, elles disparaissent. Il s'agit des
activités ambulantes liées à la vente des produits du
maraîchage tels que les choux, les laitues, les tomates fraîches,
les carottes, les ignames, les fromages, les pains, de la bouillie pour le
petit déjeuner avant le départ, de la pacotille et bien d'autres
choses. A ces activités s'ajoutent celles des taxis-brousse de 5 places
et des taxis-moto qui profitent énormément des compagnies en ce
sens qu'ils sont utilisés pour convoyer les bagages des usagers vers les
cars ou des cars vers les lieux de destination finale de ces usagers. En effet,
ces modes de
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transport urbains et intra urbains jouent le rôle de
rabatteurs des usagers des cars du domicile jusqu'à la station. Ils
assurent en retour le transport des usagers et des bagages à leurs
destinations. Certains assurent le transport des usagers jusqu'à
l'intérieur d'autres villes. On pourrait penser à un
transbordement qui se développe entre les cars, les taxis brousse de 5
places et les taxis-moto.
Les compagnies de transport, en menant l'activité de
transport des passagers, se sont constituées en véritables outils
d'intégration nationale et sous-régionale par rapport aux
nouveaux enjeux économiques. En fonction de la qualité des
services proposés, elles ont su se faire un succès dans un
secteur des transports marginalisé. L'engouement débordant,
affiché par leurs usagers en leur faveur, laisse comprendre que les
autocars constituent le mode idéal de transport en commun longue
distance et ce, en fonction de leurs multiples avantages qu'ils font
profiter.
Mais comme on peut l'imaginer, ces compagnies sont
confrontées à des difficultés dans l'exercice de leurs
fonctions. Ces entraves qui affectent tout le secteur routier entraînent
des pertes énormes non seulement pour les compagnies elles-mêmes,
mais aussi et surtout pour l'Etat. Ceci dit, il urge de trouver des solutions
adéquates afin de pouvoir relancer l'économie du transport
routier longtemps laissée à la traîne.
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